Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Voilà c’était le test : tant de bonnes nouvelles allaient-elles rétablir la confiance entre les banques ? Les marchés boursiers étaient eux euphoriques : + 11,18 % pour le CAC 40, + 11,08 % pour l’indice Dow Jones. Mais les banques, qui sont au centre de nos préoccupations ?
Las ! le TED (*), le baromètre de la confiance inter-bancaire, qui indique un mieux quand il baisse, n’a perdu que 7 points de base : 7 centièmes de pourcent, baissant de 4,64 % vendredi à 4,57 % lundi.
C’est le petit cran vers le bas tout à droite sur le graphique.
La confiance s’est donc améliorée de 1,5 % (0,07 % / 4,64 %) à la nouvelle des 250 milliards de dollars investis par le gouvernement US dans l’achat d’actions privilégiées des neufs principales banques américaines dans le cadre de l’opération de leur semi-nationalisation.
Espérons que le TED baisse davantage parce que jusqu’ici, ça fait vraiment cher du pourcent ! Bien sûr l’enveloppe votée par le Congrès est de 700 milliards, il en reste donc 450 !
(*) Le TED (Treasury-Bill – Euro Dollar) est la différence entre le taux qui s’applique aux bons du Trésor américains à trois mois et le taux que les banques exigent l’une de l’autre pour un prêt à trois mois. Pour en savoir plus, voir La paralysie complète n’est plus qu’une question de jours
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
50 réponses à “TED : Le test de la confiance inter-bancaire”
On peut rapprocher ce 1,5% du taux de l’euribor 1 an qui a baissé d’environ 2% entre vendredi et ce matin (je n’ai pas le chiffre exact sous la main)
Bonjour,
Je suis maintenant régulièrement vos analyses, le plus souvent pertinentes et éclairantes.
Toutefois j’y trouve ce qui me semble des approximations de raisonnement, sur lesquelles j’aimerais vos réactions/corrections.
1) dans cet article, calculer 7 centimes sur 4,64 est grossier: il faut ramener les 7 au taux moyen historique du TED, qui d’après votre graphique est de l’ordre de 1,5%, soit une « anomalie » de 3% seulement environ. On est alors un peu mieux même si c’est encore trop fragile pour être concluant.
2) dans d’autres articles récents, vous désignez le crédit à la consommation comme la source de tous les maux. Ce n’est pas inexact globalement (endettement total des agents économiques US), mais rappelons quand même que la crise actuelle vient des crédits immobiliers US et de leurs aberrations (taux variables, taux d’appel, non vérification des revenus, etc.), qui au passage sont censés permettre la création de capital fixe (les logements), donc d’actifs réels, à la différence des voitures et autres vacances payées par le crédit conso…
@ Vauban : je suis désolé de vous contredire, mais :
– votre point 1 n’a pas de sens. Substituer la lecture analytique d’une baisse par rapport à un niveau « plus haut » (jusqu’à présent) par cette même baisse rapportée à une tendance « long terme » ne veut rien dire. Le fait est que le TedSP reste à un niveau qui ne permet pas de relancer le marché interbancaire.
– votre point 2 est intéressant car il illustre à merveille l’opposition entre les tenants de la simple correction du système et ceux qui prônent un changement de paradigme.
L’analyse de Paul Jorion, pour reprendre le vocable de Bachelard, va dans le sens d’une « rupture épistémologique », si tant est qu’elle puisse s’appliquer stricto sensu à la « science » économique. Le crédit à la consommation constitue l’obstacle épistémologique, l’horizon indépassable propre au fonctionnement du système actuel.
Pour finir sur une note légère, je rappellerais simplement qu’aucun des astrophysiciens actuels n’essaie de franchir le mur de Planck à l’aide d’un trampoline (« se donner les moyens de », ou pour reprendre l’expression de Paul « faire tout ce que les hommes peuvent faire ») et qu’il existe un consensus dans la communauté scientifique pour dire que la solution viendra de l’unification de la physique classique et quantique.
Bien cordialement
Vauban, l’actif que représente une maison en balsa chauffée au gaz naturel à cinquante kilomètre du lieu de travail n’est réel que dans des conditions très particulières. C’est là que l’inscription de l’épuisement du système « terre » au passif de la comptabilité des hommes prends tout son sens. Merci de me donner l’occasion de le dire.
Cher Paul
Si je n’étais pas aussi « riche », avec une quantité conséquente de « liquide » placée sur des CAT et super livret, je pleurerai de lire en vous lisant …
Là je souris, mais bon, j’ai peur quand même, pour moi d’abord mais aussi pour tout le monde !
Ce que vous n’avez pas noté, dans ce rebonds, c’est le faible volume: les optimistes diront que les gros ont (déjà) acheté pendant la baisse, les pessimistes diront que ce sont les pigeons qui sont revenus se faire plumer.
Ce que vous n’avez pas noté, c’est que le marché obligataire était fermé hier aux US…
@ Vauban
Il existe des raisonnements pragmatiques instantanés à l’extérieur des fortifications analytiques.On peut voir les crédits à la consommation comme un substitut de l’augmentation salariale, un artefact de richesse, une titrisation de l’augmentation de pouvoir d’achat avec un avenir qu’on lui devine.Par ailleurs, à la vue du graphe TED, mon cousin paysan a déclaré : »Quand la confiance yè pu, elle yè pu ».(Paradigme agricole)
@ms
je pense également à la même chose (mais pas au jour le jour) : garder un oeil sur les taux longs des emprunts d’états (de tous ces états). On verra bien si/quand le marché criera « stop ! »
@Jacques
Jái pas pu résister à ces autres adages paysan remit dans le contexte:
La bourse ça a eu gagner, mais ça gagn pu, non non.
On est ben peu’d chose ma bonne dame.
@paul
quelle etrange impression d’être dans l’oeil du cyclone. Le calme est revenu, plus aucun bruit mais subsistent quelques bruissements.
Comme souvent en finance on confonds progression arithmétique et progression géométrique, les dégats seront exponentiels et le developpement n’a déjà plus rien de linéaire. Cela peut sembler un peu opaque pour les non « initiés » mais il faut juste retenir que si la nouvelle digue élevée à la hate céde sous les assauts de l’échéance CDS Lehman du 21 octobre 1700 Mds ne suffiront pas c’est certain…
Puisse l’avenir me contredire
Christophe
Est-ce que les systèmes bancaires et financiers ne se retrouvent pas maintenant dans la situation d’un ménage surendetté qui vient de faire de souscrire « laborieusement » de nouveaux prêts « pour s’en sortir ». Ah! Un peu d’air frais, ouf, enfin!…
Le TED est tombé aujourd’hui (14 octobre) à 4,45 %, donc de 12 points de base supplémentaires par rapport aux 4,57 % d’hier lundi (eux-mêmes 7 points de base de moins par rapport aux 4,64 % de vendredi), c’est–à–dire une baisse de 2,6 % supplémentaires (oui, c’est bien comme cela que l’on calcule un pourcentage de baisse). Vous pouvez être d’un avis différent du mien et vous extasier comme l’agence Bloomberg (« la baisse la plus spectaculaire depuis que Bloomberg a commencé à collecter les données en 1984 »), mais il s’agit toujours pour moi de baisses insignifiantes. La valeur historique du TED était de 0,30 %, alors avec 4,45 %, c’est toujours près de 15 fois plus.
La confiance sera revenue – très partiellement : au niveau du mois d’août – quand le TED sera retombé sous la barre du 1 %, soit une baisse de 77 % par rapport à aujourd’hui et revenue totalement quand on sera retourné aux 0,3 % historiques, soit une baisse de 93 % par rapport à aujourd’hui.
Faut-il vraiment sauver l’économie actuelle avec des mesures prises au jour le jour sans vision à long terme ?
En essayant de sauver le système, ne risque t-on pas d’amplifier à plus long terme la crise du capitalisme financier ??
En ayant conscience que cette économie basée sur une consommation effrénée mène à une impasse, pourquoi persister ???
C’est très joli de se regarder le nombril et d’étudier l’évolution d’un TED dont tout le monde se fout..
Lolo personne ne se regarde le nombril ici, chacun essaie d’agir à sa manière…
Paul touche des dizaines, des centaines de milliers de personne à chaque fois qu’il est contacté par les médias…
D’autres font des pétitions, d’autres des manifestations devant leur banque, d’autres créent des groupes sur ce sujet…
On agit et on progresse doucement… Aidez-nous !
>Paul Jorion
Paul Krugman est de votre avis:
http://krugman.blogs.nytimes.com/2008/10/14/but-enough-about-that/
@ lolo
Je me fiche éperduement des slogans des cohortes de syndicaliste qui braillent la même rengaine depuis 1968, ceux qu ‘on écoute à peine tellement ils se ressemblent, slogan inamovible, quelque soit le contexte.
L’ information disponible ici est pertinente, utilement (pas excessivement) technique, de haut niveau, dénuée de parti pris ideologique, permettant a chacun et a son niveau de comprendre ce qui se passe.
Il appartient aux politiques de faire leur TRAVAIL, qu’ils n’ont pas fait jusqu’a présent : expliquer le problème au peuple, proposer au peuple les solutions issues de leurs convictions politiques.
Si ce blog devait se politiser, il perdrait tout interet.
Paul sera plus utile au monde en continuant a l’observer, il ne faut pas le brusquer, pas l’obliger a faire le boulot que les politiques ne font toujours pas : il suffit de les ecouter parler de la crise pour voir qu’ils n’en comprennent ni les causes, ni les enjeux.
Ce blog est vraiment très bien réalisé, les analyses sont intéressantes.
La confiance inter-bancaire est peut-être un paramètre important pour la survie de l’économie, mais ce système auto-destructeur ou le surendettement nous permet de vire au dessus de nos moyens et des ressources de la terre doit-il survivre ? La crise actuelle n’est-elle pas une occasion qui nous est donné de penser à une économie plus humaine, moins matérialiste ?
@ lolo
Vous vous êtes trompé de billet. Allez dans la colonne de droite « Catégories » et cliquez sur Constitution pour l’économie ou Questions essentielles et vous aurez un aperçu des valeurs qui sont défendues dans mon blog.
Quand même, c’est absolument extraordinaire que les gouvernements européens proposent 1 700 milliards pour sauver le système ! C’est en moyenne entre 3 000 et 5 000 euros par européen quand même ! En France, je peux potentiellement contribuer 5 000 euros pour sauver le système ! C’est colossal.
Même si certains disent que cela ne suffira pas (j’aurais aussi tendance à le penser, parce que d’après certaines infos que j’ai pu avoir sur internet, la vague des subprimes est loin d’être terminée et on craint aux Etats-Unis l’éclatement d’autres bulles de crédits tout aussi importantes…), il n’empêche que les marchés ont DEJA été confrontés à de très grandes tensions qui n’ont jamais été connues depuis 1929 ! et c’est ce que reflète le TED (mais aussi l’indice de la volatilité qui est très élevée aussi –> les bourses connaissent des ampleurs énormes qui montrent bien l’incertitude sur les marchés).
Ce qui sous-entend qu’il y a des craintes non négligeables pour le futur et un manque important de capitaux frais sur les marchés… Il ne faut pas être aveugle, c’est une situation précaire et dans ces conditions, de la part des décideurs politiques, il faut absolument savoir toucher en plein mille pour remettre l’économie sur de bonnes bases.
Et à ce sujet, je pense qu’il faudra effectivement créer un nouveau système monétaire mondial (Keynes proposait le bancor, qui est à mes yeux une solution absolument géniale) parce que nous ne pouvons pas permettre aux Etats-Unis de mettre en danger le système financier mondial avec cet immense pouvoir de pouvoir s’endetter à l’infini avec le dollar qui est une monnaie étalon.
(Au fait, pourquoi ne pas VOULOIR exiger une monnaie étalon vraiment internationale, ce qui permettrait d’empêcher à un seul pays de s’endetter d’une manière exubérante comme c’est le cas des Etats-Unis ?? -> voir Rueff : « C’est ainsi que que l’étalon de change-or accompli cette immense révolution de livrer aux pays pourvus d’une monnaie bénéficiant d’un prestige international le merveilleux secret du déficit sans pleurs, qui permet de donner sans prendre, de prêter sans emprunter et d’acquérir sans payer », in L’âge de l’inflation, éditions Payot).
Pour défendre Paul : personne ne peut vraiment savoir ce qu’il va se passer maintenant, c’est tellement énorme ! Alors chacun essaie de montre tout son bon sens en argumentant… Epistémologiquement ça montre bien quelque part que les théories d’économie se fissurent, chacun explique ce qu’il peut : à ma connaissance, en ce moment, aucun modèle ne tient la route face aux évènements.
Le graphique du TED qui sont actuellement présentés ne tiennent pas compte d’un historique long terme, les niveaux ont déjà été plus haut.
http://www.frbatlanta.org/econ_rd/macroblog/100908a.jpg
De cette histoire de crédit bancaire et de maisons uniquement individuelles, ne me satisfait pas pour expliquer pleinement l’ampleur de la crise, qu’elle en ait favorisée le déclenchement oui, mais sur l’immobilier des particuliers, il y a aussi des locataires
Et les loyers ne font qu’augmenter, en proportion des salaires, de la entre payer un loyer et un crédit, c’est à dire verser un prélèvement mensuel et conséquent
De là, de ceux qui ne peuvent pas payer un crédit à ceux qui ne peuvent plus payer leurs loyers, la marge n’est pas si grande, …
Ma question sera donc celle-là : que ce passe-t-il lorsque le marché a investi dans le déménagement des populations et donc la construction, mais ce que ceux qui ont besoin d’un simple logement, n’ont pas le budget nécessaire pour y accéder ?
Etant donné, l’esprit que je ressens du plan Pauson et co, , je crains que cela ne se termine de détruire les maisons à coup de bombes, Pourtant ce serait dommage, c’était logique d’investir dans la construction, à cause de l’allongement de la durée de vie, et de la mégapolisation, les entreprises qui déménagent, les études ici, les stages ailleurs, il fallait construire des logements, le besoin est là
mais pas l’argent dans les poches de ceux-là qui serait intéressé d’y loger,…
Je veux bien qu’on renfloue les banques, mais je ne vois pas la logique de cette affaire, …
et puis s’il me semble les banques n’ont pas joué que dans l’urbanisme, elles ont aussi beaucoup joué sur les marchés captifs, tél, eau, poubelles, et les matières premières, (électricité :le scandale d’ ENRON, riz, maïs : émeutes de la faim…)
Toute cette précarisation, qui à terme provoque une concentration de l’assiette du marché, c’est les premiers effets de la contraction du marché sur lui-même, auquel nous assistons
Le fait d’en rajouter encore plus, que les états se prennent de donner aux gestionnaires de banques des moyens qu’il n’a pas, pour faire se recroqueviller encore plus surement férocement le marché sur lui-même, je ne vois pas quel sens ça a financièrement…
A moins d’investir dans les armes, la sécurité, les blindages magnétiques, les caméras de surveillance, mercenaires privées, prisons privés, et donc de par la même catalyser la pollution, …
pour moi, le plan du désastre,
Mais bon j’en suis de réfléchir sur l’usage du temps dans la loi de l’échange, comme de notre Liberté humaine, celle du jugement réfléchissant de notre humanité, La liberté du marché, d’un système, qui n’a pas d’état d’âme, ne pense pas, ne réfléchit pas, n’est pas pour moi la Liberté, c’est une autorisation que l’on s’accorde, une permission que l’on se donne, mais ce n’est pas la Liberté de l’humanité de légiferer de ses lois, dont je verrai bien qu’il en soit ainsi de la loi de l’échange, mais pour cela, comment peut-on dire, … : tout est à recommencer!
Je répercute ce que j’ai trouvé. Le VIX a-t-il toujours un coefficient d’interprétation valable dans les circonstances présentes?
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Pour mesurer l’ampleur du Krach, il existe un instrument, un indice.
Celui-ci s’appelle le Vix. Ce n’est pas un chiffre romain mais l’acronyme de « Volatility Index ». On le surnomme aussi le trouillomètre.
Que signifie cet indice ? Il est construit sur la base des prix des « options », un produit qui sert à parier sur la hausse ou la baisse des actions, et il reflète les anticipations de « volatilité » dans les trente jours à venir. Plus on prévoit des mouvements erratiques de la bourse, plus le Vix grimpe.
Certains y voient un « indicateur avancé » de l’évolution de la bourse. Quand il est au plus haut, celle ci est sur le point d’atteindre son plus bas. Et vice versa.
Grâce à l’expérience du passé, peut-on prévoir, à partir de la courbe du Vix, où se situera le « point bas » du krach actuel ? Certains s’y essaient, comme Jean d’Anjou, responsable de la stratégie d’Oddo Securities, qui a étudié de très près les mouvements de 2001 et 2002 : il y eu alors quatorze séances de « Vix de crise » et le point bas boursier fut atteint pour la dernière des séances de crise, le 9 octobre 2002…
Concernant la période actuelle, les séances de « Vix de crise » n’ont commencé que très récemment (le 29 septembre). Jean Danjou fait tourner sa calculette et à quoi aboutit-il? « En résumé, on approche d’un possible point bas mais il n’a peut-être pas encore été franchi », écrit-il dans une note datée de mercredi. Bref, on ne sait rien de rien. Capitulation !
© Dow Jones
A propos du VIX, regardez la courbe sur 10 ans : http://data.cnbc.com/quotes/VIX/tab/2
Comment insèrer une image, un graphique ?
Je n’ai pas trouvé dans formatage.
Merci
Une idée sur les TED LIBOR EURIBOR qui ne baissent toujours pas. Les pays européens ont émis de la dette pour leurs plans. Cette dette sert à fiancer en capital les banques et autres. Est-ce que ce n’est pas le même mécanisme que la titrisation des prêts pourris? Au vu de la dette publique conséquente des pays européens, si cette dette devait être notée comme une dette privée, n’aurait elle pas une note genre BBB et surement pas AAA. Ce qui pourrait expliquer que les marchés financiers ne soient pas mieux.
Des spécialistes qui pourraient éclairer ce point??
Bernard.
@ scaringella
Autre hypothèse, celle de Bo Peng (lien mentionné par Lebanquier). Les banques attendent de voir les dégâts provoqués parmi les hedge funds et les banques commerciales des versements liés aux CDS impliquant Lehman Brothers ; échéance : le 21 octobre.
Oui oui, ya celle-la aussi. Les 15 jours qui viennent vont etre chaud, avec la fin de moi boursier dans cette semaine la ça va valser.
je me réponds à moi-même (14 octobre 2008 à 13:38) et toujours @ms
Il semblerait que les trillons de tonnes de merde injectées par les gouvernements arrivent dans les pales du ventilateur à leur tour. Il faut surveiller les taux longs des emprunts gouvernementaux — le marché semble effectivement dire stop !
http://www.marketoracle.co.uk/Article6797.html
En effet, les banques proposaient de la gestion alternative avec des fonds de fonds du type hedge fund des Iles Vierges, des fonds offshore de droit X, des fonds de droit luxembourgeois, etc… un bon quart d’activité de crédits divers… tout ca fleure bon la titrisation. Ils savent qu’ils sont exposés mais ne savent pas le chiffrer. Ils attendent la note pour annoncer de nouvelles dépréciations. Quand on pense que le hedge fund de Soros considéré comme un cador a perdu déja la moitié de sa valeur, on imagine les autres. De plus, cerise sur le gateau, la dernière tranche de subprime est prévue pour l’été 2009. Les CDS toxiques concernant Lehman et AIG ont encore trois trimestres pour se répandre. Dans une ambiance pareille, ce ne sont pas les injections massives qui vont faire baisser les taux interbancaires. (11.75 pts de base sur les prets à 3 mois, soit 0.1175% d’après FT Alphaville…. notre ami Vauban vérifiera).