En librairie le 3 novembre.
Quatrième de couverture :
En 2007, une crise financière née dans le secteur subprime de l’immobilier résidentiel américain déboucha sur un tarissement du crédit, paralysant peu à peu le monde bancaire international. En 2008, la crise se transforma en crise économique mondiale, puis en authentique crise de civilisation.
Tous les établissements privés du prêt hypothécaire américain furent emportés, puis les deux colosses du crédit immobilier, Fannie Mae et Freddie Mac, que l’État américain se vit forcé de nationaliser dans les faits. La crise ne s’arrêta pas là : les banques d’affaires connues sous le nom de « Wall Street » s’effondrèrent à leur tour.
Cette dévastation sans précédent du système financier restreignit dramatiquement les choix de placement des investisseurs. Des sommes colossales se retrouvèrent concentrées sur le marché à terme des matières premières, engendrant une énorme bulle spéculative. Le grain vint à manquer dans des pays du sud, déclenchant des émeutes de la faim. Le prix exorbitant du carburant contribua à mettre au bord de la faillite les compagnies aériennes ainsi que les constructeurs automobiles américains.
Au-delà d’un récit des événements et de leur mécanisme, l’auteur répond aux questions que se pose le lecteur : quel rôle a joué la Chine dans ce processus ? Notre compréhension des crises antérieures a-t-elle été intentionnellement censurée ? Le capitalisme surmontera-t-il la crise ? Existe-il des remèdes ?
Anthropologue, expert en intelligence artificielle et spécialiste de la formation des prix, Paul Jorion jette depuis plusieurs années un autre regard sur l’économie ; il annonçait ainsi dès 2005 ce qui allait devenir la crise des subprimes.
36 réponses à “La crise. Des subprimes au séisme financier planétaire”
Si vous passez à Condé sur Gartempe, j’apprécierais une dédicace… 😉
la nouvelle trinité des Paul : au nom du Paul (Krugman), du Paul (Grignon), et du saint Paul…
et le Paulson, et bien, ce n’est pas le bon apôtre.
Ne sentez-vous pas les odeurs pestilentielles du capital moribond et sa horde infâme sur le calvaire ? Prions et implorons : « Ô manes de Blumenbach ! »
Et pourquoi ne pas nationaliser totalement les banques ?
J’y vois plein d’avantages
D’abord les sortir de la bourse
Ensuite,redonner confiance aux épargnants. Par exemple leur fric servirait à aider les entreprises en faillite virtuelle.
Ils auraient l’impression de faire une bonne action.
Ils rejoindraient la communauté humaine.
Bien sûr, cela coûterait cher. Mais , on peut proposer aux actionnaires une rente…
On veut bien confier notre fric à l’état, mais donnant- donnant.
Je dois être utopiste…
Félicitations. Vers une quadrilogie sur la crise des subprimes ?
Mazel tov !
Est ce que vous comptez venir à Paris ?
Ne voulez vous pas organiser une séance de dédicaces et de rencontre avec vos disciples / débatteurs / commentateurs / admirateurs ?
Si vous le souhaitez, je pourrais vous trouver un lieu, à l’université Paris I par exemple.
@ Robert
excellentissime idée !
Les relations humaines virtuelles ont leurs limites tout comme la finance virtuelle !
La nouvelle civilisation que nous appelons-tous de nos voeux viendra d’hommes et de femmes
de chair et d’os avec leurs intelligences et leurs sentiments, tout un.
Je crois que ce que fait Paul Jorion ici est très important.
C’est sans nul doute un blog parmi des millions d’autres,
mais quel blog !!
Paul Jorion ne se contente pas de diffuser ses idées, il les fait vivre, prospérer, et cela n’a pas de prix !
C’est vrai que si je participe à ce blog c’est du à la méthode d’animation de Paul. Est-ce une stratégie ou naturel??
On voit qu’il se pose des questions, ne trouve pas forcément de réponse le satisfaisant et hop un billet (doux ?) et une avalanche de commentaire afflue. ça me fait penser à la méthode de Linus Tornvald (l ‘inventeur de Linux) le bazar,
méthode qui à supplanté celle dite de la cathédrale utilisée chez les mammouths de l’informatique. Linus fabriquez la structure, et envoyez sur le réseau des demandes pour que d’autre fassent certaines pièces, puis il intégrait tout ça. Jorion, le Linus de l’éco-socio-anthrop ?? Si on donnait un nom à un futur système d’idées ? Linux vient de Linus et de Minix le noyau sur lequel Tornvald a bati Linux. Qui a des idées ?? C’ est un jeu, n’allez pas prendre ça au sérieux.
Bernard.
@ Mr Paul Jorion
Une authentique « constitution » pour l’économie par la volonté du peuple. Ainsi finissait l’épilogue de « L’implosion » par Paul Jorion. Cela nous renvoyait à un de ses illustres prédecesseurs visionnaires, Victor Riquetti, marquis de Mirabeau. « Ne faut-il pas qu’un petit nombre périsse pour sauver la masse du peuple ? » Je vous redis ici mon admiration et vais booster de ce pas mon libraire.
Un article intéressant, comme souvent, du New York Times sur la réunion de lundi dernier entre Paulson et les patrons des 9 plus grandes banques. La proposition était rédigée sur une seule page et ils devaient la signer avant de sortir. L’Etat achète pour 250 milliards d’actions préférentielles des 9 banques. Un dividende allant de 5% (première année) à 9% (cinquième année) sera versé à l’Etat, qui par ailleurs, se réserve le droit de convertir ses actions préférentielles en actions ordinaires si les banques n’ont pas racheté la participation de l’Etat dans l’intervalle.
http://www.nytimes.com/2008/10/15/business/economy/15bailout.html?hp
je pense a la methode plaug (paul+blog), basique hein? (remarquez que ca sonne comme plug)
bon … retour aux choses serieuses
Malgré les plans de sauvetage des banques les investisseurs ne « comprennent » pas leurs errements. Ils souhaitent toujours les mêmes rendements. Ils utilisent malgré la crise toujours les même règles pour investir ce qui ne va pas stopper la dégringolade des bourses mais au contraire ajouter de l’eau au moulin de la crise qui a déjà tendance à se généraliser et ne pas se restreindre au milieu financier. Les investisseurs ne savent qu’investir de cette manière qui n’a plus forcément de correspondance avec l’économie réelle.
Au passage:
http://www.economist.com/finance/displaystory.cfm?story_id=12382035
Merci Mathieu 🙂
Bonjour Paul.Permet moi de t’appeler ainsi car, à force de lire ton blog tu finis par rentrer dans mon cercle d’amis virtuels.Ce qui se passe en ce moment est historique et nous avons besoin de personnalité libre et indépendante pour changer le monde.Il faut absolument que tu regardes la vidéo de Paul Grignon « l’argent dette ».Voici un lien:
http://www.rue89.com/mon-oeil/2008/10/13/largent-dette-video-star-du-net-a-une-sale-petite-odeur
Avec cette crise économique nous avons l’opportunité historique de tout bouleverser.Je compte sur toi pour diffuser l’information car tu es très écouté.
Il se cache un grand secret dans le fonctionnement du monde et peut être pourrons-nous en parler un jour!
Mes amitiés profondes.
Gilles
Je suis troublé par cette information. Vous parliez, Paul comme d’autres économistes de 60 000 milliards $ de CDS comme risque potentiels pour le secteur bancaire. Et sur Lehman de 400 milliards de CDS Lehman ! En fait la perte est « minime » puisqu’elle se limite à un petit » 6 milliards » tout de même. Il semble que les perdants et les gagnants soient les mêmes, c’est en tout cas ce que racontent les banquiers.
extrait Agefi
Le soufflé retombe autour du coût du débouclement des CDS (contrats d’échange de défaut) de Lehman Brothers, intervenu le 10 octobre. « Les transferts nets de fonds des vendeurs nets vers les acheteurs nets de protection devraient atteindre approximativement 6 milliards de dollars, un montant beaucoup plus faible que ce qui a été largement rapporté par la presse », a indiqué hier Robert Pickel, directeur général de l’association des professionnels des dérivés, l’ISDA, lors d’une audition devant le Sénat américain.
60 000 milliards ! Tout ça pour 2 millions d’américains qui ont du mal à rembourser leur credit … Faut arreter de delirer !
Ils n’ont pas emprunté 30 millions chacun!
@ sounion, @ albert
A ce sujet, Loic Abadie :
Merci Benoit, souvent intéressant Labadie. Je me demande ce qu’en pense Paul Jorion…
Cette fois-ci, il se trompe : les hedge funds ont vendu aujourd’hui comme des fous.
C’est plus de la finance, c’est du casino;
La premiere chose à faire est de rendre illégaux tous ces paris stupides;
Que de milliards on économiserait !
Hello Paul,
This seems to me a very good presentation
http://www.chrismartenson.com/crashcourse
Kind regards
Paul
To Paul & all,
That looks like a great resource. I’ve only watched the first 3 chapters so far, but I must say that they’re very clear, concise and to the point.
Thanks!
A propos de ces vidéos de Chris Martenson, vous aurez noté qu’il s’agit exactement de ma version sur cette question de la monnaie, fondée sur la notion de « commandement » chez Adam Smith, telle que je l’ai rappelée dans D’abord comprendre ce qu’est la monnaie : « Money is a claim on human labor ». Vous aurez noté aussi que le portrait dressé est du coup très différent de celui que défend la majorité des commentateurs sur ce blog.
On ne peut donc pas dire « ces vidéos de Chris Martenson sont très bonnes » et « le film de Paul Grignon est très bon » parce que l’un des deux se trompe.
@ Paul : à choisir un outil pédagogique pour comprendre la création monétaire, la vidéo de Chris Martenson est en effet « accurate » comme disent les anglo-saxons, mais à le défaut de ne pas être encore traduite en français (ou autres langues d’ailleurs. Je ne suis pas certain que la diffusion du film de Paul Grignon serve réellement le propos défendu par bon nombre de commentateurs de ce blog. Peut-être plus accessible, mais avec beaucoup de raccourcis et d’approximations (ce commentaire personnel n’étant pas une invitation à ouvrir un débat sur « quelles sont ces approximations », merci).
Ceci dit, que ce soit une version ou l’autre, je dirais que cela ne change rien au problème de croissance illimitée dans un monde aux ressources limitées créé par la monnaie-dette avec intérêt.
Il n’y a pas de réel problème si la croissance reflète l’apport de richesse supplémentaire venant du soleil. Tout le monde semble l’oublier, sauf les auteurs classiques : la nouvelle richesse vient du soleil.
Paul @ 17 octobre 16h18 (tient!! 1,618!! c’est le nombre d’or!! Pour qui sait voir tout est signe!! Qui a dit ceci: Jésus Christ!!)
Ce qu’il y a de super bien dans ton blog, c’est que en renvoyant, à l’un de tes billets, ce qui est déjà excellent, il s’y trouve toutes les réponses qu’on avait fait. Système de mémoire, fécond, d’une qualité exceptionnelle.
Il n’y aurait effectivement pas de réel problème si l’apport de richesse supplémentaire venant du soleil ne créait qu’une croissance sans déchets… mais ce n’est pas le cas.
Qui plus est je trouve qu’il y a un risque à vouloir comparer Martenson et Grignon: c’est d’oublier la différence entre création de richesses et création de monnaie…
Enfin, dire que » L’argent est une créance sur le travail humain » est extrêmement réducteur. L’argent/la monnaie, c’est bien plus que cela.
Encore une révélation assez saisissante sur les pratiques de la jungle financière. Elle nous est fournie par Jim Cramer, un ancien gestionnaire de hedge fund, devenu par la suite une sorte de gourou médiatique doublé d’un bouffon officiant sur la chaîne financière CNBC. Cramer est très intelligent et il connaît ce monde de l’intérieur.
Il appert donc que les hedge funds baissiers qui ont massivement vendu Lehman Brothers avaient préalablement acheté des CDS sur les obligations émises par Lehman. Le plus étonnant, c’est que la SEC, l’organisme de régulation des marchés a autorisé ces mêmes hedge funds à souscrire des polices d’assurances pour un montant deux fois supérieur à la valeur nominale des obligations. Sachant cela, les hedge funds ont tout fait pour couler Lehman, puisque dans cette éventualité, la différence irait directement dans leur poche. Ils ont été d’autant plus encouragés à le faire que le gouvernement fédéral avait annoncé la couleur, à savoir qu’il ne renflouerait pas toutes les banques d’investissement. Le plus fort dans cette affaire, c’est que le principal vendeur de ces polices d’assurances était AIG, lequel est depuis, nationalisé. Autrement dit, mardi prochain, 21 octobre, l’Etat fédéral US devra payer des dizaines de milliards de $ de compensation aux hedge funds tout ça parce que la SEC a permis à ceux-ci d’acheter des polices valant deux fois les obligations à couvrir. Cramer afirme que ces compensations vont réduire à zéro ce qui restait de capitalisation d’AIG.
Lire ici et voir la vidéo: http://www.cnbc.com/id/27218295
@ Rumbo
Je ne comprends pas. Que veux-tu dire ? Y a-t-il un regroupement des reponses par theme ? Quel renvoi ?
@ Paul
Pourrais-tu installer une fenetre avec des smileys ? Ponctuer les propos de ces petites figures est agreable et convivial, elles me manquent…