Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Je ne l’ai pas précisé dans le billet précédent – je le fais maintenant : ce n’est qu’un début. Des billets comme celui-là, avant que je ne sois content du résultat final, il y en aura cent. Et à vue de nez, cela me prendra cinq ans, minimum. Parce que oui, effectivement, il faudra parler de la monnaie centrale, et des intérêts et de la spéculation… Et je ne m’arrêterai pas en si bon chemin : je couvrirai l’ensemble des instruments de dette et l’ensemble des produits dérivés, les marchés au comptant et les marchés à terme… et il faut qu’il en sorte une constitution pour l’économie : il faut que mes dix-sept ans dans la finance servent à quelque chose. Donc on n’est pas près d’être rendus !
Mais je procéderai de cette manière : un pas de souris à la fois – et il m’arrivera de faire marche-arrière – pour une reconstruction générale de notre compréhension de la monnaie. Certains d’entre vous sont prêts à s’embarquer dans cette grande aventure : d’ailleurs, ils y sont déjà.
Ah ! il ne faut pas que j’oublie que j’ai été pêcheur breton dans mon jeune âge : « Si j’ai l’bonheur de vivre… »
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
145 réponses à “Ce n’est qu’un début”
Bese
Bonsoir,
Les ABS on y est presque !
La monnaie central et non centrale ou un titre par ex ?
D’après ce que j’ai lu les CNRO et les PM sont tous les deux des CCR et parfois non, les CCO me semble une appellation qui n’est plus usitée. Cela sous toute réserves…
Le compte PM semble être le point d’entrée de la plupart des opération réalisées avec TARGET2.
Le compte CNRO il me semble est utilisé par les IFM non adhérents au système…
Il me semble que pour le retrait de billets le compte CNRO est cependant nécessaire. Là encore, c’est à vérifier, j’ai trouvé quelques doc dont je vous donnerai les réf. pour élucider tout cela.
J’ai le sentiment que lors du dépôt de billet à la banque le support du client PART-001 est poussé sur le compte CNRO, il se transformerait en INVEST-001 en quelque sorte.
LA BC semble garder la main sur la gestion des billets, même si il font partie du bilan des IFM…
On peut tout à fait écrire :
PART-001 = 1/x * INVEST-001 où x > 1
Puisque nos supports ne sont pas seulement numérotés mais aussi chiffrés (somme des quantas qui les composent ou valeur numéraire du billet)
Par contre il faut dans ce cas prévoir l’écriture d’au moins deux propriétés et remplacer « – » qui doit rester le symbole de l’opération de soustraction.
Donc qqc comme :
Client_dav_EC1(PART,001,200,€)
On pourrait écrire NOM,N°,type,quantité,devise,…,… tout étant facultatif sauf le nom et le N°
FIDU,001,#,200
Il est préférable d’écrire le type dans la liste des propriétés du support pour éviter les confusion avec les opérateurs de calcul.
On pourrait écrire:
BC_Compte1(INVEST,001,#,200) + BC_Compte2(INVEST,002,#,100) » EC1_CCO_BC(INVEST,003,#,300)
On a deux supports déplacés et fusionnés dans un nouveau support INVEST,003 d’une valeur de 300
« PART-001 = 1/x * INVEST-001 où x > 1 » cette formule fait référence à un rapport de quantités de quantas portés par PART,001 et INVEST,001.
On pourrait l’écrire:
qP= 1/x * qI où x > 1
Si vous voulez créer qqc de dynamique il faut utiliser » plutôt que = ce qui donnerait qqc comme ça:
INVEST,001,q / x » PART,(de 1 à x ),q/x
Vous déplacez et divisez le support INVEST,001 dont la quantité quantique est « q » en x support de quantité quantique q/x et de numéro éventuellement de 1 à x.
Pour numéroter de façon quelconque il faut écrire, par ex avec x = 3 et q = 9:
INVEST,001,9 / 3 » PART,0025,3 ; PART,2555,3 ; PART,0005,3
Les résultats issus du calcul des quantités quantiques devant être arrondies bien sur puisque nos quantas ne sont pas divisibles individuellement.
Je repars à la pèche aux comptes en BdF !
J’suis assez content de nos petites inventions 🙂
Vous avez raison : cette clarification est essentielle et très élégante !
bese
Je constate que nous avons fait une erreur dans nos modélisation.
Lorsque nous avons augmenté notre vocabulaire du compte et du teneur du compte qui reçois les quantas monétaires, nous avons réécrit sans autre forme de procès:
Déplacement d’un support appartenant au client à destination de la banque commerciale (EC maintenant)
Client(PART-001) » BCom1 (qui est juste)
en
Client_DAV_BCom1(PART-001) » BCom1_????
Et cela n’est pas correct, je croyait que les dav correspondaient à des lieux de stockage de quantas monétaire, il n’en est rien.
Les quantas déposés pour le compte d’un client de l’ EC son stockés sur un compte EC.
Le compte client ne contient qu’une trace comptable des dettes (positives ou négatives) de l’ EC envers le Client.
Nos vecteurs monétaires, supports de quantas matérialisant la monnaie électronique sont ailleurs.
Et pourquoi diable ? me direz-vous.
Hier j’ai repris le Code monétaire et financier et ce matin la lumière m’est venue (façon François Jéru, dans le demi sommeil paradoxal qui précède l’éveil. vous avez-vu il s’est réellement dédoublé en clowns; génial 🙂 )
Réf: ici
« droit d’en disposer pour son propre compte » j’en déduit que l’ EC dépose les quantas des clients sur un compte dont il est le possesseur. Le déplacement entrainant l’écriture sur un compte de trace d’opérations client, DAV.
Ce qui trompe c’est l’appellation « dépôt » dans « dépôt à vue », c’est une vielle appellation qui ne correspond pas au réalités.
Les quantas du clients ne sont pas déposés sur un support magnétique que le client peut venir « voir » quand il le souhaite 🙂
Il va falloir découvrir le lieu exact du dépôt, EC compte propre ou BC compte PM ou CNRO.
Pour les compte BC il y a deux documents importants :
http://www.banque-france.fr/fr/poli_mone/telechar/regle_poli/decision_CPM_2007-05.pdf
http://www.banque-france.fr/fr/poli_mone/telechar/regle_poli/CONVENTION3G.pdf
Le premier lien est le texte détail et instaure les procédures de politique monétaire avec TARGET2
Le deuxième (qui recoupe le premier) est la convention BdF-EC pour utiliser ces instruments dans TARGET2 (compte MP)
Il semble qu’il y ait deux niveau d’utilisation le niveau TARGET2 ou toutes les opérations sont effectuées sur le compte MP et hors TARGET2 qui utilise le compte CNRO.
Le compte MP semble offrir des possibilités supplémentaires (par ex une sorte de crédit revolving bancaire intrajournalier, ou à tout moment le compte PM peut être alimenté en crédit à la demande de l ‘EC contre des garanties, créances, titres préalablement déposés. Cette procédure peut même être automatique en cas de déficit du compte MP)
Pas moyen de trouver la convention CNRO…
Je cherche.
@Paul
Merci.
@Shiva
Je n’ai pas beaucoup de temps. Je vous répondrai plus en détail ce week end
On sait que PART_001 se trouve chez BCom1. Ce support n’est pas vide de quantas pour moi. Les RO sont ces quantas. Il n’est pas totalement erroné de dire qu’il existe des quantas qui ne peuvent pas être utilisé pour le propre compte de l’EC. Par facilité on peut dire ces quantas sur trouvent dans les zones de stockages DAV.
Prenez tout votre temps bese, on n’est pas aux pièces !
Comme on disait dans le temps par chez moi…
Je ne rajoute rien pour ne pas aller trop vite et bien valider chaque étape, en attendant je vais continuer mes explorations undergrund, c’est MATRIX !
@+
@Shiva
Il était important de trouver un symbole pour bien voir de quoi on parlait. Il apparait bien que PART_001 ne porte pas de quantas. C’est un support créé par la banque. Cependant, il ne me semble pas juste de découpler complètement ces supports des quantas. Il existe un lien entre les PART et les RO.
Il y a des compensations entre les comptes de l’EC. Elle peut même faire recours à des prêts pour ses RO. La facilité de prêt marginal (page 15 de votre premier lien). Elle n’est pas évidente à cerner cette matrice :p
Le déplacement de la monnaie au sein des comptes EC est complexe et il me semble préférable de séparer cette modélisation du reste. On sait que le dépôt entre dans le système EC (boîte noire). Mais le lieu exact n’est pas facile à déterminer. En revanche, on sait que l’EC ne peut pas faire sortir la totalité du dépôt de son système. Le reliquat est les RO.
En attentant d’avoir toutes les billes pour modéliser correctement les comptes de l’EC, je vous propose d’identifier un nouveau compte, dont l’unique but est de stocker les RO (monnaie immobilisée). Cela évite de trop simplifier et de considérer les PART_xxx comme des supports à quantas
En reprenant votre proposition de notation, le dépôt serait décrit comme suit :
Marchand(BILLET,001,$,100) » BCom2_caisse «=» BCom2_CCO(PART,002,~,100) » Marchand_DAV_BCom2 ; BCom2_CNRO(INVEST,002,#,100/9) » BCom2_RO
Puis :
BCom2_caisse(BILLET,001,$,100) » BC_poubelle «=» BC_Compte(FIDU,001,#,100) » BCom2_CNRO
Bese
Je reprends nos définitions.
1) Un quanta monétaire désigne le support monétaire électronique portant la plus petite valeur monétaire couramment utilisée (centimes).
Ex : 1 centime inscrit électroniquement (ou magnétiquement) sur un compte DAV
Bon, déjà le compte dav de l’exemple est à remplacer par un compte banque centrale. Je vous suis et même plus PART_xxx pourrait rester un support de quantas mais pas sur un DAV.
Pour les écritures, c’est exactement ce à quoi je pensais (on à du aller à la même école d’économie financière :’) ), faire apparaitre les déplacements monétaires et les lignes de comptes afférentes dans les mêmes écritures.
Une caractéristique des écritures sur les comptes de dépôts EC c’est qu’elles ne sont pas supprimées (en écrivant ça je signe mon exclusion définitive du club des ex-nihilistes !). Le dav est finalement pour nous (donnez-moi votre sentiment) un solde qui détermine le seuil d’utilisation des moyens de paiement du client.
Le dav est toujours en EC, les quantas du clients sont soit en BILLET,xxx soit en PART,xxx sur les comptes de BC.
Je crois voit un second état possible pour PART,xxx, un état latent entre deux propriétaires (à voir).
En tout cas si la grammaire de notre langage semble solide (comme vous le montrez dans vos exemples) il faut revoir, et étendre son vocabulaire.
Je crois que l’on a du travail de redéfinition sur la planche.
Il faut impérativement avancer sur les comptes de dépôts BC, les comptes PM sont bien définis dans les doc plus haut, ce sont des comptes de paiement, d’opération. Ils doivent être aliments par les comptes de dépôts.
Et puis il faudra monter d’un cran encore, voir deux, la gestion des support par la BCN et par la BCE (si on reste en Europe)…
On est pas rendus !
Mais on à tout le temps 😉
@ Shiva et Bese :
Je suis toujours avec autant d’admiration vos remarquables efforts de modélisation. Passionnant!
Je reviens juste sur ce commentaire de Shiva, très juste. Sur le fond, en effet, la confusion vient parfois du fait que les gens imaginent que la Banque Commerciale gère leur dépôt à partir d’un compte qui leur est dédié : »un client, un compte! ». Vaste projet…
Sur la modélisation des déplacements de la monnaie, quelques infos qui peuvent vous être utiles (je l’espère).
Tout d’abord, il existe principalement 3 types de comptes qu’une Banque Commerciale peut posséder auprès de la Banque Centrale ==>
– un CCR, ou compte central de règlement
– un CCO, ou compte courant ordinaire
– un CNRO, ou compte numéraire et de réserves obligatoires.
En principe, chaque branche régionale voir locale d’une Banque peut posséder distinctement ces comptes auprès de la Banque Centrale. Dans la réalité, on opère bien souvent des regroupements pour faciliter les OBC (opérations Banque Centrale). Ces groupements sont appelés très simplement GC ou groupements de comptes.
Les montants de réserves obligatoires à constituer sont déterminés à partir des avoirs enregistrés quotidiennement sur ces 3 types de comptes. Aujourd’hui, le module optionnel HAM (Home Account Module) est utilisé par la Banque de France pour gérer les comptes de réserves obligatoires CNRO des établissements de crédit en dehors du système RTGS.
HAM est un module optionnel de Target 2, et n’est donc pas obligatoire (La Palice, bonjour). En revanche, tout participant à Target 2 doit avoir un compte PM / MP (payment module / module de paiement). C’est la base de l’architecture de Target 2 qui repose sur une SSP : Single Settlement Plateform.
Le compte qui y est associé est un compte RTGS / RBTR : Real Time Gross Settlement / Règlement Brut en Temps Réel. La différence avec un compte « net », c’est qu’au lieu de faire le solde des flux échangés en fin de journée, les transferts sont fait au fur et à mesure en temps réel.
Le système Target 2 permet aux banques de transférer entre elles ou pour le compte de leurs clients des paiements de gros montants dans toute la zone Euro. Un ordre d’idée : chaque jour, c’est plus de 2.000 milliards d’euros qui transitent par ce système de paiement de montants élevés
Ce qui impose évidemment une gestion des liquidités attentive. Etant donné qu’à partir du compte RTGS, le paiement est effectué immédiatement, il faut impérativement que le débiteur dispose de la provision nécessaire (sinon, la transaction est mise sur liste d’attente, jusqu’à ce que le compte soit approvisionné : la honte!). Hors comme les montants sont énormes, le solde créditeur doit l’être également. Pour cela 2 façons :
– alimenter son compte RTGS en trésorerie, à partir de son CNRO par exemple ==> des montants énormes sont mobilisés, pas très pratique ;
– obtenir du crédit inter-journalier auprès de sa Banque Centrale.
Cette ligne de crédit, qui doit être remboursée en fin de journée (La Palice, bonsoir) doit être garantie soit par des titres négociables (que la Banque Centrale se réserve le droit d’accepter sur la base d’un référentiel, qui a eu tendance à s’assouplir ces derniers temps) ou des créances privées. Ces actifs constituent le collatéral, que la Banque Centrale pourra revendre en cas de faillite de l’établissement de crédit.
Pour la technique interne, les ordres de paiement inter-comptes sont conformes aux standards SWIFT (qui est basée à La Hulpe en Belgique, à quelques km de chez moi, mais ce n’est pas le plus intéressant j’en conviens), société qui achemine ces ordres sous formes de messages. Dans le détail, on retrouvera les appellations MT 202 (ordre interbancaire de débiter mon compte pour créditer le destinataire), MT 103 (idem que 202, mais pour les clients non-bancaires) et MT 204 (l’inverse de 202, le créditeur débite lui-même le compte du débiteur, après que celui-ci lui ai donné l’autorisation, cela va sans dire).
En espérant que tout ceci vous aide. Bon courage!
Julien
@Julien Alexandre
Nous allons lire tout ça, merci.
N’hésitez pas à nous faire passer de la doc, sourcée si possible, non que je veuille mettre en cause la qualité de vos informations, mais c’est au plus près des sources de l’info que la subjectivité empathique est la plus faible ! (j’ai bien peur que tout cela finisse en déchiffrage d’algorithmes informatiques 🙂 )
@+ et encore une fois bienvenue.
@Julien Alexandre
D’où tenez-vous tout cela ?
Expérience professionnelle ?
@Julien Alexandre
Question subsidiaire: Dans SWIFT existe-il une commande MT $$$ qui permet a un établissement de créditer son propre compte ex-nihilo et ad libitum ?
🙂
@ Shiva, dans l’ordre :
1/ Sources
Target 2 : Ici , là et là.
Swift : Ici et là, ce dernier lien étant intéressant pour les amateurs de vrai scandale 🙂
Système 3G de la BdF : Ici
Conditions d’application du système de réserves obligatoires : Ici
Divers (CNRO dans Target 2 et procédures d’enregistrement) : Ici et là
2/ D’où je tiens cela et qui suis-je?
Cela n’a pas vraiment d’importance. Votre exercice est justement salvateur car les arguments d’autorité n’y ont pas leur place. Donc que je sois banquier central ou plombier, c’est la même chose, tant que ce que j’avance est à la fois sourcé, logique et trouve la place qui convient dans la réflexion globale.
Néanmoins, si vous le souhaitez, et comme Paul l’a suggéré dans notre correspondance privée, nous pouvons établir un échange direct. Si vous en faites la demande à Paul, je l’accepterais volontiers. Vous saurez dès lors qui je suis (et vous serez surpris… ou pas d’ailleurs!)
3/ Dans Swift, existe-il une commande MT $$$ qui permet à un établissement de créditer son propre compte ex-nihilo et ad libitum?
Oui, c’est la commande MT 666, le chiffre du diable. Vous voyez bien que c’est un scandale tout cet argent créé ex-nihilo, et que ces gens là sont animés des plus mauvaises intentions 🙂
A votre disposition!
Bien cordialement, Julien
Julien Alexandre
Quels liens ?
Je suis daltonien…
Et puis vous ne répondez-pas aux questions…
@Julien Alexandre
Merci,
Votre dernier post n’était pas affiché à 22:34, je pouvais toujours chercher des liens…
Je pense que c’est le big brother du bureau des recoupements de ce blog de St Paul qui bloquait vos écrits apocryphes, car je crois avoir deviné qui vous êtes en réalité.
Pour l’échange d’e-mails c’est ok sans pb, non que cela soit véritablement nécessaire mais vous avez éveillé ma curiosité 😉
Nous pourrions aussi mettre bese dans la confidence si il est d’accord.
Un point sur la matérialité de la monnaie électronique et la conservation des quantités:
Au stade où j’en suis (où nous en sommes ?) ce que je disait à bese sur le besoin de redéfinition des quantas monétaire me semble aujourd’hui crucial pour la survie de notre modélisation et de son concepte d’existance et de conservation d’une matérialité, quantique de la monnaie électronique.
Tout maintenant tient dans la définition de la monnaie « centrale » et ses rapports/différences avec les supports électronique d’écritures de comptes client hors BC.
Il me semble que si les écritures de comptes BC sont vues comme un solde, à l’identique des comptes clients hors BC alors la matérialité électronique de la monnaie nous aura a nouveau échappé et le principe de conservation des quantités (tel que défini ici sur « Ce n’est qu’un début ») aurait du plomb dans l’aile.
Il se ramènerait à un principe de conservation de valeur monétaire, est il possible de parler de quantité de valeur ?
Il me semble qu’il faudrait peut-être tenter une reprise de définition à partir de la base, la monnaie intra-BC, depuis l’intérieur et ses échanges avec les comptes des banques.
Là une distinction serait probablement à faire entre FED BCE et autres BC, par ex la possibilité d’émission de monnaie par bon du trésors US impossible pour la BCE (ces mécanismes me sont très mal connus).
Je suis cepandant assez confiant car notre modèle est basé essentiellement sur l’échange/transformation des supports monétaires. Si le stockage n’existait finalement pas (ou pas vraiment) et que seuls des échanges de soldes expriment la monnaie, nous aurions tout de même qqc à dire 🙂
So what’s up doc(s) ?
@ Shiva :
Pour ce qui concerne la monnaie centrale il faut à mon avis opérer 2 types de distinction :
– la première, triviale, se fait entre scripturale et fiduciaire ;
– la deuxième, un peu moins triviale, se fait entre monnaie temporaire et monnaie définitive, ou endogène / exogène.
De la même façon que les banques commerciales « mettent à disposition » les soldes sur les DAV, la Banque Centrale met à disposition les soldes des Banques Commerciales sur leurs CCR, CCO, CNRO, ou RTGS. Et je n’y vois donc pas de violation du principe de conservation des quantités.
Sur l’asymétrie entre le fonctionnement de la FED et de la BCE : en effet, la BCE ne peut pas acheter des bons du trésor. Le problème est complexe : qu’est ce qu’elle achèterait? Des Bunds allemands uniquement? Les autres pays crieraient au scandale. Alors quoi? Des bons du trésor de tous les pays de l’Eurosystème au prorata : (au choix) de leur population, de leur PIB, de leur alignement sur des principes directeurs de politique économique?
Les dernières prises de parole de l’énigmatique Trichet laissent à penser que la solution a été/est/sera envisagée…
Ps : oui, bien sûr, pas de problème pour échanger avec Bese.
Ps 2 : sur la photo, c’est bien moi. Mon profil droit est plus avantageux cela dit…
@Julien Alexandre & bese
Merci, je crois que les distinctions monnaie temporaire et monnaie définitive et fiduciaire (qui est une monnaie temporaire convertible en monnaie quantique permanente ou définitive…) vont nous permettre d’avancer.
Bese, que pensez-vous de partir sur cette distinction (votre idée au départ de distinguer les monnaie dans nos notations)
Fiduciare, quantique constante, quantique fondante (?)
Reste ce qui est titres, obligations, produits financiers… qui ne font pas partie de la monnaie(? a débattre peut-être), et les enregistrements sur comptes…
Si on parvient à symboliser ces éléments nous pourrons reprendre nos modélisations…
Quel est votre avis bese ?
Julien, quelle chance avez-vous d’avoir posé pour le grand Albrecht Dürer !
@Paul
Ok pour l’échange d’e-mails.
Autre chose, je crois qu’il faudrait trouver les conventions d’ouvertures de comptes BC et les stats d’utilisations de ses comptes.
Ces doc doivent exister qqpart. On voit bien que tout le monde patauge (cf. J. B. qui croit que la fourniture de crédit intrajournalier a lieu sur les comptes CNRO).
+ il semble que si dans la gestion bancaire le comptable établit une distinction entre l’argent de dépôt (initiative client) et l’argent de crédit (initiative banque) la BCE ne fait pas de distinction pour tout ce qui est de ses calculs d’assiettes ou statistiques (réserves ob., agrégats monnétaires…) ?
+ pourquoi s’évertuer à faire démarrer les banques sans un rond (mille balles !) si ce n’est pour prouver la création ex-nihilo ?
Si c’est le cas il ne faut surtout pas le dire car tout le monde voudra devenir banquier !
@+
@Shiva & Julien
Je n’étais pas disponible ces temps-ci, je n’ai donc pas pu vous répondre avant.
Si je ne fais pas d’erreur sur le définition endogène/exogène, voici ma pensée :
Comme le montre Julien, le principe de conservation de quantité semble valable pour la monnaie endogène (#). Le stockage de cette monnaie se trouvant sur les comptes CCR, CCO, CNRO, ou RTGS des ECs.
De la monnaie endogène se trouve aussi stocké chez la BC. Par exemple, dans le cas de l’émission de monnaie fiduciaire. Une partie de INVEST_001 n’est pas utilisé pour l’achat d’obligations.
Question 1 : où se trouve la monnaie suite à l’achat d’obligations par la BC ? Comptes EC ou ailleurs ?
Pour la monnaie fiduciaire ($), le stockage se trouve directement sur le billet
Pour la monnaie exogène (~). Je pense que Shiva voit juste et que la distinction entre dépôt et crédit sur un DAV n’est pas pertinente pour le BC. Celle-ci ne regarde que le solde. Ce solde est fortement lié à la monnaie endogène via les ROs des banques commerciales. Ce couplage devrait apparaitre dans le modèle.
Je ne pense pas qu’il faille identifier un produit comme monnaie sous prétexte qu’il soit financier. J’aime bien l’idée d’une référence sur un déplacement future de monnaie endogène (liquidation de l’actif à venir).
Question 2 : Pourquoi considérer les bons du trésor US comme une émission de monnaie et pas comme une émission d’obligation ?
Je retourne bossé :p
@ bientôt !!
Question 2 d’abord : les bons du trésors US émis par le trésor US sont une émission d’obligation. Les banques commerciales les achètent et les déposent en garantie auprès de la Banque Centrale (prise en pension) qui en échange émet de la monnaie.
Normalement, ça répond à la question 1 : la monnaie émise se retrouve au solde des comptes en BC des banques commerciales qui ont apporté les bons du trésor. Le solde excédentaire permet à la banque commerciale d’effectuer des prêts…?
Bese
J’aime beaucoup votre définition typologique de le monnaie fiduciaire « $ ».
Bese (avec la majuscule) vous êtes MOUNDIAL !
Excusez mois d’insister mais vraiment :
($), le stockage se trouve directement sur le billet
C’est un concentré de vérités factuelles.
Clap, Clap, Clap !
Mes amis j’aimerai vous présenter ce qui pour moi…
Non je ne dirai rien…
Jeux d’eau Ravel Argerich
Uploaded by rl666st
Ou alors il faudrait me parler comme ça :
Respect – Aretha Franklin
Uploaded by jedall
….
A la récré, j’écoute ça :
Evidemment, si on avait des images du Köln Concert…
Le $ est en effet bien trouvé, il faudrait penser à déposer le copyright du concept avant que les yankees le chipent à Bese.
Plus sérieusement, retour à la modélisation :
http://www.banque-france.fr/fr/publications/telechar/bulletin/etud71_3.pdf
Le doc est très intéressant pour comprendre la matérialisation des versements exogènes et les mécanismes d’enregistrement. Ces mécanismes ont été absorbés par Target 2, certes, mais je ne pense pas que le mécanisme est été bouleversé.
J’attire votre attention tout particulièrement sur le graphique de la 3ème page (numérotée 77) que je ne peux malheureusement pas reproduire ici.
C’est vrai Keith Jarrett est énorme ici.
Un autre immense pianiste :
wow, je gagne une majuscule ! 🙂
Je vais la garder pour ce post.
Comme c’est la récré :
@Julien
C’est curieux comme mécanisme, ça ressemble à un billet… un billet avec des intérêts.
Je tente une modélisation :
BCom1(INVEST,001,#,100) » US «=» US(T-BONDS,001,$,100) » BCom1 & US(INTEREST,001,$,1) » BCom1
BCom1(T-BONDS,001,$,100) » BC «=» BC(???,001,#,100) » BCom1_CNRO
BCom1(INTEREST,001,$,1) » BC «=» BC(???,002,#,1) » BCom1_CNRO
Cela vous semble-t-il juste ?
Allons Paul, un classique comme Nursery Crime! En même temps si vous êtes plutôt Phil Collins, c’est vrai que le Genesis d’avant 1975…
Quand même, il faut voir Peter Gabriel chanter la légende d’Hermaphrodite avec son look « autobiographique »
Peter Gabriel et Phil Collins, ils suivraient leur petit bonhomme de chemin, si je puis dire. Mais vous m’avez donné du fil à retordre pour retrouver le titre du morceau. Je vous montrerai un jour mon tee-shirt du « First Final Farewell Tour » de Phil Collins.
@Bese avec maj.
J’ai reconnu Peter Gabriel tout à la fin lorsqu’il donne de la voix je me suis bien demandé de qui était ce groupe j’imaginais même que c’était une sorte de néo-pop !
Ouarf !
J’aurais bien posté un hommage à Syd Barett mais Julien sonne (désespérément) la fin de la récré 🙂
@Julien
Que désigne US ?
Dans nos conventions le déplacement de vecteur/support de quantas monétaires n’a lieu qu’entre possesseurs de monnaie (institution, établissement, particulier) une personne ou une personne morale…
Il faudrait peut-être noter Trésor US ou UST ?
On a décidé de ne plus parler de Bcom mais de EC (établissement de crédit) mais on peu très bien revenir la dessus (à décider)
Par contre il faut prendre l’habitude de ne pas introduire de symbole de type « – » pour conserver leur charge d’opérateurs de calcul.
Le bon du trésor T-BONDS est qualifié de $ support fiduciaire ? il faut une notation pour les titres (classifier tout cela et donner une définition de la (des) notation(s) )
Le signe & qui ressemble au « et » logique est-il plus intéressant (et est-il juste) que le « ; » que nous avions adopté pour désigner les division en plusieurs supports ce qui produirait :
UST(TBONDS,001,$,100) ; UST(INTEREST,001,$,1) » BCom1
Je trouve que c’est mieux (non ?)
Puisque l’on est dans une opération d’échange « «=» » il est possible d’écrire pour simplifier encore :
BCom1(INVEST,001,#,100) » UST «=» TBONDS,001,$,100 ; INTEREST,001,$,1 » BCom1
Si on veut préciser les comptes différents où sont déposés les supports on écrira :
UST(T-BONDS,001,?,100) » BCom1_CptTitre ; UST(INTEREST,001,$,1) » BCom1_CNRO
Je continuerai demain…
Sur ce, bonne nuit, si vous n’êtes pas déjà dans les bras de Morphée….
Si la récré est pas finie alors :
Pink Floyd & Syd Barrett – Astronomy Dom
Uploaded by pierrot_lagger