La fragilité que l’on découvre aujourd’hui à la cote FICO utilisée pour définir le risque de crédit que représente un consommateur américain pour son prêteur éventuel, est de n’intégrer que des données reflétant son comportement passé et présent (emprunts remboursés, paiements réguliers des mensualités dans les ventes à tempérament, etc.), d’une manière entièrement déconnectée du contexte économique ambiant.
La localisation de l’instant présent au sein des cycles économiques (taux de chômage, inflation, profil actuel de la courbe des taux d’intérêt, etc.) n’est absolument pas prise en compte – elle le sera à l’avenir puisque le comportement du consommateur dans ces circonstances nouvelles sera enregistré comme nouvelles données, mais ce sera bien sûr a posteriori et bien souvent trop tard du point de vue du prêteur.
Les organismes de financement américains découvrent cette vérité de base avec retard : ils ont en effet été nombreux au cours des semaines récentes à relever le niveau de la cote FICO qui marque le seuil entre les marchés sous–prime et prime de 620 à 660. Rien ne leur a cependant permis de fixer ce relèvement de manière objective. Les mois qui viennent révéleront si 660 était trop haut ou encore trop bas ?
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