Billet invité
Sur le front élyséen et sous réserve de confirmation dans la journée, Jean-Pierre Jouyet devrait remplacer Pierre-René Lamas au poste de secrétaire général de l’Élysée. Une nouvelle qui coïncide bien avec l’annonce du refus hier par le même Jouyet de poursuivre sa mission à la présidence de la banque publique d’investissement.
Sur le front solférinien et sous réserve de confirmation dans la journée, Jean-Christophe Cambadélis devrait remplacer Harlem Désir au poste de premier secrétaire du Parti socialiste. Propulsé au ministère de l’éducation, Benoît Hamon, un temps pressenti pour prendre la tête du PS après les européennes, ne pouvait quitter la rue de Grenelle si tôt, au risque d’inquiéter le monde de l’enseignement, rassuré par la présence au ministère d’un représentant de la gauche du parti pour sécuriser les 60.000 emplois promis par François Hollande.
Jean-Pierre Jouyet, ami historique de François Hollande, issu de la même promotion de l’Ena, fut secrétaire d’État aux affaires européennes… sous Sarkozy. Faut-il y voir un autre signe de continuité ? Sans doute, d’autant plus que se profile une modification institutionnelle non négligeable : le SGAE (secrétariat général des affaires européennes), organisme chargé de la coordination interministérielle sur les affaires européennes, serait transféré de Matignon à l’Élysée dans la foulée.
Jean-Christophe Cambadélis, qui avait concouru contre Harlem Désir pour le poste de premier secrétaire du PS, est considéré comme un proche de Martine Aubry, qu’il avait soutenue lors de la primaire socialiste en 2011. Faut-il y voir un signe de défiance et la confirmation de la volonté d’organiser une primaire socialiste pour 2017 quoi qu’il arrive ? Sans doute également.
Vous avez aimé les cohabitations gauche/droite sous la Vème république ? Vous allez adorer la cohabitation gauche/gauche.
1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…