Laetitia me demande dans son commentaire sur « La métastase (III), Wall Street » :
« Donc votre scénario envisage véritablement une contagion de la crise actuelle de l’immobilier américain (due à la crise du “subprime”, qui représente 15% du montant global des prêts) à l’ensemble de l’économie américaine, alors même que les “deliquencies” [retards de paiements] et “foreclosures” [saisies de logements] des emprunteurs “prime” restent à des niveaux relativement bas. Crise davantage matérialisée par les appels de marges des fonds, que par la révision des prêts ARM qui va intervenir en 2007 et 2008 ? »
Je lui réponds ceci :
« Ah non ! je ne dis pas ça. En fait, l’un n’empêche pas l’autre. Si vous voulez, et puisque je me suis mis à utiliser cette image qui m’est venue à l’esprit de métastase, il y a la tumeur originelle : essentiellement ce dont je parle dans
« Vers la crise du capitalisme américain ? » et dont fait partie « la révision des prêts ARM [Adjustable Rate Mortgage, c’est–à–dire prêt hypothécaire à taux variable] qui va intervenir en 2007 et 2008 » [quand le taux d’intérêt promotionnel sera remplacé par le taux véritable, beaucoup plus élevé bien entendu] et puis les effets distribués, les crises induites qui vont apparaître ici ou là, auxquelles appartiennent l’avertissement de la Banque Centrale suisse quant au risque de pertes sévères pour les établissements bancaires (« La métastase (II) »), les « hedge funds » qui battent de l’aile de Bear Stearns (« La métastase (III) : Wall Street »), et ce qui doit encore venir, ces derniers cas, largement imprévisibles au moment où j’écrivais le livre – et dont j’ai décidé de vous informer au jour le jour dans mon blog ».
Une réponse à “Variétés pathologiques”
Je comprends votre analyse.
Néanmoins, ne pensez vous pas que les mesures du Congrès américain comme celles de la Chambre des Représentants, semblent aller dans le bon sens, même si aujourd’hui elles n’ont qu’un caractère incitatif.
Et que les positions prises par Freddie Mac et Fannnie Mae, à savoir se porter éventuellement acquéreur de prêts subprimes à hauteur de $20bn (pour Fannie Mae), ne peuvent pas finalement contenir cette crise avant sa propagation?