Billet invité
Une nouvelle enquête menée depuis plusieurs mois par le Bafin – le régulateur allemand – a été révélée aujourd’hui. Le cours de l’or et de l’argent pourraient avoir fait l’objet de manipulations, occasion d’apprendre pour ceux qui ne sont pas familiers avec ces marchés que les prix y sont établis deux fois par jour, une fois de plus à Londres, par Bank of Nova Scotia (un établissement canadien), Barclays, HSBC, Deutsche Bank et la Société Générale pour l’or, Deutsche Bank, HSBC et Bank of Nova Scotia pour l’argent. Grâce au Wall Street Journal, on savait déjà depuis mars dernier que la CFTC américaine se penchait sur la fixation des prix sur ces deux marchés et qu’il fallait se méfier de ces anciens étalons monétaires, valeurs refuges de tradition. Décidément, tout fout le camp !
Certes, on ne prête qu’aux riches et les banques ont elles aussi droit à la présomption d’innocence. Mais les manipulations sont avérés dans d’autres domaines et reconnus par des banques condamnées dont la liste s’allonge. Toutes ces affaires n’ayant pas seulement comme point commun d’impliquer la crème des mégabanques qui occupent la chronique des malversations financières, mais également de recourir à un même mode opératoire dans des circonstances similaires. Chargées d’établir les prix sur tel ou tel marché, ou le niveau de tel ou tel indice, des banques en profitent pour donner de discrets coups de pouce afin d’en tirer profit. Elles sont tout simplement juge et partie, ce qui fait désordre dans un monde financier où des mathématiciens de haute volée font prétendument la loi en raison de sa grande complexité…
C’est de même nature mais plus fort encore que le Turc joueur d’échec de Johann Wolfgang von Kempelen.
1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…