Ce texte est un « article presslib’ » (*)
On m’interroge 90 minutes. Pour arriver à le faire, on prend la peine de venir chez moi, très loin de Paris. On déballe tout un équipement, etc. C’est du travail, de l’argent dépensé, etc. Vos commentaires amorcent la pompe : « Pourquoi n’a-t-on pas repris sur Arte ce que Jorion a dit ? ». Et je me dis alors « C’est une question intéressante, je vais essayer d’y répondre ». Et je rédige alors Ces alarmistes qui ont vu juste.
Est-ce du nombrilisme ? Je ne pense pas. Pas plus que quand je me demande quel sera l’impact du règlement des CDS de Lehman Brothers, en me rangeant parmi ceux qui croient que cet impact sera significatif, et que je vous mets alors à contribution dans Avis de recherche : CDS disparus pour comprendre ce qui s’est réellement passé.
En fait je réfléchis tout haut et je mets alors à contribution le cerveau collectif que vous constituez tous ensemble. Je crois qu’il me reste assez d’esprit critique pour déterminer si une question que je me pose vous intéressera vous aussi. Le nombre et la qualité de vos commentaires infirme ou confirme mon intuition, et je n’ai pas le souvenir d’avoir été déçu.
Ceci dit, le fait qu’hier – quelques instants avant de rédiger mon billet – j’aie dû aller regarder combien il reste sur mon compte bancaire avant de poster le chèque réglant le loyer du mois de novembre, a sûrement contribué à pousser mon humeur dans le sens de l’auto-apitoiement ! Je ne le nierai pas et vous n’en serez pas surpris car « PAUL JORION N’EST PAS SOUS L’EGIDE DU DENI DE L’INCONSCIENT », comme vous l’écrivez très justement dans vos commentaires. Je n’y suis pour rien : merci à Mrs. Freud, Lacan – et surtout, en ce qui me concerne personnellement, à Mr. Philippe Julien.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
52 réponses à “Je réfléchis tout haut”
Clémence, merci, votre témoignage est absolument bouleversant. Décidément, ce blog prouve, chaque heure qui passe, qu’il est d’une qualité exceptionnelle…
Bonne vacances dans votrte belle région !
vu sur
Que pensez vous de cette analyse de la situation ?
JeanNimes écrit « Pour terminer cette réflexion tout haut, je voudrais rapprocher deux chiffres : les hôpitaux de France sont en déficit cette année de 480 millions d’euros, impossible de les trouver, les banques de France vont avoir d’ici la fin de l’année 10,5 milliards d’euros… (pour commencer). Où est l’erreur ? »
Il y a évidemment une « erreur » évidente qui découle de la comparaison de ces deux chiffres.
Mais il y a une autre « erreur » moins évidente. Qu’est ce qu’un déficit des hôpitaux? C’est simplement une différence négative entre les montants crédités par la SS et les montants payés par ces hoîtaux.
Mais où vont ces 480 millions d’euros ? et c’est en réfléchissant ainsi que l’on s’aperçoit que ce déficit ne veut rien dire. Car évidemment ces 480 millions vont dans les salaires des personnels, les loyers, l’achat de matériel et d’énergie, les laboratoires d’analyse, les pharmaciens (labos) , etc, …
Et là, on s’aperçoit que ces 480 millions qui « creusent le défitif de la SS » (ajoutés à ceux qui sont équilibrés et dépensés dans la comptabilité des hopitaux, c-à-d l’argent reçu de la SS, des mutuelles et pour une petite part des malades), entrent simplement dans le PIB du pays !!!
Et on peut tenir ce raisonnement pour tout le « déficit » de la SS dont on nous rabache les oreilles: vouloir diminuer les prestations permet peut être de diminuer un « déficit comptable » mais à un effet sur le PIB (sans oublier les soins).
J’ai l’impression que l’adage « les dépenses des uns font les recettes des autres » est parfois un peu oublié par nos gestionnaires.
Cher Paul, cher vous tous, les autres qui fréquentez ce site,
Cela fait un certain temps que je lis vos messages, comme bien d’autres, sans intervenir.
Cela fait bien plus longtemps que je contemple ce qui se passe autour de moi sans aucun pouvoir de l’influencer, fut-ce dans mon environnement le plus proche.
Dans ce sens je comprends le désaroi de Paul et son inquiètude toute personnelle pour sa propre vie et pour ce qu’il aime par dessus tout : ces enfants.
Mais en même temps cela me révèle le caractère tout occidental de cette crise, finacière, économique et surtout de la pensée.
Caractère que je retrouve dans l’expression des craintes, dans l’expression de l’effroi de tout ce monde qui croyaient tellement dur comme fer dans ses valeurs qu’il ne se donnait même plus la peine de les analyser.
Parfois je m’amuse et pafois je désespère de lire les commentaires, un peu par tout (ce site fait au moins l’effort de la remise en cause), des mêmes, qui à faute d’être les élites financières ou politiques du déjà vieux monde capitaliste à l’occidentale, à l’américaine, se prennent pour des élites morales et/ou intellectuelles.
J’ai vécu les 35 premières années de ma vie dans un pays d’un régime de ce qu’on apelle communément stalinien.
J’ai débarqué dans le « monde de la liberté » un peu avant la chute du mur de Berlin et le premier choc de « civilisation » au quel j’ai été confronté ça n’a pas été la différence entre mon mode de vie (et de pensée) de l’autre côté et celui du mon nouveau monde.
Pas du tout, tout le contraire, je trouvait qu’il n’y avait pratiquement pas de différence. Mon choc a été de voir les reportages à la télé, montrant les lieux et la vie de ce monde que je venais juste de quitter. Rien n’était vrai, rien ne montrait la vie que j’avais vécu. Rien ne mettait en avant les vrais opposants au régime condamné. C’était tellement manipulé que j’ai été ébranlé et ce fut le moment aussi où j’ai commencé à douter.
Ce que je voudrais dire sur ce site, car il serait trop long de racconter ma vie (sans importance) mes évolutions dans la pensée critique (très importantes mais difficiles à rédiger) c’est que pour accéder à la compréhension du monde contemporain il faut prendre bien de recul, il faut beaucoup lire (pas la presse, mais l’histoire) et que ce n’est pas facile d’y arriver.
Paradoxalement, le monde de l’éducation des pays communistes en offrait plus l’accès que le monde riche occidental où les programmes des écoles sont tellement pauvres.
Ca a été peut être là, la faille que les dictatures staliniennes n’ont pas vu. Tellement avides de prouver qu’elles sont à même de concurencer les puissances occidentales en prouvant que l’intelligence se trouve partout, dans les cervaux des enfants des pauvres ausssi, elles ont ouvert une boîte de Pandore qui leurs a été fatale.
Pourvu que cette voie d’une intelligence à la porté de tous trouve la voie vers un monde meilleur et non pas vers le pire.
Notre site n’est plus disponible (victime de son « succès »), il reviendra dans quelques jours, en attendant:
Je vous transmets un texte qu’on a recu ce matin de Bernard G. >
la bulle informatique du réseau financier est simplement le livre de comptabilité mondiale.
C’est une bulle d’écrit, qui trouve immédiatement, ses nombres. Elle puise ses nombres dans les échanges réels des biens et services, mais aussi dans la masse énorme des intérêts de prêt, aux personnes, aux entreprises et aux Etats. Tous les Etats sont endettés. Ce n’est que de l’écrit.
C’est la transcription comptable mondiale immédiate, qui permet le cumul et l’accumulation. Cette accumulation de nombres, dont une faible partie seulement, est introduite dans la production, les échanges, et les prêts, permet l’effroyable pression exercée sur eux. Il y a pression, grâce au cumul.
L’écrit et le réel, sont ensemble, comme une machine à vapeur, dont la condensation est l’écrit informatisé. Plus on peut écrire une valeur, moins la valeur elle-même est échangée. L’écrit permet la conservation d’une valeur. Tel est l’argent.
Les hommes innombrables admettaient comme de vrais idiots, que sous la bulle scripturaire, il faut que ça tourne, et que dans la bulle, il est naturel de conserver. L’homme qui contemple sans effroi voit que cette bulle monstrueuse jusqu’ici, est aussi une véritable manne. Elle peut irriguer le réel, sans surpression ni évaporation. La bulle contient de quoi apporter à tous, les biens dont ils ont besoin.
Conclusion d’analyse
1) Le Marché est bon pour les échanges et pour la production.
2) Il est manifestement malsain pour la gestion de l’intérêt,
que ce soit l’intérêt des prêts ou l’intérêt d’obligations.
3) L’actionnariat n’est rien d’autre qu’une vanne de pression en entrée,
et de désengagement ou d’évaporation, en sortie.
Son inventeur est un génie funeste.
L’actionnariat est un subtil Crime.
Conclusion d’action
Pardonnons à tous
2 ACTIONS IMMEDIATES
1) La gestion de l’intérêt des prêts et des obligations doit être massivement Politique, collective, nationale ou supranationale, et en aucun cas privée. La rétribution par les taux consentis, doit revenir à Tous.
2) L’actionnariat doit être aboli et remplacé par l’obligation.
Restez positifs, nous allons assister à un grand soulèvement !
Avez-vous peur quand je dis qu’il y aura un effondrement économique, et qu’il n’y aura plus rien pour vous quand le temps sera venu de toucher votre pension/retraite ? Soyez sûr que votre crainte n’est pas due au futur ; elle est due au fait que vous croyez être impuissant. Pourquoi devriez-vous penser que le fait qu’il n’y aura pas de sécurité financière issue du gouvernement dans votre futur a quoique ce soit à voir avec qui vous êtes et ce que vous pouvez faire ? Si vous voulez provenir d’une position puissante, si vous voulez que les autres pensent de vous que vous êtes puissant, alors provenez de l’amour. Les gens perçoivent l’amour comme quelque chose de tout-puissant ….. parce que ça l’est. Rappelez-vous qui vous êtes !
@ moderato-cantabile
Mon choc a été de voir les reportages à la télé, montrant les lieux et la vie de ce monde que je
venais juste de quitter. Rien n’était vrai, rien ne montrait la vie que j’avais vécu. Rien ne mettait en
avant les vrais opposants au régime condamné. C’était tellement manipulé que j’ai été ébranlé et ce fut le moment aussi où j’ai commencé à douter.
Lors de mon premier voyage en URSS, en 1980, pour raison professionnelle, j’ai eu moi-même ce choc. Rien ne m’est apparu tel que nos médias de l’ Ouest le laissaient entendre. Je me suis dès lors beaucoup méfié et j’ai éprouvé une grande sympathie pour mes hôtes, comme j’en éprouve aujourd’hui pour les irakiens et les afghans.
Ne nous laissons pas abuser et diviser. Les peuples peuvent être fraternels au delà de leurs
différences. Nous voyageons sur le même vaisseau.
Merci pour votre témoignage.
Vous n’êtes pas ce que vous pensez être ; ce que vous pensez, vous l’êtes. – Red Pritchard
Inévitablement, je me suis demandé, « Tu penses que tu peux changer le monde ? » Bien, oui et non. Oui, parce que le monde n’est seulement qu’une vaste manifestation de ma conscience ainsi je peux le changer comme je veux. Et non parce qu’il n’y a aucun monde à changer ; ce qui se passe, c’est juste une manifestation dans mon esprit. Dès lors que je change d’avis et que j’élève mon niveau de conscience (Dass Ram dit, « égalise l’énergie, l’amour, la lumière, la conscience, la sagesse, la beauté, la vérité, la pureté ») je peux changer ce qui me semble être présent dans ce « monde ».
Ce concept est anathème aux Décideurs et à leur programme. Ils ne leur profitent pas ; leur façon de nous maintenir dans la crainte échouera finalement ; nous régnerons aussi longtemps que nous garderons à l’esprit qu’ils sont également une projection de nos craintes. Dès que nous changerons notre pensée, ils cesseront alors d’exister. Ils font seulement partie du cauchemar que nous sommes en train de rêver parce que nous croyons en la culpabilité. Dans notre rêve, les Banksters internationaux sont simplement les personnages que nous avons créés pour nous punir de notre conviction en notre culpabilité. Ils continuent à nous faire penser que nous sommes coupables – d’une chose ou d’une autre – afin qu’ils puissent nous contrôler. Mais c’est nous qui devons simplement dire, « NON ! »
Il s’agit simplement de se retourner dans notre rêve ou nous sommes poursuivis par le monstre afin de lui faire face et pour réaliser que ceci est fait dans le but unique de nous effrayer afin d’augmenter nos craintes créant de ce fait un cercle vicieux. Si nous cessons d’avoir peur, les mauvais types disparaîtront simplement parce que c’est notre crainte qui les alimente. Ils sont seulement une manifestation de notre crainte. Si nous élevons notre niveau de conscience, nous pouvons ne plus penser à ce type d’horreur. Pour exister, ils ont besoin de notre crainte. Nous observons simplement les parties laides d’un film parce que nous savons que la fin est heureuse. C’est juste une question de « temps » – qui existe juste que dans nos esprits.
Mais nous devons prendre conscience et le reconnaître. Beaucoup mettent cette « fin du monde que nous connaissons » entre parenthèses – en prétendant que cela ne peut pas se produire. En d’autres termes « qui vivra, verra !». Nous devons reconnaître que nous sommes les créateurs de tout ce charabia et que comme nous étions assez puissants pour le créer nous sommes assez puissants pour créer quelque chose de meilleur. Rappelez-vous qui vous êtes !
Je vous remercie Jean Jégu pour votre message.
Fait est que cela fait 20 d’écart avec mon choc initial.
Entre temps j’avoue que si ma « révolte » ne s’est pas amoindrie mes moyens de résistance à l’environnement approche le « zéro absolu ».
Et c’est là que je pense comprendre le désarroi de Paul.
Ma fille avait 7 ans quand je suis arrivé dans le nouveau monde.
Tout ce que je lui avais enseigné comme « valeur » s’y trouvait à l’antipode. Souvent à l’école. Il y a eu une année de sa scolarité où à chaque cours d’éducation civique la maîtresse l’a sollicité pour expliquer ce qu’est un immigré. J’avoue que dans la profondeur de ma pensée de « campagnarde du monde » je n’avais pas prévu cela.
J’ai eu bien du mal à l’aider à se trouver une place dans un monde dont je vomissais les valeurs « carte bancaire » (pardon pour la violence du terme) et je ne connais toujours pas l’influence de mon propre déséquilibre sur son futur équilibre de vie.
Après des études péniblement financé, classe prépa, concours réussi aux Grandes Écoles elle est partie travailler au Mexique.
Cela me rends aussi fière que désespéré.
Désespéré car je ne pense pas que le système mexicain soit exempt des égarement du SYSTEME, fière car je lui avait démontré la fausseté du système américaniste en lui parlant du cas du Mexique, inquiète de savoir si l’appât de l’argent et de tout ce qu’il représente ne va pas lui faire mal interpréter tout ce que je lui avais raconté avant qu’elle acquière la sagesse de le comprendre.
Je pense qu’il n’y a de succès humain que dans notre réussite de la transmission vers nos enfant de la passion de la connaissance de l’Histoire, la vraie, celle qui fait la différence avec les petites histoires racontées par les livres des derniers vainqueurs des plus récentes guerres.
Je veux aussi dire par là qu’avoir été confronté à un monde hostile que les immigrés connaissent bien, d’où qu’ils viennent (les immigrés occidentaux sont rarement décrits par les médias) aide parfois à la remise en cause d’une pensée unique et sclérosée mais que le courage de se remettre en cause est décisif.
Bravo banksters.tv @
25 octobre 14h23
Combien et combien de « déterminismes » se nourrissent des peurs. On cultiverait même des « peurs », au cas où…
Voilà un propos, une élucidation propre à nous fortifier et, précisément être efficace par sa propre légitimité, se rappeler qui l’on est, sans tomber dans les panoplies du « parfait » militant, de la « formule magique » et autre colportages.
*
Cela m’amène à transmettre ces passages de LANZA DEL VASTO que j’ai « redécouvert » fort heureusement il y a peu d’années. Voici des passages extraits des « Quatre Fléaux » (Éditions Denoël, 1959). En général, chaque phrase de Lanza Del Vasto est une méditation à elle toute seule. En général, on peut lire ses livres en commencant n’importe où.
Il est imprégné de pensée traditionnelle, berceau du classissisme et d’une grande spiritualité, il est un creuzet toujours vivant de la pensée orientale hindouiste (il fut un proche ami de Gandhi) et de la tradition catholique qu’il retrouva, par nécéssité logique selon ses propres termes, après la lecture de Saint Augustin. C’est, à mon avis, très salubre, car voilà une saine vision classique des hommes, et dans notre « ultra-modernité », pourquoi auraient-ils vraiment changés au fond?
(….) »La possession, étant chose de raison, se pose avec une valeur générale, mais cette raison faisant suite à la Chute, la Possession généralise son contraire la : Misère.
La Misère et l’Opulence sont le revers et l’avers de la même monnaie.
En fait posséder veut dire exclure, ou bien ne veut rien dire du tout.
Et nul traité d’Économie, ou de Philosophie n’explique et ne démontre mieux la nature de la Possession qu’une planche clouée portant ces simples mots: – Propriété privée, défense d’entrer -.
Même si la nature fournissait tout les besoins de tous, la crainte-de-manquer qui est vague et sans limites, poussant chacun à l’accumulation illimitée, finirait toujours par instaurer le manque et justifier la crainte, par un cercle vicieux.
C’est par un tour de notre Connaissance-du-Bien-et-du-Mal que l’excessive pridence crée le danger et l’excessive avidité, la pénurie.
Il suffit que quelques-uns veuillent posséder pour que tous se voient forcé de gagner pour ne pas mourir. C’est ainsi que l’abus fait de l’abus un besoin et un droit.
Mais le manque que la richesse crée autour d’elle est nécessaire à son maintien. Il est évident que la valeur du sou que j’ai dans ma poche dépend entièrement de son manque dans la poche d’un autre. S’il ne manquait à personne, personne n’en voudrait et il ne serait pas même bon pour le fumier.
Or, l’homme qui est seul riche au milieu d’un peuple de pauvres se trouve de ce fait considérablement plus riche que s’il était entouré de voisins riches, et dispose de plus de moyen de s’enrichir.
Il possède aussi une conscience plus claire et une jouissance plus pleine de ses possessions.
La jouissance d’un bien est un fait bêtement naturel; mais la jouissance d’une richesse est proprement une connaissance-du-bien-et-du-mal et du bien par le mal, une jouissance rehaussée de calcul et redoublée par le contraste. La jouissance spécifique de la richesse c’est: jouir de jouir de ce dont un autre ne peut jouir.
Il n’est d’ailleurs pas du tout nécessaire de jouir de ce qu’on a pour se réjouir de la considération que les autres n’ont pas.(…)
(….)Dès que nous avons accepté de risquer notre vie à la défense de nos biens, nous nous sentons autorisés, en bonne morale serpentine, à tuer celui qui les attaques.
Qui pourrait reprocher de préferer nos biens au sang d’autrui, puisque nous les avons déjà préférés à notre propre sang?
Plus on est logicien et moraliste,et mieux on on sait tirer, d’un principe spécieux, une séquence de propositions irréfutables et monstrueuses.
Mais l’enchaînement de tous les théorèmes de la Science-du-Bien-et-du-Mal conclut à la mort. Car « celui qui tire l’épée périt par l’épée » et celui qui combat pour garder ses biens tombe dans le combat et perd ses biens avec sa vie.
Au simple commandement de Dieu: « Tu ne tueras pas », viennent se superposer en piles les codes d’honneur, les codes de la Loi, les codes moraux, pour nous enseigner les mille et une manières de tuer en toute tranquilité de conscience.
Dans tous les délits et les crimes, l’Esprit de Lucre est pour plus de moitié.
Mais si l’on compte le nombre des torts, des ruines, des homicides que la morale du siècle couvre, recommande ou ordonnes, en temps de guerre et même en temps de paix, ce nombre dépasse de beaucoup le double des délits et des crimes qu’elle condamne.
De fait, la morale du siècle est une branche de la Science-du-Bien-et-du-Mal particulièrement attentive à conserver l’hétitage du Fruit-du-Péché, c’est à dire le Lucre.(….)
(….)Il importe hautement que tous ceux qui veulent servir la paix se ébarrassent de ce leurre.
Sans quoi, ils se fourvoient dans la politique et se confondront avec ceux qui n’invoquent la paix que pour apâter les naifs non par amour de la paix, mais pour le succès de leur parti.
Et la meilleure manière de se défaire du leurre, c’est, au lieu d’agiter des opinions, d’envisager les faits.
Or les faits sont là: c’est la Révolution Française qui a établi le service militaire obligatoire (mesure impraticable, inacceptable et même inconcevable pour l’Ancien Régime). L’entrée dans la démocratie constitue le premier pas vers la guerre totale. Voilà les faits.
La Révolution Russe marque une nouvelle avance de la démocratie. C’est pourquoi on en est venu à armer même les femmes.
Aujourd’hui, chacun des deux « Blocs » se vante d’être à la tête de la démocratie. C’est pourquoi chacun des blocs prépare la meilleure bombe.
Il est impossible d’ignorer l’histoire au point de ne pas reconnaître qu’en tous temps et en tous pays la guerre prend, avec la démocratie, une popularité, une férocité et une bassesse particulières. Les cités grecques, Rome, les Communes italiennes du Moyen Âge furent des foyers de guerres acharnées. On y cultivait et vantait cette haine et ce mépris de l’ennemi que toute règle chevaleresque, toute tradition de noblesse repoussent ou ignorent.
Voilà les faits, mais quelle en est la raison? La raison en est celle que nous connaissons déjà: la connexion entre guerre et richesse.
Le régime populaire a pour effet, soit de multiplier la petite propriété, soit de donner au Grand Nombre l’impression qu’il a part égale au bien commun: et l’agressivité possessive prend aussitôt possession d’autant de nouveaux sujets.
La noble insouciance qui était le privilège du pauvre quitte le cœur du peuple. La générosité quil ui faisait parager avec les voisins ses rares aubaines se tarit dès que les biens ne lui arrivent plus par hasard, mais lui reviennent de droit. Perdue la philosophique indifférence; son ironie et son dédain à l’endroit des affaires publiques, il les a perdu avec la pauvreté. Il exige maintenant que le tout dont sa petite part dépend soit défendu; et le voilà prêt, à la première alerte, à hurler et verser le sang.
Son humeur combative ne sera pas moindre parce que sa part est chétive. Elle se mesure à la grandeur de l’attachement, non à celle de la richesse. Or les petits sont plus attachés à leur bien que les grands: cela se constate partout et s’explique sans peine.
Il ne faut pas croire que la possession collective dispose à moins d’agressivité que lapropriété privée. La guerre est toujours défense du bien commun. Celu qui ne possède rien en proprre dépend plus directemen du bien commun et s’intéresse plus immédiatement à sa défense. (….)
@ Galapiat
Je me trompe peut-être, mais ce texte me fait penser à celui d’ »Engdahl », diffusé ici il y a quelques jours.
L’auteur semble penser à une crise provoquée. OK, mais le tout n’est pas de savoir déclencher une crise. Encore faut-il pouvoir maîtriser sa propagation. Or ll me semble que l’auteur ne tient pas compte des autres bulles dont beaucoup prédisent l’éclatement aux USA dans les mois qui viennent (par exemple, celle du crédit à la consommation).
Par conséquent, si cette crise a été voulue, ce que l’on peut penser à un moment ou à un autre, mais que l’éclatement d’autres bulles ainsi que la vaste réaction en chaîne provoquée par la crise, met l’économie US à genoux, où sera le gain pour les USA ?
Je m’étais pourtant promis de ne plus intervenir dans ce genre de forum … c’est toujours la même chose …
Allez, quand même quelques derniers commentaires, et puis je me contenterai de vous lire.
Candide, le sujet de ce blog n’est pas le peak-oil. C’est un autre problème, ou alors, si vous pensez que cette crise y est liée, je n’ai réellement rien compris. Et je partage l’avis des « experts » de ce sujet là : c’est certainement le plus grave problème que l’humanité va avoir à affronter dans les prochaines décénnies. Autre chose que deux degrés de plus sur nos thermomètres …
Paul Jorion dit : « Voyez le commentaire de Ricquet qui connaît les mêmes faits que moi mais en tire des conclusions parfaitement bénignes. »
D’abord, non je ne connais pas les même faits que vous. Vous avez été capable de prévoir et d’expliquer cette crise financière. Moi, je la regarde, la subis et tente de la comprendre … Et en ce qui concerne le RC et le peak-oil, je ne sais rien de votre connaissance des faits.
Ensuite, je n’en tire pas des « conclusions parfaitement bénignes ». Je fais une nuance entre des PROBLEMES AIGUS pour UNE PARTIE DE L’HUMANITE et la DISPARITION pure et simple de TOUTE l’espèce humaine. Parce que je n’ai pas imaginé une seconde que cette phrase lapidaire ne concernait, dans votre esprit, que vos propres enfants … je l’ai comprise comme votre crainte que l’humanité toute entière « crève de faim » …
Mais, pour en finir, c’est de ma faute, et je le sais … je ferais mieux de me taire : être un tant soit peu optimiste sur la capacité de l’espèce humaine de s’en sortir semble être considéré par beaucoup comme un comportement parfaitement idiot aujourd’hui … une preuve de bêtise et d’ignorance …
Tous, nous sommes attristés par des choses différentes. Moi, c’est surtout ça qui m’attriste …
Cordialement.
Nous sommes trop nombreux à avoir peur. J’ai remarqué que toute cette peur se traduit en $$$. J’ai demandé à un grand nombre de personnes aux âges variés ce qu’ils rêveraient d’avoir, et ils ont très souvent répondu « plus d’argent ». Lorsque les gens sont confrontés à ce qu’ils pensent être un « problème », ils ont tendance à vouloir trouver une solution à l’effet plutôt qu’à la cause. Ils parlent d’avoir un second boulot, d’envoyer un autre membre de la famille travailler ou encore d’emprunter des $$$, afin de « boucler les fins de mois ». Dans leur course effrénée, est-ce qu’un jour certains de ces individus se sont assis autour d’une table et se sont demandé « Pourquoi n’avons-nous pas de $$$ ? ».
S’ils l’ont fait, la réponse qui leur est venue à l’esprit est celle pour laquelle nous sommes programmés tous les jours, c’est-à-dire « Les Américains, les Canadiens et les Européens dépensent bien au-delà de leurs moyens et s’endettent sérieusement ». Ceci est complètement FAUX. La plupart se sentent coupables et puisqu’ils pensent être eux-mêmes la cause du problème, ils essaient par tous les moyens de mettre un pansement sur l’effet plutôt que de se concentrer sur la cause. Travailler toujours plus pour gagner tout juste un peu moins.
RIEN de ce que l’on vous a fait croire à propos de la « dette nationale ou privée » n’est vrai. Vous avez été piégés par les génies de la finance. Je vous demande encore de conserver à l’esprit que TOUT ceci n’est que manigance : un plan brillant pour confisquer la propriété, la terre, les liquidités, les actifs et la valeur intrinsèque ostensible des personnes du monde entier, à savoir le travail, dans le seul objectif de nous contrôler.
Tous les médias sont négatifs, fallacieux et peu fiables. Peu importe l’information que vous obtenez, sur ce qui se passe dans le monde, lorsque vous vous tournez vers la télévision, la radio, les journaux, les magazines, l’école ou le gouvernement. Vous pouvez être sûrs que la vérité est complètement à l’opposé de cela. Ils devraient tous devoir remplir un affidavit qui déclarerait : « J’engage ma totale responsabilité commerciale en déclarant que ce qui suit est vrai, correct, complet et non mensonger ». Mais pourquoi ne pas laisser les prostituées des médias rester des prostituées et être simplement conscients du jeu auquel elles jouent ? Les médias attirent notre ego, ils s’alignent sur nos peurs qui nous motivent. Tant que nous sommes conscients de cela, nous pouvons choisir de ne pas nous laisser influencer. Soyez conscients qu’une poignée d’individus contrôle la majorité des médias. Faites preuve de discernement. Pourquoi cette information vous est-elle transmise ? Quel est leur vrai programme ? S’agit-il d’une solution du genre problème/réaction ?
Créent-ils un problème afin de nous faire réagir et que nous en demandions la solution, pour qu’ils puissent nous offrir leur solution ? La « solution » est la seule chose qu’ils souhaitaient réellement.
Complicité (vs. Conspiration)
Lorsque nous disposons d’informations et que nous décidons de les ignorer et de ne pas nous impliquer, notre choix n’a aucune influence car ce sont les informations elles-mêmes qui nous impliquent. Le seul choix que nous pouvons faire est celui de faire plutôt partie du problème ou de la solution. Il est impossible de rester neutre dans la vie. Nous ne pouvons pas être conscients de ce qu’il se passe et ne rien faire. Celui qui ne sait pas ce qui se déroule peut justifier son ignorance en prétextant qu’il ne disposait pas des informations qu’il connaît aujourd’hui. Nous ne pouvons pas désapprendre ce que nous savons. Nous pouvons juste changer d’avis à propos de quelque chose à la suite de ce que nous avons appris. Il n’est pas possible de revenir en arrière. Les informations contenues dans ce livre détonnent par rapport aux croyances de la plupart des personnes sur cette planète qui évitent toute implication en se cachant derrière ce qu’ils appellent la « théorie du complot ». Cela rend la tâche encore plus difficile à la vraie partie de nous-mêmes. Ils préfèrent conserver leur petit confort contre lequel je lutte et dont j’essaie de les faire sortir.
Si la seule chose que vous désirez est le confort, alors la vie n’est pas ce qu’il vous faut. – Werner Erhard
Si vous assistez à une injustice et que vous ne dites rien, vous vous rangez du côté de l’oppresseur. – Desmund Tutu.
Aucune décision n’est en soi une décision. – William James.
Si vous savez quelque chose, dites-le ! La peur d’agir de la sorte n’est rien comparée aux conséquences, pour vous et vos enfants, si vous décidez de tourner le dos à la réalité. Lorsque j’entends “Je ne crois pas aux théories du complot”, je comprends par là “Je me suis fait mon opinion en fonction de ce que la mafia des médias m’a raconté et veut que je pense pour assurer la réussite de sa propagande menée via la télévision, la radio et les journaux. Ne venez pas me troubler avec la vérité ». La vérité c’est que ces individus croient en la théorie du complot, c’est elle qui les a nourris. Si ce qu’ils pensent, ou ce qu’on leur a appris à penser était vrai, ils n’auraient pas besoin d’y croire. La croyance relève de l’ego et est donc fausse. Lorsque nous sommes certains que quelque chose est vrai, nous n’avons pas besoin d’impliquer nos egos. Voilà pourquoi nous ne sommes pas réellement liés émotionnellement à la vérité. C’est un fait. C’est seulement lorsqu’une personne commence à montrer des signes d’émotion à propos d’un sujet que je sais qu’elle y « croit ».
C’est généralement le cas pour des sujets comme la religion ou les convictions politiques. Les personnes protègent ainsi la manipulation qui s’est installée dans leur ego. La vérité est étrangère à toute personne qui débat sur ces deux sujets. Ce n’est pas leur connaissance qui est à l’origine de cette réponse émotionnelle. Toute personne possédant une certitude acquise grâce à son expérience, ne ressent aucune charge émotionnelle à ce propos. Le fait de débattre est par définition une réaction de l’ego. C’est pourquoi personne ne gagne dans une dispute. Il n’y a pas de victoire lorsque l’ego pense qu’il a gagné.
Les Médias sont les lèche-bottes de ceux qui mettent leur plan en œuvre mais il ne s’agit vraiment pas de « complot » – « conspiration pour trahison, meurtre ou autre mauvaise intention » (dictionnaire Oxford). Il s’agit de complicité – « complice, partenaire dans la culpabilité ».
Le mot « théorie » signifie prémisse encore à prouver. Ainsi, lorsque l’on fait le compte, « Je ne crois pas aux théories du complot » semble être un argument plutôt faible. Je ne crois pas non plus aux théories du complot. Je n’en ai pas besoin. J’ai la preuve de la complicité. En plus d’être accusé de « croire aux théories du complot », on me reproche également d’être « cynique ».
Les cyniques ont raison 9 fois sur 10. – H. L. Mencken
On me taxe également de pessimiste, pourtant le pessimisme a quelque chose de positif. Je ne suis pas perturbé par ce qu’il va se passer dans le monde, je suis tourné vers le changement qui s’opérera si nous réussissons à nous échapper de notre prison.
De plus, selon Thomas Szasz, les pessimistes ont la plupart du temps raison. Soit nous avons « raison », ou sommes « heureux » d’avoir « raison » lorsque les choses tournent mal, soit « heureux » lorsque ce n’est pas le cas. Les optimistes ont « raison » ou sont « soucieux ». Ils ont raison et sont heureux lorsque les choses se passent bien mais sont perdus et affolés lorsque ce n’est pas le cas.
D’un point de vue émotionnel, je n’ai jamais été aussi heureux qu’aujourd’hui car je sais que nous allons assister à un important soulèvement. J’attends ce moment avec impatience, nous devons nous réveiller de ce cauchemar et faire confiance à notre esprit.
@ Riquet
Je ne veux pas être totalement pessimiste, mais j’aimerais partager un peu plus votre optimisme.
Moi, ce que je crains le plus, ce n’est pas tant que l’espèce humaine menacée n’ait pas la capacité et la volonté de réagir, mais que les soi-disant élites (ou autoproclamées telles) qui nous dirigent nous empêchent de le faire, afin de préserver leur statut de privilégiés. Chaque année passée à lutter contre la domination hégémonique de ces sangsues est une année – et autant d’énergie – de perdue pour la lutte en vue de rétablir un équilibre planétaire.
La « flemme » intellectuelle fait que beaucoup de gens, plutôt que d’apprendre par eux même, préfèrent croire à la même chose que leur groupe sociologique. Ceux ci aussi préfèrent s’ils sont intelligents se compromettre intellectuellement ou sinon simplement croire sans chercher à comprendre pour appartenir à un groupe et profiter de sa protection. En effet je remarque pour mon petit cas qu’en politique qu’une seule idée contraire (ou plutôt seulement contradictoire) vous discrédite auprès du groupe même si vous considérez que globalement vous êtes d’accord. La majorité est plutôt lâche en fait et intellectuellement aujourd’hui peu supporte la contradiction et parfois même la discussion. Je remarque cependant avec plaisir que ce blog apporte ce genre d’idées et qu’à défaut d’être juste ou non, d’être une vérité ou non cela permet de réfléchir et d’apprendre.
@Candide
Pour avoir une élite méritante il faut que chacun apprenne et se cultive et choisisse des personnes qui leur paraissent meilleures qu’elles dans le domaine concerné pour les représenter. Hélas beaucoup préfère choisir comme représentant des gens « comme eux » ou qui jouent à être comme eux et considérant qu’il défendra au mieux leurs intérêts non pas qu’il en soit capable ou compétent mais parce qu’il aurait les mêmes intérêts. On finit par avoir des représentant qui tiennent plus du comédien que de la personne compétente. Il faut savoir que les gens ne supporterait pas de voir ou même de savoir qu’il existe des gens brillants. On ne montre pas Mozart ou Bach à la télé comme musicien mais seulement un vague musicien. Si l’on montrait Mozart tout le monde comprendrait de fait qu’il n’a aucune chance d’atteindre son niveau et qu’il est inabordable. Les gens préfèrent croire qu’ils sont comme leur élite et les plus brillants sont calfeutrés ou mis au banc pour surtout ne pas montrer à « Monsieur tout le monde » qu’il est somme toute très moyen voire parfois médiocre et pourtant on ne demande à personne d’être brillant pour avoir le droit d’exister, de vivre convenablement et de faire sa petite part tout de même nécessaire et que certes notre propre conditions est assez misérable mais ce n’est pas une raison pour ne pas regarder vers le haut en ignorant ce qui nous dépasserait en qualité !
Enrique Duran Giralt: avez-vous eu connaissance de cet acte de piraterie dans la presse MSM ?
Le pirate semble s’être planqué mais revendique son acte sur son site Internet. Il se propose même de vous donner ses conseils pour en faire autant.
Extrait:
J’écris ces pages pour rendre public que j’ai exproprié 492.000 euros à 39 organismes bancaires à travers 68 opérations de crédit. En incluant les intérêts de retard, le chiffre actuel de la dette est de plus de 500.000 euros que je ne compte pas restituer.
Il s’agit d’une action individuelle d’insoumission à la banque que j’ai menée à bien de manière préméditée pour dénoncer le système bancaire et pour destiner l’argent à des initiatives qui alertent de la crise du système que nous commençons à vivre et qui essayent de construire une alternative de société.
Il s’agit d’une action étrangère à tout type de violence, que je revendique comme une nouvelle forme de désobéissance civile à la hauteur des temps qui courent. Quand le financement à la consommation et la spéculation sont dominants dans notre société, quoi de meilleur que voler à ceux qui nous volent et distribuer l’argent entre les groupes qui dénoncent cette situation et construisent des alternatives ?
Le blog du gentil pirate en ce moment, il est encore en ligne… [PJ : adresse provisoirement enlevée – je vous reviens !]
C’est assez séduisant: il y a même du Gandhi dans cette démarche. La violence restant le fait des violents.
@Francois: Oui nous l’avions sur notre site déjà, ca nous a valu des menaces d’ailleurs !
@Tous: Les extraits ci dessus viennent du livre Bankster, gratuit en PDF, version corrigée en ligne maintenant (enfin des que le site est de retour)
un peu d’histoire 😉
http://www.dailymotion.com/relevance/search/bankster/video/x6z534_discours-eisenhower-le-170161_news
http://www.dailymotion.com/relevance/search/bankster/video/x6z5dp_jfk-le-discoursa-voir_news
Le film « corporation » pour ceux qui ne l’ont pas encore vu:
http://www.nous-les-dieux.org/The_Corporation
@Paul,
Je n’ai pas lu tous les commentaires, mais un point central m’a sauté aux yeux. Le/la politique. Si Paul n’était pas dans l’émission c’est en grande partie parce qu’il n’est pas politiquement correct. Une bonne stratégie aurait été de parler comme sarko, donc d’être assuré de passer dans l’émission et là de lacher les missiles. (Des ventes assurées en plus !! Si si Paul aussi mange il a besoin de sous !!). Les positions de Paul en effet sont connus des politiques depuis longtemps. La crise est devenue politique et le buzz actuel dans les médias aux ordres (FR2, FR3, Arte etc) est là pour relayer le discours des politiques (car ils savent depuis longtemps ce qu’il en est de la crise, à preuve la Lagarde avocat d’affaire internationale que Sarko a ambauché en prévision du binz actuel).
Evidemment le responsable de l émission (ultra-sensible et devant supporter les dirigeants politiques) est brieffé pour que seuls ceux dans le cadre soient sélectionnés, vaut mieux prendre des nazes que des gens hors-cadre. L’équipe qui est envoyée est brieffée sur le genre d’énergumène qu’est Paul, équipe de toute façon choisie parce que dans le cadre prévu.
Du coup la phrase qui tue, entendue par ces oreilles bien propres fait que oulala, celui-là on en veut pas. La politique Paul, la Politique. Pour changer un système il y a deux solutions, soit de l’intérieur et c’est long et il faut faire de la politique, soit de l’extérieur en le faisant exploser. Bienvenue dans le monde enchanté de la stratégie politique!!!!
A mon avis vous devriez selectionner un/une politique dont les idées feraient que les votres lui apporterai plus d’audience médiatique. Le/la tanner jusqu’à ce qu’il semble que vous êtes pour le même avenir (nébuleux bien sur) et qu’il/elle se réclame de vos écrits; et alors vous aurez accés aux médias et à l’argent dont vous avez bien besoin. et en plus vous pourrez faire connaitre vos idées au peuple.
Ou alors vous déclarez très sérieusement (sans éclater de rire en le disant, sans bégayer sur le nom, en s’entrainant à l’avance donc) dans tous les médias accessibles que vous soutenez tel/telle politicien/cienne. Que vos idées se rejoignent et blablabla. Au début donnez plusieurs noms, puis selon celui qui se manifestera choisissez. et là le grand manège qui rapporte va commencer. Et vous pourrez faire connaitre vos idées au peuple.
Voilà, on est pas au pays des bisounours. C’est la bagarre pour accéder aux différents pouvoirs, les médias en sont un. Et les meilleurs idées du monde ne servent à rien si il n’y a pas un politique pour les faire mousser en les faisant siennes.
Si votre métier c’est les idées (pour le bien public) comprenez que c’est aussi celui des politiques (pour leur pouvoir personnel). Seul l’objectif change. Allez j’ose vous dire que vous devez être partenaires au moins jusqu’au moment ou vous n’aurez plus besoin d’eux.
Bon maintenant vous pouvez tous me clouer sur la croix parce que je suis un affreux méchant cynique suppot de satan et tout ce que vous voudrez. Mais la réalité du monde actuel est là (ou pas loin).
@ bankster(& others)
J’ai examiné attentivement vos 3 liens; j’adhère sur les faits mais pas sur le montage. Et le montage est crucial! Il indique déjà une sortie (?) proposée.
Pour ce que je lis des commentaires, surtout sur l’éventuel mélange des problèmes (finance et écologie): c’est de l’inconscience de refuser de vouloir traiter les problèmes séparément. Chaque crise alimente l’autre. Et nous aurons besoin de toutes nos ressources (sauf le prurit des financiers) si nous pouvons trouver une solution.
Attention de passer à côté du vrai problème qui serait une vraie réforme/révolution (avec l’ambiguité des mots US/UE …, mais pas sans l’inévitable violence).
Un nouveau processus du genre Clayton Antitrust Act? pas question de se laisser berner à nouveau!
Les racines du mal sont très profondes!
uhhh je voulais dire : c’est de l’inconscience de vouloir traiter les problèmes séparément.