Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Quand j’annonçai, le lendemain, à mon directeur de thèse, Sir Edmund Leach, que mon fils Armel était né, il me dit : « Le 7 novembre est une excellente date : je suis moi-même né un 7 novembre, et mon père également ».
Edward Hopper, le peintre américain, est né un 22 juillet, les accords de Bretton Woods aussi, ainsi que votre serviteur.
On reparle beaucoup de Bretton Woods, pour en réclamer une seconde mouture. Et c’est ce qui a reconduit mes pas vers le 22 juillet 1944 pour me demander ce qui s’était réellement passé ce jour-là.
Les nations sont sorties exsangues de la Deuxième Guerre Mondiale, à l’exception d’une seule : les États–Unis d’Amérique, qui n’avaient pas souffert de la guerre sur leur propre sol et dont l’économie émergeait de l’épreuve pétante de santé.
Il y a quelques années, je m’étais arrêté dans un café au bord de la route à Big Sur, en Californie Centrale, et à la table derrière mois, il y avait deux vieux Américains, vous savez, en chemise à carreaux et qu’on imagine volontiers fumant une pipe en se balançant lentement sur un rocking-chair à la tombée de la nuit, et l’un disait à l’autre : « J’étais à Avranches ! », et bien que n’étant pas dans un état d’esprit « Les Ricains », je pensai néanmoins tout de suite à Willy, l’un des meilleurs amis de mes parents, un Américain, qui avait été blessé à Avranches, lors du débarquement, et cela m’encouragea à me mêler à la conversation et à un moment donné, je leur dis : « Vous savez, ça a été très important pour nous, que vous soyez là à Avranches ! », et le gars me répond : « Ah, mais non : c’était l’année dernière, on était en vacances, ma femme et moi ».
Alors, à Bretton Woods, New Hampshire, on a rebâti le monde monétaire avec les États–Unis comme sa locomotive. Les Russes étaient communistes, ce qui faisait mauvais genre, et ils étaient eux, comme le reste, exsangues. Un de mes oncles qui avait été jeune médecin dans un camp de prisonniers m’a un jour dit, comme quelque chose qu’il aimerait que le monde sache : « Dans les camps, il y avait encore des médicaments pour les Juifs (son propre père – mon grand-père maternel – était juif) mais il n’y en avait pas pour les Russes ! ». Alors voilà, c’est dit.
Ce qu’on a mis au point, c’était une formule qui ne pouvait pas fonctionner sur le long terme. C’est un Belge (ils sont partout !), Robert Triffin, qui a expliqué pourquoi : les devises mondiales étaient ancrées dans le dollar (seule devise capable alors de rester elle-même ancrée au prix de l’or) de telle manière que les États–Unis devraient s’endetter toujours davantage, ce qui finirait par miner la crédibilité du dollar, ce qui à son tour finirait par remettre en question le fait qu’il serve d’étalon aux autres devises. On en est là.
La crise actuelle n’est pas faite pour requinquer la réputation du dollar (encore que les autres devises n’aillent pas beaucoup mieux, bien sûr), alors il est temps de refaire un petit séjour à Bretton Woods, où l’hôtel monumental où eurent lieu les débats existe toujours. Comme plus personne n’est communiste – ou presque – on va pouvoir essayer cette fois-ci de mettre tout le monde d’accord. Mais comme la solution n’est pas évidente, une bonne occasion nous est offerte de remettre la question monétaire bien à plat : le moment est venu d’offrir à Bretton Woods II un agenda digne de ce nom : qui soit davantage que de la soupe refroidie !
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
30 réponses à “Bretton Woods II”
Pour ce qui est d’un nouveau Bretton Woods, je n’ai aucun doute que les dirigeants européens l’appeleront de tout leur coeur, tant je crois vraie l’analyse de Kagan qui disait « l’Europe prône un gouvernement mondial parce qu’elle n’a plus les moyens de la puissance ». Il est vrai que la construction européenne, depuis bien des années, consiste à unifier des impuissances et à habiller cela des oripeaux d’une grande puissance à venir.
Vousa vez raison Paul, un nouveau Bretton Woods semble envisageable et verra peut être le jour pour toujours donner l’illusion d’agir et de maîtriser nos destins.
Il est vrai que le monde semble arriver à ce point de son évolution, que les progrès sociaux, politiques, économiques et techniques nécessitent une redéfinition des finalités de l’organisation des sociétés.
Mais attention à ‘occidentalocentrisme qui nous ferait croire que chacun aspire au même monde, c’est faux.
La trêve est généralement demandée par celui qui a le dessous. Demain, la mise peut être ramassée par les princes du cash flow qui ne sont plus à Wall Street, ni au coeur de l’occident.
Ceux là, assis sur des montagnes de cash, avec une vision de long terme et débordants de téstostérone n’ont aucun intérêt objectif à la promotion d’une trêve.
Le danger serait que des civilisations se définissent et s’identifient comme adoptant les mêmes solutions, cela mettrait en place la scène d’un choc des civilisations. La plupart des intellectuels cherchent à éviter cette évolution lourde de conséquences, en niant les différences entre les cultures et les peuples. L’effort est louable, et le succès de cette démarche serait une victoire stratégique. Mais, ne nous y trompons, ce combat des optimistes par volonté est perdu d’avance, alors projettons nous dans le monde du futur, et aujourd’hui ne prenons aucune décision qui soit de nature à insulter ce futur.
J’ai un doute quand même à propos de ceux qui seraient assis sur une montagne de cash… c’est quoi une montagne de cash si ce n’est une montagne de dette (ou de confiance) puisque la monnaie ce n’est que cela…
Je ne suis pas certain que cette montagne ne soit pas la tête en bas!
bonjour,
REMETTRE LA SOUVERAINETE POPULAIRE AU CENTRE A TOUS LES NIVEAUX DE POUVOIR,y compris la BCE,
apres on pourra envisager de refaire le monde :
bref aperçu de la situation mondiale ce vendredi avant le “vote” du plan Paulson 2,a la Chambre des
Representants sachant que la Constitution US, prevoit explicitement que toute loi federale doit etre
votée en premier par cette Chambre,dont le mandat de tous les membres est renouvelable en novembre,
Radar 2 octobre 2008 : La crise met la solidité de l’Europe à l’épreuve
Mise à jour : 2008-10-02 18:35:01
Rappel : Fragilité des banques européennes…….
http://contreinfo.info/
Ce communiqué de l’Autorité des Marchés Financiers rassurant ne rassure peut etre personne :
Paris, le 2 octobre 2008
Quelle protection pour ses titres en cas de faillite de son établissement teneur de compte ?
Par Bruno Gizard, Secrétaire général adjoint de l’AMF
en format PDF haut de page du site:
http://www.boursorama.com/
Je recopie un message passé sur un autre fil, y y a quelques jours:
S’il doit y avoir des discussions sur un “nouvel ordre mondial” (je préfère l’appeller ainsi que nouveau Bretton Wood II) , il devrait s’inspirer de la Charte de la Havane http://wiki.societal.org/tiki-index.php?page=CharteLaHavane que les USA n’ont jamais voulu signer
(pour la lire en entier : http://www.wto.org/french/docs_f/legal_f/havana_f.pdf )
mais perso, je leur conseillerais de mettre en application l’écosociétalisme
@Paul,
tout comme vous je m’attache à essayer de rendre intelligible les choses complexes. Je pense qu’il faut vraiment faire attention aux effets induits par toutes les mesures prises. Essayer de les anticiper avant toutes prise de décision comme nous le conseillait Karl POPPER. Ainsi pour le moratoire sur les CDS je crains que les dégats soient beaucoup plus importants dans ce cas. Je le vois sur l’interdiction de vente à découvert sur les valeurs financières elle bloque la spéculation à la baisse mais induit beaucoup de désordre sur les activités « normales » devant se « hedger » (couverture) qui sont contraintes de pratiquer alors une pseudo couverture sur d’autres marchés avec les déséquilibres que cela entraine. Le niveau d’imbrication dans les produits et contrepartie de CDS est tel qu’un moratoire pourrait tout faire sauter. Il faut donner un peu de temps au temps, voir ce qui devra être sacrifier, à quel niveau on amputera pour espérer désamorcer cette bombe nuclèaire. Je crains de plus que le plan Paulson même reconditionné n’ai lui même en son sein les germes de problème à venir…
Amicalement,
christophe
L’acceleration en cours nous depasse tous peut etre :
*** FLASH TRAFFFIC ** EXTREMELY URGENT ***
Reliable word that Bank of America branch managers just received a message via the U.S. Federal Reserve Wire system from the US Federal Reserve instructing them to « perhaps be ready for a one-week universal shut-down of the banking system », including access to checking accounts, savings accounts, credit cards and ATM’s.
Reliable word also has it that BofA bank branches received a shipment of signs last week, reading…..
http://halturnershow.blogspot.com/2008/10/flash-trafffic-extremely-urgent.html
un resumé de la situation au Congres US:
L’infinie vertu du désordre:
http://www.dedefensa.org/article-l_infinie_vertu_du_desordre_02_10_2008.html
en complement :
Les aventures mirobolantes de l’Empereur Picrochole II au Pays des Mille et une Nuits
Chapitre XIV : Aux sources de l’escroquerie de la Réserve Fédérale – Le machiavélisme des hécatonchires* de la finance internationale
* Du grec hekaton, cent et cheir, la main. Hécatonchire : qui a cent mains . (1)
http://www.dieguez-philosophe.com/mariali
Tout à fait d’accord avec Strategix. L’occident voyant qu’il ne peut plus gagner propose de nouvelles règles pour qu’il ne puisse pas perdre. On ne s’étonnera pas de l’accueil que recevra cette démarche dans le reste du monde.
L’appel à un second Bretton Woods désigne inconsciemment deux vaincus potentiels, les USA et le dollar, si l’on croit au syndrome du wagon de Rethondes . Qui peut s’asseoir à la table en vainqueur ? L’or ou le bancor pour la monnaie ? L’Inde ou la Chine ?
De passage en coup de vent (bien qu’être dans le vent est une ambition de feuille morte), je rejoins le premier post d’André-Jacques sur les « montagnes de cash » en réaction au message de Strategix : si l’économie américaine s’effondre, les économies asiatiques dans leur ensemble, et bien évidemment les rois des bons du trésor que sont le Japon et la Chine tombent avec. Pour ce qui concerne les chinois en particulier, c’est sur un monticule pas plus haut qu’un erhu que leur séant siègera, faute d’avoir eu le temps/volonté de développer un marché intérieur qui puisse servir de relais de croissance.
@Julien Alexandre
En attendant, les actifs US tombant à pas grand’chose, China Ltd ou Japan Inc peuvent vendre leurs T-bonds et s’offrir une belle part de USA Inc.
@ A-J Holbecq
Pour être plus explicite, à la place de Prince du cash flow,
on pourrait utiliser Rois du Free Cash Flow puisque je pensais bien sûr aux fonds souverains, monarques et oligarques.
Ceux là n’ont pas que la richesse (éphémère), comme Midas et son Pactole, ils ont également les sources de la richesse.
Encore que les évènements récents leur ont fait comprendre le rôle stratégique des dépositaires centraux (véritables garants de la propriété des actifs industriels côtés) et leur totale absence de maîtrise de ce maillon. Mais, comme dirait Yoda, ceux là, les contourner, difficile ce sera (Denis Robert R.I.P.).
@ Paul Jorion
Le débarquement en 1944, c’était à Arromanches(14) et non Avranches (50). Vu de Californie, l’erreur est microscopique et cela n’enléve rien à la qualité de ce blog.
Je recherche en vain sur internet des comparaisons sur les dettes privées (et non publiques) des différents pays.
http://www.ville-avranches.fr/percee_avranches/percee_hist_new.htm
@ Stratégix
N’en déplaise au sinistre Robert Kagan, qui s’est notoirement illustré en tête des « faucons » lors du déclenchement de l’invasion américaine en Irak, désormais les USA eux aussi n’ont plus les moyens de la puissance.
La récente proposition de Kagan ( dans « Le retour de l’Histoire et la fin des rêves »), à savoir une regroupement des « démocraties » (s’opérant bien entendu sous l’aile « protectrice » des USA) contre les « autocraties » (en gros, la Chine et la Russie) n’aboutirait qu’à recréer, pour le plus grand bénéfice des USA, le climat délétère et dangereux de la guerre froide. On peut tout de même imaginer mieux comme perspectives d’avenir, non ?
Il y a bien longtemps que l’Europe a fait son deuil de la domination mondiale. Les États-Unis devraient faire l’effort de s’inspirer d’elle, pour une fois…
@JLM
Non les americains n’ont pas débarqués à Avranches qui n’est pas au bord de la mer.
Bon, bon : j’aurais dû ajouter une virgule : « qui avait été blessé lors du débarquement – virgule – à Avranches »
Courte chronologie des evenements boursiers depuis la signature de la loi de sauvetage par Bush :
1:59
Moody’s abaisse d’un cran note d’AIG après l’annonce de sa restructuration
0:18
USA: les ventes à découvert de nouveau autorisées jeudi
23:47
Wall Street, saignée par l’attente du plan Paulson, face aux résultats
23:43
USA: les ventes à découvert de nouveau autorisées jeudi
23:21
USA: le Trésor rachète des titres de dette de Freddie et Fannie
23:07
Le dollar en petite hausse après l’adoption du plan de sauvetage bancaire
23:01
Brésil: la Bourse de Sao Paulo chute de 3,53%
22:59
Le plan de sauvetage adopté aux Etats-Unis, mais Wall Street fait la moue
http://www.agefi.com/
Ravi d’être de retour sur ce blog, après 3 jours d’hospitalisation, qui m’ont permis de prendre un peu de recul…
« Je crois bien être convaincu qu’une communauté d’êtres humains est beaucoup plus efficace qu’une collectivité de fourmis ».
Plus efficace ? Voire ! Pour quoi faire ? Bousiller l’environnement peut-être au-delà du point de non retour ? Les fourmis font-elles cela ? L’invasion et la guerre, on sait qu’elles peuvent le faire, et avec une efficacité redoutable.
Mais restons prudents et modestes en ce qui concerne les qualités – et la soi-disant supériorité – que l’on prête à l’animal humain…
@ Catherine
Depuis le temps que l’on évoque ces potentialités, il serait plus que temps qu’elles se concrétisent. Espérons que la mégacrise actuelle nous donnera un signe encourageant dans ce sens.
Malheureusement, je crains pour ma part qu’une grande partie de ce conditionnement animal qui nous pousse trop souvent à commettre des actions dont les résultats s’avèrent dommageables, voire désastreux, ne soit tout simplement attribuable à notre instinct de survie à court terme, c’est-à-dire ne soit inscrite au plus profond de notre biologie…
Et en parlant de biologie, oui, je vais mieux, merci. 😉
@Catherine
Travail, éthymologiquement instrument de torture : les anciens étaient d’accord avec Nadja… Le plus difficile à comprendre c’est comment on a pu faire aimer le travail CONTRAINT à tant de générations (je suis sur que de préparer la choucroute, pour vous ou pour ceux que vous aimez, n’est pas trop ressenti comme une torture… mais aimer passer 8 heures à faire de la comptabilité -mes excuses aux comptables, c’est un exemple entre mille- cela doit relever du syndrome de Stockholm: comment aimer ses bourreaux pour ne pas sombrer dans le désespoir; l’esprit humain a de ces détours suprenants…). Travail autonome et travail hétéronome, comme tu nous manques André (Gorz).
@ Candide
Dans vos échanges avec Catherine je vous trouve tous deux bien exigeants avec l’espèce humaine. Bien que résident sur cette Planète depuis seulement 50 ans, j’ai l’impression qu’elle n’a jamais été habitée par une telle proportion d’êtres généreux et conscients de ce qui se passe autour d’eux. Bien sur les imbéciles, les méchants et les grossiers dominent toujours car ils ont un énorme avantage sur vous : ils sont toujours contents d’eux-mêmes. Mais ne désespérons pas, peut-être que les créatifs culturels (c’est vous, je crois) finiront par influencer positivement le cours des choses.
Si j’approuve sans réserve Mahler et la choucroute (encore que cette dernière me soit déconseillée après la récente mésaventure qui m’a valu mon séjour hospitalier), il n’en va pas tout à fait de même du passage de Nadja.
Demandez son avis sur ce jugement à un ébéniste, un peintre, un luthier, un souffleur de verre, ou à toute autre personne qui accomplit son travail avec vocation ou passion, et vous aurez sans doute un éclairage différent.
Reste le côté « moral » du travail pour les autres professions, et là je pense que je peux être d’accord. Trouver une justification morale à des tâches qui sont trop souvent aliénantes (sans parler du fait qu’un travail pourrait souvent ne pas être pénible s’il était effectué dans de meilleures conditions), c’est un argument digne d’un régime totalitaire.
Cher Paul,
La question cruciale, n’est elle pas la création monétaire?
Y a-t-il des pistes dans le « bretton-woods » pour créer de l’argent sans intérêt?
Bien à vous,
Xavier
@ Alain
« exigeant », dites-vous ? Je ne pense pas qu’il s’agisse d’exigence. Pour qu’il s’agisse d’exigence, il faudrait qu’il y ait pour moi une chance pour que cette exigence soit satisfaite, or j’ai de sérieux doutes à ce sujet. Non, il s’agit davantage de l’expression de la constatation de notre incapacité à nous organiser collectivement pour nous assurer un avenir stable, sinon meilleur.
Il y a toujours eu des personnes généreuses et conscientes de ce qui se passe autour d’elles, mais comme vous le soulignez les imbéciles, les méchants et les grossiers ont toujours dominé car ils n’ont pas à cœur l’intérêt du plus grand nombre, mais le leur, et aucuns scrupules ni remords de conscience.
J’espère toutefois que les choses peuvent et vont changer. Une formidable et unique « fenêtre d’opportunité » nous est actuellement ouverte. J’espère contribuer, de même que tous les participants de ce blog, à ce qu’elle ne se referme pas sans que nous ayons saisi la chance qui nous est offerte de corriger une trajectoire qui va inexorablement droit dans le mur.
Vu l’ouverture de la bourse, idéalement, ce qu’il faudrait faire c’est un grand emprunt national pour racheter des actions, particulièrement les lignes que j’ai en portefeuille.
Utopique ? Vous croyez ?
Stratégix,
C’est assez drôle, serait-ce de l’humour, bouse pour bourse ?
Les lignes, serait-ce des lignes de cocaïne?
Bouse, bourse, lapsus ou clin d’œil? Il n’y a qu’une lettre de différence. J’ai déjà mis quelque part sur ce blog cette parodie mienne de Victor Hugo:
La faillite géante à la face effarée
Qui, pâle, épouvantant les plus fiers financiers
Change subitement la monnaie en diarrhée…
Du tout catherine, du tout,
J’attends que tout cela revienne sur les bons rails.
On nous renvoie les scénari catastrophes et alarmistes si les banques venaient réellement à se casser la figure ce dont je doute fortement et de plus en plus, je crois davantage à la concentration du pouvoir financier entre quelques mains , néanmoins, en admettant que ça soit possible cette grande débâcle, que se passerait-il réellement? Quelles pourraient – être les alternatives réalisables tout de suite, si c’était le cas.
Un grand merci à celui ou celle qui saura m’apporter une réponse compréhensible pour une néophyte.
Mais les bons rails, pour quoi et pour qui au juste?
Je n’avais pas vu tout de suite cette question.
Xavier dit :
5 octobre 2008 à 10:44
« »La question cruciale, n’est elle pas la création monétaire? » »
Bien sûr que oui!!
et Xavier ajoute:
« »Y a-t-il des pistes dans le “bretton-woods” pour créer de l’argent sans intérêt? » »
OUI, avec ou sans « bretton-wood », il y a cette piste parfaitement balisée grande ouverte:
Depuis plus de soixante dix ans maintenant, l’on y travaille dur. Celui qui a défriché cette piste en la découvrant expérimentalement, fut l’ingénieur Clifford Hugh DOUGLAS (1879-1952). Contemporain de Keynes, c’est lui C. H. GOUGLAS qui devrait être plus connu que Keynes. Et c’est d’autant plus vrai que les associations bancaires britanniques achetèrent quelques 5 millions de llivres sterling le silence de la presse sur ce que C. H. DOUGLAS avait inventé et qu’il appela le Crédit-Social (ou Argent-Social, c’est pareil). Si le Crédit Social n’était pas ce qu’il y a de plus sérieux et viable, les milieux bancaires auraient oublié tout de suite une chimère de plus parmis d’autres chimères. Mais cet acte d’ « acheter » la presse, d’une bassesse inouïe, est « signé » clairement par ses auteurs… Là est la meilleure preuve de la viabilité du Crédit Social. Bien sûr les intérêts disparaîtraient! Ne subsisteraient que des frais techniques insignifiants sans aucune comparaison avec les intérêts voleurs et tueurs actuels dont nous voyons les ravages de partout.