L’effet « Obama » n’a pas eu lieu

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Ceux qui espéraient un effet « Obama » sur les marchés financiers doivent déchanter : l’indice DJIA a perdu, en deux séances, 9,7 %, soit la dépréciation la plus brutale qu’ait connu la bourse de New York depuis le krach d’octobre 1987. Le CAC 40 a perdu lui, 8,2 % de sa valeur sur ces deux journées.

Le VIX, notre baromètre de la confusion des marchés, qui s’était récemment refait une petite santé, a subi aujourd’hui une rechute sérieuse, remontant à 63,68 soit un gain de 16,7 % par rapport à hier.

Quant au TED qui mesure la confiance dans les prêts interbancaires, il est pratiquement stationnaire à 2,08 %, encore près du double de son niveau du début septembre, et près de sept fois son niveau de vitesse de croisière, avant que le tarissement du crédit n’intervienne dans les premiers jours d’août 2007.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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54 réponses à “L’effet « Obama » n’a pas eu lieu”

  1. Avatar de A-J Holbecq

    Eric Toussain, cité par Etienne Chouard:

    l’État donne de l’argent aux institutions financières privées (Fortis, Dexia, ING, banques françaises, britanniques, nord-américaines…). Pour ce faire, les États émettent des titres du Trésor public qui sont souscrits par ces mêmes banques et assurances, qui sont restées dans le secteur privé

    Je rajoute que les montants qui aboutissent dans les bilans banques, en passifs (capitaux propres), vont permettre à celles ci de créer plus de monnaie de crédit (les créances qui sont des actifs), cette monnaie aboutissant à un moment du circuit dans la poche d’épargnants qui vont pouvoir, contre intérêts, les prêter à l’Etat en achetant des titres de la dette publique … la boucle est bouclée.

    Tiens, Christian Gomez ( http://wiki.societal.org/tiki-index.php?page=ChristianGomez ), un banquier responsable (oui, il en existe), écrit à propos de la création monétaire privée (bancaire)

    Par ailleurs, ce système aux origines historiquement frauduleuses distord indûment la répartition des revenus, car le privilège de création monétaire crée une rente, qui n’est pas différente conceptuellement des gains qu’obtiendrait dans son activité une association de faux-monnayeurs qui achèterait des biens et/ou des actifs sur le marché ou prêterait à d’autres personnes avec la monnaie fabriquée.
    Vouloir modifier cette situation, c’est d’abord vouloir rendre le pouvoir de création monétaire, et la rente qui lui est attachée, aux seules autorités monétaires et, in fine, à l’Etat, qui retrouverait ainsi la plénitude de son pouvoir «régalien»; ensuite faire en sorte que tous les types d’investissement soient financés par de la «vraie» épargne, c’est- à-dire que le crédit bancaire soit financé par des dépôts d’épargne à maturités fixes sans aucune transformation possible des échéances pour éliminer tout germe d’instabilité.

  2. Avatar de ghostdog
    ghostdog

    @Benoît,

    Une question, avez-vous lu l’article de Paul sur laquelle s’appuyait mon intervention ? ( comprendre la crise par Paul Jorion).

    votre post (Benoit dit :8 novembre 2008 à 12:07) ne me semble pas le confirmer, puisque dans ce débat auquel je reste bien sûr, toujours ouverte, il s’agissait avant tout de comparer deux façons d’analyser l’économie. Je vous avoue ne pas comprendre votre entêtement à ne pas répondre de façon argumenté à la critique que j’ai émise.

    1°) dans cet article Paul établit une distinction entre (pseudo) « science » économique et économie politique.

    2°) Cher Benoît, pouvez-vous me démontrer en quoi les analyses de M. ABADIE ne peuvent être assimilées à l’acception Jorionienne de « science » économique ?

    3°) Comme Paul le démontre dans cet article, la façon d’analyser la crise selon l’une ou l’autre « école » a des conséquences sur le plan politique et social, mais aussi sur la réapparition des crises.

    4°) quelle est la pertinence du post de M. Abadie « la cause racine » quand on le compare à l’article pré-cité ? Quels arguments vous semblent le mieux décrire et identifier les mécanismes à l’oeuvre actuellement ?

    Bien , je ne peux, pour la troisième fois, que vous renvoyer à la lecture de l’article de Paul !

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2216

    Peut-être pourrons-nous alors envisager de discuter sérieusement, car pour le moment vos commentaires, sans vouloir vous offenser, me semblent totalement hors-sujet, en ce sens qu’ils ne répondent absolument pas aux points précis que j’ai soulevé.

    En effet, j’aime aussi beaucoup mon boulanger qui fait de l’excellente baguette, cependant si celui-ci commence à émettre des propos qui me semblent erronés, ou dangereux, je ne me priverai pas de lui faire remarquer et de les dénoncer…

    je terminerai sur le choix des termes criminels et bourreau.

    La spéculation a des conséquences criminelles, je vous conseille pour cela de cesser d’acheter des ouvrages comme ceux de M. Abadie et de prendre un billet d’avion et d’aller vous promener dans les pays listés dans un de mes commentaires sous l’étiquette  » émeutes de la faim », vous avez le choix en ce moment…

    Le terme bourreau me semble tout à fait approprié au contraire. M. Abadie est un être cultivé, intelligent, qui semble tout a fait à même d’analyser les conséquences de ses actes, or il choisi déliberement, d’occulter la dimension meurtrière du système capitaliste, il l’écarte d’une revers de main, soigneusement caché derrière les concepts fumeux de  » psychologie des foules » et autres « confiance ». Oui, mon cher Benoît, il a du sang sur les mains…les ordres sont peut-être passés par mail…cela n’empêche pas la réalité d’exister tout au bout de la chaîne…

    Mais cela on ne veut surtout pas le voir, pas l’entendre, et dans votre cas pas le lire…c’est vrai que cela rend les courses aux Carrefour beaucoup plus supportable…

    J’en parle d’autant plus sereinement que je ne m’exonère pas de cette position. Je suis née et je vis à Babylone, du bon côté de la frontière, avec le bon passeport…Cependant si je dois mettre mes mots au service d’une « cause » , ce ne sera certainement pas pour un « club de petits porteurs »…

    Je sais, Benoît, je sais, je n’ai pas le monopole du coeur…

    ici il ne s’agit pas de charité …mais de justice.

  3. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    @ Bob

    Je ne dis pas qu’il ne faut pas nationaliser les banques. Je ne dis pas que l’Etat ne doit pas intervenir rapidement.

    Si vous m’avez bien lu, je dis simplement que cela doit se faire sous certaines conditions.
    L’Etat est en position de force pour imposer ses vues au secteur bancaire, il doit donc agir fermement, je vous rejoins tout à fait.
    Le problème c’est qu’une nationalisation soi peut recouvrir des pratiques très diverses avec parfois des finalités opposées.

    Rappelez-vous, tout près de nous, aux USA, Freddie Mac étaient des entités quasi étatiques, crées d’ailleurs dans les années 30, mais ce sont bien elles qui garantissaient les prêts hypothécaires à l’origine de la crise des subprimes.

    En France, il n’y a pas si longtemps, lorsque les « socialistes » gouvernaient le pays, c’est bien Le Crédit Lyonnais, une banque nationalisée qui s’est livré à des opérations risquées. En 1993 elle fut ainsi en quasi-faillite après des investissements massifs dans la célèbre major holywoodienne dénommée Metro-Goldwyn-Mayer. Pas vraiment du social ! Un rapport parlementaire avait alors dénoncé le système des avances et prêts à risques faits aux spéculateurs, notamment dans le domaine immobilier — déjà !– qui anticipaient la plus-value envisagée sur ces opérations immobilières.

    L’intervention de l’Etat doit viser des objectifs bénéfiques pour l’ensemble de la collectivité. Nous sommes d’accord.

    Le dilemme de la situation actuelle c’est que le temps presse mais qu’en même temps il faut pouvoir faire les choses de façon la plus transparente, démocratique qui soit, dans le meilleur des cas avec un débat public. A cet égard fut emblématique le refus du par le Congrès américain de la première mouture du plan Paulson. Ce débat houleux était légitime — pour le coup l’économie devenait politique !! — mais en même temps c’est tout l’édifice financier étatsunien qui était menaçé de collapsus si des décisions n’étaient pas prises très rapidement. Je ne suis pas spécialiste des questions financières mais d’un point de vue logique on peut s’interroger. Et si effectivement on avait attendu trop longtemps et que tout l’édifice s’était écroulé. Que ce serait-il passé ? Cela n’eut-il pas été une occasion rêvée pour refonder de fond en comble les régles du capitalisme financier ?
    On aura jamais la réponse, et c’est sans doute heureux tant le risque était grand qu’il en eût sorti un chaos. Mais, à chaque étape de l’évolution de la crise on peut refaire le même raisonnement ! A chaque fois, a postériori on pourra dire, il valait mieux faire ceci ou cela, pour éviter le pire. C’est peut-être le cas, mais on peut tout aussi bien tenir le raisonnement inverse et dire au conraire que, à chaque fois, on a raté une bonne occasion pour prendre des mesures radicales. Les demi-mesures ne faisant qu’approndir la crise. On peut encore dire aussi que, effectivement, d’un certain point de vue, de bonnes mesures sont prises, qu’à l’échéance d’un ou deux ans, cinq ans même, elles permettront de faire repartir la croissance.

    Mais ces mêmes mesures ne pourraient-elles pas être celles-là mêmes qui alimenteront une crise plus profonde encore. Je pense bien entendu à la crise écologique. Imaginons que les USA pour sortir le pays rapidement de la crise se lancent dans une course éperdue au forage pétrolier en Alaska ou encore qu’ils développent les biocarburants à tout va !!

    Pour revenir sur la question de la nationalisation, celle-ci revient à penser la question de l’économie administrée.
    Or, qui dit administré, dit pouvoir politique qui dirige une administration. Quel degré d’autonomie est laissée à cette administration ou à ses délégués dans les banques nationalisées ? Cette question me semble cruciale.
    ON en revient toujours à la question de fond qui est celle du rapport entre économie et démocratie.
    Ne faut-il pas surtout s’attacher à démocratiser l’économie à tous ses niveaux plutôt qu’à l’administrer avec tous les risques que sus-mentionnés que cela comporte ?

  4. Avatar de Candide
    Candide

    @ Pierre-Yves,

    L’Etat est en position de force pour imposer ses vues au secteur bancaire.

    N’exagérons rien. Ne prenons pas (encore) nos désirs pour des réalités.

    Disons plutôt que la révélation au grand jour de l’imposture financière et le début de prise de conscience de celle-ci par les peuples, ont QUELQUE PEU desserré l’emprise des financiers sur l’État, c’est-à-dire sur nos représentants politiques.

    Ces derniers, qui sont mondialement inféodés à (voire possédés par) ceux qui financent leurs réélections successives sous une forme ou une autre, semblent UN PEU PLUS en mesure de ruer dans les brancards et de TENTER de mettre en place un système plus juste et plus contrôlé.

    Mais auront-ils SUFFISAMMENT de latitude pour le faire ? Et auront-ils seulement le DÉSIR de réagir et de secouer le joug ? Là est toute la question pour nous autres, qui n’avons pas le pouvoir d’agir concrètement au-delà des limites virtuelles de ce blog et autres supports d’expression assimilés.

    Et au vu des mesures récemment prises en France (qui n’obligent les banques à rien et ne renforce que symboliquement leur contrôle par l’État), il est permis d’en douter.

  5. Avatar de jacques
    jacques

    Chers amis , nous avons signé des traités européens qui s’imposent à tous. Les états peuvent preter de l’argent aux banques mais pas les nationaliser ni les administrer avec l’argent du contribuable.Il y a distorsion de concurrence et cela n’est pas acceptable vis à vis de nos partenaires européens.Alors qu’est-ce qu’on fait ? On sort de l’Europe,de l’Euro et on dévalue? Ou on va plus loin dans le droit européen, dans la régulation bancaire européenne avec une Banque Centrale Européenne Unique?

  6. Avatar de Serfix

    @ Ghostdog,
    @ Fracture,
    @ Oufti,

    Et bien, que répondre aux attaques de ces personnes qui sans me connaître peuvent juger de mon équité, de ma loyauté ou de ma compassion ou non envers les autres ? Je lis vos commentaires, pardon, je m’instruis de vos récriminations, et j’apprends ! Dois-je m’insurger ? Non, car moi je reconnais que je suis encore un élève dans cette crise. Vous avez tant de propos, de connaissances et de commentaires souvent discriminatoires à faire que je n’ai que de la tristesse pour vous. Vous êtes sûrement des personnes qualifier dans une activité particulière, mais aucune de vous n’a le pouvoir de faire changer les choses. Alors SVP, soyez un peu plus humble et respectueux envers les autres.

    @ Paul Jorion,

    Je suis désolé de devoir écrire, et pour la deuxième fois seulement, un commentaire, et de la sorte, sous votre blog que j’apprécie particulièrement. Je vous prie de m’en excuser.

    @ Pierre-Yves D. ,

    Je ne peux dire qu’une chose, merci. J’aime vous lire.

    Luc, l’intervenant belge régulier du blog de Loïc Abadie, qui n’aime pas la bière mais qui aime un peu trop le bon vin ;o)

  7. Avatar de Serfix

    Vous connaissez cette prière :

    – Mon dieu, faites que je sois assez sage pour accepter ce que je ne puis changer, assez courageux pour changer ce qui peut l’être, et assez éclairé pour voir la différence entre les deux. »

    Voici la même prière exprimée dans le langage de la responsabilité individuelle:

    – Je ferai en sorte d’être assez sage pour accepter la personne que je ne puis changer, assez courageux pour changer celle que je puis changer, et assez éclairé pour comprendre que cette dernière n’est autre que moi ! »

    Luc

  8. Avatar de Étienne Chouard

    Je suis un peu éberlué par la nouvelle suivante et, si je me demande évidemment quel est l’intérêt réel d’une telle requête en annulation, je me demande aussi ce que déclencherait dans la société américaine la preuve apportée, après-coup, qu’aucun des deux candidats (littéralement adorés par des millions de personnes) ne soit éligible en droit…

    La Cour suprême des États-Unis doit statuer sur l’inéligibilité de Barack Obama

    http://www.voltairenet.org/article158426.html

    Les 9 et 12 septembre 2008, Maître Philip J. Berg, avocat à Lafayette Hill (Pennsylvanie) a délivré en nom propre une sommation au sénateur Barrack Hussein Obama et au Democratic National Committee (DNC) pour les enjoindre de prouver le lieu de naissance et la nationalité du candidat.

    À l’issue du délai légal, ni le sénateur Obama, ni le DNC n’ayant répondu, ils sont réputés en droit avoir « admis » les hypothèses de Me Berg.

    Selon Me Berg, le sénateur Obama n’est pas né le 4 août 1961 à l’hôpital Kapi’olani pour enfants d’Honolulu (Hawaï), mais au Coast Province Hospital de Mombosa (Kenya), alors territoire de la Couronne britannique. Après le remariage de son père avec une Indonésienne, Lolo Soetoro, et leur installation en Indonésie, en 1967, Barack Obama a obtenu la nationalité indonésienne. Il a été enregistré comme tel, sous le nom de Barry Soetoro, à l’école Saint-François d’Assise de Jakarta. À l’âge de 20 ans, il a effectué un voyage au Pakistan, alors interdit d’accès aux ressortissants états-uniens, et y est entré avec son passeport indonésien.

    Or l’article 11, section I, de la Constitution des États-Unis stipule que seuls les citoyens nés sur le territoire US sont éligibles à la présidence.

    Au regard du Code électoral US, le contrôle de l’éligibilité s’effectue a posteriori, rien n’interdit donc à M. Obama de se présenter au suffrage des États, même si son éventuelle élection doit être invalidée. La cause introduite par Philip J. Berg devant la Cour de Philadelphie a donc été rejetée par le juge R. Barclay Surrick de Pensylvannie, le 24 octobre. Le magistrat a considéré que la plainte du citoyen Berg n’est pas recevable, car il ne peut pas arguer d’un préjudice tant que Barack Obama n’est pas élu.

    Le greffier du juge Surrick a rejoint le cabinet Sidley, Austin, qui emploie l’épouse du sénateur Obama. Étrangement, la grosse du jugement (c’est-à-dire le document original) porte les signes d’une transmission par fax depuis un autre fuseau horaire, laissant supposer que le texte a été rédigé dans un autre État, puis transmis par fax et signé par le juge Surrick.

    Quoi qu’il en soit, estimant que le sénateur Obama et le DNC ont d’ores et déjà violé plusieurs dispositions du Code électoral, l’avocat a saisi la Cour suprême des États-Unis (Berg v. Obama, n° 08-cv-04083).

    Le Parti républicain s’est abstenu d’intenter la moindre procédure contre M. Obama de peur d’ouvrir une polémique en retour sur l’éligibilité de son propre candidat, John McCain. En effet ce dernier est né au Panama, dans la zone du Canal louée aux États-Unis. Cette zone bénéficie d’un privilège d’extra-territorialité, mais ne constitue pas pour autant un territoire des États-Unis.

    http://www.voltairenet.org/article158426.html

    Mon commentaire :

    Un jour (lointain, sans doute), les citoyens du monde accepteront peut-être l’idée d’élire comme chef un étranger.
    (Je n’évoquerai pas (pas cette fois 😉 ) l’autre idée, pourtant connexe, de le désigner par tirage au sort.)

    Il est même possible qu’ils découvrent alors, contre tout ce que leur instinct leur suggère fortement, que des étrangers sont souvent de bien meilleurs chefs, plus impartiaux, plus désintéressés, que les locaux.

    Si j’en crois mes auteurs préférés (Hansen, Manin, Finley, Rosanvallon…), les cités grecques faisaient souvent appel à un étranger pour écrire leur Constitution – le rigoureux Dracon était dans ce cas, il me semble.

    Je me souviens également que de nombreuses républiques italiennes ont fait appel (vers le Moyen-âge) à des étrangers pour gérer leurs cités en proie aux luttes intestines : c’étaient des podestats. Les règles qui tenaient ces magistrats totalement à l’écart de la vie de la cité (pour éviter qu’ils ne deviennent proches des citoyens et, par-là, juges et parties, pour qu’ils restent le plus désintéressés possibles) sont d’une rigueur tout à fait surprenantes et ont été décrites, par exemple, par Pierre Rosanvallon dans ses derniers ouvrages (passionnants) sur la démocratie.

    Cette querelle à propos de l’étrangeté (« étrangèreté » ?) des candidats à la présidence US me paraît donc particulièrement mesquine. Pourtant, si ce reproche juridique s’avère fondé, les conséquences pourraient être… draconiennes.

    Qu’en pensez-vous ?

    Amitiés.

    Étienne.

  9. Avatar de Paul Jorion

    @ Etienne Chouard

    Me Berg a été immédiatement débouté. L’information de voltairenet est fausse : c’est de l’alarmisme pur et simple, il faudrait qu’ils retirent ce billet ou le démentent.

  10. Avatar de bob
    bob

    Pas d’inquiétude, les Américains sont suffisamment pragmatique pour passer outre ce détail aléatoire.

  11. Avatar de bob
    bob

    @pierre yves
    Espérons que chacun fasse son boulot correctement; à notre niveau on ne peut pas en dire grand chose de plus…

  12. Avatar de Paul Jorion

    @ LeSurHumain

    Le site obamacrimes.com est celui de Berg lui-même !

  13. Avatar de LeSurHumain

    @ Paul Jorion

    Oui et il semble y mettre en ligne l’ensemble des documents (notamment toute la correspondance avec la Cour suprême des États-Unis) sur cette affaire : U.S. Supreme Court No. 08 – 570

  14. Avatar de ghostdog
    ghostdog

    Bonsoir à tous,

    Quelques précisions sur le réseau Voltaire dont je me méfie comme de la peste ou du choléra …

    L’association d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle d’origine (la défense de la laïcité et la lutte contre l’extrême-droite, je les avais croisé dans des manifs, des gars et filles très sérieux).

    Le réseau Voltaire aujourd’hui c’est un méli-mélo inextricable qui réunit des fachos, des illuminés (meyssan) et qui balance de l’intox’ à tour de bras pour fan de complot…

    Bref, ce site est aussi crédible qu’un vieil épisode d’X-files, une sorte de produit dérivé toxique…pour la pensée…

  15. Avatar de Paul Jorion

    @ serfix

    Il s’agit d’une combinaison : certaines décisions dépendent de nous, certaines non, parce que nous faisons partie de processus collectifs beaucoup plus vastes que nous-mêmes dont certains peuvent réagir à notre impact et d’autres, non.

    En me tournant vers le passé, je m’aperçois que je faisais partie de processus collectifs où mon impact était sans effet bien plus souvent que je ne l’imaginais au moment même, et que ma liberté était alors en réalité très restreinte voire même nulle. Je serai toujours reconnaissant à mon psychanalyste de m’avoir un jour interrompu alors que je m’accablais de reproches, en tonnant : « Mais non ! Ce n’est pas vous : c’est le monde ! »

  16. Avatar de LeSurHumain

    @ ghostdog

    Réseau Voltaire ou pas, il y a bien une affaire « Berg vs Obama » en instance devant la Cour suprême des États-Unis concernant l’inéligibilité d’Obama pour « non-qualification » (naissance en dehors de États-Unis, en l’occurrence au Kenya) : U.S. Supreme Court No. 08 – 570

    En gros : La demande initiale de Berg a été rejeté avant l’élection présidentielle ; néanmoins le 30 octobre 2008 la Cour suprême des États-Unis a fixé la date butoir du 1 Décembre 2008 pour qu’Obama, la DNC (le parti démocrate) et de tous les co-défendeurs répondent à « ses demandes de pièces » (writ of certiorari) ; la Cour décidera ensuite de l’examen ou non de cette affaire « au fond ».

    http://translate.google.fr/translate?u=http%3A%2F%2Fwww.obamacrimes.com%2Findex.php&sl=en&tl=fr&hl=fr&ie=UTF-8

    Donc, affaire à suivre…

  17. Avatar de Benoit
    Benoit

    @ Luc van Mulders / Serfix

    Cher Luc,

    J’ai ete indigne par les attaques injurieuses et meprisantes a l’egard de Loic et a ton egard. Quelle honte ! Quand on y pense, te prendre toi comme tete de turc, toi qui est si gentil et plein de bonne volonte, toi toujours plein de scrupules lorsque tu oses proteger ton epargne a la baisse. Ah… ils ne prennent pas grand risque a t’attaquer, les procureurs anonymes ! … Et les insultes de ghostdog a l’egard de Loic, « bourreau »… (ci-dessus, 7 nov. 14:11) , « criminel »… (ci-dessus, 7 nov. 15:49), … non mais !!!
    Elle (car c’est une dame, « ghostdog ») en a meme encore rajoute a sa 4eme intervention (oui 4eme, quel acharnement dis donc !) (ci-dessus, 8 nov. 15:43), en osant ecrire, sur un ton condescendant a mon egard :

    « Oui, mon cher Benoît, il [Loic Abadie] a du sang sur les mains… »

    N’en jetez plus, Madame ou Mademoiselle Ghostdog, la coupe est pleine !

    Savez-vous chere Madame que cela s’appelle de la diffamation ? Peut-etre pensez-vous que vous exprimer sous couvert d’un pseudo sur internet vous dispense de la responsabilite de vos propos ? Peut-etre bien que oui, d’ailleurs… Alors, c’est bien calcule de votre part ! Mais, du coup cela vous ote le credit moral dont vous vous drapez pour juger autrui. Pour regarder les autres de haut.

    Cher Luc, toi tu ne te caches pas. Tu as un blog sous ton nom, tu y parles de toi, de ta famille (il y a meme des photos), de ton souci pour la collectivite et pour le monde. Tu n’agresses personne. Tu ne diffames personne. Tu es responsable de tes propos. Tout comme Loic Abadie.
    Moi-meme, je n’ecris pas sous un pseudo. Plusieurs fois, j’ai signe mes interventions sur le Blog de Paul Jorion de mon nom complet : Benoit Perrin. Les habitues le savent. Il m’arrive de parler de moi, du pays ou je vis, de mon experience.

    Loic est instituteur de CP dans une Zone d’Education Prioritaire de l’Ile de la Reunion, ou il essaie d’aider les gamins a apprendre a lire et a avoir un minimum de chance de s’en sortir. 70 % des parents de ces gamins sont au chomage.
    Moi, je vis sur les bords du Mekong, parmi les Thais et les Laotiens (Laos : un tiers de la population a ete tuee par les Americains pendant la guerre du Vietnam, et encore aujourd’hui chaque jour des enfants sautent sur les mines). Alors chere amie Ghostdog, vous pouvez vous les garder vos lecons de morale sur le tiers monde et sur le quart monde !!! Ici, on ne lit pas le Monde Diplomatique, figurez-vous !
    Non mais !

    Cher Luc…
    Tes deux reponses expriment bien ce que tu es : gentil.
    J’ai beaucoup aime ton second message :

    « Je ferai en sorte d’être assez sage pour accepter la personne que je ne puis changer, assez courageux pour changer celle que je puis changer, et assez éclairé pour comprendre que cette dernière n’est autre que moi ! ”

    Beau, et profond. Merci. Mais tes accusateurs n’en ont cure…

    Je te l’avoue, j’ai peur pour les annees qui viennent : de la colere a la haine… De la recherche de coupables a la designation de boucs emissaires…, brrrr, oh sinistre memoire du XX eme siecle.

    Avec toute ma sympathie,
    Benoit Perrin.
    PS – Je regrette que Paul ne soit pas intervenu sur le Blog pour reprouver ces exces de langage, ou au minimum signifier qu’il souhaitait que le debat demeure dans le cadre de la civilite. Je me sens un peu seul, en ce moment.

  18. Avatar de Paul Jorion

    @ Benoit

    Il y a deux niveaux à mes efforts pour ramener un peu de calme sur le blog quand les esprits s’échauffent : ce que j’écris ici et les courriels que j’échange avec vous. Vous me communiquez votre adresse mail et cela me permet de calmer le jeu en coulisses quand cela me semble nécessaire.

    Rassure-toi : je communique avec Ghostdog et Luc et moi avons eu plusieurs échanges à propos de ce qui s’est passé hier. Il n’y a pas feu en la demeure !

  19. Avatar de ghostdog
    ghostdog

    @benoît,

    Vous vous sentez seul parce que vous l’êtes (je ne savais pas que Disney avait ouvert un parc d’attraction en Thaïlande…), vous vous complaisez à hurler au bouc émissaire, à la haine et aux propos diffamatoires…vous êtes dans l’hystérie émotionnelle, quand je me place dans une discussion rationnelle.

    Vous me fatiguez Benoît, je vous renvoie à des textes, à un débat DE FOND et vous me parler du gentil Loïc, du gentil Luc…et de la méchante ghost dog.

    Je n’ai pas de temps à perdre avec ces enfantillages et je crois que si Paul n’est pas intervenu pour me « calmer », c’est tout simplement parce que mes propos s’inscrivaient dans une réflexion large (à côté de laquelle vous passez complètement) et que pas un seul instant le but de ces commentaires n’étaient de s’en prendre à des personnes mais de souligner les divergences fondamentales entre les deux analystes ( PJ et L.A) et leurs conséquences.

    D’ailleurs de ce point de vue ( CELUI DU FOND), je crois que Paul a clairement exposé sa position en reprenant à son compte la phrase de Lacan.

    Sur ce je quitte ce blog, et me contenterai à l’avenir de ma lecture des posts de Paul, de ses ouvrages ainsi que du Monde Diplomatique, de contreinfo, de la décroissance, du plan B etc. Lecture dont je sais ne pas avoir à rougir.

    Et puisque pour vous semblez être si attaché au caractère personnel (qui selon moi n’a rien à faire dans ce salon virtuel, puisqu’il s’agit d’y échanger des idées), vous pouvez prendre contact avec Paul, qui vous transmettra mes coordonnées.

    Vous pourrez ainsi déverser directement dans ma boîte mail vos pleurnicheries sans encombrer inutilement le blog de notre hôte.

    Cordialement,

    le chien fantôme qui disparaît maintenant

  20. Avatar de Serfix

    Benoit est un chevalier des temps modernes et je le remercie de son aide.

    Les gens changent, en fonction de leurs choix personnels. Paul ne veut pas essayer de modifier le comportement des autres, et il a raison, car c’est soi-même qu’il s’agit de changer pour essayer de faire la différence.

    La responsabilité individuelle, c’est le pouvoir d’un seul.

    @ ghostdog,

    Un acte chevaleresque c’est de te dire de rester sur ce blog, mais tu as fait un choix et je le respecte. J’ai moi-même écrit que je quittais le blog de Loïc Abadie suite aux écrits ici sur moi car on l’impliquait lui. Mais bon, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis… ;o)

    Luc

  21. Avatar de Guy
    Guy

    C’est quoi la question déjà… On se demande si le vent va changer de bord parce qu’on a changé la figure de proue sur le navire corporatiste militaro-industriel étazunnien ?

    On se demande si ce navire va nous entrainer par induction (comme il le fait depuis belle lurette) loin des récifs vers des eaux plus clémentes ?

    Guy

  22. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    Par devoir envers mes nombreux amis Latinos-Américains, je me dois de mettre ce lien ici:

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