Dans mon dernier billet, Les méchants de la nouvelle génération, j’offre sous une forme condensée l’information que j’ai glanée ici ou là sur la spéculation sur les matières premières. Stilgar dans son commentaire, demande des précisions. Je connais la réponse à certaines de ses questions et il faudra que je les offre sous la forme d’un autre commentaire ou en y consacrant un nouveau billet. Ce sont là les limites du genre blog.
J’ai l’occasion d’approfondir un sujet davantage quand on me commandite un article, comme celui qui paraîtra en juin dans Savoir/Agir ou celui que je prépare en ce moment sur la crise financière pour Le Débat (numéro de septembre). Je vais bientôt avoir également accès à la totalité de l’infrastructure UCLA, ayant été promu de Research Affiliate à Visiting Scholar en date du 1er juin (merci Dwight Read et John Bragin !), ce qui va démultiplier mon accès à l’information.
Le problème là – pour quelqu’un qui comme moi tire ses revenus d’un emploi dans le secteur privé – c’est que je dois subsidier moi–même ma recherche – ce qui ne peut se faire – comme je l’ai expliqué dans mon introduction à L’implosion rédigée pour ContreInfo – qu’en alternant des périodes chômage–recherche avec des périodes travail–pas de recherche. Je viens de le faire pendant vingt ans mais ce n’est vraiment pas pratique.
Une alternative, ce serait bien entendu de voir sa recherche subsidiée par un poste d’enseignant ou dans un organisme de recherche officiel, comme ce fut le cas pour moi de 1977 à 1984. Depuis, rien ne s’est présenté de ce côté-là, probablement du fait de ma polymathie complétée de mon franc–parler.
Il faut donc trouver une autre formule. Une autre possibilité, c’est bien entendu de voir sa recherche subventionnée par ceux que ses conclusions intéressent, c’est–à–dire, et le grand mot est lâché, par des « clients », ou mieux encore par des « coopérateurs » qui sont intéressés à ce que votre recherche suscite l’intérêt.
Pour cela, j’ai besoin de votre feedback, de vos idées – ainsi que de toutes les bonnes volontés. J’ai créé une page permanente dans le blog intitulée – pour donner une idée claire de ce qui nous intéresse (eh oui, nous somme déjà deux, peut–être même trois… voire quatre !) – « Planète Terre – Trousse de Survie (PT–TDS) » (*), que je mettrai à jour au fur et à mesure. Il faut comprendre s’il y a une demande et si oui, ce qu’elle est exactement et aussi, quelle formule adopter pour la réaliser : on n’est pas là pour, d’un côté réinventer le monde en théorie et de l’autre, retomber dans tous les pièges et dans les formules éculées !
Si vous jugez que votre feedback doit plutôt prendre la forme d’un courriel, utilisez l’adresse suivante : PlaneteTerre.TrousseDeSurvie@gmail.com
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(*) « Planet Earth – Survival Kit (PE–SK) ».
9 réponses à “Planète Terre – Trousse de Survie”
Finalement, mon parcours, moins prestigieux, est semblable. Ma curiosité et mon manque d’expertise relationnelle m’ont rendu sponsor de mon parcours, donc acteur et financier de soi. C’est pas simple à faire que de suivre ce qui semble être son chemin.
Comme seule « Trousse de Survie » actuellement, je ne vois que rechercher les participations individuelles (financières et de compétence) à la création d’une ou de plusieurs sociétés « commerciales » sous forme coopérative (1 part = 1 voix), oeuvrant dans le vaste champ des technologies alternatives … si on ne sauve pas la Terre, on peut peut-être sauver certaines zones, par exemple dans le cadre de « transition towns » http://www.transitiontowns.org/
Stilgar contre-Attac avec le mutualisme … un homme, une voix, comme la banque française la plus impliquée dans le bourbier des subprimes ! 🙂
Une organisation en scop ( http://www.scop.coop/ ) n’empêche évidemment pas les dirigeants de prendre de mauvaises décisions…
Je me sens assez proche en termes de parcours, à l’issue de 8 ans de travail et sans recherche et avec le désir de basculer dans un équilibre 1/3 enseignement, 1/3 recherche, 1/3 conseil … 1/3 temps pour moi (comme dans Pagnol !) et le tout pas encore stabilisé !!!
Je ne crois pas que la trousse de survie soit essentiellement technlogique. Pour moi, elle est avant tout sociale et économique. Il me semble que la situation du pétrole montre bien que les effets physiques (stagnation physique de la production) se propagent d’abord par onde « économique » (montée des prix, flux de capitaux, ruines des activités fragiles comme la pêche, …).
Elle s’appuie avant tout sur des outils de compréhension collective qui permettent d’agir. Une communauté de sens et d’action, en quelque sorte est à créer.
Peut-être la première étape est de se mettre d’accord sur un programme de travail, c’est-à-dire sur des questions.
le billet n’est pas très clair et tourne un peu autour du pot.
mais je ne suis pas totalement sur d’avoir compris.
j’aime bien le nom de l’organisation « Planete terre – trousse de survie ».
L’idée est elle d’apporter une analyse du réel (ce que j’ai principalement vu a travers les billets de ce blog dont je ne suis qu’un lecteur parcimonieux) ou des outils pour le modifier ?
@ alain2908
Oui : « L’idée est d’apporter une analyse du réel ET des outils pour le modifier ».
Le projet se précisera de jour en jour dans la page « Planète Terre – Trousse de Survie (PT–TDS) ». Je viens d’y ajouter votre formule qui me semble excellente.
Je suis une lectrice régulière de votre blog, qui figure dans ma page netvibes. De quel type de feedback avez-vous besoin ? A l’exception de celui d’Alain 2908, je n’ai pas l’impression que les autres commentaires soient de nature à répondre à votre attente.
Je ne suis pas non plus sure d’avoir bien compris.
Planète Terre-Trousse de Survie évoque exactement la situation.
Réforme de la finance.
L’économiste Frédéric Lordon a non seulement décrit avec précision le fonctionnement des mécanismes des subprimes mais il a avancé comme un des remèdes au système financier mondial la taxation des revenus selon le modèle qu’il l’appelle le SLAM. Vous connaissez sans doute le SLAM inutile d’y revenir.
Le principe de cette taxation ne devrait être appliqué que dans les opérations qui ne créent pas de valeur. Cela signifie donc que si on s’engage sur une taxation, elle doit débuter après l’IPO. En effet, pendant toutes les phases amont de création de valeur qui ont précédé l’IPO, il a fallu une formidable énergie de la part des fondateurs, tant au niveau des produits, des services, que des collaborateurs. La création de l’entreprise se révèle être une sorte d’alchimie. une entreprise est d’abord et avant tout une entité génératrice de valeur. C’est en amont de l’IPO que chaque participant à la création de l’entreprise (fond d’investissement compris dès les 1er tours de table) ont pris d’énormes risques et fait des sacrifices. La démultiplication des revenus ne me paraît pas choquante au moment de l’IPO. En revanche, en opérations boursières courantes, la spéculation n’apporte quasiment aucun service à l’entreprise en dehors de la visibilité, et encore …
Cela explique pourquoi Warren Buffett cherche activement des entreprises familiales à fort rendement. Il souhaite s’inclure en amont de l’IPO parmi ceux qui feront la culbute à l’IPO sans grand effort d’ailleurs, que de l’avoir trouver
Réforme de la finance: oui
Taxation : oui
En amont de l’IPO : non