Une de mes chroniques paraîtra dans le supplément Monde – Economie en date du mardi 30. Je la consacre au Piège des Credit–Default Swaps. Je reviens sur l’idée d’un moratoire. Il ne s’agit pas de « résoudre » la crise mais de trouver le moyen d’introduire au moins un temps d’arrêt qui permette de déterminer un plancher.
Je viens également d’avoir une conversation avec Claire Gatinois à propos du « plan de sauvetage » Paulson. Elle aura peut–être envie d’évoquer certaines des choses dont nous avons parlé. Ça, ce serait dans le journal proprement dit.
3 réponses à “Le Monde, Le piège des Credit–Default Swaps, le lundi 29 septembre”
Un article intéressant du New York Times à propos d’AIG. Magnifique exemple d’effet-papillon. Une filiale de 380 personnes à peine, basée à Londres, est responsable de la chute D’AIG, premier assureur américain. C’est elle qui a créé de toutes pièces le principe des CDS. On y apprend également que l’Etat américain s’est dépêché de renflouer AIG, de crainte que sa faillite ne fasse tomber d’autres institutions vénérables, notamment Goldman Sachs, première banque d’investissement au monde (le secrétaire au Trésor Paulson est un ancien CEO de Goldman). Le CEO actuel de Goldman participait également à la réunion d’où est sortie la décision de renflouer AIG. Interrogé, il a répondu qu’il n’était pas présent pour défendre ses intérêts mais ceux de l’économie américaine dans son ensemble. Tout est là. Comme tout est lié et interdépendant, on peut désormais défendre ses intérêts en les maquillant sous l’alibi d’une défense de l’intérêt général.
http://www.nytimes.com/2008/09/28/business/28melt.html?hp
[…] le moyen d’introduire au moins un temps d’arrêt qui permette de déterminer un plancher » (Le monde, lundi 29 septembre). Dans l’article du Monde, « Le piège des Credit–Default Swaps », je suis plus […]
Bonjour,
Une petite question car cela m’a surpris, « vous » mentionnez dans l’article que « Le marché américain des CDS se monte à 62 000 milliards de dollars, chiffre proche du total des dépôts bancaires à l’échelle de la planète ». En réalité c’est un peu trompeur puisqu’il s’agit seulement du notionnel me semble-t-il donc le véritable marché est de 5 à 10% de ce marché, n’est-ce pas ?
Comme les CDS ne sont probablement pas les seuls produits en cause, cela montre tout de même l’étendue du désastre.
Bien cordialement
JLuc