Les mesures prônées par la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle, en matière de LCR (liquidity coverage ratio = taux de couverture de liquidité) des banques, visant à empêcher une répétition de l’effondrement des marchés financiers de l’automne 2008, seront mises en vigueur entre 2015 et 2019. On l’a appris aujourd’hui-même à 17h.
– Quid si le problème devait se poser plus tôt ?
– Voilà ! Tout de suite mauvais esprit ! Tous ces braves gens travaillent comme des dingues à résoudre les problèmes, et quelques anarcho-gauchistes mettent aussitôt en question leur bonne volonté !
Pour faire plaisir aux banques commerciales (et à leurs lobbyistes, qui travaillent dur : voir ici), la BRI a décidé que davantage d’instruments financiers serait déclarés liquides qu’il n’avait été envisagé en 2010 quand la question avait été examinée initialement.
Fait-il partie des attributions de la BRI de déterminer si un instrument de dette particulier (une reconnaissance de dette), est « liquide » ou non ? Bien entendu que non : la liquidité d’un instrument de dette, autrement dit sa capacité à se transformer en argent sonnant et trébuchant, c’est-à-dire encore sa capacité de se vendre au prix qui ferait plaisir au vendeur, dépend du seul marché des capitaux : ces instruments de dette parviendront à se vendre à ce prix là oui ou non.
L’opinion de la BRI a-t-elle la moindre importance à ce sujet ? Bien entendu que non ! Se moque-t-on alors du monde ? Apparemment oui… mais cela n’empêche que l’on marche d’un pas décidé vers la solution des problèmes !
Une réponse à “BÂLE III RÉDUIT SES EXIGENCES !”
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