Billet invité.
Mise à jour, 21h18 : Alerte levée.
20h22 : Le personnel de la centrale de Fukushima a reçu l’ordre d’évacuer le site, à la suite d’un séisme de magnitude 7,3.
Nouvelle alerte au typhon et aux pluies diluviennes sur Fukushima. Francisco, le 27ème de la saison, devrait entraîner demain samedi (heure du Japon) de nouvelles inondations du site de la centrale. Tepco, l’opérateur de la centrale, annonce être sur le pied de guerre, mais que peut-il faire, assis sur une éponge d’eau contaminée ? Des pompes ont été installées afin de rejeter l’eau de pluie à la mer, après en avoir mesuré la contamination est-il assuré. Qui vérifiera ?
La nouvelle vient éclipser l’annonce des conclusions du rapport d’étape de la mission de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA), qui s’est rendue la semaine dernière dans la zone évacuée autour de la centrale. Elle invite le gouvernement japonais à repeupler la région sans attendre le retour au niveau normal d’exposition à la radioactivité préconisé par la Commission internationale de protection radiologique (CIPR), soit 1 millisievert/an hors radioactivité naturelle. « Dans les situations d’assainissement en cours – est-il expliqué – n’importe quel niveau de dose de rayonnement individuel de l’ordre de 1 à 20 mSv/an est acceptable », ce dernier niveau étant celui accordé aux travailleurs du nucléaire.
Cela vaut reconnaissance que la décontamination de la zone évacuée n’est pas prête d’être effective et méconnait la dangerosité d’un retour de la population, car seuls les maisons et leurs proches abords ont été traités, et il est illusoire de penser que leurs habitants vivront dans un tel périmètre restreint. Une telle permissivité est suspecte de toutes les mauvaises intentions, en particulier d’entériner une décontamination partielle en taches de léopard.
Le débat sur l’électronucléaire porte désormais sur le niveau acceptable des normes de contamination, comme hier au Parlement européen, et ce n’est pas une bonne nouvelle. Car l’expérience a montré qu’en cas de besoin, on n’hésite pas à changer les normes en les assouplissant, c’est en tout cas ce qui s’est passé au Japon. Et que la communauté scientifique est loin d’apporter une réponse à propos de la dangerosité de l’exposition à de faibles doses pendant une longue période, ne disposant pas des éléments nécessaires, sauf dans le cas de Tchernobyl sur lequel la dissimulation des données l’oubli dû au temps passé, ont produit leur œuvre.
@Régis Pasquet Merci de ce plan on ne peut plus sensé… Mais, pour que les citoyen-ne-s assurent « une partie de…