La clairvoyance des marchés est sans cesse louée : si personne ne sait, eux au moins savent. C’est là d’ailleurs l’un des postulats de la science économique dominante : les acteurs financiers individuels ne savent pas nécessairement, mais le « marché », c’est-à-dire eux tous ensemble, lui, « sait », et avec certitude !
Rien de cela n’a jamais été vérifié mais qu’importe, cela le sera un jour : le jour où nous serons tous devenus des homines oeconomici, le jour où nous réagirons tous aux événements qui nous entourent comme le bourgeois satisfait second empire, assis sur son tas d’or.
Qu’en penser à la lumière des cours boursiers aujourd’hui ? CAC40 : + 2,55%, Footsie : + 3,81%,
NASDAQ : + 2,25% à l’heure où j’écris. Et tout cela en raison… 1) d’un sursis de deux mois dans le réglement de la crise américaine de la « falaise fiscale », 2) d’un accord permettant de collecter 20% de la somme qu’il faudrait en réalité réunir, 3) d’un vote qui ne permet ni de protéger le système de protection sociale – pourtant minimaliste – américain, ni de réduire la dette publique au montant faramineux de 17 mille milliards de dollars.
Le système est-il à ce point aux abois que de telles informations soient assimilées par les marchés à… de « bonnes nouvelles » ? Ou bien est-ce la clairvoyance des marchés qui est ici sérieusement en cause ?
C’est la méthode descendante (top-down) : avec un LLM en arrière-plan de chaque personnage, répliquant dans chaque instance, un humain…