Billet invité
Placée devant un inacceptable fait accompli, la BCE a rejeté l’hétérodoxe plan de recapitalisation de Bankia tandis que, parallèlement, le gouverneur de la Banque d’Espagne démissionnait de ses fonctions, interdit de s’exprimer publiquement devant le Parlement. Ces deux événements concomitants laissent peu de marge de manœuvre à Mariano Rajoy, qui doit trouver 19 milliards d’euros et refuse tout sauvetage européen alors que les taux espagnols continuent de se tendre sur les marchés.
Le spectre d’une solution à l’Irlandaise, qui avait conduit le gouvernement de Dublin à sauver à tout prix les banques du pays, plane sur l’Espagne. L’alternative, rappelée dans un éditorial du Financial Times (non sans lui donner quelque saveur) consisterait à obliger les actionnaires et les créanciers à éponger les dettes des banques, les dépôts étant par ailleurs protégés et la BCE assurant la liquidité. Mais il n’en est pas plus question pour Mariano Rajoy.
Le gouvernement n’a pas davantage dévoilé toutes ses batteries à propos de l’audit des banques qu’il a confié aux cabinets BlackRock et Oliver Wyman, sous la supervision finale du FMI et de la BCE. Il serait question d’obliger les banques à créer des bad banks recueillant leurs actifs problématiques – ce qu’elles ne voulaient pas – dans des conditions qui n’ont pas été précisées, ainsi que de leur fixer des objectif de recapitalisation, une fois analysés les résultats des audits. Elles auraient ensuite toute latitude pour y parvenir soit par leurs propres moyens, soit en faisant appel au fonds gouvernemental (Frob). Pour y avoir accès, elles émettraient des obligations convertibles en action (CoCos) assorties d’un taux de 10 %, afin de tenir compte du taux que devra de son côté consentir le Frob afin de réunir sur le marché les fonds correspondants. Présenté comme une opération vérité qui n’a que trop tardé, ce processus est une course d’obstacles attendue.
Un tel montage risque, dans la pratique, d’être aussi tiré par les cheveux que celui du sauvetage mort-né de la Bankia. Dans ce contexte, les hispanobonos émis par les régions avec la garantie de l’État risquent de leur côté de recevoir un accueil frais de la part des investisseurs. Une des leçons qui peut être tirée est que la confiance des marchés a définitivement été perdue…
Les autorités européennes se retrouvent avec deux crises simultanées sur les bras. En Grèce, elles risquent de devoir enregistrer une victoire électorale de Syriza, qui défend le maintien de la Grèce dans l’euro tout en prétendant renégocier son plan de sauvetage (ou par défaut la perspective de nouvelles élections faute de majorité parlementaire). En Espagne, Mariano Rajoy tente une nouvelle fois de biaiser et refuse de jouer le jeu, cherchant ainsi à obtenir ce qu’il ne pourrait avoir par la négociation. Dans les deux cas, c’est au rapport de force que cela va se régler. Gare aux éclaboussures !
Seule à réagir, la Commission européenne étudie la possibilité d’accorder une année supplémentaire à l’Espagne pour réduire son déficit à 3 % du PIB. Mais elle a comme projet d’exiger en contrepartie de nouvelles mesures sur les retraites, la législation du travail et la TVA. Ce glissement du calendrier va en appeler d’autres, et pas seulement en Espagne ! Petit à petit, confrontée à l’impossibilité de la poursuivre, la stratégie européenne de désendettement se défait. La crise bancaire reste quant à elle en suspens.
Sans tenir compte des fonds nouveaux qui doivent être trouvés, le gouvernement n’est qu’à mi-chemin de son programme de financement de la dette : quelques 40 milliards sont encore à financer d’ici la fin de l’année. Il y est jusqu’à maintenant parvenu en émettant de la dette à court terme, avec pour effet de diminuer la maturité moyenne de celle-ci, et de le rendre encore plus vulnérable à la hausse des taux. Par ailleurs, la dette espagnole attire de moins en moins d’acheteurs étrangers et ce sont les banques du pays qui s’en portent principalement acquéreurs. Au moment où il est question de trancher ce nœud gordien, le gouvernement espagnol le resserre. Aboutissant à emprunter aux banques pour parvenir à les aider…
De même qu’il ne veut pas envisager une faillite bancaire, Mariano Rajoy se refuse à suivre ce raisonnement pour les régions. Le dispositif prévu repose sur l’équivalent au niveau espagnol de ce que pourraient être des euro-obligations à l’échelle de la zone euro. Mais à quel taux les hispanobonos vont-ils trouver preneur, même avec la garantie de l’État qui doit lui-même faire face à une forte tension sur le marché ?
L’État espagnol s’apparente à l’un de ces trous noirs de l’univers qui absorbent toute la matière qui s’en approche pour la faire disparaître. L’analogie s’arrête là, car la dette n’est pas cette matière noire indéfinissable dont les astrophysiciens ont un moment pensé qu’elle les constituaient.
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VENTE EN LIGNE : Les CHRONIQUES DE LA GRANDE PERDITION viennent de paraître.
216 réponses à “L’actualité de la crise : LE CANARD EST TOUJOURS VIVANT, par François Leclerc”
Au milieu des nouvelles catastrophiques, Bankia a quand même trouvé la solution pour éviter la fuite des dépôts qu’elle subit depuis plusieurs semaines: si on ouvre un compte jeune et chaque mois on a 300 € de plus que le mois antérieur on reçoit une serviette Spiderman !!
Pour ceux qui ça pourrait intéresser, on peut la voir ici:
http://www.eleconomista.es/empresas-finanzas/noticias/4006063/05/12/Bankia-regala-una-toalla-de-Spiderman-si-se-tiene-en-cuenta-300-euros-mas-que-el-mes-anterior.html
-Serviette de bain ou attaché-case?
-Serviette de bain ? really?
-L’été sera chaud!
la serviette de bain, c’est pour quand les clients se retrouveront a poil…
Le cache-misère.
L’euro est nu. Mais ils ne veulent pas le voir.
Apprentis-sorciers, les inventeurs de l’euro ont perdu la maîtrise de leur invention, elle fait des ravages, mais ils s’obstinent, contre toute raison. En Grèce, en Espagne, ailleurs, les « plans de sauvetage » successifs échouent, tous, les uns après les autres, mais ils ne se résignent pas à en tirer les conséquences. Ils mettent sur la table des milliards et encore des milliards, le mal ne fait qu’empirer, mais ils se feraient hacher menu plutôt qu’admettre qu’ils aient pu se tromper. L’euro est leur chose, seule compte sa sauvegarde, peu importe les souffrances qu’on inflige en son nom. Espérant on ne sait quel miracle, ils gagnent du temps, ils reculent l’échéance, mais c’est tout, ils ne peuvent rien de plus. Comment cela va-t-il finir ? dans quels terribles soubresauts ? Plus on repousse l’issue, plus elle sera brutale, incontrôlable, douloureuse !…
Finissons-en avec cette pseudo-monnaie pour pseudo-Etat.
Ça ne résoudra pas tous les problèmes mais, pour nager, il vaut mieux ne pas avoir un boulet attaché aux pieds.
Mais la décision délibérée par les 17 de revenir aux monnaies nationales ne sera pas prise. Sinon après la catastrophe…
Cela s’appelle le déni. C’est classique dans un deuil. Il y aurait 5 phases :
– le déni,
– la colère,
– le marchandage,
– la dépression,
– l’acceptation.
Les psychologues ajoutent qu’il peut y avoir des va-et-vient ou des étapes non traversées.
Les habits neufs de l’empereur.
Il était une fois, un empereur très vaniteux qui ne s’intéressait qu’à sa mise et négligeait les affaires du royaume.
Un jour un futé petit tailleur se présenta à la cour pour offrir ses services à l’empereur: il lui confectionnerait de merveilleux vêtements que seulement les gens intelligents peuvent voir. Il se mit au travail, ou plutôt, il fit semblant de travailler.
Comme personne ne voulait avoir l’air bête toute la cour affirmait que les vêtements de l’empereur étaient somptueux et lui seyaient à – merveille.
Le jour de la parade en ville arriva. Le roi vêtu de vêtements invisibles parcourut la ville en sous-vêtements sous les yeux ébahis de la foule.
– Bravo! criait le peuple admiratif (pour ne pas avoir l’air bête).
Mais un enfant s’écria:
– Regardez, l’empereur se promène tout nu!
La foule partit d’un énorme fou-rire qui ne s’apaisa-qu’à la nuit tombée.
C’est depuis ce jour qu’on dit que la vérité sort de la bouche des enfants
d’après H.C. Andersen
Pisqu’il est décapité, le canard, serait temps de le pécho et de lui faire le foie, qu’il a gras.
Juste poilé, ‘tite tranche d’ananas et pi un ‘tit rhum arrangé façon îles vierges ou Turk et Caïcos : le paradis (fiscal) …
Il était grand temps d’ouvrir une rubrique culinaire sur ce blog universaliste.
Ce qui est bien sur ce site, c’est qu’au milieu de toutes ces peu enthousiasmantes informations (pas les news, des vraies informations !), je me paie de bons fous rires 🙂
@ Piotr
Après celle du jardinage bio.
Question : « Combien de temps un canard sans tête pourra-t-il cavaler dans la basse-cour dans un tel état « ?
….Sinon, j’aime beaucoup aussi :
Dans quoi sont creusés les feuillées ?
Réponse : Dans le quart d’heure suivant l’arrivée au bivouac
Poilé, really ? Ca chatouille un peu quand on avale.
Je me suis bien poelée de cette erreur…de plume.
Le poil entre les dents !
« Championnat du monde d’échecs: Anand conserve sa couronne mondiale.
L’indien garde son titre de champion du monde en remportant le mini-match de parties semi-rapides par 2,5 à 1,5. Anand, le Lucky Luke des échecs, a démontré, une fois encore, son incroyable maîtrise des cadences accélérées. Malgré sa très précise préparation dans les ouvertures, le challenger, l’Israélien Boris Gelfand, n’a pas réussi la défense de fer de l’indien. »
http://blog.lefigaro.fr/echec/2012/05/tie-break-du-championnat-du-monde-anand-mene-15-a-05.html
Rassurez-nous, Pablo, le Figaro-Pravda, vous le consultez seulement pour les pages jeux? 😀
Vous seriez surpris, comme nous tous, parfois le Figaro écrit des articles bien plus à gauche que tous les journaux français censés être de gauche et devenus des suppôts de l’enfer. C’est le Monde à l’envers 😉
Les journaux les plus révolutionnaires, concernant la racine des choses,
ce sont souvent les journaux financiers.
Seule la vérité est révolutionnaire et c’est là qu’ils ont besoin de s’en approcher.
@ Amsterdamois
Je ne te rassure pas, non. M’intéressant aux faits, pas aux opinions (j’ai les miennes, je n’ai pas besoin de celles des autres, y compris la tienne – je t’avoue en passant que je ne te lis jamais ici), je regarde toute la presse (une trentaine de titres) sauf les torchons d’extrême gauche et d’extrême droite qui racontent toujours les mêmes salades assommantes pour hémiplégiques de la comprenette. Ça fait quelques décennies déjà que j’ai appris à la décoder (entre autres, en lisant depuis 30 ans le Canard Enchaîné, qui reste le seul journal vraiment libre de ce pays). Je n’ai pas besoin comme toi de lire L’Humanité pour être sûr d’avoir accès aux Vrais Faits.
@Pablo75: « Je n’ai pas besoin comme toi de lire L’Humanité pour être sûr d’avoir accès aux Vrais Faits. »
Ben non, il te suffit d’écouter ton Nombril.
@ Moi
Venant de quelqu’un avec un pseudo comme le tien, je prends ta remarque comme une bonne blague (involontaire, mais bonne quand même).
Et puisque on est en veine de confessions, je t’avoue à toi aussi que ça fait très longtemps que je ne te lis plus.
@Pablo75: tu me réponds en tous cas.
@ Moi
Je suis très poli. Quand on s’adresse à moi je réponds.
@ Moi et Pablo75
Pour deux commentateurs qui disent ne pas se lire l’un l’autre, vous passez un temps ébouriffant à répondre aux écrits de l’un l’autre. Comprenne qui pourra. En attendant, take it outside boys.
@ Julien Alexandre
C’est pourtant simple: quand on s’adresse à moi je réponds, et si on me répond je réponds, etc. Quand ce n’est pas pour moi, je ne lis que très peu de participants ici (ce n’est pas à toi que je vais apprendre qu’il y a beaucoup de commentaires sans grand intérêt sur ce blog).
À part ça, je ne vois pas très bien en quoi ça te dérange que ceux qui collaborent ici de façon régulière en apportant des informations discutent entre eux. J’ai comme l’impression que tu as tes têtes de turc ici, dont je fais partie. Je me trompe?
Tu te trompes Pablo75, tu ferais plutôt partie des gens dont les interventions me plaisent bien souvent, notamment sur l’art (peut-être pas les plus récentes, mais je me rappelle d’une petite pianiste chinoise que nous avions tous deux trouvé très mécanique et devant qui le reste s’extasiait) et l’économie ibérique.
Moi, mea culpa, j’avais déduit cela de la réponse de Pablo qui disait « aussi » ne plus te lire, mais c’était toi en plus des autres, et non pas en réponse au fait que tu dises ne plus le lire.
@Julien: « Pour deux commentateurs qui disent ne pas se lire l’un l’autre »
Pourquoi deux? Où ai-je dit que je ne lisais pas Pablo ?
@ Julien Alexandre
J’ai des doutes.
@ Pablo
Je viens de les lever.
La défense de fer d’Anand peut-être mais Gelfand s’enterre tout seul comme un grand dans la huitième. Quelle mocheté cette partie … on se serait cru aux pires heures du K-K de Baguio City !
Après, les semi-rapides, bof bof, mais il faut bien finir avant les pubs, n’est-ce pas, sinon où irait-on … quand je pense qu’un champion du monde par correspondance (Horst Rittner, je crois bien) refusait de jouer à l’échiquier prétextant ne jamais jouer aux jeux de hasard !
ça me rappelle un autre ‘canard sans tête’ de S. Halimi, Diplo de janvier 2012…
http://www.monde-diplomatique.fr/2012/01/HALIMI/47161
HA HA HA
Paul et François, je vous suggère humblement, pour les 99 % des lecteurs de ce blog qui ne comprennent rien à l’économie (c’est pas moi qui l’ai dit) (les 1 % restant s’expriment très bien à ce sujet) de modifier votre approche dans le sens de cette chaîne Youtube que je viens de découvrir 🙂 Ecopourtous
Exemple : Comment financer les déficits budgétaires :
http://www.youtube.com/watch?v=Iuut2pA1ZFw&list=UU9umualg1EpTMc_FXZKRifA&index=5&feature=plcp
Les 99 % seront ravis de voter en connaissance de cause LOL
Qui aurait l’idée sur ce blog de faire des bandes dessinées parlant d’économie ? Suis sûre qu’il y a des dessinateurs et auteurs humoristes parmi vous tous.
@ Jmemeledetout
Vous avez dû rater les multiples présentations du projet à paraître en collaboration avec le dessinateur Grégory Makles, dont plusieurs planches ont déjà été publiées en avant-première ici-même : http://www.pauljorion.com/blog/?p=15382
Certes Julien, j’ai raté cela et je pense pas que je visitais déjà ce blog en août 2010.
Où cela en est-il à ce jour ? Publié ? pas encore ?
Ca c’est déjà plus de l’art que de la finance pour les nuls. Moi je voyais ça plus genre Titeuf ou Bob et Bobette, j’ai un faible pour ce dernier :-)))
La survie de l’espèce sera publié à la rentrée chez Futuropolis.
Merci Julien. N’oubliez pas de nous le rappeler à ce moment là. Ma vieille mémoire a des trous.
Ce sera bien sûr annoncé dès parution.
1 millions de migrants ont construit les immeubles espagnols, et fait tourner l’économie dans les années de croissance de l’économie del ladrillo ( de la brique) des équatoriens en particuliers. Sans travail sans allocations comment vont ils tenir? S’ils partent, chercher du travail ailleurs car se sont des personnes dynamiques vous imaginez la déflations au niveau du prix des loyers.
A quoi, on ajoute le taux de natalité le plus faible d’Europe.
Il faut parler de déflation le PIB espagnol est au niveau 2006. Sur capacité de productions d’automobile ou va t’on fermer les sites en Espagne car les constructeur n’investissent plus Exemple le Wolsvagen et la Polo la nouvelle usine est en le nouveau modèle sont Tchékie, et on a licencié 1400 interimaires sur le site de Pampelune! Renaud fait de m^me avec le site de Tanger, face a Valladolid et Plencia. On passe donc en espagne d’une inflation a 4% a la déflation. la seule solution réorganiser l’état espagnol. pour quoi on dit pas la réalité la bourse de madrid a 12000 point il ya peu a 6 500 maintenant. Deflation.
« 1 millions de migrants ».
Pas 1, 5.
Ca fait un moment qu’on entend plus du tout causer de la dette étasunienne…
Ca va donc bien aux States ? Ou bien tout le monde fait l’autruche ?
Je crois surtout que la crise européenne arrange bien les États-Unis sur le problème de leur dette qui ne tardera aussi certainement pas a apparaître sur le devant de la scène, alors ça me fait doucement rire quand ils donnent des leçons a l’Europe sur les dettes ! En bref le monde est en train de jouer à l’autruche car finalement les crises qu’on est en train de connaitre ne font qu’être repoussé en espérant qu’elles disparaissent toutes seules comme un peu la dette des USA….
…$$$ rule the world…
Et tout ça sans compter avec l’inversion des pôles et l’arrêt du Gulf Stream !!
Et les nouveaux flux maritime atomique…
Qu elle tristesse !
100% Québecois universel.
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/351236/anonymous
excellent,
« comprenez-vous pourquoi le liberal party exige des étudiants leur juste part, qu’ils paient des augmentations de frais scolarité »
À quand la restructuration tant attendue des banques ? En 1882, Léon Say déclarait au patron de l’Union Générale en faillite, et qui lui demandait son aide : « Non, parce que je suis libéral et vous êtes malhonnête ». Explications dans la chronique BFM de J.-M. Daniel :
http://www.institutcoppet.org/2012/05/29/je-suis-liberal-vous-etes-malhonnete-leon-say-ou-le-liberalisme-assume/
Les partisans du libéralisme ne sont pas contre l’interventionnisme. Ils le plébiscitent lorsque les structures même du libéralisme sont en danger. Ce soutien peut se manifester sous diverses manières.
Le soutien des états aux banques en 2008 est un nouvel épisode du constat que je fais ci-dessus.
Les politiques monétaires sont un autre exemple.
@Gu Si Fang : Pourquoi n’allez-vous pas prêcher cela auprès de nos gouvernements « libéraux »? En Belgique, c’est notre très libéral ministre Didier Reynders qui a sauvé les banques et leurs actionnaires avec les deniers publics. Allez donc prêcher le vrai libéralisme sur les forums des partis qui se réclament du libéralisme (y compris la mouvance de gôche, genre PS).
Il me semble que charité bien ordonnée commence par soi-même et qu’avant de chercher à convaincre les païens, il vous faut d’abord remettre sur le droit chemin du libéralisme toutes ces brebis égarées de votre religion.
C’est ici que le libéralisme tel que vous l’entendez ici s’annule lui-même comme théorie politique ou conception de la société bonne : qu’y a-t-il à théoriser de ou à modifier à la nécessité? Ce qui est est. Point. Faire de la politique c’est intervenir sur ce qui est à partir d’une idée de ce qui doit être (qui peut-être elle-même issue d’un ontologie de l’immanence, voyez Spinoza), non? Là vous parlez d’un libéralisme à la Milton Friedman qui expliquait que c’est par choix rationnel que les habitant des ghetto y vivent. A quoi bon même seulement parler, à ce compte?
Allons allons Gus, soyons sérieux. Un entrepreneur libéral en faillite est d’abord un homme en faillite et il abandonnera sans hésitations le dogme contre un sauvetage ou une aide d’un état comme d’une BC, bref de la collectivité et du contribuable. Si ce n’est pour sa fortune ou son honneur,au moins sera-ce pour le bien de ses actionnaires et collaborateurs; n’est-ce pas humain, Gus ? Vous feriez de même que ce malheureux failli, nul ici n’en doute, soyez en sûr. Ce reniement serait tout à votre honneur…
gu si fang,
faut avouer que vigneron est implacable quand il s’agit de débusquer les menteries libérales.
Mais quels râleurs !!! Vous êtes contre les plans de sauvetage et les subventions monétaires aux banques ? Nous sommes d’accord. Changer le sens du mot « libéralisme » pour satisfaire je-ne-sais quelle rancœur n’y change rien.
@ jicé
Le naturalisme que vous décrivez, connais pas… Nous ne sommes pas impuissants, au contraire ! Nous agissons bien pour changer les choses dans le sens que nous préférons : c’est pour ça que vous avez écrit ce commentaire ; c’est pour ça que je vous réponds. Nous choisissons entre des scénarios qui ne nous semblent pas écrits d’avance, simplement parce que nous ne connaissons pas le futur.
Mais il y a une limite à l’exercice de notre libre-arbitre ou de notre volonté :
@ vigneron
Le libéralisme ne postule pas que l’homme est parfait ou peut le devenir moyennant la bonne organisation. Ça, c’est plutôt une erreur du socialisme.
Gu si fang,
« Le libéralisme ne postule pas que l’homme est parfait ou peut le devenir moyennant la bonne organisation »
On s’en est bien rendu compte.
Ne concentrez pas trop votre richesse, vous risquez d’en manquer….
La chronique d’Agnès Bénassy-Quéré, économiste : « Avons-nous raison d’aider les banques ? »
Elle décrit bien la relation entre l’Etat et les banques qui n’est pas une relation de gendarme et de voleur, mais plutôt une sorte de relation symbiotique comme les fourmis et les pucerons par rapport à la plante qui les nourrit…
Notez l’argumentation :
– aider les banques permet d’ « aider l’économie » (non, cela aide certains acteurs)
– aider les banques permet d’éviter une catastrophe (vraiment ? cf. l’histoire de l’Union Générale, un exemple parmi bien d’autres)
– aider les banques permet de sauver l’euro (… ?)
qu’est ce qui fait toin toin ?
un tanard !
Extra le rapport de la cour des comptes sur les économies nécessaires. 1 semaine pour le mettre en forme, 10 jours pour le valider, 2 semaines pour le concocter… on est déjà avant le 2eme tour.
Et ce qu’il contient était connu et partagé par une foule de politiques de gauche. A croire que Hollande cherche un bon prétexte pour se sortir de ses promesses électorales et qu’il n’est peut être pas neutre dans cette affaire. Il faut dire qu’en plus l’avertissement de Bruxelles arrive comme la cavalerie dans les bons westerns.
Surtout qu’ils ne parlent pas de la nécessaire réforme des communes : plus de 36 000 communes en France contre seulement 8 000 en Allemagne.
Le seul point sur lequel on devrait imiter l’Allemagne qui avait aussi un grand nombre de communes il y a quelques années.
Ensuite, la raison d’être des conseils généraux n’auraient plus aucun sens. Donc on supprime les départements et on augmente un peu le nombre de régions.
Grâce à cette réforme, il est certain qu’on réussirait à retrouver rapidement un excédent primaire. A partir de là, la France serait en position de force pour mettre en place un moratoire sur les intérêts.
Aussi, je ne sais pas si ce rapport prend en compte une spécificité française : les administrations publiques françaises sont des investisseurs de premier ordre dans l’économie. Le ratio par rapport au PIB est quasiment deux fois supérieur à celui de l’Allemagne. Une politique d’austérité en France serait encore plus meurtrière que dans n’importe quel autre pays. Seule une réorganisation administrative pour mieux utiliser cet argent est efficace dans le cadre français.
Mais, ça reviendrait en fin de compte à réduire le nombre d’élus, à responsabiliser davantage ceux qui seraient encore là (renforcement des lois anti-corruption et des mécanismes de contrôle). Finalement, les plus rétifs aux réformes sont certainement les élus.
P.S : Je ne comprends pas pourquoi l’Italie n’a pas brandi la menace du moratoire sur les intérêts durant l’été 2011, alors qu’elle a eu un excédent primaire de 18 Md€ en 2011 (équilibre en 2010).
La IFI dice « no ».
Bonjour,
Qu’est-ce qu’un taux négatif proposé par une banque (suisse par exemple) aux dépôts étrangers ? Cela veut dire qu’on paye pour faire garder son argent ? Cela est toujours le cas, non ?
Salut,
rien à voir:
Des nouvelles du pic pétrolier: http://www.aspo2012.at/
Peut-être qu’on réussira à y voir plus clair…
Un article plus ancien mais intéressant sur le même sujet: http://petrole.blog.lemonde.fr/2011/09/22/pic-petrolier-laherrere-repond-a-yergin-tribune/
Oui, le peak oil, et bientôt le peak all !!
ce qui prouve que le fameux « club de Rome » et le Fameux « rapport Meadows » ne s’etaient pas trop plantés ( en 1970 qd meme !) …..ils confirment leurs pronostiques :
http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-paul-baquiast/080412/1972-2012-le-club-de-rome-confirme-la-date-de-la-catastrophe
Cela veut dire qu’on paye pour faire garder son argent ?
oui
Cela est toujours le cas, non ?
non
Euh, désolé M. Leclerc, la phrase est jolie, mais matière noire et trous noirs n’ont jamais rien eu à voir l’un avec l’autre
« un trou noir est un corps dont le champ gravitationnel est si intense qu’il empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s’en échapper ».
« La matière noire .. désigne une catégorie de matière hypothétique jusqu’à présent non détectée, invoquée pour rendre compte d’observations, notamment les estimations de masse des galaxies, des amas de galaxies et les propriétés des fluctuations du fond cosmologique »
(source: wikipédia)
On peut pas tout savoir !
@ Jason
Avant de venir donner des leçons d’astrophysique à l’aide de Wikipédia (ce pour quoi vous seriez mal tombé, nous sommes plutôt bien équipés sur le sujet), relisez donc la phrase de conclusion de François :
« …un moment pensé ». Ce qui est rigoureusement exact, la communauté scientifique s’étant penché un certain temps sur l’éventualité d’une explication de la matière noire par la présence de trous noirs. L’observation des mouvements des étoiles à l’échelle galactique a permis de rapidement infirmer cette hypothèse, car on aurait dû noter une amplification conséquente des déviances de trajectoires du fait du grand nombre de trous noirs nécessaires théoriquement pour valider les projections des calculs d’équivalence avec la matière noire. Or, ce ne fut pas le cas et l’hypothèse fut abandonnée.
Ne vous inquiétez pas Jason, « on peut pas tout savoir ! »
Je ne donne des leçons à personne, et wikipédia ne m’a servi qu’à fournir des définitions que je n’aurai pas aussi bien formulées.
Dont acte, j’ignorais tout de cette hypothèse fugace (et néanmoins non sourcée).
Mais, sans vouloir insister, si c’est bien elle qui est évoquée, la phrase est pour le moins à contresens: elle « les » constituaient implique que trou est constitué de matière, et non l’inverse… »qu’elle en était constituée » aurait été dans ce cas plus exact.
Et rassurez-vous, ce n’est pas une leçon de français, surtout à l’égard de M. Leclerc dont j’admire quotidiennement la prose.
@ Jason
Si le sujet et les sources vous intéressent, baladez-vous sur l’arXiv, il y a des dizaines de papiers disponibles. En voici au moins deux récents :
http://arxiv.org/abs/astro-ph/0007444
http://xxx.lanl.gov/abs/astro-ph/0607207
Pour le sens de la phrase, « les » sont les trous noirs qui auraient constitué la matière noire.
@Jason
Trous avec matière dedans, ou matière à trous, Leibniz concevait l impossibilité du vide :
http://www.memoireonline.com/07/07/515/m_leibniz-et-la-physique-quantique25.html
« Même si l’on retient une définition corpusculaire des atomes, il demeure que tous les arguments logiques que Leibniz présente pour montrer qu’ils ne peuvent constituer les derniers éléments de la nature restent valides. Si un atome ne peut être scindé en parties pour des raisons physiques, il n’empêche qu’il peut l’être en droit et que cette inséparabilité est donc contingente. Comme l’étendue n’est que phénoménale, les atomes ne doivent leur statut qu’au vide qui les séparent. Il est vrai que tous les types d’atomisme, antiques comme scientifiques, ne peuvent appuyer leur cohérence que sur la possibilité du vide. Au contraire l’indiscernabilité, la relativité de l’étendue et de l’espace, comme l’impossibilité du vide, sont les trois éléments nécessaires à la théorie leibnizienne de la substance. »
Je peux admettre que vous ayez raison pour la théorie. Mais vous avez tort sur le sens de la phrase.
Les légions romaines, 5000 soldats les constituaient.
=> Les légions romaines étaient constituées de 5000 soldats.
Les trous noirs, elle (la matière noire) les constituaient.
=> Les trous noirs étaient constitués de matière noire
Il y a donc bien contresens vis à vis de la fameuse théorie.
C’est parce que vous ne lisez pas le « François Leclerc » !
Merci d’admettre en tout cas que l’arXiv soit une source un tantinet correcte pour trouver des publications scientifiques…
Hollande n’a encore rien fait, mais déjà au niveau Européen, on prend peur, et on tance. Il y a une sorte de polit bureau qui surveille étroitement chaque fait et geste de nos dirigeants élus…
Cette façon de « mettre en garde », de donner des leçons est le symbole même de ce système anti-démocratique au service d’une minorité cramponnée à ses privilèges et à ses dogmes. ETnous pendant c’temps là ???
autour de moi tout le monde semble anesthésié par la majorité des médias, messagers des puissants.
Grèce – Interview Rena Dourou, la parole est à la coalition de la gauche radicale.
Peut être déjà signalé mais tellement décapant…
Le Monde du 27 mai publie une interview édifiante de la députée grecque Rena Dourou, membre de la coalition de la gauche radicale.
« La rigueur n’est pas la condition sine qua non de l’appartenance à l’euro »
http://www.lemonde.fr/international/article/2012/05/26/la-rigueur-n-est-pas-la-condition-sine-qua-non-de-l-appartenance-a-l-euro_1707866_3210.html
« En cas de victoire, Mme Dourou entend que son parti fasse sortir la Grèce de son rôle de » cobaye de la rigueur en Europe », transformant le peuple grec en modèle de la résistance au capitalisme financier. »
Rester dans l’Europe, rejeter le mémorandum, mettre l’accent sur l’emploi et la croissance, négocier avec les partenaires, refuser l’austérité, relancer l’activité à travers un esprit d’entreprise public et coopératif, satisfaire les besoins sociaux, mettre fin à la bureaucratie, encourager la confiance entre les jeunes entrepreneurs et l’Etat, combattre la corruption, réformer l’Etat, résister aux logiques du capitalisme financier, changer de paradigme, …….
Voilà des pistes rationnelles pleines d’espérance et loin de tout extrémisme.
Des pistes qui ressemblent beaucoup à ce que propose le Front de Gauche en France. Je rappelle qu’il y a des élections législatives d’une importance cruciale à venir…
Pour tous ceux qui seraient intéressés et peuvent s’y rendre :
http://www.placeaupeuple2012.fr/le-03-juin-marche-pour-lhumain-dabord/
julien,
sans la suite, mon post 14 n’a pu lieu d’être.
L’humour n’est pas votre fort…..
Pourtant, un peu d’humour noir dans ce monde de brut.
Amicalement.
L’humour scatologique n’est pas mon fort, j’avoue.
Serait-ce ton faible si ce n’est ton fort ? Le rabelaisien veux-je dire. Cela dit on avait remarqué, pas plus tard qu’hier pour ce qui me concerne – cf un post « postérieur »… 🙂
vini,
je suis un traitement……hi!
La retape électorale n’est pas l’objet de ce blog,
mais puisque c’est le cas, rappelons l’immense différence:
Syriza au moins a fait opposition acharnée au parti dirigeant bourgeois
et président de l’IS, Papandréou.
Alors que les dirigeants du FdG sont jusqu’au cou dans la politique du PS
dans les municipalités et régions..
et en attendant mieux, leur chef a déclaré sur LCP le 18 Avril
concernant Hollande
« Nous n’appellerons pas à des manifestations. Nous, on suit les syndicats …
Ni soutien, ni participation, ni opposition…
L’extrême gauche donne des consignes pour la grève ou le reste, mais pas nous !…
Face à Hollande, Besancenot dit on doit être l’opposition, nous disons mais laissons le respirer, donnons une chance à notre pays… »
Le mythe du pays au dessus des classes…
Charles………..
Cette fois , z’auriez pu vous abstenir………ça fait vraiment commentaire « petit-bras »
Cordialement….à un jour de meilleure forme.
peut-on pousser l’analogie du trou noir aux trous de Bâle 3, nouvelles normes s’imposant aux capitaux propres des banques. Peut-on ?? Oui !!!
karluss,
je vous donne un indice.
Non, plutôt deux indices, notamment sur la corrélation des indices de la place parisienne et de wall street : c’est purement phonétique. En effet, c’est bien une histoire de trou….L’un étant la conséquence de l’autre !
ok pour CAC, mais je sens pas l’autre … …
effet de causalité !
olivier69, l’argent n’a pas d’odeur et les bourses restent d’utilité pudique pour la procréation !
Karluss,
Jusqu’au jour où les bourses auront un prix.
En effet, cela sent mauvais pour l’avenir…
transmettre ses gènes sans plaisir et c’est le freudisme qu’il faudra alors revisiter… et ses principes !
Karluss
Non, Freud prendra toute sa dimension : Le plaisir du prix des bourses.
Avec l’hypnose, vous finirez par découvrir que les soldes sont responsables de la pathologie…..Et méfiez-vous des promos.
on en revient aux « positions nues », le nu fait vendre… spéculation des spéculations et tout est spéculation. L’hypnose nous mènera tout droit au principe de réalité, coup de bambou du réveil… après la voie royale du rêve éveillé.
oui, les achats et ventes à découvert….On voit la forme mais pas le fond !
la forme est le vide, le vide est la forme ; ce n’est pas un vice de forme …
olivier69, vous obligez la rupture du fil, est-ce un désaveu, une sage reculade ?
Non, non Karluss,
Le vide est rempli de rien. Dans le fond, le vice serait de croire que c’est rien. Sinon, comme Paul, j’ai pris froid mais c’est à force de réfléchir à découvert dans le vide. C’est un vice de fond.. Je remet une petite laine, c’est mieux que le latex.
mais la nature a horreur du vide, le moindre petit bas de petite laine cherche à se remplir, si le bas stocke la valeur, ne pas l’enlever pour rien !
La délocalisation fait partie de l’économie moderne. Plusieurs tentatives ont tenté d’intégrer les habitants dans un processus de concurrence, entre les salariés des pays occidentaux et les salariés des pays pauvres en PIB, émergeants et de l’Est de l’Europe.
Pour se faire, des propositions d’emplois faites aux habitants occidentaux ont été réalisés en Roumanie ou en Chine, avec des salaires tellement misérables et inappropriés en comparaison de la perte d’emploi et de la difficulté d’en retrouver un nouveau.
Cette comparaison peut aller bien plus loin, il est possible de mettre face à face un salarié ayant subi la délocalisation de son entreprise et celui qui a été exploité par l’arrivée de cette entreprise.
Faire en sorte que les salaires, les droits, la liberté syndicale ou de s’exprimer en société soient comparés, comprendre les conditions de travail, les conditions de santé en entreprise, peut-être des informations sur des impacts sur l’environnement et le climat.
La pollution locale en cours et au départ de l’entreprise, les impacts actuels de l’entreprise, la santé des salariés et les lois au niveau des pays. Plusieurs éléments permettant de comprendre l’évolution de la délocalisation, n’hésitant pas à parler des cas comme ils existent en Chine de personnes travaillant 34 heures d’affilée ou de suicides suite à des conditions de travail insoutenable (comme dans d’autres pays).
L’économie moderne est l’industrialisation de la délocalisation, qui sont aussi des aspects écologiques et humains.