Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Plus je dis qu’on avance, plus certains se désespèrent. Je les soupçonne du coup de savoir où je veux en venir – ce qui leur donne un avantage certain sur moi parce que, comme je l’ai dit, j’ai le sentiment moi d’avancer dans la jungle à la machette. Que découvrirons-nous derrière le prochain bananier abattu ? Les sept cités de Cibola ? Un lac profond où vit le dernier plésiosaure ? (Oui je sais, j’ai trop lu Bob Morane dans mon jeune âge).
Quoi qu’il en soit, je crois aux définitions et aux démonstrations systématiques, à très petits pas. Et c’est pourquoi précisément, je vais faire un pas en arrière pour me retrouver avant même le premier crédit : tenter de clarifier simplement la question de celui qui ouvre un compte en banque et y dépose un peu d’argent.
L’argent que j’ai, ce sont les pièces que j’ai dans la poche et les billets dans mon portefeuille. Il y a aussi quelques pièces sur ma table de nuit. J’ai aussi de l’argent sur un compte-courant à la banque : je suis allé à la banque, j’ai sorti des billets de mon portefeuille et j’ai donné 100 € au guichetier. En échange il m’a tendu un récépissé, qui est une reconnaissance de dette : la banque reconnaît avoir reçu cet argent et qu’il demeure le mien, elle le tient à ma disposition, je peux venir le réclamer quand je veux. Je fais également déposer sur mon compte-courant le salaire mensuel que me verse mon employeur. Je lui ai donné le numéro de mon compte en banque, et il verse directement mon salaire sur ce compte : je ne reçois de lui ni billets ni pièces. Je peux aller réclamer l’argent qui est sur mon compte à un guichet de la banque ou le retirer à un distributeur de billets.
Est-ce que cette reconnaissance de dette de 100 € est la même chose que 100 € qui seraient dans mon portefeuille ? Non pas exactement : pour accéder aux 100 € dans mon portefeuille, il suffit de l’ouvrir, alors que pour accéder aux 100 € à la banque, je dois m’y rendre, ou tirer l’argent à partir d’un distributeur de billets, ou bien signer un chèque d’un montant de 100 € à l’intention d’une tierce personne, qui pourra alors accéder personnellement aux 100 € qui se trouvent sur mon compte. Mon accès à mes 100 € qui se trouvent sur mon compte-courant à la banque dépend aussi du fait que celle-ci les ait réellement conservés à ma disposition, ne les ait pas dépensés ou transférés à une tiers.
Dans la plupart des pays, les sommes déposées sur un compte-courant sont couvertes jusqu’à un certain montant par une assurance contractée par la banque où le dépôt a eu lieu. L’assurance porte par exemple sur toutes les sommes inférieures à 80.000 €. Il existe donc une différence significative pour le déposant que je suis entre la reconnaissance de dette d’une banque pour une somme inférieure ou supérieure à 80.000 € : seuls les premiers 80.000 € sur mon compte sont strictement équivalents à 80.000 € dans mon portefeuille – ou plutôt sous mon matelas pour une somme aussi élevée – toute somme qui dépasse ce montant dépend de la capacité de la banque où mon compte réside de me rendre mon argent à la demande, c’est–à–dire dépend de sa solvabilité (qu’elle possède cet argent ou puisse elle-même l’emprunter) ou de la liquidité de ses avoirs (des biens qu’elle devrait vendre pour trouver l’argent qu’elle doit me rendre).
Si je me trouvais loin de ma banque – disons dans le désert – et qu’il me faille faire un paiement de 120.000 € à l’aide d’un chèque, celui à l’intention de qui je rédige ce chèque pourrait très bien me tenir le raisonnement suivant : « Les premiers 80.000 € que vous me devez, vous pouvez me les régler à l’aide d’un chèque de 80.000 € puisque, soit ils sont effectivement sur votre compte, soit ils n’y sont pas parce que votre banque est insolvable mais l’assurance qu’elle a contractée me garantit qu’ils sont disponibles. Mais les 40.000 € restants ne sont pas garantis et reposent directement sur la solvabilité de votre banque. Je ne suis donc pas certain de les recevoir et je considère juste que pour me protéger, je vous facture 5.000 € couvrant le risque que je prends en acceptant un chèque plutôt que de l’argent liquide, à savoir des billets et des pièces. Je vous prierais dès lors de me libeller un chèque pour un montant de 125.000 € ».
Bien entendu, les 40.000 € qui sont le montant par lequel la somme due dépasse des 80.000 € qui sont eux entièrement garantis, soit il les recevra de ma banque, soit il ne les recevra pas. S’il les reçoit, c’est que ma banque était solvable : il aura reçu l’ensemble des 120.000 €, les 80.000 garantis comme les 40.000 qui ne l’étaient pas et m’aura pénalisé injustement de 5.000 €. S’il ne les reçoit pas, il sera de sa poche de 40.000 € et n’aura reçu que 80.000 € pour les 120.000 € que je lui dois [correction]. Les 5.000 €, la « prime de risque » qu’il aura exigée, ne représenteront qu’un huitième (12,5%) de la somme pour laquelle il s’assure : 40.000 €. Mais son calcul aura été d’ordre statistique : il aura estimé qu’une banque sur huit se révélera insolvable dans un contexte comme celui-ci et que, bon an mal an, sur huit transactions de ce genre, il s’y retrouvera.
De mon point de vue, les choses seront différentes : j’aurai pu constater que tout l’argent que j’ai à la banque n’a pas la même valeur : 80.000 € valent 80.000 € alors que toute somme sur mon compte courant au-delà de 80.000 € vaut moins que la somme que j’ai déposée sur mon compte. J’aurai fait une constatation très importante pour la suite : que la richesse dont je dispose en tant qu’argent, c’est–à–dire sous la forme de pièces et de billets vaut bien la somme des nombres écrits sur ces pièces et ces billets, mais que la richesse dont je dispose sous la forme de reconnaissance de dette peut valoir moins que le montant mentionné sur cette reconnaissance de dette.
Définitions (j’y tiens !) : l’argent est donc un vecteur calibré de richesse ; la reconnaissance de dette est une trace calibrée de richesse. Par « calibré », j’entends qui mentionne une quantité précise, fixée. La différence, comme nous venons de le voir, est que la relation d’un individu à sa richesse est immédiate dans le cas de l’argent, et médiatisée dans le cas de la reconnaissance de dette. Cette médiatisation introduit un risque dit, dans le jargon financier « de contrepartie », le risque de non-retour de mon argent.
On peut introduire la notion de marché secondaire pour dénoter un marché où des reconnaissance de dette sont échangées. S’il existe un quelconque risque de contrepartie, le prix d’une reconnaissance de dette sur un marché secondaire sera moindre que celui de sa calibration : on dira, encore une fois en jargon financier, que ce prix est escompté. Les agences de notation définissent le montant de l’escompte pour les établissements qui délivrent des reconnaissance de dette : elles leur assignent une notation qui estime le risque de crédit qu’ils constituent pour toute contrepartie. Comme l’a révélé une actualité récente, elles peuvent se tromper.
Conclusion provisoire : quand les choses vont bien, ce n’est pas une mauvaise approximation de considérer que l’argent et la reconnaissance de dette c’est chou vert et vert chou : tout ça, c’est de la monnaie, quand les choses vont mal, ce serait une erreur funeste.
Comme le disait un pauvre monsieur dont je lisais hier les tribulations dans le Wall Street Journal : « Madoff m’a fait perdre 1,2 million de dollars : les 800.000 que je lui ai donnés, et les 400.000 qu’il disait m’avoir fait gagner ! » On vit une époque formidable !
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
62 réponses à “Argent et reconnaissance de dette : de faux jumeaux”
Un pas de plus 🙂
Trois questions :
Ne venez-vous pas de démontrer que le mécanisme même de la création de reconnaissance de dettes est un mécanisme de dévaluation (potentielle) de l’argent, du fait que cela modifie le ratio argent/fortune ?
Ne peut-on pas penser que la modification de ce ratio argent/fortune est la preuve que le crédit peut avoir un effet sur les prix ?
Que penser des crédits souscrits dans des devises différentes et qui servent uniquement à fabriquer des intérêts plus élevés que le loyer de l’argent d’origine… n’y a-t-il pas là une fabrication monétaire directe par le crédit ?
En fait, si je comprends bien, le systême primaire d’assurance est extrêmement efficace en ce qui concerne le risque statistique, mais d’un inintérêt flagrant en cas de risque systémique. Ca a même obligé l’Etat, en cas de catastrophe naturelle, à faire des arrêtés et des lois pour obliger les assurances à couvrir ce risque systémique externe – quitte à ce que certaines coulent – , car elles se dédouanaient trop souvent…et c’est un peu ce qui se passe aujourd’hui, sauf que l’Etat a pris lui-même ce rôle d’assurance plutôt que de les obliger à payer. Too big to fail…la maxime est facile, m’est avis qu’on pourrait regarder ça de plus près plutôt que de la répéter d’un air convaincu 🙂
Bonsoir
Il y a un petit pépin dans le raisonnement.
Si seul 80 000€ sont garantis par la banque, le créditeur ne pourra pas recevoir 85 000€ sur le chèque de 125 000€. Il recevra 80 000€ un point c’est tout. Il faudrait donc que les 5 000€ viennent d’ailleurs. En fait, il pensera surement qu’il a perdu 45 000€, puisqu’il a reçu 75 000€ + 5 000€ de risque = 80 000€.
Bien à vous
La partie de poker :
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10 gugusses se pointent autour d’une table de poker avec 10 euros en poche. La cave est a 10 euros, chacun mets donc la totalité de ses liquidités.
100 euro de monnaie fiduciaire, appelons les la base monétaire sont donc au milieu de la table.
La partie se termine, le gagnant empoche 50 euro, le 2eme 30 et le 3eme 20.
« C’est dommage de s’arrêter la il est encore tôt », s’exclame un des joueurs, les autres sont d’accord.
Faute de solvabilité immédiate des perdants, le gagnant de la partie précédente (appelons le la banque) prend un papier et un stylo et marque les créances et dettes permettant que chacun des joueurs aient les 10euros nécessaires au démarrage d’une nouvelle partie.
Beaucoup de mènes plus tard…
Le joueur n°1 (la banque qui tiens les comptes) a 50 euros et 500 euros de créance.
Le joueur n°2 a 30 euros et 300 euros de créances.
Le joueur n°3 a 20 euro et 200 euros de créances.
Le joueur n°4 a 500 euro de dettes,
Le joueur n°5 a 500 euro de dettes.
Analysons a ce point de la partie :
* La base monétaire n’a pas bougé, il y a toujours 100 euros autour de la table.
* Ces 100 euros ont permit de générer 1000 euros de créances, que l’on pourrait appeler monnaie scripturale.
Les 2 premiers joueurs refusent de prêter plus aux autres, mais se font un finish au face face. Le 1er gagne, le perdant transfère ses créances au joueur n°1 pour 300euro.
* Une transaction a été faite pour un montant supérieur a la base monétaire (un peu comme la Chine détiens plus de dollar sur la papier que ce qu’il y a véritablement de dollar en circulation).
* Les dettes ont été utilisées comme de la monnaie, permettant de solder une situation.
* Chacun des gagnant est parfaitement au courant qu’a la fin de la partie il sera impossible de partir avec ce qui lui est dû en monnaie sonnante est trébuchante, et ce, a l’inverse de la majorité des déposants bancaires du monde.
* Les dettes sont bien distinctes de l’argent lui même, mais utilisées comme tel. Les masses monétaires, y compris M1 (la plus restrictive), inclus les dépôts bancaires.
L’erreur, comme le soulève cet article au sujet des réflexions sur la monnaie est de confondre monnaie fiduciaire et monnaie scripturale (qui n’est que la promesse de votre banque de vous rendre votre argent, alors qu’elle serait bien incapable de le faire si tout le monde exercé ce droit. Tout simplement parce que la base monétaire est largement insuffisante pour faire cela, comme dans l’exemple de la partie de poker).
Comme pendant la partie de poker, masse monétaire (qui inclus toujours les dépots bancaires) augmente par le principe de pret bancaire.
Correction : « Si seuls » avec un S bien sûr.
Bonsoir,
si on dérive à un degré de confiance supérieur, il faut aussi que l’assurance puisse les garantir, et donc même si on a pas confiance en sa banque, avoir confiance en l’assurance de sa banque.
L’assureur en l’occurrence c’est l’état, mais si tous les déposant demandaient de retirer leur argent même plafonné a 80ke (ce que l’on appelle un Bank Run) la seule façon disponible pour que l’état puisse honorer son engagement serait d’augmenter la base monétaire a hauteur de la demande (transformer monnaie scripturale en monnaie fiduciaire, le ratio aujourd’hui ne doit pas être loin de 10 pour 1 je pense):
– La base monétaire étant augmenté chaque billet émis a moins de valeur,
– Nous aurions là une vraie création monétaire ex-nihilo a faire chauffer au rouge les rotatives,
– Les déposant seraient remboursés en monnaie de singe,
– Une belle hyperinflation a terme.
Bru
En quoi le virement de votre salaire sur votre compte est il comparable a une liasse de billets dans votre portefeuille ?
Ce virement a pu se faire a partir d’ une réserve de crédit de l’ entreprise localisée dans la banque émettrice .
La réalisation de ce virement dépend de l’ état des relations entre les deux banques. Si l’ entreprise doit beaucoup d’ argent, et qu’ elle est en défaut, le virement peut être annulé, de même si la banque émettrice, ou encore la banque receptrice est en défaut.
La performance dans la fonction d’ achat de ce « quelque chose », est meilleure quand il est sous forme de billets dans votre portefeuille. La performance de ce quelque chose dans la fonction de réserve est meilleure sous forme d’ information dans les ordinateurs de la banque (rapporte des interrets) ?.
La performance dans la fonction d’ achat (immédiateté) est a distinguer de la performance dans la fonction de réserve : on pouvait acheter immédiatement une baguette de pain avec une brouette de billets sous Weimar.
Y a t il un matheux pour définir un espace a n dimensions (n fonctions de la monnaie) dont chaque élément aurait une composante « reelle », et une composante « imaginaire » )(représentation de la partie cash et de la partie crédit dans un seul nombre)
Mais peut être allons nous (re)découvrir la vraie nature des produits structurés : une modélisation de la monnaie.
Les premières lignes de l’article hyperinflation de wikipedia :
In economics, hyperinflation is inflation that is « out of control », a condition in which prices increase rapidly as a currency loses its value.
Maintenant je vous cite :
« Définitions (j’y tiens !) : l’argent est donc un vecteur calibré de richesse ; la reconnaissance de dette est une trace calibrée de richesse. Par « calibré », j’entends qui mentionne une quantité précise, fixée. La différence, comme nous venons de le voir, est que la relation d’un individu à sa richesse est immédiate dans le cas de l’argent, et médiatisée dans le cas de la reconnaissance de dette. Cette médiatisation introduit un risque dit, dans le jargon financier « de contrepartie », le risque de non-retour de mon argent. »
L’argent n’est pas un vecteur calibré de richesse : l’inflation et l’hyperinflation vous le montre; vos billets perdent leur valeur, ie leur pouvoir de s’échanger contre des biens.
Il n’existe pas de réserve invariable de valeur, aucune composante de la monnaie ne garantit la préservation de la valeur au cours du temps (à supposer que cette préservation aie même un sens ?), même « l’argent » (ie la base monétaire). La seule chose que vous montrez, c’est que les différents composantes de la monnaie ont des liquidités différentes (qu’il y a une prime de risque croissante avec l’illiquidité).
J’ai visionné quelques vidéos de vulgarisation à l’usage des moins informé sur la monnaie (donc moi :)), et en gros ce que j’ai cru y comprendre c’est que en définitive la masse monétaire et le montant total des dettes serait à peu près du même ordre.
C’est cela ? Est-ce que cela voudrait dire finalement que la quasi totalité de la masse monétaire serait en fait de l’argent issu du crédit, de la création monétaire des banques commerciales, et qu’en définitive l’essentiel de la masse monétaire ne serait que de la dette ?
D’où l’idée absurde dans les vidéos de rembourser la totalité des dettes, car si on remboursait les dettes il y aurait automatiquement destruction monétaire et on se retrouverait avec pratiquement plus rien comme masse monétaire (seulement les pièces et billets de banques qui sont si j’ai bien compris une toute petite partie de la masse monétaire)
Si j’ai bien compris le principe cela voudrait dire que finalement l’essentiel de la croissance est possible grâce au crédit et à la dette donc, et que notre monde moderne qui a pris un développement extraordinaire ces dernières décennies ne serait certainement pas comme il est actuellement sans ces capacités de crédit qui rendent possible toute activité humaine ou presque où il faut des financements et des investissements ?
Et le « crédit crunch » comme on dit, ca serait donc l’insuffisance de crédit nouveau par rapport aux remboursements des dettes antérieures qui ferait que la masse monétaire se contracte à cause de cette différence ? C’est ce que redoutent les économistes, les états, les banquiers alors, un espèce de cercle vicieux où la masse monétaire se contracte et automatiquement faute de crédit suffisant ?
Eclairez ma lanterne s’il vous plait 🙂
Autre truc qui a rien à voir, j’ai consulté un peu le site de l’agence régionale de Saint Louis de la réserve fédérale américaine où j’ai consulté tout un tas de diagramme concernant tout un tas de choses comme les masses monétaires, les réserves (auquel je n’ai évidemment rien compris :)) et je suis tombé sur le graphique de la base monétaire. Cela m’a laissé un peu perplexe, je ne comprend pas très bien ce que veut dire le pic correspondant à la fin de l’année 2008.
L’adresse : http://research.stlouisfed.org/fred2/series/BOGAMBNS?cid=124
On parle souvent des banques commerciales et de la création monétaire par les réserves fractionnaires, mais dans ce cas là ca veut dire quoi quand on parle d’une banque centrale ?
@ Visiteur du soir
Très bonne remarque, le fait que mon interlocuteur voudra que les 40.000 € viennent d’une autre source que ma banque.
@ Fred L.
Je ne parle pas du tout de valeur : le calibrage porte uniquement sur une quantité d’une certaine devise. La valeur est tout à fait indifférente.
LE BUG DU PERE NOEL :
de 100000 a 300000 rmiste et ass n ont pas percus leurs prestations ni prime dite de noel source fo
lundi 22 décembre 2008 (07h00)
Depuis le debut du mois de decembre,100000 a 300000 rmiste et ass, non pas toucher leurs prestations social.
Rien est dit sur le sort de ses familles,aucun journaux,revue de presse n en parle,pourquoi?la pauvrete ne se trouve pas seulement dans les autres pays,devant chez vous des gens souffre d isolement sicial et risque de passer un noel sans cadeaux a faire a leurs familles sans repas ni argent,sans penser aux obligations de reglement, loyer, eau, electricite,pendant combien de temps encore les bureaux d assedic vont leurs donner comme reponse, demain peut etre….
De : SOS
lundi 22 décembre 2008
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article76566
@ Paul
vous écrivez « seuls les premiers 80.000 € sur mon compte sont strictement équivalents à 80.000 € dans mon portefeuille »
c’est une question de confiance, car si la seule différence entre les premiers 80.000 € et les suivant consiste en l’intervention d’une tierce partie (l’assureur) faut-il encore avoir confiance en cet assureur qui n’est pas forcément plus solvable que la banque.
@ Paul
Mais alors il n’y a pas de différence, parce qu’il est des temps et des lieux ou la base monétaire elle même est escomptée par les agents parce qu’ils n’ont plus confiance dans son émetteur (généralement un état), l’argent se dépréciant à vue d’oeil.
Si je parle d’hyperinflation c’est que (comme les bulles de crédit), c’est une situation qui révèle ce qu’est « l’argent » (« la monnaie »), à savoir une créance sur l’Etat.
L’hyperinflation a la même logique qu’une bulle, c’est une fuite en avant qui provoquera tout ou tard un effondrement de la valeur de la monnaie.
Si vous tenez malgré tout à distinguer l’argent des reconnaissances de dettes, le seul critère dont vous disposez c’est la différence – que vous souhaitez d’essence alors qu’à mon avis elle n’est que de degré – entre le privé (les banques) et le public (l’état, aujourd’hui les banques centrales).
Dans tous les cas, la monnaie est une promesse reposant sur la confiance (variable) qu’ont les agents économiques en son émetteur. Et ce dont on s’aperçoit aujourd’hui, c’est que en dernier ressort, toutes les composantes de la monnaie finissent par être garanties l’Etat.
Cela dit ,l’argent que j’ai dans la poche , peut au moment où je vais le sortir s’envoler , soit qu’un ouragan se dépoie , qu’un voleur passe , où que mon coeur me lâche.
Ce n’est donc ni l’argent ni la reconnaissance de dette qui sont importants mais la confiance en la vie , en soi même ,en les autres ; et c’est sans doute ce manque de confiance qui est en tous domaines la cause de nos malheurs et le moteur de cette fuite en avant qui n’est autre qu’un mur qu’on dresse pour se protéger de tout.
@leduc
Vous dites: »je suis tombé sur le graphique de la base monétaire. Cela m’a laissé un peu perplexe, je ne comprend pas très bien ce que veut dire le pic correspondant à la fin de l’année 2008. »
Cela veut dire qu’on monetise la dette ou si vous voulez qu’ on fait tourner la planche à billet electronique puisque derriere les créances qui ont été créé par les banques il n’y avait pas l’argent. C’est ça ou la faillite systèmique !
Merci pour ces renseignement car nombre de français se demandent quelle est leur exposition réelle au risque financier dans un compte courant.
Pensez vous (vu ce qui se passe actuellement en particulier aux USA: taux 0% et injection massive de liquidité) que dans les 3 prochaines années il y aura plutôt Déflation ou Inflation?
L’Europe et les USA peuvent t’ils dissocier leur tendance quand on connait les imbrications entre les sociétés occidentales?
nadine dit :
22 décembre 2008 à 11:05
« »Cela veut dire qu’on monetise la dette ou si vous voulez qu’on fait tourner la planche à billet electronique puisque derriere les créances qui ont été créé par les banques il n’y avait pas l’argent. C’est ça ou la faillite systèmique ! » »
C’est rigolo quand même, vous ne trouver pas? En arriver là, et dans quelles conditions! Alors que « faire tourner la planche à billet » (électronique ou de billet) selon l’expression consacrée est, justement, ce qu’il faut faire stricto sensus, mais bien entendu sur une base réelle et contrôlée de richesses matérielles produites. Ici la planche à billet ou électronique serait complètement corsetée par la présence d’une richesse produite qui doit être financée sans intérêts.
Mais regardez comment fonctionne le WIR suisse au moins! Exemple extrême, si le franc suisse (sur quoi est appuyé le WIR) venait à disparaître, le WIR sauverait l’économie et remlacerait avantageusement le franc suisse. Alors?
Tant qu’on y est à préciser les choses, votre interlocuteur du désert vous a répondu comme un bon croyant au courant de toutes les subtilités de votre croyance partagée, et de votre entière bonne foi. C’est un agent économique rationnel comme il n’en existe que dans les manuels de la pensée unique. Mais il existe d’autres cas de figure.
Comme Cyrano, il aurait très bien pu vous dire:
agnostique:
– je n’ai aucune garantie sur l’existence même et la solvabilité de la banque dont vous me parlez et donc sur la valeur de votre chèque
croyant, aux divers stades de méfiance technique:
-ou j’accepte, avec provision pour l’ensemble, car je ne crois pas à cette assurance, c’est du bidon.
-ou j’accepte, avec provision sur l’ensemble, car je ne suis pas sûr d’être des créanciers défrayés par l’assurance.
confiant:
– j’accepte sans provision pour risque car le système est forcément bien construit, et sera équitable à mon égard si je respecte ses règles.
Laic:
– je n’accepte aucun titre de paiement car, de toute façon, je crois que vous essayez de m’escroquer
– je n’accepte pas les titres car ce n’est pas vous que j’ai en face de moi mais un système bancaire en lequel je n’ai pas confiance
– j’accepte votre proposition, car je sais que vos honorerez vos dettes quelle que soit le comportement de votre banque.
– je ne vous demande rien, vous me rapporterez l’équivalent de votre dette en provisions lors de votre prochain passage.
Moralité: lors d’un échange mettant (ou non) de l’argent en jeu, tout le monde se détermine en final comme un CROYANT à quelque chose, l’EQUITE de cet échange reposant sur la CONFIANCE (en un système ou en quelqu’un.)
Or, le système étant construit autour d’un individu « rationnel » maximisant son intérêt personnel, il tend à éliminer les cas de figure où le comportement individuel des contractants corrigent les imperfections inévitables du système (quand l’échange est fait au sein du système), combat activement toutes formes de transactions hors de celui-ci, et impose des échanges inéquitables quand le rapport des forces est à son avantage.
A supposer que la généralisation d’un tel système soit viable, sinon souhaitable, ceci réclamerait que ce système soit parfait et qu’il n’y ait aucun « biais » ou « avantage comparé » entre les contractants.
Or c’est précisément la recherche de cet avantage comparé qui est le moteur du système!
CQFD
Il est surprenant de trouver dans le :
« la médiatisation introduit un risque »
« lorsque les choses vont mal »
La réalité est que le système économique actuel est fondamentalement générateur de déséquilibre (au singulier), et donc naturellement de crises, lorsque ces déséquilibres deviennent macroscopiquement inacceptables.
La formidable capacité du pétrole à démultiplier la croissance et l’éloignement et le contrôle des parties du monde où ce déséquilibre est devenu explosif a permis de rendre acceptable l’adhésion au système dans le monde occidental.
L’inversion de la tendance importe cet état de fait dans nos pays, et le fait avec une brutalité qui ne peut surprendre.
Les « choses » ne vont pas mal, elles vont leur chemin mondialisé, et le seul risque « médiatique » est de masquer le phénomène de fond.
L’argument intéressant que livre Paul est la limite qu’il s’impose avec ses 80 000 euros et la fonction du législateur qui en découle : Au-delà de 80 000 euros sur mon compte, le législateur ne garantit pas la conversion en euros sonnants et trébuchants.
C’était l’argument nécessaire et suffisant pour discréditer le système monétaire comme « institution », a-t-on déjà vu une « institution » être inconséquente jusqu’au point de ne pouvoir garantir les devises qu’elle a en charge de produire ?
C’est un peu comme si on demandait à l’institution judiciaire de modéliser suivant la tête du plaignant les dommages et intérêts auxquels il aurait droit !
Le terme « modéliser » est approprié puisque pour définir leurs gains, les banques ont « modélisé » leurs actifs, l’inconséquence reste alors le « business model » de ces aimables boutiques …
@Bertrand
vous dites: »C’était l’argument nécessaire et suffisant pour discréditer le système monétaire comme « institution », a-t-on déjà vu une « institution » être inconséquente jusqu’au point de ne pouvoir garantir les devises qu’elle a en charge de produire ? »
Vous mélangez créance et monnaie, mais vous nêtes pas le seul.
Hé oui ! voilà ce que je viens de dire dans cet article:
http://blog.crottaz-finance.ch/?p=424
la reconnaissance de dettes ne vaut que si tout va bien !
Un autre sujet qui sera d’actualité dans quelques années….les caisses de pension (la prévoyance retraite) qui est aussi une reconnaissance de dettes futures. On promet des montants aux assurés….
no comment
http://blog.crottaz-finance.ch/?p=374
@Rambo
On parle souvent de la fameuse planche à billets. En particulier de la part des États-Uniens (habitant le Canada il me semble important de préciser…). Il ne faudrait pas penser, ou faire penser, que cette « planche » va créer de la monnaie fiduciaire sans dettes. Elle va créer des billets par émission par le Trésor de bons à intérêts. En fait une planche à dettes.
Dans le système actuel dit de réserve fractionnaire, la création monétaire est liée à de la création de dettes non compensables. Donc la planche à billet est une planche à dette. Ce n’était pas le cas aux US avant 1913 ou en France avant 1973 (merci VGE…).
C’est important de préciser quand, intuitivement ou par l’analyse, on comprend que la solution à notre problème est le reprise du contrôle de la création monétaire par les Etats. Avec ou sans intérêts n’a pas d’importance puisqu’ils reviendraient aux Etats ayant crées la monnaie. Et contrairement à l’idée générale cela est moins inflationniste que le système actuel si la création est contrôlée, ou liée à la création de richesses réelles (infrastructures, etc.).
Dans la pratique et dans les faits, cette distinction entre argent et reconnaissance de dette me semble être devenue bien floue aujourd’hui.
La monnaie « banque centrale » (billets et pièces) par exemple est garantie essentiellement par de la dette (voir le bilan de la FED), tout comme la monnaie temporaire créée par les banque privées (qui constitue l’essentiel de la masse monétaire, rappelons le) est garantie par de la dette.
Simplement, jusqu’ici la monnaie banque centrale reposait sur une dette en théorie de meilleure qualité (essentiellement des bons du trésor pour la FED) que les monnaies « temporaires » (garanties par des hypothèques ou la simple capacité de remboursement des emprunteurs). Mais là aussi, cette distinction est en train de se réduire, vu que la FED a maintenant dans son bilan « de tout » : bons du trésor, mais aussi dettes hypothécaires, papier commercial et toutes sortes de créances bancaires « prises en pension » (http://www.federalreserve.gov/releases/h41/Current/).
Idem au niveau des garanties : Notre fonds de garantie, doté d’un peu plus de 2 milliards d’euros est totalement insignifiant et incapable de faire face à une seule faillite bancaire de taille significative. En cas de problème, il sera sans doute recapitalisé par l’état…A quelle hauteur, jusqu’à quels montants, de quelle façon ? Personne n’en sait rien, et sans doute pas les dirigeants eux-mêmes. Et il en va de même pour le FDIC des USA.
J’ai entendu cela il y a quelques mois « Nicolas Sarkozy s’est engagé à ce qu’aucun déposant ne perde un seul euro parce qu’un établissement financier se révélerait dans l’incapacité de faire face à ses engagements « . Nous avons bien eu l’information que « 320 milliards d’euros pourront être mobilisés pour garantir les créances bancaires ».
Mais comme toute promesse politique, elle est à géométrie variable, et pourra changer à l’avenir en fonction du contexte.
Alors y a-t-il une vraie distinction entre la part « garantie » de nos comptes et la part « non garantie » ? Pour moi non vu le flou existant.
Nous le voyons, la distinction entre monnaie et reconnaissance de dette existe sans doute d’un point de vue académique, mais pratiquement pas dans la pratique.
@Loic Abadie : « Mais comme toute promesse politique, elle est à géométrie variable, et pourra changer à l’avenir en fonction du contexte »
Vous avez un sens commercial hypertrophié au détriment de votre sens politique. Nous n’avons pas d’un côté la parole de Sarkozy et de l’autre celle d’un banquier. Nous avons d’un côté l’Etat, auprès duquel nous sommes peu ou prou représentés, et de l’autre une entreprise privée avec laquelle nous n’entretenons qu’une relation commerciale (même actionnaires). On dirait presque que pour vous l’Etat est totalement indépendant de ses membres, comme la coupole d’une multinationale face à ses clients…
@ Loic Abadie
Les 320 Milliards promis par Sarkozy ont comme objectif de protéger les banquiers contre la faillite de leurs clients endettés. Garantir les créances bancaires, c’est se protéger contre les créditeurs…
C’est donc bien des € pour le Banquiers ! Pour les particulier ou les entreprises, il n’y aurais qu’une enveloppe de 2 Milliards de voté pour les protéger… Le déséquilibre est choquant !! amha
Les monnaies des banques centrales (base monétaire, pieces & billets) restent encore, il est vrai de moins en moins a part des cas particulier comme la suisse, garantie également par de l’or (qui n’inspire a Loïc que méfiance :)).
Il est vrai que pièces/billets et monnaie scripturale alignent les ressemblances :
– Garanties en grande partie par de la dette, de qualité variable,
– faciles d’utilisation, avec la généralisation des moyens de paiement bancaire comme les cartes bleues.
En revanche, il peut être intéressant de voir les risques auxquels exposent la détention de l’une ou de l’autre de ces deux formes de monnaie.
Le cas de l’argentine peut être assez intéressant et a montré que la limitation des retraits bancaires en espèces décidé par l’état lors de leur crise financière, a amené les commerçants a refuser toute autre forme de paiement que le cash (pieces/billets). A ce moment là, une fois ses comptes bancaires bloqués, sans possibilité d’effectuer des achats avec cette monnaie dette de 2eme main, avec une inflation qui lamine votre patrimoine, on doit comprendre bien au fond de soi toutes les subtiles différences entre dette et monnaie.
@Loïc Abadie
vous dites: »Dans la pratique et dans les faits, cette distinction entre argent et reconnaissance de dette me semble être devenue bien floue aujourd’hui
La monnaie “banque centrale” (billets et pièces) par exemple est garantie essentiellement par de la dette (voir le bilan de la FED), tout comme la monnaie temporaire créée par les banque privées (qui constitue l’essentiel de la masse monétaire, rappelons le) est garantie par de la dette »
C’est vrai que c’est une impression qu’on peut avoir mais bon quand une banque centrale achète de l’or ou tout autre chose, vous voyez bien que l’argent créé pour l’occasion n’est garantie par aucune dette !
Encore une fois attention de ne pas confondre argent et dette, à cause de cette erreur beaucoup de raisonnement sont faux (je ne parle pas pour vous Loic, l’ensemble de votre raisonnement me parait juste).
Nadine,
Vous dites à Loïc : « vous voyez bien que l’argent créé pour l’occasion n’est garantie par aucune dette ! »
C’est une confusion : personne ne dit que l’argent est GARANTI PAR une dette (c’est plutôt la dette qui est garantie par quelque chose) : de nos jours, l’argent EST une dette,
L’ARGENT EST UNE RECONNAISSANCE DE DETTE (QUI CIRCULE).
L’argent est un TITRE ; un titre est UN MORCEAU DE PAPIER QUI PROUVE UN DROIT.
Le fait que les titres, progressivement, se soient DÉMATÉRIALISÉS ne devrait pas vous empêcher d’accéder intellectuellement au concept de « titre », comme preuve de valeur maîtrisée.
Rappelez-vous ce qu’est un BILAN :
Un bilan compte (et affiche, à l’intention des tiers, pour qu’ils soient honnêtement informés) :
– toutes mes richesses (TOUT CE QUI M’APPARTIENT ET TOUT CE QU’ON ME DOIT, mes créances contre les autres) d’un côté, À L’ACTIF,
– et tout ce que je dois retrancher de ces richesses pour donner une photo fidèle de ma richesse NETTE à la fin de l’année (TOUTES MES DETTES, au sens large parfois, et à plus ou moins long terme), de l’autre côté, AU PASSIF.
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Nadine, vous lancez à répétition des affirmations (à mon avis erronées) sans étayer vos affirmations de la moindre confirmation solide, ce que vous pourriez pourtant faire en construisant une démonstration ou en produisant une citation (mais est-ce que vous lisez, j’en viens à me le demander). Vous alignez (ce que je considère, peut-être à tort, comme) des erreurs de débutant sans tenir compte des objections et sans chercher ni trouver le moindre renfort scientifique.
L’efficacité du cerveau collectif que voudrait animer Paul en prend alors un rude coup (il me donne l’impression de régresser, en ce moment) : Nadine, IL FAUT MIEUX ÉTAYER VOS PROPOS : VOUS AVEZ PEUT-ÊTRE RAISON, je ne le conteste nullement et je cherche ici mes propres erreurs comme on cherche un trésor pour progresser vraiment, MAIS UNE SIMPLE AFFIRMATION NE SUFFIT PAS.
Je renouvelle ma demande un peu solennelle: quelles sont vos sources ? Pouvez-vous nous donner des références conceptuelles, théoriques, des citations, des chiffres, autre choses que des affirmations, capricieuses et entêtées, qui refusent de prendre en compte les objections ?
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Le 26 novembre, dans son billet « Notre débat sur la monnaie : et si c’était à refaire ? », Paul Jorion nous disait :
J’ai reçu ce billet comme une régression, un argument d’autorité.
Argument d’autorité même pas fondé, sans aucune référence précise.
J’ai demandé plusieurs fois à Paul ses propres sources, ces « livres de référence » –au moins un !– de ces « experts reconnus » ou un de ces « ingénieurs financiers » dont il parlait dans son billet en invoquant la possibilité (qu’il refusait quant à lui, ouf !) de renvoyer les amateurs à leurs chères études au nom de la parole incontestable des experts de la finance.
J’ai demandé plusieurs fois à Paul des citations précises de cette « théorie financière dominante » qui démontrerait que les banques commerciales ne créent pas la monnaie.
Mais rien n’est venu non plus à ce jour : je ne sais toujours pas quelles sont les autorités indiscutables auxquels Paul fait allusion pour prétendre que les banques commerciales ne créent pas la monnaie (ce qui pour moi, sauf à donner un sens fumeux et inutilisable au mot « monnaie », est une extravagance, jusqu’à preuve du contraire).
Paul, j’imagine que vous êtes débordé (j’ai moi-même beaucoup de mal à trouver le temps qu’il faut pour participer correctement à votre « cerveau collectif » dont je pense, comme vous, que c’est un outil extraordinaire et inédit dans l’histoire des hommes), mais il faudrait nous donner ces références sérieuses, ces auteurs dont c’est le métier mais que vous ne faites qu’évoquer sans jamais les préciser.
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De mon côté, pour étayer mon propre discours, en plus du rappel de base ci-dessus (rappel à ma manière) sur ce qu’est un bilan et sur l’emplacement précis de la monnaie scripturale dans le bilan des banques, je reproduis ci-dessous un extrait de « La monnaie et ses mécanismes » (un petit livre très bien fait et que je vous recommande, un de plus) de Dominique Plihon, économiste à la Banque de France et au Commissariat général du Plan, professeur d’économie à l’université Paris-Nord :
Merci à tous, pour votre pensée chaque jour plus enrichissante.
Étienne