Money Creation ‘ex nihilo’, par Robert Mittelstaedt

Robert Mittelstaedt, qui a déjà eu l’occasion d’intervenir sur ce blog, a produit une vidéo intitulée Money Creation ‘ex nihilo’ . Son message, comme vous le verrez, est identique à celui que je vous ai proposé ici au fil des mois.

En guise d’introduction, je vous offre quelques extraits d’un livre que je suis en train de rédiger, sur le même sujet exactement que celui traité par Mittelstaedt dans sa vidéo :

Les banques n’ont cependant pas le droit de prêter tout l’argent sur votre compte-courant : elles sont obligées de tenir compte de votre désir éventuel de récupérer les sommes déposées sans préavis, comme le compte-courant le permet. Les réserves qu’elles sont tenues de maintenir légalement sont appelées « réserves fractionnaires ». Ces réserves sont faibles, aujourd’hui de l’ordre de 2 % généralement. Ce taux de 2 % a été calculé pour permettre à la banque de faire face aux retraits en temps ordinaire. Ceci suppose bien entendu une grande confiance de la part des déposants que leur argent demeure effectivement à leur disposition. En cas de panique bancaire ces 2 % ne feraient, cela va sans dire, pas l’affaire : seules des réserves couvrant la totalité des sommes déposées, c’est–à–dire des réserves fractionnaires de 100 % pourraient l’assurer.

Le système des réserves fractionnaires permet à l’argent inutilisé de ne pas être simplement thésaurisé mais d’être utilisé par l’économie là où le besoin s’en fait sentir. À cette fin, la fiction est maintenue que, bien que l’argent sur les comptes-courants aie été prêté – à l’exception des réserves fractionnaires – il demeure aussi disponible pour celui qui l’avait déposé sur son compte-courant. En général, lorsque celui-ci se présente pour retirer son argent, les réserves fractionnaires s’appliquant à une multitude de comptes permettent que la somme lui soit rendue. Si ce n’était pas le cas la banque devrait recourir à un expédient : ponctionner ses fonds propres, emprunter sur le marché interbancaire ou emprunter auprès de sa banque centrale.

Le système des réserves fractionnaires permet en fait une démultiplication monétaire qu’on aurait tort cependant de confondre avec une « création monétaire », le principe de conservation des quantités restant d’application sans être jamais enfreint.

Bien que les réserves fractionnaires soient aujourd’hui en général de 2 %, les illustrations de la manière dont le système opère utilisent le plus souvent le chiffre de 10 % et je ne faillerai pas à la tradition. La raison pour un nombre plus élevé se comprendra aisément. Voici comment le système fonctionne. Eusèbe dépose 100 € sur son compte à la banque. La banque est obligée de conserver sur cette somme des réserves fractionnaires de 10 %. Le reste elle peut le prêter. Ce qu’elle fait : Casimir avait besoin de 90 € et elle les lui accorde.

Le calcul à partir des réserves fractionnaires ne produit de chiffres mirobolants : 9 fois plus de crédits que de dépôts pour 10 %, 49 fois plus pour 2 %, que dans un seul cas de figure – qui n’a pas la moindre plausibilité dans le monde réel : qu’au sein de la chaîne de ceux qui empruntent, chacun utilise la totalité du montant de son prêt pour le déposer sur un compte à vue… tout en ne s’inquiétant pas du fait qu’il doive verser des intérêts pour ce privilège. Certains n’hésitent cependant pas à affirmer qu’un dépôt autorise une banque à accorder des crédits 9 fois, 49 fois… supérieurs aux dépôts. Comme seul un abruti emprunterait de l’argent à sa banque pour le laisser ensuite dormir sur un compte à vue, alors que sa banque lui compte des intérêts au fur et à mesure que le temps passe, la seule situation présentant une certaine vraisemblance est donc celle mise en scène par l’illustration initiale : celle où l’argent sur le compte-courant d’Eusèbe est prêtée à Casimir à concurrence de ce que les réserves fractionnaires autorisent, autrement dit que la banque est à même de percevoir des intérêts sur une somme un peu inférieure (90 % pour des réserves fractionnaires se montant à 10 %) à celle qui fut déposée initialement.

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302 réponses à “Money Creation ‘ex nihilo’, par Robert Mittelstaedt”

  1. Avatar de 2Casa
    2Casa

    @ Stilgar

    Mais il me semble que tout le monde a parfaitement intégré ce que disait M. Jorion, non ?

  2. Avatar de pitalugue
    pitalugue

    @Stilgar

    @pitalugue: les 10% annuels de croissance de M1 sont la conséquence des monétisations diverses (crédits, achats de titres ou d’actifs par les banques). L’inflation du prix des actifs est la conséquence de l’augmentation de la masse monétaire (théorie monétariste) mais aussi de la mauvaise répartition de cette augmentation (théorie stilgartienne ), ayant permis les bulles spéculatives.

    c’est une hypothèse qui se défend.

    j’hésite toutefois encore entre cette idée et celle-ci :

    c’est la valeur croissante des actifs monétisés qui crée une augmentation de la masse monétaire.
    si les actifs baissent, il y a diminution de la masse monétaire.

    je n’ai pas encore fait ma religion ,mais j’ai l’impression que la monnaie pourrait suivre l’évolution des actifs et pas la précéder (même s’il y a certainement des rapports d’auto-entretien entre les 2).

    il me semble que même sans monnaie il peut y avoir de l’inflation dans le sens renchérissement de la valeurs d’actifs et les comportements collectifs ,irrationnels ou pas, sont à la base de ces fluctuations, la monnaie quand elle existe permettant de les mettre en oeuvre et peut être pas de les provoquer.

    mais bon, à cogiter …

  3. Avatar de Nadine
    Nadine

    @Shiva, vous avancez dans la bonne direction du moins je crois…

    Vous dites: « Il n’y a donc aucune monnaie hors la monnaie de banque centrale »

    Un dépôt c’est un enregistrement comptable de ce que doit la banque à son client, et ce client peut céder cette créance en échange d’un bien, la créance jouant ainsi le rôle d‘une monnaie. Si cette créance finit à la concurrence, la banque devra restituer à celle ci la monnaie centrale qu’elle avait récolté antérieurement lorsque son client avait crédité son compte avec ce dépôt.
    Un dépôt, c’est d’abord de la monnaie banque centrale en règlement des soldes compensatoires et c’est ensuite une dette envers le déposant, dette privée qui circule dans l’économie (sauf entre les banques) comme le ferait une monnaie.

    En résumé il y a selon moi la monnaie scripturale centrale des banques qui sert à payer les soldes négatifs des compensations interbancaires et qui ne sort pas de cette sphère là.
    Et il y a la monnaie de l’économie qui est la monnaie scripturale des banques privées (je laisse de coté la monnaie fiduciaire). Cette monnaie scripturale privée c’est une créance du client sur sa banque, elle peut s’échanger contre un bien ce qui lui donne les caractéristiques d’une monnaie. De part leur nature juridique ces créances sont nominatives alors que la monnaie fiduciaire ne l’est pas, c’est la raison pour laquelle on peut dire que chaque banques a sa propre monnaie scripturale qui n’a pas court légal et qui doit donc être échangé par les autres banques en monnaie centrale.

  4. Avatar de Shiva
    Shiva

    Stilgar

    Désolé si j’ai été un peu bourrin, sur des points de détail…

    Inutile de rompre le dialogue si il nous permet de mieux appréhender ces réalités qui, convenons-en, représentent un %ù**ù^$£$$¤¤¤¤’ de sac de nœuds 🙂

    Shiva.

  5. Avatar de Robert Mittelstaedt

    Cher Paul, chères lectrices, chers lecteurs,

    je m’excuse d’écrire en anglais.
    It’s pretty hard for me to follow your contributions in this blog, because I’m not familiar enough with the subtleties of French grammar and my vocabulary is pretty lousy, too. On the other hand I understand that some of you may not be familiar enough with English… (but I guess English is still better than German, right? 😉

    I want to thank you for the overwhelming interest in my video « Money Creation ‘ex nihilo’ ». Up to now youtube has counted nearly 550 clicks on my video and according to youtube 77% of these clicks were made at the embedded player in this blog. That’s really great, thank you all.

    Actually, my main motive for making this video was to get rid of this topic once and for all 🙂 I was really surprised to realize that this issue is also heavily disputed outside Germany. I thought this was a special subject that only Germans quarrel about. But then I saw a number of American videos, which also talked about money creation out of thin air and I felt it necessary to get this thing straight. There is yet another point that makes me want to get rid of this discussion. Even if this kind of money creation existed, it would have very little relevance to the problems we witness today in the financial field. In his book « Le syndrome de la monnaie », Helmut Creutz gives some numbers in figure 9 (p 65) which may give an idea about the dimension in comparison to the so-called money aggregates M2 and M3. M1 consists of monetary base, i.e. central bank money, plus current account entries (DAV). In 2002 the amount of the monetary base for Germany was 137 Md€ (99 Md€ circulating in the economy, 38 Md€ as reserves of commercial banks => money market). M1 amounted to 678 Md€. Subtracting the monetary base in circulation would result in the amount 579 Md€. According to the money creation thesis this would be the amount of additionally created money by commercial banks. In my view these are only short-term credits = NO-MONEY, illiquid for a short period of time. Now, the amounts of so-called money aggregates M2 and M3 are much higher, the number for M3 in 2002 was 5 933 Md€. M3 encompasses the monetary base in circulation plus all short-term, medium-term and long-term credits. Calling this « money aggregate » is misleading in my view, because the only money in that number amounts to 99 Md€, the rest, 5 834 Md€, is also NO-MONEY. This overgrowth of monetary assets and debts is the symptom of our present troubles in the financial field and these cannot be explained by the money creation of commercial banks. The short-term credits in current accounts are just a small fraction of the much huger amount of M3. The overgrowth of M3 is not caused by money creation ‘ex nihilo’, but by quite a different mechanism which is known as compound interest and that is based on an exponential function. Exponential function means a very slow growth for a long period of time which is hardly recognized. For a long time everything seems fine, but then in its final stage growth shoots up very fast and the whole system cannot but crash. It’s a systemic failure and the failure of humans is not greed but not to understand this systemic failure. There are greedy people, but they are supported by the system. We have to change the system.

    Cordialement
    Robert Mittelstaedt

  6. Avatar de pitalugue
    pitalugue

    « This overgrowth of monetary assets and debts is the symptom of our present troubles in the financial field and these cannot be explained by the money creation of commercial banks. The short-term credits in current accounts are just a small fraction of the much huger amount of M3. The overgrowth of M3 is not caused by money creation ‘ex nihilo’, but by quite a different mechanism which is known as compound interest and that is based on an exponential function. Exponential function means a very slow growth for a long period of time which is hardly recognized.For a long time everything seems fine, but then in its final stage growth shoots up very fast and the whole system cannot but crash.  »

    essai de traduction :

    cette forte expansion des actifs monétaires et des dettes est le symptome de nos problèmes financiers actuels et ceci ne peut être expliqué par la création monétaire des banques commerciales ni par la création ex-nihilo de monnaie.
    … le mécanisme en cause est « l’intérêt composé » ( les intérêts produisent eux-mêmes des intérêts) qui est exponentiel.
    l’aspect exponentiel signifie une très faible augmentation pendant une longue période de temps à peine preceptible. pendant longtemps tout semble ok mais dans la phase finale l’augmentation explose et tout le système ne peut que se crasher.

    je suis dubitatif sur la cause du problème …

  7. Avatar de Nadine
    Nadine

    Merci Pitalugue pour une partie de la traduction.
    Est ce que quelqu’un peut traduire tout le texte pour ceux qui ne comprennent pas bien l’anglais comme moi par exemple car ça semble interessant ce que dit Robert Mittelstaedt pour notre débat sur la monnaie.

  8. Avatar de Robert Mittelstaedt

    @ Pitalugue

    Merci aussi de moi pour la trduction. C’est le point essentiel de ma contribution.

  9. Avatar de Shiva
    Shiva

    @Nadine

    je comprends votre point de vue et le le partage à quelques définitions près.

    Les lignes d’écritures des comptes clients (issues du crédits ou du dépôts) ne servent qu’a fixer la capacité des deux parties à passer un ordre de virement en monnaie BC.

    Les écritures de comptes clients de banques commerciales ne peuvent pas être nommées monnaies.

    Si les banques commerciales en jeu dans l’échange étaient insolvables en monnaie BC l’échange ne serait pas possible, c.à.d. absolument irréalisable. Les soldes de comptes dav ne sont pas échangeables sauf par le mécanisme des comptes des banques commerciales en BC.

    Ou…

    Par l’échange de fiduciaire et par le moyen de cartes de type portefeuilles électroniques, qui sont des moyens de paiement particuliers qui portent une valeur monétaire BC et non une capacité à ordonner le déplacement de valeur…

    c.a.d hors les banque commerciales…

    Donc, en réalité, les traces en mémoire électronique des transaction monétaires gérées pour des comptes individuels dans les banques commerciales ne peuvent prétendre à l’appellation de monnaie.

    Le génial P. Lang me disait l’autre jour :

    « Mon boulanger vient de refuser de me vendre un pain contre présentation de mon dernier extrait de compte 😉 J’ai tout d’un coup été plein de doutes »

    Nadine, vous dites: « Et il y a la monnaie de l’économie…elle peut s’échanger contre un bien »

    Oui mais uniquement par le moyen de la transaction interbancaire en BC. (ou fiduciaire, monéo)

    Si vous êtes d’accord la dessus je vous invite à plancher sur le paradoxe d’Archimondain, les échanges entre agents économiques intrabancaires…

    Merci de rectifier les failles de mon raisonnement au besoin…

    @Robert Mittelstaedt
    but I guess English is still better than German, right?

    Sure, but in front of such an enormus and conception release every acception word could be a source of mistake and mis anderstanding. So it is préférable for lot of us to to avoid inteminable debates basing on language acception olmost of the real subject in case.

    Ouarf !

    So long.

  10. Avatar de Alotar
    Alotar

    Alors donc on a ici comme qui dirait une dispute entre les créationnistes et les évolutionnistes? La religion contre la science? C’est sûrement qu’on n’a pas encore trouvé des squelettes de dinosaures monétaires qu’il y a encore des banquiers créationnistes? Ou alors??? Ces dinosaures monétaires, ce sont les banquiers créationnistes qui les ont planqués dans leurs coffres-forts? Les squelettes ne sont pas encore sortis des placards? Voilà pourquoi on n’en a pas encore trouvé?
    Ne faudrait-il pas distinguer entre monnaie scripturale et écriture monétaire ou entre le camion-monnaie et sa marchandise-écriture? Entre le camion, qui peut avoir une carrosserie en or ou en papier ou même en bits électroniques, et son chargement ou déchargement, qu’on écrit? Que le camion soit de la monnaie en or, ou en papier, ou scripturale, il se charge/décharge toujours avec une écriture monétaire. Mais il y a identification monnaie scripturale et écriture monétaire, forme et contenu, camion et marchandise?

  11. Avatar de Pierre Lang

    @ Shiva

    Merci pour le compliment 🙂

    @ Tous

    Problème de robinets monétaires

    Voici un problème pour donner un tour ex nihilo de plus, au carousel monétaire qui crée/ne crée pas de fric.

    Supposons que le coefficient de réserve obligatoire des banques r soit de 10% (je sais que c’est 2% en CE, mais avec 10% les calculs sont plus simples).

    Les emprunteurs ont un taux de liquidités commun de b% (pour faciliter les calculs). Ils gardent b% de leurs avoirs dans leur poche et déposent le solde à la banque. Soit b=50%

    Cresus a 20.000 EUR de billets qu’il dépose à sa banque. Puis il retire 10.000 € (billets).

    Comme on l’a vu précédemment, les emprunteurs successifs empruntent de moins en moins, car la banque alimente sa réserve en fonction des dépôts qu’elle reçoit. A chaque coup, l’emprunteur retire ses b% de liquidités (sous forme de billets).

    A la fin de la cascade d’emprunt, quand la banque n’a plus de nouveau dépôt à prêter, combien y a-t-il de billets en circulation (dans la poche des emprunteurs plus dans le coffre de la banque)? Pour b=50% et pour b=20%…

    Bon dimanche 😉

  12. Avatar de Nadine
    Nadine

    @Shiva
    Je vais un peu développer pour essayer de réunir les deux parties.

    Vous dites: Si les banques commerciales en jeu dans l’échange étaient insolvables en monnaie BC l’échange ne serait pas possible, c.à.d. absolument irréalisable.
    Puis plus loin:
    “Et il y a la monnaie de l’économie…elle peut s’échanger contre un bien”
    Vous dites:Oui mais uniquement par le moyen de la transaction interbancaire en BC.

    Pas toujours:
    Prenons deux banques insolvables A et B si un client de A achète un bien au client de B pour 1000 et que le client de B achète aussi un bien pour 1000 au client de A le même jour, les deux banques ont beau être insolvable, les deux transactions se feront parce que dans ce cas de figure il n’y a pas d’échange de monnaie centrale entre les deux banques, le solde de la compensation interbancaire est nul.

    Quand une banque accorde un crédit à son client, la procédure normale c’est de récupérer un dépôt provenant d’une autre banque, de récupérer la monnaie centrale correspondante, de garder en réserve 2% + 8% pour les fuites en monnaie fiduciaire et de faire un crédit correspondant à 90% de la monnaie centrale récupérée grâce au dépôt en créditant par simple jeu d’écriture le compte de l’emprunteur.
    Lorsque l’emprunteur utilise son crédit et que celui ci ne revient pas en dépôt à sa banque d’origine, lors de la compensation la banque devra payer l’intégralité du crédit en monnaie centrale à une autre banque. Le crédit a été couvert à 100% par de la monnaie centrale et il n’y a pas eu de création ex-nihilo et donc on peut dire que les dépôts font bien les crédits. Paul a donc raison.

    Maintenant dans le système bancaire toutes les banques font du crédit, ce qui signifie que dans l’exemple ci dessus, la banque qui a émis un crédit voit arriver le même jour sur les comptes de ses clients des dépôts provenant de crédits de banques concurrentes.
    S’il n’y avait pas ce système de compensation interbancaire les banques paieraient l’intégralité des crédits en M0 à ses concurrentes et donc toujours pas de création ex-nihilo. Mais chaque banque à l’issu des transferts de fond récupérerait sa monnaie centrale (M0 perdu par son crédit est récupérer par le crédit d’une autre qui vient finir en dépôt chez elle), la masse monétaire M0 n’augmente pas contrairement à la masse monétaire M1 qui augmente et pourtant les banques ont bien payé 100% en monnaie M0 l’intégralité des crédits qu’elles ont accordé à leurs clients ! C’est bien là me semble t il le tour de passe passe.
    Dans la réalité ce processus est masqué par les compensations interbancaires où les banques ne règlent plus que les soldes en M0 donnant l’impression que ce sont les crédits qui font les dépôts puisque deux banques qui émettent deux crédits en même temps d’un montant équivalent correspondant à 90% d’un dépôt fraîchement arrivé ne se verront pas réclamer l’équivalent en M0 d’où l‘impression d’une création ex-nihilo. Cette réserve est donc toujours disponible pour un nouveau crédit et là les créationnistes de dire que les dépôts ne font pas pour les crédits et que bien au contraire ce sont les crédits qui font les dépôts.
    Mais ce qu’il faut savoir c’est que lorsque la banque s’en sort à bon compte grâce aux compensations interbancaires cela ne signifie pas que la banque est dégagée de ses obligations envers ses concurrentes car si les choses évoluent mal pour elle, elle sera bien obligée d’honorer ses crédits en monnaie M0.

    Donc à mon avis Paul a raison sur le fond alors que Stilgar, Etienne et les autres ont raison sur la forme.

  13. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    Pour vous amuser ce week end, voici les deux formules données dans ce cours remarquable « Economie monétaire et financière » (ed Bréal)

    1 – Quel est le montant de nouveaux crédits (nouvelle monnaie scripturale / nouveaux signes monétaires scripturaux si vous voulez) que peut accorder une banque en fonction des réserves de monnaie centrale excédentaires dont elle dispose?

    k (coefficient multiplicateur) = 1 / b + f ( 1 – b ) + h ( 1 – b – f ( 1 – b ) )

    2 – Quel est le montant de nouveaux crédits (nouvelle monnaie scripturale / nouveaux signes monétaires scripturaux si vous voulez) que peut accorder collectivement l’ensemble des banques en fonction des réserves de monnaie centrale excédentaires dont elles disposent?

    k (coefficient multiplicateur) = 1 / b + h ( 1 – b )

    Avec :
    f = parts de marché des autres banques
    b = coefficient de préférence pour les billets (monnaie fiduciaire centrale)
    h = coefficient de réserves obligatoires

  14. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    Ah je rajoute et ce sera tout pour aujourd’hui

    On raconte qu’en 1453, pendant que les Turcs faisaient le siège de Constantinople et s’apprêtaient à dévaster la ville, au palais de l’empereur les prêtres orthodoxes et les courtisans continuaient de se disputer à propos du sexe des anges .

    Notre débat sur la création monétaire ne procède t-il pas de ce même type de débat?.

    Faut-il perdre ainsi notre temps à essayer de convaincre l’autre alors que peut être les anges sont hermaphrodites?

    Pourrions-nous abandonner celui ci et nous mettre d’accord sur :

    1 – le système bancaire dans son ensemble produit des signes qui permettent l’échange
    2 – ces signes sont appelés « monnaie » quelque soit leur origine
    3 – nous sommes d’accord que ces signes sont en partie produits par les Banques Centrales, indépendantes ou non du pouvoir politique, et en partie produit par les Banques Commerciales.
    4 – nous semblons être d’accord pour dire que ces signes devraient être uniquement produits par les Banques Centrales, en dehors de tout débat sur la nationalisation souhaitable ou non des banques commerciales.
    5 – nous pourrions être d’accord pour dire que les intérêts sur la création de ces signes doivent revenir à la collectivité par restitution aux Banques Centrales (au moins en ce qui concerne l’Europe),
    6 – nous pourrions aussi être d’accord pour dire que les intermédiaires de distribution de ces signes émis par la Banque Centrale ne peuvent se rémunérer par de l’intérêt supplémentaire, mais uniquement par des honoraires, juste rétribution de leur travail d’intermédiaires.

  15. Avatar de Nadine
    Nadine

    @Stilgar
    hermaphrodites ou sans sexe ?
    Il faut bien arriver à comprendre où on s’est trompé (si on s’est trompé) pour pouvoir continuer à avancer. Sinon comment proposer des solutions crédibles ?
    Car bien sûr qu’il faut essayer de changer tout ça mais concrétement je ne vois pas comment. Ceux qui détiennent le pouvoir financier détiennent aussi le pouvoir politique et durant cette crise le pouvoir s’est encore concentré un peu plus.
    Alors que faire ? je ne vois aucune solution évidente.

  16. Avatar de Shiva
    Shiva

    Bonjour,

    Nadine, vous avez trouvé le cas le plus improbable, celui ou la pièce ne tombe ni sur pile ni sur face mais sur la tranche !

    Un fait cet échange sans intervention monétaire a pour nom le troc, tout le système extérieur à l’échange de biens de main à main (disons) est inopérant et inutile dans ce cas, il abouti à l’échange d’une somme nulle. Dans ce cas les banques n’ont pas besoin de monnaie centrale, même riches à hauteur de l’échange elles n’échangeraient rien.

    Mais vous avez raison ce cas, bien que peu probable, est possible et l’échange de biens peut s’opérer même en l’absence de réserves bancaires en monnaie centrale.

    Cela met bien en évidence le principe de compensations interbancaires ou seuls les soldes sont échangés, ce qui n’empêche pas la totalité des opérations d’être in fine inscrites dans les comptes des clients.

    La masse M0, utile correspond donc aux besoins d’échanges monétaires du seul solde net des opérations interbancaires compensées.

    Dans TARGET2 il existe des systèmes qui permettent de minimiser les besoins de liquidités des échanges sur les comptes PM en BC.

    Ce besoin de monnaie centrale d’échange de soldes interbancaire, n’obère cependant pas la capacité des banques à obtenir de la monnaie centrale par l’emprunt à la BC. Il suffira pour elle de remettre ses contrats de crédits en contrepartie, mais cet monnaie lui coutera une marge et ses crédits lui rapporterons moins.

    Je ne crois pas que l’on puisse parler de création monétaire de la part des banquiers autres que centraux, à ce titre il serait intéressant de remettre sur le tapis l’extrait de la vidéo de P. Grignon que P. Jorion avait présenté initialement.

    Je crois que le lancement de la banque tel que présenté n’est pas possible dans le réalité, la banque prête 9 fois un premier dépôt qu’elle fait en BC, comment paie-t-elle la compensation lorsque son client dépense son crédit ?

    Dans la suite elle ne fait plus que prêter les dépôts, il me semble si mes souvenirs sont exacts.

    Je crois que nous pourrions réexaminer cet extrait ensemble ?

    Et avec Stilgar (j’en ai pas fini avec vous 😉 )

    Je reviens plus tard j’ai à faire…

  17. Avatar de Paul Jorion

    @ Stilgar

    Le problème est-il vraiment d’ « être d’accord » ou de comprendre comment ça marche ?

    Si c’est d’être d’accord, alors disons que nous sommes d’accord. Du point de vue de Mr. Z qui pense que tout ne va pas si mal dans le monde, nous disons d’ailleurs strictement la même chose et sommes donc d’accord par définition.

    Ta liste de choses sur lesquelles nous pourrions être d’accord est intéressante mais comment pourrais-je être d’accord avec elle si je pense que certaines des choses qu’elle évoque n’existent pas ? C’était le sens de ma « proposition constructive » dans un commentaire sur le projet de réforme des banques par Lordon : si certains flux financiers sont créés de toutes pièces par les banques commerciales, il n’y a pas pour elles de coût de financement sur ces flux et elles devraient les utiliser par priorité pour le prêt à la consommation. Ma « proposition constructive » était une boutade : ces flux n’existent pas.

  18. Avatar de pitalugue
    pitalugue

    100 % d’accord avec PJ.

    ce qui me choque intellectuellement est :

    a) les banques ne se départissent pas des fonds qu’elles prêtent

    ou a) bis – elles créent (dans leur cuisine avec leur « planche à monnaie ») de l’argent qui ne leur coûte rien qu’elles prêtent (ce qui au final = a)

    et
    b) elles utilisent les dépôts des fonds de leurs clients pourl eur compte propre.

    à part dans une situation de banqueroute, je ne crois pas que ça se passe comme ça.

    tout se paye, pour tout le monde à mon avis.

    et si c’èatit vrai, comment faire faillite si on peut indefiniment et gratuitement créer de la richesse ?

  19. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    @Shiva

    Totalement inutile tant que vous n’aurez pas admis la définition universelle de « monnaie »

    WP

    La monnaie est un instrument de paiement spécialisé accepté de façon générale par les membres d’une communauté en règlement d’un achat, d’une prestation ou d’une dette.
    …/…
    La monnaie a pris au cours de l’histoire les formes les plus diverses : bœuf, sel, nacre, ambre, métal, papier, etc. Après une très longue période où l’or et l’argent (et divers métaux) en ont été les supports privilégiés, la monnaie est aujourd’hui presque entièrement dématérialisée et circule majoritairement sous des formes scripturales ou électroniques.

    Tant qu’on parlera de monnaie en limitant celle ci à la monnaie banque centrale, je me refuse de continuer à participer à une quelconque explication.

  20. Avatar de Nadine
    Nadine

    @Shiva

    vous dites: »la banque prête 9 fois un premier dépôt qu’elle fait en BC, comment paie-t-elle la compensation lorsque son client dépense son crédit ? »

    La banque peut prêter 9 fois un premier dépôt si le crédit revient chaque fois chez elle puisque les clients ne retirent en théorie que 10%, par contre elle ne prête qu’une fois si son crédit est encaisser dans une autre banque qui réclamera 100% en monnaie M0 si pas compensé par un autre crédit. Dans le film de Grignon on fait comme s’il n’y avait qu’une seule banque si mes souvenirs sont bons alors que dans la réalité on est dans un système bancaire concurrentiel d’où la confusion.

    Vous dites : »Je ne crois pas que l’on puisse parler de création monétaire de la part des banquiers autres que centraux »

    Lorsqu’une banque fait un crédit elle émet de la monnaie scripturale dans le circuit économique, elle fait bien de la création monetaire puisque cette monnaie permet d’acheter des biens même si cela n’a rien à voir avec la monnaie centrale mais tout ça a déjà eté expliqué d’où la réaction de Stilgar.

    @Stilgar
    Comme je l’ai expliqué plus haut je pense ce sont bien les dépôts qui font les crédits à moins que mon raisonnement soit faux. Puis je avoir votre avis ?

  21. Avatar de Shiva
    Shiva

    Nadine,

    Voici le lien pour la vidéo : http://www.pauljorion.com/blog/?p=1025

    la partie qui nous intéresse est commence aux 3/4 ~

    La banque dépose une réserve à la banque centrale, elle fait un crédit de 9x le prêt 10 000$ on nous dit très justement « cet argent n’existe nulle part, physiquement, c’est de l’argent nouveau. Tout simplement versé au compte de l’emprunteur en tant que crédit. » Donc de l’argent qui n’existe pas mais qui est nouveau et versé au compte de l’emprunteur. Donc une écriture datée au compte de l’emprunteur.

    L’emprunteur fait un chèque pour payer sa voiture, la vendeuse dépose les 10000$ à sa banque. Là on nous explique que cette fois plus de multiplication des pains mais division « il est donc possible de créer un nouveau prêt de 9000$ à partir du premier dépôt de 10 000$ » donc la ce coup-ci on prête les dépôts !

    Puis l’enchainement classique.

    La création

    Donc comme vous dites si les deux banques sont différentes la première devra emprunter à la BC qui elle réalisera la création ex-nihilo.

    Si c’est la même banque on est dans le « cas Archimondain » que je ne sait pas élucider (pour l’instant).

    C’est le cas le plus rare il y a 750 établissements de crédit en France, 40 000 agences…

    dans le film on ne nous dit pas qu’il s’agirait de la même banque, au contraire, la vendeuse dépose à « sa » banque…

    Donc dans le cas général (en attendant mieux) c’est bien in fine la BC qui crée la monnaie, dommage que cela na soit pas expliqué dans la vidéo, surtout qu’au début on nous parle du premier dépôt de réserve en BC.

    Une autre chose me pose question :

    Mais quelle est cette loi qui permet de multiplier par 9 un dépôt fait en cash par la banque en BC ?

    le ratio McDonough ?

    @Stilgar

    Je trouve cette définition peu claire, il me semble que la monnaie est définie presque comme moyen de paiement, mais il est question d’instrument de paiement (moyen, instrument, c’est presque pareil…) mais pourquoi spécialisé ?

    « presque entièrement dématérialisée » j’ai ma propre vision de cela mais qui n’est pas du tout universelle donc; ok

    mais « et circule majoritairement sous des formes scripturales ou électroniques.  » il faut comprendre scripturales comme pièces et billets c.à.d. fiduciaire ?

    Ou la monnaie fiduciaire universellement reconnue n’est pas incluse dans cette circulation ?

    @Pierre

    Avec tout ça j’ai pas eu le temps de faire mes exercices, je serai collé ?

    Sérieusement, je ne vois pas bien ce que vous voulez montrer…

    @pitalugue

    Haa ! si vous étiez banquier et moi aussi, nous nous ferions des prêts à 0% sur 300 ans remboursables à partir de la 150 ième année d’un montant de 10 000 000 000 d’€

    Une simple petite ligne d’écriture et paf on pourrait aller siroter des daïquiris au Floridita…

  22. Avatar de pitalugue
    pitalugue

    @ Shiva

    vamos a la playa !

    c’est moi qui régale 🙂

  23. Avatar de Shiva
    Shiva

    @pitalugue

    Moi je mets la zic !

  24. Avatar de Nadine
    Nadine

    @shiva

    Je viens de visionner le film et la seule chose que je peux dire c’est que c’est vraiment n’importe quoi !
    Si vous mettez 10 à la banque centrale et que vous prêtez 90 qu’est ce qui se passe quand le crédit finit en dépôt dans une autre banque ?
    Et bien la banque ne peut pas payer l’autre banque ! Le banquier n’a plus qu’à prier pour que son crédit finisse en dépôt chez lui. Je m’arrête là mais surtout n’essayez pas de comprendre ce qui est dit car c’est un mélange d’un peu de vrai dans beaucoup de faux, de plus c’est très imprécis. Non de grâce oubliez ce film le plus vite possible sinon vous risquez de tourner en rond pendant très très longtemps. Le système en fait est très simple une fois qu’on l’a compris mais avant il faut se débarrasser de toutes nos fausses idées sur l’argent et ce n’est pas facile et rester le plus logique possible. De plus je crois que sur ce blog unique vous avez toutes les données pour comprendre le mécanisme .

  25. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    @Nadine
    Le dépôt est la conséquence de la création monétaire par la monétisation d’un actif ou de la garantie d’une dette d’un emprunteur…

  26. Avatar de 2Casa
    2Casa

    @ Shiva

    Cimer pour la zique.

  27. Avatar de Fab
    Fab

    Le monde est rouge sang et à son avis il l’est pour longtemps !!! Tu m’étonnes…L’homme est un animal à qui il a poussé trop rapidement un télencéphale hyperdéveloppé ! Il ne sait pas s’en servir correctement associé à ses pulsions, qu’elles soient du loup ou du mouton ! Alors des fois il joue avec des pétards pour en faire des bombes, et des fois il joue avec de la monnaie pour en faire son boulet…L’homme est malade de son argent…heureusement il a ses docteurs ! Qui lui font des saignées, des tranfusions, des injections, des ponctions…tout quoi ! Mais de là à supprimer le mal…trop dangereux…Certains y ont pensé mais n’ont pas trouvé la méthadone de circonstance…Et pis, de quoi parleraient-ils les doctors ? De quoi vivraient-ils ? Et pendant ce temps le mal se répand à toute la planète…Le monde est rouge sang…le sang, la couleur de l’argent.

  28. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    AVISSSSSS aux négationistes (de la création monétaire par les banques commerciales et du « multiplicateur de crédit)…

    Une petite proposition, consultez (au moins) les pages 209,210 et 211 de http://tinyurl.com/c6rmdk

    (oui, je sais, ce ne sont que des économistes de Harvard qui ont écrit ces pages, et leurs affirmations sont surement moins fiables que les théories issues de vos réflexions… mais bon, vous apprendrez peut être quelque chose, va savoir… 🙂 )

  29. Avatar de Nadine
    Nadine

    @Stilgar

    Vous dites:Le dépôt est la conséquence de la création monétaire par la monétisation d’un actif ou de la garantie d’une dette d’un emprunteur…

    Tout à fait d’accord à condition que ces actifs ou ces garanties de dette puissent être monétisé en monnaie centrale du montant du dépôt sinon le dépôt ne vaut rien.

    Je voudrais Stilgar vous soumettre cet exemple un peu caricatural sans doute mais qui permet de visualiser simplement le phénomène :

    Deux banques A et B qui ont 100 en réserve M0 correspondant à 2 dépôts en monnaie fiduciaire. Chaque banque accorde 1 crédit par jour qui finit en dépôt chez sa concurrente. Les deux banques ne prêtent que ce qu’elles ont en réserve en gardant 10% pour palier aux retraits en espèce de leurs clients. Donc pas de création monétaire par monétisation d’une garantie de dette ou d’un actif.

    Le 1 jour :
    la banque A prête 90% de ses réserves soit 90 qui finit en dépôt chez la banque B
    la banque B prête 90% de ses réserves soit 90 qui finit en dépôt chez la banque A
    En fin de journée (pas de compensation pour cet exemple pour bien visualiser les flux)
    la banque A transfert 90 en M0 à la banque B
    la banque B transfert 90 en M0 à la banque A
    Le bilan:
    La banque A se retrouve avec 190 en dépôt
    La banque B se retrouve avec 190 en dépôt
    Et les réserves en M0 reste à 100 pour les deux banques

    Le deuxième jour:
    La banque A et B peut renouveler l’opération en gardant 10% de 190 en monnaie M0 donc 19
    la banque A prête 81% se ses réserves soit 81 qui finit en dépôt chez la banque B
    la banque B prête 81% se ses réserves soit 81 qui finit en dépôt chez la banque A
    En fin de journée:
    la banque A paye 81 en M0 à la banque B
    la banque B paye 81 en M0 à la banque A
    Le bilan:
    La banque A se retrouve avec 271 en dépôt
    La banque B se retrouve avec 271 en dépôt
    Et les réserves en M0 reste à 100 pour les deux banques

    Le troisième jour:
    La banque A et B peut renouveler l’opération en gardant 10% de 271 en monnaie M0 donc 27.1
    la banque A prête 73% se ses réserves soit 73 qui finit en dépôt chez la banque B
    la banque B prête 73% se ses réserves soit 73 qui finit en dépôt chez la banque A
    En fin de journée
    la banque A paye 73 en M0 à la banque B
    la banque B paye 73 en M0 à la banque A
    Le bilan:
    La banque A se retrouve avec 344 en dépôt
    La banque B se retrouve avec 344 en dépôt
    Et les réserves en M0 reste à 100 pour les deux banques

    Les quantités en réserve des deux banque sont conservées alors que la masse M1 a augmenté bien que les deux banques n’ont fait que prêter leur réserve en M0. (Avec une seule banque dans le jeu le résultat est le même).
    Maintenant si pendant les 3 jours les deux banques accordent non plus un crédit mais 2 la masse M1 s’en trouve augmenté d’autant tout en gardant M0 constant.
    C’est bien la vitesse de rotation de M0 entre les banques qui fait augmenter M1 (je crois que c’est ce que Paul voulez nous faire comprendre).
    Le crédit est limité par le ratio fond propre/dettes des banques
    Stilgar j’ai besoin d’avoir votre avis sur cet exemple, est ce que ce point de vue vous semble correct ?

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