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Le taux à 10 ans sur la dette espagnole vient d’atteindre un plus haut historique. Le 25 novembre de l’année dernière, ce taux avait battu un record pour atteindre 6,72%. Hier en début de matinée, alors que les marchés européens étaient extatiques à la nouvelle d’une aide de 100 milliards d’euros aux banques espagnoles par le truchement de l’État espagnol, le taux avait plongé pour retomber à 6,02%. Il vient d’atteindre 6,809% (16h27 à Paris).
Le danger bien entendu de ce type de progression, est qu’une hausse du taux génère un feedback (rétroaction) positif : la hausse reflète le sentiment d’une détérioration du risque de crédit (le risque de non-remboursement de la dette et de non-versement des intérêts promis), détérioration qui fera que le marché des capitaux exigera que la composante « prime de risque » du taux soit plus élevée. Mais un taux plus élevé augmente la difficulté pour l’État de remplir les devoirs de sa dette (rembourser les sommes empruntées et verser les intérêts promis), ce qui fait croître le risque de crédit qu’il présente pour ceux qui lui prêtent… ce qui encouragera ceux-ci à exiger que la composante « prime de risque » du taux soit plus élevée, etc.
Il existe un seuil au-delà duquel l’effet de renforcement devient irréversible. L’Espagne vient, malheureusement pour elle, d’entrer dans ces eaux-là.
102 réponses à “L’ESPAGNE DANS LA ZONE DES TEMPÊTES”
Christophe Barbier : demain, rayer la Grèce de la carte ?
Mais pourquoi n’y a-t-on pas pensé plus tôt ? Dans un édito proprement hallucinant, Christophe Barbier affiche une fois de plus sans vergogne ses idées d’extrême-droite (au sens classique, c’est-à-dire anti-parlementaires et pro-dictatoriales) en prônant ni plus ni moins qu’une colonisation de la Grèce par le condominium franco-allemand si sa sortie de l’euro se profile après les élections de ce dimanche 17 juin. Merci à Pascale Fautrier d’avoir signalé cette vidéo sur son blog Mediapart.
http://www.agoravox.tv/actualites/europe/article/christophe-barbier-demain-rayer-la-35402
condominium franco-allemand ?
En tant que français, on pourrait voir dans ce « condominium » de bras cassés préposés à l’ordo-libéralisme de l’Europe un effet de l’arrogance allemande.
Heureusement qu’il n’a pas dit « gauleiters associés » !
Et bé, ça pullule en ce moment !
Franz-Olivier Giesbert : Et si l’on rendait la Grèce à la Turquie… :
http://www.les-crises.fr/fog-rendre-grece/
Mieux vaut éthanoler son massey ferguson qui citer un fog. Gloire aux fantomes.
L’Italie n’a pas besoin de plan de sauvetage, selon Monti.
L’Italie n’a pas besoin de plan de sauvetage pour surmonter la crise de la dette, a déclaré mardi le chef du gouvernement italien Mario Monti dans un entretien avec la radio publique allemande ARD, alors que les craintes se multiplient sur un recours à une aide extérieure. « L’Italie, même à l’avenir, n’aura pas besion d’aide du Fonds européen de stabilité financière » (FESF), a déclaré Monti cité par les médias italiens.
http://www.lesoir.be/actualite/le_fil_info/2012-06-12/l-italie-n-a-pas-besoin-de-plan-de-sauvetage-selon-monti-921128.php
Ben voyons…
Ce doit être une sorte de message codé, à l’intention de quelques initiés.
« Notre pays n’a pas besoin de plan de sauvetage », ça veut dire « Quittez le navire! »
C’est un peu comme à la belote, quand on se gratte furtivement le nez pour prévenir son partenaire qu’on n’a plus d’atout.
Les choses s’accélèrent-elles ? Maintenant c’est à Mario Monti de jouer au bonimenteur en assurant que l’Italie n’a pas besoin d’un plan de sauvetage, ça ne vous rappelle rien ?
http://www.boursorama.com/actualites/l-italie-n-a-pas-besoin-de-plan-de-sauvetage-dit-mario-monti-02bc4e62097fa64f760c39dfe383fae3#comments
Finalement s’il le dit c’est que la situation ne doit pas être glorieuse non plus en Italie…
C’est pour juillet-août…
Les dirigeants européens ressemblent à des explorateurs du XIXè siècle coincés au milieu de la savane africaine. Vous savez, ce genre de savane avec des herbes trop hautes pour voir au-dessus ? Mais comme ils entendent les feulements et autres grognements des bêtes sauvages autour d’eux, sans les voir, ils prennent peur et leur jettent tout ce qu’ils ont de nourriture pour les calmer. A un moment, ils n’ont plus rien à jeter… Les bêtes sont toujours là. Alors, ils commencent à se couper les membres. Des doigts, des orteils puis des mains, des pieds… D’abord, ceux des plus faibles d’entre eux pour préserver les forts. Le sang coule, la mort menace. Tout çà dans l’espoir de faire durer la situation au maximum jusqu’à un sauvetage hypothétique qui, de toute façon, laisserait de trop grosses séquelles aux quelques survivants pour vivre comme avant… Tout cela devient grotesque.
un jeu de dominos, ils tombent inexorablement, les uns après les autres. On espère qu’ils tombent jusqu’au dernier par « beauté du spectacle », par un regard jeté sur l’actualité avec le même sentiment que devant des séries B où l’on se délecte des choses « horribles » qui arrivent aux autres et qui nous permet de nous sentir nous à l’abri? Ou l’on espère que le déroulé s’enraille, parce que derrière, ce sont hommes-femmes et enfants qui dérouillent, et demain, nous?
Lorsqu’ils s’en sont pris à… je n’ai pas réagit, parce que je n’étais pas… Lorsqu’ils s’en sont pris à … et lorsque ce fut moi, il n’y avait plus personne pour réagir…
Qui est « l’ennemi », mon voisin boursicoteur, le patron de telle entreprise,… moi en restant assi? Il n’y a pas moyen de lui mettre un visage.
A t’on les moyens de stopper ces dominos? Un phénomène mathématique est-il à l’oeuvre, purement scientifiquement ingérable? (phénomène qui n’est plus entre les mains ni des uns ni des autres, quel qu’en soit le degré de volonté?)
Je viens de voir un reportage sur BFMTV.
Tous les mineurs espagnols bloquent les routes et s’affrontent avec la police.
Ca commence sérieusement à barder la bas. Il faut dire qu’ils ont des raisons, le gouvernement vient de supprimer 150 millions d’aide au secteur minier ce qui met 30 000 personnes à la rue.
Et pendant ce temps là on ne parle en France que d’un tweet hasardeux !!!
@ Pirouli
El país : » Nuevos enfrentamientos y cortes en los transportes en Asturias »
http://politica.elpais.com/politica/2012/06/12/actualidad/1339504050_078467.html
Je viens d’écouter « l’apprenti Gauleiter » , M. Christophe Barbier … Hallucinant effectivement.
Il en appelle à une dictature pour rendre hommage au peuple Grec qui nous a donné la démocratie. Par Jupiter, quel lumineux raisonnement !
Sur la vidéo, on voit le petit Barbier, avec sa célèbre laisse pourpre au cou, assis sur un trône rudimentaire, apostropher une salle vide pendant qu’un obscur greffier griffonne une ordonnance médicale d’urgence…
Une bien étrange vidéo en vérité où l’on entend un pauvre bougre en appeler à une tutelle franco-allemande et à un pouvoir directe sur la Grèce… si jamais …un » gouvernement clair » (?) ne sortait pas des urnes le 17 juin prochain.
C’est quoi un » gouvernement clair » pour « l’apprenti Gauleiter » Barbier ? Il se garde bien de n’en rien dire et s’époumone à imaginer la fantastique dictature européenne qui naîtrait nécessairement de la fin de la démocratie grecque… Si jamais un » gouvernement clair » ne sortait pas des urnes le 17 Juin prochain, ne vous inquiétez pas, le gouvernement obscur arrive ! Clé banco-franco-allemande en main.
Pas de doute, M.Chistophe Barbier aurait fait fureur au Chili sous Pinochet. Nous vivons une folle époque, n’est -ce pas ? Qui aurait pu croire que nous entendrions aujourd’hui tant de vilenies proférées sur le ton de la nonchalante évidence ?
Un gouvernement pro- banques, est-ce cela un » gouvernement clair » pour M. Barbier ?
Et si jamais ce n’est pas le cas le 17 juin prochain ? Si le peuple grec choisit librement, souverainement, les mandants qu’il aura décidé d’avoir, Que se passera t-il que M.Barbier ne pourrait imaginer, tant il comble le vide de sa pensée par la certitude de la dictature tutélaire…?
Il conviendrait donc d’envoyer d’après M. Barbier dixit, les chars financiers et autres banksters pour tordre le bras des grecs ? Remplacer le gouvernement élu par une dictature européenne? C’est bien ça M. Barbier ? C’est ce que vous dites ?
Hallucinant. Vraiment. M. Barbier en appelle à un putsch ! Je n’exagère pas, c’est ce qu’il dit.
Il veut faire » le bien » du peuple grec dit -il , mais évidemment sans son consentement , c’est ce qu’il dit vouloir faire. Une dictature pour apprendre à vivre aux grecs dans le droit chemin néolibéral. Et tandis que M. Barbier imagine déjà une dictature financière au cœur du berceau de la démocratie occidentale, le bonhomme à côté de lui, sur la vidéo, rature son papier et disparait. Allo, les secours ?
On renverserait un gouvernement librement élu pour le remplacer par une tutelle européenne et ce serait le paradis ! ???
Non, môssieur Barbier, on appelle ça une colonie. Et qui dit colonie, dit colonisation et pouvoir illégal, pouvoir dictatorial. N’avez -vous point étudié à l’école pour diriger l’ Express ?
Le bonhomme Barbier a dû miser une sacré somme d’argent car il a dans la vidéo, le ton ferme, militaire et la joie mauvaise, le petit Barbier…. Rien à voir avec celui de Séville, celui là !
CV : Christophe Barbier, directeur de la rédaction de L’Express et prescripteur de guerre civile.
( A suivre )
De la part de ce barbant personnage, il fallait s’y attendre…
Et pourtant que n’a t’on entendu des cris d’orfraie lorsque JLM l’avait assimilé à un fasciste.
Sur ce coup là il avait vu juste….
Je viens de trouver ça.
Une vidéo de Max Keiser où les banques françaises en prennent pour leur grade.
http://blog.crottaz-finance.ch/?p=9705
Je ne sais pas trop quoi en penser à vrai dire.
Max Keiser en fait souvent trop pour instiller la polémique.
Mais sur le fond de ce qu’il dit, s’appuie-t-il sur du vrai, du concret?
tout est rigoureusement exact.
Il a juste quelques années de retard sur le blog…
Faillite bancaire : des Indignés traînent en justice financiers et politiques
PAR NATHALIE PÉDESTARRES (13 JUIN 2012)
« C’est peut-être un tournant dans la bataille qui oppose les citoyens, frappés par les plans d’austérité, aux responsables des faillites bancaires, sauvés par l’argent public en toute impunité. En Espagne, une plateforme réunissant avocats, juristes et journalistes s’est donné pour mission d’enquêter sur les responsabilités des politiques et des banquiers dans la crise financière. Une première action en justice devrait être lancée contre l’ancien PDG de Bankia, grâce au soutien de milliers de citoyens. » lire la suite sur Bastamag