Bonjour Régis, il y a du vrai dans v/com. et à son sujet, j’avais écrit, il y a quelques temps,…
*Godot est mort !*
Bonjour Régis, il y a du vrai dans v/com. et à son sujet, j’avais écrit, il y a quelques temps,…
Bonjour Régis, il y a du vrai dans v/com. et à son sujet, j’avais écrit, il y a quelques temps,…
Bonjour Hervey, votre message est plein de bon sens et de sagesse d’ailleurs ancestrale, c’est la terre qui nous apporte…
Bonjour Hervey, votre message est plein de bon sens et de sagesse d’ailleurs ancestrale, c’est la terre qui nous apporte…
Bonjour, cette question/remarque, je me la posais à propos d’une personne qui a emprunté (pour terrains et construction d’une maison),…
Fin du chapitre XI : « un système intelligent se conduit très exactement comme un être humain, puisqu’il s’arrête de parler…
Ces missiles balistiques n’ont aussi jamais été utilisés pour porter des armes non nucléaires. D’ailleurs il semblerait qu’ils aient été…
Rectif : Poutine (pas Cicéron) : i
Un des défauts que je vois à l’approche de Jorion est qu’il s’agit pour « son » IA « bottom up » d’auto-organiser un…
Cet extrait des « Fleurs du mal » figure dans « Topologie et signification », juste avant que Thom expose les grandes lignes de…
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36 réponses à “Le temps qu’il fait, le 9 janvier 2009”
faisons la liste, cher Paul, de nos désaccords de « principes » et sans majuscule cette fois:
-la suppression des tribunaux de proximité (éloignant donc les citoyens d’une justice de proximité)
-l’amendement concernant l’ADN et les statistiques “ethniques”(instaurant comme au temps de Vichy une catégorie de sous-hommes)
-l’instauration d’un ministère de l’identité nationale; et cette question: comment être soi-même dans un pays qui possède un tel ministère?
-l’instauration de quotas pour les reconduites à la frontière,l’organisation de rafles vis à vis des étrangers chez eux, à la sortie des écoles et DANS les écoles (rappellant les plus sombres années des années 1933 à 1945)
-l’instauration des franchises médicales (qui tend à rendre les malades responsables et à essayer de les culpabiliser)
-les tentatives pour “dépénaliser” le droit des affaires (au plus grand profit des amis du Président)
-l’alignement vers le haut des avantages incongrus des haut personnages (suivez mon regard…) avec la volonté concommitante d’aligner vers le bas les “avantages” de la plupart des citoyens (faites ce que je dis pas ce que je fais)
-le vote rapide du fameux paquet fiscal (instaurant un nouvel enrichissement des catégories les plus aisées et actant l’inégalité des salariés en matière d’heures supplémentaires)…
-le silence assourdissant du pouvoir lorsqu’il s’agit des corruptions effectuées par ces mêmes membres ou assimilés (les concussions de Laporte,la mise en examen de Santini,les manipulations concernant les diplômes de Rachida Dati,les soultes occultes de l’achat de l’appartement de Sarkosy à Neuilly,les pratiques très contestables de l’UIMM…).
-le dévoiement de nos institutions vers un régime de pouvoir personnel. Dernière loi en date: l’amoindrissement du droit d’amendement pour l’opposition
-Le contrôle des médias par des “industriels” amis et sa concentration dans la presse économique par exemple.
-la nomination du président de france télévision (ortf style)
-le démantèlement des services publics d’éducation (notamment de la maternelle, des RASED et de la formation professionnelle)
-la suppression du juge d’instruction (et la disparition de l’indépendance de la justice)
-le fichier Edvige (un des 45 fichiers que compte la France)
-la détection des comportements déviants dès l’âge de trois ans.
-la volonté de filtrer l’internet au nom de la lutte anti-« piratage » (beau sujet de réflexion que la notion de propriété intellectuelle: là aussi nous touchons à ce qu’est le capitalisme) et de la pédo-pornographie.
-création d’une cellule de veille de l’opinion sur internet (pour fliquer ces « satané »s profs pour qui n’existent pas le devoir de réserve et qui ne savent pas se taire: on leur a dit pourtant que c’était fini la République des professeurs)
-la volonté de faire travailler jusqu’à 70 ans et le dimanche
-la nomination de son propre fils de 21 ans à la tête du premier parti de France (népotisme? mais non)
-le maintien permanent du plan vigie-pirate à un niveau élevé ce qui nous gratifie dans les grandes villes de France de la présence de militaires armés de famas réglementaires
Cette liste semble interminable: peut-être les internautes pourront-ils la compléter et l’amender.
En tous cas, vous avez raison Paul, pour les gens qui refusent à Sarkozy sa légitimité, il s’agit d’un combat qui repose sur des principes (je reprend votre mot), des valeurs et la conscience d’une histoire. Ce n’est guère scientifique, c’est vrai de faire ainsi un inventaire à la prévert. C’est de la politique. C’est savoir de quel côté on se place. C’est refuser les nuances de la gauche « subtile » auxquelles on a bien trop consenti pendant 30 ans. Nietszche disait: « malheur à moi qui ne suis qu’une nuance ». Je le compléterais: « malheur à moi qui ne suis qu’une nuance car c’est ainsi que j’ai fini par accepter l’ordre nouveau que je redoutais tant ».
PS: A vous réécouter, j’ai envie aussi de réagir sur un autre plan. Votre refus de l’antagonisme (je vous cite) se veut empreint de sagesse. Votre pacifisme vous honore. N’est-il pas, malheureusement, de mauvais aloi? Cela me rappelle une pièce de Grumberg à ce propos (je ne me rappelle plus le titre, mais c’est dans ses « Courtes »): chacun y abhorre la guerre, la déteste. Dans la pièce, elle est personnifiée, incarnée. Toute le monde, dans un bel oecuménisme lui jette tomates, oeufs pourris et quolibets. La paix, personnifiée et incarnée elle aussi, est honorée, louée, glorifiée, encensée à un point tel que cela devient gênant, que cela installe un malaise. Grumberg est un juif qui a connu la guerre. Ce qu’il nous semble dire par là c’est que parfois la paix est bien pire que la guerre. Et que malheureusement il a bien fallu faire cette guerre.
Cordialement
Monsieur Jorion,
Mon grand-père était breton. Les bretons dit-on, sont de grands voyageurs. Mon grand-père était marin. Je ne l’ai pas connu. Il est mort pour la France et a laissé une veuve et 3 enfants. Ma grand-mère ne m’en a jamais trop parlé, mais il ne m’est pas difficile d’imaginer des lettres d’amoureux postées de l’autre bout du monde. Lettres dans lesquelles il aurait vanté la beauté des paysages, la gentillesse des indigènes rencontrés, bref des lettres dans lesquelles il justifiait son engagement dans la marine. De là à dire que le système militaire pourrait être généralisé all over the world, il y a un pas que pour tout l’or du monde je ne voudrais franchir. Beaucoup d’îliens que j’ai rencontrés, ou de gens perdus au fond de la jungle ou au fond de leur campagne ont des envies de voyage, de nouveauté. Cela ne veut pas dire qu’ils trouveront l’El Dorado. Posez la question aux millions d’émigrés de part le monde qui affirment à leurs proches restés au pays que là où ils sont la vie est belle et facile, et qui, pour leur prouver, se saignent pour leur envoyer de la monnaie, de la vraie, pas de cette monnaie locale volatile que l’on peut décider de dévaloriser du jour au lendemain pour assainir ou redynamiser l’économie de ce pays, les pauvres, monnaie créée, peut-être pas ex nihilo mais en tous cas ex pas grand chose et surtout dépendante du sacrosaint dollar, gagnée à la sueur de leur front (la sueur n’étant pas créée ex nihilo a cependant une valeur relative) !
Encore une fois je ne comprends pas. Et si vous saviez à quel point ça m’énerve de ne pas comprendre !!! Il y a des moments où j’ai envie de redessiner la carte du monde ! Il y aurait Nous (France, USA, …) et Ex Nihilo !
Bonne journée.
Un espoir pour Sarko, le virus de la grippe devient résistant (sans jeu de mot) : c’est arrivé d’un coup aux Etats Unis…Un bon moyen de gérer les débordements populaires (ok je fais sans aucun doute dans la théorie du complot, sans le moindre doute ! :).
Du coq à l’âne : pourquoi ne vendrait-on pas les immeubles des banques à la Défense (ou Quai de la Rapée pour Natixis…) ? Chacun d’eux vaut 1 milliard et plus, au lieu de ponctionner le budget ? Au lieu de dire qu’on n’a pas de fric pour les hopitaux, pour soigner la grippe, tiens…:)
Les banquiers, ces gens pleins de talent, n’ont besoin que d’un petit local, sécurisé certes, mais bon, plus besoin de faire dans le faramineux, les tours cornichons de la City, les pitreries du genre…Un petit local, une ancienne maternelle, pourquoi pas ? Histoire de revenir aux fondamentaux.
et alors ?
@Paul Jorion
Je vous avais demandé lors d’un précédent message de commenter, si vous le pouvez, quelques graphiques de la page
http://www.nowandfutures.com/key_stats.html
J’aimerais également que vous commentiez les énormes variations (par rapport à la période 1960 – 2007) de ces deux ci
http://research.stlouisfed.org/fred2/series/NONBORTAF
http://research.stlouisfed.org/fred2/series/BOGNONBR
Qu’est ce que cela inspire à l’ingénieur financier (je ne vous ferai pas l’offense de vous classer dans la catégorie des économistes), qu’est il en train de se passer aux USA ?
Merci d’avance
Hum, hum…
Originaire de Groix… cela me semble bizarre sauf durant la seconde guerre mondiale où ils ont eu en effet très faim notamment Groix qui n’a été libéré qu’en 1945… Bon je suis né en 1960 et ait vécu à Groix à cette époque donc je ne connais pas la vie auparavant dans l’Ile et je ne connais pas Houat qui est en effet plus petite…
MAIS
– la mer était vraiment très généreuse à cette époque avant les années 60… (poissons, coquillages, crustacés) et ceci quel que soit la saison si les gens étaient VRAIMENT solidaires il y aurait TOUJOURS un morceau de poisson pour quelqu’un (les rendements de la pèche à pied ou de la pêche côtière n’ont rien à voir avec les rendements actuels)… Mon arrière grand père ramassait des encornets blessés par les belugas en bord de côte (à la saison il n’y avait qu’à se baisser).
– pour la viande c’était plus difficile mais le fait qu’il n’y avait pas de frigidaire obligeait à partager lorsqu’un animal était abattu (chacun avait un morceau de viande fraiche) et à saler pour conservation le reste… Mais peut-être fallait-il pouvoir rendre le « service » pour faire partie de la distribution…
– pour les légumes… natif de l’île… sans terre…. et résider sur l’île… Hum cela ne devait pas être très courant. toutes les personnes savaient à cette époque travailler la terre.
– D’autres part l’ENIM qui protège les gens de mer est une institution très ancienne, je serai surpris qu’il y ait un grand nombre d’individus masculin ne bénéficant pas des revenus de cette institution (pension d’invalidité)… les épouses même veuves étant elles aussi des ayant droit…
Pour Groix à part la seconde guerre mondiale qui a affaibli de nombreuses personnes, des morts de faim je ne vois vraiment pas… Il était impossible de mourir de faim… Avez vous essayé de recouper le témoignage oral que vous avez recueilli ? par des constatations, des faits ? Le témoin n’a pas utilisé l’expression « mort de faim » comme une image… pour tous simplement signaler que ce n’était pas l’opulence…
Pour avoir donc habité Groix et ayant vu vivre la population de mon village dans les années 60 pendant 10 ans (et y être revenu tous les ans ensuite) je peux dire qu’il y avait dans les familles beaucoup de gens dévouées (femmes) qui s’occupaient des personnes âgées seules (toilettes, soins, nourriture,…). Sur une population de 60 personnes dans ce village je peux me rappeler d’au moins 7 à 8 personnes qui s’occupaient des 3 à 4 personnes très âgées et ne disposant pas de famille dans le village… Je pense qu’à Houat la solidarité était la même.
cela expliquerait aussi pourquoi les gens de Houat vous en veulent de ce témoignage…
Avoir Laissé mourir de faim quelqu’un, c’est déjà pas très valorisant de se l’entendre dire…
Mais si c’est inexact alors vraiment il y a de quoi être un peu énervé…
c’est pas Groix c’est Houat
@Paul Jorion
Je suis régulièrement votre blog parmi d’autres et, notamment ici, suis très intéressé par une démarche de recherche et de compréhension de l’économie hors des sentiers battus des manuels universitaires. Remettre en question ce que l’on croit acquis intellectuellement est forcément profitable, et c’est l’essence même du progrès.
Toutefois, je suis perplexe sur votre combat de négation sur le mécanisme de création monétaire ex nihilo (ou plutôt est-ce le terme ex nihilo qui vous dérange). Je me demande aujourd’hui à la lueur de votre vidéo du jour, si en fait ce n’est pas la révolte que provoque immanquablement la découverte de cette partie du système bancaire par toute personne non avertie que vous voulez combattre finalement, puisque cela peut amener les foules à se tourner vers les thèses de type « nouvel ordre mondial » basées sur des théories complotistes terriblement malsaines et infondées.
Toutefois, après ce sentiment de consternation passé et chemin faisant vers la compréhension des mécanismes bancaires, bien que non intuitifs, les bases des mécanismes de création monétaire trouvent leur justification et leur sens à travers l’histoire et perdent par conséquent rapidement de leur aspect scandaleux et ceci même pour le néophyte si on lui donne les bonnes clé de compréhension. Précisément, de formation scientifique, je me situe dans cette dernière catégorie du néophyte, puisque ne m’intéressant aux questions macro-économique que depuis relativement peu de temps avec l’actualité des subprimes de 2007.
Finalement j’aimerai soumettre à analyse ce que vous opposez à la création monétaire ex nihilo : « Pour moi qui suis convaincu que les banques empruntent tous les fonds qu’elles prêtent ». Est-il nécessaire d’opposer aussi fortement ces deux vues, et vous est-il possible de démontrer cette conviction (ce terme convaincu me chiffonne de votre part, alors que vous préconisez de ne pas baser sa réflexion sur les conclusions que l’on attend.)
De mon coté j’aimerai juste esquisser une ébauche de schématisation où ces deux vues se rejoignent peut-être. Il est possible que le raisonnement que je tiens dans ce qui suit soit hors sujet, je le répète je ne suis pas expert, mais la critique de mes propos me fera au moins progresser dans ma compréhension.
Tout d’abord, je trouve personnellement que le principe de créer de la monnaie ex nihilo à partir d’une reconnaissance dette, me semble un mécanisme plutôt extrêmement intéressant pour amorcer la pompe de l’économie, puisque normalement cela représente en soit :
– le moyen de produire avant récolter le fruit de sa production : la vente de biens et services
– le moyen de consommer avant d’avoir pu acquérir le fruit de son travail : le salaire
Au final, puisque le remboursement de la dette détruit la monnaie qui en fait qui n’a été créé à partir de rien, la monnaie a juste été un moyen d’échange fort utile qui a motivé à produire, travailler et consommer de manière efficace.
A cela s’ajoute bien sûr, les problématiques :
– des intérêts, qui sont à minima nécessaire à partir du moment le système bancaire est un service ayant un coût structurel évident (au delà on pourra parler de leur rôle sur le contrôle de l’inflation).
– de la garantie de la valeur de la monnaie créée, c’est à dire de la solvabilité des emprunteurs.
D’un autre coté, quand une banque A accorde un crédit de valeur V1 a un acteur X, celui-ci va bien évidement utiliser ces fonds pour acheter, par exemple, sa voiture.
Cette monnaie sera donc déposée dans la banque B du vendeur. Ceci signifie finalement suite aux jeux d’écritures interbancaires que la banque A est redevable de cette somme V1 auprès de la banque B en lui empruntant celle-ci au taux inter-bancaire.
Et là, oh miracle, ayant créé très momentanément ex-nihilo ce fond V1 ; la banque A se retrouve le soir venu en position d’emprunteuse envers la banque B de ce même fond qu’elle a prêtée le matin même à partir de rien. Ne retrouve-t-on pas là votre postulat ?
Toutefois, cet exemple est bien simpliste car :
– ce que la banque A emprunte en fin de journée à la banque B, n’équivaut en fait qu’a la différence des fonds de la banque A déposés dans la banque B avec les fonds déposés en sens inverse ; différence pouvant être nulle, positive, négative mais en tout cas à priori bien plus faible en proportion que la somme absolue des montants de crédits initialement accordés.
– les ratios de sovabilités par rapport au fond propres ne sont pas évoqués ici, alors qu’ils doivent être à priori maintenu via des emprunts auprès de la Banque Centrale ou autre sources bancaire.
Merci d’avance de votre critique sur ce point de vu
Sans doute faut-il continuer d’évaluer la Révolution culturelle chinoise, comme tout épisode historique. Vous n’ignorez certainement pas les ouvrages à ce sujet de Simon Leys, totalement à contre courant à l’époque de sa publication, et qui avait entre autre mérites de s’appuyer sur une connaissance profonde de la Chine et aussi de « raisonner juste ». C’est, si j’ai bien compris, également votre très honorable credo. Leys a très largement avancé ce travail, aux historiens de le poursuivre, mais cela dépendra beaucoup des formes et du rythme de l’ouverture démocratique chinoise.
Vous manifestez votre circonspection par rapport aux situations antagoniques. La Chine résonne encore des clameurs et des violences extrêmes de cette période, j’y ai voyagé et y ai des amis. L’histoire est, excusez cette banalité, plus faite d’accouchements dans la violence et le déchirement que de concensus négociés.
Si l’on revient à la crise financière actuelle, Je crains fort que seules des demi-mesures seront en définitive adoptées et que les conséquences sociales de la financiarisation économique que nous connaissons, et qui vont donc se poursuivre, ont de fortes chances de susciter le développement de nouveaux antagonismes, non le contraire. Là, il ne s’agit plus de la méthode pour résoudre les conflits, mais des conséquences de leur solution.
En d’autre terme, la « créativité » des financiers, un terme à la mode, dont il est réclamé qu’elle ne soit pas bridée par les mesures de régulation à venir (encore hier par Tony Blair, lors du colloque parisien) va continuer de figurer au palmarès de ces talents dont on sait les catastrophes qu’ils engendrent.
Bien évidemment, il serait absurde de concentrer les feux sur le quartier général des banquiers, comme les Gardes Rouges l’on fait sur d’autres cibles, sur les « gnomes de Zürich », ces êtres portant guêtres et haut de forme et fumant cigare. Ou de revenir aux « 200 familles » pour décrire le fonctionnement de la finance internationale. Nous parlons d’un système contemporain, d’une machine et de mécanismes, dont les banquiers ne sont en effet que des intermédiateurs. Ce qui revient alors à envisager non pas ce qui pourrait remplacer les guêtres mais être valablement substitué au système, en effet.
Et vous n’êtes pas, permettez-moi de le relever, à mon sens d’une clarté exemplaire, en évoquant à ce propos les utopies, les alternatives au système, pour, de manière assez incongrue, glisser à la dénonciation de l’ordre nouveau, celui que nous refusons, après être passé par des « solutions radicales », que vous réprouvez donc en l’y assimilant ? Que voulez-vous exactement dire en expliquant qu’il fallait prendre au mot Nicolas Sarkozy, après avoir énoncé tout ce qu’il ne fallait pas faire ?
Les solutions collectives, telles que vous vous en revendiquez, sont porteuses et expriment la recherche de solutions alternatives à l’ordre actuel. Il est frappant, quand on observe avec attention nos sociétés dans leur actualité, de constater que si l’on dresse la liste de très nombreux phénomènes a priori disparates, de ceux qui font les délices des anthropologues d’ailleurs, dans des domaines de la vie économique, culturelle et sociale des plus variés, il semble apparaître les vagues contours de quelque chose d’indéfinissable mais ressemblant fort à l’exigence d’une autre vie collective, d’une autre société, dont il est désormais préférable de ne pas essayer de lui donner un nom. Je ne suis le militant d’aucune cause cachée en disant de celà.
L’inventaire de ces phénomènes, tout le monde peut le faire soi-même s’il s’y attache. Collectivement, il serait par nature plus pertinent. Et il permettrait peut-être de mieux appréhender les contours d’une utopie qui s’inscrit déjà dans la réalité, sans que son avénement soit pour autant garanti.
Pour faire suite à mon précédent post.
J’ai le sentiment que le mécanisme de création monétaire ex nihilo, tel que je le décris dans mon précédent commentaire s’applique dans le cadre des banques de détails, toutefois il convient aussi de parler et de différencier les banques de financement qui elle s’appuie sur du capital accumulé (la « fortune » des épargnants).
Ces banques elles aussi permette d’obtenir un crédit, mais cette fois à partir d’un capital existant accumulé et donc soustrait de l’économie d’échange.
En soit l’épargne est nécessaire (assurance contre les imprevus, complément de retraite, apports pour achat futur). Et ce capital pour ne pas perdre sa valeur (notamment via l’inflation), se doit d’être rémunéré d’où l’intérêt certain au travers de banques de financement de les prêter à ceux qui peuvent le faire fructifié.
En cela ces banques sont utile.
Toutefois lorsque la masse de capitaux mis de coté va bien au delà des besoins d’une vie humaine, et que de l’autre coté on prête à des taux qui ne permette plus au bénéficiaire du crédit (entreprise, particulier, pays) de dégager des bénéfices des fruits de son travail suite aux poids des taux d’intérêts, de sérieux problèmes apparaissent…
« Tout ce que j’ai perdu en illusion, je l’ai gagné en tendresse »
Je ne sais plus ou j’ai lu cela, mais vous m’y faites penser. Et chacun de nous a le choix, à chaque désillusion, d’en tirer quelque chose de positif ou bien un ressentiment. Arrivé à un certain age, on voit qui a fait quoi.
Dans leur expression première, il semble qu’en effet vos conceptions soit opposées à celles de Loic Abadie. Je doute quand même lorsque l’on voit tous deux en action. Il faut en effet vouloir partager pour offrir deux blogs certes différents, mais de grande qualité d’une grande sincérité.
Souhaitant qu’ en 2009 les lames de la mer déchaînée vous épargnent, et bien plus encore …
Merci
Paul,
Un grand merci pour votre lucarne intellectuelle si singulière.
Je dois vous avouez, un peu confus, ma dépendance quotidienne à votre blog….
Ces vidéos permettent de franchir une autre dimension dans le rapport avec vous Paul.
Ce mode de discussion loin de vous poser en pape omnipotent qui « parle chaque semaine » à ses aficionados permet une autre transmission, d’autres ouvertures…
J’espère que financièrement vous vous y retrouver avec vos quelques publications et que vous pourrez poursuivre longtemps votre oeuvre-blog.
Amitié
A l’écoute de ce message hebdomadaire je réalise qu’il est peut-être temps pour moi de donner de la voix et dire très simplement ceci :le fait que Paul puisse dire du bien de Sarkozy quand il le pense, sachant qu’il en dit évidement du mal quand il pense aussi, est une chose que j’apprécie dans son blog/travail. Paul échappe notament à ce coté raleur patenté bien français qui ne comprend pas que passé une certaine dose la rale systématique lui est fatale, que la rale soit justifiée ou non important d’ailleurs assez peu. Si l’on passe son temps à attendre le pire du cosmos, on passe également son temps à interpréter le pire de ce qu’on en perçoit ; bref on n’est jamais déçu.
Et il n’y a pas que cette resistance au négativisme que j’apprécie dans la démarche. Comme dit Paul, les positions d’antagonismes de principes produisent rarement du bon. A vrai dire, je me méfie déjà de toutes les positions de principes, qu’on présente en général comme des affirmations de valeurs personnelles en oubliant qu’elle sont également par nature des petites morts de la pensée, la cours-circuitant par principe, donc, et ce quel que soit le contexte. Les principes servent sur les sujets connus, maitrisés et non polémiques (par exemple, être contre la violence) mais est à mon sens à proscrire sur les sujets incertains, c’est à dire qui font débat.
Voilà, mes deux cents, comme on dit chez les papoux de Nouvelle Guinée…
Pour ajouter au raisonnement de Julien B.,
Le tout aussi néophyte que je suis se demande comment est-ce possible d’être ingénieur financier et d’être aussi peu capable de nous expliquer clairement comment cela se passe dans le mécanisme de création monétaire actuelle. Au point de se demander si finalement le but de tout cela n’est l’ex nihilo mais le nihilo tout court!
Qu’elle le crée ou non cet argent, si une banque en est finalement imputable, c’est bien comme si elle avait fait un emprunt. Si on a titrisé pour faire porter l’imputabilité à d’autres, c’est bien que l’argent n’est pas créé sans conséquence… Quelques banques ont fait faillite l’an dernier non? Ensuite, on sait que la Fed a été fort prodigue depuis 2002-2003 a distribué des garanties de prêts… Le gouvernement américain et la Fed ont concocté et garanti un plan pour favoriser la propriété à des gens assez pauvres et a créé un bulle et beaucoup de créativité fiancière… Avec le fiasco en bout de ligne. Ce qu’on comprend finalement, c’est que la banque centrale émet des garanties de prêts, qui permet au banque de prêter de l’argent. Bon, après ce qui se passe dans une banque centrale est assez nébuleux. Là je m’y perds… Enfin, je comprends qu’elle semble émettre des titres qui sont de l’Argent d’épargnants mis à la disposition de la banque centrale pour la refaire circuler en aval. Ainsi, les Chinois qui dégagent des surplus en fond propre semblent soutenir une grande part de la dette américaine… C’est assez fabuleux quand on pense… Bon, après, est-ce que vraiment les banques centrales respectent ou quelque part ne crée pas de l’argent de rien… Toujours est-il qu’à voir tout cet argent qui circule, comme si il n’y avait qu’à ouvrir un robinet, le commun s’étonne… La source de richesse derrière tout cela doit être colossale…
Finalement, je trouve étonnant que vous débattiez depuis des mois autour des mêmes questions: une banque qu’elle soit commerciale ou non, doit bien suivre un cadre réglementaire, le principe de réserve fractionnaire doit bien exister ou non quelque part. C’est bien beau d’avoir des opinions, tant qu’on ne déblaie pas les faits, on ne fait que parler pour parler… A quand donc une description précise de cette réalité?… Je ne vois pas de scandales précis en la personne des banques ou banquiers, ce qui est scandaleux en un sens est plutôt ailleurs: on peut se créer une entité appelé compagnie ou personne morale (!!!!), se payer des salaires formidables et pourquoi pas à tous ces gens qui y travaillent apparemment très fort à gérer des millions (quelle responsabilité!!), tant que la machine a l’air de rouler, puis la mettre en faillite (euphémisme: déposer le bilan) quand ce cycle est devenu insoutenable… Bref, le scandale est surtout dans le fait que cette création monétaire ou cycle monétaire permet à trop de gens de s’enrichir trop facilement au dépend d’une illusion qu’elle a avantage à faire durer… ce qui est simplement injuste…. Pour mois, le monde de la haute administration, les CA ou se retrouve toujours la même bande de gens qui répondent au même genre d’idées, qui organisent notre gestion et vivent toujours avec un niveau de vie franchement au dessus des autres… Il est dans cette possibilité de faire de l’argent avec de l’argent, bref en ne faisant pas grand chose assis sur son tas d’or… Il est dans les paris sur l’argent, sur la rentalité des entreprises, dans les délits d’initiés ou les déjà très riches s’entretiennent la poche… et les paradis fiscaux, etc. Etc. Il est fondamentalement dans le processus qui maintient des disparités de richesses trop souvent scandaleuses, ce qui permet des gens de bombarder d’autres gens sans moyen au yeux du monde par exemple…et de manipuler de l’information et de… L’Argent permet beaucoup de choses…
Alors les banquiers ont le dos large… Comme au théâtre, il faut reconnaitre l’importance de tous les membres de la distribution…
@ Jonathan Livingston,
Comme quoi ça a du bon de prendre de la hauteur !
Au plaisir.
@ Jonathan Livingston : vous dites ne pas comprendre comment un ingénieur financier est « aussi peu capable de nous expliquer comment cela se passe dans le mécanisme de création monétaire ». Cela va vous étonner, mais ayant rencontré récemment le directeur d’une grande institution bancaire de la place de Bruxelles, j’ai expérimenté le même type de désarroi devant ses difficultés à rendre intelligible les détails de fonctionnement de l’activité pour laquelle on le rémunère très confortablement.
Est-ce un hasard? Non, pour la bonne et simple raison que :
– 1/ les questions que l’on aborde ici vous paraissent peut-être futiles, mais elles ne le sont pas. Symboliques certainement en revanche.
– 2/ le consensus (qui vaut ce qu’il vaut) existe dans le monde bancaire et il ne dit rien de ce que disent les « ex nihilistes » : pas de miracle, pas de création monétaire à partir de rien. Si on prête de l’argent, c’est qu’il existe quelque part un surplus non utilisé. Ce consensus permet à un grand nombre d’actifs dans le monde bancaire d’éviter de se poser des questions sur les fondements de son activité.
– 3/ beaucoup de gens pensent pouvoir « lire » la « création monétaire » à travers le prisme de la comptabilité : ceci est vain, et a été expliqué à de nombreuses reprises sur ce blog (et à ma connaissance, peu ailleurs).
– 4/ l’essentiel des participants minimise le politique et les jeux d’influence lié au « planté de drapeau » des banques. C’est ce que j’ai longuement expliqué dans plusieurs posts et que je résume comme ceci : dire « nous créons la monnaie » est un facteur d’influence et un positionnement bien plus pérenne pour une banque qui « communique » que « nous sommes un intermédiaire de la monnaie ». C’est pour cela, et rien d’autre que vous lirez/entendrez/verrez d’innombrables fois le terme « création monétaire » dans des documents qui expliquent que les banques font tout sauf créer de la monnaie. Paradoxal? Oui, mais pas en vain.
Non, tous les banquiers ne sont pas exemplaires. Oui, les banques fraudent. Mais si vous cherchez leurs turpitudes dans la « création monétaire », vous faites fausse route.
« Paroles appréciées engagent davantage menteur tenté. » Proverbe Jorionien à méditer.
ps : le bougre avait raison : le son était bien meilleur durant le second enregistrement.
Paul, il n’y a pas que derrière l’ « ordre nouveau » où peuvent se glisser des gens peu recommandables. Il y a, à l’évidence ceux, aussi peu recommandables, qui veulent instaurer un nouvel ordre mondial et qui supputent et étudient sérieusement si ce nouvel ordre mondial sera instauré par consentement ou par la force. Nous serions en plein dans cette actualité. Quant aux banquiers, il ne doit pas y avoir, statistiquement, davantage de gens malhonnêtes chez les banquier que dans toute la société. Simplement, cette même proportion statistique de banquiers malhonnêtes avec leurs surcapacités de nuisance sont à la énnième puissance très supérieurs à la nuisance des « vils » escrocs « ordinnaires », voire escrocs à la petite semaine aux « impacts » restreints, et dont les victimes (bien sûr toujours de trop!) sont en principe infiniment moins nombreuses et moins durablement atteintes que les innombrables victimes de tout le système financier.
Pour ma part, s’il m’arrive de brocarder les banquiers, ou plutôt des banquiers, et ce, à juste titre, mais j’insiste surtout sur l’aspect technique du traitement monétaire et sa déontologie, d’ailleurs, pour le moment, inéxistante. La technique qui, si elle était dans des mains et des têtes intègres n’entraînerait pas cet échec abyssal financier, bancaire, monétaire et étatique universel violentant iniquement la société qu’aucun vrai professionnel: architecte, ingénieur, maître d’ouvrage, etc, intègre ne tolererait.
Ce n’est pas moi qui vais vous renseigner sur la fausseté manifeste de ce système dans les branches financières où vous excellez. Mais, tout bien considéré quant à la technique financière, ses spécificités, etc, l’image de l’étalon du mètre universel déposé au pavillon de Breteuil en France où on le conserve et qui sert de référence intangible au système métrique suffit-elle en tant qu’allégorie à rappeler et à respecter d’abord la parité: création monétaire = production d’un (ou plusieurs) espace économique? (1). Je le répète, définition de la monnaie: c’est pour acheter ce qu’on ne fabrique pas. La débat doit être clair et net sur les causes de réduction drastique de la solvabilité des producteurs, et donc des remèdes, il y en a, contre cet état. Je suis intrigué et décu à la fois que sur ce blog on souligne si peu, ou très indirectement, les postes financiers et comptables qui font que les revenus ne peuvent pas acheter toute la production. Il y a bien là une culpabilité bancaire? C’est le cas du crédit, particulièrement le crédit à la consommation et tous les frais inutiles et stériles des banques qui spolient par la ponction des intérêts les revenus des producteurs et je sais que vous avez plusieurs fois souligné cette entrave ponctionnant les salaires. Et c’est bien là une des causes centrales du « mauvais temps qu’il fait ». Mais c’est là un paramètre à soulever, il faut même casser les pieds aux instances concernées. C’est du concret surtout sur un blog où l’audience augmente comme elle le fait.
Donc foin des critiques, a priori, sur les banquiers, mais concentrons nous sur la justice et l’intégration technique de la justice dans le traitement de l’argent, c’est à dire la création monétaire, et de confier cette mission aux instances de la société civile, c’est à dire aux producteurs eux-mêmes par le biais – très facile – de l’expertise bancaire.
(1) un technicien uruguayen, Alberto Sigales, l’a pourtant fait. Encore un qui nous instruit de façon créative pour nous arracher au chantage du système financier tel qu’il fonctionne pour notre appauvrissement assuré. Pour ceux qui connaissent l’espagnol, on peut voir par exemple:
http://www.eumed.net/libros/2005/acs/index.htm
J’aime bien la remarque de l’influence de la colère sur le raisonnement humain.
N’en va t’il pas de la même de la culture ?
La culture , c’est aussi quelquechose qu’un groupe partage sans plus trop se questionner, peut être parce que la plupart ne peuvent passer leur temps à se questionner sur tout tout le temps .
Qui se posaient des questions sur la folie du sytème financier actuel avant cette grande crise , si ce n’est quelque personnes issues ou partageant d’autres cultures que celle de l’économie?
Et qui se posent encore des questions sur l’ignominie des enfants de sans papiers expulsés en France si ce n’est quelques quelques personnes refusant l’indifférence ambiante ?
Qui se posaient des questions sur l’usage intempestifs des majuscules avant que la découverte d’un filtre woeubien permit d’en comprendre un peu plus sur les modalités culturelles de ce blog ?
L’intérêt de l’étude du sujet sarko réside peut être dans la compréhension à venir de la nécessité de contre -pouvoirs quand il y a pouvoir.
Intuitivement je parierai que la notion de pouvoir et contre-pouvoir concerne aussi l’argent.
PS : merci pour les récréations, j’vous pique deux trois vidéos : trop bien !
Mr Jorion.
Je suie depuis un mois votre blog ‘et bien sur’ en particulier les expressions concernant la question de la création monétaire. Cette dernière vidéo de vous, je dois le dire, m’à laissé très songeur au sujet de votre position. Non pas sur les positions des vos idées mais bien sur la position de l’homme face a ces semblables quand ceux-ci deviennent multitude à essayer de vous convaincre
Vous appuyer votre point de vue, votre idée, dans une certaine justification biographique. Vous vous prévalez de considération ‘non partisane d’un antagonisme par principe’ et nous mettant en garde de fonder nos résonnements aux mauvais endroits…
Et bien, voilà l’expression d’un homme qui doit se sentir bien acculer ou/et bien démunie pour convaincre ces semblables de ne pas faire entré le ‘sensible’ dans la réflexion.
Je le dit, car je considère que vous vous adressez entre autre à moi, pour les mise en garde, et que ce que vous prévalez pour votre défense, je l’aurais dit très volontiers pour vous, car je considère, bien qu’étant du tenant de la création monétaire ex-nihilo, que vous nous permettez une vision équilibrée de la problématique, pour ne pas s’enfoncer dans une émotionnalitée irrationnel, que chacun d’entre nous doit considérer comme un garde fou certain.
Et, Mr Jorion, je croie que c’est bien là une considération partagée par l’essentiel des participants à votre blog à votre sujet, sinon, simplement, ils ne seraient pas là et n’essaieraient pas, comme vous essayez pour nous, de vous convaincre.
Mais comme vous vous êtes permis dans votre vidéo de faire valoir l’homme pour appuyer l’idée, permettez moi de faire de même a mon sujet, ce qui n’est de ce faite que la moindre des politesses, (politesse bien narcissique j’en conviens 😉
J’ai 27 ans, étudiant la gestion appliqué à l’aménagement du territoire. Au mois d’avril, je vais devoir quitter mon logement par manque de ressource ce qui compromet sérieusement mes possibilités de continuer mes études. Si j’ai de la chance, je joindrais le logement d’une connaissance, ce qui présente une solution économique pour les deux parties, mais l’engagement de recevoir un ‘pauvre’ ne semble pas dans les prérogatives de ce qui partage, de près ou de loin, une situation aussi difficile. Situation qui risque bien de s’aggraver avec les événements actuel et le prochain choc économique qui ce profil pour Mars.
Autant en économie qu’en urbanisme, il ressort d’une évidence flagrante pour à la foi les enseignants que les étudiant que tout fut organiser pour handicaper le partage et le vivre ensemble (j’aurais de nombreuse exemple en urbanisme et aménagement de l’habitat, dont je ne présenterais que le Zoning, dont le rôle actuel des urbaniste est de réparer les méfaits)
Depuis un siècle, la structure à amener l’idée que l’autre est, si ce n’est un concurrent, au mieux un handicape à l’épanouissement qui ne peut se faire que par l’appropriation de bien et service consommable.
C’est une façon de penser qui devient une façon d’être que ma génération c’est vue inculquer, ne correspondant en rien à ce que vous avez put connaître, donnant un peut d’espoir, et qui à avilie les relations social.
Je voudrais porter mes propos comme un testament de l’état de ceux avec qui je partage l’existence, c’est-à-dire les 20-30 ans. Je suis effarer de constater que l’activité social écrase totalement les capacités d’action et de réflexion de cette génération. Intrinsèquement, je ne peux presque pas espérer une aide pour ma propre situation par le constat de cette petite étude que j’ai mené
Sur 28 étudiant que j’ai interrogé (sur un petit effectif d’environ 80 personnes), 17 ont un compte dans le rouge de plus de 300 euro, 6 tourne entre -300 et +300, les 4 autre restants s’en sorte bien (dont moi pour l’instant)
7 ont un cassier judiciaire (dont moi), pour des histoires ridicule (dont je ne ferais pas détail, seul 1 semble avoir une histoire sérieuse), 4 sont en cours de payement de leur amandes ou dommages dut (3 envers la police dont moi)
J’ai été stupéfait d’apprendre que mon histoire judicaire ridicule n’est en faite pas anecdotique, et est vécu par d’autre et surement plus que l’on peut imaginer. La France qui épargne n’a visiblement pas moins de 30 ans, ou bien je suis tombé dans un établissement de cas sociaux.
La capacité de ma génération à ce projeter dans l’avenir est presque nul pour la majorité, et depuis peut pour moi-même, puisque avec l’hypothèse de l’échec de mes études, l’option de gagné la foret (et surtout pas la rue) se concrétise de plus en plus.
Cette rupture volontaire avec la société, fruit d’une réflexion bien déterminé, est à la foi libératrice, mais aussi, je m’en rends de plus en plus compte, terrible a assumé.
Demain me terrifie.
Mais en contre partie, je ne me permettrais plus de me retrouver face a un agent de police sensé me protéger, m’inculpant, par mensonge, d’un quelconque outrage à agent qui lui rapporterais un petit pécule supplémentaire et, en tant que récidiviste, m’enverrais en prison. Ayant connue la garde à vue, je ne supporterais pas la prisons. Je ne comprends plus pourquoi nous devrions nous protéger de la ‘vie en communauté’ de ‘l’état’, quelque soit le nom que l’on lui donne.
L’option de la marginalisation ce présentant de plus en plus comme la moins mauvaise. Gagner la foret, aussi dure que cette réalité peut être, avec la honte qui s’accompagne, comme un échec au effort d’insertion. Gagner la foret, ou gagner sa vie. La civilisation devenue menace a l’intégrité, l’état sauvage comme échappatoire. Très conscient que c’est bien une fuite qui se prépare pour l’existence de votre interlocuteur, et peut fière d’abandonné, de ‘nous’ abandonné, vous mais aussi moi.
Considérer maintenant, qu’avec cette expérience et cette perspective d’avenir, celui qui vous parle à du mal à faire abstraction du ‘sensible’ au débat sur nos condition de vie. J’en suis dès plus conscient et c’est pour cela que la découverte de votre blog fut dès plus équilibrant, peut être un peut tardivement, mais j’espère, et je demande à ceux qui resterons dans le monde civilisé de bien considérer la chance de ce blog. Mais il me faut avant de vous laisser, appuyer sur ce point.
Le débat sur la création monétaire ressemble a une procédure juridique, certains plaident en faveur et d’autres requièrent contre. Ceci étant bien sur ce qui fonde un débat, mais aussi qu’une concentration de l’idée sur un paradigme unique, oubliant le conditionnement de ce paradigme, j’oserais dire, notre propre conditionnement, notre identité que sont nos expériences et nos influences.
La question fondamental, sur la problématique de création monétaire, ne devrai pas moins êtres ‘ quel serait les conditions établissant une création monétaire, si ce n’est profitable au plus grand nombre, qui au moins ne lèserais pas ce plus grand nombre’ plutôt que ‘ qu’elles sont les preuves établissant ou non un servage des agents économique au profit d’un groupe de « puissant »’
Cette question fut elle peut être déjà évoqué précédemment, mais semble importante d’être remise au gout du jour
Là ce trouve peut être l’avantage donné à Mr Allais, qui bien que réquisitoire dans sont analyse du processus de création monétaire, conclut sont ouvrage à ce sujet par une série propositions, en plus que d’être applicable sans un effort considérable, sont facilement intelligible, avec une résolution et une valorisation de la vie économique qui sont tout autant intelligible.
Je conclurais par mes respects envers vous Monsieur Jorion, regrettant que ce ne sois pas ceux comme moi qui devrais ce justifier par l’expérience de leurs existences (d’où, je m’excuse, la tirade narcissique) face à des gens comme vous, devenues multitude, comprenant la nécessité du temps à prendre pour une réflexion et de l’abstraction nécessaire du sensible.
Au bloggeur, bonne chance pour le convaincre, ce qui ne sera certainement pas faisable par un tire de barrage sur l’homme, car je vous rappel que si vous adhérez à l’idée d’une conspiration, c’est bien le clivage des êtres et non pas des idées qui est recherché.
Bonne continuation à tous !
@ Spitzbub
de Narcisse pour Narcisse :
Ma situation personnelle n’est guère différente de la vôtre. Mon « sentiment » s’est lui aussi exprimé sur ce blog face à l’ »abstraction » ou la « déréalisation » opérée par ces débats techniques sur la monnaie.
Il semblerait à première vue que nos constats conduisent aux mêmes conclusions. Ma rage et ma révolte ne sont pas moins prégnantes que les vôtres et nos solutions (la forêt ou un garage…) pas si différentes.
Pourtant je cherche à adosser mon action à des produits non toxiques (arf !). Raison pour laquelle je veux la « Vérité ». Je ne veux pas utiliser les mêmes armes que mes adversaires (réels ou supposés), manipulation, désinformation, contre vérités, et autres chinoiseries sophistiques.
Je ne veux pas fonder mon action sur ce terrain. Il me semble que c’est tout l’objectif de ce blog et tout le mérite de son auteur et de certains commentateurs : quelles solutions concrètes en fonction d’une analyse non partisane des faits.
Apaisez-vous – comme je l’ai fait, en gueulant ailleurs tout votre saoul – prenez le temps de la réflexion – comme je suis en train de le faire ici et ailleurs – et la création d’une réelle alternative fondée légitimement – i.e. pas sur les mêmes méthodes que « nos adversaires » – se fera.
Je révise en ce moment mes « modèles » – malgré mon indignation – et glisse tranquillement de Rouillan à Ghandi pour forcer le trait.
Aux honnêtes hommes : Hold On !
L’ordre nouveau ? mais mon pauvre paul, on y a sombré depuis si longtemps.
Pas besoin de chars dans les rues, de prises de pouvoir tonitruante.
Simplement une action quotidienne a petit pas.
L’ordre nouveau, c’est ces petits villages, où tout le monde avait un travail il y a 30 ans, et où désormais plus personne n’en a, du moins à durée indéterminée.
Comme l’a dit un internaute, une criminalisation rampante de tout et n’importe quoi.
Le contrôle social ? Il est maximal, par le poids des anciens dans la société, mais comme l’a dit un internaute, ils ne vivent pas dans la même société que les moins de trente ans.
Le contrôle social existe aussi par le conformisme social, il faut être propriétaire immobilier, il faut être un dieu au travail, toujours sur la brêche, ou être un vieux crocodile comme moi pour appliquer la consigne « ne remet pas au lendemain, ce qui peut être fait le surlendemain ou le sursurlendemain. »
L’ordre nouveau est déjà là, il est plus prudent que l’ancien. Il n’en est pas moins impitoyable.
Celui qui n’est pas dedans, qui ne vote pas bien au tce, qui ne croit pas à la séparation du politique et de l’économique (sur ce point là, Loic Abadie est comique), à l’équilibre du budget ou que les titres de dettes sont sacrés (et pas destinés à servir de torche-cul), sont ostracisés.
De même, celui qui ne croit pas à la résilience du système capitaliste. Il me semble bien d’ailleurs que le bloc socialiste était un système reposant, lui aussi, sur l’accumulation du capital. Il a pourtant foiré.
Les systèmes existent, vivent et meurent. Les systèmes qui entament leur agonie, comme le notre depuis 30 ans, sont aussi autoritaires.
@ spitzbub,
Tu dis :
« La question fondamental, sur la problématique de création monétaire, ne devrai pas moins êtres ‘ quel serait les conditions établissant une création monétaire, si ce n’est profitable au plus grand nombre, qui au moins ne lèserais pas ce plus grand nombre’ plutôt que ‘ qu’elles sont les preuves établissant ou non un servage des agents économique au profit d’un groupe de « puissant » »
J’adhère. Et j’ajoute : attention de ne pas oublier les autres peuples de cette planète dans « le plus grand nombre ». Sans vouloir rentrer dans le détail, je transposerais volontiers la question de la création monétaire ex nihilo à « la question de la création monétaire sur le dos des autres ».
Bonne soirée.
@ Fab et Spitzbub : le problème n’est pas la « création monétaire ex nihilo » qui n’est qu’une fable. Le problème est plutôt : comment fait-on pour partager plus équitablement le capital? Comment fait-on pour que certains ne soient pas en mesure d’acheter la seule ressource réellement rare : le temps? Comment fait-on pour que tout le monde ne s’adonne pas à la spéculation?
C’était une vraie question, celle sur les immeubles appartenant aux banques (celui de lehman à la Défense était estimé autour de 2 milliards d’euros). Cela leur sert de fond de garantie ou quoi ? Parce que sinon, qu’on leur fasse vendre et qu’on affecte l’argent aux plus nécéssiteux. Non ? Des objections ?
@ Julien Alexandre,
J’ai survolé le débat sur la création monétaire. Survolé parce que d’une part je n’arrivais pas à en comprendre la priorité et d’autre part parce que la technicité des interventions me dépassait. J’ai néanmoins eu le temps de noter votre persévérance. Votre précédente remarque me fait découvrir en plus de la grandeur d’âme. Merci. Et puisse votre persévérance être aussi visible dans ce « nouveau » débat.
« Comment fait-on pour que tout le monde ne s’adonne pas à la spéculation? », « Comment fait-on pour que certains ne soient pas en mesure d’acheter la seule ressource réellement rare : le temps? », vous avez mis l’accent sur deux questions qui sont primordiales pour moi. Et qui n’en font qu’une ! La proposition est simple. La solution demande réflexion. A mon idée, il s’agit simplement d’être à l’écoute du « ras le bol » général, du ras le bol de cette course au résultat, à la consommation. J’essaye de l’exprimer depuis longtemps : je pense que l’humanité mérite mieux, mais que, comme tout changement, cela fait peur. Mais il faut oser ! M. Jorion, M. Chouard, M. Jancovici, entre autres, je ne veux froisser personne (je n’ai pas tout lu), ont des idées. Qu’elles soient bonnes ou pas, justes ou pas, elles méritent d’être présentées et discutées. Partout dans le monde, en tous cas partout où je suis allé, les gens en parlent ! Dans les bars, entre amis, en famille, en France et ailleurs, en Afrique, en Asie, etc. Parlons-en. Arrêtons de penser que la réflexion avec une chance d’aboutissement est réservée à une élite. Les connaissances, qu’elles soient scolaires, scientifiques, universitaires, expérimentales, sur le tas, sont utiles pour ne pas dire équivalentes. Le bon sens n’appartient pas à une élite. Les peuples, nous tous, le ressentent.
Certes il n’y pas là de solution pratique. C’est le moment d’y réfléchir, « même » avec les banquiers, politiques et autres financiers de haut vol qui, malgré tout ce que l’on a envie de médire d’eux n’en demeurent pas moins des êtres humains, à savoir qu’ils sont, comme nous, moulés par la société, ont atteint des objectifs qu’ils se sont fixés, ou comme nous, qu’on leur a fixés, mais que, comme nous, ils s’interrogent sur le sens de la vie et donc sur le bienfondé de leurs choix dès qu’ils ont un moment de méditation.
Oui le changement fait peur ! Avons-nous vraiment envie de prendre le risque ? Ce sont les questions préalables. Mais il semble que certains se soient déjà investis dans la réflexion, notamment en prônant une représentativité plus directe de la population à la direction de l’état, ce qui me semble être un garde-fou solide !
Merci encore de votre vigilance.
Bonne nuit.
Paul Jorion, euh… paul jorion à la pêche, c’est du léon……. Tolstoï
Si j’ai bien compris le message vidéo : accepter la thèse de « la création du crédit ex-nihilo », c’est abonder dans le sens des partisans de la « théorie du complot » (le problème c’est les banquiers). Et le problème économique actuel dépasse largement le cas des banquiers. Ils ne faut pas que les banquiers deviennent des bouc-émissaires parce que cela pourrait servir les intérêts de ceux « qui veulent un ordre nouveau ».
J’avoue que je suis stupéfait par l’attitude de PJ. Il avoue sans complexe que son analyse du problème monétaire est déterminée par volonté d’empêcher la désignation de bouc-émissaires. Et il ajoute qu’il existe un complot visant à renverser l’ordre ancien et qu’il faut lutter contre ce complot par tous les moyens, y compris le travestissement de la pensée.
La peur est vraiment mauvaise conseillère. Les banquiers créent la monnaie ex-nihilo. Cela ne les rend pas responsable à eux seuls de l’ »idéologie du progrès » indéfini et de la croissance économique sans limites. Evidement que le problème dépasse de loin le cas des banquiers et les zigouiller ne changerait rien.
Mais orienter sa pensée en fonction de la peur qu’inspire les complots ou les théories du complot … je suis profondément déçu par ce constat et le manque d’intégrité qu’il sous-tend. Les complots et les bouc-émissaires ne sont pas la cause de la résurgence possible de la radicalité politique. C’est la misère sociale et identitaire que sème le néo-libéralisme qui engendre ces tensions.
@ tous…
Bonjour,
Pour quelqu’un qui prend le train de ce débat en route, mais qui a déjà parcouru les forums.
Je vous serais infiment reconnaissant si vous pouviez brièvement rappeler noir sur blanc :
– quelle est la question posée ?
– qu’entend on exactement par ex nihilo, que les banques créeraient la monnaie quand elles en ont besoin, sans s’appuyer sur rien ?
– quel but final recherche-t-on dans ce débat ?
– je suppose que c’est une première étape qui sera suivie d’une autre. Laquelle ?
Merci d’avance 🙂 Bonne soirée. Pierre.