Libre ou asservi ?

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Deux remarques suscitées par la lecture de vos commentaires à Comprendre la crise, et comprendre la crise.

La première, l’importance attachée par les individus à jouir d’objets (maison, voiture, etc.) dont ils se conçoivent les propriétaires. Or, comme l’expliquent ces propriétaires dans leurs commentaires, les achats de ces objets sont à crédit et l’argent est avancé par la banque. La somme prêtée est donc gagée sur l’objet acheté grâce à elle et la banque a un « premier lien » sur celui-ci en cas de non-paiement des traites. La propriété en question est donc partielle et conditionnelle et ne se distingue d’une location que parce que le « propriétaire » a lui, un « second lien », le droit au résidu (s’il en reste), une fois que la banque aura exercé ses droits à la saisie.

Deuxième remarque : au lieu de mettre tout l’argent dont ils disposent dans le remboursement de leurs dettes, les propriétaires d’objets achetés à crédit en placent une partie en bourse. Les dividendes ne les intéressent pas : ce qu’ils recherchent, c’est la plus-value du titre. En cas de pertes, ils blâment le « marché », en cas de gains, ils se félicitent de leur talent. Le résultat est en réalité aléatoire sur le long terme (il y a des tendances sur le court terme) et le placement s’apparente du coup à une loterie.

C’est à cela que je renvoie quand je dis que les ménages gèrent leur budget en mode de « cavalerie » : ils vivent au-dessus de leurs moyens, s’imaginent être propriétaires d’objets qu’ils louent en réalité (à prix fort) à la banque, et tentent de se refaire à la loterie boursière.

Seule différence entre vous, semble-t-il, que certains y lisent leur liberté, d’autres, leur servitude. Cela renvoie-t-il simplement à une différence de tempérament ? Peut-être. Il s’agit alors d’une prédisposition que l’on a ou n’a pas à 1) se représenter propriétaire alors qu’on ne l’est pas ; 2) s’attribuer du talent quand on a de la chance.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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109 réponses à “Libre ou asservi ?”

  1. Avatar de Alain A
    Alain A

    @avenir
    Certes, la France possède encore des restes de ces années que, nous, libéraux, appellons avec mépris l’«Etat providence». Mais la pensée dominante va aujourd’hui effacer ces avancées sociales (istes) et amener les pays ex sociaux-démocrates vers le modèle américain. Ainsi, puisque vous parlez des jeunes, pourraient ainsi étudier et avoir les diplômes ouvrant aux bons emplois ceux qui ont des parents assez fortunés pour leur payer des études (qui seront de plus en plus en plus chères puisque non subsidiées par un Etat enfin non providentiel). Le modèle importé des USA implique aussi que tous doivent avoir une chance (aussi minime soit-elle) de devenir riche. Aussi, le « pas fils-à-papa » pourra financer ses études par un emprunt qu’il remboursera au long de sa vie active. Ainsi le rentier pourra non seulement profiter de l’emprunt hypothécaire du futur travailleur mais aussi de son « emprunt études ». Aie, il y a juste un petit problème : imaginez que nous prêtions à un étudiant peu doué et que celui-ci échoue dans ses études (un « substudent » en quelque sorte…). Plus de remboursement en vue et même pas une bicoque à revendre pour se payer… Peut-être, alors, faudra-t-il imaginer de mettre cet ex-futur cadre raté dans un service public de travail obligatoire grâce auquel il remboursera quand même son emprunt. On appellera cela… je ne sais pas moi… ? L’esclavage, tiens, cela me semble un terme, assez approprié au nouvel idéal de la société que l’on va mettre à la place de ce minable Etat-providence… 🙁

    Je crains de ne pas être très marrant, excusez-moi, mais j’essaie difficilement d’appliquer la formule selon laquelle l’humour est la politesse du désespoir.

  2. Avatar de Nicolas Bernabeu
    Nicolas Bernabeu

    @ avenir :

    Je crois aussi avenir que vous êtes déconnecté de la réalité…

    Je suis étudiant boursier sur critère sociaux, je touche 1424 euros par an pour les bourses et 2520 euros par an d’aide au logement… donc j’ai 328 euros par mois d’aides pour vivre.
    Si je n’avais pas de famille pour complêter, je ne pourrai pas suivre mes études…

    Je suis en médecine, il y a 2 concours très sélectifs, on ne peut se permettre de travailler en même temps, d’ailleurs je ne connait personne qui travaille, ça serait renoncer à réussir les concours…

    Et que dire des écoles d’ingénieurs qui coutent dans les 6000 euros par an ?

    Un étudiant sans soutien familial ne peut réussir des études sélectives de nos jours… Pendant qu’on travaille on ne révise pas.

    Pour les allocations transports c’est faux, ça dépend des municipalités.
    Pour la sécurité sociale, il suffit d’être myope pour devoir tout payer de sa poche car les lunettes ne sont pas remboursées… Un exemple parmi d’autres…

    Moi je ne suis pas à pleindre mais sans famille c’est sûr j’aurais dû faire autre chose de ma vie…

  3. Avatar de LeSurHumain

    @ catherine

    Merci pour l’info et le lien.

  4. Avatar de avenir
    avenir

    @ nicolas bernabeu

    Si vous étiez américain, vous feriez comme tous les étudiants. Ils empruntent ($40,000 une année d’étude) pour payer leurs études et remboursent ensuite avec leurs revenus professionnels. En France vous avez l’équivalent chaque mois de $500 d’allocations et vous êtes couvert pour la santé. Imaginez un peu le luxe que vous présentez comme une misère…. Non, vraiment ce n’est pas sérieux. Il y a des états américains où ils se battent pour que les enfants soient couverts par l’assurance des parents jusqu’à l’âge de 30 ans… Tout n’est pas facile en France, mais vous ne savez vraiment pas ce qui se passe ailleurs…

  5. Avatar de Nicolas Bernabeu
    Nicolas Bernabeu

    @ avenir :

    Mais vous vous ignorez ce qui se passe dans votre propre pays… peut-être au pied de chez vous…

    Regardez s’il vous plait absolument cette émission :

    http://www.m6replay.fr/
    (choisissez l’émission « 66 minutes » du 5 novembre, reardez vite car elle va bientôt être enlevée…)

    Merci

  6. Avatar de ghostdog
    ghostdog

    @avenir

    source :http://www.letudiant.fr

    Dans quel contexte avez-vous abordé le sujet de la prostitution étudiante ?
    Aucune étude avec un regard sociologique n’avait été produite sur la prostitution étudiante. Un article du Figaro avait été écrit suite à un tract d’un syndicat étudiant qui voulait alerter sur la précarité étudiante pendant le mouvement anti-CPE [Sud étudiant prétendait que 40.000 étudiant(e)s se prostituaient pour des raisons de précarité. Un chiffre sans fondement au regard des chiffres du ministère de l’Intérieur sur la prostitution globale, NDLR]. Certains sites Internet en parlaient mais il n’y avait rien de formel ni d’officiel. J’ai d’abord essayé, vainement, d’approcher les étudiantes via les petites annonces sur les campus, les infirmières et psychologues de la médecine préventive et les bars à hôtesses. Par défaut, je suis donc allée sur Internet où j’ai trouvé un forum public dédié à la prostitution avec entre autres des étudiant(e)s. Les personnes qui se prostituent via Internet se font appeler escort-girl ou escort-boy avec un jargon spécifique pour se distinguer de la prostitution de rue. Elles/ils accompagnent des clients pendant une ou deux heures avec parfois d’autres buts que les relations sexuelles. Entre membres du forum, ils s’échangent des messages privés sous pseudonyme dans des boîtes mails privées. C’est par ce biais que j’ai repéré puis contacté une quinzaine de prostitué(e)s étudiant(e)s et une petite dizaine de clients – en province et à Paris – en expliquant ma démarche. Certains ont accepté de se prêter à des entretiens sociologiques de une à cinq heures. Le bouche-à-oreille a aussi fonctionné.

    Quelles sont les motivations de ces étudiant(e)s ?
    Sans les hiérarchiser, j’ai pu établir plusieurs motivations. Le besoin d’argent, sachant que l’heure de rencontre peut être tarifée à 200 € et que ces étudiantes viennent en majorité de la classe moyenne ou populaire, comme cette étudiante en école d’architecture qui avait l’aide de ses parents a minima et touchait 150 € de bourse (échelon 0). Le souci financier est aussi lié au manque de temps. Ces étudiantes ont toutes travaillé (serveuse le soir…) mais ces jobs les ont mises en échec, comme pour cette étudiante qui faisait du baby-sitting trois nuits par semaine (pour 300 €) pendant six mois mais qui n’a pu suivre les partiels en troisième année. Elles se disent : « En travaillant 100 heures comme vendeuse je gagne 700 €. En faisant escort, je gagne cette somme en six heures ». Ces étudiantes ont un profil sociologique qu’on peut qualifier de « prêtes-à-tout-pour- réussir ». Elles pratiquent une prostitution occasionnelle deux ou trois fois par mois et n’envisagent jamais de poursuivre à l’avenir car elles sont persuadées de trouver du travail à la fin de leurs études d’architecture, de doctorat, d’économie…Ce ne sont pas du tout des premières années paumées. C’est une démarche réfléchie. Une autre motivation pour certaines est de sortir des carcans familiaux – où la morale catholique pesait et limitait les sorties et la sexualité –, en trouvant un moyen d’exprimer librement leur sexualité. Pour d’autres, que j’ai appelées « les désillusionnées de l’amour », elles ont vécu des échecs lors d’histoires d’amour avant de se lancer dans des aventures d’un soir. Comme elles ont senti un manque de respect, elles se sont dit que finalement dans la prostitution, elles pourraient au moins se faire payer et se sentent ainsi davantage valorisées. Malgré Mai 68, la sexualité pour les femmes reste normée : les filles qui vivent plusieurs aventures sont toujours considérées comme des putes. Ces filles souffrent des normes et veulent les dépasser en se caricaturant.

    Quelles sont les différences entre la prostitution de rue et la prostitution sur Internet ?
    Sur Internet, elles ne sont pas visibles. Elles ne veulent pas être prises pour des prostituées, ni être vues par leurs familles ou que cela ait des répercussions sur leur vie professionnelle. Elles ne montrent que des photos de corps, proposent des prestations sexuelles, des massages, des rendez-vous sensuels et voient les clients à l’hôtel la plupart du temps. Les clients sont des hommes mariés de 40-50 ans de la classe dirigeante qui gagnent entre 4.000 et 5.000 € par mois. Ils sont plutôt gentlemen, arrivent avec des fleurs, cela ressemble à de la prostitution de luxe. Ils sont également clients de la prostitution de rue où ils assouvissent leur plaisir seul. Avec les escortes étudiantes en particulier ils ont plus envie de discuter. Internet a facilité cette prostitution étudiante qui autrefois se passait sur les campus dans les toilettes, par petites annonces dans les journaux et via le minitel. Les étudiantes mettent en avant leur statut, non pas pour des raisons marketing, mais pour justifier de certaines indisponibilités. L’étudiante fait fantasmer car ce sont des jeunes, cultivées avec l’image de la lolita.

    Comment est vécue cette prostitution ?
    Les personnes que j’ai rencontrées le vivent positivement. La plupart sélectionne leurs clients et cela leur permet d’améliorer leur situation pour finir leurs études, c’est stratégique. Pour le garçon, avec des tarifs moins élevés, cette prostitution se rapproche de celle de la rue avec plusieurs passes par semaine. En moyenne, les rencontres pour les filles sont de deux par semaine à une tous les deux mois. Globalement, ils arrivent à rester anonymes. Le forum est un lieu de discussion très important pour parler alors qu’ils se cachent de tout le monde. Ils organisent des jad [just a dream dans le jargon du milieu] pour se retrouver localement entre membres du forum.

  7. Avatar de ghostdog
    ghostdog

    @avenir :

    encore un petit effort de lecture, voici un extrait d’un rapport de l’Observatoire de la Vie Etudiante (OVE) remis au ministre de l’éducation nationale en 2003 par Paul Grignon.

    Pour estimer la part des étudiants en situation de pauvreté grave et durable, on a retranché des
    demandeurs d’aide exceptionnelle les étudiants qui se trouvent dans l’un des cas suivants :
    – avoir épargné entre le début de l’année universitaire et l’enquête (mars – avril) ;
    – bénéficier d’une bourse d’un montant au moins égal à 750 euros par mois ;
    – recevoir régulièrement de leur famille, toute l’année ou en période de cours, une somme
    au moins égale à 750 euros par mois ;
    – vivre en couple, marié ou non, avec une personne exerçant une activité rémunérée à plein
    temps ;
    – recevoir des aides, autres qu’une bourse, d’un montant mensuel total au moins égal à 750
    euros par mois ;
    – travailler à temps plein, ou au moins à mi-temps au moins six mois par an ;
    – habiter chez ses parents de façon totalement gratuite.

    Les demandeurs d’aide exceptionnelle qui ne disposent d’aucune de ces ressources représentent
    1,4% des étudiants. La faiblesse du pourcentage ne doit pas faire oublier qu’il correspond
    à un effectif important, de l’ordre de vingt deux mille six cents inscrits dans l’enseignement
    supérieur ; mais c’est évidemment beaucoup moins que certains chiffres – 10%, voire plus –
    qui ont été imprudemment avancés. Si les étudiants sont rarement très pauvres, c’est parce
    que les très pauvres deviennent rarement étudiants : en 2000, la part des étudiants dont le père
    (ou le « parent de référence ») gagnait au plus 750 euros par mois n’excédait pas 11,8% (avec
    des inégalités fortes entre les filières : 16,8% en Langues, contre 5,3% dans les CPGE). C’est
    aussi parce que les bourses atténuent la pauvreté des étudiants issus des familles les plus défavorisées
    ; en 2000, le montant moyen mensuel des bourses était de 296 euros pour les étudiants
    sans famille (parents décédés), de 320 euros quand le revenu total des parents de
    l’étudiant était inférieur à 750 euros par mois et de 289 euros entre 750 et 1 500 euros, contre
    233 euros entre 1 500 et 2 300 euros et 226 euros entre 2 300 et 3 000 euros. Il faudrait aussi
    prendre en compte les inscrits qui ont abandonné rapidement leurs études parce qu’ils n’ont
    pu surmonter de graves difficultés matérielles (qui sont par définition hors du champ de
    l’enquête). Les situations de pauvreté grave et durable ne doivent pas non plus faire perdre de
    vue les étudiants qui compensent l’insuffisance de leurs ressources en prenant un travail qui
    concurrence leurs études, compromettant ainsi leurs chances de réussite ; ce sont eux qui font
    l’objet de la deuxième partie de ce rapport.

    II- Difficultés matérielles et difficultés scolaires

    La condition d’étudiant est par définition temporaire : la réussite se mesure à la fois au niveau
    final des études et à la précocité, l’idéal étant de parvenir au plus vite au terme du parcours le
    plus long. On ne peut donc pas transposer directement aux étudiants la notion standard de
    précarité, qui désigne à l’origine la précarité de l’emploi et qui a fini par servir d’euphémisme
    pour pauvreté. Par précarité, il faut entendre dans leur cas l’accroissement des risques d’échec
    ou d’abandon qui résulte de la concurrence entre l’exercice d’une activité rémunérée et les
    exigences des études. Comme on le verra, cette concurrence peut se traduire par une interruption
    prématurée des études, mais également par leur prolongation : les étudiants « précarisés »
    peuvent être aussi, par un paradoxe apparent, ceux qui s’attardent le plus dans leurs études.

  8. Avatar de avenir
    avenir

    Vous racontez n’importe quoi.

    Le premier budget de l’Etat en France c’est l’éducation avec 85 milliards d’euros qui partent pour payer 1 million de fonctionnaires. L’ensemble du système est devenu entièrement contreproductif. Il ne fabrique que des mécontents mal formés, des fonctionnaires sous payés vu leur nombre et des jeunes qui ne rêvent que d’obtenir une pension.

    Les émissions de télévision trash que vous évoquez sont formatées pour soulever vos émotions, vous conserver le plus longtemps possible devant le poste afin d’obtenir les tarifs de pub les plus élevés possible. Et ça marche!

    A propos des étudiants ne médecine. An Allemagne à la fin de leurs études ils sont affectés d’office à un poste. En France c’est une profession ultra libérale….financée par les citisations obligatoires proportionneles aux revenus….

    En Allemagne il y a deux fois plus de PME parceque les emplois techniques et « manuels » ne sont pas dévalorisés comme en France et parceque les collectivités territoriales et les villes ne passent pas leur temps comme en France à dépenser tout l’argent public en infrastructures de luxe.

    Posez vous la question de savoir pourquoi les trois premiers ports européens sont Rotterdam, Anvers et Hambourg alors que c’est la France qui dispose de la plus grande façade maritime…. Où est le port de Bordeaux? de Nantes? de Marseille? Mëme Le Havre et Dunkerque sont minuscules. Imaginez un peu toutes les activités et les emplois que nous pourrions créer….

  9. Avatar de A-J Holbecq

     » parceque les collectivités territoriales et les villes ne passent pas leur temps comme en France à dépenser tout l’argent public en infrastructures de luxe. « 
    … là dessus je suis d’accord avec « Avenir » … nous faisons un gachis incroyable des deniers publics payés par les impôts locaux …

  10. Avatar de Jean-François
    Jean-François

    Où sont les ports de Bordeaux, Nantes et Marseille ? très loin du cœur économique de l’Europe : les bords du Rhin, en Allemagne.

    Marseille a été un des plus grands ports au temps où tout le trafic maritime en provenance d’Asie passait par Suez, ce qui n’est plus le cas (corrigez moi si je me trompe). Marseille a perdu sa puissance également du fait de l’abandon progressif du transport ferroviaire. La France avait le réseau ferré le plus dense et le plus efficace du monde. Aujourd’hui l’essentiel du transport continental se fait malheureusement par route ; dans cette logique, cela parait normal que Anvers, Rotterdam ou Hambourg, aux portes de la Ruhr, captent la plus grande part du trafic (allez voir les autoroutes autour d’Anvers, c’est hallucinant tous ces camions sur 3 ou 4 files).

    Je suis en revanche d’accord avec vous pour ce qui concerne les PME et les emploi techniques dévalorisés. Mais la dévalorisation de ces emplois s’explique aussi par la faiblesse des salaires et surtout l’absence de perspectives de progression.

  11. Avatar de ghostdog
    ghostdog

    @avenir

    Pardon, mais c’est vous qui racontez n’importe quoi…Le dynamisme d’un pays se juge aujourd’hui à l’investissement étranger.

    Or la France se situe en 2007, au troisième rang mondial avec 123,6 Mds de $ (source CNUCED).

    Loin devant l’allemagne qui n’est qu’en 8ème position avec 44,8 Mds $.

    ” parceque les collectivités territoriales et les villes ne passent pas leur temps comme en France à dépenser tout l’argent public en infrastructures de luxe. “

    Ce serait plutôt à cause de cela que l’allemagne se retrouve 5 places derrière la France…

    Je ne m’attends pas à une réponse de votre part, puisque dès que l’on argumente sérieusement vous vous retranchez derrière un commode « éteignez votre télé ».

    Un peu léger comme argument non ?

  12. Avatar de Candide
    Candide

    Le dynamisme d’un pays se juge aujourd’hui à l’investissement étranger.

    Super ! Au vu des conséquences de la crise actuelles – fuite éperdue desdits capitaux étrangers – dans les pays émergents, qui étaient précisément « riches » de cet « investissement étranger », voilà un critère dont on peut doute de la légitimité et de l’avenir !

  13. Avatar de ghostdog
    ghostdog

    Cher Candide,

    Ce n’est pas parce que je constate que j’approuve…:°)

  14. Avatar de Candide
    Candide

    Chère « ectoplasme canin »,

    Je n’ai point dit que vous approuviez. Je me suis bien douté que vous énonciez simplement là une « vérité » des temps actuels et, on peut l’espérer, bientôt révolus.

    🙂

  15. Avatar de galapiat
    galapiat

    @avenir

    En Allemagne il y a deux fois plus de PME parceque les emplois techniques et “manuels” ne sont pas dévalorisés comme en France et parce que les collectivités territoriales et les villes ne passent pas leur temps comme en France à dépenser tout l’argent public en infrastructures de luxe.

    je vous invite a aller voir le théma d’arte de ce mardi: pauvre malgré un job
    ou au moins le débat.

    on y apprends que les les travailleurs allemands(qui n’ont pas de rémunération minimal comme le smic)sont payé 3€50 , 5 € de l’heure, oui vous avez bien lu !
    Et ce sont en plus souvent des personnes diplômés …
    ceci explique peut-être cela .

    j’ai lu aussi il n’y a pas très longtemps, mais je sais plus où, rue89 il me semble que la france était un pays très attractif pour les entreprises, grâce a ses infrastructures routières, son système de santé son système éducatif etc

    respectueusement galapiat

  16. Avatar de Chris
    Chris

    Il me semble un peu facile de dire « il faut arrêter de vivre au dessus de ses moyens » quand on a les moyens de vivre,
    mais pour beaucoup de gens qui n’ont pas de moyens « arrêter de vivre au dessus de ses moyens » revient à arrêter de vivre.
    Je trouve inacceptable de dire cela tant que l’on n’aura pas donné à tous les être humains les moyens de vivre.

  17. Avatar de Chris
    Chris

    @ M. Jaurion

    j’aimerais avoir votre avis sur l’attribution du prix nobel de la paix en 2006 à Muhammad Yunus pour la mise en place et le développement à grande échelle des microcrédits.
    Est-ce que vous « condamnez » cet homme parcequ’il a encouragé des hommes à vivre au dessus de leurs moyens, pour ma part je le soutiens car il a donné les moyens de vivre à ces hommes, pour moi le problème n’est pas de vivre au dessus de ses moyens mais l’utilisation qui est faîte de ces moyens.

    Quand vous dites :
    « Spéculer : parier sur une variation de prix ; parier : débourser une somme d’argent que l’on perdra ou que l’on verra multipliée en un gain selon que l’événement sur lequel porte le pari aura lieu ou non, etc. »

    Lorsqu’un fermier Bangladeshi achète une vache ou des semences à l’aide d’un microcrédit il spécule sur le fait que la vache va lui fournir du lait ou que les semences vont lui fournir une récolte et je trouve cela positif même si la vache peut mourir avant le remboursement du crédit ou que les semences peuvent ne pas pousser.

  18. Avatar de François
    François

    @ Chris
    Le microcrédit est-il micro par rapport au montant prêté?, au taux d’intérêt consenti?
    Pour le paysan indien, pakistanais, africain, in n’y a que le prêt sans intérêt qui soit viable et équitable!
    A partir de ce prêt il va produire pour lui, sa famille, son village et créer une vraie richesse… génératrice d’un véritable développement et d’un mieux-être LOCAL.
    Le taux d’intérêt qu’il devrait payer va annihler tout son travail, et la plus-value produite sera absorbée par ses créanciers, même modestes en terme de rentabilité.
    Ce n’est profitable qu’à court terme au créancier qui pourra cependant renouveler l’opération ailleurs ou plus tard.
    Je ne crois plus aux microcrédits!
    Il faut réellement mettre en oeuvre un système NON CARITATIF, équitable, avec des buts de développement au niveau mondial. Avec une décroissance dans les pays évolués (sus aux gadgets couteux!) et une croissance conséquente en pays en cours de développement.
    Sans celà, ce sera la guerre planétaire … avec bombes atomiques ou kamikazes: à vous de choisir!
    Avec la contrainte de ménager des ressources pour tous dans le futur.

  19. Avatar de Alain A
    Alain A

    @ avenir
    Vos propos me paraissent parfois ambigus et je me permet donc de vous interroger. En effet, même si je ne crois pas partager vos valeurs, elles snt respectables et aimerait mieux comprendre
    – Vous mettez en évidence la situation « moyennement confortable » (utilisons ces terme pour éviter la polémique sur des appréciations subjectives) par apport à celle des Etats-Unis ou les étudiants non fortunés sont obligés de recourir à des expédients bien plus pénibles que ceux connus par les étudiants français… Quel serait votre idéal : faire remonter les Etats-uniens vers une situation à la française ou adopter les moeurs états-uniennes en France (et en Europe)?
    – Vous sembler regretter les montants importants consentis par l’Etat français pour son système éducatif (nonobstant son efficacité que l’on qualifiera aussi de moyenne). Pourquoi regretter cela ? Croyez-vous qu’une population peu éduquée soit préférable ? (Par exemple parce que cela permettrait occupation des emplois « bas de gamme » par les natifs plutôt que par des étrangers ?). Votre critique fondamentale est-elle que ce système éducatif est financé par des impôts proportionnels aux revenus, ce qui empêche les méritants de jouir pleinement de leurs biens ?
    Merci de votre réponse éventuelle si vous lisez ceci.

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