Blog de Paul Jorion

3 réponses à “Souchon – Jorion”

1. 

   Marc

   11 octobre 2008 13h20

   Quand je vois la qualité de ce blog… et de beaucoup d’autres…
   je me dis qu’une des choses essentielles qui vaut la peine d’être protégée:

   http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/7661311.stm

2. 

   gordon gecko

   11 octobre 2008 16h16

   20 years ago….

3. 

   Michel Ricordel

   11 octobre 2008 16h50

   La Laitière et le Pot au lait

   Perrette sur sa tête ayant un Pot au lait
   Bien posé sur un coussinet,
   Prétendait arriver sans encombre à la ville.
   Légère et court vêtue elle allait à grands pas ;
   Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,
   Cotillon simple, et souliers plats.
   Notre laitière ainsi troussée
   Comptait déjà dans sa pensée
   Tout le prix de son lait, en employait l’argent,
   Achetait un cent d’oeufs, faisait triple couvée ;
   La chose allait à bien par son soin diligent.
   Il m’est, disait-elle, facile,
   D’élever des poulets autour de ma maison :
   Le Renard sera bien habile,
   S’il ne m’en laisse assez pour avoir un cochon.
   Le porc à s’engraisser coûtera peu de son ;
   Il était quand je l’eus de grosseur raisonnable :
   J’aurai le revendant de l’argent bel et bon.
   Et qui m’empêchera de mettre en notre étable,
   Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
   Que je verrai sauter au milieu du troupeau ?
   Perrette là-dessus saute aussi, transportée.
   Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ;
   La dame de ces biens, quittant d’un oeil marri
   Sa fortune ainsi répandue,
   Va s’excuser à son mari
   En grand danger d’être battue.
   Le récit en farce en fut fait ;
   On l’appela le Pot au lait.

   Quel esprit ne bat la campagne ?
   Qui ne fait châteaux en Espagne ?
   Picrochole, Pyrrhus, la Laitière, enfin tous,
   Autant les sages que les fous ?
   Chacun songe en veillant, il n’est rien de plus doux :
   Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes :
   Tout le bien du monde est à nous,
   Tous les honneurs, toutes les femmes.
   Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi ;
   Je m’écarte, je vais détrôner le Sophi ;
   On m’élit roi, mon peuple m’aime ;
   Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant :
   Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ;
   Je suis gros Jean comme devant.

   Voilà, nous avons une explication précise de cette crise … Merci Monsieur de La Fontaine….
   Continuez!