Billet invité.
LES ELEGANTS DESSOUS DE LA FINANCE
Le plan Geithner de nettoyage des actifs toxiques détenus par les banques vient de prendre un sacré coup dans l’aile et la blogosphère américaine s’interroge sur son avenir.
On vient en effet d’apprendre, grâce au New York Times d’hier jeudi, que la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation), cet organisme chargé aux Etats-Unis de garantir les dépôts bancaires des épargnants et de gérer les faillites bancaires, vient de suspendre « pour une durée indéfinie » un programme pilote de sauvetage des banques, le Legacy Loans Program, doté d’un milliard de dollars. Celui-ci prévoyait de contribuer à l’achat auprès des banques d’actifs hypothécaires par des investisseurs privés, grâce à des prêts consentis à ces derniers à des conditions très avantageuses. Ce programme avait été lancé en prélude et sous forme de test du célèbre partenariat public-privé du Trésor (PPIP) – qui faisait en attendant du sur place – censé permettre la vente par les banques de centaines de milliards de dollars d’actifs toxiques, afin de les libérer. Dans des conditions qui ont déjà fait couler beaucoup d’encre, puisqu’elles reviennent indirectement, a-t-il été abondamment relevé, à faire supporter la charge financière de l’opération aux contribuables. Cette suspension indéfinie est loin d’être un excellent signal pour la suite des opérations et pourrait signifier leur suspension, ou au minimum de nouveaux délais d’ajustement de ses modalités.
Que s’est-il passé ? Tout simplement que les banques n’ont pas voulu vendre ces actifs aux prix qu’étaient prêts à payer les investisseurs, afin de ne pas avoir à procéder à des dépréciations, même limitées. Deux importantes modifications de leur environnement ont contribué à ce refus, devant lequel la FDIC a du s’incliner. La modification des fameuses normes comptables, qui imposaient de valoriser au prix du marché les actifs en question, ainsi que le « bon pour le service » qu’elles ont obtenues, pour les principales d’entre elles, à l’issue des stress tests. Dans la foulée, elles ont pu améliorer leur bilan, faire en conséquence valoir d’appréciables résultats, puis facilement lever des fonds sur le marché, tout en faisant au final l’économie de toute dépréciation. Plus que jamais, les banques cherchent à être totalement exonérées de leurs pertes colossales et veulent croire à un retour à meilleur fortune. Une perspective toute aussi illusoire que la prétendue absence de risques dont elles se prévalaient précédemment.
Il semble bien que le bras de fer permanent et feutré engagé entre les banques et l’administration Obama, à la recherche d’une délicate issue négociée à la crise financière, s’amplifie, et que le plan de sauvetage du Trésor, qui était pourtant à l’avantage incontestable des banques, soit considéré comme ne l’étant pas encore assez. Cette intransigeance n’est pas réellement nouvelle, puisqu’elle se manifeste sur de très nombreux autres dossiers. On a vu ces derniers temps, illustration de la même attitude, comment les limitations imposées aux rémunérations des dirigeants des banques (primes, bonus, etc…), sont ouvertement contournées par le biais d’augmentations de salaires, qui ne font l’objet d’aucun mystère. Quelle va être la prochaine étape de ce feuilleton insensé ?
Depuis Tokyo, à l’occasion d’une conférence donnée à la Bank of Japan, la banque centrale japonaise, Paul Tucker, gouverneur-adjoint de la Banque of England, nouvellement promu, a dressé un tout autre tableau de ce qui serait, selon lui, nécessaire de mettre en œuvre. Il a proposé ni plus ni moins que de faire contribuer, par différents mécanismes, les actionnaires des banques et les détenteurs des dettes qu’elles ont émises au coût de leur sauvetage, une fois l’orage passé grâce à l’apport de fonds publics. Considérant qu’il fallait envisager une sorte de « mutualisation » des pertes du système bancaire, une façon inédite de faire jouer la « solidarité de place » qui risque fort de recevoir un accueil assez mitigé à la City.
Mais si ces comptes-là ne seront pas nécessairement faits, d’autres devront l’être d’une manière ou d’une autre, et tôt ou tard. Il fallait assister hier, à une conférence de l’Association française des trésoriers d’entreprise, à Paris cette fois-ci, pour entendre un représentant de la BCE, en charge des opérations de marché, expliquer que cette dernière était préoccupée par la qualité des actifs qu’elle récupérait en garantie des prêts qu’elle octroie sans limites aux banques. Il n’a en effet pas échappé à ces vigilants gardiens de l’orthodoxie financière et monétaire, qui ont accepté d’accueillir au bilan de la BCE des actifs notés BBB (et non plus seulement A), que la proportion d’ABS (Asset Backed Securities) utilisés dans les opérations menées par les banques avaient beaucoup augmenté. Les ABS sont comme chacun sait de dangereux packages d’actifs à la valeur incertaine. Vu la rapidité avec laquelle le bilan de la BCE enfle, ce qui n’est rien en comparaison avec celui de la Fed mais quand même, on peut se demander ce qu’il va advenir de ces actifs dans l’avenir et, surtout, jusqu’à quand et pour quelle quantité la BCE va pouvoir continuer d’accepter de telles « garanties », au risque que de voir atteinte à son tour sa crédibilité. Qui sera le prêteur en derniers recours des banques centrales ? C’est une question que l’on peut aussi se poser.
Tout ne va pas toutefois au plus mal, puisque Morgan Stanley vient de lever 2,2 milliards de dollars, une très modeste opération destinée à satisfaire aux conditions que la Fed, qui veut la preuve préalable à toute acceptation que les banques ayant l’intention de rembourser les fonds du TARP sont capables de lever des fonds sur le marché, sans garantie gouvernementale. La démonstration a été aussitôt faite, avec le concours remarqué de la China Investment Corporation (CIC), le fonds souverain chinois. Deux remarques peuvent être faites à propos de cette brillante opération financière. 1/ En exigeant des banques de montrer patte blanche, en imposant des conditions supplémentaires, alors qu’elles ont passé avec succès les stress tests, la Fed montre en réalité le peu de crédit qu’elle accorde elle-même à ces derniers. 2/ Les Chinois ont appris de la crise et jouent désormais les gagnants, après s’être fourvoyés en investissant dans Freddie Mac et Fannie Mae, sauvés à l’époque de justesse par Henry Paulson, alors secrétaire du Trésor de l’administration Bush.
Il serait prématuré, toutefois, de tirer de trop rapides conclusions de cet épisode, en concluant à une nouvelle lune de miel entre les gouvernements américain et chinois. La partie, qui se jouait aussi à Pékin en début de semaine, à l’occasion d’une visite de Timothy Geithner, l’actuel secrétaire au Trésor, est de longue haleine, à rebondissements multiples et à tiroirs.
Habitué à vivre dans un confortable monde feutré, où tous les coups sont permis à condition d’agir dans la discrétion et de ne pas se faire prendre, le monde de la finance se révèle incapable de s’amender, sans que cela soit étonnant. Mais cette confirmation appellerait des mesures de régulation, annoncées avec fracas par le G20, qui se font beaucoup attendre et s’annoncent à minima.
En attendant, les actifs toxiques sont toujours détenus par les banques, le crédit est toujours rare et cher, les bilans des banques centrales enflent, les déficits des Etats augmentent, la récession sévit, les taux des obligations d’Etat montent.
Une bonne nouvelle, il est vrai, le Baltic Dry Index est en hausse. Mais les experts en trafic maritime considèrent que cela résulte de la constitution de stocks de minéraux par les Chinois, qui profitent des bas cours de ceux-ci. Ils n’ont pas tort, puisque la prochaine étape attendue sera l’apparition de nouvelles hausses spéculatives sur l’ensemble des matières premières.
47 réponses à “L’actualité de la crise : Les élégants dessous de la finance, par François Leclerc”
à Cécile (6 juin 18:22)
“« Le déclin des Etats-Unis est inévitable » (Zbigniew Brzezinski)
Parler de quelques topEtatsNations (Usa, etc.) comme étant les puissances ultimes
c’est donner une complètement fausse représentation du réel
Exemple:
le cercle des topCréanciers et topActionnaires de fednewyork et de BRI
n’est pas l’Amérique des 99.99% de dindons de la farce
@Auguste,
Je crois que Paul dans son intervention radiophonique a très bien rappelé cela en faisant référence à l’oligarchie, ou en rebondissant sur la découverte (incroyable pour le journaleux, frise-t-on l’incompétence ?) d’une FED possèdée in fine par des banques privées.
Je suis avec un certain amusement vos constats, et bien que très précisément argumentés, ils ne font que souligner des faits largement établis…
So what ?
ok on est des pigeons, des moutons, pas des topsbankers, what’s the next move…?
Votre position me laisse sur ma faim…une fois le constat effectué et la situation dénoncée, que proposez-vous ?
J’ai vraiment apprécié l’intervention de Mr. Jorion sur parlons net , il sort du conventionnel politiquement correct et il est diffusé . Pourquoi? Parceque il est perçu comme crédible. Je voudrais vous faire part de quelques reflexions sur le pourquoi de la crise et le comment s’en sortir.
Il y a longtemps que l’activité de survie de notre espèce n’est plus la chasse et la culture mais l’accumulation sous toutes ses formes : posséder pour ne plus être possédé, posséder pour exister. Comme si le meilleur synonyme du mot liberté était propriété, comme si nous ne pouvions pas être sans avoir. En soi, le principe de l’accès à la propriété pour chacun n’est pas désavouable, loin de là, puisqu’il a affranchi la majorité de l’humanité, mais la façon dont le système met en œuvre son accessibilité, aujourd’hui, est inéquitable.
Le capitalisme c’est l’exploitation du travail collectif (production de valeur ajoutée) à des fins d’enrichissement personnel sous l’alibi de la propriété des moyens de production (le capital).
La finance c’est la promesse de transférer le capital dans le temps en le faisant croître en ayant pour seul allié la confiance des acteurs dans le système (financier).
Le néolibéralisme est la doctrine politique qui rend applicable l’existence des deux réalités précédentes avec pour objectif de les développer à l’excès voire jusqu’au suicide environnemental et social.
Il découle de ces définitions que les trois piliers du temple libéral sont Capital, Croissance, Confiance si l’un d’entre eux vient à faillir : l’édifice vacille. Il semble évident que le seul pilier sur lequel nos contemporains ont une possibilité d’agir, s’ils en avaient conscience, est la confiance. Tant que cette confiance existe, les apôtres du temple feront en sorte d’affiner l’équation leur permettant d’optimiser la croissance du capital.
Cette équation pouvant s’exprimer de la façon suivante : maximisation de la rentabilité des fonds investis sous la double contrainte que la somme des coûts de production tende vers 0 et que la productivité des moyens de production (humain et matières premières) tendent vers l’infini … c’est-à-dire jusqu’au néant.
Dans cette équation, il n’est fait aucunement mention de la dimension nécessairement solidaire et précaire de notre condition d’humain, et c’est cette fonction que l’idéologie de gauche devrait permettre de raisonnablement pondérer. Si cette solidarité se fait réalité le pilier Confiance pourrait faire vaciller le temple… mais pour le remplacer par quoi ?
Un modèle d’échange équilibré basé sur la coopération plutôt que la compétition : par exemple au niveau national et comme le préconisait un des textes des accords de la Havane : un pays ne pourra vendre à un autre pays que l’équivalent de ce que cet autre pays lui vend, à moins qu’il n’en soit décidé autrement entre ces deux pays (et non par l’OMC ou autre organisme supranational). Ce simple principe garantira l’équilibre de la balance commerciale et tout ce que cela implique en matière de protection de l’emploi dans chacun de ces pays.
Comment y parvenir ?
En donnant de la mesure à la démesure des conséquences du système financier actuel.
Une des raisons majeures de la démesure de l’exploitation des ressources de production humaine et naturelle est la cupidité aveugle et non régulée des propriétaires du capital et surtout de leurs conseillers. Le réflexe absurde qui implique que ce qui est exceptionnel aujourd’hui devienne la règle demain entraîne la financiarisation de l’économie qui exige, « légitimement », des retours sur investissement irraisonnable. Lorsque le capital était encore industriel (détenu par le propriétaire entrepreneur de l’entreprise) un retour sur investissement de 3 à 6 % était considéré comme honorable, aujourd’hui le capital étant devenu essentiellement financier (détenu par les fonds de pension ou autres intermédiaires financiers banque-assurance) un taux de 15, 20 voire 30% est considéré comme « minimum olympique”. Il est dès lors évident que cette pression a pour effet d’obliger les patrons d’entreprises (à la solde des actionnaires par l’entremise des stock-options, golden parachutes ou prime de licenciement honteuse) de mettre sous tension leurs ressources, jusqu’à des degrés de maltraitance comparable à celle subie par les contemporains de « Germinal » ; la solidarité en moins….
Ceci étant posé, l’avidité non normée étant la cause des excès suicidaires de cette oligarchie actionnariale, ne pensez-vous pas qu’il serait souhaitable, pour le bien du plus grand nombre, de légiférer sur l’application d’une marge actionnariale limitée, plafonnant le retour sur investissement à un pourcentage soutenable (5-6% par exemple : taux intérêt placement sans risque 3%+ prime de risque 2-3%)[1] ?
Tout surplus pourrait être versé au Trésor public afin de financer des opérations d’utilité sociale (barrière à la paupérisation, logement pour tous, caisse maladie, éducation, recherche, retraite, rémunération des mères ou pères ayant choisi d’éduquer leurs enfants, augmentation du niveau de vie des populations moins nanties..) et environnementale (piège à CO², énergie renouvelable, stockage énergie thermonucléaire…).
Pourquoi nos représentants ne peuvent- ils pas défendre cette façon de concevoir les politiques nationales dans le long terme permettant de solutionner à court terme les problèmes de précarisation de nos concitoyens et d’envisager la viabilité de l’humanité comme étant possible à l’horizon de ce siècle ?
En ont -ils encore les moyens, dans une économie de marché mondialisée ? Dans la négative, il serait légitime de se poser la question de savoir à quoi sert une politique nationale là ou les règles de fonctionnement sont dictées par des organismes supranationaux n’ayant aucune légitimité démocratique ou constitutionnelle ? Cette réflexion est nécessairement incomplète mais puisse-t-elle élargir le débat politique afin qu’il sorte des ornières de la doctrine du « politiquement correct » et de la pensée unique.
à : M. Luigi Chiavarini [18:02]
De mon point de vue ce n’est en se déclarant anticapitaliste que l’on est véritablement un réformateur innovant et positif.
L’étymologie du mot, avec anti- en préfixe, dit d’ailleurs l’essentiel : esprit destructeur et négatif; nulle alternative.
Treize lignes avant la fin vous dites :
A ce stade, pour ma part, le réel me semble se présenter autrement
1/ Recevoir 3% d’intérêt pour un placement sans risque n’a, je pense, aucune justification
2/ Plafonner sans raison, arbitrairement, ce que vous nommez « prime de risque » à 2-3% n’est pas valable
Vous pouvez commencer par exiger que les « primes de risque » soient publiées
Pour certains engagements, un calcul acturiel peut montrer un risque compris entre 0.2% et 0.5%
Pour d’autres engagements, le risque d’une affaire peut s’avérer être de 10% ou 20%
Sachez qu’en innovation (venture-capital) le risque habituel est de l’ordre de 1000%
Il faut espérer une affaire qui réussise car il y a en a neuf qui vont rater ! Et ceci après un tri qui peut avoir consister à évaluer 80 ou 200 projets pour retenir les dix dont on bien de parler.
3/ L’examen de multiples projets pour en retenir dix dont neuf vont rater réclame un % de « credit evaluation, gestion » qui est à singulariser, identifier. Il est très différent d’une activité bancaire à une autre, d’un étage de banque à un autre.
4/ La perspective d’une rétribution (gain, profit, etc. appelez cela comme vous voulez) est fondée si, avec d’autres participants (capitaux-risqueurs, entrepreneurs, etc.) vous avez eu le courage de vous mouiller dans un sérieux risque réel.
En effet, si personne ne veut prendre de risques il ne se passe plus rien. Dans le vocabulaire habituel, intérieur aux banques, la « prime de risque » permet simplement, statistiquement (en espérant que tout se passe bien) à faire coup nul, c’est-dire ne rien gagner : les coups perdus sont équilibrés par les opérations viables.
@ Auguste,
1- Vous êtes banquier?
2- Pour qu’une décision soit humaine il faut qu’elle soit morale, sinon ce n’est qu’un choix économistique.
3- Si tous les individus – donc les sociétés – se mettent tous et toutes à NE fonctionner QUE sur des choix du type économistique, nous ne pouvons que nous attendre au pire puisqu’il manquera alors la dimension d’humanité qui veut qu’on ne puisse s’autoriser à faire tout et n’importe quoi au seul motif de la rentabilité.
Je suis paradoxalement devant la situation contraire:
1+2+3= Seriez-vous partant pour financer un projet industriel éthico-moralement structuré (résultat d’une recherche fondamentale en sciences humaines qui enclenche le reste de l’innovation technologique comme le projet industriel et de services) mais qui n’atteindra sa rentabilité qu’ à la mesure des engagements de ceux qui le voudront bien** – pas « vaudront bien » comme ds la pub – et à tous les niveaux concernés (les politiques jusqu’aux citoyens lambdas en passant par les financiers et, eh! eh! et les économistes qui ne sont pas anthropologues)?
Si oui:
donnez moi une indication pour vous contacter, à moins que Paul Jorion ne puisse nous mettre en contact puisque lui a nos mails. Merci.
**autrement dit, ceux qui ont encore au moins un reste de comportement moral entre les oreilles, et/ou perçoivent que c’est absolument indispensable à n’importe quelle société plus on se rapproche des circuits de décision importants!
Tiens une incursion de la morale dans le débat?
C’est quoi la morale, l’éthique la compassion etc..
Des sciences humaines.
Or
La plupart des citoyens du monde occidental ont une éthique.
Mais ils ignorent être « aussi » des « capitalistes ».
A travers leurs fonds de retraite/pension.
Lesquels ont une définition de la morale approximative surtout depuis que les investissements ne sont en effet considérés comme raisonnables qu’au rendement de 20% en trois ans .
Avec accords d’actionnaires quasi léonins à la clé.
Autrement dit le petit retraité met en péril l’emploi des accéd
oops les gros doigts…
des nouveaux accédants au travail.
A propos de monnaie fondante.
C’est la fable de la cigale et la fourmi.
Inversée.
La fourmi constatant que la fourmilière est incapable de maintenir le taux de retraite des vieilles ouvrières stocke des pucerons à traire pour son propre compte.
Pas bien!
Il faut pour stimuler la consommation , empêcher les sages de thésauriser.
Il faut donc chanter avec la cigale en se foutant du futur et acheter des tonnes de MP3 sur le net.
Mon cher Tartar, pour certains foin de MP3 et autres gadgets : manger et avoir un toit serait bien suffisant pour commencer. (C’est fou ce que les gens ont tendance à oublier l’essentiel, non ?)
à Eugène [10:11]
Auguste est très à l’aise avec les clients, les grincheux, les timides, etc.
mais quand il s’agit d’évaluer un risque juridico-financier il préfère me signe.
Auguste connait les principes essentiels, mais consacrer un mois à des entrelacements compliqués c’est pas son truc.
Venons en à votre projet.
1 – S’il est sans risque, aucun, je vous prête le mio € dont avez besoin,
Je n’ai pas besoin que vous juriez sur la Bible que vous allez me le rendre, puisque je suis assuré que c’est sans risque
2 – Au vu de ce que vous dites ensuite … « recherche en sciences humaines » on n’est pas dans la loi des grands nombres
c’est-à-dire dans les calculs actuariels et statistiques. Exemple: prime d’assurance auto à faire payer pour couvrir les dommages habituels de millions de conducteurs (aile cabossée, voiture volée, pare-brise cassé,…)
3 – Apparemment votre affaire m’a l’air d’entrer dans la catégorie des projets à risque
Bon il faut voir le montant. Savez-vous que notre LeucoBanque est réputée pour sa « Responsabilité Sociale d’Entreprise » (RSE). Nous n’avons aucune honte à inonder les journaux de publicité à ce sujet. Au cas où le montant de votre projet ne serait pas trop coûteux nous pourrions le finnacer au sein de notre budget publicitaire
Bon – Non
J’arrête de rire, sinon je vais vous dérouter
et vous ne voudrez pas que je vous avance l’argent dont vous avez besoin !!
Ne serait-ce pas dommage ?
Expliquez-moi votre projet et dites moi de combien de mio € vous avez besoin ?
ligne 2 – lire « me faire signe »
ligne 5 – lire » je vous prête le mio € dont vous avez besoin à taux zéro comme il est écrit en « 1/ »
le 7 juin à 20:31 Recevoir 3% d’intérêt pour un placement sans risque n’a, je pense, aucune justification
@ LeClownBlanc,
J’espère que la morale n’est pas un risque, sinon, c’est celui que va devoir prendre notre civilisation HS.
Je peux vous en expliquer l’essentiel, mais pas ici, je renouvelle ma demande d’adresse ci-dessus.
Une première info qd même: un milliard de prospects, et en l’écrivant comme çà, je suis sûr de ne pas faire d’erreur ds le nombre de ‘o’.
Une deuxième, quand des industriels propagent les recherches appliquées des recherches en physique fondamentale par exemple, personne ne s’inquiète, même qd il s’agit de produits dont on ne connait pas très bien les conséquences environnementales donc en piétinant allègrement un pp de précaution préambulisé mais totalement inopérant; qd il s’agit de recherches fondamentales en sciences humaines, pourquoi faudrait-il plus s’inquiéter puisque je vous garantis que chacun restera libre d’être client ou non du projet industriel appliqué? M’enfin!
à Eugène [10 juin à 08:16]
Peut-être s’agit-il de préjugés de ma part :
— Biochimie, Physiologie, Mécanique des fluides, Physique des vibrations sont des sciences.
— Musique, Arts & Lettres, Humanités sont des compositions subjectives, nullement des sciences (« flag » qqpart entre quelques neurones)
Ne pensez-vous pas que tout soit biaisé dans les pseudo_ScHum (wikipedia) : pseudo_ScECo, pseudo_ScPo ?
Quel genre d’industrie dite « »culturelle » » ?
En l’absence d’oxymore entre « industrie » et « culture » :
— Industrie « Production d’essais DevPersonnel pour-hypermarchés » ? — Industrie « Romans-générés par ordinateur » ?
— Dégurgitation industrielle de discours par système-expert ? — intelligence artificielle ?
— Matrix ? — Ambient Social Learning ?
Composer pour se découvrir déjà soi-même en relation (..) n’est-ce pas déjà très bien ? sans être industriel
Ne pas oeuvrer en « scientifique » n’empêche pas d’être apprécié (par 1 personne, 2, 10, +)
… comme étant ceci ou cela, singulier, merveilleux, étonnant, audacieux, décoiffant, amusant ou autre —
en tant que
essaysite, romancier, pigiste, dessinateur de BD, scénariste, débatteur, etc.
Il est possible que je sois « hors marché » en ne voyant pas de lien entre culture et industrie.
LeClownBlanc,
Il ya effectivement sc hum et sc hum.
Celles qui singent les mathématiques mais sont incapables d’expliquer pourquoi l’humain en a les aptitudes par exemple ne sont effectivement que des illusions de sciences.
Et puis il y en a d’autres qui ont construit leur objet c’est à dire l’ensemble des modèles nécessaires pour rendre compte de la complexité, de la relativité des choses et des rapports humains, sauf perte de cette relativité qui permet du coup une prédictibilité des comportements des conduites etc, mais pas au niveau positif observable, au niveau structural sous-jacent!
Pour résumer, l’homme dispose de quatre faculté fondamentales qui le distinguent radicalement de l’animal mais peuvent sélectivement « tomber en panne »: langage, art de s’y prendre pour faire, socialité et non grégarité, droit (que nous nous donnons de faire ou ne pas faire, dire ou ne pas dire, être ou ne pas être). Par ailleurs, elles rétroagissent SIMULTANEMENT les unes sur les autres condamnant les analogies possibles avec des machines. Exemple: un aphasique n’a pas forcément simultanément un trouble de l’autocontrôle pulsionnel, donc va spontanément pouvoir s’autocensurer qd même ds ce qu’il va s’autoriser à dire. Et réciproquement, je veux dire qu’un névrosé par exemple n’est pas aphasique de ne pas s’autoriser à parler!
En isolant ainsi les facultés humaines les unes des autres mais sans ignorer le fait que nous en faisons en nous et chacun parfaitement la synthèse, il devient ainsi possible de construire ces fameux modèles théoriques pour commencer à comprendre-expliquer scientifiquement l’humain dans ce qui le distingue culturellement des autres espèces.
Je n’ai tjs pas plus l’intention de vous dévoiler ici comment fonctionne mon projet simultanément industriel politique et moral, mais je crois vous en avoir assez dit pour illustrer le fait que comme tout se tient, réussir à faire revenir dans le jeu la question morale provoque des ‘interférences’ dans les trois autres domaines qui sont aussi d’autres point de vue possible du pb de départ que j’ai résolu à savoir une question de prévention poussée jusqu’au sens de la précaution en chacun, autrement dit impossible d’aller plus loin! Ce projet comporte donc une facette industrielle, çà n’aurait très bien pu n’être qu’un bricolage amateur, mais c’est comme çà, industriel. Eh oui!
à Eugène
Je perçois, les campagnes d’alertes (ex: Corée du Nord, grippe …) comme des projets industriels (habillés de considérations « morales » ) ….
Je suppose que votre projet, n’est en rien nourrit de cette « morale »-là ( qui rappellent la propagande de guerre en Irak , habillée de « morale », missionnée de nous sauver contre les armes de destruction massive, … contre la mort …., … contre le diable ….)
mais, si vous nous en disiez un peu plus …. ?
L’intelligence des banques Us c’est de faire prendre continuellement et risques aux autres tout en se prenant des primes sur les gains ils arrivent a faire payer les pertes a leurs clients et a l’état plus des parachutes dorés quand ils s’en vont.
On peut comprendre que rien ne changera avant que l’économie tout entière ne soit a terre et quelle y reste.
On peut se demander a qui ce parasitisme profite! Madoff semble bien etre le simplet de l’équipe, d’autres ont fait bien pire et s’appretent a recommencer avec la bénédiction de l’état US.
@ Cécile &,
Industriel dans le double sens et courant, et comme résultat de notre faculté humaine d’outil.
Je voulais donc dire que mon projet permet d’isoler de façon précise trois phénomènes différents + 1:
1- c’est l’instance formelle éthique (en chacun; principe décrit ds la 4ème plan de médiation de la théorie éponyme) qui est le coeur structurant, de ce projet, de faire – et voir – jouer les différents ‘critères’ de l’instance formelle.
2- par intereférence avec la faculté ethno-politique en nous, de constater qu’il est alors possible de concevoir des Codes précis au point de mettre les quatre formes différentes de psychopathies en opposition 2 à 2 (ce que l’une est encore capable d’autocontrôler est impossible à l’autre, et réciproquement). Moïse doit se poser des questions sur la façon de concevoir des Tables…. je plaisante, mais à peine…. puisque çà n’empêchera jamais certains d’adorer les trucs en or et que je n’ai absolument pas l’intention de vouloir modifier leurs croyances. Dans mon esprit et celui de la tdm, la morale n’est pas obligatoire, sinon ce ne serait plus la morale!.
Certains détails pratiques de la codification relèveront ‘hic et nunc’ des habitants des territoires concernés selon la procédure politique qui leur conviendra, sans que çà ne change rien – ni surtout rien changer – au(x) principe(s) structurant(s).
3- les remarques 1 et 2 donnent un cahier des charges supplémentaire à ma démarche industrielle innovante, bref, la démarche codifiée est incorporée au produit, ce qui me permet donc qd même de parler de projet industriel et de l’avoir sur les bras sans qu’il intéresse gd monde, surtout pas ceux qui placent l’économistique avant la moindre exigence morale, alors que ce projet – je ne dis pas moi vous n’en saurez jamais rien – fait le contraire.
4- ou ce « + 1 » ci-dessus: faut bien du bla-bla pour expliquer tout çà, mais le langage en tant que tel n’a rien à voir ds le projet lui-même, pas plus que le modèle glossologique n’est nécessaire pour expliquer les névroses. L’inconscient est bien structuré COMME un langage mais faut surtout pas oublier que c’est le « comme » qui est important, pas le langage, encore moins le » Nom du Père », forclos ou pas. (ds la tdm le concept d’inconscient au sens freudien est remplacé par celui d’implicite, pour ne conserver que celui de la conscience-inconscience par mots – bon si je développe il faudra un-des bouquin(s) or ils existent déjà et je vous y renvoie, « L’inconscient hors la Loi » par exemple de Régnier Pirard &…)