Ce texte est un « article presslib’ » (*)
« Le jour viendra pour eux de faire des bénéfices, et le jour viendra pour eux de recevoir des bonus. Mais ce jour n’est pas encore venu ».
C’est le président Obama qui a dit ça aujourd’hui, à propos des banques renflouées par le contribuable américain qui utilisent cet argent pour des bonus à leurs dirigeants. Il ajouta même : « C’est une honte ! » Les bonus à Wall Street en 2008 furent de 18,4 milliards de dollars, une baisse dramatique (faut-il dire « tragique » ?) de 44 % par rapport à 2007.
Une pensée émue pour Citigroup qui vient d’annuler la commande d’un jet privé valant plusieurs millions de dollars après que l’administration Obama lui rappelle que « ce n’est pas une bonne idée ». Une pensée émue également pour John Thain, ex-président de Merrill Lynch, récemment débarqué par Bank of America pour cause de bonus extravagants (4 milliards de dollars alors que Merrill Lynch capotait), qui débloqua l’année dernière 1,2 millions de dollars pour que l’on refasse son bureau.
« Vous savez, le peuple américain a compris que nous sommes au fond d’un grand trou et qu’il faut que nous trouvions le moyen d’en sortir, mais cela lui déplaît que certains soient en train d’agrandir le trou alors qu’il s’efforce de le combler ». Ah ! cet Obama, quel rabat-joie !
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
45 réponses à “Rions un peu – Les banquiers (I)”
LeClownB: 18 milliards. ah tiens.
Auguste: ça change peu le trou onshore et pas du tout le puits offshore
pas de quoi fouetter un chat !
Obama parle du trou onshore ? Et il en où pour son puits offshore ?
LeClownB: … des possesseurs de trillions en offshore ?
Auguste: J’y reviendrai peut-être au billet donations
LeClownB: Si je te dis « Changement du monde »
Auguste : ecu !
LeClownB: E.C.U. § Euro ?
Auguste : Lance !
LeClownB: l »Hanse ! l’Hanséatique !
Auguste : Arquebuse !
LeClownB : Ah ! la Chevalerie !
Auguste: Gagné ! ………………. Disparue ! la chevalerie !
LeClownB : Un beau jour …
Auguste: Zooooooooooooooooooo p !! Plus de chevalerie !
LeClownB: Si je te dis « Auteur Changement de monde »
Auguste: Cervantès !
LeClownB : Kesako ?
Auguste: Sancho suit son maître, don Quichotte, par fidélité, habitude, blocage mental !
LeClownB: Comment çà ?
Auguste: La lance de son maître est de 3 ou 4 siècles qui viennent decouler
LeClownB: Elle est grotesque ?
Auguste: Xact !
Bonjour,
Je ne sais pas si cela a déjà été évoqué sur votre blog.
Est-ce que la mise en place d’un salaire maximum ne serait pas une aide pour l’économie ?
Cela réduirait le poids de la masse salariale puisque ce sont les gros salaires qui sont pèsent le plus sur le bilan des entreprises et ceci ne nuirait pas aux petits salaires.
Ce salaire maximum pourrait être indexé sur le SMIC de manière à établir une solidarité entre les employés d’en haut et ceux d’en bas.
Ici ce ne sont pas des salaires mais des « bonus contractualisés »
Comptablement ce n’est pas à la rubrique « Masse salariale »
Quant au Droit du Travail, quand j’étais à Wall Street, on ne me l’a pas appris
Si vous gagnez au LOTO l’Etat est ravi
1/ Il gagne sur les parieurs
2/ Il gagne sur le gagnant
A WallStreet, dans la City, à Francfort,… c’est un peu plus complexe
il y a l’onshore, l’offshore … et plusieurs offshores
L’indexation des offshores sur le SMIC est une idee tres tres drôle
Elle ne m’a pas fait TILT … de suite … Sinon j’aurais peut-etre ri à gorge deployee
ou … me serais-je étendu un moment … ? … pour méditer ? …
Bonne journee :! Bon courage !
Il va en falloir . Beaucoup.
@touts HTML-istes
codant dans le source sans editeur d’HTML
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Auguste me pose une petite question technique HTML
surement basique à laquelle je suis incapable de repondre. Auriez-vous la reponse
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Hier c’était la GREVE — cf Billet précedent intitulé « DONATIONS »
Auguste a écrit :
1/ Un long texte de fond, dont il ne sait pas encore exactement quoi faire, sous cette forme
2/ une « Suite » de 7 groupe dialogues ENTRE « Auguste » et « LeClownBlanc »
Un dialogue c’est :
Auguste: …
LeClownB: …
Auguste: …
LeClownB: …
Auguste: …etc.
Si chaque réplique était sur 1 seule ligne ce serait propre et lisible.
Actuellement c’est moche et illisible.
En effet, quand la réplique est sur plusieurs lignes il y a un retour sous le nom du personnage qui parle
Il manque une INDENTATION ad hoc
J’ai essayé <span>Auguste: <span>> replique xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx<span><span>
ça ne marche pas
Auriez-vous un autre codage acceptable par le formulaire « WordPress » (moteur du blog)
Merci
Qu’il fasse légiférer le Congrès et qu’il rétablisse un impôt sur le revenu digne de l’époque du New Deal (70% le taux marginal pour les revenus les plus élevés).
Dire que c’est honteux ne suffit pas. Vraiment, je ne comprends sa stratégie d’ouverture vers les républicains.
Ces banquiers ont de la chance d’être dans un pays « libre » et « démocratique », s’ils avaient commis leurs méfaits en Chine, je parie un million de dollar (ah non c’est vrai, on ne parie plus sur l’avenir :)) qu’ils auraient été fusillé. Quand bien même on va dire que si la crise subprime et financière avait démarré en Chine (je sais bien, chose impossible économiquement parlant mais ce n’est pas grave c’est un exemple), à votre avis, si les banquiers avaient réussi par miracle à éviter d’être fusillé sous la pression populaire, est-ce que vous pensez qu’ils auraient été assez stupide pour distribuer des dividendes, bonus etc l’année d’après ?
On vit vraiment une époque formidable 🙂
@LeClownBlanc/Auguste
J’essaie:
qqc comme ça :
LeClownB: Tu es sûr que c’était ce soir ?
Auguste: Quoi ?
LeClownB: Qu’il fallait attendre ?
Auguste: Il a dit samedi. (Un temps.) Il me semble.
LeClownB: Après le turbin.
Auguste: J’ai dû le noter.
(Il fouille dans ses poches, archibondées de saletés de toutes sortes.)
LeClownB: Mais quel samedi ?
Et sommes-nous samedi ?
Ne serait-on pas plutôt dimanche ?
ou lundi ?
ou vendredi ?
Auguste (regardant avec affolement autour de lui, comme si la date était inscrite dans le paysage): Ce n’est pas possible.
LeClownB: Ou jeudi.
Auguste: Comment faire ?
LeClownB: S’il s’est dérangé pour rien hier soir, tu penses bien qu’il ne viendra pas aujourd’hui.
Si ça fonctionne je vous donne le tag 🙂
Ben non 🙁
c’était pre et /pre…
La seule question qui subsiste c’est :
Barack Obama est-il assez noir pour sauver le monde ?
Le shérif doubeul-youe l’était souvent parait-il et il n’a pas pu faire grand chose…
@Sebastien
Plutôt que d’indexer les salaires maximaux sur le smic, ce qui aurait pour effet pervers de bloquer le salaire du patron quelle que soit sa capacité à faire progresser son entreprise, (les patrons pris individuellement n’ont aucun moyen d’agir sur le smic et les mauvais seraient aussi bien payés que les bons), il serait à mon sens préférable de l’indexer sur les salaires minimaux versés dans l’entreprise multiplié par un coefficient basé sur le nombre d’employés. Ainsi, pour augmenter son salaire, le patron serait obligé d’augmenter le salaire de ses employés, ou d’embaucher (ou les deux), ce qui permettrait une bien meilleure justice salariale au sein de l’entreprise, et motiverait les employés, ceux-ci sachant que le patron aurait intérêt à les augmenter ou diminuer leur charge de travail en embauchant, dès que les finances de sa société le permet.
@H.F.D.
Je n’ai pas encore déjeuner. Peut-etre est-ce pour cela ?
A la premiere lecture j’ai été séduit : ça sonnait bien, et ça paraissait du bon sens.
A l
(erreur de frappe)
A la seconde pensee ça ne marchait plus.
Avec des dirigeants lambdas ou « intéressés » (c’est humain) les entreprises iraient très vite à la faillite
Mettons de côté les banques pour rester dans un cas simple de l’economie relle, par ex. industrielle
pour creer des emplois il faut des perspectives neuves qui semblent à la fois attractives, durables, pas trop trop risquees, qui ne reclament pas des moyens (materiels, humains, etc.) disproportionnes.
Pour prendre une position sur un marche il y a toujours un risque (calcule) à courir.
Sans prise de risque pas de creation d’emplois
Sans cash flow (marges pour à la fois investissements, embauches, couverture des risques, retribution des courageux qui ont pris les risques avec leur argent, etc.) il n’y a pas de creation d’emplois [Je m’étais placé dans le domaine industriel pour ne pas compliquer]
Les arbitrages pour le partage de ce cashflow n’est pas une question nouvelle;
NE PERDEZ PAS DE VUE L’OBJET DU BILLET
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les DONATIONS qui permettent à ce blog de fonctionner
[Nota: Je suis coupable de digressions car je n’en avais pas compris la nature
Ce n’est pas une raison pour imiter cette erreur]
Il s’agit d’une question TRES IMPORTANTE pour son éditeur-auteur
@LeClownBlanc
Vous vous trompez de billet, ici c’est « rions un peu », « pleurons un peu » c’est celui d’avant. 🙂
Vous-vous en sortez-bien.
@Shiva : Merci pour la tentative ‘pre’
Devise des banquiers, lors de leur serment :
« que sois nationalisé si faillis », la main sur le coeur et le regard vers la cime des arbres.
Il était un temps où seul les petits trous étaient à la mode.
Du trou de la sécu ….aux…
Le poinçonneur des Lilasenvoyé par droogirico
Leap 2020 Global Europe Aticipation Bulletin, GEAB, (ici leur n°31 du 1- janvier 2009) d’après ce que j’ai pu lire depuis quelques années, ne s’est pas trop trompé dans certains domaines (parfois même un peu plus détaillés), malgré qu’ils avaient prévu l’effondrement complet du dollar, ce qui à cette heure ne s’est pas vraiment produit si cela devait avoir lieu.
Le principale menace actuelle serait l’insolvabilité galopante. C’est assez logique me semble-t-il.
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-31-est-disponible-!-Phase-IV-de-la-crise-systemique-Debut-de-la-sequence-d-insolvabilite-globale_a2680.html?PHPSESSID=d984bbbbd6dcd2760d86561b63f24750
sur le même sujet:
http://blog.crottaz-finance.ch/?p=991
@Auguste
Que les dirigeants uniquement intéressés par le fric aillent très vite à la faillite me paraît très sain, on ne peut pas attendre grand chose de bon de leur part, et ce sont ceux qui posent le plus de problèmes en termes de pollution masquée et autres joyeuses dégradations de notre qualité de vie. S’il ne doit rester que des dirigeants intéressés par le fric, mais aussi (pour ne pas dire surtout) par ce qu’ils produisent (il y en a), tant mieux. Pour le reste, lorsqu’un dirigeant prend un risque, il le fait porter à la totalité de ses salariés, même si le risque n’est pas du même ordre, et que c’est censé, être entre autre, pour cette raison qu’il est bien payé. (Dans le cas normal ou il ne part pas avec des centaines de millions après avoir coulé sa boite).
Lorsque j’écris: dès que les finances le permettent, c’est bien évidemment si elles le permettent au minimum à moyen terme, en ayant préalablement une vision à peu près clair des investissements nécessaires à la pérennité ou au développement de l’entreprise. Il est clair que plus l’entreprise se développera, plus il y aura de salarié et plus le chef d’entreprise sera bien payé (si sa société ne fait pas faillite par développement accéléré et insensé dans le style de ce qu’a fait Messier avec Vivendi). Je sais bien qu’aucun système n’est parfait et que pour chaque modèle existe le risque qu’il soit détourné de son but par des pervers, mais il vaut malgré tout mieux un modèle sain parfois perverti qu’un modèle pervers à la base. Or le modèle actuel qui permet à des dirigeants d’empocher des salaires démesurés malgré leur totale incompétence pour ne pas dire malhonnêteté est fondamentalement malsain et doit être modifié d’une manière ou d’une autre si on ne veut pas qu’il explose en vol (en supposant que ce ne soit pas ce qu’il est entrain de faire auquel cas la question ne se posera plus en ces termes).
@ Sébastien qui propose l’idée d’un salaire Maximum…
Cela existait aux États Unis ou sous l’impulsion de Roosevelt pendant presque 40 ans les plus haut revenus étaient imposés à plus de 80%. 90% même pendant presque 20 ans. Cela s’appliquait aux revenus supérieurs à 200 000 dollars de l’époque (soit 2 millions de dollars actuels).
La conséquence: Une meilleure répartition des richesses créées par le travail, en particulier en faveur des travailleurs eux mêmes. Cela a fait émerger une grande classe moyenne.
Puis Reagan à tout cassé… Et la classe moyenne à fondue ! La suite vous la connaissez…
Du coup je repense aux grandes réalisations de Sarkozy avec son plafond fiscal, ayant l’effet exactement le contraire, favorisant la concentration des richesses, et l’appauvrissement des travailleurs et des classes moyennes…
Donc un salaire maximum par l’impos, pour limiter la fuite des richesses vers une petite élite. Pourquoi pas ? Finalement comme le proposait Maurice Allais.
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Informations glanées sur un excellant article de Thomas Piketty : « Il faut taxer fortement les très hauts revenus »
http://www.alternatives-economiques.fr/thomas-piketty—-il-faut-taxer-fortement-les-tres-hauts-revenus-_fr_art_809_41525.html
[…] Effectivement, le compte rendu de Monsieur Jorion nous apprend qu’aux USA, Mr Obama (qui soit dit en passant est tout à fait d’accord avec Monsieur Lefebvre…), semblerait mener une politique d’ultra-gauche à ce sujet… : c’est ici […]
Une petite correction pour H.F.D.
Un dirigeant ne prend pas de risques, mais fait prendre des risques aux autres . Le pire risque qu’il court, c’est la perte de sa place. Celui qui prend le vrai risque, c’est l’actionnaire. Il risque la perte de son capital.
@François
Les dirigeants sont eux même actionnaire des entreprise, et de toutes façon, les actionnaire sont libre de vendre leurs actions à tous moment si la politique du patron ne leurs convient pas. Pour ma
@ Leduc
Il y a eu un boom immobilier en Chine et ce secteur connaît actuellement de très gros revers de fortune. Ce n’est pas étonnant que l’on y retrouve le même phénomène: l’immobilier est dans le monde entier le secteur économique qui génère, par les volumes financiers qui sont activés (foncier-construction-promotion-achat), le plus d’activité financière, c’est-à-dire d’emprunts et de crédits. La financiarisation de l’économie s’appuie notamment sur l’immobilier pour prospérer…ou pour sombrer.
@François
Les dirigeants sont eux même actionnaires des entreprises, et de toutes façon, les actionnaires sont libres de vendre leurs actions à tous moment si la politique du patron ne leurs convient pas. Pour ma part, lorsqu’EADS s’est associé à un groupe de marchands d’armes, j’ai vendu toutes mes actions. De même en 2006 quand j’ai eu suffisamment la conviction que la bourse allait partir en sucette, j’ai vendu la quasi-totalité de mes actions.
@Novian
Non seulement la concentration des richesses appauvrit les classes moyennes et pauvres, mais tout l’argent excédentaire des très riches étant placés, s’il l’est sur les matières premières ou sur les produits d’alimentation de base, en faisant monter les cours, il empêche les classes moyennes et pauvres d’y avoir accès. On l’oubli trop souvent, mais la hausse du pétrole due à la spéculation est en partie responsable de la crise des subprime aux USA. Les propriétaires de maisons excentrées, en raison de la hausse du carburant, n’ont plus pu rembourser leurs emprunts, ont cherché à vendre, et ont initié la baisse des prix de l’immobilier, ce qui a dégénérée en crise économique systémique et mondiale. Quant à la hausse des produits d’alimentations, elle a engendré de nombreuses émeutes à travers le monde. Et comme vous le dites si bien, Sarkozy avec ses petits moyens y a participé.
Dans la série rions un peu :
http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2418148,scheduleId=2378426.html
Enfin moi j’ai plutôt pleuré.
Bon sang ! je sens pointer comme un malin ou feint cynisme chez quelques commentateurs au nez rouge ou tout de blanc vêtus.
Oui les moulins — pardon ! les off shores, que dis-je — sont toujours là, mais pour combien de lustres ? Qu’aurait-on voulu que le preux chevalier Obama fît sitôt entré en digne fonction ?
Qu’il dise : « je suis l’anti-capitaliste, je vomis Wall street et si vous bougez un petit doigt je vous envoie tous méchants de la banque au lieu dit Guantanamo, et vous satanés paradis fiscaux derechef en enfer vous brûlerez ? »
Faut être sérieux. Ce qu’est en train de dire, de commencer à faire Obama c’est à l’échelle des Etats-Unis, et peut-être du monde, une révolution qui n’ose encore dire son nom. Il se rapproche des Républicains, mais c’est la tactique. Il dit les choses.
Obama n’est pas l’illustre Che Guevarra, mais ce n’est pas non plus celui auquel on pourra faire dire et faire faire n’importe quoi, y compris et surtout venant de messieurs les financiers. Et je ne parle pas des petits gâteaux de feu maître Le Notre.
Obama est déjà entré dans l’histoire, quoiqu’il fasse. Il n’a plus rien à perdre, sauf l’estime qu’il a pour lui-même.
Homme de défis, il tranchera, c’est mon sentiment. Son pédigree si incroyable. A-t-on déjà vu ancien président prendre sciemment job social ? Qui a vécu sur presque tous les continents ? Qui se spécialisa dans le droit constitutionnel dans prestigieuse université ? Qui dans son discours d’investiture se permit le luxe d’évoquer les âmes non croyantes, le même homme qui s’est fait élire sur grande promesse d’avenir, et donc sur la foi d’un autre monde possible, et pas pour l’hypothétique au-delà ! Croyez-vous que cet homme est de nature à se laisser rabaisser le caquet ? A baisser de braquet en si bon chemin ?
Non, Pancho Villa n’a pas tord de suivre son maître et ses vielles lances. Don Quichotte a beau être ringard vieux et ridé, il a cette énergie, cette force morale inextinguible qui le porte vers le refus du monde tel qu’il va, tel que d’aucuns ont dit qu’il était et resterait, à jamais !
Ce monde qui est en train de vaciller sur ses bases, cette utopie des nouveaux libéraux qui est d’abord née, à vécu, maintenant, devant nous, prends des airs d’agonie. C’est le consensus mou qui part en pelote, comme s’il n’avait jamais existé. Certes, il demeure quelques beaux morceaux, nourris aux TARPitudes, mais, comme dit en substance notre bon maître Paul, même au Wall Street Journal, il y a de la bataille !
Quant à la rencontre des seigneurs de Davos c’est l’explication de texte au sommet et sans fard des inconséquences d’un capitalisme jadis de hautaine ou populiste arrogance mais aujourd’hui sur le qui vive, du jamais vu !
C’est la langue de bois qui se meurt. Don Quichote se bat contre de veilles lunes, et il est mort trop tôt, et point il ne vit les lunes tomber de haut, de leur lustre qu’on disait magnifique. Et alors ?
Sachez bonnes gens que jamais personne d’autre que le chevalier a la triste mine et son ami Sancho ne firent autant pour humanité en mal d’amour. Car dans l’esprit du chevalier, il y a l’esprit du monde, un monde qui veut vivre. Un monde s’écroule et beaucoup de ses vielles lunes avec. Les ailes du vieux moulin à paroles de bois se consument à petit feu. Les ailes des requins encore tournent, tournent, mais bientôt il n’en restera plus qu’un tas de cendres. Non, Don Quichotte de la Mancha n’est pas mort, Rossinante me l’a dit. Je l’ai lu et je l’ai cru. Nous sommes de l’étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil. La tempête gronde.
Oui, excellent article de Piketty :
Quelques moments forts :
@LeClownBlanc
De rien…
je ne vous ferai pas l’insulte de vous demander si vous avez reconnu Vladimir et Estragon.
Nous, on attend Obama, apercevez-vous sur la piste, le dresseur de fauves dont le Grand Barnum Circus mondial à besoin ?
L’homme semble en avoir les capacités et la stature d’un grand matador, mais ses peones…
@Crystal
Merci pour le lien. Un débat de haute volée menée de main de maitre par l’animatrice que tout le monde ici devrait prendre le temps de visionner.
Sur la question du plafonnement des salaires, si Madona souhaite arrêter la chanson parce qu’elle ne peut pas gagner plus que de quoi vire une vie luxueuse, cela ne me pose pas de problème. Si elle souhaite continuer pour le plaisir tant mieux pour elle…
Personnellement je pencherais plutôt pour un plafonnement de la fortune globale personnelle, mais aussi celle des entreprises.
Voir ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=1661#comment-15341 et plus bas.
Mais j’ai le sentiment, si on regarde l’équation de Kaya ( http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_de_Kaya ) que les marges de manœuvre sont très faibles et imposent d’injecter massivement et rapidement l’argent de la finance dans le développement des pays les plus pauvres pour minimiser l’effet de fuite en avant de la croissance du à l’expansion de la natalité. On ne s’en tirera qu’en mettant à peu près tout le monde au même niveau de vie et en passant du jetable au durable…