Il existe des disciplines où ceux ou celles qui y excellent dépassent de beaucoup par leur stature celle de leurs rivaux même les plus proches. Je pense pour la musique à Mozart, et pour le théâtre, à Shakespeare.
Le théâtre n’était pas l’élément clé de la culture qu’il est aujourd’hui avant qu‘Eschyle, Sophocle et Eurypide n’y apportent leur contribution. De même sans doute pour la musique avant Josquin des Prés (Josken van de Velde). Ce sont des bonds qualitatifs de cette vitalité qui transposent ce qui n’était sans doute considéré jusque-là que comme un « art mineur », en un art au sens plein du mot.
Lorsque j’étais enfant, on parlait aussi de la bande dessinée comme d’un « art mineur » mais avec Akira (1982–1990) de Katsuhiro Otomo, cet « art mineur » cessa bientôt lui aussi d’être « mineur ».
3 réponses à “Ceux qui excellent dans leur discipline”
Dans le même registre, puis-je me permettre de vous conseiller également « Nausicaa », de Hayao Miyazaki ?
[…] consacré un billet l’année dernière à Ceux qui excellent dans leur discipline. Je pensais à Katsuhiro Otomo quand j’écrivais : « Il existe des disciplines où ceux ou […]
Et sinon le « le voyage de chihiro », vous en pensez quoi?
Akira est très typé, la confrontation d’attente technique (la moto de kenada, le potentiel humain d’un tetsuo, le satellite), d’attente politique, d’attente militaire, d’attente révolutionnaire, de confrontation (clown, politicien/militaire/révolté) et de fuites (les amphétamines, le technique).
Et ce manga est tellement lié à ce qu’à subit le japon, l’irrémédiable humain, la bombe de fabrication humaine, un tetsuo implosant, de lui même, plutôt qu’un militaire éloigné à bord d’un avion n’explose ces « ennemis ».
La bombe Tetsuo, un innocent qui ce rêve seigneur, un Keneda comme un lien qui essaye.
Et la politique, le militaire qui sont froids.
Et enfin l’apocalypse selon un prophète des jours morts.
Pas de robot, juste l’homme et sa folie.