Money Creation ‘ex nihilo’, par Robert Mittelstaedt

Robert Mittelstaedt, qui a déjà eu l’occasion d’intervenir sur ce blog, a produit une vidéo intitulée Money Creation ‘ex nihilo’ . Son message, comme vous le verrez, est identique à celui que je vous ai proposé ici au fil des mois.

En guise d’introduction, je vous offre quelques extraits d’un livre que je suis en train de rédiger, sur le même sujet exactement que celui traité par Mittelstaedt dans sa vidéo :

Les banques n’ont cependant pas le droit de prêter tout l’argent sur votre compte-courant : elles sont obligées de tenir compte de votre désir éventuel de récupérer les sommes déposées sans préavis, comme le compte-courant le permet. Les réserves qu’elles sont tenues de maintenir légalement sont appelées « réserves fractionnaires ». Ces réserves sont faibles, aujourd’hui de l’ordre de 2 % généralement. Ce taux de 2 % a été calculé pour permettre à la banque de faire face aux retraits en temps ordinaire. Ceci suppose bien entendu une grande confiance de la part des déposants que leur argent demeure effectivement à leur disposition. En cas de panique bancaire ces 2 % ne feraient, cela va sans dire, pas l’affaire : seules des réserves couvrant la totalité des sommes déposées, c’est–à–dire des réserves fractionnaires de 100 % pourraient l’assurer.

Le système des réserves fractionnaires permet à l’argent inutilisé de ne pas être simplement thésaurisé mais d’être utilisé par l’économie là où le besoin s’en fait sentir. À cette fin, la fiction est maintenue que, bien que l’argent sur les comptes-courants aie été prêté – à l’exception des réserves fractionnaires – il demeure aussi disponible pour celui qui l’avait déposé sur son compte-courant. En général, lorsque celui-ci se présente pour retirer son argent, les réserves fractionnaires s’appliquant à une multitude de comptes permettent que la somme lui soit rendue. Si ce n’était pas le cas la banque devrait recourir à un expédient : ponctionner ses fonds propres, emprunter sur le marché interbancaire ou emprunter auprès de sa banque centrale.

Le système des réserves fractionnaires permet en fait une démultiplication monétaire qu’on aurait tort cependant de confondre avec une « création monétaire », le principe de conservation des quantités restant d’application sans être jamais enfreint.

Bien que les réserves fractionnaires soient aujourd’hui en général de 2 %, les illustrations de la manière dont le système opère utilisent le plus souvent le chiffre de 10 % et je ne faillerai pas à la tradition. La raison pour un nombre plus élevé se comprendra aisément. Voici comment le système fonctionne. Eusèbe dépose 100 € sur son compte à la banque. La banque est obligée de conserver sur cette somme des réserves fractionnaires de 10 %. Le reste elle peut le prêter. Ce qu’elle fait : Casimir avait besoin de 90 € et elle les lui accorde.

Le calcul à partir des réserves fractionnaires ne produit de chiffres mirobolants : 9 fois plus de crédits que de dépôts pour 10 %, 49 fois plus pour 2 %, que dans un seul cas de figure – qui n’a pas la moindre plausibilité dans le monde réel : qu’au sein de la chaîne de ceux qui empruntent, chacun utilise la totalité du montant de son prêt pour le déposer sur un compte à vue… tout en ne s’inquiétant pas du fait qu’il doive verser des intérêts pour ce privilège. Certains n’hésitent cependant pas à affirmer qu’un dépôt autorise une banque à accorder des crédits 9 fois, 49 fois… supérieurs aux dépôts. Comme seul un abruti emprunterait de l’argent à sa banque pour le laisser ensuite dormir sur un compte à vue, alors que sa banque lui compte des intérêts au fur et à mesure que le temps passe, la seule situation présentant une certaine vraisemblance est donc celle mise en scène par l’illustration initiale : celle où l’argent sur le compte-courant d’Eusèbe est prêtée à Casimir à concurrence de ce que les réserves fractionnaires autorisent, autrement dit que la banque est à même de percevoir des intérêts sur une somme un peu inférieure (90 % pour des réserves fractionnaires se montant à 10 %) à celle qui fut déposée initialement.

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302 réponses à “Money Creation ‘ex nihilo’, par Robert Mittelstaedt”

  1. Avatar de Shiva
    Shiva

    OOPs

    « simplification modélisatrice »

  2. Avatar de pitalugue
    pitalugue

    intermède musical de circonstance !

    les paroles (en anglais)

    Pink Floyd
    Money
    « The dark side of the moon [#4] »
    1973

    Money, get away
    Get a good job with more pay and you’re OK
    Money, it’s a gas
    Grab that catch with both hands and make a stash
    New car, caviar, four star dreaming
    Think I’ll buy a football team

    Money get back
    I’m all right Jack keep your hands off my stack
    Money, it’s a hit
    Don’t give ma that do goody good bullshit
    I’m in the hi-fidelity first class travelling set
    And I think I need a Lear jet

    Money, it’s a crime
    Share it fairly, but don’t take a slice of my pie
    Money, so they say
    Is the root of all evil today
    But if you ask for a rise it’s no surprise that they’re
    Giving none away

  3. Avatar de Julien Alexandre
    Julien Alexandre

    @ Shiva :

    Shiva dit :
    2 février 2009 à 17:00

    @Julien Alexandre

    “la Banque Centrale achète des actifs réels, financiers, des devises,” tout cela peu-être revendu par la BC, si les actifs sont basés sur des créance, obligations, le coupon revient à la BC qui peut le détruire, donc bilan = 0 là aussi, non ?

    Non je ne pense pas, la création de cette monnaie est définitive, car elle est censée (j’insiste sur ce mot, car j’ai des vues différentes sur ce point précis, du fait qu’il n’existe pas d’indicateur en sens inverse qui prenne en compte la destruction de richesse, matières premières, etc.) représenter un accroissement de richesse. Comme dit plus haut, cette monnaie « externe » n’augmente pas l’actif global du système non bancaire, mais elle augmente bien l’actif du système bancaire.

    http://blog.mondediplo.net/2009-01-05-Pour-un-systeme-socialise-du-credit#forum23879

    On a affaire a un bloggeur qui s’est nourri de nos discours (subalternes…) avec Nadine pour les déporter sur le blog de Frédéric Lordon.

    On a affaire à l’erreur de logique classique dans la théorie de la démonstration ou la conclusion est introduite comme prémisse discrète au cours de l’énoncé des enchainements logiques. On en arrive à démontrer ce que l’on affirme un peu avant…

    En effet, je fais la même lecture que vous dans ce post. Néanmoins, je précise que ce Mr n’est pas un blogger qui s’inspire de ce que l’on dit ici, mais plutôt quelqu’un qui inspire les écrits de ceux qui portent la contradiction. Notamment lorsqu’il affirme que les banques ne prêtent pas les dépôts, qui sont stockés sur des « parkings monétaires ».

  4. Avatar de Pierre Lang

    @ Shiva

    – les bulles sont autant d’aspirateurs des marges de productions de l’économie.
    – sert uniquement à ré-attirer de l’argent de l’économie.
    – etc.

    Oui. On est bien d’accord. C’est ce que je voulais dire. Les produits spéculatifs servent à aspirer la bonne monnaie (les marges de productions mais aussi les capitaux et l’épargne). Et pour y arriver, ils ont besoin de dettes à titriser comme moteur et carburant… puisque le montage se base sur elles (la prochaine fois, se seront des terrains vendus sur la Lune et Mars).

    – Ces jeux (de bulles) ne sont pas à somme nulle, là aussi les gros mangent les petits,

    Là je ne suis pas si sûr. Pour moi, du point de vue quantité de monnaie (M1) ces jeux de bulles sont à somme nulle. Cela n’empêche qu’entretemps les gros mangent ou profitent des petits 🙁 Quand le lion dévore la gazelle, le nombre de kilos de protéines reste le même…

    La (bonne) monnaie qui circule, c’est les dépôts totaux du monde entier multiplié par le coefficient multiplicateur. L’ordre de garndeur est sans doute facile à estimer…

    Tout ce qui circulerait en plus serait de la monnaie-bulle créée ex nihilo, artificielle, par définition peu liquide puisque n’existant pas, qui disparaîtrait avec la bulle elle-même car l’économie réelle et l’économie virtuelle sont entremêlées (avec une partie saine de l’économie, par effet domino, qu’il faut aider). Comme c’est un aspirateur qui pompe l’argent normalement destiné à être investi dans la vraie économie, le montage se comporterait comme un « trou noir » que j’ai appelé « poubelle » (!) dans un billet publié ici.

    Tout l’art serait donc de refinancer l’économie en évitant que l’argent investi/prêté tombe dans les trous noirs.

    D’où le role qui me paraît salutaire des « bad banks » que j »appellerais plutôt « curateurs de toxiques ». Peu importe le nom et la forme qu’elles prennent et combien elles rachètent les toxiques, car:
    1° Jusqu’à nouvel ordre les toxiques valent virtuellement zéro.
    2° Tout dépend quelles sont les conditions de reprise des toxiques (on peut très bien les prendre en gage contre un prêt remboursable dont on déduit à la fin de l’opération la valeur qu’on a su réellement en tirer).

    (corrigez moi)

    Non non. Je ne suis ni financier, ni prophète, ni professeur, ni gourou. Quand je crois être convaincu de quelque chose, je défends mon hypothèse, même si elle semble parfois étrange, c’est tout…

    Ceci dit, quand on vend un CDS qui s’appuie sur un risque, que le vendeur de protection risque de ne pas avoir d’argent pour assumer sa part du contrat et que l’acheteur de protection n’est pas lié avec le risque sur lequel s’appuie le contrat, on est dans le délire total (en plus on titrise le tout). Si là, de la monnaie-bulle se créée ex nihilo, je ne m’étonne pas…
    Aujourd’hui, un aperçu du délire résultant : http://www.lecho.be/actualite/entreprises_finance/Les_CDS_sur_souverains_representent-ils_un_danger_pour_les_Etats__.8138261-584.art

    Pour moi, la bulle de crédit, sert de carburant à la bulle de produits spéculatifs toxiques, qui elle parasite le monde en pompant les capitaux propres de l’économie réelle, pour les mettre au mauvais endroit, dans les mauvaises poches, etc.

  5. Avatar de Nadine
    Nadine

    @Bonsoir Shiva

    Jean Bayard nous explique que les banques peuvent si elles le souhaitent se passer de monnaie centrale pour régler les soldes compensatoires ce qui les rendraient de fait indépendantes de la banque centrale. Elle joueraient un peu le même rôle que la BC c’est à dire que les banques à solde positif demanderaient aux banques à soldes négatifs non pas de la monnaie centrale si celles ci ne peuvent pas en fournir mais des titres de créances ou tout autre actif monnayable ultérieurement auprès de la BC. Les banques à soldes négatifs récupéreraient leurs titres en payant un intérêt lorsque leurs soldes redeviendrait positif auprés des banques qui ont en pension leurs titres.

    Comme dit Jean « Échec à la théorie du multiplicateur de crédit qui n’a aucune application pratique » sauf que la réserve obligatoire M0 ne sert pas à faire du crédit, elle est obligatoire pour faire face au retrait en monnaie fiduciaire des clients de la banque. Cela n’a donc rien à voir avec les crédits qui doivent être couvert à 100% en monnaie M0 ou par un titre de valeur équivalente si la compensation interbancaire ne suffit pas.

    Alors pour ce que nous dit Jean, et bien, pourquoi pas, « entre amis » tout est possible, rien ne l’interdit légalement, reste à savoir si jamais ça tourne mal, si le titre en garantie vaut bien en monnaie centrale ce que doit la banque débitrice…c’est pour ça que les arrangements entre amis…attention.
    En tout les cas cela ne prouve pas la création ex-nihilo je dirais même que cela prouve le contraire car selon Grignon la banque crée un crédit ex-nihilo (sans monnaie centrale ou très peu 2%) alors qu’on voit bien que si celui ci atterrit en dépôt dans une autre banque, lui sera réclameré soit la totalité en monnaie centrale, soit un titre équivalent, soit rien du tout si compensé par un crédit équivalent d’une autre banque.

    Qu’en pensez-vous Shiva ou Julien ou les autres?

  6. Avatar de Nadine
    Nadine

    @Bonsoir Pierre Lang

    Vous dites: »Tout ce qui circulerait en plus serait de la monnaie-bulle créée ex nihilo, artificielle, par définition peu liquide puisque n’existant pas »

    Je croyais que la monnaie ex-nihilo ne pouvez pas exister, c‘est bien ce qu‘on essaye de démontrer avec plus ou moins de réussite sur ce blog, alors vous pouvez préciser cette notion de monnaie bulle ?

  7. Avatar de pitalugue
    pitalugue

    admettons que la création de monnaie ex nihilo par les bcom existe.

    peut on quantifier cette création monétaire ?

    qu’en font les bcom ?

    combien leur coûte t elle ?

  8. Avatar de pitalugue
    pitalugue

    voici le lien qui m’a tuer..

    la banque centrale suisse et la création monétaire par les banques.

    http://www.snb.ch/f/welt/glossary/a.html#a4

    cliquer sur les liens dasn le texte pour aller de surprises en surprises ( pour certains dont bibi )

    M Paul Jorion = HELP, please !

  9. Avatar de Shiva
    Shiva

    @pitalugue

    Merci beaucoup pour le Pink Floyd, c’est vrai qu’il était impensable de ne pas mettre ce morceau sur ce blog !

    @Julien Alexandre

    Si j’étais banquier je crois que j’utiliserais toute la monnaie à ma disposition pour la faire fructifier.
    Mais si j’avais un pouvoir de création ex-nihilo et bien je ne prêterais pas les dépôts, ce qui m’éviterait de faire faillite en cas de défaillance de mes débiteurs…
    Or dans la loi je lis comme vous, le droit pour du banquier à disposer des dépôts mais pas le droit de créer la monnaie…

    Puisque la loi ne mentionne pas ce droit il sera recherché dans « la loi » (?) des réserves fractionnaires, et on voit très justement que au final, cette supposée loi n’est pas opérante (Paul Grignon doit décidément revoir sa copie). Ce n’est qu’une règle qui permet la captation d’une partie des liquidités bancaires afin d’augmenter le besoin structurel de refinancement des banques.
    Vu comme cela si les banques n’utilisent pas les dépôts on ne voit pas bien en quoi cette captation de liquidités pourrait avoir un quelconque impact. J’imagine que ces stock de liquidités sont situés en BC, comme les réserves, qui sont bloquées. Mais comme le reste est stocké, on peut penser que les banquiers centraux on bien du temps à perdre en complications inutiles…

    Je reste persuadé que la confrontation sincère est salutaire.
    Tout le monde pourrait convenir que cette réalité monétaire est difficile à appréhender.

    @Nadine

    Bonsoir,

    « Alors pour ce que nous dit Jean, et bien, pourquoi pas, « entre amis » tout est possible, rien ne l’interdit légalement »

    C’est même autorisé légalement :

    http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=156FD26C000607AE040DB6A6709987CA.tpdjo12v_3?idSectionTA=LEGISCTA000006154564&cidTexte=LEGITEXT000006072026&dateTexte=20090202

    Article L440-7
    Créé par Ordonnance n°2007-544 du 12 avril 2007 – art. 3 JORF 13 avril 2007 en vigueur le 1er novembre 2007

    « Quelle que soit leur nature, les dépôts effectués par les donneurs d’ordre auprès des prestataires de service d’investissement, des adhérents d’une chambre de compensation, ou effectués par ces adhérents auprès d’une telle chambre en couverture ou garantie des positions prises sur un marché d’instruments financiers, sont transférés en pleine propriété soit au prestataire ou à l’adhérent, soit à la chambre concernée dès leur constitution aux fins de règlement, d’une part, du solde débiteur constaté lors de la liquidation d’office des positions et, d’autre part, de toute autre somme due soit au prestataire ou à l’adhérent, soit à cette chambre…

    « soit un titre équivalent » il me semble que l’argument tient ici au fait que le titre est celui du crédit initial. La banque n’a donc pas besoin de monnaie centrale pour compenser, la somme due étant équivalente à celle du crédit accordé.

    Est-il possible de parler ici de création monétaire ex-nihilo ?
    Comme vous je ne le pense pas, il y a eu une transaction économique sans intervention monétaire, le titre n’ayant pas été monétisé et par accord des banques. La question pourrait être : le titre est-il une monnaie ? la réponse pourrait être oui car il est convertible en monnaie centrale. Mais comme vous le faites remarquer sa valeur n’est pas fixée comme pour une devise elle n’apparait que lors de l’échange.

    En fait on a affaire à un paiement en nature.

    Il est à noter cependant que si le banquier le banquier A repart content après sa transaction avec B, il est parfaitement idiot.
    Il aura travaillé pour rien, c.à.d. monté un dossier de crédit, sans doute émis un chèque de banque (je ne suis pas sûr que les crédits atterrissent souvent sur les dav) négocier avec son homologue B le paiement par titre pour tout perdre (capital et intérêts) en 2 jours et se retrouver à la case départ !

    Ouaf !

    Une carrière fulgurante de banquier…

    @Pierre Lang

    « pas à somme nulle » oui effectivement je me suis mal exprimé, pas à somme nulle pour les participants…

    « D’où le rôle qui me paraît salutaire des “bad banks” » Je ne me suis pas encore plongé dans le détail de cette option (encore des du boulot en perspective !)

    « corrigez moi » au besoin, juste une façon de laisser les choses ouvertes au débat, je me permet parfois d’avancer (lorsque je pense que cela est possible) des réflexions qui comportent pour mois une part d’incertitude, et je préviens…

    Pour moi, la bulle de crédit, sert de carburant à la bulle de produits spéculatifs toxiques, qui elle parasite le monde en pompant les capitaux propres de l’économie réelle, pour les mettre au mauvais endroit, dans les mauvaises poches, etc.

    Nous faisons la même analyse, la limite entre monnaie est très floue et ténue comme le montre l’exemple de Jean Bayard.

    J’ai appelé ma chienne monnaie, elle a fait des petits, je les ai tous appelés monnaie. Le fermier d’à coté à plein de chats dans sa grange, il les a tous appelés monnaie aussi. Lorsque mes chiens poursuivent ses chats tout le monde crie monnaie ! monnaie ! viens ici. Ce qui ne fait qu’ajouter à la panique ambiante…

    Une chienne n’y trouverait pas ses chiots !

    🙂

  10. Avatar de Julien Alexandre
    Julien Alexandre

    @ Shiva : rien à rajouter au paragraphe que vous m’adressez. Pour ce qui est de la « confrontation sincère », il faudra en discuter en PM.

  11. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    @Pitalugue

    C’est vrai que c’est amusant de suivre les liens (je ne les ai pas tous suivi)

    En commençant par http://www.snb.ch/f/welt/glossary/a.html#a4
    (la « Banque Nationale » est la banque centrale suisse. BNS)

    Approvisionnement en monnaie
    L’économie doit être approvisionnée en monnaie pour bien fonctionner. La quantité de monnaie ne doit être ni trop abondante ni trop faible pour éviter de courir le risque d’une inflation ou d’une déflation (politique monétaire). La gestion de l’approvisionnement en monnaie se fait à travers le système bancaire: la Banque nationale approvisionne les banques en monnaie ou en liquidités en mettant en œuvre ses instruments de politique monétaire. La monnaie passe ensuite du système bancaire vers le reste de l’économie. La création de monnaie par les banques joue ici un rôle capital.

    Système bancaire
    Ensemble des banques et de la banque centrale d’un pays (approvisionnement en monnaie).

    Instruments de politique monétaire
    Instruments avec lesquels les banques centrales influent sur la quantité de monnaie et les taux d’intérêt sur le marché monétaire. La Banque nationale recourt principalement aux pensions de titres. Elle peut aussi utiliser les swaps devises contre francs et la facilité pour resserrements de liquidité (pensions de titres au taux spécial).

    Marché monétaire
    Marché sur lequel des fonds sont placés et empruntés pour de courtes durées (entre un jour et douze mois). Quand les durées sont plus longues, on parle de marché des capitaux. Le marché monétaire sert avant tout à équilibrer l’offre et la demande de liquidités entre banques (liquidités). Les banques centrales et les banques comptent parmi les principaux opérateurs sur le marché monétaire.

    Liquidités
    Les banques, en vertu des dispositions de la loi sur les banques, sont tenues de détenir suffisamment de liquidités. Ces dernières sont constituées des réserves minimales (notamment les avoirs en comptes de virement à la Banque nationale) et d’autres actifs disponibles (notamment des titres facilement réalisables). En recourant à ses instruments de politique monétaire, la Banque nationale influe sur les liquidités des banques et, partant, sur les taux d’intérêt appliqués sur le marché monétaire (approvisionnement en monnaie).

    Réserves minimales
    Les banques doivent détenir des réserves minimales sous forme de pièces, de billets de banque et d’avoirs en comptes de virement. La loi sur la Banque nationale fait obligation aux banques de couvrir, par des réserves minimales, un certain pourcentage de leurs engagements (notamment dépôts à vue, dépôts à terme et dépôts d’épargne). Les réserves minimales que les banques détiennent sous forme d’avoirs en comptes de virement à la Banque nationale jouent un rôle déterminant dans la gestion de l’approvisionnement en monnaie (avoirs en comptes de virement, liquidités).

    Réserves monétaires
    Actifs en monnaies étrangères (placements de devises) et or d’une banque centrale. Les réserves monétaires constituent une grande part des actifs de la Banque nationale; une autre part importante est formée des créances résultant de pensions de titres.

    Banques
    Etablissements qui acceptent en dépôt les fonds d’épargne du public et accordent des crédits (création de monnaie). En plus de cette fonction d’intermédiaires entre les épargnants et les emprunteurs, les banques jouent, à côté de la Poste et des banques centrales, un rôle important dans le trafic des paiements sans numéraire. Elles fournissent également des prestations dans les opérations de financement et de placement.

    Bénéfice de la Banque nationale
    Les titres et les devises que la Banque nationale achète aux banques et qu’elle paie en créant de la monnaie (avoirs en comptes de virement et billets de banque) génèrent des revenus. Avec ces revenus, la Banque nationale couvre ses frais d’exploitation et constitue des provisions pour divers risques. Sur le bénéfice net restant, elle verse aux actionnaires un dividende dont le montant maximal est fixé dans la loi. Le solde est distribué à la Confédération et aux cantons: en vertu de la Constitution fédérale et de la loi sur la Banque nationale, il revient pour deux tiers aux cantons et pour un tiers à la Confédération.

    Billets en circulation
    Somme de tous les billets de banque émis par une banque centrale et en circulation à un moment donné.

    Création de monnaie
    Les banques créent de la monnaie en accordant des crédits. Les dispositions légales régissant les réserves minimales et la politique de la Banque nationale, généreuse ou restrictive, en matière d’approvisionnement en monnaie influent sur leurs possibilités de créer de la monnaie.

    Réserves minimales
    Les banques doivent détenir des réserves minimales sous forme de pièces, de billets de banque et d’avoirs en comptes de virement. La loi sur la Banque nationale fait obligation aux banques de couvrir, par des réserves minimales, un certain pourcentage de leurs engagements (notamment dépôts à vue, dépôts à terme et dépôts d’épargne). Les réserves minimales que les banques détiennent sous forme d’avoirs en comptes de virement à la Banque nationale jouent un rôle déterminant dans la gestion de l’approvisionnement en monnaie (avoirs en comptes de virement, liquidités).

    Approvisionnement en monnaie
    L’économie doit être approvisionnée en monnaie pour bien fonctionner. La quantité de monnaie ne doit être ni trop abondante ni trop faible pour éviter de courir le risque d’une inflation ou d’une déflation (politique monétaire). La gestion de l’approvisionnement en monnaie se fait à travers le système bancaire: la Banque nationale approvisionne les banques en monnaie ou en liquidités en mettant en œuvre ses instruments de politique monétaire. La monnaie passe ensuite du système bancaire vers le reste de l’économie. La création de monnaie par les banques joue ici un rôle capital.

    Système bancaire
    Ensemble des banques et de la banque centrale d’un pays (approvisionnement en monnaie).

    Dépôts à terme
    Fonds qui sont déposés pendant une durée déterminée auprès d’une banque. Jusqu’à l’échéance convenue, le déposant ne peut généralement plus en disposer.

    Dépôts à vue
    Avoirs qui peuvent immédiatement et sans limitation être transférés sur un autre compte ou convertis en numéraire.

    Dépôts d’épargne
    Fonds que des particuliers ou des entreprises déposent dans une banque, le plus souvent sur un compte d’épargne, et qui rapportent des intérêts.

    Numéraire
    Pièces et billets de banque. Le numéraire est mis en circulation par les instituts d’émission ou banques centrales, et le public s’en sert surtout dans ses transactions quotidiennes courantes, généralement de faibles montants.

    Institut d’émission
    Expression désignant une banque jouissant du monopole d’émission des billets de banque. En Suisse, il s’agit de la Banque nationale suisse. Au lieu d’institut d’émission, on utilise également souvent le terme de banque centrale. Dans les deux cas, les établissements ainsi désignés mènent la politique monétaire.

    Banque centrale
    Synonyme d’institut d’émission. Le terme de «banque centrale» évoque un organe central qui émet la monnaie, gère l’approvisionnement du pays en monnaie et joue un rôle clé dans le trafic des paiements. Le terme d’«institut d’émission» met l’accent sur le monopole d’émission des billets de banque.

    Monopole d’émission
    Droit exclusif d’émettre les billets de banque d’un pays. En Suisse, le monopole d’émission est exercé par la Banque nationale. Les instituts d’émission de la zone euro ont transféré à la Banque centrale européenne leur ancien monopole, qui les autorisait à émettre des billets dans leur monnaie nationale.

  12. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    J’avais oublié

    Masse monétaire
    Plusieurs masses monétaires ou agrégats monétaires peuvent être constitués à partir des moyens de paiement disponibles dans une unité monétaire, par exemple le franc. Selon leur degré de liquidité, soit la rapidité avec laquelle elles peuvent être mobilisées, les diverses formes de monnaie sont attribuées à l’un ou à l’autre des agrégats (masse monétaire M0 ou masses monétaires M1, M2 et M3).

    Masse monétaire M0
    Monnaie créée par la banque centrale. En Suisse, il s’agit de la monnaie centrale, et cet agrégat comprend les billets en circulation et les avoirs en comptes de virement, soit les avoirs à vue que les banques détiennent à la Banque nationale. Elle est parfois appelée également «base monétaire». La Banque nationale a une influence directe sur la masse monétaire M0.

    Masses monétaires M1, M2 et M3
    Outre la monnaie centrale M0, la Banque nationale suisse distingue trois autres agrégats, à savoir M1, M2 et M3. La masse monétaire M1 englobe la monnaie qui peut être utilisée en tout temps comme moyen de paiement, soit le numéraire en circulation et les dépôts à vue en francs suisses dans les banques et à la Poste. La masse monétaire M2 est formée de M1 et des dépôts d’épargne en francs suisses: jusqu’à une certaines limite, les dépôts d’épargne peuvent être convertis en numéraire de manière simple et rapide. La masse monétaire M3 est formée quant à elle de M2 et des dépôts à terme en francs suisses. Contrairement à la monnaie centrale, les agrégats M1, M2 et M3 sont constitués essentiellement de monnaie créée par les banques (création de monnaie).

    Monnaie
    Instrument de paiement et d’échange accepté comme tel par le public. La monnaie sert également de réserve de valeur et d’unité de compte. Elle peut revêtir de nombreuses formes. Elle doit exister en quantités juste suffisantes pour bénéficier de la confiance générale (politique monétaire).

    Monnaie centrale
    Somme des billets en circulation et des avoirs en comptes de virement, soit les avoirs à vue que les banques détiennent à la Banque nationale (masse monétaire M0).

    Monnaie scripturale
    Monnaie détenue sur des comptes, dans les banques et à la Poste, et virée d’un compte à un autre par de simples jeux d’écritures.

  13. Avatar de Nadine
    Nadine

    @Bonjour Julien Alexandre

    Je ne comprends pas bien votre raisonnement dans cette phrase où vous dites:
    la Banque Centrale achète des actifs réels, financiers, des devises, elle crée de la monnaie centrale scripturale externe ou libre. Cette création de monnaie est définitive.

    Et si la banque centrale est obligée de racheter sa monnaie pour maintenir sa parité vis à vis des autres monnaies ou plus simplement si le pays est globalement importateur, la banque centrale détruit bien une partie de votre « monnaie définitive ».
    Non?

    @Bonjour Stilgar.

  14. Avatar de Jean Bayard

    @ Patrick Barret,

    Tout d’abord, merci d’avoir corrigé l’erreur que j’avais faite sur le lien avec le blog du Monde Diplo

    @ Julien Alexandre

    En commentaires à vos billets d’avant-hier 12:49 et 13:15 avec beaucoup de retard parce que je tiens toujours, autant que faire se peut, à vérifier ce que j’ai à dire.

    Ce n’est pas l’emploi du vocabulaire qui fait le technicien, surtout quand il s’agit de reproduire pèle-mêle des textes officiels qui me paraissent dénués d’intérêt dans notre débat sur la monnaie.

    A ma connaissance, le compte CCR que vous citez, n’est qu’un compte technique de passage dans le traitement des opérations automatisées, auxquelles les banques commerciales n’ont pas accès. Dans ma documentation, ce compte s’appelle CRBC : Compte de règlement des banques commerciales, à la banque centrale, bien sûr.

    Quant aux comptes que vous appelez CNO et CNRO, il s’agit à mon avis du même compte, c’est à-dire le compte courant de la banque à la BC, celui qui figure au bilan de l’Institut d’émission, celui qui à ma connaissance reçoit toutes les opérations, quelles qu’elles soient, d’entrées et de sorties de fonds. C’est celui que les trésoriers de banque ajustent constamment pour déterminer et régler :

    – d’une part, la provision imposée par la banque centrale pour couvrir les positions débitrices (avant leur règlement), sachant que la BC peut fournir des avances intra journalières à cet effet, en échange de garantie, je suppose ; ces provisions sont évidemment absorbées, avec,
    – d’autre part, le solde de fin de journée, qui doit être au moins créditeur du montant des réserves obligatoires.

    C’est pourquoi, les trésoriers de banque sont soumis à des pressions énormes. A tout moment, ils sont informés de leurs positions et doivent instantanément trouver le moyen de les solder, en tenant compte notamment des dispositions données au-dessus.

    Par contre, je relève que vous ne dites rien des virements TBF, qui occupent pourtant une place importante dans les échanges de très gros montants (gros par la coutume, sans qu’il existe de limite inférieure) entre IFM français. Ces transferts se font nécessairement en montant brut, en monnaie centrale que le donneur d’ordre peut se procurer sur l’open market, généralement contre garantie, ce que vous ne dites pas. Vous citez, seulement Target et RTGS qui concernent les transferts entre IFM Eurolandais. Il s’agit là de systèmes automatisés, qui n’intéressent à mon avis que les spécialistes chargés de les faire fonctionner. Je ne vois pas très bien ce qu’ils peuvent nous apporter à nous dans notre débat sur la monnaie !

    En commentaire à votre billet d’hier à 12:00

    Si nous sommes en désaccord sur la création monétaire ex-nihilo, nous ne pouvons pas être d’accord sur les parkings monétaires. Vous ne trouverez aucune documentation à ce sujet, car il ressort de mes travaux d’analyses des circuits monétaires. Enfin ce n’est pas parce que je crois (non sans preuves) comme la plupart des économistes à l’émission monétaire ex-nihilo qu’il y a une contradiction quand je parle de re-financement. Si l’épargne bancaire est stockée dans les parkings, il n’en va pas de même des DAV qui vont sans cesse d’une banque à l’autre. Il faut bien financer ces fuites !

    jean bayard

  15. Avatar de Nadine
    Nadine

    @Stilgar
    Pour reprendre notre discussion si vous le souhaitez…

    Les tenants de la création ex-nihilo pensent que les réserves fractionnaires sont une contrainte à la création ex-nihilo qui sinon n’aurait aucune limite.
    Donc pour eux, plus ils ont de réserve M0 plus ils peuvent faire du crédit (donc ils n’ont pas intérêt à prêter leurs réserves) alors qu’en fait cela n’a rien à voir.
    On demande aux banques de garder un certain pourcentage (2%) des nouveaux dépôts arrivant qui seront prêtés afin que les propriétaires de ces dépôts puissent réaliser leurs retraits en espèce, le reste est simplement prêté et macro économiquement c’est la vitesse des flux interbancaires de M0 qui fait augmenter M1 comme expliqué dans un commentaire précédent.
    Ce système est validé par les faits me semble-t-il puisque pour 85 000 milliards de $ de crédits réalisés dans le monde (selon Jacques Attali), il faut avec ce système 1700 milliard de $ au minimum en prenant 2% pour les réserves obligatoires (pour un marché complètement équilibré). Ce chiffre de M0 augmente si les parts de marché des banques se déséquilibrent comme en ce moment avec la crise. Si le marché se déséquilibre complètement au profit d’une seule banque (hypothèse d’école) il faudra que M0=M1=85000 milliards de $, à ce niveau, la monétisation de la dette des banques tournera à plein régime si on ne veut pas qu‘elles fassent faillites…

  16. Avatar de Julien Alexandre
    Julien Alexandre

    Par contre, je relève que vous ne dites rien des virements TBF, qui occupent pourtant une place importante dans les échanges de très gros montants (gros par la coutume, sans qu’il existe de limite inférieure) entre IFM français. Ces transferts se font nécessairement en montant brut, en monnaie centrale que le donneur d’ordre peut se procurer sur l’open market, généralement contre garantie, ce que vous ne dites pas. Vous citez, seulement Target et RTGS qui concernent les transferts entre IFM Eurolandais. Il s’agit là de systèmes automatisés, qui n’intéressent à mon avis que les spécialistes chargés de les faire fonctionner. Je ne vois pas très bien ce qu’ils peuvent nous apporter à nous dans notre débat sur la monnaie !

    Si je ne dis rien de TBF ni même de Paris Net Settlement, c’est pour la bonne et simple raison que Target 2 remplace purement et simplement ces systèmes de paiement de gros montants en France. TBF était le système RGTS de la Banque de France dans Target. Depuis début 2008, on est passé à Target 2…

    Essayer de comprendre (sans prétention d’instruire et donc à partir des textes officiels) le fonctionnement de la monnaie centrale, comme on le fait ici , ne me semble pas dénué d’intérêt dans notre débat sur … la monnaie.

  17. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    @Nadine
    C’est bien parce que c’est vous et que vous me semblez de bonne foi… 🙂

    Je complète: Les tenants de la création ex-nihilo ( je reconnnais que le terme est mal choisi… « création monétaire » suffit amplement) pensent que les réserves fractionnaires sont une des contraintes, en plus de la demande de billets à la création ex-nihilo par l’ensemble des banques commerciales , qui sinon n’aurait aucune limite si ce n’est la demande de crédits par les agents non bancaires .

    Je corrige: On demande aux banques de garder en banque centrale un certain pourcentage (dits Réserves Obligatoires et actuellement de 2% dans la zone euro) de tous les dépôts à vue (lesquels sont disponibles scripturalement instantannément et avec un petit délai si la banque dépositiaire ne détient pas l’équivalent en billets dans ses coffres). Afin que les propriétaires des dépôts puissent réaliser leurs retraits en espèce, les banques doivent acheter les espèces auprès de la banque centrale. Ces deux obligations pour les banques commerciales , augmentées pour certaines des besoins issus de compensations interbancaires, se traduit par des « fuites » que la banque doit sortir de ses ressources propres.

    Je ne pense pas que « macro économiquement c’est la vitesse des flux interbancaires de M0 qui fait augmenter M1 comme expliqué dans un commentaire précédent. », mais je pense que c’est simplement la monétisation d’actifs par les banques commerciales (ou , pour l’augmentation proprement dite, le delta création/destruction des crédits si vous voulez, et accessoirement une augmentation de la demande de billets dans le public.)

  18. Avatar de Nadine
    Nadine

    Merci Stilgar pour votre patience.
    Vous avez raison je suis de bonne foi…je n’ai pas de religion!

    Je ne dit pas que votre système (qui est celui de la majorité) ne marche pas, encore que…
    Je dit simplement que la version Jorion (si sa version est bien celle que j’essaye d’expliquer et c‘est à lui de le dire) est possible et esthétiquement plus belle car on arrive à tout expliquer sans avoir recours à la création ex-nihilo qui me semble pour ma part trop simple pour ne pas dire simpliste, d’ailleurs tout le monde semble la comprendre avec la simple video de Grignon alors que la version de Paul est plus complexe mais nettement plus satisfaisante pour l’esprit.
    Mais je reconnais tout à fait que je peux me tromper, personne n’a le monopole de la vérité seule les faits doivent valider ou infirmer une théorie, comme je vous l’ai dit je n’ai pas de religion.

    PS: Prêter avec une garantie, ce n’est pas la même chose que créer de la monnaie avec une garantie.

  19. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    @Nadine

    Les établissements bancaires ont aussi le droit de prêter de la monnaie antérieurement épargnée (qu’elles peuvent se fournir auprès de déposants ou auprès du marché monétaire), en prenant une commission (marge d’intérêts)… elles demanderont également une garantie, mais il n’y aura pas « monétisation de cette garantie »
    Mais quitte a emprunter, autant qu’elles le fassent pour obtenir des liquidités BC qui, en tant que réserves excédentaires vont pouvoir, sans qu’elles ne touchent à cette réserve, créer sensiblement le même montant en crédit « en plus » (je parle ici d’une banque prise isolément).

    Certains établissements financiers ne peuvent pas créer de monnaie de crédit et ne peuvent utiliser que les dépôts ou les emprunts (les sociétés financières qui ne peuvent collecter des ressources à moins de 2 ans, les OPCVM, et je crois sans en être sur, les entreprises d’investissement)

    PS; ce n’est pas « mon » système, c’est celui enseigné dans toutes les universités du monde et même à la fin du secondaire. Alors bien sur, on peut dire  » les arguments d’autorité… no pasaran! « , mais est ce que ceux qui disent cela mettent ils en doute le système copernicien car il serait fondé sur un argument d’autorité (il ne s’agit d’ailleurs que « d’autorité en la matière », et non « l’autorité ») ?

  20. Avatar de Nadine
    Nadine

    @Stilgar

    Stilgar je sais bien que les banques peuvent aussi prêter l’épargne mais ce n’est pas le problème ici.

    Écoutez Stilgar je ne cherche pas à vous convaincre mais si vous me démontrez que l’exemple que je donne sur les dépôts qui ne sont que prêtés alors que M1 augmente est FAUX, je me convertis de suite à vos idées mais dites moi au moins si c’est possible.

    Je redonne l’exemple un peu modifié (pardon pour les autres de reproduire une fois de plus ce commentaire)

    Deux banques A et B qui ont 100 en réserve M0 correspondant à 2 dépôts en monnaie fiduciaire. Chaque banque accorde 1 crédit par jour qui finit en dépôt chez sa concurrente. Les deux banques ne prêtent que leurs nouveaux dépôts en gardant 10% pour palier aux retraits en espèce de leurs clients.

    Pas de compensation pour cet exemple pour bien visualiser les flux (car compensation ou flux direct le résultat est le même sauf que pédagogiquement avec le flux direct c’est plus parlant).

    Le 1 jour :
    la banque A prête 90% de son nouveau dépôt soit 90 qui finit en dépôt chez la banque B
    la banque B prête 90% de son nouveau dépôt soit 90 qui finit en dépôt chez la banque A
    En fin de journée
    la banque A transfert 90 en M0 à la banque B
    la banque B transfert 90 en M0 à la banque A
    Le bilan:
    La banque A se retrouve avec 190 en dépôt
    La banque B se retrouve avec 190 en dépôt
    Et les réserves en M0 reste à 100 pour les deux banques

    Le deuxième jour:
    La banque A et B peut renouveler l’opération en gardant 10% du nouveau dépôt de 90 soit 9 (RO=10+9)
    la banque A prête 90% de son nouveau dépôt soit 81 qui finit en dépôt chez la banque B
    la banque B prête 90% de son nouveau dépôt soit 81 qui finit en dépôt chez la banque A
    En fin de journée:
    la banque A paye 81 en M0 à la banque B
    la banque B paye 81 en M0 à la banque A
    Le bilan:
    La banque A se retrouve avec 271 en dépôt
    La banque B se retrouve avec 271 en dépôt
    Et les réserves en M0 reste à 100 pour les deux banques

    Le troisième jour:
    La banque A et B peut renouveler l’opération en gardant 10% du nouveau dépôt de 81 soit 8.1 (RO=10+9+8.1)
    la banque A prête 90% de son nouveau dépôt soit 72.9 qui finit en dépôt chez la banque B
    la banque B prête 90% de son nouveau dépôt soit 72.9 qui finit en dépôt chez la banque A
    En fin de journée
    la banque A paye 72.9 en M0 à la banque B
    la banque B paye 72.9 en M0 à la banque A
    Le bilan:
    La banque A se retrouve avec 343.9 en dépôt
    La banque B se retrouve avec 343.9 en dépôt
    Et les réserves en M0 reste à 100 pour les deux banques

    Les quantités en réserve M0 des deux banque sont conservées alors que la masse M1 a augmenté bien que les deux banques n’ont fait que prêter leurs nouveaux dépôts.
    Maintenant si pendant les 3 jours les deux banques accordent non plus un crédit mais 2 crédits chacune la masse M1 s’en trouvera augmenté d’autant tout en gardant M0 constant avec une limite de 2000 pour M1.
    C’est bien la vitesse des flux de M0 entre les banques qui fait augmenter M1
    Pour un marché complètement équilibré avec 2% le système interbancaire peut générer avec 200 de M0 10 000 de M1 tout en ne faisant que prêter les nouveaux dépôts arrivant sur les comptes des clients.

  21. Avatar de Julien Alexandre
    Julien Alexandre

    Nadine dit :
    3 février 2009 à 09:29
    @Bonjour Julien Alexandre

    Je ne comprends pas bien votre raisonnement dans cette phrase où vous dites:
    la Banque Centrale achète des actifs réels, financiers, des devises, elle crée de la monnaie centrale scripturale externe ou libre. Cette création de monnaie est définitive.

    Et si la banque centrale est obligée de racheter sa monnaie pour maintenir sa parité vis à vis des autres monnaies ou plus simplement si le pays est globalement importateur, la banque centrale détruit bien une partie de votre « monnaie définitive ».

    Dans ce cas-ci, l’adjectif « définitif » ne signifie pas que la monnaie créée existera « pour toujours ». Il définit une monnaie dont la destruction ne résulte pas du remboursement de son prêt (ce qui est le cas de la monnaie temporaire). Ca n’a de sens évidemment que dans un système où la monnaie n’est pas créée ex-nihilo…
    Dans les 2 cas que vous invoquait (manipulation des cours, comme lors des accords du Plaza ou du Louvre, ou balance commerciale déficitaire), il y a appauvrissement relatif de la zone d’émission, et donc cela a des conséquences sur la valeur de la monnaie. J’espère que cela répond à votre question.

  22. Avatar de Julien Alexandre
    Julien Alexandre

    # Stilgar dit :
    3 février 2009 à 12:59

    Les établissements bancaires ont aussi le droit de prêter de la monnaie antérieurement épargnée (qu’elles peuvent se fournir auprès de déposants ou auprès du marché monétaire), en prenant une commission (marge d’intérêts) {… }

    Y-a-t-il un changement de paradigme? Il me semble (corrigez-moi si je me trompe) que vous alliez dans le sens de Jean qui dit que les dépôts d’épargne ne sont pas prêtés mais sont stockés sur des « parkings monétaires ». Dans le cas que vous décrivez, on est effectivement dans l’intermédiation classique, avec une banque qui rémunère le service qu’elle rend par la marge d’intermédiation : la différence entre le taux auquel elle emprunte et le taux auquel elle prête.

    PS; ce n’est pas “mon” système, c’est celui enseigné dans toutes les universités du monde et même à la fin du secondaire. Alors bien sur, on peut dire ” les arguments d’autorité… no pasaran! “, mais est ce que ceux qui disent cela mettent ils en doute le système copernicien car il serait fondé sur un argument d’autorité (il ne s’agit d’ailleurs que “d’autorité en la matière”, et non “l’autorité”) ?

    La « création de monnaie ex-nihilo » n’est pas le système qui est enseigné à Sciences Po. C’est la conséquence d’un croisement hybride : d’un côté, la complexité (réelle) du système qui nécessite d’utiliser des raccourcis sémantiques, et de l’autre coup d’état idéologique des banques dans un ballet de lobbying où « indispensable » est un adjectif dont on aime à se prévaloir car il procure un avantage comparatif dans les jeux d’influence.

  23. Avatar de Nadine
    Nadine

    @Julien Alexandre
    Oui merci, trés clair comme d’habitude!

  24. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    @Julien Alexandre
    Merci de me donner un lien sur un cours de Science Po sur la monnaie et la création monétaire…

  25. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    @Julien Alexandre
    « aussi le droit… » (j’aurais d’ailleurs du écrire « aussi la possibilité » )

  26. Avatar de Julien Alexandre
    Julien Alexandre

    Le cours de Sciences Po, je ne l’ai pas trouvé sur le web, je l’ai suivi lorsque j’y étais étudiant. Alors pour le lien, ça va être coton…
    Pour être sûr de bien comprendre, vous vous opposez donc désormais à l’affirmation de Jean sur les « parkings monétaires » : l’épargne des déposants est « aussi » prêtée par les banques, c’est bien cela?

    Ps : j’ai bien eu votre message via Paul, on oublie 🙂

  27. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    Bonjour Nadine
    Vous me faites bosser 😉

    Deux banques A et B qui ont 100 en réserve M0 correspondant à 2 dépôts en monnaie fiduciaire. Chaque banque accorde 1 crédit par jour qui finit en dépôt chez sa concurrente. Les deux banques ne prêtent que leurs nouveaux dépôts en gardant 10% pour palier aux retraits en espèce de leurs clients.

    Les deux réserves M0 sont par définition dans leur compte à la banque centrale. Ce n’est donc pas cette monnaie qu’elles peuvent et vont prêter, mais de la monnaie issue d’un crédit qu’elles feront.
    Mais pour essayer de coller à la suite, imaginons plutôt que les deux banques reçoivent de la monnaie fiduciaire pour 100 chacune (nouveau dépôts, par les clients X et Y). Elles ont donc cette monnaie fiduciaire à leur actif et créditent au passif le compte de leurs clients X (pour la banque A) et Y (de la banque B) de 100 chacun

    Pas de compensation pour cet exemple pour bien visualiser les flux (car compensation ou flux direct le résultat est le même sauf que pédagogiquement avec le flux direct c’est plus parlant).
    Le 1 jour :
    la banque A prête 90% de son nouveau dépôt soit 90 qui finit en dépôt chez la banque B
    la banque B prête 90% de son nouveau dépôt soit 90 qui finit en dépôt chez la banque A
    En fin de journée
    la banque A transfert 90 en M0 à la banque B
    la banque B transfert 90 en M0 à la banque A

    Les deux banques sont obligées de fournir 10 chacune à la banque centrale qui portera ce dépôt en R.O. (M0 si vous voulez)
    Donc
    Le 1 jour :
    la banque A prête 90% de son nouveau dépôt à Alain soit 90 qui finit en dépôt chez Arthur dans la banque B
    la banque B prête 90% de son nouveau dépôt à Bernard soit 90 qui finit en dépôt chez Béber dans la banque A
    En fin de journée
    la banque A transfert 90 à la banque B et 10 à la B.C.
    la banque B transfert 90 à la banque A et 10 à la BC

    Le bilan des 2 banques est le suivant :

    Banque A

    Actif :
    90 (billets)
    10 (réserve obligatoire à la BC)
    Crédit à Alain = 90

    Passif
    Compte de X = 100
    Compte de Alain = 0
    Dette envers banque B = 90

    Banque B

    Actif :
    90 (billets)
    10 (réserve obligatoire à la BC)
    Crédit à Bernard = 90

    Passif
    Compte de Y = 100
    Compte de Bernard = 0
    Dette envers banque A = 90

    Le bilan:
    La banque A se retrouve avec 190 en dépôt
    La banque B se retrouve avec 190 en dépôt
    Et les réserves en M0 reste à 100 pour les deux banques

    Non,
    le bilan:
    La banque A se retrouve avec 100 en dépôt + dette de la banque B = 90
    La banque B se retrouve avec 100 en dépôt + dette de la banque A = 90
    Et les réserves en M0 sont de 10 pour chacune des deux banques

    Le deuxième jour:
    La banque A et B peut renouveler l’opération en gardant 10% du nouveau dépôt de 90 soit 9 (RO=10+9)
    la banque A prête 90% de son nouveau dépôt soit 81 qui finit en dépôt chez la banque B
    la banque B prête 90% de son nouveau dépôt soit 81 qui finit en dépôt chez la banque A
    En fin de journée:
    la banque A paye 81 en M0 à la banque B
    la banque B paye 81 en M0 à la banque A
    Le bilan:
    La banque A se retrouve avec 271 en dépôt
    La banque B se retrouve avec 271 en dépôt
    Et les réserves en M0 reste à 100 pour les deux banques

    Non, le bilan de chaque banque devient

    Banque A

    Actif :
    – billets = 81
    – réserve obligatoire à la BC = 19
    – Crédit à Alain = 90
    – Crédit à André = 81

    Passif
    – Compte de X = 100
    – Compte de Alain = 0
    – Compte de André = 0
    – Dette de la banque B = 171 (90 +81)

    Banque B
    Actif :
    – billets = 81
    – réserve obligatoire à la BC = 19
    – Crédit à Bernard = 90
    – Crédit à Béber = 81

    Passif
    – Compte de Y = 100
    – Compte de Bernard = 0
    – Compte de Béber = 0
    – Dette de la banque A = 171

    La banque A se retrouve avec 100 en dépôt + dette de la banque B = 171
    La banque B se retrouve avec 190 en dépôt + dette de la banque A = 171
    Et les réserves en M0 sont de 19 pour chacune des deux banques

    A ce niveau, 38 des 200 (de billets) ont été déposés en RO… le petit jeu s’arrêtera lorsque les 2 banques n’auront plus de billets…

    Les quantités en réserve M0 des deux banque sont conservées alors que la masse M1 a augmenté bien que les deux banques n’ont fait que prêter leurs nouveaux dépôts.
    Maintenant si pendant les 3 jours les deux banques accordent non plus un crédit mais 2 crédits chacune la masse M1 s’en trouvera augmenté d’autant tout en gardant M0 constant avec une limite de 2000 pour M1.
    C’est bien la vitesse des flux de M0 entre les banques qui fait augmenter M1
    Pour un marché complètement équilibré avec 2% le système interbancaire peut générer avec 200 de M0 10 000 de M1 tout en ne faisant que prêter les nouveaux dépôts arrivant sur les comptes des clients.

    Les quantités en M0 ont progressivement augmentées (de 0 à 200) lorsque la monnaie banque centrale quitte le circuit « commercial ». Dans cet exemple, en le poursuivant jusqu’à ce que les banques commerciales ne disposent plus de monnaie BC, la masse M1 aura augmenté de 10 fois la base monétaire de 200 et atteindra 2000 (il n’y aura plus de billets dans ce cas en M1, juste de la monnaie/dette)

    La vitesse des flux n’a rien à voir … tout cela peut se passer non pas sur quelques jours mais « quasi instantanément » ou au contraire sur plusieurs mois.

  28. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    @Julien Alexandre
    Vous avez bien gardé quelques livres de référence, non ?

  29. Avatar de Jean Jégu

    @ Nadine 3 février à 13:52

    Vous dites : Le 1 jour : la banque A prête 90 % de son nouveau dépôt… puis concluez qu’à la fin de cette journée on a Le bilan : la banque A se retrouve avec 190 en dépôt ».

    Je ne comprend pas. Au départ il y a 100 ; je prête 90 % soit 90 , reste donc 100 – 90 = 10 ; je reçois de ma consoeur B, 90 ; j’ai donc toujours 10 + 90 = 100 ! Comment pouvez-vous dire que A se retrouve avec 190 en dépôt ?

    N’y aurait-t-il pas ici encore du « ex nihilo » dans l’air ?

    Même Stilgar sait bien que les banques ne créent pas de monnaie « ex nihilo » , mais contre une créance et qu’ à partir de là il existe de la monnaie M1 qui ne préexistait pas auparavant. C’est cela que veut dire ici, en raccourci, « ex nihilo ». Cela a été dit depuis longtemps et je ne vois pas en quoi c’est faux, sauf à dire comme certains s’obstinent à le dire, que M1 utilisé en permanence dans l’économie n’est pas de la monnaie. A mon avis, c’est une querelle de mots qui n’est nourrie que de préjugés économiques sous-jacents mais peut-être inconscients.

    De la même façon, si au lieu d’écrire en raccourci  » la banque A prête 90 % de son nouveau dépôt  » vous écriviez ce que cela signifie réellement à savoir : la banque A, confiante dans la stabilité de son dépôt de 100, s’autorise à prendre le risque d’accorder un nouveau crédit de 90 qui « fuit » immédiatement chez sa concurrente mais qui est, en pratique, compensé par un mouvemnet inverse provenant de la dite concurrente agissant de la même façon. Le bilan est bien alors : aucun changement en matière de M0, puisque les mouvements s’annulent, mais 100 + 90 + 190 en matière de M1 dans chacune des banques .

    Votre exemple est alors parfaitement exact, à condition de bien vouloir conclure non pas comme vous le faites :

    Pour un marché complètement équilibré avec 2% le système interbancaire peut générer avec 200 de M0 10 000 de M1 tout en ne faisant que prêter les nouveaux dépôts arrivant sur les comptes des clients

    mais plus exactement :

    Pour un marché complètement équilibré avec 2% le système interbancaire peut générer avec 200 de M0 10 000 de M1 tout en ne faisant qu’ attribuer des crédits créateurs de monnaie M1, sur la confiance dans la stabilité des nouveaux dépôts arrivant sur les comptes des clients mais sans véritablement les reprêter puisque sans en restreindre la disponibilité pour ces clients .

    Voyez-vous, Nadine, les débats sur ce blog finissent par être un peu déprimants quand il s’agit des techniques bancaires. Cependant vous me semblez si désireuse et si proche de comprendre – vos explications sont souvent lucides – qu’une fois encore et exceptionnellement, j’ai repris mon clavier. Quand vous aurez bien assimilé comment avec 200 en monnaie centrale le système peut générer, comme vous le dites bien, 10 000 en monnaie bancaire, il vous restera à traiter d’une autre question encore plus importante : comment le système bancaire peut-il augmenter ses 200 en Banque Centrale ? ( et donc, par conséquent, ses 10 000 en monnaie bancaire …).

  30. Avatar de Jean Jégu

    Pardon. L’italique devrait être limité au premier alinéa …et ne pas apparaître à partir de « Je ne comprends pas .. »

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