Ce texte est un « article presslib’ » (*)
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La question de savoir si une reconnaissance de dette peut être considérée comme une monnaie est centrale à mon livre L’argent mode d’emploi (2009). J’y mets en évidence le coup de force de Joseph Schumpeter (1883-1950), quand il imposa l’idée que c’était bien le cas, et j’y démontre l’inanité du pseudo-raisonnement qu’il proposait pour soutenir l’idée à l’aide de phrases qui sont souvent dénuées de sens (pp. 175-180).
Une reconnaissance de dette est bien de la monnaie selon Schumpeter, et l’on peut additionner son montant à celui de l’argent pour calculer des « masses monétaires » qui font foi de la richesse présente dans le système financier.
Le problème peut être considéré comme purement académique : une simple question de définition. Or, c’est en réalité très loin d’être le cas : lorsqu’une reconnaissance de dette cesse d’être échangée pour le montant qui est censé être un jour remboursé, parce que le doute s’est insinué que l’argent promis ne reviendra peut-être pas le jour dit, la « science » économique dominante, c’est-à-dire « schumpétérienne », préfère invoquer le « manque de liquidité » : une difficulté passagère à transformer la « monnaie » que serait une reconnaissance de dette en argent proprement dit, soit un problème purement technique de fluidité des marchés.
La confusion entre argent et reconnaissance de dette était nécessaire pour que l’on puisse ignorer le risque systémique qui se cache derrière l’« effet de levier », à savoir ce qui se passe quand on compare les gains obtenus grâce à de l’argent qui a été emprunté aux intérêts qui devront être versés pour l’avoir emprunté, plutôt qu’à une somme d’argent proprement dite.
Nous avons été quelques-uns dès 2007 à insister sur le fait que la crise qui débutait était une crise d’insolvabilité : que l’argent manquait pour honorer les reconnaissances de dette, et que l’invocation de la liquidité n’était qu’une manière de masquer la gravité de la situation. Ici aussi, le débat n’était pas purement académique.
Ceci dit, la confusion continue de régner. Dans la « Notice Finale » de la Financial Services Authority, en date du 27 juin 2012, où le régulateur britannique justifie l’amende de 85 millions de livres (réduite à 59,5 M£, pour coopération à l’enquête) infligée à la banque Barclays dans l’affaire du LIBOR, le mot « liquidité » apparaît à plusieurs endroits là où seul le mot « solvabilité » se justifierait :
« Les questions de liquidité constituaient un centre d’attention pour la Barclays et d’autres banques durant la crise financière et les taux de LIBOR cités par les banques étaient interprétés par certains commentateurs comme une mesure de leur capacité à emprunter. […] Les medias s’interrogeaient si les taux cités par Barclays indiquaient que la banque connaissait des problèmes de liquidité », etc. (p. 3)
L’effondrement global du système financier, dont l’affaire du LIBOR souligne à nouveau l’inéluctabilité, aurait pu être prévenu si l’on n’avait pas confondu argent avec reconnaissance de dette et du coup, insolvabilité avec illiquidité. Cinq ans plus tard, il est bien sûr beaucoup trop tard pour se lamenter d’une erreur que la « science » économique salua en son temps comme un trait de génie de Joseph Schumpeter.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
58 réponses à “LES RESPONSABLES DONT ON PARLE PEU”
Hélas c’est ce qui est encore majoritairement enseigné. La question que je me pose est que se serait-il passé si au lieu de mettre en place le TARP on avait aidé les ménages directement. La crise se serait estompée net. On aurait alors réglé au cas par cas chaque faillite personelle. Quand on lit Schumpeter et son analyse du capitalisme on se demande s’il n’avait pas faux sur toute la ligne…
C’est aussi ce que je me suis dit avec les subprimes. Il y aavait en 2007 2008 aux US max 6 millionsde ménages (ajustez à votre guise, 5% de la popu concernée max max), qui sont insolvables mais dont le besoin financier pour les 5 ans à venir devait être en moyenne très pessimiste 100 000 $.
Donc 600 milliards de dollars grand maximum à trouver sur 5 ans. Et au lieu de ça, les TARP bien plus gros n’ont pas rebouché grand chose. BOn d’accord, c’est simpliste, et il ya l’immo commercial et la conso etc. mais c’est bien des effets de leviers cachés qui font qu’un refinancement « bottom up » , ne satisfaisait que les endettés, et pas la foule financière qui vit elle sur les flux qu’engendrent ces dettes. Désolé d’avoir approximé pour ceux qui connaissent mieux tout ça. Vous voyez l’idée, non ?
Attendez Timiota, le sauvetage du système sub-prime aurait encore coûté beaucoup moins que ça ! Des problèmes gigantesque auraient bein sûr subsisté, mais il était très simple, conceptuellement parlant, d’enrayer totalement et à faible coût la crise des sub-primes.
Il suffisait de donner, et non prêter bien sûr, ce qui manquait à chaque ménage incapable de payer ses remboursements, lesquels ne sont pas étalés sur cinq ans, mais sur trente ans. Dans l’immédiat, ça représentait très peu de chose mois par mois, en regard du sauvetage de la finance tout entière ou presque, et telle quelle, avec sa pyramide de bonus et ses règles prédatrices, que les gouvernants ont adopté et dont ils n’ont pas fini de tenter de fuir les impasses.
C’est tellement simple que moi-même y avais pensé dans les mois qui ont suivi. (Si !)
Pourquoi cela n’a-t-il pas été fait? Par pure idéologie!
Sauver les pauvres n’existe pas dans les consciences de gouvernants vivant dans la consanguinité avec les milieux d’affaires. Il fallait au contraire sauver les financiers, les membres de l’élite qui ont de l’argent en titres divers (un million d’euros juste sous la forme d’actions Fortis aux mains de l’épouse d’un ministre belge aujourd’hui commissaire européen, laquelle a vendu ses actions le vendredi après-midi, soit juste avant le week-end où le gouvernement de son mari prenait une décision qui faisait s’effondrer le cours – ministre blanchi en justice), il fallait sauver ces gens avec qui on dîne plus souvent qu’avec un électeur, ces gens d’où l’on vient, chez qui on travaillera après la législature, ces gens qui financent les campagnes électorales aux EU, ces gens dont l’idéologie pratique a envahi la société, les médias et l’université.
Et le seul que j’aie lu énoncer clairement cette solution si simple mais impossible en néo-libéralisme, c’est Frédéric Lordon.
Je ne suis pas sûr que Paul Jorion l’aie mentionné, pour ma part je ne l’ai pas lu sous sa plume. Si quelqu’un peut me prouver le contraire, ce serait très volontiers. 🙂
Bien à vous tous !
Leboutte,
et, au mieux, si on était arrivé ainsi à éviter la chute des prix immo de 20%, on en reprenait pour dix ans de bulle hein ? Et les 30% de ricains qu’avaient pas même eu accès à la vertueuse propriété bushienne malgré les subprimes et la titrisation, on leur filait quoi, très équitablement ? De quoi plus s’inquiéter pour leur loyer ? Ou mieux encore de quoi habiter aussi leur home sweet home, i.e de quoi faire gonfler bubulle et « l’effet richesse » un dernier pet ? formidable, Leboutte.
Leboute.
Vu la façon de fonctionner du système, cela aurait été reculer pour mieux sauter. Dans le ravin.
Le capitalisme n’est pas seulement ne pas donner aux pauvres. Sauf une aumône de temps en temps. Ca soulage la conscience.
Le capitalisme est, surtout, une obligation de concentration d’argent. (le fameux : l’argent appelle l’argent, on ne prête qu’aux riches, il faut « gagner » sa vie, etc, etc…)
Là, Lordon, que je suis régulièrement a d’abord émis, comme ici, un certain nombre d’idées pour éviter l’effondrement. Cela part d’un bon sentiment lorsque l’on connait les conséquences d’un arrêt total de l’économie. Chose qui a obligé les gouvernements à socialiser les pertes des banques, ne l’oublions pas.
Puis, il s’est rendu compte, comme d’autres, que les « mesures » prises étaient tellement cosmétiques qu’elles ne remettaient absolument pas en cause quoique soit dans le système.
Pire, d’ailleurs : ça le conforte dans le sens où le discours politique vise maintenant à faire propagande en faveur des plus riches.
Il faut donc s’attendre à un effondrement qui, en réalité, ne sera pas si grave que ça car il permettra de repartir d’un bon pied.
Et je voudrais revenir sur cette fripouille de SOROS…
Je vais essayer de retenir les jurons face à ce truand, mais ce sera dur.
Le soros, dans sa grande « sagesse », a déclaré fin 2008, qu’il aurait fallu laisser couler les banques.
Pour ce qui connaissent ce gibier de potence, c’est un gredin qui ne déclarera QUE des choses lui étant bénéfiques.
Tuer son système..? Quelle drôle d’idée. Pourquoi pas libellule ou papillon.
Là, certains pourront me contredire, mais ce criminel avait DEJA vu, à l’époque, qu’en laissant perdurer la situation, les peuples se RENDRAIENT COMPTE du malaise.
Et ça, c’est mauvais pour SES affaires…
Hé ben je me surprends d’avoir été si poli, tiens…
Hhmm.. oui. Sans vouloir trop entrer dans la pub bio magnifique :
Manger 5 soros et 5 buffet par jour : c’est bon pour VOTRE santé.
vigneron et yvan:
Éviter l’effondrement des titres adossés aux subprimes de la manière que j’ai indiquée n’est pas un conseil que je ferais avec quatre ans de retard à des gouvernements qui ne m’ont rien demandé, ni un regret à propos d’un sauvetage capitaliste qui n’a pas eu lieu, mais aurait pu avoir lieu.
C’est un raisonnement simple qui montre qu’éviter l’effondrement en question n’était pas impossible dans l’absolu, « conceptuellement », mais qu’il l’était idéologiquement.
C’est un exemple pédagogique qui montre combien les pouvoirs, toujours prompts à taxer d’ « idéologiques » les critiques qui leur sont faites, sont eux-mêmes la proie obtuse et aveugle d’une idéologie qui s’ignore.
C’est un moyen aussi de montrer que le sort de six millions de ménages en passe d’être expulsés de leur logement, chiffres de 2011, avec 10 autres millions de ménages dans la file d’attente, n’est pas un souci des gouvernants, alors que la solution technique et à court terme est simple et peu coûteuse.
Ce n’est en rien, vigneron, une affirmation qui prétendrait que l’ensemble du merdier financier pouvait être sauvé. Si tu avais moins le goût ou plutôt moins la manie de la repartie à la bombe atomique, tu lirais un peu moins vite et un peu mieux ce à quoi tu réponds. À moins évidemment que tes mauvaises manières ne soient simplement inspirées par la prosternation, dont tu te fais parfois suspecter, devant l’hôte de ce blog, dont j’ai dit ne pas avoir lu une réflexion que Lordon et d’autres ont émise.
😉
1) « N‘ont (ou n’auraient) émiseS »
2) « me prosterner » ? mon Q oui
3) « pas une » ? un recycleur donc ou un vulgaire imposteur ? So, kestufoulà ?
4) « éviter l’effondrement en question n’était pas impossible dans l’absolu, « conceptuellement » » ? Ben re mon Q, té.
Soncal,
Lordon avait proposé de verser 400 milliards de dollars aux gens en délicatesse avec leurs prêts subprimes. Les versements se seraient étalés sur 20 ans et les machins adossés à ces prêts auraient mérité leur cotation AAA. J’ignore si ça aurait marché mais le truc aurait été sauvé pour un prix ridicule par rapport à ce qui a été versé.
Jorion déconce l’argent = dette. Pour lui, c’est une hérésie de première grandeur. Pour toute l’industrie financière telle que je la vois, c’est une évidence, un fait établi. Le rapport de forces est en leur faveur et notre monde est tel que le puissant détermine la nature de la vérité sur cette question. C’est une tradition liée au protestantisme de pouvoir dire ce qui est bien et ce qui est mal. Le critère de justesse est sa réussite personnelle. Si vous êtes puissant, c’est que Dieu est avec vous. L’idée du puissant qui décide de ce qui est vrai ou faux est toujours active. Le reste, j’ai des doutes.
Un des très gros avantages de cette équivalence (argent = dette) est qu’il n’y a plus d’insolvabilité possible. il manque juste un peu de liquidités pour faire tourner la baraque. Le Monsieur cité par Jorion dans son article fonctionne selon le modèle de pensée dominant.
Interdire les paris sur les fluctuations de prix mettrait radicalement fin à cette vision du monde et à toute l’industrie financière actuelle.
Je vous bénis chaque fois que vous rappelez cette chose désormais, espérons-le, évidente!
Silvio Gesell et ceux qui l’ont suivi ne s’étaient jamais trompés sur ce point.
J’aurais aimé vous faire aller plus loin pour faire sentir à quel point la thésaurisation est injustifiable, économiquement ravageante et dramatique et bien l’élément qui, comme tel, cause et causera toujours le défaut systémique.
C’est aussi la cause de la rente du capital, pas davantage justifiable et totalement inutile pour une économie censée fonctionner normalement!
Dommage que le SMT ne vous ait pas (encore) charmé.
C’est quoi le « SMT »? Je n’en ai jamais entendu parler.
SMT = signe monétaire marqué par le temps. Une monnaie fondante, qui perd donc sa valeur au fil du temps.
Merci de me soutenir enfin!
On dirait que quelque chose est en train de bouger!
Le « sine monétaire marqué par le temps veut en finir avec la spéculation et la rente du capital en obtenant une circulation inconditinnelleme dela monnaie à prix toujours stables.
S la question vous intéresse, n’hésitez pas à me contacter: johannes.finckh@wanadoo.fr, je vous l’expliquerai.
@ Johannes
Explication ne vaut pas soutien ! Je vous ai expliqué 1000 fois pourquoi la monnaie fondante était une bonne idée qui avait malheureusement plus d’inconvénients que d’avantages et reste donc opposé à sa mise en oeuvre.
@Julien Alexandre
Merci pour l’éclaircissement.
comme le chocolat
trop fondu, le gras et le chocolat se sépare et le gout s’érode…
Je prends néanmoins votre incapacité à me répondre avec des arguments efficaces comme une sorte de reconnaissance.
La reconnaissance de votre trollisme, ça c’est sûr. On vous a répondu 150 fois, en public et en privé, que ce soit Paul ou moi, vous balayez juste les arguments de la main à chaque fois car vous êtes obsédé par la monnaie fondante et incapable de reconnaître les faiblesses inhérentes à la théorie, basta.
A mon avis, les malheurs ont commencé le jour où le dollar n’était plus convertible en or.
C’était égale à la légitimation pour s’endetter, pour jouer au monopoly et pour finalement créer de l’argent virtuel qui n’a plus aucun rapport avec l’argent physique.
Je me souviens du temps où l’argent avait encore une signification. J’étais jeune étudiant en première année,au début des annés 70, quand mon oncle m’a offert, pour la peine d’avoir chassé les rongeurs de son parc, une pièce d’or anglaise, une livre dite » Souvereign ». Naivement j’allais à une banque pour la vendre, je voulais le prix de l’or métal. On me disait que cela ne valait qu’une livre compte tenu de sa valeur nominative. J’ai suivi finalement le conseil de l’employée de cette banque et je me suis adressé à un coin dealer qui m’a donné trois livres (en billets) – un prix acceptable à l’époque.
Le problème c’est que l’argent est devenu une marchandise virtuelle, on peut faire et défaire des fortunes, gagner des milliards en l’espace de sécondes, il suffit d’un mouseclick, et le deuxième problème réside en l’absence de régulations, contrôles intersubjectifs et sanctions pénales. Donc les jeux continueront. Le prochain scandale est peut-être déjà en gestation.
Germanicus, depuis les années 70, avec l’érosion du pouvoir d’achat des monnaies; le souverain a pris le large: il s’échange à 300 euro en 2012!
La royauté n’est plus ce qu’elle était, mon bon monsieur…
Bononobstant les fortunes kolo-sales des souverains actuels.
Germanicus, la longue dépression de la fin du XIXe ou la grande des années trente, c’était un problème de convertibilité aussi ? Pfff…
Vigneron
Vous comparez des pommes avec des poires. Le commencement du désordre monétaire et économique dure depuis 1971/73. Les crises que vous citez étaient de durée relativement courte et de nature différente.
Nota bene: Je ne suis pas spécialement un partisan farouche de la monnaie d’or, mais la situation acutuelle ne peut pas durer, elle implique d’énormes risques. Il faut donc une sorte de Bretton Woods 2 pour mettre fin à l’argent virtuel.
La catastrophe larvée liée à la fin de l’ordre monétaire international en 1971 n’est pas due à la disparition de la convertibilité en or mais à la disparition d’un véritable ordre monétaire international.
Croire qu’une monnaie doit être adossée à un métal précieux, c’est-à-dire à une marchandise, c’est ne pas saisir la différence qui existe un système monétaire et un système de troc. Faire de toute monnaie un équivalent-or (ou argent) c’est vouloir maintenir un système où tout échange est en réalité le troc d’une marchandise quelconque contre de l’or (ou de l’argent).
Bien d’accord avec vous, mais le point faible d’une monnaie qui ne se réfère « qu’à l’idée que l’on s’en fait » c’est que l’on peut facilement la « manipuler », la rendre trompeuse, la faire dériver dans le domaine de l’illusion, du pur virtuel, en s’en servant comme d’un leurre, parce que sans aucune référence matérielle infalsifiable.
De ce fait la monnaie est rendue plus fluctuante. Cela ouvre la voie à la spéculation sur la monnaie elle-même et les forces sur lesquelles elle est adossée (politiques, stratégiques, économiques, sociales, morales), chacune d’elles étant autant de points de déstabilisation utilisables par ceux qui y voient un intérêt personnel.
Par ailleurs, avec une monnaie adossée ou non à de la matière, à du matériel, on n’échange pas que des marchandises, des biens, mais aussi des bienfaits, des services, des satisfactions de besoins ou de désirs, lesquels nous permettent d’entretenir et de perpétuer nos vies, tout en nous donnant l’immense privilège de vivre plus ou moins bien, selon, là aussi, l’idée qu’on s’en fait.
Or, quoi qu’il ait pu faire jusqu’alors, l’homme n’a pas été en mesure de vivre sans satisfaire à la fois ses besoins matériels et immatériels, spirituels et moraux. Ce sont deux aspects des choses, le physique et le mental, qui s’interpénètrent et coexistent dans la vie humaine.
En quoi serait-il illogique qu’ils coexistent dans la monnaie ? La monnaie n’est-elle pas assimilable à de l’énergie, lesquelles, l’une comme l’autre, dans notre monde humain fait d’échanges,sont indispensables pour vivre ?
Pourquoi cette vérité macroéconomique de Schumpeter n’est-elle et n’a jamais été retenue pour la comptabilité microéconomique ?
Ne faudrait-il pas aligner les deux méthodes d’analyse sur la seconde pour apprendre à gérer correctement les états ?
@ roger
le problème ici n’est pas de gérer correctement les états, mais de gérer correctement les banques. Ce sont elles qui usent et abusent de cet effet de levier.
parce que cela n’a jamais été une « vérité », mais une grosse connerie, rien d’autre!
Oui.. Je partage.. On ne peut rétablir la situation antérieure, elle n’a jamais été rationnelle, ni stable..
soit on compte le temps sur la base de la naissance de JC soit sur le top zéro de l’Egire ou encore le premier mot écrit en chinois
la date de l’avènement du premier gouvernement mondial: …euh ça c’est pour plus tard
du coup ce n’est pas la même date mais c’est quand même maintenant.
mouais la valeur de l’argent:
le serpent a dix têtes et trente six queues.
forcément qu’à un moment où plein de gens n’avaient pas de quoi rembourser le premier qui arrive et qui dit que « c’est tout comme » est le bienvenu!
on a cru élargir le champ des opérations en devenant plus inclusif et considérant les valeurs en moins comme des valeurs potentielles?
toujours ce problème de dissociation schizo entre l’argent et la valeur, le virtuel et le réel.
au début dans mes cours d’économie on m’avait dit l’argent est une représentation.
comme la statue de jésus n’est pas jésus ou la pipe de Magritte n’est pas une pipe
n’empêche que tout le monde s’incline devant la statue et confond les programmes tv et la vraie vie. A Marseille débarquent des gens qui veulent voir pour de vrai le quartier de plus belle la vie et qui n’ont toujours pas saisi que c’était du carton pâte, et des acteurs, et même quand on leur fait visiter les studios ils croient ,puisqu’ils y sont allés , que ça existe
c’est tellement vital pour eux de vivre dans cette illusion…
je connais des gens qui ont environ 200000 euros de dettes incompressibles'(le prix d’une maison qu’il faut une vie pour rembourser) et qui avec ces dettes sont allé faire du trimaran dans les caraibes et qui roulent dans de jolis carrosses, font des voyages d’affaires autour du monde tous les mois, payés à crédit d’un crédit qu’ils ne savent pas comment ni quand ils le rembourseront puisqu’ils échangent crédit contre crédit.
ils ont toutes les raisons de croire que les dettes ont de la valeur
faut juste assumer de n’avoir pas peur .
peur de quoi?
tant que la carte bleue est fonctionnelle
qu’il y a à manger dans le frigo et qu’en allumant il y a l’electricité que la maison est toujours là
bref ça fait longtemps que ça dure et que je ne comprends pas comment ils font » réellement »
n’empêche … ils ont réellement fait du trimaran ils ont réellement une belle voiture et une maison pas encore finie de payer
ils ont aussi réellement au moins 200000 euros de dettes
bon si l’euros s’écroule estce que ça fera moins?
c’est comme mes parents pour qui la valeur proportionnelle du remboursement de leur maison diminuait avec le temps vu que leur salaires augmentaient… ah la belle époque!
aujourd’hui c’est plutôt le contraire la valeur des emprunts augmente vu que les salaires augmentent moins vite que l’inflation voire diminuent au sens strict
avec ou sans dette l’argent n’étant qu’une représentation, il n’est qu’un outil de domination pour celui qui a le pouvoir( ou l’intérêt) d’en faire changer les critères d’évaluation
à d’autres époques Mr Schumpeter n’aurait pas trouvé tant de gens pour croire à sa fable
l’ennui avec les croyances c’est que ce n’est pas raisonnable.
Mr schumpeter ne fut que l’apôtre d’un problème bien réel de manque de liquidité.
tout le monde voulait de l’argent facile, de l’argent qui vaut mais qui ne soit pas issu d’un travail d’une conversion dans le réel d’une action en résultat positif
et c’est toujours le cas
on cherche le moyen de créer tout l’argent pour payer/acheter la seconde planète que nous n’avons pas pour assouvir tous les besoins tels qu’ils sont
personne n’est prêt à renoncer à l’idée d’une retraite promise depuis longtemps ni au confort miroité depuis tout aussi longtemps
et changer les programmes tv pour dire que ben non vivre vieux en recevant tous de l’argent ça ne fonctionne pas et tout le monde ne pourra pas avoir une maison 6 pièces avec vue sur la plage parce qu’il n’y a pas assez de plages.
ya des sociologue allemand qui proposent de reconstruire le monde sur un autre mode
on crée assez d’argent pour en donner un minimum à tout le monde et on refonde la civilisation sur l’avènement de la créativité personnelle comme valeur de l’existence.
pas mal….
tout le monde reçoit un équivalent rmi réajusté sur les fondamentaux réels du cout des moyens d’une vie sociale intégrée et le nouveau ressort de progrès est la manière dont on se débrouille pour ne pas s’ennuyer et vivre heureux.
alors
???
partant?
je vais trouver le lien de ce document d’ici 5MN à visionner pour changer de perspective
au moins des qui proposent une alternative.
documentaire sur l’argent à méditer
http://www.dailymotion.com/video/xgxhto_le-revenu-de-base-le-film_news
Merci pour cette video très énergisante. A regarder et à méditer. C’est certainement une voie à suivre, que cet octroi d’un revenu de base à chacun. De quoi libérer la création, l’innovation, le changement vers un mieux vivre.
J’aimerais l’avis de Paul, François, ou de ceux du Blog… J’aime bien l’idée mais il doit y avoir un truc qui coince quelque part… Et peut-être pas…
Déconnecter salaire et travail en octroyant à chacune et chacun un revenu minima s’ajuste avec la sortie des services de base de la sphère des relations marchandes, ainsi qu’avec l’idée que l’impôt est le prix de la liberté. Tout cela s’emboîte assez bien.
Personnellement je pense qu’on y arrivera un jour ou l’autre c’est le sens de l’histoire.
L’un des problèmes que je voyais intuitivement c’est que l’inflation mangerait le revenu de base, mais le point sur la fiscalité dans la vidéo résout mon objection car le RDB est financé par un pourcentage de la vente des produits, ainsi l’inflation ferait augmenter du revenu de base.
Je sais pas quelles sont les ressources françaises sur le sujet y’a t’il un réseau français?
çà me fait un peu de peine que ce soit les allemands et les suisses qui soient en avance sur nous sur le sujet.
Mouais, comme chez Palin, en Alaska, ze Alaska Permanent Fund Corporation…
http://www.apfc.org/home/Content/home/index.cfm
On a un belge qui défend l’idée depuis pas mal de temps, Philippe van Parijs.
Plus que la défendre puisqu’il est un des premiers à l’avoir développée, à travers la création du Basic Income Earth Network en 1986..
Il apparait dans la vidéo à 1:16:33 (il parle très bien allemand, d’où la confusion :)…)
J’aimerais vraiment un débat sur ce thème, comme il a pu y en avoir sur ce blog avec la création monétaire, ou le SMT. Des avocats du diable pour mettre l’idée à l’épreuve et tester ses failles.
Elle gagnerait en crédibilité et pourrait se répandre plus largement…
le truc de Palin est possible grâce à la richesse de l’Alaska en ressources naturelles en contraste avec la faible population. C’est la gestion tout ce qu’il y’a de plus classiquement capitalistique d’une rente. Rien à voir avec le changement de paradigme proposé.
JCK, primo c’est pas « le truc de Palin » (76 la création du fond), mais que ce revenu minimum soit tiré d’une rente pétrolière ou d’une quelconque autre source de richesse ne change rien à l’affaire, le principe est strictement le même.
Il y a ce site : http://revenudebase.free.fr/CadresAcc.html
Beaucoup d’infos ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Allocation_universelle
Ça vaut ce que ça vaut, mais le conseil des experts économique allemands parle de « crise systémique spécifique à la zone euro et qui menace la survie de la monnaie commune. »
http://www.sachverstaendigenrat-wirtschaft.de/fileadmin/dateiablage/download/pressemitteilungen/pressemitteilung_07_2012.pdf
Une info de dernière minute, vue sur le blog suisse d’olivier crottaz, sur l’eurozone qui se fissure petit à petit.
L’eurozone, ça va finir par devenir « la zone » tout court.
Résumé: la ministre des finances finlandaise a déclaré dans un journal vendredi que la finlande préférera sortir de la zone euro plutôt que de payer pour les autres.
Les liens ci-dessous (article en langue anglaise):
http://m.economictimes.com/news/international-business/finland-would-rather-exit-euro-than-pay-for-others-jutta-urpilainen-finance-minister/articleshow/14714539.cms
http://articles.economictimes.indiatimes.com/2012-07-06/news/32566358_1_finland-jutta-urpilainen-exit-euro
Une autre info, dont apparemment tout le monde se fout:
– le Japon risque la cessation de paiement dès octobre!
A côté le bug de chez Orange, ce sera du pipi de chat!
Mais dormez bien braves gens, allez à la plage pour être sur le sable… avant d’être sur la paille!
Le lien ci-dessous
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/07/06/20002-20120706ARTFIG00669-le-japon-en-cessation-de-paiement.php
Voici une autre façon de voir pourquoi apparemment les marchés « s’en foutent »
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/05/LORDON/19137
@ Dag
D’accord avec l’article de frédéric Lordon.
Mais ici dans l’article du figaro économie, le problème est politique: si la loi de finances n’est pas adoptée au Japon faute de majorité, l’Etat japonais ne pourra lancer de nouveaux emprunts d’Etat et comme 49% du bugdet est couvert par l’emprunt…
En France quand la loi de finances n’est pas adoptée en fin d’année, on passe au système des 12èmes; en gros en simplifiant beaucoup, on vote un budget mois par mois en reconduisant l’ancien budget amplifié ou non de l’inflation.
Apparement au Japon, ils n’ont pas ce genre de système des 12èmes comme en France.
En tout cas, il me semble me souvenir qu’ils ont un sytème copié des systèmes anglo-saxons pour les finances publiques.
Le système conceptuel de pyramide financière « infinie » a soi disant été calculé comme viable par de savants mathématiciens embauchés à tour de bras par les organismes financiers dans les années 1970, années où l’on a jugé inutile de garantir la valeur des monnaies sur de l’or…..
les innombrables écoles de commerce ont alors propagé un « enseignement économique » délirant, mais soi-disant scientifiquement prouvé…
La théorie politique de la droite, type « capitaliste délirant », a conforté ce pseudo modèle enseigné partout: « Tout vient du sommet de la pyramide »: il suffit d’arroser les coupes qui sont au sommet de la pyramide, et il en coule partout, jusqu’aux coupes du bas..
A mon humble avis, tout cela est erroné, irréel, fantasmagorique, injuste, et va nous mener à la spoliation de tous par quelques uns et à la misère généralisée pour 80 à 90% de la population mondiale.
je partage le point de vue des deux commentateurs Soncal et Timiota. On aurait pu couper court à la crise des subprimes, au début, en garantissant le remboursement dû par les emprunteurs et en imposant le retour à des taux fixes et raisonnables pour les emprunts.
en psychologie on dirait que tout ces économistes en sont resté à la phase du monde magique (5 ans)
considérant l’argent comme un flux immanent.
et toutes ces dernières années ont concouru à construire toute une économie fondée sur l’idée de la ressource infinie
or la confrontation est nous sommes au sommet du fameux oil pic qui s’il ne dit pas que nous viendront à manquer d’énergie nous dit que l’amortissement des infrastructures de production et de distribution qui y sont directement rataché devrait être en bout de course.
eh bien non on en réalise encore des encore plus couteuses dont le rapport sera nécessairement très difficile à amortir selon les critères d’amortissement du Kal en vigueur.
la situation est identique pour nombre d’autres productions de base
et on fait désormais fi de la notion d’amortissement qu’on peut tout autant que les dettes d’état considérer comme des dettes en formation.
le système actuel construit plus de dettes qu’il n’envisage de renouvellement de l’eau de la source autrement que par des tour de passe passe visant ) démultiplier les vues du problèmes par effet de miroir.
bref on ne créer rien on démultiplie l’illusion
jusqu’au fracas des miroirs
et que ce passe til derrière les miroirs?
comment se profile la situation
je n’ose croire que certain ne s’en serve pas d’abri à la façon dont archimède tentait d’aveugler ses assiègants à syracuse.
justement c’est par syracuse ou ses environs que doivent passer les cables d’ici 2020( 8 ans! presque rien…) pour relier le réseau désertec à l’europe
le nouveau canal de suez de l’énergie s’est déporté sur la sicile.
idem coté gibraltar avec un peu plus de problèmes techniques à cause des courants profonds.
ah le printemps arabe!
voit fleurir son désert de milliers de miroirs….
l’energie solaire ne se condense pas qu’à ton prévu pour réguler sa distribution ( nocturne)?
des investissement pétroliers?
la source qui fait effet de fontaine.
le rêve de la vie éternelle
rien de toutes ces théories ne s’inscrit dans l’idée de cycle de reconversion d’échappement au sens du mouvement d’horlogerie sans frottement
comment les économistes peuvent -ils croirent que des chimères puissent fonder un monde viable s’il ne trouve pas sa correspondance dans des lois plus universelles que des fables.
simple question d’où vient l’eau qui coule de coupe en coupe
du ciel?
ah oui nous avons réussi à modifier le rythme des pluies et même leur composition chimique
qu’à cela ne tienne on décide que l’eau du ciel est interdite de consommation humaine
le robinet du ciel sera payant
plutot que de trouver des aménagements publics afin de sauvegarder la partie la plus précieuse : l’eau
on commence à semer l’idée d’un interdit, pour que la peur construise les raisons du négoce
et on construit des chimères sur des chimères à l’infini
plutot que de réviser les bases les fondements de l’économie réelle croyant que toujours les magasins seront pleins des jouets du Père Noel
Haaaaa… enfin.
L’avis d’un VRAI spychologue. Ca fait plaisir.
Un bout de PNL pour le dessert..??
[…] Blog de Paul Jorion » LES RESPONSABLES DONT ON PARLE PEU. […]
[…] Books THOSE RESPONSIBLE FOR THE CRISIS WHO ARE RARELY TALKED ABOUT July 8th, 2012 by Paul Jorion | THOSE RESPONSIBLE FOR THE CRISIS WHO ARE RARELY TALKED ABOUTThe question of whether a debt contract can be considered as money is central to my book L’argent […]
I plead not guilty Sir !!
L’effet de levier n’est pas limité à l’équilibrage des risques, me semble-t-il.
Une partie du montant des intérêts est consacrée à rétribuer, souvent grassement, les bénéficiaires du système financier et se retrouve à grossir le volume des liquidités en circulation.
L’autre partie, consacrée à la couverture, est généralement évacuée vers des produits dérivés et les risques sont reportés sur d’autres. En cas de crise, on l’a bien vu, elle finit par être épongée, au moins en partie, grâce à la dette publique avec création différée de liquidités.
Une bombinette menace la BCE.
Dans la série « Enquêtes – Finance », l’Expansion de juillet/août nous dévoile un secret qui n’est peut être pas de polichinelle.
« Et maintenant, gare à la bombe Target ».
Acronyme TARGET : Trans-european Automated Realgross Settlement Express Transfer System.
« Clef de voûte du système monétaire européen, la chambre de compensation Target est déstabilisée par la crise bancaire. Le risque : rien moins que la faillite de la BCE »
Diantre, « Target pourrait bien devenir une arme de destruction massive….. ».
Target est « une boîte noire, miracle de de virtualité financière, mise en place en 1999,…..et dans laquelle transitent tous les flux d’argent qui circulent entre les pays membre de la zone euro » PSJ doit bien connaître cet outil qualifié de sacré Meccano.
Il fonctionnait bien jusqu’en 2008 et puis plouf, la Buba (Bundesbank) « affichait au début de l’été une créance de près de 700 Ma d’euros sur les autres banques centrales de la zone ». en contrepartie des dettes de 600 Ma de la Grèce, Irlande, Espagne, Italie.
Les avis de quelques économistes sont cités (Sylvain Broyer de Natixis, Philippe Ferreira de la SG,Stéphane Déo d’UBS, Hans Werner Sinn Pdt de l’IFO de Munich, Anton Brender de Dexia Asset Management). Jens Weidmann, Pdt de la Bundesbank s’est inquiété dans une tribune de la Frankfurter Allgemeine du risque d’une sortie de l’euro pour la Buba.
La Banque de France n’a pas souhaité répondre aux questions de l’Expansion !
Un schéma clair illustre les flux en prenant comme exemple l’achat d’un tracteur par un agriculteur grec à un fournisseur allemand :
Achat et ordre de paiement à Emporiki, débit de Emporiki par la Banque nationale grecque, mise au débit de celle ci par Target, la Buba à une créance du montant de l’achat, ce montant est crédité sur le compte de la Desdner Bank, le vendeur allemand est payé par virement par cette banque allemande.
Simple jeu d’écritures, il suffit de se contenter de comptes en T, oui mais la suite ?
Un graphique illustre que « Les créances de l’Allemagne explosent alors que les pays « malades » de la zone euro peinent à régler leurs dettes »
L’article n’est pas encore accessible sur le site d de l’Expansion, il faudra patienter quelque peu.
Simplement, il existe plusieurs perceptions ou angles d’approche de la monnaie.
La définition fonctionnelle de la monnaie : étalon (référence ou unité de compte) comme intermédiaire et instrument des échanges, multiplicateur de l’échange (le troc ne permet pas toutes les potentialités d’échanges), facilite l’échange (désynchronisation entre les recettes et dépenses). C’est ce qui différencie un système monétaire (multiplication des possibilités d’échange) d’un système de troc. Le troc est le système le plus juste car les parties s’entendent par un compromis réciproque mais il n’est pas adapté pour un monde d’échange développé. C’est pourquoi, un système avec étalon est nécessaire car il respecte le prix désiré par les échangeurs et non par les nantis en respectant la sphère de la rareté (générationnelle)…
C’est la valeur d’usage (concept d’utilité des biens) et la valeur d’échange (concept de la rareté : eau et diamant).
La définition institutionnelle de la monnaie implique aux institutions (devoir de garant de la valeur d’échange, la confiance) de veiller au bon fonctionnement du financement (besoin et capacité de fi) de l’économie (ne se réduit pas à l’échange) par l’application de propriétés respectant les conditions de la définition fonctionnelle. Les formes de la monnaie sont ainsi définies et évoluent par la constitution des agrégats (M1,M2,M3) : Du liquide, au compte, jusqu’au crédit.
Les deux premières définitions répondent aux motifs de financement et de transaction.
La définition spéculative de la monnaie est sa dimension temporelle : réserve de valeurs dans le temps (motif de diversification du patrimoine, la richesse), réserve de pouvoir d’achat (motif de précaution).
Les propriétés de la monnaie trouvent alors leurs justifications dans les différentes définitions et motifs de détention : soit liquidité, divisibilité,…qui sont structurelles et/ou conjoncturelles. La conjoncture a davantage un impact sur sa forme que sur sa nature.
La monnaie a un caractère substituable et mobilisable géographiquement.
Voilà, en partie ce qui explique le concept de monnaie. On oublie pourtant certains aspects de la dimension psychologique et sociologique de celle-ci (le rapport de chacun à la monnaie, son attachement personnel, et sa compréhension notamment). La monnaie n’est sans doute pas le problème (échange et socialisation) contrairement à ses définitions et à sa conception.
Ainsi, la monnaie a une dimension individuelle, sociale et temporelle.
Déconnecter la valeur nominale de la valeur réelle permet toutes les dérives. C’est la seule façon de permettre le truquage du « juste prix » par le nominal et donc par des fausses informations au service des élites ! Si demain, la monnaie avec étalon disparaissait notamment avec la monnaie électronique alors son contrôle nous enlèvera toute autonomie d’échange. C’est le contrôle total de l’échange par les élites !
L’échange, c’est la socialisation donc : qui maîtrise l’échange alors maîtrisera la socialisation et vis versa. De même, qui dispose de l’information alors détient le pouvoir. La monnaie électronique et le contrôle de l’information sont la perte totale de liberté et d’égalité des chances. C’est le contrôle du pouvoir et le pouvoir de contrôle d’une élite…..
Il faut rétablir des gardes-fous par la taxation de l’information au service de la communauté (redistribution) et le rattachement de l’instrument monétaire à la sphère réelle (le juste prix) ! Le libre échange n’est pas le juste échange……Pire, il accélère le gaspillage des ressources et la mauvaise gestion du patrimoine restant. La propriété privée (voir tragédie des communs) n’est pas le vrai problème contrairement à l’échange et à l’information. Les normes ne sont pas correctement définies (notamment par des tailles limites institutionnelles). L’échange et l’information doivent-ils être faussés et contrôlés ! Voilà, les raisons qui expliquent la volonté de contrôle de l’économie par des élites de droite comme de gauche. Ou est le juste ? La rareté et l’étalon ordonnent le juste dans sa valeur d’usage. Le nominal permet l’escroquerie des prix réels, c’est pourquoi l’étalon s’impose.
Qui doivent décider des prix si ce ne sont les échangeurs plutôt que des élites? Aujourd’hui, ce n’est plus les échangeurs parce que le nominal est déconnecté du réel (relatif) avec la création de fausses richesses (nouveaux agrégats). L’échange doit être une confrontation naturelle (forces en présence) avec un prix consensuel (le nominal, facteur de socialisation). Maintenant, c’est un consensus (à la disposition d’une élite) avec un prix conflictuel (tensions des échangeurs sur la fausse valeur imposée). Voilà ce qui explique mon attachement à l’étalon pour un « juste prix ». Croyez-vous réellement que les hommes peuvent nous l’offrir ? Et comment faire autrement (voir les conséquences des nouveaux agrégats ?)… Quelles seront les conséquences d’une monnaie électronique sur notre liberté et sur l’égalité sans la confiance (fidus)?
Le libre-échange n’est pas le juste échange.
lorsqu’une reconnaissance de dette cesse d’être échangée pour le montant qui est censé être un jour remboursé, parce que le doute s’est insinué que l’argent promis ne reviendra peut-être pas le jour dit, la « science » économique dominante, c’est-à-dire « schumpétérienne », préfère invoquer le « manque de liquidité » : une difficulté passagère à transformer la « monnaie » que serait une reconnaissance de dette en argent proprement dit, soit un problème purement technique de fluidité des marchés.
Sans être spécialiste, cela me paraît bien un problème de liquidité: l’insolvabilité ne viendrait que lorsque le problème n’est plus le doute sur la capacité à rembourser le jour dit, mais l’impossibilité de rembourser tout court.
Si mes quelques notions d’économie ne sont pas trop erronées, il y a une grande différence entre les deux et pourtant les deux (illiquidité et insolvabilité) sont capables de générer des crises…
Ce qui a transformé la crise des subprimes d’une crise d’illiquidité en crise d’insolvabilité, c’est le sadisme institutionnel ancré dans le pacte social américain et qui interdisait de chercher une solution aux problèmes de financement des pauvres.
J’ai pige ce qu’était cette notion d’espace de la quantification de l’argent qui donnait latitude à la croissance.
C’est le droit. Plus l’argent quantifie des choses moins nous sommes libres. Il faut donc urgement interdire le droit de propriété privé sur des tas de secteurs. Établir le régalien économique.
Mon dieu. On a vendu nos besoins primaires à des entreprises et des états au lieu de proposer des coopérations d’exploitation avec intéressement.
Mon dieu. Il va falloir faire une révolution.
Aha ! On progresse : au lieu de poster 800 pages sur le blog sur le thème
– C’est de la monnaie !
– Non, c’est une reconnaissance de dette !
– Non, c’est de la monnaie !
voici que l’on compare, la tête reposée, les attributs des deux objets.
Ils ont un attribut commun : ils peuvent être utilisés comme moyen de paiement. Comme l’écrivait Mises avant Schumpeter qui lui a emprunté cette image, on peut payer avec un substitut de monnaie (billet de banque), mais on ne peut pas se nourrir avec un substitut de pain (pensez ticket de rationnement). Autrement, le crédit bancaire rend un service très proche du bien sous-jacent ce qui n’est pas habituellement le cas pour d’autres biens.
Mais ils ont une différence : la monnaie de banque comporte un risque lié à la faillite de la banque, ce qui n’est pas le cas de la monnaie de base.
Et une autre différence : la monnaie de banque est plus pratique à utiliser par bien des côtés, puisqu’elle est facilement transportable, comptée par la banque, gardée en lieu sûr, etc. Des billets ou des pièces métalliques n’ont pas ces propriétés.
Et une troisième différence : la monnaie de banque peut offrir une certaine protection contre l’inflation (comptes rémunérés). La monnaie de base supporte plus de seigneuriage, qui est une forme de taxation.
Voilà donc deux monnaies qui rendent le même service de paiement, mais l’une a un avantage en terme de sécurité mais un inconvénient en termes d’usage. L’une est plus taxée que l’autre. Laquelle utiliser ? Combien dois-je détenir de chacune ? C’est un compromis économique typique. Laissez les utilisateurs décider et ils détiendront une fraction de leurs encaisses sous forme de monnaie de banque.
On ne vous avait pas eaxctement attendu GSF pour passer à autre chose. Ce que vous rapportez fièrement a été dit 10 fois ici-même, en mieux : en évitant la confusion induite par Schumpeter.