L’autre jour Sylvestre présentait devant une commission un projet de film et il mentionna son grand-père (mon père). Le monsieur qui présidait lui dit : « Je l’ai bien connu : j’étais son collaborateur au ministère (belge) de l’Education Nationale. Il préférait son poste à l’Institut de Sociologie et quand je lui préparais un dossier, il me mettait une petite note : « M’en parler ! », pour ne pas avoir à le lire », et le monsieur ajouta : « Votre père lui causait bien du souci ! Il me disait : « Il passe tout son temps à fumer et à écouter de la musique avec ses copains » ».
Depuis, beaucoup d’eau a passé sous les ponts mais de découvrir quarante ans plus tard que je « causais du souci » à mon père m’a chagriné. Quoi ? On faisait exactement ce qu’ils demandaient : on ne mentait pas, on ne volait pas et on était bon à l’école. Que leur fallait-il de plus ? Choisir notre musique ? Et on ne faisait d’ailleurs pas que ça : ça c’était ce qu’ils voulaient voir, c’était la surface. On réinventait le monde, les gars et les filles, chacun à sa façon, mais tous ensemble. Et pas vite dégoûtés : on continue !
Quant à la musique qu’on écoutait inlassablement, c’était de la bonne musique, et elle l’est toujours, même si elle était comme nous : un peu désordonnée. Mesdames et Messieurs : l’Incredible String Band ! A la télévision et à Woodstock, dans l’ordre.
2 réponses à “Fierté d’une génération ! C’est vrai, quoi…”
[…] Incredible String Band, Painting box […]
[…] vous ai déjà parlé des amis qui me faisaient écouter l’Incredible String Band en 1971 (les futurs Aksak Maboul). Ils vous diraient : « Paul aimait la même musique que nous […]