magnum écrit :
A mes yeux, une bonne économie fixerait des valeurs « justes » à des biens/services/autres. Il est difficile de définir le mot ‘juste’ dans ce cadre mais on peut déjà imaginer certains axes :
1- à niveau de bien égal, valeur égale
2- valeur dans des proportions ‘raisonnables’ par rapport aux coûts de production
3- loi de l’offre et de la demande fonctionnant entre les « vrais » vendeurs et les « vrais » acheteurs (et pas une foultitude de men in the middle qui n’ont rien à voir ni avec la production, ni avec la consommation)
4- le résumé presque : le bon sens.Mais aujourd’hui, il est très difficile d’appréhender ces valeurs car non seulement la masse de bien/services/autres varie perpétuellement mais aussi la monnaie, et dans les deux cas, dans des proportions qu’il est difficile de mesurer. Aussi, la masse monétaire totale ne représente pas la masse de richesses totale. C’est une donnée en roue libre, alors que cela devrait être notre principal outil pour mesurer les variations de richesses (bien/services/autres). D’ailleurs nous n’avons pas d’autre outil et nous sommes dans le brouillard.
Voilà donc mon idée : à un moment T, nous créons une nouvelle monnaie (le mundo ?) mondiale dont la particularité serait que l’on figerait la masse de manière définitive. Par exemple, le 1er janvier 2015, nous créons 10^15 (10 puissance 15) mundos. Et cette masse ne varierait pas dans le temps. En 2030, il y aurait toujours 10^15 mundos sur terre. Ainsi, plutôt que d’avoir 2 variables qui fluctuent (valeurs et monnaie), nous n’en aurions plus qu’une. Un mundo serait ainsi, à n’importe quel instant, 1/(10^15) de l’ensemble des valeurs mondiales (faisant parties de l’économie, j’entends).
Oui, cela résoudrait un certain nombre de problèmes : cela tiendrait compte en particulier de la nature limitée de notre planète. L’unité monétaire qui serait divisée en plus petites unités serait 1 pour « une planète ». L’idée est apparentée à celle de « monnaie fondante ».
Figer la masse monétaire implique aussi de définir quelle masse monétaire : certainement pas M0 qui ne représente pas grand-chose, plutôt M3 – mais cela obligerait de résoudre la question des multiples « doubles emplois » que supposent M1, M2, M3 – ou mieux encore : une nouvelle définition de la masse monétaire dans la perspective précisément où le monde est limité et vise à un état stationnaire (sans dégradation) dans une cadre de développement durable.
À creuser certainement, ce qui explique pourquoi j’ai fait, cher magnum, de votre commentaire, un billet à part entière. Pour lui offrir son espace de discussion propre. Vous ne vous êtes en tout cas pas trompé de blog : vos méninges vont être mises à rude épreuve ! Bon courage !
47 réponses à “Une masse monétaire, pour une planète”