Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Les derniers échanges, à la une, ici sur le blog, et en coulisses, par courriels interposés, m’ont fait comprendre dans quelle rage profonde la crise actuelle fait plonger certains d’entre vous, rage entretenue par la frustration de voir le monde politique, prisonnier de ses querelles de personnes, se désintéresser pratiquement complètement de la question.
Votre indignation est telle que certains d’entre vous excusent des faits que je révèle ici pour les dénoncer : dans le meilleur des cas, des raccourcis dans la recherche de la vérité et, dans le pire des cas, des falsifications délibérées. La justesse de la « cause » justifierait des escroqueries intellectuelles dues à l’incompétence, à la rouerie, voire aux deux combinées, du moment qu’elles fassent avancer la « cause » dans la bonne direction.
A ceux-là je réponds : « ¡No pasarán! » Pas de compromis possible : pas de raccourcis dans la recherche de la vérité, la maison ne vend pas de ce produit ! Je ne me retrouve pas seul et cela me réconforte. La journée d’hier m’a donné l’occasion d’échanger pour la première fois des messages avec Loïc Abadie. Je savais que nos analyses en général se rejoignent, je savais aussi que nos raisons souvent divergent, mais sur ce point-là en particulier, je sais maintenant que nos points de vue sont absolument identiques, et que nous pouvons compter l’un sur l’autre pour coordonner nos efforts. Nous y veillerons !
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
93 réponses à “« Ex nihilo » : un dernier mot”
Cher Benoit,
Je m’ étais promis d’ arrêter de réfléchir a la crise économique (pour des tas de raisons), et voilà que je tombe sur votre commentaire, en réponse a ma blague sur votre echange avec Monique (c était pour combler un silence )
Le dialogue que vous rapportez entre Marshall et Jeanne, contient la méthode intereogative du philosophe Socrate, qui approfondissait le questionnement de ses semblables (pas les savants, mais les hommes du commun, c est très important), jusqu’ a ce que celui ci se rende compte de son ignorance (ces certitudes apparentes ne sont finalement que des opinions).
Le questionnement insistant fait se préciser la taille du probleme, et sans y répondre, on en sait déjà plus.
Votre place est ici.
@ Benoit
Bonjour !
Pas simple, la vie, pour les thaïlandais en ces temps troublés… J’espère que quelque chose de meilleur en sortira.
Mais revenons-en à votre message. Vous dites…
À mon très humble avis, vous ne devez surtout pas vous laisser démoraliser par le silence et l’absence de réactions positives de vos proches.
Si je me souviens bien, votre départ n’a pas été très bien perçu par ces mêmes proches, lesquels ne sont donc peut-être pas à même d’accueillir le récit de votre expérience avec tout l’intérêt et la bienveillance qu’il mérite. Sans parler du fait que, plus concrètement, ils ne vivent pas dans le même univers que vous…
En outre, même si « quelque part » vous avez envie que votre expérience soit comprise par eux (peut-être pour essayer d’effacer les conséquences négatives de votre départ), je pense que votre ouvrage a une portée infiniment plus générale et s’adresse à tout un chacun, comme la plupart des récits « initiatiques »…
Sortez contempler le Mékong pendant quelques minutes. Regardez ses eaux couler et écoutez ce qu’elles vous disent. S’adressent-elles uniquement à vous ou à quelques personnes ? Non, elles ont pour destination l’océan…
Alors relevez la tête et regardez au loin. C’est là que se trouve votre objectif…
😉
Merci, mon ami tigue.
De votre réaction, Candide, j’en ai eu les larmes aux yeux :
Vos paroles, comme une fleche, droit au coeur. Candide, le voyage… Le jardin…
Merci, merci.