De l’art de situer les scandales au bon endroit

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Le problème essentiel avec « ex nihilo », c’est qu’il intervient dans l’expression « le scandale de la création monétaire ex nihilo ». Ceux qui évoquent l’« ex nihilo » ne l’invoquent jamais que pour rappeler le scandale qu’il constituerait.

Quand Paul Grignon utilise deux fois la notion de réserve fractionnaire dans des sens différents pour montrer que le capital d’un banquier lui permet de toucher des intérêts sur une somme 90 fois plus élevée, il y a scandale. Quand on lui montre qu’il se trompe dans son propre calcul et que le nombre qu’il cherche est 81, le scandale est un peu plus petit. Quand on souligne à son intention que la première partie de son raisonnement repose sur sa mécompréhension de la notion de réserve fractionnaire et que la seule multiplication que celle-ci génère dans son calcul est par un facteur de 8,1 , le scandale a cette fois diminué de taille de manière significative. Quand on attire ensuite son attention sur le fait que sa « création ex nihilo » est une opération comptable enregistrant l’existence d’une dette, liée à une présentation particulière, celle du système « à double entrée », accompagnée d’un vrai transfert d’argent (reçu par le vendeur de la maison, par exemple) qui sera suivie d’une opération comptable en sens inverse de « destruction ex quelque chose », quand l’argent vrai sera remboursé, on est en droit de lui demander : « Où est le scandale ? Dans les intérêts qui seront versés sur la vraie somme d’argent qui a vraiment été prêtée ? ». Parce que je ne suis pas prêt à lire un scandale dans son multiplicateur par 90 qui est une suite d’erreurs de calculs. S’il dit « Oui, c’est dans le fait qu’il faille verser des intérêts », je lui réponds : « Très bien, parlons-en ! ». On en est là !

Si « ex nihilo » était invoqué tout seul, sans scandale à la clé, j’aurais autre chose à répondre : vous envisagez la monnaie comme un système clos et quand elle augmente vous criez au miracle, or, c’est un système ouvert : nous faisons des paris sur l’avenir, nous avançons de l’argent à celui qui va créer de la richesse et nous lui réclamons une partie de celle-ci que nous appelons intérêts ou dividendes (en sus du remboursement) comme dédommagement du temps qui a passé (durant lequel notre argent aurait pu créer d’autres richesses), du risque que nous avons pris en lui faisant confiance et parce que c’est après tout grâce à notre argent que cet accroissement de richesse a pu avoir lieu.

Si je prête de l’argent à quelqu’un parce que son salaire n’est pas suffisant pour nourrir sa famille et que je lui réclame des intérêts, je ferais peut–être mieux de m’abstenir et à tout prendre, cet argent, il vaudrait bien mieux que je le lui donne, puisqu’il est clair que moi je peux m’en passer. Mais le vrai scandale bien entendu c’est que nous vivons dans un monde où il y a des gens qui n’ont pas à bouffer et que ça ne nous empêche pas de dormir. Le jour où ça nous empêchera de dormir, nous serons prêts à situer les scandales là où ils existent.

PS : Oui, il y a des banques qui fraudent, il y a des rémunérations injustifiées dans le monde de la finance, etc. Vous en trouverez de nombreuses illustrations dans mes livres. Ce dont je parle aujourd’hui, c’est de scandales, pas d’escroqueries à la petite semaine.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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74 réponses à “De l’art de situer les scandales au bon endroit”

  1. Avatar de roland
    roland

    Bonjour,
    J’avais perdu les fils, mais vraiment, ça part dans les sens et je salut @ A-J Holbecq et sa persévérance d’expliquer avec grande patience qu’il y a bien « création » monétaire donc « ex-nihilo », sous contrôle des banques centrales, par les banques privées, c’est leur fond de commerce principal. ‘’Les crédits font les dépôts’’ et pas l’inverse. Et, comme je l’avais déjà signalé lors des premiers échanges redire son conseil ‘’’allez acheter le petit livre de Dominique Plihon, La monnaie et ses mécanismes … c’est moins de 10 euros. ‘’’ édition La Découverte – repère – cinquième édition.

    @Paul Jorion — « nous avançons de l’argent à celui qui va créer de la richesse et nous lui réclamons une partie de celle-ci que nous appelons intérêts ou dividendes (en sus du remboursement) comme dédommagement du temps qui a passé (durant lequel notre argent aurait pu créer d’autres richesses), »

    -nous avançons de l’argent- notre argent aurait- Si c’est un particulier, peu être, si c’est une banque elle crée –anticipe- la future création de richesse. L’intérêt peu être considéré comme sa rémunération pour effectuer les tenues de compte, selon le taux cela peu être considéré comme un pillage, ça se discute ?

    Le scandale – Au nivaux de l’état qui constitutionnellement a le pouvoir régalien de créer la monnaie, pourquoi payer un intérêt a un intermédiaire ?

    Mais, je ne me lancerais pas dans le débat, mais simplement signaler que : La Monnaie, et un objet/sujet complexe qui fait grand débat depuis des lustres parmi les économistes y compris ‘’les grands’’, par contre ils sont presque (ménageons) tous d’accord sur « la création monétaire ». Lire ou re-lire aussi John Kenneth Galbraith, voir aussi le lien ci-dessous.

    Courage aussi a : @ Armand, @Etienne Chouard et ceux dans le même sens.

    Sur l’URSS, voir Jacques Sapir sa bibliographie, c’est un des meilleurs analystes sur la question. Moins dogmatique que certain pourrait le penser (j’anticipe), voir pour cela sa dernière proposition sur Bretton Wood, signalée sur un fil précédent.
    Un nouveau Bretton Woods? Par Jacques Sapir, http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2008/11/21/867-un-nouveau-bretton-woods – Cliquer sur télécharger PDF

    La monnaie – Jean-Marie Harribey
    On pourrait croire que l’inventaire de ses fonctions (instrument de mesure, d’échange et de réserve) suffit pour comprendre ce qu’est la monnaie. De plus, comme chacun en a une idée intuitive, ces fonctions sont suffisamment simples à saisir pour qu’on s’imagine que les économistes sont à peu près d’accord entre eux pour en faire une même analyse. Ce n’est pas le cas. On peut dire même que la monnaie concentre toutes les oppositions théoriques que l’on connaît en économie. Cela n’est guère étonnant dans la mesure où la monnaie est au centre de l’économie capitaliste et que cette celle-ci fait l’objet d’analyses très différentes. La suite : http://harribey.u-bordeaux4.fr/travaux/monnaie/index-monnaie.html – 2001, Les conceptions de la monnaie

    A vous lire

  2. Avatar de Archimondain
    Archimondain

    @ A-J Holbecq, Paul, Candide, et les autres :
    Je formulerai les choses différemment que ne le fait Candide.

    A-J Holbecq, voici une différence bien subtile que vous avancez là. Je rebondis ici directement sur vos propos. La banque ne prête pas l’argent des déposants, Car rien ne l’y autorise légalement. (à vérifier, mais je suis prêt à vous faire confiance la dessus pour le moment). De plus tout le monde voit bien que les banques ne prêtent pas l’argent de leurs déposant. Quand vous voulez retirez votre argent, la banque ne va pas vous dire : ‘non, désolé, on l’a prêté à quelqu’un d’autre’. Je me pose donc la question. Si vraiment l’argent prêté est créé à la place d’être celui des déposants, qu’appelle-t-on alors une panique bancaire ? Pourquoi est-ce grave que les déposants retirent leurs argent tous en même temps ? C’est grave parce que il y a une corrélation directe entre l’argent déposé et l’argent que la banque a comme vous le dite, le droit de créer. Alors si quelqu’un dépose 100, la banque peut créer 90 pour un prêt. Mais si la personne retire 50, la banque sera obligé de demander le remboursement de la moitié du prêt qu’elle a accordé, et le cas échéant, de faire elle-même un remboursement temporaire, car il n’y a plus assez pour couvrir l’argent créé par la banque.

    Peut-être que certains objecteront que la raison de la panique bancaire bancaire est le manque d’argent papier (seul garantie par l’état) et non la raison que j’avance. C’est vrai aussi et je pense que c’est une autre manière de dire ce que j’ai déjà dis. Dans le cas simple ou le système se compose de 2 personnes, et ou la monnaie papier totale est de 100. la première personne qui possède ces 100 en papier les dépose à la banque. La banque créez 90 de monnaie scripturale pour la deuxième personne qui décide d’en retirer la totalité en monnaie papier. La première personne réclame maintenant la moitié de son dépôt (50). Il ne reste que 10 à la banque. Elle est alors en faillite si la deuxième personne ne lui redonne pas très vite au moins 40 en monnaie papier.

    Je suis peu être un peu étroit d’esprit, mais cet argent créé, franchement, il ressemble fortement à de l’argent prêté par les déposants. Peut être qu’il y a une astuce juridique qui faits apparaitre les choses sous un autre angle, mais au niveau de la comptabilité de la banques, dans les faits mathématiques, c’est exactement la même chose. Je reste donc sur ma position : Les banques ne créer pas d’argent. Elle prête celui des déposant à leurs ‘insu’ (si l’on veux, car je suppose que tout le monde à une petite idée d’où viennent les intérêts qu’ils touchent chaque année sur leurs comptes).

  3. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    Archimondain dit :
    30 novembre 2008 à 18:03

    «  »Je suis peu être un peu étroit d’esprit, mais cet argent créé, franchement, il ressemble fortement à de l’argent prêté par les déposants. » »

    Pour répondre rapidement le sytème (ici didactique) à deux personnes montrent l’ « obligation » de la banque d’avoir le répondant en argent effectif. Mais avec de plus grands nombres (de clients et d’argent) la création monétaire permet les « grands écarts », même, on le voit, les « trop grands écarts ».
    (par exemple revoir Étienne X le 18 octobre 2008)

  4. Avatar de A-J Holbecq

    Bonsoir
    2 points..
    – On voit utilisé dans tous les commentaires (et il m’arrive de faire l’erreur) l’expression « les banques » en terme générique (l’auteur veut parler d’une banque en particulier, quelle qu’elle soit… ou bien « les banques » en voulant parler du système bancaire … ce n’est pas pareil, car le système créateur de monnaie, comme l’explique bien Paul Grignon dans son petit film, c’est « le système bancaire » (LES banques d’une zone monétaire).

    – Je crois percevoir qu’en plus de l’interdiction légale, « comptablement » une banque ne peut pas prêter les dépôts (DAV) de ses clients.
    Si une banque a 90 de DAV + 10 de capitaux propres dans son passif, elle doit avoir en actif des créances pour 100.
    Si elle prête mettons 80 des dépôts de ses clients, elle ne les aurait plus en passif.. ils seraient dans un premier temps passés en actifs (avant de partir en DAV dans d’autres banques) et donc le bilan serait complètement déséquilibré … me trompe-je (je ne suis pas certain d’avoir raison et j’accepte qu’on me le montre) ?

  5. Avatar de A-J Holbecq

    Il serait temps maintenant que ceux qui rejettent l’idée même de création monétaire par la dette, qui pensent que ce sont les dépôts des déposants ou les fonds propres qui sont prêtés aux emprunteurs veuillent bien m’expliquer comment (par quel processus) la quantité de monnaie peut augmenter (de l’ordre de 10% par an dans la zone euro, par exemple).
    Merci d’avance…

  6. Avatar de Candide
    Candide

    Rumbo et Archimondaint me semblent avoir mis le doigt sur quelquechose d’intéressant : se pourrait-il que le montant total des dépôts excède celui des emprunts ?

    Il serait temps maintenant que ceux qui rejettent l’idée même de création monétaire par la dette, qui pensent que ce sont les dépôts des déposants ou les fonds propres qui sont prêtés aux emprunteurs veuillent bien m’expliquer comment (par quel processus) la quantité de monnaie peut augmenter (de l’ordre de 10% par an dans la zone euro, par exemple).

    De quelle monnaie s’agit-il ? D’un agrégat ?

  7. Avatar de RST
    RST

    Il serait surtout temps que ceux « qui rejettent l’idée même de création monétaire par la dette » ouvrent un livre d’économie de classe de première ES !!!

  8. Avatar de Archimondain
    Archimondain

    @ A-J Holbecq

    – Tout à fait d’accord pour dire que le système est bien différent si il n’y a qu’une seule banque plutôt que si il y en a plusieurs. Il faut que je réfléchisse à ça.

    – Par rapport au mécanisme que vous décrivez, durant lequel la banque prête l’argent de ses clients ce qui mène à une erreur comptable. Selon moi, ce que vous décrivez correspond au fait que la banque prête deux fois l’argent de ses clients plutôt qu’une seule, La première fois correspond à ce que vous appeler création et que j’appelle ‘prêt de l’argent du client à son insu’. La deuxième fois, vous re-prêtez alors l’argent (qui selon vos termes n’a pas été prêté la première fois mais bien créé). Cela évidement est impossible et heureusement (car alors on pourrait parler de véritable création. La première fois la banque prête l’argent du client, et la deuxième fois elle prête de l’argent réellement créé ex-nihilo).

    – Votre dernière demande est parfaitement légitime. Ainsi, si il n’y a pas d’explication concernant l’augmentation de la masse monétaire, je serai bien obligé d’admettre qu’il y a création monétaire. Je vous avouerais que je n’ai pas de réponse pour le moment que je peux faire avec certitude. Je vais donc donner des pistes de réflexion qui me semblent intéressantes. Puis je réfléchirai ensuite sérieusement à la question (peut-être à partir du livre dont vous parlez).

    1/ D’abord, je ferais remarquer que même avec de la création monétaire, il est difficile d’expliquer l’augmentation constante de masse monétaire. Car une fois que l’effet multiplicateur du crédit à été utilisé au maximum, on ne peut pas créer ‘plus’. Il faut attendre que d’autres crédits soient remboursés et détruits pour alors pouvoir re-créer de l’argent. Mais la masse monétaire scripturale devrait alors si le ratio est de 8%, représenter en permanence 12,5 fois la monnaie papier. Tant que la monnaie papier n’augmente pas, même la création monétaire ne peut expliquer à elle seul l’augmentation de la monnaie scripturale. (mis à part si on pose que depuis plusieurs années, on est encore dans la phase de l’effet multiplicateur de crédit, et que l’on n’est pas arrivé au maximum possible d’argent que l’on peut créer. Ça je n’y crois pas trop. Depuis que le système existe, je ne vois pas pourquoi les banques n’auraient pas déjà profité un maximum de cet effet multiplicateur)

    2/ Le prix des choses augmentent. Quelqu’un qui possède une maison qui vaut 100 pourra en valoir 200 demain. Il en va de même avec les différente bulles, sur les marchés boursiers. Je ne suis pas du tout convaincu par ce point que j’avance. J’ai besoin d’y réfléchir d’avantage.

    @ RST

    Si les choses sont si simples à comprendre, je suis sûre que vous pourrez me donner une explication claire et convaincante en quelque lignes. Ceci dit, c’est entendu, j’achèterai également un livre de première ES d’économie. Après tout, nul besoin d’aller cherche la solution à des milliers de kilomètres quand elle se trouve au pas de votre porte 🙂 Mais je pense que c’est essentiellement une question de vocabulaire. On peut bien appeler la création de prêt une création d’argent. Tant qu’elle est directement corrélée aux prêts des clients, je ne vois pas la différence.

  9. Avatar de jacques
    jacques

    Toute nouvelle monnaie vient d’une banque sous forme de pret. Tout l’argent en circulation (hormis la fausse monnaie) a été à son origine preté par une banque. Tous les prets sont des dettes, donc toute monnaie est une dette. Le procédé de fabrication est simple. On fait une entrée dans un livre comptable. C’est une erreur de croire que les banques pretent l’argent de leurs déposants. Si  » la quantité de monnaie augmente de 10% dans la zone Euro », cela correspond au meme pourcentage de la somme du chiffre de l’augmentation des prets en Euros et de celui du change d’autres monnaies.

  10. Avatar de A.
    A.

    @ Tous
    J’ai une question à vous poser. Ce que je pensais savoir sur la monnaie est en partie, voire totalement, faux.
    Par conséquent, comment la monnaie est-elle créee ? J’en vois deux :
    – le multiplicateur de crédit mis en oeuvre par l’application des règlementations sur les réserves fractionnaires.
    – l’Etat quand il émet de la dette publique

    Quid des banques centrales ? Je pensais qu’elles créaient de la monnaie qu’elles fournissaient aux banques et que celles-ci payaient un intérêt. Le taux directeur servant à contrôler la création de monnaie injectée dans l’économie selon le mécanisme suivant : l’activité ralentit voire décroît et la création monétaire est srimulée par la baisse du taux d’intérêt et inversement. Le principe de la politique monétaire étant d’ancrer les anticipations d’inflation afin que le calcul économique soit possible. Avec une cible d’inflation de 2%, on sait que l’écart sera de 0,2%. Par contre avec une inflation de 20%, cet écart serait de 2%. Or le taux réel d’intérêt = taux nominal – inflation. Tout retour sur investissement serait difficile à calculer si on ne pouvait actualiser les rentrées escomptées d’un investissement. Un écart de 2% avec une inflation de 20% rendrait l’investissement hasardeux.

    Question aussi importante que celle touchant à la monnaie : pourquoi l’inflation des actifs-elle plus élevée que celles de prix des biens de consommation ?

  11. Avatar de A-J Holbecq

    @Candide

    Depuis 6 ans et jusqu’en fin 2007 (il y a des variations « anormales » depuis cette date, sur tous les agrégats ) les variations des 3 agrégats sont toujours d’environ + 10% par an… c’est d’ailleurs ce qui explique les bulles d’actifs tels l’immobilier, la bourse, etc, (la ‘logique’ justifie # 5% d’augmentation de la masse monétaire annuellement : 2,5% d’inflation et 2,5% de croissance), car le « solde  » de 5% gonfle la possibilité de spéculation sur les actifs (qui n’entrent pas dans le calcul de l’inflation).
    Voir par exemple l’évolution des masses monétaires aux USA [http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Components_of_the_United_States_money_supply2.svg]

  12. Avatar de Archimondain
    Archimondain

    Je pourrais continuer longtemps comme ca. Je pense que vous aussi 🙂
    Il y visiblement quelque chose qui ne passe pas, de mon coté, ou bien du vôtre, ou bien des deux.

    Je reviendrais donc après avoir lu les quelques ouvrages que vous m’avez conseillé.
    Merci en tout cas de cette discussion. A bientôt.

  13. Avatar de A-J Holbecq

    @Archimondain

    Je donne l’impression de ne pas répondre immédiatement pour des problèmes liés aux délais de « modération » 🙂
    Le pouvoir de création monétaire (« pratique » et non « théorique ») des banques faisant parties d’un système bancaire n’est pas illimité car il est contraint par les « fuites » de liquidités quand elles doivent assurer la conversion de « leur » monnaie (monnaie crédit agricole, monnaie BNP, monnaie SG, etc) dans une autre forme de monnaie (y compris les demandes de monnaie fiduciaire de leurs clients, monnaie qu’elles doivent se procurer auprès de la banque centrale)

  14. Avatar de A-J Holbecq

    @Archimondain

    Suite à mon commentaire précédent je précise que s’il n’y avait pas de monnaie fiduciaire et qu’une seule banque dans un pays, n’ayant pas de problème de fuite, ses capacités de création monétaires seraient illimitées (les crédits émis – créances a l’actif – revenant nécessairement dans ses dépôts au passif)

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