Dans les villes américaines, on trouve des coins de rue où des hommes – originaires généralement d’Amérique Centrale – se rassemblent, attendant qu’on les recrute à la journée pour des travaux sans qualification (terrassement, jardinage, etc.)
Le problème du déménageur de piano consiste à déplacer un objet en forme de T à travers trois chambres.Quand les…
28 réponses à “Main d’œuvre à la journée”
La version du film sous-titrée en français :
http://www.dailymotion.com/video/x6y6ck_the-job_shortfilms
du temps de John Dos Passos, c’est gens y étaient déjà, mais à l’époque ils étaient ou ils se sentaient plus tôt états-uniens.
Une vidéo géniale! sans pouvoir préjuger des intentions réelles du créateur de la vidéo…
Il y a là du Joe le plombier, du Marx et des classes moyennes, bref du souffre!
Chavez avait vraiment trouvé les bons mots!
A Bruxelles, il y a plusieurs semaines, ils avaient débusqué des illégaux travaillant au noir à a réfection des toitures du palais royal. Ils n’avaient pas ce look-là! Illico presto vers les centres de détention pour clandestins!
Mais on n’a rien su à propos des employeurs…
Dans cette vidéo, c’est différent. Je me demande à quel degré on regarde cette vidéo aux States?
Excellente vidéo que vous nous faites redécouvrir et qui retrouve encore plus de vérité pendant cette crise.
@Francois : les USA sont criticables à plus d’un point mais au niveau de l’ »intégration » comparé à la Belgique (voir pire à la France ou l’Espagne) les anglos-saxons sont plus « réalistes » et plus crus mais aussi plus justes.
Ici (en Europe) tout ce passe d’une façon plus perfide.
L’exemple des chantiers de construction revient souvent dans les reportages mais combien de nos compatriotes connaissent le sort des ouvriers agricoles en Espagne par exemple ?
Aujourd’hui en 2008 en France on travaille beaucoup à la journée.
Et je ne parle que de ce que je connais.
Tout le monde connait l’histoire des restaurants Mc Donnald ou les salariés se présentent le matin, et sont embauchés chacun leur tour au fil de l’arrivée des clients au cours de la journée. On peut donc être là, disponible, de 8h00 à 11h30 sans être payé.
Tout le monde qui fréquente les hôtels formules 1, 1ere classe, campaniles, mercure, B&B, Sofitel, Novotel, … en fait TOUS les hôtels de chaîne devrait connaître comment sont nettoyés leur chambre et leur lit …
Par des filles et des femmes payées à 1/2 ou 2/3 smic rarement au smic, avec des contrats d’extra, c’est à dire à la journée.
C’est impossible !!! pourquoi personne n’en parle ???
Oui justement pourquoi personne n’en parle ???
Ces filles ou femmes sont des « défavorisées » (si ça veut dire quelque chose), des Africaines plus black que barrack, des Arabes plus typées que Rachida, des Françaises de souches aussi mais rarement de Neuilly, Quelques Ukrainiennes, Russes, Europe de l’est…
Toutes sont motivées et ne connaissent rien au code du travail. Certaines sont sans papiers.
A la fin du mois pour un temps plein effectif certaines se retrouvent avec 500, 600, 700, 800 Euros…
C’est selon…
Selon que la fille soit dégourdie ou non.
Si la fille est timide et un peu niaise la gouvernante va l’enfler grave…
On ne parle pas de 8,5 Euro de l’heure… Non non mais de 5 heures payées et de 4 ou 5 chambres à l’heure.
C’est comme ça! c’est la vie, Ca se passe comme ça en France Aujourd’hui.
Vous ne le saviez pas ? Maintenant vous le savez !!!
Quand vous irez au Campanile, formule 1, mercure, ou autre… même de luxe pensez y !!!
Si vous voulez les aider c’est facile:
Pas la peine d’écrire un mot, certaine ne savent pas lire le français.
Laissez juste 2, 3, 4 ou 5 Euros dans la chambre.. simplement.
Celle qui les trouvera sera contente pour sa journée… simplement.
Allez bon séjour.
Intéressant ce film. Dommage qu’il n’y ait pas carrément une mise aux enchères des cadres en concurrence.
@ Abdel
Ceux qui veulent savoir savent. Les autres font comme les singes qui se mettent les mains sur les yeux, sur les oreilles et sur la bouche, et ils continuent à subir et à se plaindre de la vie trop chère et de leur pouvoir d’achat qui se rétrécit.
Mais de plus en plus des gens se rencontrent, créent des AMAP (Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne), recréent du lien et ont des demandes fortes pour manger local et sans pesticides.
Nous avons accepté le système des grandes et moyennes surfaces, avec la bénédiction des politiques de droite comme de gauche, mais encore plus de gauche car elles finançaient par des dessous de table les partis politiques pour ne plus voir que le prix le moins cher, seul et unique lien entre le vendeur et l’acheteur.
Christian Jacquiau a écrit « Les coulisses de la grande distribution » puis sur les coulisses du commerce équitable, voir la vidéo sur Zaléa <a href=”http://www.zalea.org/spip.php?article1317
Mais sur le traitement social des ouvriers agricoles du sud de l’Espagne à El Ejido comme dans les grandes zones de récoltes du sud-est de la France les pratiques sont connues avec des contrats OMI pour les ouvriers marocains.
Mais qui empêchera les gens d’aller au supermarché ? Qui appliquera le boycott maintenant qu’il n’existe presque plus de marchés traditionnels ni de petits commerces ?
Qui mange industriel ? en boite, en surgelés ? Qui utilisent le four à micro ondes ?
Cette année pour les vendanges, certains viticulteurs ont fait venir des Roumains qu’ils ont payés 3€ de l’heure en les faisant travailler 10h/jour. Bolkenstein c’est déjà la règle.
Voici le bon lien :
Christian Jacquiau chez Zalea TV
A la lecture des commentaires (portant presqu’exclusivement sur l’exploitation éhontée des gens les faibles -un constat juste et déjà connu), je me demande si nous regardons vraiment le même court-métrage.
Ce que j’y vois d’étonnant (et détonnant), personnellement, c’est qu’ici ce sont de hauts cadres (financiers?) désormais disqualifiés qui sont dans la situation des latinos en quête de quelques heures de travail à salaire bradé. Et il me semble que ce recruteur a un look latino, si je ne me trompe? et que la production matérielle est soit assûrée par la précarisation croissante des plus faibles, soit délocalisée.
Ce que ce retournement m’évoque avec une brutalité salutaire: la chute de la finance virtuelle avec, comme unique issue de secours, une économie réelle à reconstruire (plus équitable, plus responsable…)
excellente vidéo, c’est la suite évidente de celle-ci:
http://crofin.canalblog.com/archives/2008/11/10/11311788.html
Ce qui est notable et même drôle dans le court-métrage c’est que les ex cadres vont s’inclure dans un nouveau cadre. Ils ont gardé les oripeaux — costume-cravate– de leur ancienne condition, mais leur statut social n’est plus le même. Quant aux autres, ceux qui n’ont pas été embauchés, ils n’encadrent plus rien ni n’entrent dans le nouveau cadre, ils sont simplement et ridiculement hors cadre. Sur le carreau ! Cela me rappelle d’ailleurs un souvenir de mon séjour à Pékin au début des années 90. On pouvait alors voir dans certaines rues des mingong (travailleurs migrants) accroupis à même le trottoir avec pour toute enseigne pour indiquer leur spécialité des carreaux (ouvriers du bâtiment) disposés à même le sol ou dans les mains.
Dans le film le costume-cravate reste omniprésent mais est rendu totalement désuet. Le costume, ne l’oublions pas, était à l’origine un costume militaire. Il indique le coté hiérarchique du capitalisme et en même temps son souci de rationnalisation extrême. Tout doit s’ajuster, rien ne doit dépasser, la rigueur est de mise jusqu’au carcan. Il est assez incroyable qu’un tel vêtement se soit maintenu jusqu’au XXI siècle malgré l’avènement de la société des loisirs et la contestation des autorités dans nos sociétés occidentales.
Ou plutôt, la pérennité de cet attribut de l’homme d’affaires ou du chef d’entreprise, et par dérivation de toutes les postes de commandement dans l’univers capitaliste, montre-t-elle que la révolution sociale n’a pas eu lieu dans l’univers de l’économie. La démocratie n’a pas atteint de coeur du système productif. Elle est restée à sa marge.
La sphère économique est toujours entre les mains d’individus déguisés en militaires et qui imposent toujours leur dure loi à toute la société humaine. Ils ont les apparences du sérieux mais leur loi est celle de la jungle. C’est que leur sérieux ne s’appliquait en réalité qu’à des domaines très restreints, étriqués comme le sont leurs costumes sombres. Leur sérieux n’a d’égal que leur désinvolture lorsqu’il s’agit de préserver les ressources humaines et écologiques auxquelles ils doivent pourtant leur existence. Ils sont sérieux dans leur activités destructrices mais sont aveugles au monde fragile qui les a fait.
@ Mary
Des initiatives existent qui cherchent à appréhender différemment notre façon de consommer et notre rapport à l’homme et la nature.
C’est peu , j’en conviens . Mais c’est une lueur d’espoir.
Leur réussite dépend aussi de nous.
http://www.biocoop.fr
http://www.terredeliens.org
J’habite près d’une ville ou j’ai la chance d’avoir un des plus grands marchés du Sud-Ouest et je suis sidéré chaque semaine lorsque je vois des milliers de personnes , sous la Halle , acheter les produits alimentaires locaux vendus directement .
C’est en plus un lieu de convivialité et d’échange formidable.
Lorsque la mairie, il y a quelques années, a voulu transformer la Halle en bowling, la réaction de la population a été tellement forte que le projet a été abandonné.
Gérard
Cette vidéo a un petit air de déjà vu…
elle présente exactement ce qui s’est passé après l’effondrement du système soviétique en Europe de l’est et le reste l’Union Soviétique au delà des limites de l’Europe !
De nombreux universitaires, ingénieurs, chercheurs, enseignants, informaticiens, cadres, intellectuels de ces pays ont émigré. Beaucoup ont été recruté par des cabinets spécialisés qui ont joué les sergents recruteurs sur place.
On aurait parfaitement pu tourner alors une vidéo montrant un artisan allemand, français ou anglais ou un éleveur sortant de son chantier ou de son élevage le bleu couvert de taches et arrivant en camionette pour embarquer un expert comptable, deux ingénieurs informaticiens, un ingénieur agronome, un vétérinaire, etc.
Cet été je parcourais la Russie sur un paquebot fluvial de Moscou à Saint-Petersbourg.
Un jour une de nos guides qui parlait un français remarquable nous a dit :
« réalisez bien qu’un soir je me suis couchée dans mon lit à Leningrad en Union Soviétique, et qu’en me réveillant le lendemain matin j’ai appris que l’Union Soviétique avait éclaté à la suite d’un coup d’état, et que mon pays était la Russie et que ma ville s’appèlerait désormais Saint-Pétersbourg. Evidemment tout cela ne s’est pas passé en une nuit mais en si peu de temps qu’à aucun moment nous n’avons eu le temps de comprendre ni de réaliser ».
Alors nous avons tous souri, mais dans le groupe se trouvaient 4 wallons, je me suis tourné vers eux pour leur dire :
« nous rigolons aujourd’hui, mais demain cela pourrait nous arriver aussi, la Belgique pourrait se séparer, l’Italie, l’Espagne, la Corse pourrait devenir indépendante, Lille pourrait être rebaptisée Rijsel, etc. ».
Du point de vue des esprits concrets, la vidéo pourrait être comprise comme l’illustration de la dévalorisation gigantesque et rapide du travail intellectuel.
Les diplômes obtenus après avoir passé des examens ou des titres et récompenses obtenus par concours auront-ils toujours une valeur d’estime à l’époque des calculatrices programmables alphanumériques dotées de mémoires énormes et parfois d’interfaces de communication wifi, bluetooth, GSM ?
La libre concurrence pivot sur lequel reposait le pacte constitutionnel européen serait une sorte de retour à la sauvagerie, l’ingénierie financière des produits dérivés serait une sorte de vaste arnaque montée par des joueurs de poker.
Si des individus diplômés des universités ou grandes écoles prestigieuses avec des CV qui font rêver n’ont pas été capables de maintenir le système financier dont ils vivent et se sont conduit comme des bootleggers, alors que valent leurs diplômes, leurs carrières, leur travail ?
Ils ne sont pas meilleurs que les Egon Krentz, les Wojciech Jaruzelski, Guennadi Ianaïev, non ils ne valent pas plus. Au contraire il est possible qu’ils aient moins de valeur…
Car n’oublions pas que dans quelques années seuls les capsules Soyouz et leurs imitations chinoises seront les seuls vaisseaux capables de transporter les équipages de la station spatiale internationale (ISS), d’autre part qu’au centre spatial guyanais (Kourou) un pas de tir de fusées Soyouz est en construction. et des fusées Soyouz lanceront bientôt des satellites de l’ESA !
Alors comment convaincre qui que ce soit que la libre concurrence est le système qui permet de réaliser au meilleur prix les produits de la meilleure qualité en grande quantité ?
Visiblement les contre-exemples sont nombreux, les fusées russes, les jouets chinois… le coton et le maïs américains subventionnés !
Nous avons la chance de vivre l’époque où toutes les idéologies dogmatiques subissent les échecs les plus cinglants et de pouvoir l’exprimer librement, parfois avec humour comme c’est le cas ici.
Fait chier ,une fois dans un Mercure j ‘ai laissé le pourboire au mec de l’accueil : il a dû tout se garder alors que je voulais le faire parvenir à une femme de chambre hyper gentille. Je passais un exam et j’avais laissé tous mes bouquins étalés sur le lit au milieu des fringues. A mon retour, j ‘ai trouvé tout rangé, mieux que par maman.
Selon les spécialistes spécialisés, la crise actuelle serait uniquement financière, donc virtuelle. Difficile, dans ces conditions de se faire une idée précise du phénomène. Pourtant, rien n’est plus simple… Après l’Argent-Dette, voici donc l’Argent-Bête, une vidéo pédagogique pour ne pas s’appauvrir idiot.
A prendre au second degré, bien sûr… et à regarder jusqu’au bout.
L’Argent-Bête, la vraie histoire de la crise financière
http://www.dailymotion.com/video/x7cw1i_largentbete-la-vraie-histoire-de-la_news
@ Cours Julien
Cours camarade, le vieux monde est derrière toi. « On » a déjà évoqué ce problème sur ce blog. Tape « Mendocino » dans le champ Rechercher et lit le premier commentaire.
L’hôtellerie restauration est peut-être le pire secteur témoin pour ce qui est de l’écrasement de la condition salariale au profit d’une logique financière. Celle-ci peut s’exercer soit directement dans le cadre de ces sociétés hyperindustrielles de service (je me réfère à l’excellent concept de Jean Luc Greau) que sont les hôtels de chaînes.
Le lien avec l’hôtellerie indépendante -surtout pour les établissements de petite taille- est plus indirect, l’employeur (c’est mon expérience de la chose) avec mauvaise conscience souvent, n’ayant que cette variable là à disposition pour dégager une marge, dans une activité où les frais de fonctionnement sont considérables.
@ Couic
Pas très gentil pour les « mecs de l’accueil » qui eux mêmes n’ont pas des paies de ministre et peuvent avoir aussi une conscience morale, sinon un autre type de conscience (savez vous que pendant les grèves du Front Populaire, les seuls affrontements violents avec la police ont eu lieu dans les grands hôtels parisiens ?).
Personnellement c’est un grand bonheur pour moi, lorsque quelqu’un laisse un pourboire pour une fille intérimaire, d’aller lui remettre derechef en main propre.
Récemment, j’ai reçu une jeune femme qui m’a raconté son histoire, terriblement banale. Son employeur (une petite entreprise de nettoyage) l’avait embauchée sur un temps partiel de 18 h semaine au SMIC (soit 679,37 € brut ou 540 € net environ sans les cotisations obligatoires aux assurances sociales-je préfère ce mot à « charge »-), mais « verbalement » il lui avait promis au moins 24 h, avec les heures complémentaires parce qu’elle devait faire 40 km par jour aller-retour pour aller bosser.
Il a respecté la durée prévue au contrat mais, après 3 mois, n’a plus tenu sa promesse verbale d’heures complémentaires. En plus, les horaires étant modifiés chaque semaine, la jeune salariée n’avait pas la possibilité de compléter son contrat par un autre temps partiel. N’ayant plus d’argent pour payer son essence (environ 1,3 € le litre), elle a démissionné. Elle n’a donc pas droit au chômage. Elle attend le déblocage de son RMI (447,91 €) mais en attendant elle laisse filer son loyer et ses factures d’eau et d’électricité. Elle tire un peu sur sa carte « accord » pour les courses. 18 % d’intérêts. Elle a demandé une aide d’urgence au CCAS…à suivre
Petite remarque : d’aucuns ont déjà prévu la dictature qui va se mettre en place pour contrôler notre société en décrépitude et déreliction. Comment peuvent-ils le faire sur un ton aussi badin, et notre blogueur en chef le premier, je crois…
@ Couic
Il est dans le coup, lui aussi, comme nous tous : on fait tous partie de La Firme…
La parano (ou le réalisme) s’installe. Nous sommes très mal embarqués.
Le G20 n’est pas rassurant (qui l’aurait espéré?) Les discours politiques ne masquent qu’un événement critique qui se décidera entre 2 tendances plus qu’antagonistes!
On ne réforme pas ce qui n’est pas réformable. C’est une guerre civile mondiale qui se prépare.
Je ne sais pas encore si je vais encore m’exposer à écrire ici ou ailleurs.
On a tellement poussé à l’individualisme que la plupart des individus croient avec certitude que ce qu’ils ont est entièrement du à eux mêmes. Si vraiment c’était le cas on n’en serait même pas à l’homme des cavernes. Pourtant il est évidemment plus facile de diriger une multitude qui se comporte comme un seul homme. Pour l’instant je vois peu de monde comprendre que l’on est qu’un individu dans une société et que la majeure partie de ce que nous sommes et de ce que nous avons n’est pas du à nous même mais bien à ce qui nous entoure ou ceux qui nous entourent. Du coup ils risquent de laisser la société qui les a construit se désagréger sans comprendre que cela est pour leur propre perte. On explique que le travailleur manuel est l’avenir et on commence de plus en plus à mépriser le savoir sous prétexte que certains s’en sont servi pour avoir du pouvoir sur les autres non pas en créant ou en travaillant mais bien en expliquant qu’ils maitrisaient certaines choses complexes qu’ils avaient eux même inventées. Mais leur création qui n’avait aucun sens est devenue immaitrisable même par eux due à sa complication et non à sa complexité. En effet un problème réel peut être complexe mais il est rarement compliqué par contre un problème posé artificiellement et sans fond peut lui être compliqué et même insolvable puisque pour garder du pouvoir il faut le rendre le plus hermétique possible au plus de gens possible. Pourtant un ingénieur est censé résoudre des problèmes concret à partir d’un savoir basé lui aussi sur le réel. C’est sur que d’appeler ingénieur n’importe quel métier (commercial, financier) est un non sens par rapport à sa définition qui est la maitrise d’une science. Là aussi appeler science ce qui ne respecte pas la rigueur analytique est une erreur et un abus de langage dont certains se sont prévalu toujours pour augmenter leur propre pouvoir. Je ne parle même pas de la traduction en anglais par engineer qui voulait même parfois dire conducteur de train à vapeur et que beaucoup en France par exemple ont utilisé et qui à finit par transformer son sens en bête technicien. Pour autant le savoir est important et correspond à un pouvoir réel et il est souhaitable d’apprendre sinon on va vite retourner aux cavernes !
Le système économique actuel est redoutable car il vous rend responsable de tous vos choix. Autrement dit, si par malheur, vous vous retrouvez au chômage, vous êtes censé ne vous en prendre qu’à vous-mêmes. Vous n’avez pas fait les bons choix, vous n’avez pas pris les bonnes décisions. Vous ne vous êtes pas engagé dans la bonne filière, vous n’avez pas décroché assez de diplômes, vous n’avez pas su évoluer, vous n’avez pas été asez opportuniste et carriériste. Et il est clair que vous allez endosser cette responsabilité car personne n’est parfait et tout le monde a eu l’occasion de prendre de mauvaises décisions dans la vie. C’est très pernicieux.
refinancement ?
Il semble (c’est une estimation) que le trésor US devra se refinancer pour 3’800 milliards de USD en 2009 !!!
Auprès de qui ? Je vends tous mes dollars aujourd’hui à ces niveaux et ne prête pas de sous à cet Etat.
Que va-t-il se passer si les USA font défaut ?
Il faudrait ouvrir un fil éventuellement sur le financement de la dette publique des grands pays industrialisés, car franchement, vu les plans de financement, les plans de capitalisations, les plans de relance économique et les sommes gigantesques donc impliquées par les différents états, et surtout vu le niveaux déjà élevés d’endettement de la plupart, et compte tenu du fait que je me demande bien qui pourrait bien financer encore plus tous ces endettements publiques à l’heure actuelle, chaque pays étant embourbé dans la crise à sa propre façon. On veut réellement encore augmenter les bulles de l’endettement alors que justement on a déjà trop prété à n’importe qui et n’importe comment ?
Est-ce que cela veut dire qu’il va y avoir de très graves dérapages au sujet de la monnaie, recours massif à la planche à billet ? Paul, va falloir sérieusement penser peut-être à réouvrir le dossier sur la monnaie (avec tout l’aplomb de quelqu’un qui n’y connait rien à l’économie 🙂 )
Rouvrir le dossier sur la monnaie ? Ça vient !
Bonjour à tous.
En combinaison avec une volonté des acteurs politiques de ne pas diminuer les dépenses et de ne pas augmenter les impôts (depuis 1973 au moins), la cause principale de la dette publique est, à mon sens, l’interdiction pour l’État de créer la monnaie dont il a besoin pour financer ses investissements, ce qui a pour effet de contraindre l’État (c’est-à-dire nous tous) à emprunter l’argent qu’il aurait pu créer lui-même, ce qui lui (nous) impose une charge d’intérêts non nécessaire, charge de plus en plus lourde qui lèse gravement la collectivité au profit d’acteurs privés privilégiés.
Cette décision politique fondamentale (l’État devra désormais emprunter et subir la charge d’un intérêt pour ses investissements) date de 1973 en France, et a été verrouillée au plus haut niveau du droit –rendue quasiment irréversible–, sans débat, en 1992, à travers l’article 104 du traité de Maastricht.
Comme vous le savez, André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder ont bien décrit cette thèse dans leur petit livre : « La dette publique, une affaire rentable ».
André-Jacques et moi cherchons encore les failles éventuelles dans cette analyse.
Sachant qu’il n’y a pas de meilleure façon de progresser que de s’exposer à la contradiction, sachant aussi qu’il n’est pas honteux de se tromper et que, au contraire, découvrir une erreur, par définition, c’est progresser, j’invite notre cher Paul à ouvrir chez lui une discussion sur la pertinence de cette thèse (ramassée en deux points) :
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Frédéric Lordon (dont la pensée m’emporte chaque fois qu’on se parle, tant il est pétillant, vif et rigoureux) pense que nous devrons bientôt organiser des débats publics sur ces deux points, de façon à structurer et éclairer une amicale et utile contradiction (il signale des points de désaccord, mais il n’a pas encore eu le temps de les développer). J’ai hâte de vivre ces débats.
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Il faut que je mette à jour le document « Tout notre débat sur la monnaie ». Il faudra y inclure notamment les discussions sur la Constitution et sur la Fed, qui sont littéralement passionnantes. Je vous préviendrai quand je l’aurai fait. Dites-moi si vous avez des idées d’amélioration (table des matières, index…). Je tâcherai aussi de signaler, par surlignage ou encadrement, quelques passages qui me semblent particulièrement cruciaux, pour en faciliter la lecture rapide.
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Merci pour tout ce que vous faites. Je trouve le niveau des commentaires enthousiasmant : une fontaine d’intelligence a jailli dans le jardin de Paul.
Ce sujet fondamental de la création monétaire (et de l’intérêt correspondant), incroyablement méconnu des plus grands journalistes, va peut-être apparaître enfin dans la discussion quotidienne du commun des mortels.
Ça donne de l’espoir pour le bonheur du plus grand nombre.
Merci à tous.
Étienne.
Bonjour,
Je suis nouveau sur ce site, alors excusez-moi d’avance si le sujet a déjà été débattu. Mais y-aurait-il d’autres personnes que moi qui seraient intéressées également par un exposé lisible et un débat ouvert sur le crédit social ?
merci !
en charge d’une association d’aide aux précaires dits de bas niveau en termes de diplômes et de qualification, je pense aussi aux cadres sup – comme supposés – nantis et gâtés d’un système qui les presse comme citrons et le jettera dès que possible.
René