Ce texte est un « article presslib’ » (*)
J’ai fait cette constatation empirique relative à la nature humaine que l’on accorde beaucoup plus de poids à ce que j’avance quand la bourse baisse que quand elle est à la hausse. Alors, avec une chute aujourd’hui de 5,59 % du CAC 40 et de 7,70 % du Dow Jones Industrial Average à la bourse de New York, je suis presque assuré de vous voir suspendu à mes lèvres.
J’ai annoncé de grands désastres à venir et je ne me suis encore jamais ravisé, alors quand la bourse grimpe on se dit : « Il s’est peut–être trompé ! Après tout, tant mieux ! » Moi, j’adopte alors un profil bas : je connais les « fondamentaux » comme on dit, et je sais que je n’aurai pas longtemps à attendre avant de pouvoir repointer mon nez.
La demande baisse aux États–Unis, que l’on déclare aujourd’hui en récession depuis décembre dernier. Un an pour déceler une récession, bravo ! Je vous l’annonçais moi le 2 février, dans Les États–Unis sont-ils en récession ?, pas trop mal pour le repérage, et avec dix mois d’avance sur les économistes officiels. Après une période d’optimisme modéré, j’ai le sentiment qu’on reparlera beaucoup de finance et d’économie dans les jours qui viennent, accrochez-vous !
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
33 réponses à “Montagnes russes”
Vous êtes un véritable visionnaire dans votre domaine Monsieur Paul Jorion :
Nikkei (Tokyo) : -6.35%
USA: la récession a commencé officiellement en décembre 2007
La journée s’annonce chaude !
N’est ce pas une mécanisme général?
quand tout va bien, on cherche les bonnes nouvellles pour se conforter dans ses certitudes ;
quand tout va mal, on écoute très attentivement les mauvaises nouvelles!
Il faut faire un effort pour dépasser ces réactions quasi instinctives ; cet effort, on ne peut le faire dans tous les domaines ;
dans certains domaines on passe du temps et on acquiert une quasi expertise ; dans les autres domaines, on se repose sur d’autres qu’on espère avoir bien choisis.
tandis que certains se préoccupent de montagnes russes, financières et économiques, d’autres « accordent beaucoup plus de poids » à ce qui « pèse » effectivement pour réaménager des vraies montagnes et replanter tout simplement « de quoi bouffer ». Alors on les relie ces montagnes ?…
Accrochez-vous ! certes, mais à quoi ?
Les hiboux
Sous les ifs noirs qui les abritent,
Les hiboux se tiennent rangés,
Ainsi que des dieux étrangers,
Dardant leur oeil rouge. Ils méditent.
Sans remuer ils se tiendront
Jusqu’à l’heure mélancolique
Où, poussant le soleil oblique,
Les ténèbres s’établiront.
Leur attitude au sage enseigne
Qu’il faut en ce monde qu’il craigne
Le tumulte et le mouvement,
L’homme ivre d’une ombre qui passe
Porte toujours le châtiment
D’avoir voulu changer de place.
(Recueil : Les fleurs du mal)
Ne trouvez vous-pas que le cours des grands indices boursiers est le lieu privilégié de commentaires faisant appel à une psychologie des plus sommaires ? Elles n’ont en réalité ni queue ni tête, ces analyses, ce qui devrait ravir les freudiens. On parle à tout bout de champ et à longueur de colonnes des humeurs de marchés, personnifiés au-delà de toute vraisemblance, en s’appuyant sur le concept central de la confiance. Tout est dit ! En avoir ou pas apparaît la question essentielle du moment, sur laquelle tout le monde se penche avec inquiétude. Au secours, Freud, ils sont presque tous devenus fous !
Il s’est développé autour des cours de la Bourse tout un système d’interprétation totalement fantasmé et particulièrement sommaire, auquel vous êtes sommé d’adhérer sous peine d’être rejeté au rang de ceux qui décidément ne comprennent rien à la science (économique). La communauté des économistes, abdiquant ainsi bien souvent de sa propre science, a adopté celle de ses collègues psychologues, comme si elle n’avait rien d’autre à dire, à déterrer et à énoncer. En utilisant des ressources conceptuelles singulièrement datées.
Il y a de la magie dans l’air, vu ce système d’explication, et de la condescendance dans l’attitude assurée de certains de ses représentants lors de sa délivrance aux profanes.
C’est comme si le café du commerce avait vue sur la plage
Les clients sur la terrasse, tentent de voir des signes de la marée,
Et font des commentaires sur chaque vague…..
Ah, la bourse, c’est tout un art de pouvoir prédire l’avenir, voir la vérité dans les indices boursiers. Un peu comme une diseuse de bonne ou mauvaise aventure avec sa boule de cristal.
Ceci dit au delà des justifications a posteriori sur l’évolution des cours en bourse, il y a des choses vraiment bien tangibles parfois, si on sait combiner raisonnement et intuition. Et franchement, si on regarde bien chaque cours d’action dans les indices Dow Jones 30 ou le Standard & Poor 100, je parie qu’on pourrait assez facilement trouver les entreprises qui feront défaillance, qui se mettront sous la loi protection sur les faillites, qui devront être sauvées ou alors qui seront démantelées ces prochaines semaines et mois. Quand la chute sur un an se rapproche voir dépasse les 90%, on sent que la fin est proche pour cette entreprise même si on n’en parle pas forcément souvent dans les rubriques économiques.
Je ne sais pas exactement ce que va donner cette semaine, mais contrairement à toute logique, la semaine dernière, il y a eu un « rally » énorme sur les places boursières américaines notamment, alors que toute la semaine a été ponctuée de données et indices macro économique plus exécrables les uns que les autres et auraient dû amener donc une chute abominable.
Mais toute la semaine les gens se sont raccrochés aux déclaration de Barack Obama, à son équipe économique, à une semaine boursière écourtée par Thanksgiving, par l’espoir de bonne affaire pour le Black Friday et ses prix cassés. Bref, on a joué à fond l’effet psychologique et ca a marché. Maintenant j’imagine que la réalité va reprendre le dessus, et après l’ivresse on va avoir la gueule de bois et déchanter. Si les mauvaises nouvelles économiques continuent, il y a bien sur l’avenir en jeu de General Motors & Co (les Big Three Too Big to Fail), et surtout en point d’orgue les chiffres du chômage pour novembre aux States, cela risque d’être une véritable boucherie.
De toute façon, je me doute bien que notre cher Paul a une longueur d’avance sur nous 🙂
Il y a eu tout un tas de pétards mouillés qui n’ont pas ou mal explosé ces dernières semaines et tôt où tard ça va péter, tout comme on dit que les subprimes étaient simplement un détonateur, enfin, vous me direz un gros détonateur quand même hein :), mais un détonateur genre bombe A peut très bien servir à amorcer une bombe H….
Je suis presque certain que vous savez déjà des choses que nous ignorons, mais que vous attendez patiemment le bon moment pour les évoquer, car comme on dit chez nous, avant l’heure c’est pas l’heure et après l’heure c’est plus l’heure.
Ce qui compte avec les montagnes russes c’est moins les hauts et les bas que la direction générale : le sens du mouvement.
Ce qui est étonnant aujourd’hui ce n’est pas tant la capacité qu’ont certains esprits affûtés de percevoir les lignes directrices de l’histoire et par conséquent de « deviner » l’avenir, c’est surtout l’aveuglement de tous nos dirigeants, pas seulement les hommes politiques, tous ceux qui « dirigent » , non qu’ils le fassent vraiment , mais ceux qui poussent dans le sens de ce mouvement général qui à un titre ou l’autre les avantage .
Ils croient tous être dans un moment de crise et pensent donc tous qu’il y aura l’après crise. Ils pensent tous dominer la situation et ne se doutent pas qu’on atteint aujourd’hui, question d’échelle et de physique, les limites du monde, et que cette « crise » n’est pas comme les autres : si nous ne changeons pas radicalement notre mode de relation au monde et aux autres, nous allons sombrer, les pauvres bien sûr depuis longtemps, mais, cette fois , les riches aussi.
Les réflexions sur la monnaie ne sont intéressantes que si elles dépassent l’aspect technique du secteur et nous aident à rependre la main sur les événements. Si elles montrent que c’est le politique qui prime ; c’est à dire la prééminence du public sur le privé; le public n’étant pas l’état en tant qu’entité administrative dirigeante ; l’état c’est le collectif des citoyens qui se donne les moyens et les outils d’intelligence collective ; c’est Paul Jorion puissance x millions d’électeurs qui ayant perçus les tenants et les aboutissant de cette crise décident ensemble d’organiser la société autrement.
File-moi ton ranch ou je te balance sous le train disait Jojo le Bouffi à la pauvre Susy, et le train arrivait!!… Mais…
Hè-Hé, Zorro (alias Obama) est arrivé-hé-hé sans se presser-hé-hé, le vrai Zorro, le bon Zorro-Obama….
Le très regretté Henri Salvador avait tout dit il y a déjà longtemps.
En attendant, tant que la bourse a de quoi « bourser », le principal but, surtout actuellement, n’est-il pas de provoquer un yoyo permanent et de la plus grande amplitude possible? Le plus longtemps possible? À la hausse comme à la baisse. Les plus grands écarts des cours étant recherchés, sinon provoqués tant qu’il y a un os à ronger.
Mais on devrait bien savoir, depuis le temps, que la bourse ne signifie rien de vrai en économie réelle et saine. Même restant un pur délice pour les plus gros actionnaires parmis les ~300 millions d’actionnaires statistiquement rescencés dans le monde (1) elle devient et reste un vrai poison.
Ce ne serait pas un poison s’il y avait une couverture monétaire à 100%, les « orgies » et « saouleries » boursières ne coûteraient qu’à ceux qui s’y adonnent. Les carnassiers s’entre-dévoreraient à leurs uniques frais, tandis que les herbivores, indispensables à la marche de l’économie et de la vie socio-économique en générale, verraient leur horizon s’embellir dans la mesure exacte de leurs efforts.
Vu la répartition des actionnaires dans le monde aujourd’hui (1), les non-actionnaires, c’est à dire 20/21 représentent par leur nombre et leur savoir faire une supériorité écrasantes sur les 1/21 actionnaires. Ces 20/21 « non-actionnaires » sont en réalité autant de VRAIS actionnaires des pays et des sociétés auxquels il appartiennent en y produisant des biens. C’est dire le droit qualitatif autant que quantitatif qu’ils ont quant à la création monétaire et son contrôle! Il est plus qu’URGENT de retirer aux banques la création monétaire et son contrôle qui, en tant qu’entreprises privées, ne travaillent que pour les bénéfices de leurs actionnaires. Autrement dit, il y a une – confusion de nature entretenue – sur le rôle des banques et des producteurs.
Le public ne discerne pas (avec tous les rideaux de fumée du politique qui nous abrutissent) que c’est son travail qui donne de la valeur à la monnaie. Et personne d’autre. Et c’est celui qui donne de la valeur à la monnaie qui a tous les droits prioritaires sur ceux qui devraient rester comme simples sous-traitants de la monnaie, c’est à dire des banques ne prêtant que l’argent de leurs déposants dans une couverture à 100%-monnaie. La création monétaire et son émission relevant uniquement des producteurs des biens et des services, et ceci, évidemment, sous compétences bancaires au service de la société toute entière. Quand les producteurs donc la société, auront enfin compris cette simplicité élémentaire, notre civilisation aura franchi un pas positif extraordinaire et sans retour.
(1) 300 millions/ 6700 millions (ou 0,3/6,7 milliards d’habitants sur Terre éstimés à ce jour) soit environ 1 actionnaire sur 21 habitants de la planète. Les gros et très gros actionnaires ne devant guère dépasser 50 000 sur ces 300 millions d’actionnaires au total. Aux Éats-Unis qui ont actuellement 300 millions d’habitants, 1 américain sur 2 est un actionnaire, soit 150 millions d’américains environ. Les 150 autres millions d’actionnaires sont répartis environ comme suit: 75 millions d’actionnaires répartis dans tous les pays riches de la planère, et 75 autres millions d’ationnaires répartis dans tous les pays pauvres (source Jean Peyrelevade)
Rendons acte à Paul Jorion du fait qu’il ne s’est jamais trompé jusqu’à maintenant.A la suite de la lecture de « L’implosion » puis de « La Crise », on s’apercoit qu’il n’y a aucune magie ni aucune « confiance des marchés ».Tout repose sur des faits d’ou découle un raisonnement et les faits sont tétus (« nihil obstat »).Il n’y a pas de trappe à faits quand est rigoureux et honnete . Ca va mieux maintenant que c’est dit.
Par pitié, arrêtez de publier pour vous envoyer des fleurs, ca devient lassant.
@ et alors
« Qui relie ces montagnes ? »
En posant la question autrement : Qui , dans une société est chargé de faire le lien ?
Le 27 Novembre dernier, Ron Paul (membre du Congrès américain et ancien candidat à la maison blanche), dans une interview télévisé à RussiaToday.com à propos du dernier sommet du G20, mettait en garde contre des plans secrets pour créer une banque centrale internationale !
Que pensez-vous de ces déclarations ?
@Di Girolamo
« faire le lien » n’est pas une « charge » mais un potentiel que NOUS pouvons en partie actualiser. La question est comment !? Mais d’abord comment différencions-nous et relions-nous. Comment « ça » se différencie et relie « pour » que nous puissions différencier et relier… les pulsions, les perceptions, les sensations, les émotions, crise, chance, confiance, financier, économique, social, politique, scientifique, moral, éthique, écologique, juridique, esthétique, quantique, probabiliste, fractal, dissipatif, espace, temps, religieux… certitudes et humilité…c’est tout pour aujourd’hui.
Et puis nous ne sommes pas la seule espèce vivante…sur cette planète.
Le cours de la bourse n’est-il pas simplement l’icone sainte de la « main invisible » du marché qui nous montre la lune en nous la promettant ?
On sait ce qui distingue les sages des sots quand quelqu’un nous montre la lune… et qu’il faut faire attention à ses poches lorsque, au milieu de la foule, on nous invite à porter notre regard et notre attention au delà de notre environnement immédiat.
Allez, je propose un prix d’économie « à la mémoire de Nobel » à Jean Giono qui nous a montré la voie de la sagesse absolue pour l’investisseur, je veux parler de l’exemple de Elzéard Bouffier!
@ Matt
Oui, c’est le danger d’un blog : on pense tout haut et parfois on retombe sur soi-même.
@ bernard
L’homme qui plantait des arbres est parue en 1953. Peu connue en France, cette nouvelle de Jean Giono a pourtant été traduite en treize langues. Elzéard Bouffier est berger et il s’installe en Provence aux confins des Basses-Alpes et de la Drôme. C’est la belle histoire d’un homme qui sème des glands, transformant un plateau aride en forêt naissante. Il décide de vivre en harmonie avec la nature ce qui ne l’empêche pas d’exercer une certaine forme de domination en prenant en quelque sorte la place de Dieu. Dans ce roman, Jean Giono veut nous expliquer que l’homme pourrait construire quelque chose en s’alliant avec la nature plutôt qu’en la détruisant.
@ Patrick
Bien sûr que je connais l’histoire, mais j’ai préféré la faire découvrir! Et tout commentaire est un peu forcément réducteur.
Le texte intégral est sur internet, libre de droits, comme Giono l’a voulu!
Valoriser des entreprises sur la foi d’un ROI de 15% par minimum exigé par les actionnaires avec délocalisation générale pour tenir les objectifs, c’est sûr que ça fait monter la volatilité quand tout explose en plein vol! Sans oublier les stoks options et bonus qui ne sont rien d’autre que le travail des autres pompés par quelques privilégiés, argent qu’il faut absolument transformer en immobilier pour lui donner de la valeur, ça aussi ça ne va pas dans le sens d’une économie saine et robuste! C’est une sorte de soviétisme. C’est bien pour ça que tout a volé en éclat. L’URSS était une dictature militaire qui interdisait le progrès technique, elle en est morte. Le système économique actuel a interdit ce que l’on appelait dans les années 1930 ou 1950 la « justice sociale ». Il ne faut pas exagérer mais quand la moitié de la population des grandes villes occidentales n’est plus composée que de cas sociaux que l’on tente de maitriser avec l’industrie pénitentiaire (USA) ou l’industrie des allocations (Europe), on peut s’attendre effectivement à de l’hyper volatilité!
Patrick dit :
2 décembre 2008 à 18:13
bernard dit :
2 décembre 2008 à 18:26
Jean GIONO, quelque part, me fait penser à LANZA del VASTO dont j’ai déjà parlé plusieurs fois, citant des passages de lui sur le blog. On peut dire que ce dernier, comme l’Homme qui plantait des Arbres, ont plusieurs générations d’avance
sur le monde – encore – « contemporain ».
Bonsoir Monsieur JORION
Tout d’abord, félicitation pour votre blog. Depuis plus d’un an que je vous lis, j’ai vraiment l’impression d’être un « expert » quand je discute avec des personnes qui ne vous lisent pas.
Et pourtant, je suis TRES TRES loin d’être un expert. Je n’ai jamais osé prendre part au débat. Mais là j’ai un GROS PB et j’ai besoin de vos lumières. J’espère ne pas être trop hors sujet par rapport au sujet de ce jour mais je ne sais pas où placer ma question…
Merci d’être indulgent…
J’ai trouvé un jour au hasard de mes lectures un site qui s’appelle CREDIT FLUX.
Sur ce site, on trouve un classement des banques les plus actives dans les CDO.
Je ne comprends RIEN aux CDO mais j’ai compris que c’est LA bombe ultime qui finira le carnage financier en cours dans les mois qui viennent.
On a tous les yeux rivés sur le dollar, les US, la FED, etc. Mais quand on regarde les valeurs données sur le site CREDIT FLUX http://www.creditflux.com/public/data/2007+q3+league+tables.htm
On trouve par exemple ceci :
2007 Q3 leading synthetic CDO counterparties by risk-weighted volume
1 JP Morgan 106451 22%
2 Calyon 96813 20%
3 Deutsche Bank 62380 13%
4 BNP Paribas 61786 13%
5 UBS 37042 8%
6 Barclays 22556 5%
7 Societe Generale 21615 4%
8 Citi 20741 4%
9 Lehman Brothers 13779 3%
10 Bear Stearns 10655 2%
Other 27824 6%
Je ne sais pas si c’est le hasard, mais les banques figurants dans ce classement semblent frappées de malédictions :
BearStearns : coulé
Lehman Brother : coulé.
Citigroup: très mal en point.
Barclays : coulé heu pardon nationalisé
Et cocorico, on trouve nos 3 principales banques françaises: Société Générale, BNP PARIBAS, Crédit Agricule qui ont en magasin 37% du gâteau CDO. Et 50% si on ajoute la Deutsche Bank. Donc ça fait beaucoup pour la France ou même pour l’Europe il me semble…
Donc mes questions sont les suivantes :
Tout le monde croit voir aux US un crash économique majeur (krach, faillite, récession, dépression), mais ce crash n’arrivera-t-il pas aussi en Europe ?
Si les banques européennes devaient se crasher, que faire maintenant pour atténuer la douleur (pas spéculer à la baisse mais sauver les meubles) ?
J’espère ne pas avoir écrit de bêtises.
Merci d’avance pour votre réponse.
PS : si d’autres contributeurs éclairés ont une idée, merci d’avance également.
oh ben zut alors, tout les articles sur le site que vous indiquez, sont en accès limité…
sauf heureusement ce gros flan gratuit que vous nous servez là.
Merci, courrons tous couler nos propres banques a la bourse demain.
Youpi !
PS : je rigole.
Re PS : ici, il faut du lourd. Le gros flan, ça ne prend pas.
@tigue
Etant donné que M. JORION a déjà fait référence aux informations du site creditflux le 10/09/08, je pensais, peut être à tord, qu’elles étaient fiables.
Je ne souhaite pas polluer ce blog de qualité avec des âneries. Si c’est le cas, je m’en excuse.
Je souhaite juste savoir si c’est inquiétant ou pas de voir le nom de 3 grandes banques françaises dans ce classement du « système CDO ». Il me semblait, peut être à tord, que les CDO était un facteur important dans les problèmes de la finance américaine.
Maintenant, j’espère que vous avez raison, que c’est du flan, et que je m’inquiète pour rien.
Amicalement.
Ne savais pas désolé.
Une vision des choses st de considérer les gens comme
@ tous
la bourse n’est qu’un marché d’anticipation. Elle est donc hyper sensible à l’incertitude. Il est maintenant clair pour elle que rien n’est vraiment clair! Cela se traduit par ce quon appele une forte volatilité (grosse dispersion autour de la moyenne). Plus simplement le pas de variation de l’évolution des cours devient beaucoup plus important. On le voit actuellement où les variations de plus de 5% sont devenues courantes. A la question qui m’est très souvent posée en l’occurence « quand la baisse finira t’elle » je n’ai que mon expérience à amener. La baisse finira comme elle a toujours fini, par un « sell-off » c’est a dire pour les non initiés par une journée « noire » où la baisse du marché sera à 2 chiffres (style -15%/-20%) correspondant à la capitulation pure et simpledu camps des acheteurs. Là, foi de vétéran le point bas aura été atteint.
@ Paul,
Je pense qu’il ne faut pas faire l’amalgame entre les marchés virtuels (bourses) qui sont comme je l’ai dis précédément des marchés d’anticipation et l’économie réelle. Je m’explique. Si les investisseurs ont la conviction que par exemple la recession actuelle prendra fin en 2010 ou 2011 ( plus d’incertitude) il est a parier que les bourses reprendront dés à présent le chemin de la hausse ( il est vrai que le contexte actuel de reduction de l’effet de levier des banques entre autres donnera une certaine inertie..) sans attendre des amélioration effectives du coté du terrain.
Cordialement,
chris
@ Et Alors
Comment faire le lien ?
Pour moi le lien suppose la différence; sans différence pas de lien ; et sans lien pas de sens ; le lien c’est le sens , la cohérence, le projet ; la recherche du sens , en terme sociétal, c’est l’activité politique ; comment faire le lien ? Sinon en réactualisant le politique qui manifestement aujourd’hui ne fait plus sens ? Le « NOUS » pour être efficace , pouvoir se constituer et agir a besoin d’un nouveau cadre , d’une nouvelle méthode , d’un nouvel outil politique , dédié au sens , au projet de société .
Ce qui me frappe à la lecture de la presse européenne et de ses commentaires boursiers, c’est qu’ils ne prennent en réalité pas en compte la crise financière actuelle pour s’en tenir la plupart du temps au train train de leurs analyses !
Ils s’évertuent à expliquer les baisses des indices de référence par des considérations qui pourraient valoir en temps normal, par exemple le fait que les investisseurs procèdent par anticipation, pour ne pas revenir sur leurs abracadabrantes références à la confiance (qui fait défaut, qui pourrait revenir si, etc…).
Comme si ces indices boursiers, habituellement considérés comme de fidèles indicateurs de l’activité économique, l’étaient toujours par ces temps de tempête. Comme si ces mêmes commentateurs étaient en fait un peu perdus mais ne voulaient pas l’admettre, ne disposaient pas d’autres indicateurs pour analyser le yoyo des cours et ce qui en est à l’origine. Seules quelques mentions aux « mouvement spéculatifs » des hedge funds, en bas de colonne, viennent parfois me démentir.
Dans la baisse boursière tendancielle actuelle, qu’est-ce qui provient d’une part de la détérioration de la situation économique et de son anticipation et d’autre part de ventes à découvert forcenées ? Ou de vente d’actifs en catastrophe pour éviter la faillite et se refaire ?
La crise financière s’auto-alimente, elle a sa propre dimension, ses propres mécanismes, ses propres outils. C’est seulement ainsi, me semble-t-il, que l’on peut comprendre le noir dans lequel nous sommes durablement plongés.
Je m’aventure ?
@ lebanquier
Certes, les marchés vont repartir à la hausse. Mais retrouveront-ils les sommets précédemment atteints ?
Pourquoi faire de la bourse un indicateur de l’état anticipé de l’économie alors que les modèles économiques ignorent la dépletion des matières fossiles ? D’ici à quatre ou cinq ans, nous ferons face à nouveau à deux phénomènes qui provoqueront des chocs d’offre : l’explosion du prix du baril et l’explosion des matières premières dont les matières premières alimentaires. Je ne crois pas que les indices boursiers reflèteront ces phénomènes inéluctables car c’est la manière dont les richesses sont évaluées qui est un problème.
En effet les externalités négatives ne sont pas prises en compte intégralement : prendre sa voiture depuis sa lointaine banlieue pour faire 40 kilomètres pour se rendre à son lieu de travail est un fait générateur de richesse alors que la quantité de CO2 ainsi produite a un coût. Nos habitudes alimentaires sont également créatrices d’externalités négatives : la croissance de l’augmentation de consommation de viande en Chine engendre une consommation accrue de céréales dont une partie n’est plus disponible pour l’alimentation humaine et un accroissement de l’eau consommée par les cheptels. Au final, le prix des matières première a explosé en début d’année car, outre ces facteurs, la bonne idée de développer des agrocarburants s’est répandue.
On va dans le mur, et les indicateurs boursiers diront le contraire.