Robert Mittelstaedt, qui a déjà eu l’occasion d’intervenir sur ce blog, a produit une vidéo intitulée Money Creation ‘ex nihilo’ . Son message, comme vous le verrez, est identique à celui que je vous ai proposé ici au fil des mois.
En guise d’introduction, je vous offre quelques extraits d’un livre que je suis en train de rédiger, sur le même sujet exactement que celui traité par Mittelstaedt dans sa vidéo :
Les banques n’ont cependant pas le droit de prêter tout l’argent sur votre compte-courant : elles sont obligées de tenir compte de votre désir éventuel de récupérer les sommes déposées sans préavis, comme le compte-courant le permet. Les réserves qu’elles sont tenues de maintenir légalement sont appelées « réserves fractionnaires ». Ces réserves sont faibles, aujourd’hui de l’ordre de 2 % généralement. Ce taux de 2 % a été calculé pour permettre à la banque de faire face aux retraits en temps ordinaire. Ceci suppose bien entendu une grande confiance de la part des déposants que leur argent demeure effectivement à leur disposition. En cas de panique bancaire ces 2 % ne feraient, cela va sans dire, pas l’affaire : seules des réserves couvrant la totalité des sommes déposées, c’est–à–dire des réserves fractionnaires de 100 % pourraient l’assurer.
Le système des réserves fractionnaires permet à l’argent inutilisé de ne pas être simplement thésaurisé mais d’être utilisé par l’économie là où le besoin s’en fait sentir. À cette fin, la fiction est maintenue que, bien que l’argent sur les comptes-courants aie été prêté – à l’exception des réserves fractionnaires – il demeure aussi disponible pour celui qui l’avait déposé sur son compte-courant. En général, lorsque celui-ci se présente pour retirer son argent, les réserves fractionnaires s’appliquant à une multitude de comptes permettent que la somme lui soit rendue. Si ce n’était pas le cas la banque devrait recourir à un expédient : ponctionner ses fonds propres, emprunter sur le marché interbancaire ou emprunter auprès de sa banque centrale.
Le système des réserves fractionnaires permet en fait une démultiplication monétaire qu’on aurait tort cependant de confondre avec une « création monétaire », le principe de conservation des quantités restant d’application sans être jamais enfreint.
Bien que les réserves fractionnaires soient aujourd’hui en général de 2 %, les illustrations de la manière dont le système opère utilisent le plus souvent le chiffre de 10 % et je ne faillerai pas à la tradition. La raison pour un nombre plus élevé se comprendra aisément. Voici comment le système fonctionne. Eusèbe dépose 100 € sur son compte à la banque. La banque est obligée de conserver sur cette somme des réserves fractionnaires de 10 %. Le reste elle peut le prêter. Ce qu’elle fait : Casimir avait besoin de 90 € et elle les lui accorde.
Le calcul à partir des réserves fractionnaires ne produit de chiffres mirobolants : 9 fois plus de crédits que de dépôts pour 10 %, 49 fois plus pour 2 %, que dans un seul cas de figure – qui n’a pas la moindre plausibilité dans le monde réel : qu’au sein de la chaîne de ceux qui empruntent, chacun utilise la totalité du montant de son prêt pour le déposer sur un compte à vue… tout en ne s’inquiétant pas du fait qu’il doive verser des intérêts pour ce privilège. Certains n’hésitent cependant pas à affirmer qu’un dépôt autorise une banque à accorder des crédits 9 fois, 49 fois… supérieurs aux dépôts. Comme seul un abruti emprunterait de l’argent à sa banque pour le laisser ensuite dormir sur un compte à vue, alors que sa banque lui compte des intérêts au fur et à mesure que le temps passe, la seule situation présentant une certaine vraisemblance est donc celle mise en scène par l’illustration initiale : celle où l’argent sur le compte-courant d’Eusèbe est prêtée à Casimir à concurrence de ce que les réserves fractionnaires autorisent, autrement dit que la banque est à même de percevoir des intérêts sur une somme un peu inférieure (90 % pour des réserves fractionnaires se montant à 10 %) à celle qui fut déposée initialement.
302 réponses à “Money Creation ‘ex nihilo’, par Robert Mittelstaedt”
Paul !
Tu remets toi même le couvert ?
Tu as raison il faut sortir la roue de l’ornière pour avancer sur de bonnes bases.
Il y aura une traduction de la vidéo ?
Avant les débats, une realistic touch…
http://www.journaldunet.com/economie/expliquez-moi/banques-ratio-prets-depot/en-savoir-plus.shtml
http://www.banque-france.fr/asp/ouvrirpdf.asp?strurl=fr/stat_conjoncture/telechar/stat_mone/autres_ze2.pdf&title=Zone%20euro%20-%20Tableaux%20et%20graphiques
(Actif secteur privé/ Passif Autres secteurs)
Courage !
un essai :
j’achète un appartement de 100 avec un crédit de 80 et un apport (épargne préalable) de 20.
ma banque qui détenait mes 20, me prête les 80 qui me manquaient.
elle sort donc 100 de ses caisses (80 sous forme de crédit et 20 de dépôts) pour que je puisse régler le vendeur de mon appart.
si j’étais le seul client de ma banque, elle ne pouvait sortir que 20 (mes fonds) et elle a donc du EMPRUNTER 80 (à une autre banque par exemple).
après son décaissement, elle a zéro en dépôt (mes 20 sont partis) , 80 en actif (créance sur moi) et 80 en passif (dette auprès de celui qui lui a prêté 80).
mon vendeur se présente à la même banque avec les 100 qu’il vient d’encaisser (de moi).
il les dépose sur un compte. la banque a alors 100 en dépôt, et donc 80 en actif et 180 en passif (80 qu’ell doit à son financeur et 100 à mon vendeur).
le bilan de la banque a augmenté de la valeur de l’appartement.
le bien immobilier a été monétarisé, la pierre (appart) a été transforméé (pour le moment) en monnaie.
la banque n’a rien créé, elle a du emprunter pour me préter.
à qui a-t-elle emprunté ?
à quelqu’un qui avait 80 à préter.
ce quelqu’un est certainement une autre banque qui détenait au moins 80 de dépôt sur ses livres ( réserves obligatoires auprès de la BC déduites ) plus les « réserves » de précaution nécessaires pour faire face REGLEMENENTAIREMENT et CONJONCTURELLEMENT à des retraits immédiats de ses clients.
il existe des contraintes réglementaires qui fixent la nature des dépôts qui peuvent être prétés et qui doivent être détenus par les banques.
ce phénomène s’appelle la TRANSFORMATION.
c’est une transformation de la durée (en général dépôts courts et crédits longs) pas du plomb en or.
le fait que de (trop) nombreux clients demandent simultanément à retirer leurs dépôts met la banque en difficulté car ses fonds sont « bloqués » chez les emprunteurs qui ont signé un contrat leur permettant de rembourser dans la durée et pas tout d’un coup (en seraient ils d’ailleurs capables ? – je ne suis pas pressé que ma banque me demande demain de rembourser mon prêt que j’ai contracté sur 20 ans, d’ailleurs je n’ai pas l’argent pour le faire !)
en espérant avoir apporté quelque chose…
euhhh
un actif et un passif devant être égaux, il est peu probable :-)) que ce soit 80 contre 180.
c’est donc 180 contre 180 soit 80 de créances sur moi, 100 de DISPONIBILITES ça c’est pour l’actif et le passif toujours 100 de dette envers mon vendeur et 80 envers le financeur de la banque.
mais dans la caisse, il y a 100 moins les reserves auprés de la BC.
pour la petite histoire, si une banque veut des billets ( pour les mettre dans son distributeur de billets par exemple) elle doit se les procurer auprès de la BC en échange d’un chèque qui est encaissé par la BC et la banque doit donc avoir la somme nécessaire disponoble pour avoir des billets.
Merci pour ces explications précises,
Voilà un moment que je saisissais que la multiplication fractionnaire étaient une illusion. Car le 2e dépôt payé par le premier crédit est bien de la sueur et du soleil et non, de l’invention de monnaie…
N’empêche que la compréhension de cette aspect de la monnaie ne règle pas l’aspect gênant que des gens soient en mesure de thésauriser sans limite pour devenir des prêteurs qui vivent de la transformation en crédits de leur accumulation de sueur et soleil des autres grâce à une machine capitaliste qui les favorise à titre de prédateurs victorieux de la concurrence ou de membres de la confrérie des favorisés qui entretient sa noblesse.
Cette démonstration ne règle pas l’aspect gênant qu’on supplée de plus en plus le rôle de redistributeur de la richesse de l’état, par l’émancipation d’une machine (la finance privée) à émettre du crédit facile et tentant qui calme un temps l’esprit revendicateur sur une promesse d’avenir radieux non encore réalisée, qui de fait enchâine l’emprunteur à son travail pour en faire un esclave toujours plus docile toujours redevable à un plus puissant qui l’enchaine toujours de plus en plus. Bon, la figure a été dépersonnalisé par l’institution bancaire et financière, mais tout emprunteur sait bien que quelqu’un vit des fabuleux intérêts qu’il paie dans un étalement de paiement hypothécaire…
Cela ne change rien au fait donc que les favorisés d’un système, gagnant plus que le nécessaire peuvent toujours thésauriser pour subventionner avec retour par le crédit les gens qui le sont moins… Ce système, je crois mathématiquement tire les riches vers plus de richesses et la pauvreté vers l’obligeance servile, l’endettement et la faillite… Quand l’état est complice pour la paix des ménages, faire faillite est quasiment un acte de contestation…
Quand on sait que la valeur accumulée dans les paradis fiscaux de sueurs et de soleil est probablement fabuleuse, on sait que tout cela est du crédit potentiel qui permet d’enchainer les gens dans des remboursements… On veut bien se mettre au new âge et avec Le secret (le fameux Best-seller) penser que la lampe d’Aladin est pour tous, on constate que statistiquement ils y a toujours un certain nombre (la majorité en fait) qui vont perdre leur vie à la gagner…
Bref, on peut se demander parfois si la capacité de drainer la sueur et l’énergie des autres n’a-t-il pas une fin? La question de la justice est toujours une question pertinente quoi…
L’alternative au crédit est aussi des conditions salariales décentes, moins de marge de profits permises, bref, moins d’évasion fiscale et j’oserais des limites à la luxure…
Pffft
@ Pierre Lang,
Cassoulet ?
toujours selon mes connaissances, la BC fabrique (ou fait fabriquer) de la monnaie constituée de pièces et de billets.
Elle détient les comptes des banques ou institutions financières qui doivent réglementairement constituer des dépôts chez elle (réserves obligatoires) car elle est chargée du contôle de ces réserves.
les banques alimentent leurs comptes à la BC pour constituer les reserves obligatoires, pour obtenir des billets et des pièces et pour régler les autres banques dans le cadre de la COMPENSATION.
la compensation consiste à faire les comptes entre banques pour savoir qui doit à qui , et au final à régler le solde à celui qui doit le moins.
ça évite d’effectuer tous les mouvements de fonds qui ont eu lieu entre clients des différentes banques et de se limiter à ne virer que le solde de ces mouvements.
chaque banque fait ses comptes avec chacune des autres banques et paye ou encaise par le biais des comptes BC des banques le solde des transactions du jour.
la compensation se passait jusqu’au milieu des années 1990 dans les locaux de la BC, chaque banque envoyant un employé qui emmenait pour les restituer les chèques tirés sur les autres banques que sa banque avait encaissés pour le compte de ses clients.
la BC prête également de l’argent aux banques : avec intérêts, a court terme (3 mois maxi je crois) et seulement si les banques peuvent donner en garantie des actifs qu’elles possédent .
ça ressemble d’ailleurs beaucoup à ce qui se passe entre banques commerciales et clients, ceux-ci devant donner en garantie des crédits, des biens qu’ils possèdent.
GROSSE DIFFERENCE toutefois, lorsque j’achète mon appartement c’est lui que je donne en garantie alors que je ne le possédais pas préalablement = la banque a accépté de m’avancer les fonds avant que je puisse lui donner mon appart en garantie (le notaire réalise les opérations concomitemment en fait).
la BC elle ne prend pas en garantie des actifs qui ne pourront être achetés qu’avec ses fonds, elle ne prête qu’aux riches pour de vrai !
les banques doivent apporter un actif déja détenu comme garantie au prêt que la BC va leur octroyer.
ces actifs « mobilisables » sont des créances sur leur clientèle (certaines pas toutes) ou sur les états (obligations).
la question n° 1 est :
lorsque mon beau frère me demande de lui prêter 10 car il n’a pas pu se retenir d’acheter le dernier gadget à la mode (qu’il me propose de me remettre en garantie pour prouver son intention de me rembourser), et ce dans l’attente qu’il touche son salaire, est ce que je créé de la monnaie ?
la n° 2 est :
comment la BC peut elle créer de la monnaie en financant les banques ou les états ?
étant donné que le patrimoine et les garanties que la BC possède (actifs) sont sans fin (puisqu’elle ne prête que contre des actifs pris en garantie), il me semble que :
la seule façon de créer de la monnaie pour la BC est que ses prêts ne soient pas remboursés ET que les garanties rattachées à ces prêts non remboursés soient dévaluées ou non réalisables.
si quelqu’un a une idée sur le rôle des entrées et sorties de capitaux de la zone couverte par la BC dans le phénomène de création de monnaie…
Un point de sémantique : en français, on utilisera le terme de « réserves obligatoires » plutôt que « réserves fractionnaires », qui est une traduction littérale de l’anglais « fractionnal reserves ». « Fractionnaire » désignera le système, « obligatoire » le moyen.
Si un abruti ne laisse pas dormir son prêt sur un compte à vue, c’est qu’avec ce compte à vue il va payer des fournisseurs, lesquels retrouveront en compte (à vue) cette monnaie (scripturale) sur un autre compte , dans la même banque ou dans une autre, sinon, pourquoi aurait-il eu effectivement besoin d’un prêt… (Dans l’hypothèse d’une banque unique, tout prêt à un agent est dépensé et la monnaie sort du compte du déposant concerné mais la monnaie revient à la banque unique, dans les comptes des fournisseurs ou prestataires, qui dispose à nouveau de la liquidité nécessaire à d’autres prêts.)
Il y en a sur ce blog qui ont du mal à comprendre qu’une banque dispose du droit légal de porter à son actif une créance sur X lors d’un acte de prêt, et simultanément de porter à son passif le même montant en DAV au nom de X,
Il y en a sur ce blog qui ont du mal à comprendre que la monnaie créée est une dette pour la banque (inscrite au passif) et une créance pour l’entreprise X qui va l’enregistrer à l’actif de son bilan (« avoir en banque »), mais évidemment également au passif de son bilan (« dette envers la banque »).
Il y en a sur ce blog qui ont du mal à comprendre que la monnaie scripturale n’est finalement qu’une dette de banque commerciale qui circule, un élément du passif bancaire accepté comme moyen de payement; l’essentiel est que cette créance soit reconnue comme une véritable monnaie.
Il y en a sur ce blog qui ont du mal à comprendre que le système bancaire, dans son ensemble, crée – si on se limite à la création par le crédit – non pas 49 fois, mais environ 6 fois la monnaie centrale qu’accorde la Banque Centrale (ou que le système bancaire lui impose), même avec une obligation de réserve obligatoires (fractionnaires) aussi faible que de 2%, parce que ceux qui débattent de ce sujet oublient d’intégrer la demande de billets (monnaie centrale) dans leurs calculs (pourquoi pensez-vous que les banques poussent à l’utilisation des moyens de payement électroniques ?).
La formule du multiplicateur de crédit du système bancaire (et non pas d’une banque isolée) est:
k = 1 / b + h (1-b)
avec b, coefficient de fuite sous forme de billets, et h le coefficient de fuite des réserves obligatoires.
Sachant que dans la zone euro b = 15% et h = 2% , le système bancaire ne peut multiplier le crédit qu’au maximum 5,48 fois.
Si b était de 0 (pas de monnaie fiduciaire), k serait bien de 50
… mais évidemment les banques disposent d’autres techniques de monétisation supplémentaires… ( achat d’obligation ou de titre, achat pour le compte propre de la banque).
Bonjour,
Bien que je ne parle pas couramment le serbo-croate, je pense avoir saisi l’essentiel du message que tente de faire passer M.Mittelstaedt. J’avoue cependant avoir toujours autant de mal à comprendre l’intérêt d’une telle réflexion en ces temps de crise. Vraiment du mal à comprendre…
Cela dit, pourquoi les réserves fractionnaires sont-elles fixées à 2% et non pas à 98% par exemple ? N’est-ce pas en soi un formidable pari sur l’évolution des prix ?
Est-ce également une erreur de parler de création monétaire ex nihilo par les banques commerciales lorsque celles-ci utilisent leur pouvoir démultiplicateur à partir de fausse monnaie, de monnaie blanchie, de monnaie issue du commerce de la drogue ou des armes, de monnaie issue de l’exploitation des enfants et/ou des adultes en voie de développement et de leurs ressources ?
Sinon ça ressemble à l’histoire du fou qui peint le plafond…Un autre fou arrive : « accroche-toi au pinceau je t’emprunte l’échelle. ». Ou pour être plus proche de l’effet démultiplicateur : le type qui jette une boule de neige au sommet de la pente et retourne chez lui, de l’autre côté de la pente, en se disant que vraiment, les gens sont gentils de l’autre côté…
J’étais convaincu de cette explication avant.
Mais depuis un certain temps je me pose toujours cette question à laquelle je n’ai pas réussi à avoir de réponse satisfaisante :
Dès que l’argent des comptes courants ‘sort’ de la banque, alors oui, la banque ne peut pas donner de l’argent qui est déjà prêté. Et on serait tenté de se dire : n’importe qu’elle utilisation d’argent de la part du client implique que celui-ci doit sortir de la banque. Or de l’argent n’existe qu’à travers l’utilisation qui en est faite. C’est cette marque de confiance mutuelle entre l’acheteur et le vendeur au moment ou ils s’échangent de l’argent contre autre chose qui donne son sens à l’argent. On est donc tenté de se dire qu’aucun argent n’est créé, puisque, pour n’importe quelle utilisation de son argent par le client, la banque est tenu de ‘rembourser’ ce qu’elle a prêté (avec des réserves fractinnaires d’autres clients).
Cependant, je maintiens que dans le cas d’un transfert entre deux comptes de la même banque, cela ne change rien pour la banque que l’argent transféré soit à un endroit ou à un autre. Elle n’a besoin de rien rembourser du tout. Par exemple, 100% des clients d’une banque pourraient tous transférer la totalité de leurs argent à une autre personne de cette même banque ‘en même temps’ sans que cela ne change rien pour la banque. Cela ne change rien pour la banque. Cependant, les clients ont bel et bien ‘utilisé’ cet argent qui a pourtant en même temps été prêté.
Si un client dépose 100 et que la banque en prête 90. Le client à toujours le loisir d’utiliser 100 pour acheter quelque chose, tant que le vendeur place immédiatement cette argent sur un compte de cette mênme banque : de cette manière la banque n’a pas besoin de récupérer les 90 prêté. Et en même temps le client peut utiliser ses 100. Il y a donc bien usage de 190 en même temps. Il y a donc bien création monétaire.
Qu’en pensez-vous ?
@Archimondain
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=50612
S’il n’y avait qu’une banque et pas de banque centrale (qui induit les « fuites »), il n’y aurait aucune limite à la création monétaire (si ce n’est « la demande »)
Vais changer de comptable et prendre Pitalugue. Saurais au moins pourquoi suis ruiné (lol)
Bonjour,
Pour ceux que cela interessent, un dessin vaut mieux qu’un long discours, voici un lien pour un BD sur l’économie, qui parle de la création de la monnaie, de l’inflation, de l’économie.
Fichier PDF à télécharger:
Lien: http://www.savoir-sans-frontieres.com/JPP/telechargeables/Francais/economicon.htm
Elle a été réalisé par Jean-Pierre Petit (http://jp-petit.org) scientifique français. Et vulgarisateur voir le site: http://www.savoir-sans-frontieres.com/
Bonne lecture.
Deux remarques :
1/ Le tableau des rapports entre crédits et dépôts dans les banques est édifiant : {{http://www.journaldunet.com/economie/expliquez-moi/banques-ratio-prets-depot/en-savoir-plus.shtml}}
En effet, si les banques respectaient le ratio de Bâle II de réserve obligatoire, elles ne devraient pas ouvrir un montant de crédits supérieur à 92 % des dépôts reçus. Or visiblement des dizaines de banques (expertisées par celle qui a fait faillite !) sont bien au-delà de 92 %…
Ainsi les schémas rationnels qui nous expliquent qu’il n’y a pas de création ex-nihilo sont incapables de rendre compte de la création monétaire par toutes les banques qui sont en situation illégale puisqu’elle prêtent plus de trois fois pour certaines le montant des dépôts qu’elles ont reçus. Cela n’a semble-t-il ému aucune agence de notation ni de contrôle, peut-être bien parce que la finalité du système mis en place s’y trouve magnifiée… (créer de l’argent avec de l’argent, sans avoir à passer par la case production et vente de marchandise… cela me rappelle quelque chose !)
2/ J’ai déjà essayé de dire modestement dans ce blog que ces processus ne sont pas analysables sans tenir compte du temps historique, pas du temps logique tel qu’il est utilisé dans les schémas de circulation. En effet, si les banques respectaient la réserve obligatoire, le cycle création-destruction de la monnaie se déroule sans que personne n’y voit à redire.
Mais à un instant T, dans le temps historique, il y a superposition de plusieurs processus de circulation avec la présence simultanée de la monnaie et de la monnaie scripturale. La somme « réelle » en circulation dépasse alors ce que la théorie affirme puisqu’un cycle va utiliser un montant de monnaie qui n’est pas encore détruit dans le cycle d’origine. Ce cumul peut être exponentiel.
Pour résumer : tant que la circulation suit un processus unique, il n’y a pas de problème, ce qui est écrit dans les manuels se produit. Mais quand la circulation s’accélère (ce qui a été le cas avec la dématérialisation de la monnaie, des échanges et la mondialisation électronique) elle se démultiplie en une infinité de processus parallèles de maturités très variées qui exploite en quasi-simultanéité le cumul de la monnaie et de la monnaie scripturale. On entre alors dans le monde magique de la création ex-nihilo virtuelle. La preuve qu’elle existe ? La crise est là pour nous en faire sortir !
Donc si je comprends bien la question des la « création » (ou pas) monétaire est simplement déportée sur les banques centrales.
Les banques commerciales n’étant que des « relais ».
Ok, mais alors, d’ou la banque centrale sort son argent ?
Quand la banque centrale fait un prêt un swap ou autre … d’ou elle sort son argent, et a qui elle verse les intérêts ?
@Paul
http://forums.oleocene.org/viewtopic.php?f=13&t=211&p=228447
que pensez vous de cette description frappante des USA ???
@JeanNimes
Sans compter qu’il y a toute une économie parallèle (de grès a grès) qui s’est développée autour des produits dérivés. Une autre « monnaie » qui s’échange, un peu comme des tickets resto pour riches, ou disons des tickets « immo » qui doivent bien avoir un impact quelque part
JeanNimes dit :
28 janvier 2009 à 12:07
Il y a un peu moins d’un an Daniel Cohen déclara dans un entretien que les banques ne respectaient pas les accords de Bâle II. Je l’ai déjà signalé sur ce blog mais il n’y a pas eu d’écho.
Ybabel dit :
28 janvier 2009 à 12:12
Les banques centrales peuvent émettre de la monnaie pour ainsi dire à l’infini sans contrepartie. C’est, sauf erreur, ce qu’elles sont décidées à faire actuellement.
@Rumbo,
dans ce cas, sous quel prétexte demandent-elles un intérêt, et a qui est versé cet intérêt ? (question plus que cruciale il me semble…)
@jean Nimes
Je crois que vous confondez la nécessité de fonds propres et le montant des réserves obligatoires.
Quand au journaliste de Journal du net qui écrit » Ce ratio (prêts/dépôts) indique la capacité des banques à financer elles-mêmes les prêts accordés. Au-dessous de 100%, elles le peuvent intégralement, au-dessus, elles doivent trouver des financements extérieurs. » il devrait retourner à l’école…
@Ybabel
La banque centrale émets sa monnaie en prenant en pension des titres (des créances « solides » ) que lui apportent les banques commerciales. On en a beaucoup parlé lorsqu’on voyait tous les jours les montants des « refinancements » offerts aux banques commerciales.
Mais les banques commerciales, pour bénéficier de cette monnaie centrale doivent leur payer un intérêt à la B.C. (le taux de refinancement) . Actuellement, certaines banques étant « surliquides » (elles ont trop de monnaie centrale par rapport à leurs besoins en monnaie scripturale et en réserves obligatoires) prêtent à celles qui sont « sous liquides » .. c’est ici le taux EURIBOR.
C’est quand une banque n’arrive plus à financer ses besoins de monnaie centrale ( les autres banques n’ont plus confiance en elle) auprès des autres banques sur-liquides qu’elle fait appel à la banque centrale.
je vais revoir ma copie en essayant de tenir compte de vos remarques.
@ JJJ : c’est du lard ou du cochon ? (je suis même pas capable de le déterminer ;))
@Stilgar
Comment ca ???? la BC prêtes aux banques grâces aux « dépôts » de celles ci chez elle ? … dépôts obtenus grâces aux prêts qu’elle fournit, non ? C’est l’oeuf et la poule qui se mordent la queue tout ça je trouve ! j’avoue que je pige pas vraiment …
On tourne en rond la, d’ou sort l’argent initial ?
@Ybabel
Oui, vous tournez en rond comme tous ceux qui pensent qu’on ne peut prêter que de l’argent préexistant.
Ce n’est pas comme cela que ca se passe. Lisez le lien que j’ai cité
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=50612
C’est quand même simple à comprendre: Les banques disposent du droit légal de créer de la monnaie (de l’argent!) par simple inscription d’une créance (une garantie) à leur actif. Les banques commerciales peuvent le faire pour émettre de la monnaie scripturale (dans les limites légales) et la banque centrale peut le faire pour émettre la monnaie dite « centrale ».
Exemple: Je suis propriétaire d’un appartement qui vaut 100000 euros. Je demande à la banque de me prêter 100000 euros. Elle portera cette créance (garantie par exemple par une hypothèque sur mon appartement, mais je reste évidemment propriétaire de mon appartement) de 100000 euros à son actif et inscrira 100000 euros sur mon compte à vue (sans rien enlever à qui que ce soit)… je pourrai me servir de ces 100000 euros comme bon me semble, jusqu’au terme du contrat de prêt où je devrai rembourser les 100000 + intérêts.
Si ma banque a besoin de 100000 euros de « monnaie centrale » (par exemple de billets, ou de réserves de monnaie centrale supplémentaires), elle pourra transférer sa créance (l’hypothèque sur mon appartement) à la Banque Centrale qui la portera en actif, et qui, en échange (portés au passif dans son bilan) lui donnera les 100000 euros en billets.
@ Stilgar :
Votre appartement qui vaut 100.000 €, vous l’avez construit vous-même de A à Z, sans acheter de matériaux, ou bien vous l’avez acheté 100.000 € à quelqu’un d’autre? (si vous l’avez acheté 50.000 € et que vous comptez empocher 100.000 € le jour où vous le vendrez, vous êtes un « méchant spéculateur » :))
Intéressant ce lien vers un article d’André-Jacques Holbecq sur Agoravox qui explique comment « ça se passe »…
Le lien sur l’article Agoravox: simplement parce qu’il est impossible d’insérer ici un article complet avec schémas.. sinon je l’aurais fait…
Quand à votre réflexion sur cet appartement fictif, je ne vois aucun rapport avec la monnaie…
Si la banque accepte de vous prêter 100.000 €, il faudra bien qu’ils sortent de quelque part.
J’ajoute que personne ne défend l’excès de « monnaie » temporaire ou le fait qu’elle devienne quasi-permanente.
« Si la banque accepte de vous prêter 100.000 €, il faudra bien qu’ils sortent de quelque part.
J’ajoute que personne ne défend l’excès de “monnaie” temporaire ou le fait qu’elle devienne quasi-permanente. »
Non cet argent est une inscription sur votre compte.
C’est la différence entre moi et une banque commerciale. Elle a une compte a la banque centrale, et elle a le droit de création monétaire, dans les limites de la règle des réserves fractionnaires
Je rajoute qu’il faut arrêter de croire que tout argent est billet ou pièce. C’est complètement faux aujourd’hui.
Le rêve des banques est d’ailleurs de faire disparaitre cette monnaie physique (cela rajoute une contrainte a celle des réserves fractionnaire, car il faut pouvoir fournir les clients).
Mathieu, vous connaissez beaucoup de gens qui empruntent 100.000 € à leur banque, mettons à 5% d’intérêt, pour le mettre sur un compte non rémunéré?
Je ne pense pas, après 65 billets sur la monnaie sur le blog de Paul Jorion (auxquels un grand nombre des participants de ce billet a participé), qu’il soit nécessaire de rappeler ici que la monnaie n’est pas que « billet ou pièce ».
Je rappelle également qu’il faut parler de « réserves obligatoires » dans un système de « réserve fractionnaire » : soit 2% pour les dépôts à vue et à terme d’une durée inférieure à 2ans avec préavis, ainsi que les titres de créance d’une durée inférieure à 2 ans ; soit 0 % pour les dépôts, pensions et titres de créance d’une durée supérieure à 2 ans.
C’est bien cela le problème… ce droit de création monétaire…
… c’est même tout le problème:
Pourquoi dois je travailler comme un forçat durant 40 ans pour me payer une maison?
… et eux ils ne doivent pas travailler comme un forçat durant 40 ans pour obtenir l’argent qu’ils me prêtent pour acheter la maison… il leur suffit de faire une inscription.
… et en plus, si finalement je n’arrive pas à payer les échéances de l’hypothèque… ils saisissent la maison? C’est à dire, finalement ils obtiennent la maison comme actif pour pouvoir effacer l’inscription… qui ne leur à couté rien que l’effort de faire l’inscription.
ILS ONT TOUT INTÉRÊT A NOUS AFFAMER D’ARGENT… C’EST COMME CELA QU’ILS NOUS OBLIGENT A NOUS DÉFAIRE DE TOUS NOS ACTIFS…
Et puis, la CRISE… ce n’a été que la course folle vers NOS ACTIFS… de ceux qui se font la compétence pour nous voler DE LA FAÇON ENCORE PLUS EFFICACE… jusqu’à inventer les subprimes, parce-que la magie des réserves fractionnelles n’allait pas assez vite.
Et puis, la solution qu’ils cherchent… c’est comment se règlementer entre eux pour retourner à une compétition à mort oui mais avec le minimum de règles nécessaires pour ne pas tuer la poule aux œufs d’or que nous sommes, nous esclaves volontaires du système.
Lisez donc « Emphyrio » de Jack Vance!
@Julien Alexandre
Ces 100000 c’est pas pour les laisser sur un compte non rémunéré, le bénéficiaire en fait ce qu’il en veut, y compris spéculer pour empocher la différence avec les intérêts qu’il devra payer .. mais ce n’est pas le sujet, c’était seulement un exemple de création monétaire par une banque …
Et une fois de plus, NON, la banque n’a pas besoin « qu’ils sortent de quelque part » pour me prêter X euros… c’est là où vous faites (ainsi que d’autres) une erreur fondamentale!
1/ Julien Alexandre dit :
28 janvier 2009 à 15:25
(si vous l’avez acheté 50.000 € et que vous comptez empocher 100.000 € le jour où vous le vendrez, vous êtes un “méchant spéculateur” :))
Encore une fois il y a spéculer et spéculer… Entre ce genre d’opération et ce que Paul propose de prohiber il y a une différence de NATURE, que je lui laisse le soin d’éclaircir. Il y aurait sans doute plusieurs manières de faire.
2/ Sur l’idée que l’argent n’existe en tant que tel qu’au moment où il est échangé sur la base de la confiance…
Ca ne veut rien dire. C’est digne d’un manuel d’économie c’est tout dire… sourire.
Avant l’ »argent » comme « instrument » ou simple moyen technique d’échange il y a la monnaie comme « institution normative » qui repose non pas sur la confiance mais sur des modèles plus ou moins raffinés de distribution de la responsabilité et de la reconnaissance. Bref il faut se sortir ces absurdités sur la « confiance ».
(Quelle conception d’ailleurs? celle qui s’appuie sur la philosophie analytique anglo-saxonne, proche de l’idée de « trust » qu’on trouve chez Locke, ou celle de la philosophie disons plus continentale, qui lierait plutôt le fait d’accorder sa confiance à une sorte de pari? Inutile de dire que dans les deux cas c’est le jour et la nuit, et on constate encore une fois que l’économie à son niveau le plus fondamental n’est in fine qu’une sous-catégorie de la philosophie politique et morale, voire de la métaphysique. Je m’empresse de préciser que les théories de la reconnaissance n’ont de toute façon rien à voir avec ces problématiques!).
Il faut désapprendre cet espèce de catéchisme (et malheureusement c’est bien plus dur que de l’apprendre… sic).
Que se passe-t-il quand vous utilisez vos 100.000 € de votre prêt accordé par la banque A pour acheter un appartement à quelqu’un qui n’a pas de compte à la banque A?
Pour la réflexion sur la spéculation, c’était de l’ironie malicieuse!
NingúnOtro dit :
28 janvier 2009 à 17:39
Le banquier nous dit: je ne veux que votre bien, et je l’aurai…
@Julien Alexandre
pourquoi ne lisez-vous pas tranquillement, en essayant de comprendre, le lien que j’ai donné ? ..; ca m’éviterait de répondre à ces questions…
Quel est le problème? « Je » dois toujours 100000 (+ intérêts du prêt) à ma banque et maintenant mon compte bancaire est à zéro. Celui du vendeur dans la banque B devra être demain à + 100000 .
Ma banque et la banque A vont « compenser » ce soir. Si la compensation est équilibrée (un client de la banque A a fait un chèque de 100000 à un client de ma banque), il ne se passe rien de particulier. Si par contre ce n’est pas le cas, ma banque a une dette envers la banque A, donc deux solutions:
– la banque A accepte de faire crédit (au taux Euribor) à ma banque … celle ci payera la banque A quand elle le pourra en annulant le prêt de la banque A
– la banque A ne fait pas confiance à la mienne. Ma banque va donc devoir demander un « refinancement » à la Banque Centrale qui lui accordera mais lui demandera peut être la « prise en pension » de ma créance initiale (l’hypothèque qui a permis à ma banque de me créditer 100000 sous forme d’un prêt). La la compensation aura lieu au niveau des comptes « bancaires » des deux banques à la banque centrale, en monnaie centrale. Bien sur la banque Centrale demandera à ma banque un intérêts pour ce refinancement … intérêt en général plus « lourd » que l’Euribor.
Bon, j’arrête avec vous …
j’ai l’impression que le système de comptabilité à partie double laisse imaginer que la richesse ou la monnaie est 2 fois plus importante qu’elle n’est en réalité.
en tant que citoyen lambda (ni banque, ni entreprise) , si je dois faire un bilan (comptable) de ma situation ca devrait donner ça :
ma situation =
détient un compte bancaire de 100
une voiture évaluée à 200
un prêt de 100
bilan comptable de ma situation actuelle =
actif passif
compte banque 100 fonds propres 200
voiture 200 credit 100
total 300 total 300
ma richesse n’est pas de 600 (300 + 300) ni de 300 (en net) mais de 200 ( 300 d’avoirs moins 100 de dettes).
ma situation de trésorerie (argent effectivement disponible immédiatement) est de 100, la voiture étant un actif immobilisé (non monétaire).
si je vends ma voiture 200 sans solder mon crédit, mon bilan sera de
actif passif
compte 300 fonds propres 200
crédit 100
total 300 total 300
donc inchangé, ma richesse est toujours de 200 en net mais ma situation de trèsorerie est de 300.
Selon Jacques Attali, il y aurait aujourd’hui pour 85 000 milliards de $ de crédits bancaires dans le monde, ce qui signifie qu’en moyenne les banques vont empocher sur cette somme 50 000 milliards de $ d’intérêt.
Où vont elles prendre ces 50 000 milliards de $ ? Sur de nouveaux crédits si tout se passe bien…
(50 000 milliards de $ c’est le produit mondial brut par an !)
désolé les colonnes pour isoler actif et passif ont disparu…
dans situation n°2, le crédit est au passif (droite).
@Nadine : 50 000 d’intérêts sur 85 000 de crédit, ca fait un bon petit taux de 58 %
ca doit être 5 000 d’intérêts ce qui est déja très très beaucoup.
mais les intérêts c’est la cerise sur la gateau, le gateau c’est le principal (capital prêté) et là je sais pas s’il sera remboursé le gateau.
@ Stilgar :
Donc si j’ai bien suivi, dans votre 1ère hypothèse où la banque B, comme par hasard, a une créance envers la banque A, après avoir comme par hasard accordé un prêt d’un montant comme par hasard égal à ce lui de la banque A, comme par hasard le même jour, et bien dans cette hypothèse dont chacun appréciera la faisabilité et le degré de réalité, il n’en demeure pas moins que la banque A a pu accorder un prêt de 100.000 € parce qu’elle satisfait au niveau de réserves obligatoires (cf. mon post précédent). Sa marge d’intermédiation est donc importante puisque les fonds qu’elle prête sont bon marché.
Dans votre seconde hypothèse, la banque A emprunte bien l’argent à la Banque Centrale ou à une autre banque en échange d’une contrepartie. Dans ce cas précis, la marge d’intermédiation est faible, c’est la différence entre le taux d’intérêt du prêt initial et le taux de refinancement.
@pitalugue
5000 milliards par an
Le calcul est très approximatif car il y a des emprunts qui s’étalent sur plusieurs périodes différentes à des taux différents mais si on prend une moyenne sur dix ans entre 2% et 10% par an on trouve à l’issus des 10 ans à la louche 50 000 milliards de $ d’intérêt.
Les banques commerciales ne créent pas la monnaie ex nihilo. Elles la démultiplient.
Démultiplier : Utiliser un effet de levier pour augmenter le rapport des forces en jeu.(Wiktionary)
Le bras de levier pompe, pompe et pompe encore et toujours.
Et la qualité de vie est aussi démultipliée ?
La qualité de notre environnement est-elle démultipliée ?
La qualité de nos relations sociales est-elle démultipliée ?
Effectivement ça ne doit pas être fréquent qu’un « abruti emprunte de l’argent à sa banque pour le laisser ensuite dormir sur un compte à vue » ! En général il emprunte pour améliorer quelque chose…
Donc les banques démultiplient, ce qui permet d’alimenter l’expansion nécessaire au système…économique. Un truc de malade ! On produit des choses dont on n’a nul besoin et qui en plus abîment notre planète ! On s’accorde à dire que certains abusent du système mais on refuse d’admettre que si on vit dans un pays riche c’est uniquement parce qu’il existe un pays pauvre…en contrepartie ! Et que le levier démultiplicateur, ou il l’actionne frénétiquement ou il le prend sur le coin du télencéphale, le pauvre… ! Donc les banques démultiplient : petit pignon, grand pignon, classique. Et il y en a qui ponctionnent sur cette démultiplication : ils cachent leurs sous, ils investissent dans la drogue, ils prêtent à l’état etc etc. Et le pompeur, il le voit bien qu’il manque des sous ! C’est pas un abruti (c’est l’hypothèse) ! Que va-t-il faire ? Il va emprunter ! Et ouais ! Et à qui ? A la banque, oui oui oui ? Et la banque, que va-t-elle faire ? Elle va démultiplier ! Et oui ! Et elle peut le faire, elle a le droit de le faire : les sousous qui avaient été cachés après avoir été ponctionnés sur l’argent démultiplié…elle va les démultiplier ! Et oui !
Donc les banques commerciales ne créent pas la monnaie ex nihilo, elles démultiplient la monnaie.
Et le levier lui, il continue à pomper, à actionner la machine à démultiplier. Et il n’a pas intérêt à s’arrêter ! Sinon attention ! C’est la crise ! Attention ! Finies les grosses vroum-vroum ! Fini la télé qu’on change tous les six mois ! Attention ! Finis les gros missiles qu’on vendait aux autres pour qu’ils s’amusent ! Entre parenthèses, au lieu de s’amuser à s’envoyer des missiles sur le télencéphale ils feraient mieux de travailler…de pomper quoi ! Attention à la crise !!! Attention…tout le monde y va perdre son emploi…de pompiste ! Attention ! On vous aura prévenu, on vous l’aura dit ! Vous viendrez pas, après, faire vos étonnés : Ah mais on savait pas, on n’avait pas vraiment fait attention…on l’a pas vue venir ! Il sera trop tard ! C’est maintenant qu’il faut réagir, consommer pour relancer la machine ! Allez ! Courage ! On va y arriver. Tous ensembles ! Et personne ne pourra s’opposer à notre volonté, je dis bien personne !
Sinon, je suis entièrement d’accord avec Julien Alexandre et avec Stilgar. Comme ils ont l’air tous les deux d’être de bonne volonté, je voudrais juste qu’ils se donnent la main.
Taux d’intérêt simple ou composé, ce n’est pas la même chose…
85.000 milliards prêtés à un taux composé moyen de 5 % sur 10 ans, ça fait bien 53.456 milliards d’intérêts. Les banques ne touchent sur cette somme que la résultante de la marge d’intermédiation : la différence entre leur taux de financement et le taux auquel elles accordent le crédit.
@ Fab : merci pour votre commentaire. Stilgar et moi sommes d’accord sur l’essentiel (quand on parle travail, soleil, richesse…), mais pas sur les moyens d’y arriver.
@ Stilgar, Mathieu
Les écritures comptables enregistrent des flux monétaires – éventuellement dématérialisés – ce sont de simples constatations : leur pouvoir de création de flux monétaires est nul. Même dans le cas des banques centrales qui ont elles le pouvoir de créer de la monnaie – fiduciaire et « scripturale » (dématérialisée), ce ne sont pas les écritures qui la créent : « scriptural » décrit un support, pas un mécanisme.
@Paul
Mais si l’argent prêté (et toujours inscrit au compte des déposants) peut être utilisé par les déposants comme paiements au sein de la même banque sans qu’il n’y ait aucune contrainte de remboursement, n’y a-t-il pas là une utilisation d’un moyen de paiement qui n’existait pas auparavant ?
J’insiste sur le fait que mon interrogation porte sur un aspect différent de celui classique des exemples de création ex-nihilo. Quand de l’argent doit être utilisé par un déposant, la banque doit fournir du ‘vrai’ argent, et peut dans un cas extrême faire faillite si trop de clients veulent utiliser leurs argent en même temps. (car une bonne partie de celui-ci est prêté). Mais si tous les clients utilisent la totalité de leurs argent en même temps comme paiement vers un compte de la même banque d’où provient l’argent, la banque ne fait pas faillite car l’argent qui circule, circule chez elle. Elle a déjà prêté une partie de l’argent, et en MEME TEMPS, cette argent prêté est utilisé par les clients de la banque.
N’y a-t-il donc pas là création ?
Bonjour,
Je ne saisis pas bien en quoi il serait abruti d’emprunter de l’argent de 200 000 à 300 000 euros par exemple à 4,5 ou 5,5 % sur 20 ans pour le laisser sur son compte courant, et accessoirement le consommer pour vivre agréablement, en pleine disponibilité immédiate, avec possibilité de jouissance instantanée en plus de mes revenus mensuelles. Que de beaux voyages lointains, de bon repas bien arrosés de crus exceptionnels entre amis , de délicieux parfums pour mes douces, de belles étoffes, de vacances au soleil, de soirées galantes en perspectives. Arf arf arf !
Et il est d’ailleurs remarquable qu’aucune banque ne vous octroiera ce type de crédit si vous en faites en la demande. A cet effet, il y a toujours plus abruti que soit (celui qui pense qu’on est abruti au point de rester contemplateur d’un solde de compte).
La vie est courte et volage quand on a l’occasion, le banquier le sait bien, c’est pour cela qu’il préfère la garantie de la pierre, à la promesse de remboursement d’un Pierre à laquelle il n’accorde aucune confiance. Dommage ! D’ailleurs pour alimenter votre compte courant dans cette hypothèse, le banquier, et l’abruti forcé auront comme moyen l’outil du crédit revolving assassin à 16 voir 22 % d’intérêt.
De grâce, permettez que je sois l’abruti heureux. Laissez moi m’enchaîner à crédit aux plaisirs de la vie qu’à un tas de cartons plâtre surmonté de morceaux de bois recouvert de tuiles.
@Paul … mais j’arrête là..
Les banques centrales ont le droit et la mission de monétiser, en monnaie centrale, des actifs non monétaires.
Les banques de second rang ont le droit et la mission (dans le cadre de règles strictes) de monétiser, en monnaie scripturale (èh oui, c’est comme cela qu’on l’appelle depuis le pari bancaire des orfèvres londonniens, et vouloir changer la signification de ce terme va être difficile si c’est ton but, car la création monétaire aujourd’hui est une simple écriture au bilan d’une banque, si on exclue les billets qui sont un type de monnaie), des actifs – existants ou à créer – non monétaires.
Evidemment que les écritures comptables enregistent des flux, mais y compris les flux de monnaie créés par les banques.
Comme le fait remarquer André Chaineau (mécanismes et politique monétaires):
» la preuve de ce pouvoir de création monétaire est que la masse monétaire n’est pas fixe comme elle le serait si le banquier ne ferait que prêter les avoirs monétaires des déposants », et je rajouterais que l’existence de plusieurs types d’établissements financiers (certains ayant le droit, et d’autres devant se contenter de prêter l’épargne) est en soi une autre preuve du droit de création monétaire bancaire.
Et je suis obligé de redire que » la monnaie scripturale n’est finalement qu’une dette de banque commerciale qui circule, un élément du passif bancaire accepté comme moyen de payement; l’essentiel est que cette créance soit reconnue comme une véritable monnaie. » ..; alors, si vous voulez, appellons cette « dette de banque qui circule » du nom de « bons d’échanges commerciaux libellés en euros » .. ca ne me gêne pas… le tout est que la confiance dans ces « bons d’échanges » permette leur utilisation par la plus grande majorité des habitants d’une « zone monétaire ».
(d’ailleurs, dans beaucoup de bouquins des spécialistes de la monnaie, l’explication de la création monétaire par monétisation d’actifs est « découpée » en expliquant que chaque banque commerciale crée sa propre monnaie ( monnaie, BNP, monnaie C.A., monnaie S.G.) et que c’est le système central qui crée le lien indispensable.
@Paul,
je comprends bien, du moins, je le crois, parce que si ni les banques commerciales, ni les banques centrales créent la monnaie, alors, il faut bien que l’argent sorte de quelque part, non ? il faut bien que quelqu’un le « crée » a la base (avant qu’il ne soit « multiplié »), non ? qui fait ca ? et surtout QUI TOUCHE LES INTERETS (in fine … dans les banques centrales …) ?
C’est juste a cause de l’argent qui existait avant avec l’indexation sur l’or ? tout est bâti sur cet historique ?
si Stilgar se trompe, j’avoue que je ne suis plus sur de comprendre, car il y a tout de même un souci..
J’insiste parce que je pense que c’est une question cruciale qui fait qu’il y a encore des « guerres » d’opinion ici !!!
Imaginons, qu’au bout de la crise, toutes les dettes soient remboursées et que tous les bilans soient à zéro (particuliers, banques, BC). Il reste seulement une banque qui a encore 100.000 Eur. Comme les règles n’ont pas changé, elle peut prêter jusqu’à ‘k’ fois 100.000 EUR, par (k = 1.818 pour un taux de liquidité des particuliers de 50% et un coefficient de réserve de 10%).
Il y a maintenant 181.800 Eur en circulation (masse monétaire M1), dont presque la moitié de monnaie scripturale. Si les emprunteurs remboursent tout, on revient à la situation initiale. Il n’y a pas eu de monnaie créée. Paul a raison.
Entre la date des prêts et la date des remboursement, les moyens de paiement ont augmenté. On peut qualifier l’augmentation comme on veut (monnaie-dette, monnaie temporaire, dette, crédit, etc). Si d’aucun qualifie cette monnaie excédentaire de monnaie tout court, ce n’est qu’une convention de vocabulaire (en l’occurence un mot général utilisé sans qualificatif). Et les opposants de Paul ont aussi raison.
Entretemps, les écritures comptables font apparaître un trou dans la caisse de la banque. Que cette banque renvoie ou non le trou à la BC, cela ne change pas grand chose à la question. Que la banque commerciale crée et détruise cette monnaie ou que ce soit la BC, n’est qu’une question de réglementation bancaire. Le résultat est le même aussi bien quand les moyens de paiement circulent, qu’au moment où les prêts arrivent à échéance et qu’on (BC ou Bcom) détruit ces moyens de paiement temporaires basés sur un crédit, qui disparaissent avec lui.
Entretemps aussi, les emprunteurs ont utilisé leur dette comme moyen de développer leur activité. Ils ont créé de la richesse. Et cette richesse pourra justifier à la BC de créer de la (vraie) monnaie adossée à cette augmentation du PIB. Peu importe par quel processus cela se passera. C’est une question de réglementation, de régulation et surtout de conception du modèle monétaire.
Note : comme les emprunteurs ont payé des intérêts, la banque commence à alimenter ses fonds propres. Un pourcentage de la richesse créée par les emprunteurs (grâce au crédit) s’est déplacée des particuliers vers la banque, pour rémunérer le service rendu et les risques pris par la banque.
Question : comment la monnaie créée par la BC, reflétant l’augmentation du PIB, est-elle introduite dans l’économie ?
PS : N’est-il pas temps de créer des mots de vocabulaire dans le glossaire, car 40 sigles existant c’est un peu peu… Alors, tous les participants du blog parleront peut-être de la même chose…
Bulle de crédit : si par un tour de passe-passe, les banques arrivent à augmenter le nombre de prêt (en assouplissant les règles par exemple, mais je ne vise personne ;-), la masse monétaire (scripturale) augmente démesurément. Si tout le monde remboursait, on reviendrait à la situtation normale. Comme de nombreuses personnes font défaut, certains acteurs accuseront des pertes et devront rembourser pour les premiers.
Entretemps les liquidités scripturales auront été abondantes et on les aura utilisées pour alimenter des mécanismes pyramidaux créant de la monnaie scripturale virtuelle ou de la vraie monnaie scripturale adossée à du vent… Mais cela, c’est une autre histoire !
@Bonjour Stilgar
Très clair mais pour relativiser cette création monétaire, on peut dire que les banques prennent le risque d’avancer de l’argent qu’elles n’ont pas en totalité.
Chaque banque crée sa monnaie scripturale et les compensations des unes avec les autres leur permettent finalement de n’avoir en réserve que très peu de monnaie centrale. Mais si une banque qui a émis beaucoup de crédits vient à perdre tout ses clients (ou presque tous), il faudra qu’elle se débrouille pour récupérer en monnaie centrale l’équivalent de tout les crédits qu’elle a pu faire (moins ce qu’elle a déjà régler à ses concurrentes par les compensations).
Donc une banque qui émet un crédit doit potentiellement l’intégralité de la somme en monnaie centrale à ses concurrentes.
Amicalement
La solution à la crise de liquidité ne serait elle pas pour les banques centrales d’ouvrir un compte indépendant, de prêter de l’argent avec intérêt à partir de ce compte vide, de conserver les intérêts et de détruire le capital remboursé au fur et à mesure? L’avantage serait d’une part de ne pas creuser les déficits (en permettant même au banques centrales de faire des bénéfices et donc d’améliorer leur fonctionnement ou de diminuer la cotisation des états), cet argent prêté ne serait pas de l’argent provenant du budget de l’état et donc des contribuables, et cette création monétaire n’engendrerait pas de dévaluation de la monnaie prêtée, l’argent étant détruit après remboursement ce qui éviterait le gonflement de la masse monétaire. Bien évidement cet argent serait prêté uniquement pour financer les projets ayant de l’avenir et non pour renflouer les gouffres financiers crée par la spéculation et l’incompétence. Il me semble actuellement que se serait le meilleur moyen de lutter contre la récession sans laisser la facture à nos descendants. Qu’en pensez-vous ?
@Nadine
Oui, presque 😉
Si une banque A qui a émis beaucoup de crédits (son poste « créances » à son actif est important) voit ses clients (déposants) partir, c’est à dire si son passif (les DAV) diminuent par rapport aux autres banques, son bilan va être déséquilibré (car en plus elle aura toujours probablement autant de fuites en monnaie fiduciaire). Elle va donc devoir augmenter ses fonds propres (appel à ses actionnaires si c’est structurel)
Si par contre la valeur de ses actifs diminuent (l’hypothèque qui valait 1000 ne vaut plus que 800 du à l’effondrement de l’immobilier), elle va devoir, puisque qu’elle ne peut pas toucher aux DAV qui ne lui appartiennent pas, augmenter sa trésorerie propre dans son actif, également en augmentant ses fonds propres…
L’équilibre crédit/dépôts au sein du système bancaire est réalisé par le fait que les déficits des uns ont mécaniquement pour contrepartie les excédents des autres, mais comme de la nouvelle monnaie est créée en permanence par la monétisation de titres ou le crédit (aux entreprises ou aux ménages), dans le respect des régles imposant aux banques de satisfaire les besoins de monnaie centrale, cette nécessité de refinancement interbancaire provient de parts de marché inégales entre les banques A et B, tant dans la collecte de dépôt que dans la distribution des crédits. Si chaque banque accorde des crédits en fonction de ses parts de marché de dépôts les fuites se compensent, e marché bancaire est équilibré et les banques n’ont pas besoin de se « refinancer » en monnaie centrale auprès de la Banque Centrale.
Il y a toute une série d’explications universitaires et bancaires sur ces sujets, sous forme d’images de pages de livres, à télécharger sur http://www.societal.org/monnaie/ … le plus « explcatif » et accessible est à mon avis la série « amphiX.png »
@Stilgar
Dans ce qu’explique Paul il y a bien inflation de la masse monétaire sans création monétaire par la banque commerciale:
Paul met 100 sur son dav, Stilgar emprunte 90, la banque les prélève sur les 100 de Paul tout en continuant à reconnaitre lui devoir 100.
Les 100 de Paul ne font plus partie des coffres de la banque, il reste 10 en tout à la banque lorsque Stilgar a retiré ses 90.
Si Paul vient chercher ses 100, la banque emprunte 90 à la BC qui crée ex-nihilo cette somme en contrepartie de la créance de Stilgar gagée en BC…
La masse monétaire n’est pas fixe et pourtant la banque ne crée pas de monnaie.
Il me semble que ça marche aussi.
@Stilgar
Merci pour la doc une remarque cependant:
Dans votre résumé « Ce qu’il faut au moins savoir sur la création monétaire » dans le chapitre sur les fuites vous avez oublié me semble-t-il, la fuite qui provient de la banque elle même lorsqu’elle tire sur elle même pour régler ses propres dépenses (salaires, services, immo, spéculations, etc). Donc pas 4 mais 5 fuites de natures différentes.
non ?
@Shiva
Les opérations de crédit bancaire qui finissent en dépôt consistent à transformer des créances en moyens de paiement. C’est ce phénomène de monétisation « de fait » des créances dans la sphère économique qui permet de dire que les banques font de la création monétaire bien que cela ne soit que de la création de créances.
@Nadine
Bonjour,
Si les établissement ne possèdent en réalité pas les sommes des dépôts puisque prêtées ou est la création monétaire ?
Si les établissement conservent les sommes des dépôts puisque non prêtées les crédits sont de la création monétaire pure.
Dans ce cas à quoi les banques de la zone euro utilisent-elles les 10 000 milliards d’euros (voir mes liens plus haut) de dépôts qu’elles ont la possibilité légale d’utiliser pour leur propre compte ?
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=871BBBC364B1A9CF00D4C7A789BDB366.tpdjo11v_1?idSectionTA=LEGISCTA000006170367&cidTexte=LEGITEXT000006072026&dateTexte=20090129
Et que fait Stilgar ?
Il est à la manif ?
🙂
@Shiva
Et moi je maintiens que si Paul vient chercher ses 100, pour effectuer un paiement vers un compte de la même banque, personne n’a besoin d’emprunter quoi que ce soit à la BC. Les 90 qui sont prêtés circulent toujours, et à travers son tranfert, Paul magiquement, transforme un chiffre qui ne correspondait plus à de l’argent (les 100 inscrit sur son compte) en de l’argent, car bel et bien utilisé en temps que tel comme moyen de paiement.
A Paul Jorion.
Vous faites bien de prévenir que l’exemple d’une réserve de 10% a été choisi pour « illustrer » le mécanisme. Néanmoins, c’est à mon avis un choix très peu pédagogique. Pour deux raisons:
(i) car il fait penser que 10% est la véritable valeur de la réserve et
(ii) car il est choisi pour corriger l’idée fausse que les 90% prêtés sont intégralement redéposés, comme vous le remarquez vous même.
En résumé, vous combinez deux erreurs pour tenter d’aboutir à une vérité numérique. Vous brouillez complètement le message!
Je vous suggèrerais, si j’osais, de
1) rétablir clairement la vérité des 2% et
2) de décider qu’une fraction (à choisir) des 98% prêtés est redéposée.
L’arbitraire n’est plus ainsi sur la fraction de réserve (qui est règlementaire), mais sur la fraction redéposée (qui est difficile à connaitre).
Ainsi vous ne tordez pas la réalité des faits, vous retombez sur vos pieds en termes d’ordre de grandeur d’argent créé, et vous conservé la simplicité de l’exposé.
😉
@Nadine dit : 29 janvier 2009 à 11:27
Excellente remarque. Nous avons un débat (hors ce blog) à ce sujet… et il nous semble évident (sans arriver encore à le démontrer) que la banque monétise également les salaires qu’elle verse à ses employés. En tout cas, ça ne semble pas être une fuite en monnaie centrale, puisque, comme toute entreprise, les banques font des recettes, ont des dépenses et payent leurs employés sur leur propre compte bancaire (compte courant au sein de leur entreprise évidemment)
@Shiva: Ne confondez-vous pas dépôts et dépôts à vue… ?
Je n’ai pas pu ouvrir le lien concernant ces 10000 Md€, mais s’il s’agit de M3, vous vous trompez, ce n’est pas le total des dépôts en banque… Mais de toute façon les banques n’ont aucune possibilité d’utiliser des dépôts pour leur propre compte sauf celles des obligations qu’elles peuvent émettre et de la trésorerie que peuvent éventuellement leur fournir leurs associés sous forme d’augmentation de capital ou de prêt en compte courant.
@Archimondain
Bonjour,
Oui le raisonnement à l’air de se tenir.
Mais comme tous les paiement passent par la BdF je pense qu’il y a compensation obligatoire même dans ce cas…
Je vais fouiller.
@Stilgar
La loi en matière d’utilisation des dépôts ici
Le bilan des IFM de la zone euro: ici
Il me semble que la loi dit clairement que tous les dépôts (y compris les dav) sont utilisables par les IFM pour leur propre compte.
Le Bilan des IFM au passif l’encours des dépôts à fin octobre 2008 est de 9 439,8 milliards d’euros.
Et ceci comprend :
Dépôts à vue
Dépôts à terme ≤ 2 ans
Dépôts à terme > 2 ans
Dépôts remboursables avec préavis ≤ 3 mois
Dépôts remboursables avec préavis > 3 mois
Pensions
Ces dépôts au secteur privé non IFM tombant sous le coup de la loi précitée.
Il me semble…
La question est, que font les banques de cette masse monétaire si ce n’est du crédit ?
@ H.F.D.
Si je comprends bien les explications de Stilgar, c’est la manière dont selon lui les banques commerciales fonctionnent déjà et votre proposition ne serait donc pas nécessaire.
Si ce n’est pas le manière dont fonctionnent les banques commerciales, nos spécialistes du fonctionnement des banques centrales pourraient peut–être nous offrir le pour et le contre de votre proposition.
@ H.F.D.
Plusieurs propositions ressemblent à la votre, dont celle de L. Larouche.
Débrancher l’économie du réseau banques commerciales pour la brancher en direct sur un crédit de banque centrale.
Le moyen proposé est souvent la nationalisation des banques commerciales et places de marchés pour pouvoir imposer la distribution de crédit à l’économie et la régulation financière.
Tout cela recherche un redémarrage du crédit et donc un évitement de la crise qui selon plusieurs spécialistes ne fait que commencer.
Votre proposition devrait s’appuyer sur le réseau des banques commerciales pour diffuser ce crédit direct à l’économie, il ne me semble pas nécessaire de nationaliser pour faire cela. D’autant que la situation européenne n’est pas celle des USA (pas encore ?) un dispositif légale suffirait et les banques commerciales pourraient diffuser ce produits banque centrale en plus de leurs produits ou liés à leurs produits. Il faudrait de toute façon continuer de soutenir les banques en difficultés (peut-être pas toutes?), actuellement les actifs en fonds propres sont tellement faibles (mal notés, dévalués) qu’elle ne parviennent à respecter le ration de solvabilité, au regard des crédits qu’elles ont accordés. Elles consomment énormément de crédit banque centrale pour compenser, jusqu’à quand ?
Mais il faut aussi considérer la demande réelle de crédit et la solvabilité des demandeurs.
L’impact d’une telle diffusion de monnaie centrale aurait un effet inflationniste mais qui me semble pouvoir être contrôlé.
Voila je suis là aux limites de mes capacités d’analyse de votre proposition 🙂
Un débutant en banques centrales
@Shiva
Je lis ceci » Sont considérés comme fonds reçus du public les fonds qu’une personne recueille d’un tiers, notamment sous forme de dépôts, avec le droit d’en disposer pour son propre compte, mais à charge pour elle de les restituer. »
je ne vois pas en quoi une IFM est une « personne » mais même si c’était le cas, je lis que cette « personne » doit avoir reçu le droit d’un disposer pour son propre compte … avez vous signé quoi que ce soit d’équivalent lorsque vous avez ouvert un compte bancaire ?
Je ne lis pas que « le droit » est automatique.
Le bilan des IFM.
Nous avons bien a l’actif les répartition des créances et au passif on retrouve les différentes masses monétaires (DAV dans M1, et les compléments à M2 et M3) … les ventilations étant seulement différentes que dans la représentation classique des agrégats.
Bien que n’étant pas expert comptable (je regrette que Jean Bayard ait décidé de quitter ce blog) on retrouve, je crois, dans ce bilan le passif dont les IFM ont le droit de se servir (leur propre passif de 7038) et le capital + réserve plus sans doute quelques autres postes dont je ne connais pas l’affectation (« Autres » par exemple pour 3468 milliards d’euros…)
Mais, une fois de plus, les banques NE FONT PAS de crédit de cette masse monétaire puisque cette masse monétaire EST le résultat du crédit et de diverses monétisations d’actifs, y compris la monétisation à l’achat de titres privés ou publics (qui est aussi la raison pour laquelle les banques détiennent en propre à peu près 12% de la dette de l’Etat).
@ Stilgar
François Grua dans le Recueil Dalloz 1998 :
@Stilgar
Si c’est une question de présentation de la loi :
http://www.banque-france.fr/archipel/publications/bdf_bm/bdf_bm_1996/bdf_bm_33_etu_3.pdf
Un comptable !
Vite…
Ça me rappel qqc
😉
@Stilgar
Il me semble évident que les établissements de crédits ont le droit légal d’utiliser les dépôts de leurs clients.
Même si une partie des crédits sont livrés sur les dav et donc présent à l’instant T (revolving, conso.), il n’y restent pas longtemps. De plus je pense que la plupart des crédit important sont payés par chèque de banque et donc ne sont jamais présent sur les dav. Donc la part de monnaie de crédit comptée dans M1 doit être marginale et de plus M1 ne représente qu’un tiers des dépôts utilisables par les établissements de crédits.
Attention, je ne dis pas que votre vision des choses est totalement erronée, je suis dans le doute et en recherche.
Mais je ne vois pas où la loi donne droit de création monétaire et je vois où elle donne droit (aux seuls établissement agréés = personnes morales) de récolter des dépôts et de les utiliser pour son propre compte et qui doit les restituer à la demande ou en fonction d’un contrat passé avec le client (dépôts à terme).
Les agrégats zone euro pour octobre 2008 :
http://www.banque-france.fr/fr/stat_conjoncture/telechar/stat_mone/evomonze2.pdf
Pas octobre 2008, novembre 2008…
Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi certains continuent à penser que les banques prêtent les dépôts.
Les banques utilisent les dépôts de leurs clients dans le sens où elles récupèrent de la monnaie centrale lors des compensations interbancaires correspondant à ces dépôts, c’est tout.
Quand une banque fait un crédit, elle le fait uniquement en fonction de ses réserves en monnaie M0 qui proviennent pour une bonne part des dépôts mais cela ne signifie pas que la banque prête les dépôts de ses clients. Lorsque la banque fait un crédit elle ne prête rien, elle émet sa monnaie scripturale privée, par un simple jeu d’écriture et cette créance est garantie par ses réserves en monnaie centrale qui viennent entre autre des dépôts.
Les dépôts quant à eux n’ont pas bougé puisque pour la banque ce ne sont que les montants de la dette qu’elle doit à ses clients.
Il devient lassant de lire ici toujours le même débat finalement stérile. J’avais proposé une lecture des deux approches, qui réconcilie leurs tenants: le crédit bancaire fabrique une créance, qui circule, se trouve déposée comme DAV, et peut ensuite être reprêtée comme une monnaie. C’est le facteur temps qui permet, à partir d’une monnaie-dette temporaire, de créer plus de monnaie-dette temporaire, en utilisant la première comme dépôt qui sera démultiplié, avant que son remboursement ne l’efface.
Et pour (tenter de) convaincre les absolutistes de la non-création monétaire, je reprends l’exemple de Stilgar à propos de l’achat d’un appartement à 100.000 euros. Il va donc à la banque, demande un crédit de 100.000 euros, qui lui est accordé. Inscription en double écriture, paiement du vendeur, compensation interbancaire. La question de Shiva était alors « avec quoi avez-vous construit cet appartement? », sous entendant, je suppose, que la « valeur » de l’appart provenait de sueur et de soleil, comme le dit un autre intervenant, et que donc, la monnaie pour payer cet appartement était préexistante, puisque l’appart avait déjà été payé par quelqu’un d’autre avant, et que le prêt en était issu. Admettons.
Par contre, un an plus tard, l’appart est toujours tel qu’au jour de l’achat, mais, heureuse conjoncture, le « marché » l’estime désormais à 125.000 euros. Stilgar retourne voir son banquier, et lui annonce la bonne nouvelle, puis réclame une rallonge de 25.000. Le banquier la lui accorde, toujours contre nantissement d’une hypothèque sur l’appartement (ça ne vous rappelle rien?).
Dans ce cas, la monnaie n’a pas été prise à qui que ce soit, puisque la plus-value de l’appartement n’est pas issue de la sueur ni du soleil, et que personne n’a été payé pour réaliser cette plus-value. Si Stilgar était resté au chaud dans son appart, cette monnaie, bien que réalisable, n’aurait tout simplement jamais existé! La banque a monétisé un actif réel, selon une estimation toute conjoncturelle de sa valeur. Cette monétisation, comme son nom l’indique, c’est bien une création de monnaie. La banque n’a rien pris à personne : elle a inscrit un actif (hypothèque de 25.000 euros) et un passif (25.000 euros sur DAV Stilgar) à son bilan. Point barre. Total au bilan = zéro. La nouvelle monnaie est adossée à l’actif réel.
Encore une fois, si tout va bien, Stilgar rembourse, les deux lignes s’effacent progressivement, puis disparaissent (sauf les intérêts…). Sauf que… tempus fugit, et la « monnaie » dont dispose Stilgar va circuler, faire des dépôts, qui deviendront des crédits (démultiplication de la monnaie).
Par ailleurs, je suis assez convaincu que, si du point de vue purement formel, il y a uniquement démultiplication de la monnaie par la chaîne dépôt – retenue de réserve obligatoire – prêt – dépôt – etc, il n’en reste pas moins que les déposants des banques restent en droit d’utiliser tous au même moment la monnaie en question (leurs soldes de DAV en attestent), même si tous ne peuvent effectivement pas bénéficier simultanément de monnaie fiduciaire (pièces et billets). Si tous les citoyens de France vidaient au premier jour des soldes d’hiver l’intégralité de leur compte, ce serait fatalement pour effectuer des achats, majoritairement payés par carte, chèque et virements, et, fatalement, la monnaie ainsi vidée de millions de comptes se retrouverait transférée sur d’autres comptes. En fin de journée, méga-compensation, prêts interbancaires et tout le toutim, et, au final, une utilisation simultanée de la monnaie démultipliée par tous les acteurs qui la « possédait » en même temps. Donc, de ce point de vue pratique, la chaîne dépôt – retenue de réserve obligatoire – prêt – dépôt – etc, crée bel et bien de la monnaie, ou à tout le moins, des moyens de paiement.
Et la BC, dans tout cela? Il me semble qu’en fait, elle ne contrôle rien du tout, mais que, mise devant le fait accompli des engagements pris par les banques commerciales, elle se trouve devant le choix suivant quand une crise se présente : laisser couler les banques trop engagées dans des crédits pourris, ou bien créer a posteriori la monnaie centrale nécessaire pour adosser la monnaie bancaire créée par la monétisation d’actifs désormais dévalués, puis démultipliée par la « chaîne de l’amitié » bancaire.
Au final, nous avons bien un SYSTEME BANCAIRE dans lequel ce sont les banques privées qui mènent la danse de la création monétaire (je mets ces deux mots en majuscules, car ce n’est pas une banque isolée qui crée de la monnaie, mais l’ensemble de ses intéractions avec tout le système de monétisation + démultiplication + entérinement par la BC).
Sinon, d’où sortent les 10% annuels de croissance de M1 sur la zone euro entre 2002 et 2008, alors que l’inflation annuelle moyenne était de 2%, et la croissance itou?
Brieuc
Sinon, d’où sortent les 10% annuels de croissance de M1 sur la zone euro entre 2002 et 2008, alors que l’inflation annuelle moyenne était de 2%, et la croissance itou?
de l’inflation du prix des actifs (immobiliers par exemple) ?
@ Paul Jorion
Le but des banques commerciales est de faire des bénéfices, le plus de bénéfices possibles même si pour cela elles doivent mettre leurs clients dans des situations intenables. Elles ont poussé les gens à la consommation des subprimes, sachant pertinemment (ou devant savoir) que certains ne pourraient jamais rembourser leurs crédits et se feraient saisir au premier défaut de paiement. Elles ont même poussé le vice jusqu’à se débarrasser des créances douteuses en les titritisant et en les revendant à leurs clients sans les avertir des risques qu’ils courraient en achetant ces produits. Peut-on leur faire confiance pour relancer l’économie ?
La création d’une banque dont le rôle n’est pas de faire des bénéfices, mais de permettre à ses clients de faire des bénéfices en investissant me paraît préférable en cette période de crise, même si pour cela elle doit créer de l’argent de toute pièce et le détruire après remboursement.
@Shiva
La destruction de l’argent après remboursement devrait permettre d’éviter l’inflation générée par la création monétaire destinée aux prêts.
Sauver les banques actuelles en les renflouant sans demander des comptes ne fonctionne pas. L’argent des renflouements précédents est parti en primes et bonus, en rachat de concurrents en difficultés et en lobbying pour empêcher le sauvetage des concurrents. Faut-il continuer dans cette voie ?
Bonjour à tous.
Pour ma part, je dois reconnaître que je suis momentanément atteint du syndrome de l’overdose de la démonstration de l’évidence, c’est-à-dire ici de la création monétaire ex nihilo par les banques commerciales 😉
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Mais pour garder un œil sur les activités des banquiers et leur impact sur le bien public, je vous signale que sur son blog, le directeur général du Bureau des Nations unies sur les drogues et la criminalité (UNODC), l’italien Antonio Mario Costa dénonce carrément la complicité entre le crime organisé et le système financier :
En français, sauf erreur :
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Pour ma part, je proteste évidemment que des milliers de milliards soient prêtés ou donnés par nos prétendus « représentants » aux banquiers (blanchisseurs) alors qu’au contraire, les mêmes prétendus « représentants » refusent toute aide significative aux simples humains.
Et quand les chiens de garde du système répliquent, indignés : « Mais, espèce d’irresponsable que vous êtes, il fallait bien sauver les économies des pauvres gens !!! » (Ah ! les philanthropes…), je réponds qu’on aurait dû effectivement sauver les banques, mais sans oublier de jeter les banquiers (et leurs complices) en prison, après avoir confisqué tous leurs biens mal acquis, ce qui n’aurait nullement compromis le sauvetage en question, au contraire.
Mais nos représentants ont oublié ce détail.
Le scandale du siècle, plus que la faillite du système de croissance à crédit que nous ont imposé les médias vendus aux privilégiés, c’est l’impunité des plus grands voleurs, l’impunité des personnes physiques.
Cette escroquerie financière rejoint l’escroquerie électorale qui permet aux plus riches d’acheter nos élus (via le financement des campagnes électorales et l’appropriation des médias faiseurs d’opinion).
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Une voie inexplorée :
Il me semble avoir repéré que notre impuissance politique est écrite quelque part.
Elle est comme programmée.
Ça se passe au plus haut niveau du droit, à un endroit dont, bizarrement, tout le monde se désintéresse totalement.
C’est « trop compliqué », dit-on.
Notre impuissance politique à tous est programmée dans la Constitution (la française et l’européenne, c’est tout comme).
Relisez-la et, au-delà des bonnes intentions (sans force contraignante !) affichées en introduction, cherchez un seul vrai moyen juridique pour les citoyens de résister à un abus de pouvoir politique ou économique.
Il n’y en a pas.
Mais.
QUI donc a ÉCRIT cette constitution ?!
Posez-vous la question.
Vous avez l’explication.
Et la solution.
Ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir.
Ne laissez pas les hommes des partis s’imposer dans le processus constituant.
En effet, même sincèrement dévoués au bien public (ça existe encore), en cette occurrence précise, au moment d’écrire les limites de leur propre pouvoir (et de celui de leurs amis), ces personnes-là ont un intérêt personnel contraire à l’intérêt général.
Imposez la stricte séparation du pouvoir constituant et des pouvoirs constitués.
Et résistez à la haine que cette position déclenchera immanquablement (et logiquement) chez les voleurs de pouvoir, ceux qui nous tiennent si soigneusement à l’écart des décisions politiques.
Amitiés.
Étienne.
J’avoue que pour un profane comme moi dans la sphère financière, rien n’est clair et tout demeure confusément obscur après tous ces débats.
Ce que j’ai cru retenir c’est que ce sont les banques centrales qui impriment les billets ; au sens strict du terme ce sont donc elles seulement qui peuvent créer la monnaie au niveau le plus bas celui de M1.
Si j’ai bien compris les banques commerciales elles peuvent par contre effectuer un effet multiplicateur par le système des réserves obligatoires/fractionnaires. A partir des dépôts dans les comptes épargnes, les banques commerciales accordent donc des crédits, inscrivent des opérations comptables dans divers comptes et c’est ainsi qu’au final elles « créeraient » (indépendamment de la guerre qui fait rage sur l’usage légitime de ce terme, finalement tout étant question de définition) de la monnaie scripturale.
Ce que je trouve un peu étrange dans le système financier, bancaire, c’est que on retrouve indistinctement sur les comptes de la monnaie d’origine différentes, qui peuvent être de nature différentes, avec des propriétés différentes (je pense notamment à la durée de vie de), les moyens de paiements étant de plus en plus variés, les dépôts contiennent des sommes qui viennent de liquide (billet et pièce), de chèque, de virement, de paiement par carte de crédit carte bleue. Bref tout est mélangé d’une manière assez mystérieuse, on ne sait plus très bien qui possède quoi.
Finalement si je dois pousser le raisonnement jusqu’au bout d’après tout ceci, à partir du moment où on dépose de l’argent sur un compte épargne et qu’il est prêté parallèlement, notre argent devient un actif (le fameux « asset » en anglais), par le jeu des écritures comptables il y a des actifs et des passifs selon les points de vue et les comptes pris pour référence.
Je me demande même comment le système arrive à présenter une cohérence de façade, vue que lors d’un dépôt on ne sait même plus qu’elle est la nature réelle de la monnaie.
Il est clair que vu la tendance actuelle, le manque de confiance sur la solidité des banques, leur solvabilité, leur états de liquidités et capitaux, il vaut mieux effectivement que les gouvernements maintiennent la confiance dans la capacité de remboursement et les assurances par rapports aux défauts des banques. Le jour où les épargnants pour telle ou telle raison X se rueront dans les banques pour retirer leurs dépôts, ces fameux dépôts devenus des « actifs », on verra alors si oui ou non il y a eu « création monétaire », qui réussira à avoir des billets de banques, et comment les banquiers expliqueront aux clients qu’ils ne peuvent pas leur fournir des billets.
Tout ceci est dingue, il fût un temps jadis on ne pouvait pas échanger des billets contre leur équivalent en or qui devait être détenu dans les banques, bientôt on ne pourra plus échanger nos dépôts sur comptes contre des billets.
Je n’y comprends plus rien, j’y perds mon latin
Petit jeu intellectuel, paradoxe somme toute impossible et improbable, mais voici :
Si j’en crois le classement Forbes des plus riches américains, la somme du patrimoine des 100 plus riches américains dépasse le total de la composante en billet de M1, ils détiennent à eux seul un patrimoine financier de plus de 800 milliards de dollars supérieurs à la somme des dollars en billet en circulation. Si par une hypothèse donc tout à fait invraisemblable les 100 plus riches américains convertissaient tous leurs actifs financiers (actions, obligations, comptes épargnes, OPVCM, etc.) en liquidité sous forme de billet, alors ils pourraient truster l’ensemble de la masse de billets en dollar en circulation ?
C’est une histoire de dingue ou alors où est-ce que mon raisonnement est faux ?
@ Etienne Chouard,
Enfin de retour ! J’adore vos guillemets ! ‘réglos’ !
Bravo pour le message !
@Tous
Je n’ai pour ma part rien à rajouter au commentaire remarquable de Brieuc Le Fèvre, et il est vrai que les euros sur les « dépôts à vue » n’étant pas numérotés (ce sont des « masses monétaires ») il est mpossible de savoir si tel euro a été prêté ou non. C’est la raison pour laquelle je milite pour une monnaie seulement électronique, et numérotée… ça éviterait aussi quelques valises de billets de banques, anonymes (cf: le commentaire d’Etienne Chouard, mais aussi les économie parallèles qui, en évitant taxes, impôts et cotisations ont pour conséquences que ceux qui sont « réglo » payent un peu plus )
Je rajoute que les banques ont besoins des dépôts au passif (dette DE la banque) pour l’équilibre de leur bilan… j’avoue que je n’arrive pas à comprendre comment une banque pourrait soustraire des euros scripturaux du compte de dépôt de A pour les prêter à B, car dans ce cas le total des dépots resterait identique, alors que l’ actif de la banque (Dette A la banque) augmenterait, sous forme d’une créance sur B (s’ajoutant à la créance de A), du montant du nouveau prêt, et le bilan serait totalement déséquilibré, sauf à augmenter les fonds propres du montant du prêt à B, ce qu’on ne constate pas.
@Leduc: aucune erreur de raisonnement dans les 2 messages (sauf que M1 représente la somme des billets dont l’émission est réservée à la Banque Centrale plus les dépôts à vue appelés aussi « compte bancaire », et que les dépôts sont des actifs pour les déposants mais des passifs pour les banques). Le problème est aussi que l’on appelle « monnaie » aussi bien la monnaie « billets » que la monnaie « écriture ».
@pitalugue: les 10% annuels de croissance de M1 sont la conséquence des monétisations diverses (crédits, achats de titres ou d’actifs par les banques). L’inflation du prix des actifs est la conséquence de l’augmentation de la masse monétaire (théorie monétariste) mais aussi de la mauvaise répartition de cette augmentation (théorie stilgartienne 😉 ), ayant permis les bulles spéculatives.
@Shiva: « faire crédit » c’est créer de la monnaie… les banques ont le droit légal de « faire crédit »
Crise de liquidité, crise de liquidité, c’est vite dit ….
Crise de solvabilité, hum, non ?
J’ai lu dans ce fil … ‘vous tournez en rond comme tous ceux qui pensent qu’on ne peut prêter que de l’argent préexistant.’
C’est tout à fait exact, d’ailleurs, si on remboursait tous nos dettes, il n’y aurait plus aucun argent en circulation bien avant que toutes les dettes soient remboursées.
A partir de là; il n’y a plus besoin de chercher a savoir si les dépots font les crédits ou l’inverse.
Quand l’argent était vrai, nous pouvions vivre une vraie vie; avant 71, les dépots faisaient les crédits.
Quand l’argent est fictif (de la dette; inexistant jusqu’a ce que quelqu’un l’emprunte); nous jouons au monopoly et les crédits font les dépots. D’ailleurs d’ou le nom d’Argent Négatif.
@brieuc Le Fèvre
Vous êtes sûr que j’ai posé cette question ?
@brieuc Le Fèvre
Je vous dis moi qu’a ce stade de votre démonstration l’argent de Stilgar n’existe pas plus que si il était resté chez lui.
Si vous poursuivez jusqu’au moment ou, la banque du marchand chez qui Stligar va dépenser ses 25.000 de rallonge, demandera le règlement à la banque de Stilgar; vous vous apercevrez que cette dernière sortira de la monnaie (et non une écriture comptable) de son compte en BC pour payer cet achat.
@Stilgar
Le législateur n’a pas la même définition que vous, selon lui faire crédit c’est « de mettre des fonds à la disposition de… »
« je milite pour une monnaie seulement électronique, et numérotée », bonne idée 🙂
@Nadine
Nous sommes presque d’accord:
Et lorsque le bénéficiaire de cette écriture sur son compte donne l’ordre de paiement de cette écriture à sa banque en direction de la banque du vendeur ?
Que devient la part de M0 constituée, en partie, de dépôts, présente sur le compte de la banque du bénéficiaire en BC.
Elle reste stable, elle augment ou elle diminue du montant du crédit accordé ?
C’est surement un compte magique qui s’auto-alimente ex-nihilo 😉
@Archimondain
Il y a vraiment qqc à comprendre permettez-moi de le nommer « Le Paradoxe Archimondain ».
Comme vous je n’ai toujours pas réussi à trouver d’explication satisfaisante, je mesure d’ailleurs assez mal la portée d’un tel phénomène, je ne sais même pas si on peu parler de paradoxe, mais ça sonne bien !
En tout cas c’est à creuser.
@Paul :
Un candide dans mon genre qui veut ouvrir une ligne de crédit ou faire un dépôt à son agence bancaire constatera le fait suivant :
Avant la mise en branle de la machine à crédit, le banquier disposera dans son imprimante d’une feuille A4 vierge sur laquelle il imprimera le montant du crédit qu’il m’allouera, le tout exprimé en euros (seule monnaie ayant court légale) en plus d’une foultitude de garde fous juridiques imprimés en petites lettres. Avant il n’y avait rien, maintenant j’ai ce document paraphé de ma signature, c’est ce qui lui donne son caractère légal. Le banquier, avant même la création « physique » du crédit s’est fait « avocat de l’argent ». C’est parce qu’il juge que mon emploi est rentable qu’il m’ouvre sa machine à crédit . Le rôle prudentiel du banquier est celui de l’ avocat car si j’étais encore plus riche, j’aurai eu une ligne de crédit encore plus importante. Ma richesse actuelle et celle escomptée permet au banquier de formuler un « droit à » l’argent, il en est seul juge : L’avocat de l’argent est créé ex-nihilo, il n’est pas là pour me défendre, mais avant tout pour me juger « rentable » (pré-requis).
Il y’a quelques mois le législateur pour nous rassurer sur nos dépôts déclara que quoiqu’il arrive, je retrouverai mes 70 000 euros en cas de faillite bancaire. Par contre, si j’avais 71 000 euros je pourrais en perdre 1000, quelle différence y’a-t-il entre ces derniers 1000 euros et les 70 000 précédents ? Aucune différence en théorie, si ce n’est une fraude décelable sur le contrat « commercial » que j’ai contracté avec mon banquier, puisqu’il peut légalement ne pas me rendre l’intégralité de mon dépôt. L’avocat de l’argent est bien créé à partir de « rien » puisqu’il est incapable de satisfaire aux termes du contrat en cas de ruée vers les distributeurs.
Avant toute création monétaire jugée ex-nihilo par nombre de contributeurs de ce blog, la banque imprime le droit. Il y’avait une feuille vierge, il y’a désormais un contrat délégué par le législateur, mais qui ressemble plus à un vulgaire contrat commercial dont les contractants ont maquillé leurs rôles : Au banquier le rôle délégué de l’homme de l’Etat, il se fait juge et partie puisqu’il touche l’intérêt, au contractant le rôle du pigeon, si le pigeon est haut dans la classe sociale il y retrouvera quelques billes par ses placements, quant au vulgus pecum, il sera plumé lorsque l’activité économique ne sera plus financée par le crédit du banquier.
Si la conservation des quantités est le boulot de la banque, la fraude contractuelle est son modus-operandi lors de la signature du contrat puisque le banquier comme avocat de l’argent est juge et partie. Alors, n’y a-t-il pas fraude de l’avocat-banquier venu de nulle part lorsqu’il prétend me juger si, par définition, l’argent qu’on lui donne est susceptible de se volatiliser ?
@H.F.D
« Faut-il continuer dans cette voie ? »
Assurément non, tous les excès manifestes qui participent du renforcement de la crise doivent être empéchés.
Les banques commerciales sont cependant nécessaires, les banques centrales nationales ne pourrait endosser cette surcharge de responsabilités du jour au lendemain. Il y a dans la zone euro 8000 établissement de crédit pour 16 banques centrales qui ne savent pas gérer des comtes clients…
Nationaliser c’est aussi assumer les pertes, si il y à nationalisation les actionnaires s’en sortirons avec un bon paquet sur le dos du contribuable qui devra payer pour reconstruire. (comme la nationalisation des aciéries Wendel, le montage du groupe financier de Seillières à couté cher au contribuable Français)
Si l’État impose aux banques un produit d’épargne BC en monnaie centrale et soutient cette partie, pour parler crument, on peut laisser crever tout le reste, toute la finance, de sa belle mort.
Celui qui a pris des risques pour son unique profit les paie, point barre !
Si l’argent ne trouve plus à s’investir dans des conn… es il retournera à l’économie (investissements à long terme, salaires décents, recherche…)
Cela devrait s’accompagner d’un plan pour les marchés, en y ramenant tout le gré à gré financier.
Sur les risques inflationnistes, c’est la durée de circulation et l’accumulation afférente qui crée l’inflation monétaire. Le grand danger qui fait peuuuur c’est l’effondrement du dollar qui ruinerait les Chinois, les pays du golfe, les USA qui sont déjà ruinés, (mais ce serait pire pour eux, à force de piller le travail des autres…), l’Europe en prendrait un coup aussi, avec tous les pays qui ont des actifs libellés en dollars…
Les dirigeants feront tout pour éviter ça.
Mais si la catastrophe s’amplifie et que le mur de l’inconnu se rapproche les partisans de la fin de la suprématie « dollar » qui en souffrent et ceux de la fuite en avant du crédit aux USA, risquent de faire monter le ton des échanges feutrés et incantatoires du premier G20.
Alors des décisions radicales pourraient être prises uni ou multi latéralement par plusieurs États, le pire des scénario.
Je crois que si les USA voulaient bien lâcher le pouvoir hégémonique du dollar pour construire autre chose, bon nombre de spéculateurs verraient le monde s’écrouler sous leurs pieds, et peut-être aussi la lumière d’une nouvelle ère de l’humanité à construire.
Attendons le prochain G20.
@ Bonjour Shiva
« Et lorsque le bénéficiaire de cette écriture sur son compte donne l’ordre de paiement de cette écriture à sa banque en direction de la banque du vendeur ?
Que devient la part de M0 constituée, en partie, de dépôts, présente sur le compte de la banque du bénéficiaire en BC.
Elle reste stable, elle augment ou elle diminue du montant du crédit accordé ?
C’est surement un compte magique qui s’auto-alimente ex-nihilo »
Bonne remarque.
Non le compte ne s’alimente pas ex-nihilo, il s’alimente en fonction de l’augmentation des dépôts qui génèrent par le biais des compensations interbancaires de la monnaie centrale.
Pour moi dire que les banques prêtent les dépôts est une facilité de langage, car un dépôt pour une banque c’est juste un enregistrement comptable qui indique le montant de la dette qu’a celle ci sur son client. La particularité du système bancaire c’est de pouvoir faire circuler cette dette comme une monnaie.
Par contre comme toujours je ne crois absolument pas à la création ex-nihilo puisque lorsqu’une banque fait un crédit il faudrait en théorie qu’elle ait l’équivalent en monnaie centrale. Mais dans la pratique comme toutes les banques font du crédit elles se compensent les unes les autres. Ce qui n’empêche pas que si un jour une banque voit tout ses clients partir à la concurrence il faudra bien qu’elle restitue à ses concurrentes l’intégralité des crédits accordés en monnaie centrale.
C’est la raison pour laquelle une banque qui accorde un crédit doit potentiellement (si on ne tient pas compte des effets de compensations) avoir l’équivalent en monnaie centrale pour pouvoir payer la fuite de son crédit.
Sur un dépôt de 100 qui va générer 100 en monnaie centrale, la banque garde 2% + 8% pour les retraits en monnaie fiduciaire de son client et le reste elle le prête en créant par simple jeu d’écriture un crédit qui lors de sa compensation n’aura aucun mal à être soldé avec les 90% de monnaie centrale restant du dépôt.
Alors pourquoi M1 augmente par rapport à M0 ?
Parce que les banques émettant toutes en même temps des crédits, l’effet des compensations a permis aux banques de se passer provisoirement de monnaie centrale (ce qui aurait pu fonctionner si tout les crédits avaient été remboursé normalement donc quand tout se passe bien).
Le bilan de tout ça c’est que Paul Jorion à raison sur le fond bien que les faits semblent lui donner tort car les banques ont presque réussi à contourner le problème des réserves en monnaie centrale.
@Nadine
Puisque le sujet de la capacité de création monétaire d’UNE banque vous intéresse, j’ai vous ai mis en téléchargement 2 pages de « Economie monétaire et financière » de Bailly/Caire/Figliuzzi/Lelievre (ed Breal) , exercice 2.5 😉
http://www.societal.org/monnaie/nadine1.png
et
http://www.societal.org/monnaie/nadine2.png
@Nadine
« un dépôt pour une banque c’est juste un enregistrement comptable »
Je ne crois pas, un dépôt pour une banque c’est de la monnaie BC virée sur son compte de dépôt en BC par, par ex; la banque de l’employeur du déposant (salaire).
Lorsque le virement du dépôt est effectué sur son compte central, elle date la transaction (date de valeur) et l’écrit au compte du déposant (ce qui s’appelle tenir un compte).
Et j’en arrive à la conclusion que cette écriture ne correspond à aucun transfert de monnaie vers le compte du déposant.
Il n’y a donc aucune monnaie hors la monnaie de banque centrale, hors les échanges inter-IFM (dont les BC) il n’existe que des comptes électroniques qui ne portent aucune monnaie électronique mais des chiffres représentant des débits des crédits opérés en BC et les soldes de ces transactions, but no money at all…
Bien sur le comptable enregistre tout cela.
Quel est votre avis ?
Et vous Stilgar, quel est votre avis (et les autres) ?
(une forme plus pratique de votre livre de référence : http://books.google.fr/books?id=Ipc1I0sIa28C )
Paul aussi écrit des beau bouquins, très érudits, très documentés, et pleins de vérités…
Errare humanum est, perseverare diabolicum !
J’espère ne pas me planter B-(
@Stilgar
Merci beaucoup pour la doc.
Où peut on trouver des graphiques lisibles et actualisés sur l’évolution des agrégats M0 et M1 en Europe et aux USA ?
Amicalement.
Pas de chance, sur google book ca s’arrete page 83 (mais c’est déjà extêment instructif jusque là 😉 ).. celles que je propose à Nadine c’est 87 et 88.
A part cela, pour le moment, je vais arrêter de donner mon avis; je l’ai bien assez fait et il vaut peut être mieux que les lecteurs du blog intégrent d’abord ce qui s’y est dit jusqu’ici…
@Nadine
http://tinyurl.com/ce3ob4
et vous allez chercher les données sur » actifs et passifs des banques » (faut développer les dossiers)
ou ici
http://tinyurl.com/dy8evy ( en sélectionnant ce que vous cherchez)
@Stilgar
Celles là ?
http://books.google.fr/books?id=Ipc1I0sIa28C&printsec=frontcover#PPA87,M1
http://books.google.fr/books?id=Ipc1I0sIa28C&printsec=frontcover#PPA88,M1
@ Stilgar
Mais il me semble que tout le monde a parfaitement intégré ce que disait M. Jorion, non ?
@Stilgar
@pitalugue: les 10% annuels de croissance de M1 sont la conséquence des monétisations diverses (crédits, achats de titres ou d’actifs par les banques). L’inflation du prix des actifs est la conséquence de l’augmentation de la masse monétaire (théorie monétariste) mais aussi de la mauvaise répartition de cette augmentation (théorie stilgartienne ), ayant permis les bulles spéculatives.
c’est une hypothèse qui se défend.
j’hésite toutefois encore entre cette idée et celle-ci :
c’est la valeur croissante des actifs monétisés qui crée une augmentation de la masse monétaire.
si les actifs baissent, il y a diminution de la masse monétaire.
je n’ai pas encore fait ma religion ,mais j’ai l’impression que la monnaie pourrait suivre l’évolution des actifs et pas la précéder (même s’il y a certainement des rapports d’auto-entretien entre les 2).
il me semble que même sans monnaie il peut y avoir de l’inflation dans le sens renchérissement de la valeurs d’actifs et les comportements collectifs ,irrationnels ou pas, sont à la base de ces fluctuations, la monnaie quand elle existe permettant de les mettre en oeuvre et peut être pas de les provoquer.
mais bon, à cogiter …
@Shiva, vous avancez dans la bonne direction du moins je crois…
Vous dites: « Il n’y a donc aucune monnaie hors la monnaie de banque centrale »
Un dépôt c’est un enregistrement comptable de ce que doit la banque à son client, et ce client peut céder cette créance en échange d’un bien, la créance jouant ainsi le rôle d‘une monnaie. Si cette créance finit à la concurrence, la banque devra restituer à celle ci la monnaie centrale qu’elle avait récolté antérieurement lorsque son client avait crédité son compte avec ce dépôt.
Un dépôt, c’est d’abord de la monnaie banque centrale en règlement des soldes compensatoires et c’est ensuite une dette envers le déposant, dette privée qui circule dans l’économie (sauf entre les banques) comme le ferait une monnaie.
En résumé il y a selon moi la monnaie scripturale centrale des banques qui sert à payer les soldes négatifs des compensations interbancaires et qui ne sort pas de cette sphère là.
Et il y a la monnaie de l’économie qui est la monnaie scripturale des banques privées (je laisse de coté la monnaie fiduciaire). Cette monnaie scripturale privée c’est une créance du client sur sa banque, elle peut s’échanger contre un bien ce qui lui donne les caractéristiques d’une monnaie. De part leur nature juridique ces créances sont nominatives alors que la monnaie fiduciaire ne l’est pas, c’est la raison pour laquelle on peut dire que chaque banques a sa propre monnaie scripturale qui n’a pas court légal et qui doit donc être échangé par les autres banques en monnaie centrale.
Stilgar
Désolé si j’ai été un peu bourrin, sur des points de détail…
Inutile de rompre le dialogue si il nous permet de mieux appréhender ces réalités qui, convenons-en, représentent un %ù**ù^$£$$¤¤¤¤’ de sac de nœuds 🙂
Shiva.
Cher Paul, chères lectrices, chers lecteurs,
je m’excuse d’écrire en anglais.
It’s pretty hard for me to follow your contributions in this blog, because I’m not familiar enough with the subtleties of French grammar and my vocabulary is pretty lousy, too. On the other hand I understand that some of you may not be familiar enough with English… (but I guess English is still better than German, right? 😉
I want to thank you for the overwhelming interest in my video « Money Creation ‘ex nihilo’ ». Up to now youtube has counted nearly 550 clicks on my video and according to youtube 77% of these clicks were made at the embedded player in this blog. That’s really great, thank you all.
Actually, my main motive for making this video was to get rid of this topic once and for all 🙂 I was really surprised to realize that this issue is also heavily disputed outside Germany. I thought this was a special subject that only Germans quarrel about. But then I saw a number of American videos, which also talked about money creation out of thin air and I felt it necessary to get this thing straight. There is yet another point that makes me want to get rid of this discussion. Even if this kind of money creation existed, it would have very little relevance to the problems we witness today in the financial field. In his book « Le syndrome de la monnaie », Helmut Creutz gives some numbers in figure 9 (p 65) which may give an idea about the dimension in comparison to the so-called money aggregates M2 and M3. M1 consists of monetary base, i.e. central bank money, plus current account entries (DAV). In 2002 the amount of the monetary base for Germany was 137 Md€ (99 Md€ circulating in the economy, 38 Md€ as reserves of commercial banks => money market). M1 amounted to 678 Md€. Subtracting the monetary base in circulation would result in the amount 579 Md€. According to the money creation thesis this would be the amount of additionally created money by commercial banks. In my view these are only short-term credits = NO-MONEY, illiquid for a short period of time. Now, the amounts of so-called money aggregates M2 and M3 are much higher, the number for M3 in 2002 was 5 933 Md€. M3 encompasses the monetary base in circulation plus all short-term, medium-term and long-term credits. Calling this « money aggregate » is misleading in my view, because the only money in that number amounts to 99 Md€, the rest, 5 834 Md€, is also NO-MONEY. This overgrowth of monetary assets and debts is the symptom of our present troubles in the financial field and these cannot be explained by the money creation of commercial banks. The short-term credits in current accounts are just a small fraction of the much huger amount of M3. The overgrowth of M3 is not caused by money creation ‘ex nihilo’, but by quite a different mechanism which is known as compound interest and that is based on an exponential function. Exponential function means a very slow growth for a long period of time which is hardly recognized. For a long time everything seems fine, but then in its final stage growth shoots up very fast and the whole system cannot but crash. It’s a systemic failure and the failure of humans is not greed but not to understand this systemic failure. There are greedy people, but they are supported by the system. We have to change the system.
Cordialement
Robert Mittelstaedt
« This overgrowth of monetary assets and debts is the symptom of our present troubles in the financial field and these cannot be explained by the money creation of commercial banks. The short-term credits in current accounts are just a small fraction of the much huger amount of M3. The overgrowth of M3 is not caused by money creation ‘ex nihilo’, but by quite a different mechanism which is known as compound interest and that is based on an exponential function. Exponential function means a very slow growth for a long period of time which is hardly recognized.For a long time everything seems fine, but then in its final stage growth shoots up very fast and the whole system cannot but crash. »
essai de traduction :
cette forte expansion des actifs monétaires et des dettes est le symptome de nos problèmes financiers actuels et ceci ne peut être expliqué par la création monétaire des banques commerciales ni par la création ex-nihilo de monnaie.
… le mécanisme en cause est « l’intérêt composé » ( les intérêts produisent eux-mêmes des intérêts) qui est exponentiel.
l’aspect exponentiel signifie une très faible augmentation pendant une longue période de temps à peine preceptible. pendant longtemps tout semble ok mais dans la phase finale l’augmentation explose et tout le système ne peut que se crasher.
je suis dubitatif sur la cause du problème …
Merci Pitalugue pour une partie de la traduction.
Est ce que quelqu’un peut traduire tout le texte pour ceux qui ne comprennent pas bien l’anglais comme moi par exemple car ça semble interessant ce que dit Robert Mittelstaedt pour notre débat sur la monnaie.
@ Pitalugue
Merci aussi de moi pour la trduction. C’est le point essentiel de ma contribution.
@Nadine
je comprends votre point de vue et le le partage à quelques définitions près.
Les lignes d’écritures des comptes clients (issues du crédits ou du dépôts) ne servent qu’a fixer la capacité des deux parties à passer un ordre de virement en monnaie BC.
Les écritures de comptes clients de banques commerciales ne peuvent pas être nommées monnaies.
Si les banques commerciales en jeu dans l’échange étaient insolvables en monnaie BC l’échange ne serait pas possible, c.à.d. absolument irréalisable. Les soldes de comptes dav ne sont pas échangeables sauf par le mécanisme des comptes des banques commerciales en BC.
Ou…
Par l’échange de fiduciaire et par le moyen de cartes de type portefeuilles électroniques, qui sont des moyens de paiement particuliers qui portent une valeur monétaire BC et non une capacité à ordonner le déplacement de valeur…
c.a.d hors les banque commerciales…
Donc, en réalité, les traces en mémoire électronique des transaction monétaires gérées pour des comptes individuels dans les banques commerciales ne peuvent prétendre à l’appellation de monnaie.
Le génial P. Lang me disait l’autre jour :
Nadine, vous dites: « Et il y a la monnaie de l’économie…elle peut s’échanger contre un bien »
Oui mais uniquement par le moyen de la transaction interbancaire en BC. (ou fiduciaire, monéo)
Si vous êtes d’accord la dessus je vous invite à plancher sur le paradoxe d’Archimondain, les échanges entre agents économiques intrabancaires…
Merci de rectifier les failles de mon raisonnement au besoin…
@Robert Mittelstaedt
but I guess English is still better than German, right?
Sure, but in front of such an enormus and conception release every acception word could be a source of mistake and mis anderstanding. So it is préférable for lot of us to to avoid inteminable debates basing on language acception olmost of the real subject in case.
Ouarf !
So long.