Constitution ou pas ?

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Dans le débat qui a lieu ci-dessous à propos de ma tribune dans Le Monde : Un Bretton Woods dont l’espèce se souvienne, les réponses d’Étienne Chouard à scaringella sont excellentes : il est possible avec un tout petit peu d’astuce de déjouer les principales dérives observées et prévisibles : corruption par le pouvoir, par l’argent, fabrication automatique d’orthodoxies, etc.

Mais cela ne veut pas dire que scaringella ait tort. J’aime bien son attaque mordante de l’idée d’une constitution, une critique du type : « On a déjà donné : on sait que ça ne garantit rien et que ça peut rester lettre morte ».

J’ai lancé cette idée de constitution l’année dernière parce que je voulais accrocher un certain nombre de projets de réformes à un concept qui fasse symbole. Depuis, vous avez dû le voir, je cherche plutôt des clés très simples : des principes au nombre de deux ou trois peut–être qui fassent mouche, comme mon « Les paris sur les prix sont interdits ».

J’ai parlé très longtemps avec Marina Valensise d’Il Foglio et de tout ce que j’ai dit, c’est ce qu’elle a retenu pour mettre en conclusion. C’est encore plus beau en italien :

E il primo articolo sarebbe semplicissimo: « Vietato scommettere sull’evoluzione di un prezzo ».

En relisant ça ce matin, je me suis dit : « Il ne faut peut–être même pas de constitution : la finance et l’économie en sont déjà transfigurées ». Mais ça ne suffit pas. Maintenant, vous l’avez vu, je pense déjà à autre chose : « Toute société doit viser à l’élimination des prêts à la consommation, qui ne devraient jamais être nécessaires ; d’ici qu’on y soit parvenu, ils ne doivent pas être assortis d’un intérêt ».

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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76 réponses à “Constitution ou pas ?”

  1. Avatar de scaringella
    scaringella

    Merci Catherine pour ces exemples très parlant. Dans votre déclamation je retrouve toutes les contradiction internes à la théorie pure, ou au social pur ( pur dans le sens ou sans lien avec les autres aspects humains ). La pratique est un des aspects de l’humain et permet de sortir des contradictions (des inefficacités dans vos exemples). La pratique pure c’est par exemple le kata du karaté, en combat réel no chance (à preuve les compétiteurs ne sont pas des fan de katas).
    Pardonnez moi mais je vais etre mordant. Le comment penser vous semble primordial, soit mais alors comment savez vous que votre comment est mieux ou plus juste ou plus collectif ? Le dilemne est là.

    Comment dépasser ce dilemne? Et bien en comprenant que les contradictions internes aux différents domaines sont à la fois inévitables et intrinsèques parceque la marque même de l’humain. Le dépassement de ces contradictions (et des conflits attenants) se fait dans la compréhension par tous que le but c’est le bien (soigner, sauver des vies coute que coute), car c’est bien là le projet du monde médical, un projet qui est moral par essence.

    La morale pure finit dans le moralisme, tout aussi déconnecté de l’humain. Mais tout aussi respectable comme champ d’etude de recherche.

    Le lien entre tous les intervenants (dans le monde médical) est celui-la (à mon avis), le projet moral. Les medecins débarquent avec des mots pleins la tête, les infirmières ont de la pratique plein les mains. Seule l’alliance permet de sauver, soigner les malades.

    Ne perdez pas courage. Je répète ces conflits de même que ces contradictions sont inévitables parcequ’intrinsèquement humains. Et pour moi l’inteeligence ce serait plutot de les accepter (ils ne disparaitront qu’avec l’extinction de l’espèce) pour mieux les dépasser.

  2. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    J’essaie de suivre autant que faire se peut les échanges immédiatement supérieurs. Il y a une chose qui selon ma perception, apparaîtrait en creux, c’est la notion de structure psychique ou mentale suite au message de catherine du 15 octobre à 21h50 .

    Nous avons tous un shéma corporel et nous connaissons un certain nombre de choses de ce « corps » physique. Mais je n’apprendrait rien sûrement à Catherine que nous avons aussi tous un « corps psychique » un , alter-égo psychique du corps physique et qui aurait la même « forme » en temps que psychique. C’est à dire sa spécificité propre, son unicité donc irremplaçable, exactement comme le corps physique. Ainsi il y aurait bien une structure psychique identique entre nous tous, mais évidemment individualisée en nous.

    Les problèmes traités ci-dessus, et là je marche et m’avance sur des œufs, ont certainement des quantité de points de passage entre les uns(es) et les autres. Mais les « chiens-savants » médecins évoqués ci-dessus par Catherine s’en trouveraient perdus dans le psychique? (que peut-être il ne connaissent que comme un inventaire, donc, par définition pour eux, quantitatif).

    Un exemple A croit en Dieu, et B ne croit pas en Dieu, ils se chippotent et ergotent sans fin. Et puis, l’on se rend compte que psychiquement, le lieu psychique du: « je crois en Dieu » est le même lieu psychique du « je ne crois pas en Dieu ». Le Dieu de celui qui ne crois pas en Dieu, c’est: « je ne crois pas en Dieu » qui est donc son « Dieu », etc, etc. Ils ne se font pas la même représentation de ce qui serait pour eux la « valeur suprême ». Mais cette valeur suprême n’en existe pas moins, même si l’un est « gêné » par le mot « Dieu ». Donc il y aurait là un lieu structural et un « ménage » à faire à l’intérieur de la question et de la dimension dite: « imaginaire ». Mais attention, cela n’infirme en rien les attitudes de A et de B. Ceci dit lorsqu’on a à faire à des savoirs, il faut bien les introduire dans notre esprit, et empliler se savoir comme des ressources possibles, mais les mettre à leur place, très difficile à trouver j’en conviens.

    Prendre en compte le psychisme d’autrui à brancher sur mon psychisme à moi, c’est bien difficile, souvent frustrant. Que je sache, seulement 130 ans de « sciences psy » sont, à ce jour, les dépositaires du « savoir psy ». C’est mieux que rien, mais c’est un savoir formé par l’investigation sur les pathologies et non pas sur un corps (ici psychique) « sain ». Ce qui avait attiré mon attention, c’était au temps de la TV en noir et blanc quelques années avant la marche sur le Lune, il y avait une émisions entre médecins sur les contraintes que rencontreraient les futurs astronautes. L’un des médecins présents fit la réflexion suivantes: « Dans le fond, nous ne savons rien vraiment de définissable sur corps en « parfaite santé »  »

    De même, pour ne pas avoir été étudié « scientifiquement », le psychisme n’en existe pas moins bien que nous ne nous en rendions pas compte et que cela nous gène considérablement au quotidien et durant la vie entière

  3. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    Mille excuse je n’avais pas fini ma phrase:
    (….) et ce psychisme était déjà présent dans nombre de traditions culturelles et sprituelles. Traditions qui véhiculent l’intuition naturelle et la reconnaissance d’autrui. Intuition qui, passée au crible de la science, se trouve exagérément disqualifiée hélas. pourquoi?. Mais, des signes plus nombreux qu’avant, indiqueraient une métanoïa encours, ou changement de mentalité.

  4. Avatar de bankster.tv

    Paul Grignon, l’auteur de Money as Debt (L’Argent Dette FR) que nous diffuson sur Vimeo nous a transmis une proposition, une réforme du système monétaire…

    « Beyond Money » / « Au dela de l’argent… »

    Il devait tout d’abord faire MAD2 (Money As Debt 2) qu’il a d’ailleurs presque fini et qui parle en grande partie de « solution ». Pendant son travail, il a été contacté par une firme technologique qui avait vu MAD1 et lui a présenté sa découverte. C’est une société informatique, elle prétend (et ca semble plausible au vue des premiers retours) pouvoir créer ce qu’on appelle des données perpetuelles.

    C’est à dire des données qui une fois crées, ne peuvent pas etre modifiée ou éffacée ni meme dupliqué.

    Cette société serait prete (on attend de voir) a donner cette technologie en open source, accès libre, afin que tout le monde puisse s’en servir et l’étudier.

    Partant de cette découverte, Paul a repris le travail de Silvio Gessel, Major Douglas, Usury Free mouvement, ceux qui défendent la monnaie émises par le gouvernement (nous), libérales, les monnaies alternatives et meme les defenseurs de l’OR. Il propose la une vision incroyable de ce pourrait etre de l’argent ‘Intelligent’ et au service du peuple.
    La monnaie de demain, on ne pense plus avec nos acquis, on prend ce qui a de mieux et on se sert de la technologie.

    Ce systeme peut se developper a taille mondiale aussi vite qu’on télécharge une vidéo.

    A l’époque de l’OR, on avait pas l’informatique.

    Aujourd’hui, on s’échange des promesses de payer (dettes sur emprunt avec INTERETS aux banksters ce qui assèche la masse monétaire en cas de NON renouvellement par le crédit) a la vitesse de la lumière (informatique) parce qu’au départ on s’est échangé des promesses de payer l’or parce qu’il était difficile a transporter. Maintenant il faut donc s’échanger de la VALEUR REEL à la vitesse de la lumière parce qu’on a plus besoin de déplacer l’or (la valeur reelle, merci l’informatique !)

    vous voyez ? Les billets ont tous un numéro unique, et si on s’échangeait cela informatiquement, on échangerait de la réalité … et non pas une promesse de rembourser de l’argent que je n’ai pas et que je vais extorquer au peuple (et aux enfants des enfants via la dette nationale frauduleuse) quand je fais faillite pour que l’esclavage continue.

    > SECURE DIGITAL MONEY

    On pourrait réduire nos impots en laissant notre « secure digital money » a disposition de l’etat pour qu’IL le prete aux banques privées et non pas l’inverse !

    ON A PLUS BESOIN DE LEUR PROMESSE DE NOUS DONNER QUELQUE CHOSE QU’ILS N’ONT PAS.

    La traduction francaise arrive (pour vous lecteurs qui lisez ceci), une copie a été donné a André Jacques qu’il peut diffuser autour de lui. Merci de nous transmettre vos commentaires qu’on fera suivre a Paul.

    Ca parait incroyable, tout aussi incroyable pour moi que mon premier visonnage de MAD1.
    Et pourtant, tous ensemble, NOUS POUVONS LE FAIRE.

    Bankster.tv
    Restez aussi libre que vous pouvez

    PS: Pour l’article du banquier suisse, Gomez, chacun est autorisé a le reproduire en complet, cependant la société qui édite le journal souhaite que ses coordonnées apparaissent ‘et c’est normal, on les remercie d’etre allé faire un vrai travail de journaliste’. A noter que ce sont les seuls a l’avoir fait jusqu’a présent. Vous pouvez les contacter si vous souhaitez vous procurer l’original (surtout pour tous ceux qui ont fait de cette cause, leur combat et leur vie.)

    Monde&Vie
    14 rue Edmond Valentin
    75007 Paris
    site@monde-vie.com
    T : 01 47 05 10 42
    F : 01 40 56 98 19

  5. Avatar de Bayard Jean

    @ Paul, d’abord puis @ tous.

    Plus d’un vont crier d’indignation à mes propos, je présume, mais je me jette à l’eau.

    Je ne suis pas d’accord avec vous Paul, mais alors pas du tout, quand vous pensez que « Toute société doit viser à l’élimination des prêts à la consommation, .. ». C’est à mon avis, créer un désordre et un risque supplémentaire de récession dans une économie réelle qui n’en a vraiment pas besoin.

    Quand j’avançais, ici même, que le crédit accélère l’allure de marche de l’activité de production tandis que l’épargne la ralentit, ce n’était pas une affirmation gratuite. Elle a 28 ans de maturité, basée sur une découverte faite en 1980.

    Je vais essayer de vous expliquer en simplifiant comment fonctionne l’économie réelle, de mon point de vue.

    D’abord, par « crédit », il convient d’entendre les crédits bancaires à la production tout autant que les crédits bancaires à la consommation et à l’habitat des ménages ; et par « épargne », d’entendre l’épargne bancaire ordinaire et l’épargne bancaire forcée (celle qui est consacrée aux remboursements des emprunts par les entreprises et par les ménages).

    Les échanges de la sphère réelle s’opèrent entre les entreprises et les ménages (si on laisse de côté les échanges extérieurs) comme dans le schéma simplifié suivant à courbe plate, si je puis m’exprimer ainsi, c’est-à-dire sans animation :

    Ménages => Entreprises, production => Ménages, revenus (capital + travail) =>

    Puis

    Ménages, revenus => Entreprises, production => Ménages, revenus (capital + travail) =>

    et ainsi de suite, selon un cycle monétaire mensuel, les revenus de salaires qui sont les plus importants étant versés chaque mois aux ménages.

    Si l’on représente à présent le courant monétaire qui nourrit les échanges dans ce schéma, on aura une courbe variable animée par les flux monétaires, comme suit :

    (Lien externe vers le schéma)

    On s’aperçoit rapidement que, d’une période à l’autre, l’activité tend à ralentir si les sorties à destination de l’épargne bancaire sont plus fortes que les entrées par le crédit bancaire, et tend à s’accélérer dans le cas inverse.

    Bien sûr, ce schéma est en monnaie courante et doit être corrigé de l’érosion monétaire afin d’obtenir une mesure de l’activité en volume. Aussi, érosion éliminée, on devrait avoir une croissance « négative » (!) dans le premier cas et positive dans le second.

    C’est tout simplement arithmétique.

    Vous savez maintenant pourquoi on est en récession et pourquoi avec la crise du crédit on s’enfonce dans la dépression.

    Jean.

  6. Avatar de A-J Holbecq

    @Jean Bayard
    N’avez vous pas fait intervenir un 3° larron: l’Etat, ses prélèvements et la redistribution ?
    Ou n’ont-ils aucune importance pour votre démonstration?

    Ceci dit, depuis Gesell, il semble tout à fait évident que l’épargne est un frein à l’activité du fait que cette épargne n’est pas consommée; c’est la raison pour laquelle il avait promu la monnaie fondante.

    L’épargne ne devrait pas être rémunérée plus que l’inflation, puisque les besoins de financement d’investissements peuvent être réalisés par création monétaire.

    Je suis donc d’accord avec Paul, même si je pense qu’il faut y aller d’une manière très progressive. L’accès au crédit pour la consommation des ménages est un des motifs de la destruction de la planète. Il me semble par contre évident qu’il faut garder le système de crédit pour tous les investissements (avec un payement d’intérêts à la collectivité lors de la création monétaire, mais pas au système bancaire privé)

    La recession, c’est à dire l’obligation d’éliminer de notre consommation « les besoins dont on n’a pas besoin » en orientant cette consommation vers des besoins utiles et durables (pourquoi donc mes lave-linges ne « vivent-ils » en général que 5 ans alors que les avions « vivent » 40 ans et plus) est peut être le seul moyen de sauver l’humanité…
    Permettez moi de vous proposer de lire les résumés des rapports Meadows 1972 et 2002 sur http://www.societal.org/docs/cdr1.htm et http://www.societal.org/docs/cdr2.htm ainsi que les dates d’épuisement des ressources non renouvellables sur http://terresacree.org/ressources.htm (oh, je sais, « on » peut espérer que la sciences fera les progrès nécessaire pour les remplacer ou les synthétiser avant qu’il ne soit trop tard… mais je ne parierai pas ma vie là dessus)

  7. Avatar de Jean Bayard

    @ AJ Holbecq
    Je n’ai pas oublié l’Etat dans ma démonstration, ce que j’ai oublié effectivement, c’est de préciser qu’il est considéré dans mon schéma comme une entreprise : il produit des biens et des services même si c’est à un prix imposé et il verse des rémunérations comme toute entreprise. Pour le reste, je crois que vous versez dans l’utopie. Pardonnez la manière un peu directe de m’exprimer, mais c’est dans mon caractère et à mon âge, il est difficile d’en changer !
    jean

  8. Avatar de Candide
    Candide

    @ Jean Bayard

    Si vous qualifiez d’utopie les ajustements qui seront nécessaires en raison de l’épuisement des ressources de la planète, je pense que vous évacuez le problème de façon un peu commode, et surtout très légère au vu de la gravité de l’enjeu. Une solution qui paraît utopique à un stade où l’on a (ou croit avoir) le choix entre l’adopter ou non, peut s’imposer comme douloureusement incontournable quelques décennies plus tard…

  9. Avatar de Bernard
    Bernard

    Je me trompe peut-être mais ce qui me semble manquer à l’économie est surtout une définition de ses objectifs et surtout des limites de son champ d’application.

    Puis-je me permettre de proposer quelque chose

    L’économie est simplement, au sein d’une entité sociale en paix, une technique (d’aucuns préfèreront le terme d’ « art ») proposée par ceux des individus détenant le pouvoir en son sein, pour optimiser les priorités de production et les règles d’échanges et de transmission de produits (matériels et conceptuels) pour assurer, en toutes occurences naturelles, la survie de cette entité et, accessoirement, accroître le bien être de ses membres – les mesures nécessaires pour conserver les conditions de cette paix, à l’intérieur de cette entité, comme vis-à-vis des entités extérieures, constituant la technique (l’ « art ») politique indissolublement liée à cette technique.-

    A ce titre,

    1-Il n’existe pas une « économie », mais autant d’ économies particulières que de pouvoirs s’exerçant sur une entité sociale, que les conditions de paix soient ou non remplies par ce pouvoir.

    2-A toute économie correspond donc une politique, même (et surtout) lorsque celle-ci est niée.

    3-En interne, l’efficacité de cette économie se mesure, à l’instant « t », à sa capacité à maintenir une équité entre chacun des individus vivants (en devenir, ou productifs, ou en phase de transmission du savoir), favorisant la réalisation de la paix sociale, ainsi qu’avec les individus à naître.

    4-Pour favoriser la permanence de cette efficacité, les niveaux de réserve en produits vivriers seront maintenus, en moyenne, juste au-delà du seuil nécessaire pour surmonter les aléas maximum du temps de paix.

    5-Une technique économique qui induit, pour se prolonger, de créer les conditions de guerre quelque part, ou qui nécessite des guerres pour surmonter ses crises, est une économie à la fois non légitime et faisant appel à une technique inopérante.

    6-Le fonctionnement harmonieux des entités économiques nécessite que les populations d’individus reconnaissant les deux volets de cet « art » du pouvoir soient parfaitement superposables, pour que ce pouvoir soit à la fois légitime et efficace car obéi.

    7-Ces « économies » ont parfaitement le droit de refuser tout échange économique avec les entités voisines, à la condition toutefois de ne pas dégrader ni modifier unilatéralement les caractéristiques du patrimoine naturel commun nécessaire à la vie, (eau, air, climat, etc..) et de ne pas attenter à la paix des entités voisines.

    8-Ne sont légitimes que les économies des entités respectant ces deux dernières conditions.

    9-Les seules structures économiques mondialisées légitimes sont celles construites:

    -soit pour évaluer le respect de ces conditions et aider à les faire respecter.
    -soit pour faire connaître à d’autres économies ce qu’elles ont reconnu indubitablement comme un progrès chez l’une d’elles.

  10. Avatar de Jean Bayard

    @ Candide
    Je ne qualifie pas d’utopie les ajustements qui seront nécessaires en raison de l’épuisement des ressources de la planète, mais la manière dont je suppose que vous pensez les régler par la monnaie. A mon avis, la première cause de l’épuisement des ressources naturelles est liée à la démographie galopante. Si vous voulez donner le minimum vital à tous les habitants de notre terre, et c’est aussi mon objectif, il faudra bien commencer à puiser en priorité dans ces ressources. A mon avis, la solution passe par une large diffusion de moyens monétaires,en toute liberté, seuls moyens pour développer à la fois : 1) la croissance donc le pouvoir d’achat, en veillant à réduire les inégalités et 2) les moyens de lutte contre l’épuisement de ces ressources.
    Un système de distribution de la monnaie où tout serait mesuré pour règlementer la production et la répartition des revenus est voué, de mon point de vue, à l’échec.
    J’espère avoir répondu à votre demande.
    jean

  11. Avatar de Candide
    Candide

    @ Jean Bayard,

    Je comprends mieux maintenant. Merci d’avoir clarifié ce sur quoi portait « utopie ».

    En ce qui concerne le rapport entre la démographie galopante et l’épuisement des ressources naturelles, et les solutions à ce problème qui, dans quelques décennies, risque fort d’éclipser tous les autres, c’est un autre débat dans lequel je n’entrerai pas.

  12. Avatar de alain vidal

    Les taux d’intérêts bancaires et la spéculation sur l’argent, sont les causes premières de la crise mondiale
    Chaque samedi à 17 heures, organisons des forums devant les banques
    pour le contrôle public des Banques Centrales
    Dans chaque ville, choisir une banque dont l’emplacement favorise un rassemblement
    A Nantes, place Royale, à partir du samedi 27 septembre puis le 4, 11, 18 octobre etc…

    Les taux d’intérêt sur les investissements d’entreprises élèvent de 33% les prix à la consommation
    En moyenne, 33% de notre pouvoir d’achat va aux banquiers et aux revendeurs d’argent, les financiers !
    L’endettement donne aux banquiers droit de vie ou de mort sur les entreprises, particuliers et les Etats. L’armement, plus rentable, sera préféré à l’agriculture…le droit à la vie n’est pas une priorité.

    92% de la monnaie est créée gratuitement sur ordinateur : les taux d’intérêts doivent être supprimés
    Notre argent n’est pas garanti par l’or. L’or des Banques Centrales, c’est 1% du PIB mondial !!!
    Mise à part la gestion des dossiers, la création de monnaie informatisée est quasiment gratuite.
    Privilège accordé par les rois aux banquiers, les intérêts doivent être abolis.

    A l’origine de la crise mondiale une formidable contradiction
    D’un côté, un développement technologique qui supprime massivement les emplois
    tout en produisant toujours plus de richesses… et de l’autre, l’obligation de travailler
    pour pouvoir acheter ces mêmes richesses.
    C’est absurde puisque les machines effectuent 95% du temps de production des biens et des services.

    Les spéculateurs font des profits sur le dos des salariés qui représentent 95% de la population active
    Au moyen des quotas, limitant les productions, et des destructions massives de marchandises invendues
    …les spéculateurs créent artificiellement la misère dans l’abondance.
    Cet état de nécessité, avolontairement entretenu, nous force à travailler à n’importe quelles conditions.
    En effet, moins d’emplois, moins de monnaie vendue aux entreprises pour les salaires
    …moins de profits pour les marchands d’argent que sont les banquiers et les financiers.
    Banquiers et spéculateurs luttent contre la gratuité qui réduit le temps de travail des humains.

    Pour un revenu d’existence dissocié de l’emploi et alimenté par une monnaie de service public
    On ne lutte pas contre le chômage en créant des emplois destructeurs d’environnement
    Le temps de travail de chacun sera considérablement réduit puisque la monnaie
    ne sera créée qu’en fonction de productions respectant l’environnement et les droit humains.

    Mais où trouver l’argent ? Là où les banquiers le créent chaque jour…dans les banques !!!
    Les banquiers créeront la monnaie sur ordinateur comme ils le font déjà, MAIS sans intérêts.
    L’argent ? Des lignes d’écriture sur disques durs, donc les caisses sont vides, c’est normal.
    Libérons La Monnaie Nantes-Le Pellerin

    PETITION INTERNATIONALE AUX PARLEMENTAIRES
    Nous exigeons des lois pour :
    1- le contrôle des Banques Centrales par les Etats,
    2-un revenu d’existence dissocié de l’emploi et alimenté par une monnaie de service public (sans intérêts privés). Une monnaie d’intérêt général émise en fonction des seuls biens et services respectant, et les droits humains et l’environnement,
    3- l’interdiction des quotas et destructions concernant les produits nécessaires aux populations,
    4-l’accès gratuit aux brevets qui appartiennent au patrimoine de l’humanité.
    Nom prénom qualité email

    Renvoyer pétition et infos sur les rassemblements à : vidal.mothes@wanadoo.fr
    « Liberons La Monnaie » 5, avenue Louis Vasseur, 44 000 Nantes Visitez le blog : liberonslamonnaie.blogspot.com/

  13. Avatar de alain vidal

    Les augmentations de salaires sont rapidement neutralisées par l’augmentation
    des taux d’intérêts bancaires faisant grimper les prix pour les salariés comme pour l’Etat
    Suppression de postes, pouvoir d’achat…pour être efficaces,
    les enseignants doivent exiger le contrôle public
    de la Banque Centrale européenne
    Pour une monnaie d’intérêt général, sans intérêts privés, une monnaie de service public

    L’augmentation des salaires entraîne une baisse du prix de l’argent. En effet, les prêts étant plus rapidement remboursables, les profits bancaires diminuent. Pour y remédier, les banquiers augmentent les taux d’intérêts, ce qui entraîne une baisse du pouvoir d’achat par l’augmentation des prix à la consommation.
    Mais pourquoi payer des intérêts sur une monnaie qui est quasiment dématérialisée ? 92% de la monnaie en circulation est électronique (créée sur ordinateur). Seulement 8 % de billets et de pièces !!!

    Par le pouvoir de création monétaire, les banques contrôlent l’économie planétaire
    De siècle en siècle, l’écart s’est creusé entre la valeur de la monnaie en circulation et celle des réserves d’or. Mais les gens avaient confiance et très peu de clients réclamaient leur or. Cette escroquerie, légalisée sous l’Ancien Régime, fut maintenue par la République !!!
    Depuis 1971, plus aucune monnaie, dans le monde, n’est convertible en or. Les réserves d’or des banques centrales, seulement 1,2 % d’un PIB mondial annuel… Mais les banquiers continuent à exiger des intérêts comme si la monnaie était toujours convertible en or.
    Particuliers, entreprises, Etat, tous, nous sommes soumis à une dette illégitime. Même si les matières premières, l’énergie, les réserves de main-d’œuvre sont disponibles, le banquier refusera le démarrage d’une production si le profit bancaire escompté est insuffisant. Cette pénurie de production est artificiellement organisée pour faire croire à la rareté de l’argent et donc à la nécessité de travailler pour payer les intérêts !!!

    La crise bancaire et financière nous offre la démonstration de cette formidable imposture
    Le sauvetage des banques avec l’argent des contribuables masque le sauvetage de profits bancaires illégitimes. La dette de l’Etat ne cesse d’augmenter réduisant dramatiquement le budget des services publics…
    Vers 1900, déjà, la production d’un billet de 100 F ne coûtait plus que 15 centimes aux banquiers.
    Aujourd’hui, les banques créent 1 000 000 000 € en quelques secondes sur ordinateur.
    Les caisses sont vides, il n’y a pas d’argent palpable…C’est normal, l’argent ne dort plus dans des coffres mais sur disque dur d’ordinateur. Ca prend infiniment moins de place et c’est quasiment gratuit.
    La dématérialisation de la monnaie devrait servir l’intérêt général.
    Datant de l’Ancien Régime, cette croyance fausse en la rareté de la monnaie doit être combattue dès l’école. Exigeons que les programmes et les manuels scolaires restituent la vérité historique sur la monnaie.

    Les mobilisations n’empêchent pas les prix d’augmenter plus vite que les salaires.
    Le contrôle public du système bancaire doit être débattu dans les AG préparatoires aux luttes.
    Sinon, nos actions sont condamnées à un éternel recommencement.

    Annie Mothes, professeur des écoles
    école André Lermite, Nantes
    vidal.mothes@wanadoo.fr

    A lire sur le blog de Libérons La Monnaie
    liberonslamonnaie.blogspot.com/

    Cette formidable contradiction qui explique la crise mondiale.
    D’un côté, un développement technologique qui supprime massivement les emplois tout en produisant toujours plus de richesses… et de l’autre, l’obligation de travailler d’avantage… pour payer des intérêts bancaires ! La monnaie immatérielle et l’automatisation grandissante des produits de consommation ouvrent la voie à un revenu d’existence dissocié de l’emploi. Chacun travaillera moins car les productions seront décidées dans le respect des humains et de l’environnement. 17/11/08

  14. Avatar de Julien Alexandre
    Julien Alexandre

    Это хорошо, но было бы лучше в Английский здесь!

    A Silvia, qui dit bonjour aux blogueurs et est ravie d’avoir appris à écrire des commentaires, je réponds « c’est bien, mais ce serait mieux en français ici! »

    Le succès du blog est international 🙂

  15. Avatar de Silvia

    Привет блоггерам, я наконец-то научилась писать комментарии!

  16. Avatar de Reader

    На каком сайте имеется возможность подробнее почитать по данной тематике, кроме http://www.pauljorion.com?

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