On se demande si « La crise des États succède à la crise financière » ?
Alessandro Giraudo – Économiste en chef, Tradition Viel (en studio avec moi)
Ondine Smulders – The Economist (en duplex d’Athènes)
Un journaliste (à déterminer) de Reuters Breakingviews (en duplex de Londres)
Podcasts :
Première partie.
Seconde partie.
Je dis qu’il y a à nouveau un petit jeu sur les Credit-default swaps (CDS). Cette fois, ce n’est plus 1) Bear Stearns, 2) Lehman Brothers, 3) Merrill Lynch, c’est 1) Grèce, 2) Portugal, 3) Espagne.
Ce que font en ce moment les marchés financiers n’est pas sans rappeler l’opération de George Soros qui coula la livre britannique en 1992 (quand on pense que le renouveau de la « science » économique est entre ses mains !)
28 réponses à “France 24, « Le Débat / The Debate », mercredi 3 février de 19h10 à 19h50”
Bonjour Paul Jorion,
Vous me connaissez maintenant, celle là je ne pouvais pas la laisser passer (vous me tendez la perche) :
« Ça se tiendra dans la langue de Shakespeare »
Si c’est un anglais ancien, digne d’Hamlet, là ou parle le langue de l’amour et des règlements à coup d’épée … le sens de l’aimant à l’aimée, comme direction, enfin je vous le souhaite, c’est mieux que le non-sens du vieux savant anglophone … le signifiant qui fait coupure pour que cela se passe bien … surtout ne chercher pas à comprendre … je vous aurais prévenu !
Il faut les voir ces maitres …
@Paul (je suis un lecteur qui passait par là)
J’arrivais tout juste à maîtriser la langue de Molière, et voilà que Jorion se met à causer dans la langue de Shakespeare. Si en plus de ça, pour vous lire, il me faut aussi apprendre le Volapük, j’abandonne!
respect et partage égal aux « singeries » 🙂
pol. ( « pap »A »reil » que « paul », mais dans « un » « senSi »)
@ Jean Luc,
S’il vous plait jean Luc restez … il vous suffit d’ignorer mes billets et de lire les autres, il y a assez de diversité ici pour satisfaire tout le monde !
Allons ne vous laissez pas faire par le Volapük !!!
L’argent n’ a pas d’odeur, les marchés ont une mémoire d’éléphant.
Est-ce que les citoyens ont une mémoire de…pétoncle ?
That is the question…!
En parlant de crise d’état, je vous indique un article qui semble montrer une « autre » approche :
« La Grèce est le banc d’essai d’une attaque générale des systèmes sociaux européens, par Georges Sidéris »
Et il est vrai que lorsque l’on compare les politiques menées dans différents pays européens, la casse sociale est généralisée.
Ainsi qu’aux US, d’ailleurs.
Banc d’essai ou test, c’est la même chose !
Le cap des 4 millions de chômeurs officiel a été dépassé en Espagne, 125.000 d’entre eux s’étant ajoutés au total précédent pour le seul mois de janvier.
En Allemagne, l’Institut de recherche sur le travail (IAB) a calculé que le chômage partiel subventionné a sauvé 1,2 million d’emplois en 2009.
Cela ne va pas être si simple que cela.
La grande braderie, édifiant !!!
J’aimerais pouvoir capter France 24, mais ma parabole l’exclut malgré mes efforts de balayage tous azimuts. J’espère qu’on pourra avoir une transcription du débat.
@ Jaycib
Pas besoin de parabole ni de TV, vous pouvez regarder ou revoir sur le site France 24.
la chaine est visible en direct à l’adresse suivante:
http://www.france24.com/fr/tv-en-direct-chaine-live
Ils ont une webtv gratruite et assez performante : http://www.france24.com/fr/ puis lien « Regarder FRANCE 24 »
En anglais aussi, ils ont une webtv : http://www.france24.com/en/ puis lien « Watch FRANCE 24”
Merci à tous trois! Surtout à Nico_38, dont la deuxième solution était la bonne.
Il faut les voir ces maîtres … (suite)
Car les vraies questions sont là:
– quel est le sens symbolique de la dette ?
– quelle est la place imaginaire du voile ?
– quel est le rôle réel de l’argent ?
Et l’on retrouve le triptyque RSI de Lacan (Réel, Symbolique, Imaginaire) que seul le nœud borroméen parvient à lier pour cela il faut bien entendu avoir de la ficelle, et parler dans une langue ou le sens est plus attendu que la signification.
Mais pourquoi ces anglais on-t-il remplacé le genre (en français la/le) par le neutre (en anglais a/an) peut-être qu’ils devront se poser la question un jour non ?
Il n’y a pas eu de remplacement d’un genre par un autre (et en ce sens l’anglais paraît plus proche du latin que le français!). En règle générale, les choses en anglais sont du genre neutre, contrairement aux êtres humains et à la plupart des animaux. Il y a quelques exceptions: un navire (ship) est du genre féminin. Dans le vieux Negro Spiritual « Ole Man River », le Mississippi est du genre masculin.
A mon avis, vous feriez bien de vous interroger au sujet du genre en allemand: das Mädchen (la fille) est neutre, le soleil (die Sonne) est féminin, la lune (der Mond) est masculin, et ainsi de suite. Mark Twain a écrit un petit texte hilarant sur la question du genre des êtres et des choses en allemand. L’usage du neutre en anglais paraît bien rationnel en comparaison.
@jaycib :
il existe des langues à contextes riches (anglais,chinois) et des langues plus descriptives à contexte pauvre (français) .
cela a des répercussions dans les structures sociales des differents pays ,la façon d’envisager le commerce (voir la contractualistion excessive du droit anglosaxon,le flou artitistique du chinois où un phonoramme peut avoir une signifiaction radicalement differente suivant l’intonation ! ) .
une petite experience :
et le neutre ,en anglais , parlons en ,posez à un anglais ou à un américain si » a car » (une voiture) serait du genre fémini, ou masculin ,vous aurez des réponses surprenantes !
Je ne sais pas ce qu’est une langue « à contexte riche ». Tout ce que je sais, c’est que le français s’est développé à partir de souches romanes très tôt, et que cette langue a dominé les débats politiques et culturels — parfois même commerciaux — en Europe jusqu’au XVIIIème siècle, cédant ensuite son ‘hégémonie’ relative à l’anglais. Parallèlement, les langues régionales ont continué à se développer jusqu’à la Révolution, date à partir de laquelle elles ont été durement réprimées au nom du centralisme républicain.
L’anglais n’est devenu ce qu’il est que grâce à l’apport des Français (plus précisément des Normands, dont la langue officielle était le français) à partir de la victoire des Normands sur les Saxons à Hastings en 1066 (voir la tapisserie de Bayeux). C’est ainsi que l’anglais est une langue panachée (60% du lexique est d’origine saxonne, 40% d’origine française) et donc très riche. Le lexique anglais est à peu près deux fois plus important que son homologue français. [A ce propos, on peut se demander si la règle de l’Académie n’a pas été nuisible pour le foisonnement lexical de la langue; en même temps, il faut bien reconnaître que cette règle a beaucoup servi à asseoir la ‘clarté’ du français (écrit), que tout le monde en Europe nous enviait.]
Il est probable qu’avec un commerce international plus développé, le français aurait pu s’enrichir davantage, mais c’est de la spéculation. Je suis anglophone, et je regrette seulement que le français n’offre pas la même richesse lexicale que l’anglais, ou même que l’allemand.
Je ne suis pas compétent pour parler du chinois ou d’autres langues asiatiques.
« Il faut les voir « S »es maîtres … (suite)
Car les vraies questions sont là:
– quel est le sens symbolique de la dette ?
– quelle est la place imaginaire du voile ?
– quel est le rôle réel de l’argent ?
Et l’on retrouve le triptyque RSI de Lacan (Réel, Symbolique, Imaginaire) que [seul] le nœud borroméen[.] » Les « VRAIeS QUeSTIOnS » sont sont là pour nous faire « tourner en rond », dans tous ce sens perdu et confus, je pense que les lettres (françaises, espagnoles italiennes et anglaises) : ]e[ comme ]a[ et ]@[ et ]o[ et ].[ , etc etc, l’ imagination n’ a plus de limites à la ré-création 😉 } réapprorions nous les stylos et les machines, que l’ on a donné sans com-plexe aux enfants, car il faut, peut être, en Ier lieux « ré-créer » avant qu’ une idée se diffuse. Ecoutez plus les enfants car c’ est en ces « petits monstres » que repose paisiblement l’ Avenir Proche pOur créer une « unité linguistique » , donc créative(et sans entraves).â—‹â™ â—‹
« Pour mieux comprendre l’organisation structurale du langage et la signification des termes morphème, phonème, trait et syntagmes, il est nécessaire d’expliquer ce que sont les unités de première articulation du langage.
Les unités de première articulation du langage sont les monèmes. Les monèmes sont les plus petites unités dotées de sens. On doit considérer le signifié et le signifiant pour mieux comprendre. Les monèmes sont constitués de contenus sémantiques (ayant du sens) qui sont le signifié, également appelé sens, et le signifiant ou expression phonique. Les mots peuvent éventuellement être constitués d’un monèmes ou de plusieurs monèmes. Prenons un exemple. Le mot tableau est constitué d’un seul monème alors que le mot télévision est constitué de plusieurs monèmes. Autrement dit, un monème est une unité linguistique minimale de première articulation obtenue par commutation.
Pour construire une phrase, il faut procéder à un regroupement de monèmes selon les règles que l’on appelle syntaxique. La syntaxe permet de régir. Autrement dit, la syntaxe règle les relations entre les mots ou les syntagmes à l’intérieur d’une phrase.
Prenons un exemple, la phrase : le chat miaule. Cette phrase est constituée de deux syntagmes qui sont d’une part « le chat » et d’autre part « miaule ». Le premier syntagme est nominal, le deuxième syntagme est verbal.
Voyons maintenant les unités de deuxième articulation que l’on appelle les phonèmes. Les phonèmes constituent les plus petites unités de son. Il existe, dans la langue française, environ une quarantaine de phonèmes. Il est possible de combiner les phonèmes entre eux ce qui donne des monèmes. Par exemple, le terme bijou est constitué de quatre phonèmes : b;i;j;ou.
Les unités de troisième articulation sont appelées traits. Il s’agit des mouvements élémentaires de l’appareil constitué par la bouche et les organes de la phonation, qui permettent de réaliser des phonèmes et ceci conformément à certaines conventions phonétiques.
L’arrangement des unités linguistiques se fait selon deux modes.
Le mode (on dit également axe) du choix (ou si on préfère de la sélection) et le mode (axe) de la combinaison.
Ainsi, le fait de parler requiert, au niveau de la deuxième articulation du langage (c’est-à-dire en ce qui concerne l’intervention des phonèmes), une sélection et une combinaison des phonèmes ce qui aboutit à la création de monème.
Au niveau de la première articulation (qui rappelons-le fait intervenir les monèmes), une sélection et une combinaison des monèmes permet d’aboutir à la création des syntagmes et de phrases.
L’axe de la sélection est appelé également paradigmatique.
L’axe de la combinaison est appelé également syntagmatique.
C’est le chercheur en neuropsycholinguistique du nom de Martinet qui a défini la notion de première et de deuxième articulation.
Un autre grand chercheur en neuropsycholinguistique est Sabouraud qui a défini l’équivalent de la première articulation en appelant cela le « plan du signifié » ou « plan sémiologique ». La deuxième articulation pour Sabouraud porte le nom de « plan du signifiant » ou « plan phonologique ».
Ce que nous venons d’énoncer en parlant des modes d’arrangement des unités linguistiques est également appelé la double articulation du langage, c’est-à-dire les modes d’arrangement (sélection et combinaison des unités linguistiques).
Ainsi, si l’on désire énoncer un mot ou une phrase, il est nécessaire de faire appel à deux modes d’arrangement des unités linguistiques. Tout d’abord la sélection ou le choix de phonèmes (ce qui rentre dans le cadre de la deuxième articulation). Ensuite il faut sélectionner et choisir des mots (ceci dans le cadre de la première articulation avec les monèmes). Enfin il faut procéder à la combinaison ou à l’enchaînement des phonèmes et des mots les uns par rapport aux autres (selon Jakobson en 1963 et Sabouraud en 1995).
Sur la base de ces deux articulations, il est possible d’avancer que l’aphasie de Wernicke est un déficit de la sélection des phonèmes puisque le patient présente des paraphasies phonémiques et verbales et un déficit de la sélection des mots puisque le patient souffre de paraphasies (troubles du langage consistant en la substitution de syllabes ou de mots les uns aux autres) sémantiques.
L’aphasie de conduction correspond à une atteinte isolée de la sélection au niveau du plan phonologique.
L’aphasie de Broca est le déficit de la combinaison des phonèmes. En effet, le patient utilise des mots simplifiés et une désintégration phonémique (le patient que Broca a étudié, du nom de le Borgne et ne prononçant que les mots tan- tan-tan-tan-, pour s’exprimer). L’aphasie de Broca se caractérise également par un déficit de combinaison des mots ce qui se traduit par une réduction du volume verbal, des stéréotypies (tendance à répéter les mêmes paroles) et un agrammatisme (ne répondant pas aux critères grammaticaux.) »
http://www.lefigaro.fr/societes/2010/02/02/04015-20100202ARTFIG00002-les-cooperatives-resistent-a-la-crise-.php
la tierce économie me semble la bonne voix
Ne pas rester à la surface des choses…
Vos interlocuteurs sur le plateau avaient décidé que rien d’important ou de non consensuel ne devait être dit – pendant l’émission pour le moins.
@ Paul Jorion
Finalement, vous aurez passé une heure sur le plateau pour cinq minutes de parole. C’est vraiment trop peu, même si vous avez pu placer quelques remarques bien senties sur l’attaque des marchés financiers contre l’Europe, et, éventuellement, la Californie. J’espère qu’il en ira différemment pour votre intervention de ce soir chez Taddéi. Bon courage!
Effrayant le discours de l’ »éconimiste » Edward HADAS (Assistant Editor for Reuters Breakingviews).
Hyper académique : Les états sont endettés car les gouvernements laissent filler les déficits !! Un autiste parfait !… Il n’a manifestement pas compris de quoi Paul parlait en expliquant qu’il était troublant de constater que les états s’endettaient au profits de créditeurs privés et étrangers…
Emmanuel,
J’ai vu la vidéo. Encore une fois, on semblait parler de choses différentes.
Paul parlait de manière générale et de ce qui provoquait les crises en générales avec les attaques de créditeurs, les autres parlait du cas précis de la Grèce, en essayant d’expliquee ce qui se passait aujourd’hui.
[…] alors en conclure que les seuls fondamentaux n’expliquent pas tout ? Paul Jorion le disait déjà début février : « Je dis qu’il y a à nouveau un petit jeu sur […]
[…] (on tombe ici dans le dérisoire !) ». Et j’ajoutais, reprenant mes propos dans l’émission « The Debate » sur France 24, le 3 février : « Cette fois, ce n’est plus 1) Bear Stearns, 2) Lehman Brothers, 3) Merrill […]
[…] by setting up a… kitty (how pathetic can one be?)”. I added, quoting my own words on “The Debate” (France 24), on February 3: “This time around, it won’t be 1) Bear Stearns, 2) […]
[…] France 24, « Le Débat / The Debate », mercredi 3 février de 19h10 à 19h50 […]