A Armand,
Essayons de régler notre désaccord. Tu écris :
« Et pour rejoindre ton autre fil sur une constitution économique, j’avais répondu qu’il faut, à mon sens, d’abord établir une monnaie saine et honnête (le sol stable), ensuite bâtir un système bancaire solide (les fondations en béton) puis un système économique (la maison), dont la finance, très amaigrie ne serait qu’une composante (la charpente). Pour le moment le système monétaire / bancaire / financier n’est, pour moi, qu’une escroquerie pyramidale, comme je l’ai écrit. D’ailleurs le poids de la finance est passé de 5% à 25% dans l’économie US (DowJones). Des « money makers », dont la traduction littérale de « faiseurs d’argent » s’impose, ne créent pas de richesse, juste une illusion … une promesse mensongère et intenable ».
Je ne sais pas qui tu es (je le précise à l’intention de ceux qui imagineraient à ce stade–ci que nous sommes comparses), mais je te soupçonne d’être un économiste, moi – du moins en ces matières – je suis, comme je l’ai déjà dit, un ingénieur financier élevé dans le sérail. Nos deux affiliations distinctes expliqueraient pourquoi nous nous invectivons des deux bords d’un fossé : toi disant « Vous les banquiers, nous avez mis dans le pétrin en créant de l’argent de toutes pièces ! », moi te répondant
« Non : c’est vous les économistes, en étant obsédés et en nous distrayant par des calculs sans grand intérêt sur la masse monétaire, avec vos M1, M2, M3, quand vous additionnez l’argent « éveillé » que Casimir a dans sa poche à celui « endormi » qu’Eusèbe a sur son compte en banque, c’est–à–dire n’a plus en réalité que « sur le papier ». C’est vous les vrais « money makers » et pas ces malheureux courtiers en position vendeuse et acheteuse faisant leur beurre en scalpant l’écart entre le ask et le bid ».
Tu dis « 1) sol stable = monnaie saine et honnête ; 2) béton = système bancaire ; 3) maison = système économique avec finance très amaigrie ». Et tu ajoutes : « Mais il faut commencer par la monnaie ».
Je te réponds : le problème n’est pas la monnaie, ce que tu proposes reviendrait à cantonner les banques dans un rôle de coffre–fort en leur retirant la fonction très positive qu’elles ont dans le « price discovery », quand elles font se rencontrer les épargnants qui peuvent se passer provisoirement de leur argent et les entrepreneurs qui ont une idée sur comment le faire fructifier.
Là où nous sommes d’accord, c’est sur la « finance très amaigrie ». Tu dis « le poids de la finance est passé de 5% à 25% » et tu as raison mais ça n’a rien à voir avec la monnaie : c’est parce qu’on a laissé la finance parasiter l’économie réelle de la production, de la distribution et du partage des revenus. C’est là qu’il faut concentrer l’effort et de manière urgente parce que c’est l’obésité de la finance qui fait qu’elle est en train de s’écrouler sous son propre poids. Et ce à quoi il faut s’attaquer, selon moi, c’est aux trois facteurs que je mentionnais dans Les processus financiers enclins à l’emballement :
1) la valorisation spéculative : le fait que le prix d’un produit soit autorisé à évoluer selon sa propre dynamique, en décollant du prix de ses fondamentaux, c’est–à–dire de ses composantes.
2) l’effet de levier : le fait que l’on puisse multiplier ses chances de gain et son risque de pertes, essentiellement en empruntant l’argent que l’on utilise alors pour spéculer.
3) les produits dérivés : la possibilité offerte de répliquer dans un nouveau produit « synthétique », et dans un simple pari, les chances de gain et le risque de pertes d’un produit déjà existant.
7 réponses à “La Mère Michel et le Père Lustucru (économistes et financiers)”
Paul,
Je ne suis ni économiste (quelle horreur !) ni financier (quelle honte !), mais plutôt scientifique et matheux ; je n’ai pas la sensation que nous nous invectivions, bien au contraire. Les échanges des intervenants sur les différents fils de ce blog me semblent forts instructifs, ils permettent de poser les problèmes en termes clairs et identifiables. Il me semble dès lors que nous n’avons pas de désaccord fondamental sur la monnaie, tout dépend du niveau auquel on se situe, celui de la loi de base en cas de crise ou celui des banques et de l’argent au quotidien.
Le scientifique veut comprendre, démonter, analyser et hiérarchiser ces processus dont je suis persuadé qu’ils ont une emprise majeure sur ma vie et sur celle des autres. Un matheux comprend la fonction exponentielle et donc le type de problèmes qui seront inéluctablement posés par les effets de levier qui s’empilent à chaque niveau de la pyramide (voir « la pyramide inversée de la liquidité » de John Exter), même s’il est quasi impossible d’anticiper leurs formes concrètes ni leurs dates de réalisation (une inégalité d’Eisenberg ?)
Ma vision actuelle est la hiérarchie que je signalais (monnaie, banque, économie dont la finance devrait être un outil parmi d’autres). Je suis persuadé que la monnaie est à la base de tout ce système et que son classement par puissance juridique est primordial, car c’est ce qui intervient lorsque le drame se dénoue. Et nous y sommes, je pense.
Si la seule partie « subprime » des 7 T$ du marché des emprunts a pu causer de tels dégâts, que se passera-t-il –ou plutôt que pourrait-il se passer puisque je suis incapable de prévoir l’avenir et que j’essaie simplement d’imaginer des scénarios plausibles, sans même pouvoir les quantifier et donc raisonner en probabilités — lorsque cela s’étendra, et ça commence, aux emprunts Alt-A ou prime puis aux autres créatures de la finance créative (LBO, tritisation des prêts autos, étudiants ou par cartes de crédit) et au marché de 45 T$ des CDS ?
Des boucles rétro-actives naissent déjà dont les effets deviennent prépondérants : des gens et des entreprises (dont des banques !) ont intérêt à défaillir (le « walking away ») c’est-à-dire à rompre le contrat, les pénalités étant moins dommageables pour eux que le respect du contrat, p.ex. un emprunteur par ailleurs solvable (« prime ») doit financièrement préférer de ne plus rembourser et donc choisir l’expulsion et la perte de la maison plutôt que de continuer à rembourser l’emprunt ; sur les CDS qui ne sont « que » des paris dont l’enjeu dépasse les sous-jacents (encore un effet de levier à but spéculatif et non plus de simple assurance), un perdant peut avoir intérêt à intervenir sur ce sous-jacent pour inverser le cours du pari qu’il est en train de perdre, p.ex. d’après Mish il y a 1T$ de paris en CDS sur General Motors dont la capitalisation boursière n’est « que » de 15 B$, la contre-partie qui perd le pari sur la faillite de GM, ou sa défaillance sur un de ses emprunts, peut intervenir sur le cours de GM, ou d’un de ses emprunts, pour les pousser artificiellement à la hausse.
C’est un casino où certains peuvent bricoler la roulette et où chacun est obligé de jouer.
Les dommages collatéraux, pour reprendre l’euphémisme des militaires, atteignent la vie sociale par le blocage du marché des « munis » et la vie économique réelle par le gel des financement aux entreprises.
Quand les prêteurs de dernier ressort (états et BC) sont impuissants, « on » en appelle au payeur de dernier ressort : le citoyen, c’est-à-dire moi. Qui parle encore du « super-SIV » de Paulson and Co qui avec ses 5 ou 10, puis 20 ou 47Md$ devait résoudre le problème de cet été ? volatilisé en trois mois ! Aujourd’hui des banquiers demandent la garantie de l’état, c’est-à-dire la socialisation des pertes après avoir bien profité de la privatisation des bénéfices. Stock-options ET parachute doré.
Le coût des réparations sera donc payé en impôts ou (inclusif) en dévaluation de la monnaie.
Concernant ta proposition d’une « constitution économique », je l’accueille avec attention et intérêt.
Toutefois je veux noter d’abord que cela relève avant-tout du « plus jamais ça », c’est-à-dire du « corrigeons les erreurs du passé » et du « remettons les comptes à zéro surtout si c’est vous qui payez ». Or, si les bases ne sont pas comprises et saines, cela recommencera inexorablement.
C’est bien le cas aujourd’hui.
Le « Glass-Steagall Act » de 1933 séparait les banques de dépôt des banques d’investissement et des assurances pour éviter une forme de spéculation et de faiblesse systémique qui était considérée être à la base de la crise de 1929 ; la faillite de la branche spéculative causant celle de la banque toute entière et donc la perte des dépôts des épargnants qui avaient d’ailleurs été engagés à « l’insu de leur plein gré ».
Cela se reproduisit pourtant, suite à une première dérégularisation, avec la crise des Savings & Loans : les économies des épargnants investies à long terme dans des prêts immobiliers pouvaient être retirées à court terme ; une grande inflation (et à cette époque le « traitement » des statistiques n’était pas aussi « créatif » qu’aujourd’hui) les inquiéta suffisamment pour qu’ils retirent leurs billes à cause du rendement trop faible vis à vis de l’inflation qui les appauvrissaient afin de les placer sur les obligations, à rendement plus élevé, alignées sur l’inflation. D’où faillite des S&L incapables de faire de la « liquidité ». C’est ce phénomène que je signale dans mes autres posts : l’inadéquadtion des maturités entre dépôts et celles des engagements. Le système put résister parce que la séparation des activités était toujours opérante et l’effet de levier inexistant ce qui empêcha l’effet domino.
LTCM put aussi exploser en vol avec ses deux génies nobelisés aux manettes sans mettre (trop) en danger le système, la cause était cette fois l’effet de levier et des paris stupides.
Quand la cupidité eût atteint un nouveau palier, que firent JPM et Citi ? en 1999 elles prièrent Greenspan –leur obligé qui avait pourtant mis en garde contre « l’exubérance irrationnelle des marchés » en 1996 et sentait sans doute venir le crash– d’intervenir auprès de Clinton pour expliquer qu’une nouvelle ère s’ouvrait et qu’il conviendrait d’abroger cette loi pour permettre au marché d’être plus efficace encore (et bien sûr à elles être plus rentables encore). Lequel Greenspan s’émerveillera ensuite des moyens « créatifs » mis en oeuvre par la finance moderne, notamment pour permettre aux plus pauvres d’acquérir avec de l’argent qui n’existait pas une maison qu’ils ne pouvaient pas s’offrir. Il savait qu’il venait de résoudre les conséquences d’une bulle en en créant une autre. Comme en 1929, quoique ce fût dans l’autre sens : d’abord la bulle immobilière, puis celle des marchés. Mais il prétendra n’avoir discerné qu’un peu « d’écume » ci ou là.
10 ans plus tad, nous commençons à apercevoir le résultat de cette déréglementation. Mais pas encore à le mesurer.
Je parie que les prochaines discussions aux US après les élections, ou avant si les USA implosent plus vite, porteront sur un « établissons une muraille de Chine entre ces activités, régulons, vive l’état » …
Il faudrait donc, à mon sens, des banques coffres-forts comme tu les appelles si bien, chargées uniquement de stocker les dépôts des épargnants, et ne pouvant donc faire que des prêts sûrs et à très court terme pour faire face à tout retrait massif des épargnants. Aucun effet de levier et responsabilité personnelle du banquier, tout comme nos Trésoriers-Payeurs. Ces banques ne se rémunèrent que de frais de stockage et d’un pourcentage des intérêts des prêts.
Idéalement la monnaie serait honnête, c’est-à-dire non sujette à l’inflation (et ne pourait donc être une monnaie fiduciaire imprimable à volonté par décret — la « fiat money » des anglo-saxons). On peut alors la conserver chez soi ce qui ne coûte ni ne rapporte rien, la monnaie se contente de jouer son rôle : conserver son pouvoir d’achat. Si l’on craint vol ou incendie, on la dépose à la banque coffre-fort pour un faible coût (en réalité on arbitre un risque de perte à domicile contre d’autres risques de perte : le vol dans la salle des coffres, le détournement, la faillite du gouvernement et le blocage des coffres)
Des banques d’investissement permettent le financement de l’état et de l’économie ; l’épargnant qui désire obtenir un rendement (et donc s’enrichir si la monnaie est honnête) prête via ce type de banques mais il sait qu’il pend un risque de marché et de disponibilité : il peut s’appauvrir et ne dispose pas facilement de son argent. Pas de levier et mise en accord des possibilités de retrait sur les durées des prêts.
Des banques d’affaires (ou d’affairistes ?) pour tous ceux qui veulent tâter de l’effet de levier et des paris stupides. Le problème, fort complexe, étant de les empêcher de créer des boucles rétro-actives vers l’économie véritable. Peut-être avec des marchés réglementés avec appels de marge quotidiens et dénouement uniquement sous forme monétaire, sans possibilité de livraison du sous-jacent et interdiction d’intervenir sur le marché physique pour éviter les manipulations. C’est à l’évidence très délicat à mettre en musique et à contrôler.
Une construction analogue peut s’envisager pour les produits dérivés de sorte que consommateurs et producteurs d’un produit puissent s’assurer mutuellement des prix jusqu’à la livraison effective et obligatoire du sous-jacent sur e marché physique de l’économie réelle. Les joueurs sont cantonnés dans leurs casinos où seule leur propre monnaie est en jeu.
Dans la période de crise (au sens chinois de danger + opportunité) qui est la notre, je préfère tenter d’envisager les avenirs possibles et comment m’en protéger s’ils me semblent receler un trop important danger. Ma conclusion actuelle est que je dois disposer d’une monnaie universelle, base de tout le reste, la plus indépendante des « presses à imprimer » que possible, capable de conserver du mieux possible la partie de mon patrimoine que je ne souhaite pas exposer aux risques du système bancaire et financier actuel. Et je n’en ai identifié qu’une, l’or, qui ne vaut que par ce qu’il est et que ce qu’en pensent les autres.
Je n’y connais pas grand chose, mais est–ce que la finance n’aurait pas pris ce poids tout simplement parce que la production de biens/services n’est plus assez rentable, et qu’on en est arrivé à produire de l’argent avec l’argent comme point ultime/limite du système ?
Le débat à propos de la « création de monnaie par les banques » laisse, il me semble, entrevoir deux voies d’approche pour la rédaction d’une constitution.
Paul Jorion propose un « élagage des sauvageons » à savoir, la valorisation spéculative, l’effet de levier, les produits dérivés ; il s’agit d’intervenir au niveau des boucles rétroactives. De son côté, Armand propose une « reconstruction » : Les deux démarches semblent incomplètes, Armand montre que le simple élagage ne suffira pas, ça a déjà été fait et que dès lors, il conviendrait de reconstruire sur des bases solides: à partir de la monnaie précisément, et selon un étagement : sol stable = monnaie saine et honnête ; 2) béton = système bancaire ; 3) maison = système économique avec finance très amaigrie ».
Curieusement, la discussion montre que définir la monnaie n’est pas évident, c’est une notion à plusieurs sens, et que le sens , que nous pouvons lui donner dépend du niveau d’observation (Dani). La démarche refondatrice n’est donc pas immédiate. Constatons cependant que l’objectif est le même pour les deux modèles, Jorion comme Armand sont d’accord pour mettre de l’ordre dans le monde virtuel de la finance. Jorion, propose un retour à l’économie réelle, au risque peut-être, de repartir pour un tour et Armand, réaliste, achète de l’or. Irons-nous plus loin, y a-t-il un « tertium » ? Constatons qu’Armand achète de l’or parce que tout le monde en achète, maintenant, (et qu’il tâchera de vendre le sien avant que tout le monde ne le vende, plus tard).
Question, peut-on envisager de reconstruire une constitution économie à partir de la critique des processus d’emballement mimétique, lesquels semblent, implicitement ou explicitement, au coeur des deux approches ?
CF M. Aglietta et A. Orléan, La monnaie, entre violence et confiance, Odile Jacob, 2002.
bien résumé Valérie et JLM !
Le mathématicien se poserait les deux questions « le problème est-il bien posé ? » puis « existe-t-il, au moins, une solution ? » pour constater que ceux à qui une telle constitution s’appliquerait étant réputé dotés d’une intelligence et d’une liberté d’action, certains d’entre eux auraient toujours la capacité d’en user puis d’en abuser.
On retombe toujours sur l’élaboration de croyances et de règles supérieures ; des principes moraux écrits sous forme de textes puissants. Ceux qui sont choisis ou qui s’imposent pour les faire respecter n’étant, hélas, tôt ou tard, que les premiers à en profiter.
On ne peut guère qu’essayer de faire du mieux, ou du moins mal, possible.
Le problème de la définition de la monnaie selon les différents points de vue (risques, utilisation, …) est du même ordre que celui de la valeur versus le prix.
(concernant l’or je n’en « achète » pas : j’arbitre une monnaie papier qui se dévalue contre une autre qui maintient mon pouvoir d’achat ; et je l’ai fait en 2005 pour l’essentiel)
@ Armand
Je ne vais pas vous faire une critique de l’application du théorème de Goedel au politique, Paul Jorion a déjà donné ! CF sur son site
Le mathématicien et sa magie : théorème de Gödel et anthropologie des savoirs
Ne m’en veuillez pas, mais je ne crois pas que ce soit le mathématicien qui parle dans votre dernier billet, c’est le désabusé qui est en moi comme en vous… c’est très donc court.
Quant à l’expression « j’arbitre entre deux monnaies », à un moment vous passez un ordre qui concrétise l’arbitrage, non ? mais c’est juste pour faire malin que je dis ça, il n’y a aucun mal à acheter de l’or et c’est parfois mieux qu’autre chose; c’est vrai qu’en cas de crise de liquidité un stock de AK 47, peut faire l’affaire si l’on a besoin,.. « chez pas moi… » de chocolats….
Et maintenant, on va dîner ?
à+
bien à vous
Bien vu : on ne peut pas prendre le risque de « repartir pour un tour ». L’un apporte la thèse, le second, l’antithèse, et le troisième réclame la synthèse et il a raison. Donc il faut résoudre la question de la monnaie – qui n’est pas simple en effet – sans asphyxier au passage l’économie.
Très souvent, poser une question c’est limiter les réponses au cadre de la question ; il faut donc faire attention.
Nous avons été quelques-uns à souligner nos inquiétudes et nos interrogations sur la fuite en avant du système financier, sur la machine exponentiellement lancée par de la mécanique sans fin, de la « rentabilité ».
J’aborderais notre problème de la façon suivante: « quelles sont les limites de légitimité de l’utilisation du prêt à intérêt dans une continuation de nos économies située « quelque part » sur un axe « développement durable » « décroissance ».
(Étant entendu, que « décroissance » n’est en rien l’opposition stérile et négative, par rapport aux espoirs de « la nouvelle croissance »).
Remarquons d’emblée qu’une société uniquement « drivée » par une volonté de décroissance périrait inexorablement à terme, tout autant qu’une société croissante s’étouffe dans ses limites.
Les Rois de je ne sais plus quelle île grecque avaient trouvé un truc intéressant. Jusque-là, des lingots de métal d’un certain poids servaient de monnaie, l’idée fut de poser leur estampille sur les lingots, dès lors ils en profitaient pour enlever un petit bout du lingot et le gardaient pour eux… de tour de cycle en tour de cycle, les lingots sont devenus de plus en plus petits, idem pour la monnaie des Rois de France, de moins en moins « métallique ».
Je ne sais pas si c’est un point de départ valable, je propose …