Billet invité.
QUADRATURES DU CERCLE
C’est avec des mots choisis que les temps prochains nous sont contés. « USA : le patron de la banque centrale mise sur une reprise à court terme » titrait hier encore une dépêche d’agence, à propos de la réunion des banquiers centraux de Jackson Hole (Wyoming) ; mais seule la lecture de celle-ci nous apprenait toutes les réserves que Ben Bernanke mettait à la réalisation de cette perspective, ainsi que la modestie de la reprise pour laquelle il formulait ses vœux. Au fil de la lecture des titres de la presse internationale, il est flagrant de constater combien de nombreux journalistes, ces temps-ci, aimeraient bien pouvoir annoncer de bonnes nouvelles. A leur décharge, ces titres de leurs papiers ne sont généralement pas rédigés par eux-mêmes, mais par les secrétariats de rédaction, ou les desks pour les agences.
Au-delà des phrases alambiquées qui sont employées par les « décideurs » pour annoncer la suite des événements, que les médias reproduisent, effets de leurs recherches soutenues de la formule qui pourra signifier que cela repart, alors que ce n’est pas encore le cas, un fait est considéré comme assuré et ne fait l’objet d’aucun débat : l’économie devrait redémarrer, mais le chômage va encore progresser. Ne cherchez pas dans leurs propos une explication à ce phénomène singulier, vous n’en trouverez pas ! Tout au plus vous sera-t-il explicité qu’il y a un temps de latence (du à l’écoulement des stocks, nous disent-ils), que c’est normal et c’est comme cela, et puis que cela ira mieux ensuite. Nul part la croissance qui nous est promise est analysée. D’où proviendra-t-elle donc ? Mystère, son moteur n’est pas décrit, le secteur d’activité qui en sera responsable pas cerné. Les plus explicites des commentateurs procèdent par élimination et, après avoir en premier lieu tous biffé d’un trait la relance par la consommation, en arrivent à la même conclusion : ce sont des exportations que viendra la délivrance, sans hélas préciser quels seront les pays importateurs ! Dans un premier temps, la Chine avait été chargée de cette lourde mission, mais l’accumulation de ses propres problèmes a fait réfléchir. On en est à l’Amérique Latine, excusez-nous du peu ! En réalité, la seule croissance que l’on connaît est celle des services financiers, et l’on s’attend – des hausses notables étant déjà constatées dans le secteur des « commodities » (matières premières, dont les énergétiques et les alimentaires), alors que l’économie est en pleine récession – à une nouvelle flambée des prix. Une relation de cause à effet serait-elle envisageable entre les deux ?
Le discours sur le chômage fait donc l’objet d’une unanimité pas vraiment rassurante, mais le mot qui fâche n’est pas encore prononcé. Il n’est pas encore explicité que celui-ci va inévitablement être structurel pour partie, une manière de dire permanent ou, tout du moins, très difficile à résorber. Car ce n’est pas la « prime à la casse », dont le gouvernement américain vient d’ailleurs d’annoncer la fin, qui va régler durablement les problèmes (également structurels) de l’industrie automobile, par exemple. Et, d’une manière générale, rien ne va venir efficacement contrarier l’essor industriel des pays « émergents », ainsi que ses conséquences sociales dans les pays « développés », si la reprise est au rendez-vous, même faiblement. Par ailleurs, les économistes reconnaissent que les ménages vont continuer d’avoir des « difficultés d’accès » au crédit (une expression anodine qui signifie insolvabilité accrue des uns et durcissement des conditions de prêt des autres), ils disent craindre que les particuliers, par précaution, vont consacrer d’avantage leur revenu à l’épargne qu’à la consommation. Dans ce panorama peu engageant, le haut niveau persistant du chômage ainsi que la faiblesse de la consommation sont déplorés par des commentateurs navrés, mais il n’est pas encore parlé de la poursuite de la montée des « nouveaux pauvres ». Cela va venir, car on va vite reparler de la fracture sociale.
Le cas de la Chine, bien qu’irrésistible troisième puissance économique mondiale, surprendra peut-être. La situation de l’emploi y est déjà qualifiée par les autorités compétentes comme étant « très sérieuse », les statistiques officielles n’en offrant pourtant qu’un mauvais reflet. Dans des pays plus similaires aux nôtres, l’actualité regorge déjà de situations semblables. Au Japon, où les chômeurs deviennent des sans abris en nombre de plus en plus grand, en dégringolant sur la pente de la précarité. Le Parti Démocrate du Japon (DPJ), qui pourrait l’emporter aux prochaines élections, s’y est engagé à augmenter de 16.800 milliards de yens par an (125 milliards d’euros) les aides pour les familles, les chômeurs et les retraités, ce qui en dit long de sa vision de l’avenir économique du pays. « Le défi est de parvenir à construire un système social permettant à ceux qui ont un revenu instable de vivre grâce aux aides publiques », estime Jiro Yamaguchi, professeur à l’université de Hokkaido. Ainsi qu’à le financer, dans un pays où l’Etat est endetté plus qu’aucun autre pays développé, ce qui impliquera d’augmenter les impôts.
Une autre image impressionnante de la pauvreté et des difficultés grandissantes d’y faire face est donnée aux Etats-Unis, dans ce qui était le riche Etat de la Californie, où les prisons sont surpeuplées en raison de la sévérité avec laquelle sont réprimés des petits délits liés à la pauvreté. Arnold Schwarzenegger, le gouverneur, vient de déclarer que le système carcéral californien « s’effondre sous son propre poids », 150.000 personnes sont incarcérés, la population totale étant d’environ 37 millions d’habitants, chaque prisonnier coûtant 50.000 dollars par an, ce qui n’est plus dans les moyens de l’Etat…
En Espagne, pays européen où la récession est particulièrement profonde et la crise économique et sociale intense, mais qui était jusqu’alors peu endetté, le gouvernement a encore les moyens de multiplier les plans de relance. Axe principal, les grands travaux, qui vont bénéficier d’un nouveau plan de 6 milliards d’euros d’ici fin décembre. Principalement dans le réseau ferroviaire, après que le secteur de la construction ait déjà été secouru. Mais ce type de programme, aussi important soit-il, n’a qu’un temps (comme les primes à la casse). Il permet de gagner du temps, mais n’est qu’un substitut à une relance économique durable.
Dans l’immédiat, la question est donc, faute de mieux, de décider de nouvelles mesures publiques de relance, afin d’éviter que la crise sociale ne s’amplifie. En Italie, Emma Marcegaglia, la présidente de la Confindustria (l’organisation patronale italienne), vient de déclarer que la sortie de la crise sera « longue et difficile ». S’adressant au gouvernement, elle a poursuivi : « Il y a encore beaucoup de choses à faire, comme refinancer les aides sociales pour ceux qui perdent leur emploi, baisser les impôts et les cotisations sur les salaires dans les entreprises afin de donner plus d’argent aux salariés et plus d’efficience aux entreprises (…) Le pire est passé et le pays recommencera lentement à se redresser, mais il faudra des années pour revenir aux niveaux de production d’avant la crise ».
Retournons à Jackson Hole, dans le Wyoming, où la Federal Reserve de Kansas City a l’habitude de convier tous les ans les gouverneurs des banques centrales du monde entier. Le discours sur le thème « réflexions sur un an de crise » prononcé devant ses pairs par Ben Bernanke, président de la Fed, était annoncé et attendu. « Nous ayons évité le pire, de gros défis nous attendent encore » a-t-il d’abord dit une fois de plus, en explicitant ceux-ci cette fois-ci : « des tensions persistent sur de nombreux marchés financiers mondiaux, des pertes supplémentaires menacent des institutions financières, et de nombreux ménages et entreprises continuent d’éprouver des difficultés considérables à avoir accès au crédit ». Reconnaissant « un coût humain et économique énorme », il a à nouveau estimé que « la reprise économique devrait être relativement lente au début, le taux de chômage ne devant baisser que peu à peu de ses points hauts » (qui ne seront atteints qu’en 2010).
Les articles ont fleuri, en ouverture de la conférence, sur le thème : les banquiers centraux vont pouvoir souffler un peu dans une ambiance « casual », la première fois depuis deux ans, et profiter du splendide paysage offert par cette station rustique de montagne pourvue d’un centre de conférence. La liste des participants n’était pas secrète, et l’on a su que tout le gratin ou presque était là. Plus de discrétion a été de mise sur les échanges qui y ont eu lieu, hélas. On n’est pas banquier central pour rien ! Ce qui amène à se poser la vraie question suivante : serait-ce parce que l’on ne connaît pas leurs propos que l’on devrait en déduire qu’ils se sont dit des choses décisives ? Ou bien, la rencontre a-t-elle donné lieu à autre chose qu’à un exercice d’autosatisfaction, sur le thème « heureusement, nous étions là ! » ?
On peut tout de même remarquer que Mervyn King, le gouverneur de la banque centrale britannique, brillait par son absence et s’interroger à ce propos. La banque s’est en effet dernièrement singularisée en augmentant la mise de son programme d’achat d’actifs toxiques (passant celui-ci de 50 à 175 milliards de livres), alors que la publication des minutes de son Comité de politique monétaire a révélé que le gouverneur et deux de ses collègues auraient voulu aller au-delà, devant l’étendue de problèmes désormais inventoriés, et que leurs collègues majoritaires s’y étaient opposés. De peur d’effrayer les marchés, dit-on. C’est sur cette question que Andrew Balls, l’un des dirigeant du fonds d’investissement américain PIMCO, s’est exprimé sans fards dans les colonnes du Times britannique. Voici son commentaire à ce propos : « … le risque de faire trop peu est beaucoup plus élevé que le risque de faire trop. En outre, le manque de stimulus peut provoquer une perte de confiance dans la capacité des décideurs à soutenir le rétablissement… » (alors que le syndrome japonais est présent dans tous les esprits).
La grande prudence avec laquelle les banques centrales traitent de la poursuite de leurs mesures « non conventionnelles », à l’exception des Britanniques qui semblent ne pas avoir le choix, est significative des contradictions dans lesquelles elles sont placées. S’engager plus avant dans ce domaine serait nécessaire, mais le prix d’une telle décision risquerait fort d’être lourd à payer pour les gouvernements, en termes de réaction des marchés sur les taux obligataires et les cours de leurs devises. Tout donne donc l’impression que si les banquiers centraux sont si peu prolixes, c’est qu’ils n’ont pu grand chose de possible à annoncer.
Il est toutefois possible de relever les déclarations de Jean-Claude Trichet, président de la BCE, qui cultive la prudence désormais : « Je ne suis pas très à l’aise lorsque je constate que, parce que nous avons quelques ‘pousses vertes’ ici et là, nous disons immédiatement : ‘bien, nous sommes proches d’être revenus à la normale’ ».
62 réponses à “L’actualité de la crise : Quadratures du cercle, par François Leclerc”
Votre billet donne le cafard !
Les humains n’ont plus de projets ? Nous attendons le marché qui attend les consommateurs qui attendent le marché de l’emploi…..
Le politique n’est plus là car il ne maitrise plus l’argent. Il n’a pour seule ambition que sa réélection ou un poste dans une entreprise en tant que consultant.
Lorsque l’on sait les défis qui nous attendent à cause du Pick oil. Les gros gisements n’arrivent plus à augmenter leurs productions ou sont en chute, on attend quoi ?
L’homme ne change que lorsque qu’il est obligé de changer. Belle bousculade et panique en perspective
« Le politique n’est plus là car il ne maitrise plus l’argent. » ==> le politique a-t-il jamais été là autrement que dans la mesure où on voulait bien de lui parce qu’on avait besoin de lui en haut lieu ! Ne sommes-nous pas cette fois-ci dans une configuration radicalement nouvelle où plus personne ne maitrise rien, chacun étant dépassé par l’emballement du capitalisme financier mondialisé permis par l’accélération de la connaissance et de l’aptitude à travailler en réseau. Tout est allé si vite depuis l’effondrement du bloc communiste que la créature a échappé à son maître et que désormais tout le monde est dépassé par les événements … A ce stade de la catastrophe, on ne sait plus rien et les « responsables » en sont réduits à faire de trés vagues prévisions à peine optimistes dans lesquelles ils ne croient pas !
Créer des monnaies (ou « de la monnaie ») sans créer les richesses réelles n’a nul intérêt, si ce n’est compliquer le système. Il me semble qu’actuellement le monde ne manque pas de monnaie (d’argent), mais qu’elle est mal répartie.
« Le discours sur le chômage fait donc l’objet d’une unanimité pas vraiment rassurante, mais le mot qui fâche n’est pas encore prononcé. Il n’est pas encore explicité que celui-ci va inévitablement être structurel pour partie, une manière de dire permanent ou, tout du moins, très difficile à résorber. » : il est depuis longtemps permanent et structurel, mais à un niveau supportable pour les non chômeurs. Reste à savoir s’il va l’être longtemps pour les finances publiques… Mais quel est donc ce mot qui fâche ?
Exact, je voulais dire qu’une partie de l’accroissement du taux de chômage constaté depuis le début de la crise ne serait pas résorbé. Quand au fait que le niveau atteint par le chômage soit supportable socialement, politiquement et financièrement (pour les finances publiques), c’est une histoire qui n’est pas encore écrite et que je ne sais pas raconter…
Pire qu’une décorrélation : il y a véritablement autonomisation de la sphère financière. C’est une autre planète, qui virtualise le vrai argent dont nous avons la sottise de leur confier l’usufruit.
il faut toujours se mefier des consensus et des situations dont on nous dit qu’elles sont inévitables. On confond souvent crise et turbulence, et on voit souvent trop de gens faire du catastrophisme pour nous faire avaler des couleuvres. Bravo pour les analyses fournies par ce site, et reflechissons la tête froide…
En ce qui concerne le chomage , la partie résiduelle n’est supportable seulement si il y a une « rotation » des effectifs, cf le marché espagnol il y a qq années, mais cela reste je le sais toujours difficile à vivre comme epreuve.
@ François Leclerc
Merci pour cette revue de situation.
C’est au pied du mur qu’on voit le mieux le mur !!
Dans ces conditions comment expliquer la hausse quasi ininterrompue des marchés boursiers ??
La méthode Coué ou l’aveuglement n’explique pas tout.
Comment expliquer l’absence de prises de bénéfices ?
Nous sommes dans une situation ubuesque ou chaque annonce devrait faire chuter les bourses mais ou tout est interprété positivement ou » moins pire que prévu » sans parler des bilans bancaires tellement falsifiés qu’ils n’ont plus rien à envier aux statistiques Chinoises. Ou s’arrêtera cette fuite en avant ?
Quelque chose m’échappe.
On pourrait appeler ce phénomène une décorrélation entre l’économie et la finance, mais cela ne serait pas exact, par exemple si l’on considère les paris qui sont effectués sur les commodities, ou ce que l’on appelle le « carry-trade » (on emprunte dans une devise dans un pays à faible taux d’intérêt pour placer dans celle d’un pays où les taux sont plus élevés).
Je préfère considérer qu’il l’expression logique du capitalisme financier, qui se révèle comme un non sens destructeur.
Monsieur Leclerc,
Je me demande si on n’est pas dans une situation de statu-quo due au fait que pour l’instant toutes les forces en présence sont sous le choc. Tous les pays qu’on appelle « puissants » ont subi un même traumatisme qui à mon avis découle du fait que tous les avoirs du monde sont exprimés en dollars. Et que de cette situation nul ne sait en sortir avec les moyens « classiques ». Les américains et leurs alliés ne peuvent même pas se lancer dans une guerre stimulatrice pour leur économie, tellement les Bush père et fils ont déjà épuisé cette « solution ».
Dans ce cas la question serait : qui se réveillera le premier, parmi ceux qui ont un pouvoir de nuisance sur les autres.
Car la situation ne pourra pas durer indéfiniment. Pour l’instant les populations sont elles-aussi en état de choc et en état d’inertie aussi pour comprendre ce que leurs arrive. Et là aussi j’ai l’impression que chaque gouvernement attend et espère que le tremblement se déclenchera chez « l’autre » et qu’ensuite on verra comment tirer une nouvelle campagne de propagande.
@ François Leclerc
La finance a toujours été plus ou moins décorrélée de l’économie, mais à ce point c’est l’orchestre qui joue pendant que le bateau sombre!
Cette situation d’attente me fait penser à la drôle de guerre, tout le monde sait, au moins intuitivement que la situation ne peut s’éterniser indéfiniment. On scrute l’horizon pour savoir d’où la première salve va partir, on suppute, on s’interroge, tandis que les uns disent que l’orage est passé (sont-ils sincères) les autres voient arriver un ouragan dévastateur, qui emportera tout sur son passage.
Tout le monde fait comme si de rien n’était, le spectacle des « informations » télévisées devient chaque jour plus surréaliste, nous allons finir avec Bonne nuit les petits, Nicolas, Pimprenelle, le pipeau et le marchand de sable.
C’est un peu comme si plusieurs mondes parallèles se côtoyaient s’en s’interpénétrer réellement, c’est une sensation étrange à la limite de la schizophrénie.
Je crois qu’au point ou nous en sommes l’avis du psychanalyste devient plus important que celui de l’économiste.
@ Bob
J’ai déjà parlé de déni…
A force de manipulation et de statistiques contradictoires, on finit parne plus rien y comprendre…. excepté que tout va mal finir.
continuer à parler de « reprise », « relance », « redémarrage », relève encore de la méthode Coué, ou de la propagande de régime.
C’est vrai qu’il n’y a pas encore de système structuré crédible à proposer, rien que des proposition éparses et variées (intéressantes et nécessaires pourtant), mais, comme dans les années ’30, la réalité va aller plus vite que les idées, et le changement de paradigme s’imposera de lui même, pas à pas, et il n’y a pas d’autre sortie que dans la logique d’un « new deal »: redistribution des richesses, garanties étatiques contre la pauvreté et le chômage, augmentation du pouvoir d’achat des classes moyennes… dans les années 30, il a fallut 2 décennies et une guerre mondiale pour le comprendre, il faudra maintenant aussi toucher le fond, pour pouvoir remonter, et le pire est que la plupart des gens (sauf les chômeurs) ne n’en rendent pas compte, le français moyen serre la ceinture et fait le gros dos, les italiens sont complétement abrutis par la télé et l’omniprésence de Berlusconi; la seule qui voit et qui craint, c’est Marcegaglia, che vous citez: heureusement le medef italien se démontre encore une fois une force de progrès et responsabilité (fondée sur un secteur de la petite et moyenne entreprise encore assez dynamiques, soutenant l’économie réelle).
en Italie comme en France « les plans de relance » ressemblent plutôt aux »plan sur la comète »
Je partage vos craintes. Le syndrome de Cassandre est difficile à vivre face à l’apathie de la grande majorité. Puisque le billet parle du chômage, j’en profite pour glisser un rappel sur le partage du travail qui me semble à terme et comme corollaire à la fois à une meilleure répartition des richesses et aux continues augmentations de la productivité, la seule solution pour réduire le chômage et continuer sur la voie du progressisme social.
http://www.lautrecampagne.org/article.php?id=34
Se partager le travail…
Un peu de serieux voyons, ça se voit que tu n’as jamais bossé sur des projets collaboratifs!
De +, il faudrait que TOUS les états participent à cette grande idée pour que la concurence n’en soit pas faussée.
Tu iras expliquer ça aux chinois…
Arrète de penser étriqué, tout est à changer, et pas un petit truc de ci, de là!
Et par pitié, évite les mots qui te trahissent, du style : Le syndrome de Cassandre est difficile à vivre face à l’apathie de la grande majorité
ou bien encore
continuer sur la voie du progressisme social
Ca fait trop bobo pour être vrai, on sent celui qui se surpasse.Gardes ton energie pour la suite!
😉
@ Nicks
J’aimerai être aussi optimiste que vous.
La voie du progrès social il y a trente ans que nous lui avons tourné le dos avec Reagan & Tatcher.
@Icon
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’au moins vous n’essayez pas de vous surpasser vous ! :oB Le partage du travail est la seule solution pour régler les problèmes que pose une économie à l’agonie. Or cette mesure ne peut être mise en place sans changement de paradigme. Une petite révolution systémique en somme, dont la réduction du temps de travail et tout son faisceau de conséquences sociales, sur le rapport au travail, aux autres, à l’ »utilite », serait un résultat, tout comme une restructuration du capitalisme financier (limitation de la circulation des capitaux, éradication des paradis fiscaux etc)
Je suis d’accord avec vous, c’est une mesure à mettre en place à une échelle continentale, européenne par exemple, ce qui revient à faire en sorte que les traités qui interdisent de fait toute sortie du « néolibéralisme » (et toute politique sociale) soient invalidés.
Pour finir, avec 1300 euros par mois je ne crois pas pouvoir jouer les bobos de façon crédible. En outre, je suis régulièrement assimilé au rebut du terrorisme stalinien sur un autre blog où se réunit dignement la notabilité des cercles bruxellois. Comme quoi, on peut pas toujours tomber juste mon cher Icon…
@Bob
Vous m’avez probablement mal lu. Je suis extrêmement pessimiste d’où ma référence à Cassandre. Mais j’essaie tout de même de relayer certaines idées dont je pense qu’elles apporteraient un progrès social. Je reconnais cependant que ma formulation (continuer sur la voie du progrès social) était pour le moins maladroite si on considère la nette inflexion négative depuis une trentaine d’années effectivement.
@Icon
Sans être bobo donc, je me réserve le droit, ce que vous interprèterez peut-être comme une perversion, de parler un français de qualité. Je tente de le faire, pour le moins. Un archaïsme probablement…
« Il est toutefois possible de relever les déclarations de Jean-Claude Trichet, président de la BCE, qui cultive la prudence désormais : « Je ne suis pas très à l’aise lorsque je constate que, parce que nous avons quelques ‘pousses vertes’ ici et là, nous disons immédiatement : ‘bien, nous sommes proches d’être revenus à la normale’ ». »
mais c’est « la normale » qui nous a conduit là où nous en sommes ! et ils veulent y revenir !
« les banquiers centraux vont pouvoir souffler un peu dans une ambiance « casual », la première fois depuis deux ans, et profiter du splendide paysage offert par cette station rustique de montagne pourvue d’un centre de conférence. »
ils sont tellement doués en com qu’on en viendrait presque à pleurer sur leurs dures conditions de travail !
un petit dicton qui résume la situation : « Quand on voit c’ qu’on voit et qu’on entend c’ qu’on en entend, on a raison d’ penser c’ qu’on pense »
ps : j’ai toujours beaucoup de « plaisir » à vous lire Monsieur Leclerc
« En réalité, la seule croissance que l’on connaît est celle des services financiers, »
Et aussi et surtout du complexe militaro industriel.
Les Etats-Unis depuis Reagan sont batis sur la Finance, qui s’écroule, et le complexe militaro-industriel : armée, industrie d’armement , dont l’électronique et Boeing (30% du CA et combien des bénéfices ? je pense que c’est secret) d’où l’importance des guerres pour les Etats-Unis.
Ce que l’on presente comme reprise est lie a la hausse du marche du papier commercial financier la semaine derniere aux USA, mais uniquement pour la semaine passe et uniquement pour le financier (on est en Aout…). (voir ici: http://www.reuters.com/article/marketsNews/idUSN2047859120090820)
Pour le reste le marche du papier commercial est toujours globalement en retrait, en fait il s’est effondre avec le credit crunch. (voir ici: http://seekingalpha.com/article/157543-outstanding-contraction-weekly-commercial-paper-review)
imaginez un monde ou 80% de la population travaille avec de vrai emplois : c’est aujourd’hui
idem avec 20%,c’est 2050
idem avec 0.01,c’est 2100
la robotisation va bouleverser ce monde et çà a commencé dans les années 1950… et rien ne pourra l’arreter
le point d’inflexion(singularité) sera quand un robot(ou intelligence virtuelle) fabriquera son propre descendant(2050)
l’évolution de la technologie va rendre le travail inutile pour l’homme
je crois que là,les changements de paradigmes seront obligatoires&radicales,apres la fin du petrole et les changements climatiques
Vous ne pensez pas que la fin du pétrole et d’autres matières premières pourrait mettre fin à la robotique aussi ? Les « bras » risquent de ne pas être de trop dans un tel avenir.
Ou que les incidents de type HAL (ou Karl) qu’on a connu ce jour sur ce site pourraient se généraliser dans le « monde merveilleux » des lendemains qui chantent la symphonie technologique ?
Bonjour.
Que se passe-t-il au niveau du site? Un remaniement? Une attaque?
Dites-nous ce qu’il en est. Merci.
Le S&P 500 est un indice boursier basé sur 500 grandes sociétés cotées sur les bourses américaines. L’indice est possédé et géré par Standard & Poor’s, l’une des trois principales sociétés de notation financière.
Voici les bénéfices des entreprises du S&P 500 depuis l’année 1935 jusqu’à 2009 :
http://clabedan.typepad.com/.a/6a00d83451b18369e20120a512f532970b-pi
Le Price Earning Ratio est le rapport entre le cours de bourse d’une entreprise et son bénéfice après impôts, ramené à une action. On peut le calculer en divisant la capitalisation boursière d’une entreprise par le bénéfice de cette entreprise.
Voici le Price Earning Ratio des entreprises du S&P 500 depuis l’année 1935 jusqu’à 2009 :
http://clabedan.typepad.com/.a/6a00d83451b18369e20120a512f74f970b-pi
Conclusion : en août 2009, la bourse de New-York n’est qu’une gigantesque bulle, qui ne repose sur aucune réalité. La bourse de New-York est condamnée à subir le sort de toutes les bulles : l’éclatement.
Quand la bourse de New-York va-t-elle s’effondrer ?
Je ne sais pas.
« Lueurs d’espoir » pour un « retour à la normale » du site ? 😉
Même question que jducac, que se passe-t-il techniquement sur le site ?
Beaucoup de commentaires ont disparu. Rien de grave j’espère.
Rha, une grande partie des commentaires sur ce billet ont disparu. C’est définitif ?
T’inquete, j’aurai plein d’autres occasion de te remettre les pieds sur terre…
😉
On a assez débatu sur ce sujet hier, tant pis pour ce qui est détruit. On attend le prochain billet polémique de Paul ou de François pour remettre ça!
Paul, tu comptes garder ton hébergeur en kit, ou bien tu en cherches un qui zappe pas 24 heures de données?
Remarque, c’est peut être une attaque de la DST…
J’espère pour vous que mes commentaires suivants sur ce fil et ceux d’autres intervenants ne vont pas réapparaître car ce n’est pas les pieds que vous aurez à terre, mais les genoux 🙂
MDR!
C’est ça le meilleur:
être encerclé, c’est pouvoir attaquer de tous les côtés…
Oui le site revit ! ;o)
Ce qui m’inquiète le plus est, apparemment, commun à tous ici ! De quoi sera fait demain ? Qui va remplacer la classe dominante d’aujourd’hui et surtout comment va se passer la transition ? Va-t’elle même être remplacée, ou, trouvera t’elle un bouc émissaire pour « payer » à sa place ?
L’histoire nous donnent plusieurs pistes pour les changements de classes dominantes, mais je n’en vois pas de crédible ou qui me semble jouable aujourd’hui. Une révolution de l’intérieur « à la française » n’a pas de sens dans un espace mondialisé ! La classe dominante est géographiquement trop dispersée pour pouvoir être « renversée » par la colère de la rue… Leur fortune est extrèmement mobile grace à l’électronique… Une bonne partie se cache dans des paradis fiscaux… Sauf à ce que ce soient des informaticiens qui prennent le pouvoir en bloquant, voire détournant les fonds, ce qui me semble plus relever de la science-fiction que d’une infime possibilité de réalité… Je ne vois pas une classe en remplacée une autre « de l’intérieur »…
Le changement par l’extérieur peut-être alors ? Un renversement de pouvoir par la force militaire imposant un nouvel ordre mondiale depuis un état vers d’autres ? Mais une guerre n’a-t’elle pas déjà lieu ? Je n’imagine pas (mais peut-être serait-il plus sage d’écrire « pas encore ») un conflit armé entre US et Russie ou US et Chine… Leurs intérêts respectifs sont trop liés…
Reste une troisième piste, si on ne peut renverser les puissants, ceux-ci peuvent peut-être se permettre d’éliminer les faibles ? Combien de temps nos systèmes sociaux peuvent-ils tenir avant de disparaître ? Combien de temps avant que le système fiscal déjà si faible dans nos pays à l’égard des puissants ne s’effondre complètement ?
Ce qui pourrait amèner par déduction à une question plus difficile tant à entendre qu’à répondre : La crise financière actuelle ne risque t’elle pas de sonner le glas de nos démocraties* occidentales… L’effondrement final serait-ce pas le fantasme des dominants parce qu’il aggrandit « l’écart intergroupe » entre les dominants et les autres ? mais je ne crois pas au grand complot ! je vois plutot ça comme un dommage collatérale « bien agréable » pour certains
Et si « rien ne change », ce dernier shéma ne risque t’il pas de s’imposer ineluctablement ?
J’avoue que je n’ai que des questions, des doutes… et des inquiétudes !
Et depuis que je lis ce blog (avril) ça ne s’arrange pas !
Merci pour la qualité de ce qui s’écrit ici.
Avec toute mon amitié
l’Emmerdeur
* Il y a peu j’ai lu l’orthographe « démocrassie »pour dénoncer l’écart entre les beaux principes et la politique étrangère ou le contrôle des flux migratoires qui sont aux antipodes des valeurs revendiquées, des principes affichés,
.
« La crise financière actuelle ne risque t’elle pas de sonner le glas de nos démocraties* occidentales… »
Je pense que vous touchez là à un des aspects majeurs du problème.
Platon ne croyais pas à la viabilité de la démocratie du fait d’une impossibilité de donner à tous une éducation suffisante pour prendre les bonnes décisions. De son coté Saint Augustin affirmait que tout pouvoir temporel reposait fondamentalement sur un arbitraire, c’est à dire un rapport de force que le temps était amené à changer.
Plus jeune, j’ai appris, que ce soit par mon éducation ou par mon entourage que la démocratie était un progrès, que c’était le meilleur des systèmes (ou le moins pire), que tout les autres régimes connus étaient des régressions, et que sa domination à plus ou moins long terme était inéluctable. On m’a appris à avoir foi en ce système, en sa justice. Je n’étais pas tellement différent des citoyens romain de la fin du 4e siècle, persuadé de l’éternité de leur empire alors qu’il ne lui restait pas 1 siècle d’existence.
Si nos élites ne comprennent pas le caractère politique (c’est à dire intéressant la répartition du pouvoir dans la société) de la crise actuelle, je suis à peu près certain que la démocratie (suffrage universel, liberté d’expression, liberté d’agir et d’entreprendre) en France n’existera plus d’ici à une quinzaine d’année. Je suis peut être même optimiste.
@ Antoine
Je crois que la démocratie n’a jamais existé, pas plus hier qu’aujourd’hui.
C’est une utopie, dans le sens ou c’est un but à atteindre.
Sans éducation, pas de démocratie possible c’est une évidence.
Regardez ou se font les coupes sombres dans les budgets, vous avez la réponse.
Tombé là-dessus par hasard (à quoi peuvent vous pousser l’ennui d’une réunion téléphonique et la fonction « blog suivant » de blogger !):
http://lexiconangel.blogspot.com/2009/08/la-transition-neo-liberale.html
@Antoine D.: « Platon ne croyais pas à la viabilité de la démocratie du fait d’une impossibilité de donner à tous une éducation suffisante pour prendre les bonnes décisions. »
Vous savez que Platon, pourtant fort éduqué, ne fut pas lui-même très heureux en politique. On rapporte cette anecdote d’un dialogue entre Platon (conseiller de Denys le tyran) et Diogène le cynique:
Platon à Diogène : « Si tu flattais Denys, tu ne laverais pas des légumes. »
Réponse de Diogène : « Et toi, si tu lavais des légumes, tu ne flatterais pas Denys. »
@ slowXtal
à partir du lien que vous avez donné, je suis tombé sur La crise des subprimes est une crise de la gouvernementalité néo-libérale, et non une incapacité à réguler la monnaie, sur le site « Chimères »
je ne sais pas si le titre est très heureux, mais le texte est intéressant:
Les Indiens demandent aux banques suisses des détails sur les comptes de leurs clients indiens, mais ces dernières sont moins conciliantes qu’avec le gouvernement américain.
Les Indiens devraient demander à Kadafi d’intercéder en leur faveur, et ça va aller tout seul… 😉
@ Igor
Que voulez-vous dire ? Qu’est-ce que Khadafi vient faire là dedans ?
Il y a une différence entre le résultat obtenu par les Américains avec la banque UBS sur la levée du secret bancaire des comptes de certains citoyens américains soupçonnés de fraude fiscale, et la même requête formulée par le gouvernement indien pour des raisons similaires concernant certains de ses propres citoyens. Les moyens de pression ne sont sans doute pas les mêmes. Lien en anglais vers un article de The Indian Express.
@ Enrique
Un ministre helvétique qui est aussi le président de cette petite nation (dont je suis citoyen) a platement présenté ses excuses à Kadhafi. Il se trouve que l’Etat de Genève, par sa police et sa justice s’en était pris à l’un des fils de celui-ci, fils qui avait un peu marché sur la loi.
Or lui il a le droit de marcher sur la loi. Son papa s’est un peu fâché, ça a troublé les relations commerciales entre les deux pays amis, le pétrole libyen ne coule plus en suisse, les avoirs libyens s’écoulent hors des coffres helvétiques (et heureusement, parce qu’on sait jamais si les USA venaient y regarder… 😉 ) et deux suisses sont en otages en libye.
Alors Hans Rudolf Mertz a pris sur lui de faire un accord avec la libye et il s’excuse. Platement. Et en échange il n’a qu’une vague promesse orale de la libération des otages. l’accord pourrait bien ne pas être compatible avec le droit helvétique…
bref, je me suis dit que peut-être Kadhafi pourrait rendre service à l’Inde, à moins que le fisc américain ne rende service au Indiens… en attendant que ces derniers aient un missile à assez longue portée pour atteindre la suisse…
je vous mets un lien du LeTemps.ch sur le sujet, le dernier article
Pour le plaisir, un petit édito du même LeTemps.ch sur le même sujet: La diplomatie au forceps.
Pensez donc, deux pays font trembler la CH, c’est les USA et la Libye. Et pas l’Inde? Et si l’Inde interrompait toute relation commerciale et diplomatique avec la CH, ça pourrait faire avancer leur dossier?
Ce cher Hans Rudolf Merz… qui fin septembre 2008, en bon ministre des finances, promettait que les banques CH n’avaient pas besoin d’aide du tout, en pleine et bonne santé! et quelques mois plus tard, le même nous expliquait qu’il était au courant avant même l’UBS que celle-ci avait besoin d’un petit coup de pouce…
Dans le cas de la Libye, il a dû vouloir jouer les Sarko sauveur d’otages, mais il n’a pas pu voler le bon travail de ceux qui travaillent dans l’ombre, alors il s’est planté tout seul, comme un grand…
@ iGor milhit
Bonsoir
Merci pour ces explications limpides, j’avais lu un article sur cette affaire tellement mal rédigé, que je n’y avais pas compris grand chose. Au moins avec vous, c’est clair, net, précis et sourcé.
Bon boulot
Bonne soirée en Suisse
@ Igor
Merci pour ces infos. C’est toujours le rapport de force qui prévaut.
« Pour Antoine Brunet, économiste et directeur du cabinet de conseil AB Marchés, « on a l’impression sur les marchés d’un retour du ‘business as usual’ ».
« On ne parle plus de réforme du système financier, on ne parle plus de réglementer les agences de notation, on ne parle plus de la valorisation des actifs toxiques des banques à qui on laisse le soin de les évaluer elles-mêmes », dit-il. »
Bravo!
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=85390d95df33c2dfa0a0938caa691cbc
Une fois sorti de l’hôpital pour un petit malaise ou parfois pour quelque chose de plus grave l’homme moderne pressé et très affairé recommence de nouveau à se conduire » MACHINALEMENT » comme auparavant comme la plupart de ses semblables la vie ou le temps c’est de l’argent et rien d’autre principalement surtout pas en ce moment ou les caisses des états se plombent de plus en plus … De mieux en mieux ce monde de fous …
@ Antoine D :
Si je ne fais pas d’erreur sur le pseudo ( car il y a plusieurs antoine…) , j’apprécie vos reflexions et le vocabulaire employé … qui renvoit à des visions stratégiques, tactiques … et opérationnelles.
Lecteur de Clausewitz, Mahan, Zumwalt, Desportes … et tant d’autres ????
« Des trillions de dollars s’échangent chaque jour sur les marchés financiers » ( Kenneth Lay > Enron )
Oui on voit d’ailleurs mieux ce que cela donne plus tard pour la société et avec davantage de gens comme cela …
le système financier à l’échelle planétaire se porte très bien, mais il vit avec un pacemaker depuis sa dernière attaque cardiaque de l’automne dernier. Le problème des dettes publiques semble ne plus exister. La politique de l’autruche nous menera droit dans le mur. La seule question qui se pose c’est de savoir à quel moment la fin de la récréation va-t-elle sonner, demain, dans une semaine ?
En êtes-vous si sûr? Moi j’ai l’impression que ça va pouvoir durer: c’est juste que ça va trinquer encore plus fort pour les 80% les moins riches. Il suffit que la situation se dégrade doucement (la parabole de la grenouille ébouillantée lentement), et que l’on puisse continuer à faire croire que « tout le monde a sa chance » en invitant sur les plateaux de télé quelques gusses qui sont devenus riches « en partant de rien » et il n’y aura pas de révolution. Les mass média et la psychologie des foules est passé par là.
Il faudra probablement beaucoup plus qu’une grosse dépression pour remettre les choses à plat. Et je le déplore évidemment.
Bonjour Paul,
Il y a eu un incident sur ton site, car mon post du 23 08 à François et sa réponse ont disparu. D’ailleurs, aucun post de ce jour-là n’apparaît, ce qui est bizarre. Sais-tu ce qu’il s’est passé ?
jean
Si on creuse la « bulle » boursière en train d’émerger (BA) et la « déconnexion » qui en résulte entre la finance et l’économie, ne peut on pas considérer que la hausse actuelle des cours boursiers dérive des quantité énormes de liquidités injectées par les banques centrales qui commencent, petit à petit, à sortir des « coffres » et comptes de dépot pour venir sur les marchés actions (et d’autres, comme le pétrole) ?
Quel est le risque d’une conjonction de ces deux phénomènes (hausse des marchés actions et montée vertigineuse du Price Earning Ratio d’une part, hausse des cours pétroliers d’autre part) ne se combinent (avec également l’effet d’une offre de production qui s’est réduite en adaptation à la baisse de la demande) pour réenclencher une période d’inflation ?
Très bon article !
Bravo, Bonne fin de journée Gael
Désolée, je n’ai pas encore lu tous les messages, seulement les premiers …
mais vraiment, vraiment : il me semble que l’on se passerait joyeusement -et même plus que joyeusement- des services de certains travailleurs qui soit-disant travaillent -parce que rémunérés-, mais dont la fonction attribuée -de cela étant bien entendu qu’elle soit agencée du privée autant que publique- est parfaitement superfétatoire,
alors que certains , qui ne font soit-disant rien, qui soit-disant ne travaillent pas -parce que non-rémunérés- dont parmi eux des chômeurs, voire même des même pas chomeurs, des carrément sans case, hors la nomenclature bureaucrate, ne sont pas aussi socialement innefficaces que la propagande voudrait bien le laisser entendre …
Je constate une réelle déficience de la mise en oeuvre du bon usage du temps dans notre société actuelle, …
par ex :
-combien d’ingénieurs occupés à ce qu’aucun quidam ne puisse plus rien réparé ?? à imaginer des changements de normes parfaitement superfétatoires pour d’abord insiter puis obliger à la réfection ou la mise au rebut de tout un matériel qui marche ??
-combien de pauvres ahuris, car exploités mal rémunérés, à vous téléphoner pour vous faire valoir des baisse d’impôt sur le revenu alors que vous êtes non-imposables, vous vendre des volets, des stores, de l’isolation de votre logements alors que vous n’êtes pas propriétaires ??
-combien de charlatants radio ou TV et co, grassement rémunérés pour inculquer à la populasse que les pauvres dans le besoin ont droit à des aides de ci, et de ça, et j’en passe et des meilleurs, cependant que dans le même temps ce sont les mêmes qui bavassent que quelques gosses ne bouffent qu’un repas par jour , et que pour certains que les parents n’ont pas de quoi payer la cantine, et j’en passe et des meilleurs …
(en résumé pour rappel, histoire de bien noter le décalage entre le discours médiatique et la réalité, qu’à ma pétité échelle je note franchement flagrante : Balkani interviewé par les « Yes-men »
http://www.dailymotion.com/video/xkfts_balkany-piege-par-les-yes-men_news
Je suis assez pessimiste,
mais il reste de la ressource, si la France le veut, (ou c’est idem si l’europe le veut) la contrée restera prospère
mais si la France (ou l’Europe, c’est idem) part sur des calculs biaisés, pour se faire entuber dans une spirale telle qu’il en est valu sur le chemin de l’Afrique (l’Amérique du sud -non sans peine- commence juste d’essayer de se rebeller de cette iniquité … )
après c’est comme on « voeux »,
les jeunes -le panel de ceux que je cotoie ou dont j’entends parler, ou que cotoie les amis que je cotoie ..savent qu’ils continueront de cotiser, et qu’ils n’auront pour la plupart pas de retraite, …
c’est pas tant difficile à comprendre : suffit de capter le pricipe de la décote, la superbe entourloupe -je suppose imaginée de Juppé, le roi de la CADES -et sa RDS ou CRDS qui lui est affiliée,
( après Rocard et sa CSG, le total du cumul de toutes ces taxes atteint plus de 10% de tout salaire, cela quelqu’il en soit de votre activité, -vous pouvez gagner 40€ dans le mois, la CSG, la RDS, la CRDS vous seront prélevés … par contre le chômage, la décote, à par remplir des dossier, raquer des photocopies, et tout et tout et tout ça, le retour à part autre chose que de raquer pare qu’il faut raquer, telle est la loi, c’est droit à rien, pas de parachute doré, ni don à demi-tarif, ni déduction pour isolation, ni ci, ni quoi- ….
et lorsque Juppé et Rocard sont les deux promus à la taxe carbone, …
Perso, moi, je diris que ça sent le vin qui tourne au vinaigre
(mon père dit pour indication qu’une guillotine, ça coupe 200 têtes par jour, qu’il en reste 2 ou 3 en état de marche en France,…
parfois j’entends dire dans un pleine accès de mauvaise humeur « on va sortir les fourches » …. )
ce que j’en ai à dire, c’est que le plus important serait plus que les gens
(c’est à dire n’importe qui)
se parlent, se reconnnaissent, s’entraident, coopèrent, s’émulent, s’allient
(une pratique de citoyenneté, somme toute assez banale, mais en contradiction formelle avec le formatage actuel qui tout à l’inverse promeut pour l’individualisme forcené pour sa sauvegarde et jusqu’à l’absurde, de tous ces slogans à la « en veux-tu en voilà » de son absolue idôlatre merveilleuse finale, fatale, totale, sacro-sainte concurrence … )
je ne vois pas trop que l’on en soit là
(certes l’inertie de la multitude est grande, et cela est bien, mais…
Re-Remic rhymes with epidemic
Le boulanger qui fait encore son pain avec le levain de la veille prend soin chaque jour de conserver une certaine quantité de son pétrin du jour. En fermentant, celui-ci devient du levain pour la fournée du lendemain. Le but de l’opération est de maintenir vivantes les bactéries utiles à la fermentation. Il devient ainsi possible de parler de lignée car chaque génération de bactéries doit le fait d’exister à la génération antérieure.
C’est l’image qui m’est venue à la lecture de ceci. Hélas l’image s’arrête ici car, à la différence des CDO, le levain n’est pas, en principe, toxique.
@ Cecile :
J’espère que ca va mieux …. Quoi qu’il en soit, ca fait du bien !
2 ou 3 questions :
– Les 2/ 3 guillotines : Sur la place publique ou dans un lieu moins médiatisé , s’effectuerait les éxecutions ????
– 200 têtes / Jour : Ce n’est qu’une petite productivité …. En tant qu’investisseur, je ne suis pas partant … Réflechissez au concept … et rappeler moi lorsque la productivité de 200 têtes/heure sera atteinte … et constituera une fourchette basse .
– Connaissez vous , de part vos relations, quelqu’un, succeptible de concevoir des modèles guillotines adaptés aux animaux de boucherie ???? Oui, car avant de commencer par supprimer nos semblables, commencons , à grande echelle, par supprimer les animaux de boucherie : Imaginez …… Imagine
PS : Maintenant, un homme ou un mouton, un veau, une génisse …ou une chèvre … un canard ( Ohhhh vilain ….) ou une poule …. Ca reste un animal ….
De plus, il parait que la viande d’homme a un goût similaire à celle du cochon….
Ce serait , par ailleurs, une des raisons principales, justifiant la non consommation de cochon, dans certaines religions … Fondée ???? En effet, il fut des temps, ou » la crise » aidant les épidemies ( à moins que ce ne soit l’inverse … JE NE SAIS PLUS …. les survivants … Du moins certains … se seraient rasssasiés de leurs congénères … mortels et inamicaux … Ils y auraient pris goût … de la même facon que Porcinet … le dernier petit cochon ayant rendu l’âme … voici 4 jours … le seul exemplaire et source de proteines animales …
Le même goût !!!!
Mhummm !!!
Seulement , certains furent outragés … relatèrent l’évènement auprès des Chefs …. et leurs sbires édictèrent des règles de bonne conduite , sous forme de manucrits à forte teneur en spéléologie du mental ( plus de raison, plus de volonté … que de l’affectif … CE DERNIER commande tout … et est toujours vainqueur sur ces 2 petits frères !!! ) .
Allons y pour la suggestion , l’auto-suggestion, l’idée fixe , l’obssession …. etc…etc…
Qu ‘en conclure ???
Que les fours …. c’est Has been ????
C’est pas écologique …. certain !!!
A vous lire et + .
Parfois, je me demande, soit je n’ai rien compris, soit « on » se fout ouvertement de ma g…
Texto le texte de ma banque en ligne (Elle permet de jouer en Bourse) :
« Toute correction est une opportunité d’achat. Nous pensons toujours que les marchés peuvent s’apprécier largement au cours des douze prochains mois. L’appétit des investisseurs augmente en effet chaque jour. […] les analystes devront encore relever leurs projections de bénéfice pour de nombreuses sociétés en 2010. La crise a contraint moult opérateurs à alléger leur structure de coûts, ce qui explique aujourd’hui que leurs résultats semestriels soient nettement supérieurs aux prévisions. A en croire les prévisions du FMI, l’économie mondiale est appelée à croître de 2,5% en 2010, contre un repli de 1,4% en 2009. De tels chiffres devraient donner lieu – à plus forte raison depuis la réduction agressive des stocks au premier semestre – à un accroissement des volumes et des ventes des entreprises. Ces éléments, couplés aux réductions de coûts, ne peuvent qu’impliquer une hausse des bénéfices. Enfin, […] de nombreuses entreprises s’échangent en deçà ou au niveau de leur valeur comptable. Sur fond d’embellie économique, la plupart de ces entreprises devraient voir leurs cours s’apprécier sensiblement au cours des prochains mois. Des actions telles que Lafarge, Tessenderlo, Xstrata et Arcelor peuvent être achetée entre 0,85 et 0,95 fois la valeur comptable. Les corrections offrent donc de nouvelles opportunités d’achat. Utilisez vos liquidités! »
C’est de l’inconscience ou une Xème manière de tondre ce qui peux (veux) l’être ? Il y a un pigeon qui roucoule sur le parking derrière moi (véridique)… Serait-ce un signe ?
Vu le sens du texte, prévisions par tarot et boule de cristal,
‘ « on » se fout ouvertement de ma g…’ [changer ‘ma’ par ‘votre’]
Perso.: comme louise et rienderien ce genre de sollicitations,
ou bien moto, bagnole, maison, portable etc.. ne m’arrive jamais.
Y’a un truc, comment faites vous ?
(louise et rienderien et sans doute d’autres: simple supposition;
si ce n’est pas le cas, je présente mes excuses)