« Profil de krach »

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

L’un d’entre vous me dit qu’il s’étonne que je n’ai pas parlé de l’Islande. C’est tout à fait vrai. Je n’ai pas parlé non plus de la semi-nationalisation de ses banques commerciales par la Grande-Bretagne, ni de l’interruption de la séance hier à la bourse de Paris, ni…

Il y a un an, je pouvais encore couvrir tous les aspects de la crise, aujourd’hui je pourrais écrire des billets en continu, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, que je n’y parviendrais pas. Alors je fais dans l’impressionnisme : une petite touche ici, une petite touche là.

L’Islande, qui a voulu devenir une puissance financière à l’intention des Anglais et des Hollandais, et qui n’y parviendra pas mais sera probablement renflouée par la Russie… « La métastase », prochain épisode : « les nations ».

Pendant ce temps-là, les vedettes du jour à la bourse de New York : General Motors – 31,11 %, %, Morgan Stanley – 25,89 % et Ford – 21,8 %. Le DJIA a perdu lui 7,33 %.


© Dow Jones

Ah oui, le profil de la séance ! Eh bien, on y voit beaucoup plus clair qu’hier. J’écrivais précisément hier dans un commentaire : « les marchés boursiers ne doivent leur stabilité qu’au fait que les intervenants n’ont en général pas la moindre idée de ce qui va se passer. Quand ils comprennent ce qui va se passer le marché grimpe de façon inexorable (avant de kracher lorsque la réserve de nouvelles recrues est épuisée) ou bien il krache comme aujourd’hui parce que les entreprises cotées sont insolvables – et que chacun le sait ».

On est dans la deuxième branche de l’alternative : « profil de krach ».

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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20 réponses à “« Profil de krach »”

  1. Avatar de jacques
    jacques

    Profil de krach. Oui, confirme l’analyse technique (sur le S&P weekly, ema(50) croise ema(200) ) meme configuration que début 2002. Ca va plonger sec sur trois trimestres.

  2. Avatar de roger beep
    roger beep

    La Panique 2008 ressemble beaucoup à La Panique 1907 qui avait fait naître la Fed et quelques banques d’affaires…. Il manque aujourd’hui une Réserve Mondiale et une UE disposant d’un Trésor associé à la BCE (et donc dotée d’un budget et d’un Congrès), non?

  3. Avatar de helios
    helios

    Vous parlez d’insolvabilité des entreprises cotées, c’est très inquiétant, car derrière il ne restera que les nations qui sont encore plus mal gérées. La situation devient incontrôlable, je vois mal les US (et l’occident) privés des ressources du monde faute de moyens financiers, les risques géopolitiques sont incalculables. Je commence à mal dormir la nuit personnellement !

  4. Avatar de sounion
    sounion

    Oui, c’est bien un krach, Tokyo encore moins 9 %. Hier en France dégringolade de GDF Suez et EDF parce que les Belges veulent re-réguler les prix de l’énergie en Belgique et ceci étant probablement en voie de se produire pour l’Europe. C’est une conséquence naturelle. De même que les Etats ne pourront bientôt plus accepter des utilities des hausses des services concédés (eau- déchets- transport publics) sans aller pour l’instant jusqu’à les nationaliser… mais sait-on jamais.

    Chaque nouvelle information est un missile qui nous tombe sur la tête et il y a encore beaucoup de responsables qui ne veulent pas voir la situation et estiment que ceux qui voient la crise ne sont que des oiseaux de mauvaise augure. Comme dans Mars Attack (ci-dessous), il y a même ceux qui espèrent qu’elle va faire changer le monde.

    Probablement le monde va changer, il mettra des années avant de se reconstruire. Déjà, on me pose la question. Où faut-il mettre son argent ?

  5. Avatar de Hudson
    Hudson

    Je lis un blog-immo (le-blog-immobilier.com) par lequel vous ai trouvé …
    L’analyste (qui jusqu’à ce jour ne sait pas trompé et cela depuis debut 2007) a un regard hyper pessimiste.
    La banqueroute des nations ne serait pas loin.
    Qu’en pensez vous?

  6. Avatar de egdltp
    egdltp

    Je ne sais plus si j’en ai déjà parlé ici, mais il existe des banques qui ne jouent pas le jeu financier. Auréliano de la fin du capitalisme cite la NEF ou à la rigueur le Crédit coopératif. Il en existe aussi en Belgique et en Suisse, pour ce que je me rappelle avoir lu sur son site.

    Les banques mutualistes vont peut être un peu souffrir de leur extension « financière », ex Natixis ou Calion, mais l’amputation pourra peut être être possible. Sinon la banque postale est trop jeune pour avoir succombé à ces sirènes qui explosent aujourd’hui.

    Et même le Trésor offre un compte de dépot je crois.

    Sinon pour les économies, les réserves, il suffit de se rappeler que l’important est la valeur de possession et non la valeur d’échange. SI vous ne souhaitez pas des rendements mirobolants, chose qui ne sera plus possible avant longtemps sinon jamais, posséder des entreprises qui produisent des choses et ne jouent pas trop, est une bonne solution. Les sociétés industrielles continuent de marcher. IL suffit de ne pas avoir besoin de liquide et il est interressant d’investir chez elles.

    Le prix régulé n’a jamais empêcher EDF et GDF d’être à l’équilibre et même de faire des bénéfices. Mais la rentabilité n’est pas de 15% comme le demandaient les financiers. Il ne faut pas paniquer. Seuls ceux qui ont cru que la valeur des choses était sans fin en sont de leur poche. La situation actuelle rappelle à tous que si personne ne veut acheter une chose, celle-ci n’a pas de prix. Alors soit on se contente de l’utiliser, soit on la stocke soit on la jette.

  7. Avatar de franck Marsal
    franck Marsal

    La banqueroute des nations (en tous cas de certaines d’entre elles, dont les USA et la GB) me semble déjà engagée. Je ne vois pas ce qui peut les sortir de l’ornière qu s’approfondit maintenant d’heure en heure, à part peut-être l’intervention de la Chine, dont le sang froid avait sauvé le système financier asiatique lors du dernier krach et qui, cette fois, ne le fera pas sans de fortes contreparties politiques.

    Mais qu’est-ce qui s’effondre, au fond ?

    Le système bancaire et financier est le système nerveux du capitalisme, son outil de contrôle et de domination.

    Jusqu’où est-on prêt à se laisser tirer vers le fond ?

    Quand et comment peut-on couper les liens avec ce poids mort qu’est en train de devenir le système financier ?

    Toute crise est une opportunité si on sait y voir ce qu’elle peut et doit changer de positif. Bien sûr, l’économie mondiale (l’économie réelle, celle où les gens travaillent, produisent, consomment, …) souffre de nombreux maux (inégalités, paupérisation de nombreuses couches, pollutions, problème de l’énergie, désertification, …) mais elle recèle aussi de formidables richesses et potentiels qu’il faut libérer du carcan de la productivité comptable et de la rentabilité financière (compétences, solidarités, savoir-faire, outils, réseaux, initiatives, …).

    Nous avons collectivitement les ressources pour réinventer l’économie et prendre en main notre destin. La crise financière est l’occasion de le montrer, en « sortant par le haut ».

    C’est surtout de cela qu’on devrait discuter, maintenant.

  8. Avatar de A-J Holbecq

    Les Nations ne devraient avoir aucun besoin d’emprunter auprès du privé si elles étaient capables de réserver la création monétaire aux investissements collectifs et si toutefois leurs fondamentaux d’échanges extérieurs sont bons.
    (j’ai cité à un autre moment la Charte de la Havane avec un principe fondamental : celui de l’équilibre de la balance des paiements, c-à-d équilibre des flux de biens ET des flux de services), car elles doivent bénéficier du droit de création monétaire par l’intermédiaire de leur Banque Centrale, qui leur a été enlevé (pour la France, c’est 1973)

    Mais certainement pas un droit de création monétaire pour renflouer les spéculateurs ayant fait de mauvaises affaires (dans renflouer, il y a d’ailleurs « flouer »)

    Donc, couper les liens, c’est laisser les spéculateurs jouer entre eux avec leur argent (leur épargne), comme au Loto, mais ne pas accorder de prêts à qui que ce soit si la monnaie n’est pas bien gagée sur un véritable espoir de production efficiente.

    Et couper les liens, c’est refuser à partir de maintenant de rembourser les intérêts sur la dette publique … seul le capital peut éventuellement l’être!
    http://www.public-debt.org

  9. Avatar de jacques
    jacques

    @ A-J Holbecq

    « On refuse rembourser les interets de la dette publique… ». Les banques centrales,elles le trouvent ou l’argent ? Elles empruntent aux financiers, pardon aux spéculateurs (speculare : voir plus loin en latin), pas question, ils se gavent avec des interets déraisonnables. Aux autres états, ils se contentent d’interets faibles à condition d’exporter massivement chez nous. Le plus simple c’est de se fournir dans la poche du contribuable grace à l’impot qui évite de payer des interets, mais la poche se vide. On bloque les avoirs dans les banques, on dévalue, on laisse courir l’inflation. L’Etat devient spéculateur. Et plus personne ne peut nous preter et on est obligé de réduire les dépenses. Et un matin la démocratie n’est plus la.

  10. Avatar de TL
    TL

    Mesdames et Messieurs, le monde est dans une crise paradoxale car physiquement fondée sur rien, et qui dérape pour de simples motifs psychologiques.

    @ jacques

    Un Etat spéculateur n’est pas la plus mauvaise chose, surtout dans la configuration actuelle. Après, cela dépend de ce que l’on entend par « spéculateur ». Pour ma part : acheteur ou vendeur en vue d’un gain à terme.
    Que l’Etat et les Banques Centrales soutiennent les cours, quitte à prendre des parts importantes.

    @ AJH

    Je crois être très proche de votre intuition de l’affaire, mais j’en ai déduit autre chose : le système peut globamement s’en sortir, si les créanciers dépensent tous les intérêts reçus dans la zone débitrice.
    D’un autre côté, je pense sincèrement qu’il suffit que l’Etat décide qu’il a le pouvoir de lever 500 milliards sur le marché actuel, pour le pouvoir. Les caisses de l’Etat ne sont pas vides, si l’on inclut la véritable possibilité d’emprunt soutenable (nous avons la Joconde, Chambort, la Tour Eiffel et Versailles en collatéral).

  11. Avatar de Boris
    Boris

    Un petit aparté pour rebondir sur les propos de Paul Jorion.

    La prochaine métastase (XI) sera-t-elle les nations ou les déposants ?
    Quand les télés diffuseront (la semaine prochaine, ce week-end, ce soir ?) les images des files d’attente devant National City quel pays sera crédible en disant « Ne paniquez pas, ça ne peut pas arriver chez nous, on ne cesse de vous le répéter ! »
    … J’ai l’impression d’assister à la finale d’un cent mètres au ralenti.

    Voilà, vous pouvez reprendre le débat 🙂

  12. Avatar de sounion
    sounion

    L’apocalypse ! A lire certains propos, je trouve que c’est du grand « n’importe quoi ».
    Je ne partage pas votre pessimisme. Il y a des solutions pour tout.
    Les Etats-Unis ont les moyens de résoudre leur crise (encore du mou en matière de dette et on leur prêtera).
    Je suis moins optimiste pour l’Europe qui a atteint ses limites. Quid de l’Euro ?
    J’espère que Paul, nous donnera bientôt son avis sur les monnaies.

  13. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    Tout le monde à le droit inaliénable de changer d’avis

    Ceci étant bien rappelé. Attention à ceux qui, sous la pression des événements, retournent leur veste dans la précipitation, et après avoir cautionné un sytème délétère, et maintenant « apporteraient » des solutions d’hommes du système, et comme ils ont eu de l’audience, les réflexes du public, qui est soucieux, seraient de les écouter…

    Franck Marsal, ci-dessus, dit:

    «  »Nous avons collectivitement les ressources pour réinventer l’économie et prendre en main notre destin. La crise financière est l’occasion de le montrer, en “sortant par le haut.
    C’est surtout de cela qu’on devrait discuter, maintenant. » »

    En effet. Je vais une fois de plus « sous-traiter » Clifford Hugh DOULAS. Car c’est urgent! et il faut aller vite! Même localement si possible.

    C. H. DOUGLAS se trouve aux carrefours des principales réalités économiques et financières. Il est, dans le fond, notre dénominateur commun à tous, qu’on le sache ou pas. C’est pour ça que des propositions autres, par exemple celles de notre amis A-J Holbecq connues sous le terme de: Écosociétalisme, relèvent, dans leur essence, des expérimentations de DOUGLAS.

    Voici, ci-dessous, les trois PROPOSITIONS de DOUGLAS, on ne peut plus d’actualité

    ORIGINAL

    1. The cash credits of the population of any country shall at any moment be collectively equal to the collective cash prices for consumable goods for sale in that country, and such cash credits shall be cancelled on the purchase of goods for consumption.

    2. The credits required to finance production shall be supplied not from savings, but be new credits relating to new production, and shall be recalled only in ratio of general depreciation to general appreciation.

    3. The distribution of cash to individuals shall be progressively less dependent upon employment. That is to say that the dividend shall progressively displace the wage and salary.

    NOTRE TRADUCTION

    1. Les moyens d’achat entre les mains de la population d’un pays doivent, en tout temps, être collectivement égaux aux prix collectifs à payer pour les biens consommables mis en vente dans ce pays; et ces moyens d’achat doivent être annulés lors de l’achat des biens de consommation.

    2. Les crédits nécessaires pour financer la production doivent provenir, non pas d’épargnes, mais être des nouveaux crédits se rapportant à de la nouvelle production; et ces crédits ne doivent être rappelés que selon le rapport de la dépréciation générale à «l’appréciation» générale.

    3. La distribution de moyens d’achat aux individus doit progressivement dépendre de moins en moins de l’emploi. C’est à dire que le dividende doit progressivement déplacer les émoluments et les salaires.

    traduit par Louis Even

  14. Avatar de Bizz
    Bizz

    La question de la taille des banques et par extension des entreprises n’est elle pas au coeur du probleme des nations ?
    N’est il pas problematique pour une nation de vivre avec le risque systémique potentiel d’une enorme entreprise, d’etre quasiment responsable pour une activité sans limite géographique (tout en en retirant une partie des bénéfices de cette prise de risque) ? Quel a été le bénéfice pour l’Islande en tant que nation avant cette crise d’avoir des banques aux tailles demesurées ? N’a t-elle profité à créer une activité artificielle ou plutot temporairement surdeveloppée qui aujourd’hui doit etre payé ?

    Cela ne pose t-il pas le probleme de l’analyse des composantes serieuses de la croissance d’une economie ? Cette question se pose bien entendu essentiellement pour les « tigres » économiques occidentaux (Irlande, Espagne, Angleterre, USA) … Qu’aurait été la croissance par exemple de l’Irlande sans les aides communautaires qui lui ont permis de baisser ses impots et d’attirer des sociétés, sans la bulle immobilière et la spéculation financière ?

    Par ailleurs, la croissance peut elle etre simultanement élevée ou est elle uniquement répartie par le jeu de la concurrence ? L’Allemagne en baissant drastiquement ses salaires n’a t-elle pas « volé » l’activité de tous ses voisins européens ? (comme l’Irlande l’a fait via les aides communautaires). Y a t il donc un modele qui permettent une croissance forte simultannée dans des economies aussi proches et concurrentielles que les pays occidentaux ?
    A mon sens, non, et cela montre le caractère artificel et temporaire des solutions economiques des pays tels que l’Angleterre, les USA… sauf à reussir à diminuer fortement la concurrence des pays proches.
    Rendre attractif son pays en affichant une croissance artificiellement elevée n’est elle pas un jeu de bluff très risqué ?!

  15. Avatar de sylvie goddyn
    sylvie goddyn

    @Sounion

    Il n’y a pas plus de marge aux States qu’en France. La dette publique américaine atteint plus de 65% du PIB, et la dette totale privée-publique 51 000 milliards de $, soit 350 % du PIB. La dette extérieure est de 13 000 milliards de $, soit une année de PIB. Si les détenteurs de $ se mettent à vendre comme c’est le cas de l’Argentine, du Brésil et d’autres, il ne restera plus que la guerre pour arrêter l’hémoragie.

    Et j’ai l’impression qu’on y songe fortement dans la cabine de pilotage…

  16. Avatar de A-J Holbecq

    @Jacques :  » Les banques centrales, elles le trouvent ou l’argent ?

    Les banques centrales n’ont pas à trouver de l’argent puisqu’elles ont le droit d’émission de monnaie centrale

  17. Avatar de Paul Jorion

    @ TL

    « Je ne m’engage pas dans une transaction à long terme avec vous si vous n’avez pas les sous pour me rembourser ! », autrement dit, je n’achète pas vos actions, ni vos obligations, ni vos billets de trésorerie, etc. La caisse est vide, c’est tout. Où est la psychologie là-dedans ? c’est un simple calcul rationnel !

    @ sounion

    Fin du carry trade avec le yen. Ceci dit le Nikkei ne se porte pas mieux que les autres indices boursiers. En fait la parité se maintient puisque toutes les devises tombent ensemble (les parachutistes qui se tiennent par la main pendant la chute libre). Celles des nations qui ont encore du pétrole devraient récupérer plus vite… du moins quand le prix du brut aura cessé de chuter avec le reste !

  18. Avatar de I.Lucas
    I.Lucas

    sur les prix de l’immobilier
    J’ai trouvé des informations sur le site suivant :
    http://econ.princeton.edu/news/crisis-panel.html

    Il montre que les prix immobiliers sont encore haut, par rapport à la tendance de long terme.
    Il faut probablement une baisse d’encore 20% avant de pouvoir penser stabiliser l’évolution.

    Si tel est le cas le coût de la crise serait de 868 G$, selon Hatzius et non de 473 G$ si les prix se stabilisaient maintenant.

    C’est la raison pour laquelle le plan Paulson m’inquiete : c’est la dernière digue ; elle doit dépasser le niveau de la plus haute vague ; 700 G$ , dont seulement 250G$ immédiatement disponibles est probablement un dimensionnement insuffisant. Un plan de 1000 G$ serait sans doute plus réaliste pour stopper la crise.

    En France les prix sont très élevés à 180% de la tendance de long terme. la baisse des prix vient seulement de s’enclencher. On a un décalage temporel de 2 ans par rapport aux USA. Rien que de très classique.

    mais pour nous cela signifie qu’on va devoir affronter deux crises : la crise financière immédiate venue des USA, puis le dénouement de notre propre spéculation immobilière

  19. Avatar de Sakhaline
    Sakhaline

    I.Lucas a dit : « On a un décalage temporel de 2 ans par rapport aux USA. Rien que de très classique. Mais pour nous cela signifie qu’on va devoir afronter deux crises : la crise financière immédiate venue des USA, puis le dénouement de notre propre spéculation immobilière ».

    Je pense qu’en la matière on va se faire un plaisir de mettre les bouchées double pour rattraper notre retard, ne vous inquiétez pas.

  20. Avatar de jacques
    jacques

    @TL
    Le ton à propos de l’emploi du terme « spéculateur » est ironique de ma part.Il reprend la conotation négative associée au sens commun : argumentum ad lazarum.D’accord avec vous pour l’intervention de l’Etat. Bémol pour la BCE au vu des conflits de gouvernance.Quand à l’idée d’obliger les créanciers à dépenser les interets dans la zone débitrice, on leur fera le coup une fois mais pas deux.

    @ A-J Holbecq
    Les banques centrales n’ont pas à trouver d’argent car elles ont le droit d’émission de monnaie centrale .OK.Les banques centrales recréent le crédit détruit de la finance.Mais elles le redistribuent comment et à qui , sachant qu’elles ont montré l’exemple du non reglement des interets d’une dette ?

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