Billet invité.
VISIONS INABOUTIES DE HUIT DEFIS POUR DEMAIN
Une fois n’est pas coutume, c’est dans la presse française que j’ai hier trouvé matière à commentaire. Plus précisément dans la lecture de la chronique de Nicolas Baverez, intitulée « Huit défis pour demain » (Le Monde daté du 3 juin). Après avoir lu une synthèse de sa pensée qui justifie de s’y attarder : comment cet économiste, qui n’est jamais passé pour un pourfendeur du capitalisme financier, voit-il donc l’avenir ?
Croissance faible, chômage de masse, hyper dette des Etats, bulle financière des banques centrales, inflation, système monétaire international, conversion des modèles économiques et politique économique, voici au mot près les intitulés des défis qu’il annonce, déjà en soi éloquents pour les premiers d’entre eux. Sans être totalement surprenantes pour tout observateur assidu de la crise en cours. A remarquer que l’hypothèse d’un rebondissement de la crise financière n’est, quant à elle, même pas envisagée, ce qui n’est pas étonnant, vu que ses causes sont proprement escamotées. Là n’était pas le sujet, assurément.
On pourrait en premier lieu remarquer, non sans céder à la polémique, que cette prospective devient paradoxalement plus intéressante quand elle s’interrompt et appelle des prolongements. Pas un seul mot n’est en effet consacré à l’assainissement et à la régulation du système financier, sauf pour évoquer la nécessité de « doter la mondialisation d’institutions et de règles », ce qui est d’autant plus court que la mission qui leur est assignée est toute autre, nous le verrons. Il est par contre expliqué, de manière quelque peu énigmatique, que l’activité « restera durablement molle (…) durant la reconstitution des fonds propres des banques et la normalisation des politiques monétaire et budgétaire. » Et, plus loin, laissant cette fois-ci poindre une certaine circonspection, que « les banques centrales sont devenues de gigantesques fonds spéculatifs qui ne pourront plus jouer leur rôle de prêteur en dernier ressort tant que leur bilan n’aura pas été assaini » (il considère que les 2/3 du bilan actuel de la Fed sont constitués d’actifs toxiques).
Sur ces deux éléments-clé de la situation, nous n’en saurons malheureusement pas plus. Comment les banques vont-elles reconstituer leurs fonds propres et les banques centrales vont-elles pouvoir assainir leur bilan, cela ne pas partie des questions justifiant un éclairage. Faute de mieux, on croit comprendre que c’est l’opération du Saint Esprit qui sera à chaque fois appelé à la rescousse. Le temps aidant, mais l’on ne sait pas trop bien non plus comment. Nicolas Baverez élude cette question primordiale, pourquoi donc ? Tout simplement parce que ce n’est pas le sujet, sans aucun doute.
Une telle amélioration des comptes ne peut résulter que de deux facteurs, en plus des résultats financiers de l’activité traditionnelle des banques, dont on comprend qu’elle se doit de générer de fortes marges pour que le processus ne soit pas trop long. Soit, à un moment ou à un autre, les actifs toxiques sont cédés, soit ils reprennent de la valeur. S’il est concevable que certains d’entre eux, mais nul n’est capable d’en déterminer à l’avance la proportion, pourraient effectivement reprendre des couleurs, une fois l’économie relancée, même à faible vitesse, il n’est pas besoin de longuement s’interroger pour deviner l’identité d’éventuels repreneurs, dans un cas comme dans l’autre. Les Etats, bien entendu, qui devront emprunter pour ce faire. Auprès de qui ? Mais des investisseurs privés, qui d’autres ? qui ne voudront jamais se fourvoyer dans une telle affaire à haut risque, à moins de bénéficier de la garantie de l’Etat, ce qui est précisément le modèle déployé par le Trésor US (dont on attend de voir comment il va fonctionner). Sans faire de mauvais procès à Nicolas Baverez, ni injure à ses capacités d’analyse, n’est-ce pas parce que cette conclusion est la seule possible qu’il a choisi de ne pas en faire état ?
Un phénomène majeur est par ailleurs enregistré, une fois admis la faiblesse de la croissance attendue, ainsi que le chômage durable, « qui va s’installer ». « La déflation n’a été arrêtée – explique au présent Nicolas Baverez comme si on y était déjà – qu’au prix d’un vaste et dangereux transfert des dettes du secteur financier vers les Etats » (Il oublie de préciser du secteur financier privé). Puis, il poursuit, en analysant les conséquences : « A terme, seul un délicat équilibre entre la croissance, les hausses des prélèvements et l’inflation pourra réduire la dette publique ». Cette fois-ci, tout est dit.
Si, encore fidèle sur ce point à sa conception monétariste, il voit bien menacée « la suprématie du dollar », reprenant doctement à son compte la thèse américaine de la surévaluation du yuan chinois, qui a « joué un grand rôle dans le déséquilibres mondiaux », il considère toutefois que ni la Chine ni l’Europe ne pourront supplanter le dollar dans son rôle actuel, éludant pour la commodité de l’exposé la proposition chinoise que ce soient les droits de tirage spéciaux (DTS), c’est-à-dire un panier de devises, qui puissent jouer dans l’avenir ce rôle.
Tout à sa vision, il préconise « une réindustrialisation basée sur l’économie de la connaissance au Nord » ainsi que sur la « …dynamisation de la demande intérieure au Sud ». Si cette dernière prendra du temps, mais peut être en effet considérée comme un remède envisageable, l’effet d’entraînement sur l’ensemble de l’économie du Nord du seul secteur dit des « technologies de l’information » (ou de la connaissance) est une sorte d’incantation que l’on répète sans trop réfléchir, comme pour mieux s’en convaincre. Il faut dire qu’il n’y a pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent, une fois que l’on a parlé des autoroutes à péage, de la grande distribution et des aides aux personnes âgées, dont le potentiel de croissance n’est tout de même pas infini… Même aux Etats-Unis, où ce secteur des « NTI » est pourtant, avec « l’industrie financière », un des phares et des piliers de l’activité économique et de sa croissance, on constate, lorsque l’on considère sa contribution effective au PIB, qu’il ne suffit pas à la tâche, surtout si la part de la consommation des ménages dans la croissance devait décroître comme c’est très probable. Cette impasse mériterait quand même que l’on s’y attarde un peu. Passons, également, sur cette facilité déconcertante de langage qui place la Chine dans l’hémisphère Sud…
« Il faut réhabiliter des politiques budgétaire, fiscale, industrielle… » conclut Nicolas Baverez, envisageant de confier cette mission à des institutions mondiales, dotées de règles, est-il bien précisé à notre grand soulagement. Hélas, la nature de cette nouvelle gouvernance mondiale n’est pas évoquée, et c’est bien dommage. Car, là aussi, le débat devrait être engagé quand Nicolas Baverez l’arrête. Il est clair que si le modèle de la gouvernance de demain devait être recherché auprès des institutions internationales actuelles, FMI, Banque Mondiale, OMC, etc. on serait en droit de s’interroger sur le « déficit démocratique » prononcé de ce qui nous est proposé. De se demander si ces futures institutions ne risqueraient pas d’être aussi opaques dans leur fonctionnement que ne le sont actuellement les banques centrales et la Banque des Règlements Internationaux (BRI), ce saint du saint qui les réunit ?
Les Etats n’ont certes jamais été un modèle de transparence, mais il était devenu de tradition qu’ils soient, en Occident tout du moins, gérés par des gouvernements issus du suffrage universel. Pour le meilleur et pour le pire. Devons-nous comprendre que ce qui est déjà largement acquis, à savoir que les gouvernements sont dépassés et le reconnaissent d’ailleurs du bout des lèvres, va être ultérieurement officialisé ? Que l’oligarchie financière mondiale envisage de se doter d’un instrument de pouvoir à sa mesure ?
53 réponses à “L’actualité de la crise : Visions inabouties de huit défis pour demain, par François Leclerc”
Bonjour
Baverez et Marseille sont dans un bateau qui coule, qui tombe à l’eau?
Aucun des deux :
B- La marée va baisser grâce au rechauffement climatique
M- Nous trouverons surement un recif pour nous echouer, grâce aux satellites americains
B- Il fait chaud, la mer va probablement s’évaporer grâce aux eruptions solaires
M- La poussée d’Archimède sera la plus forte, d’autant plus que les glaciers fondent
B- Nos corps sont composés d’eau à 95%, il est probable que nous flottions si nous delocalisons nos kilos en Chine
M- Jesus l’a fait, il doit être possible de marcher sur l’eau, suivons l’exemple d’Obama
Voilà où nous en sommes. Ce ne sont pas les questions d’yves Calvi, de Stephane Soumier ou de Barbier qui leur faut, au point où ils en sont. Ils sont trop « high ».
A la limite, Hari Seldon et la psychohistoire seraient plus pertinents.
La bombe à retardement américaine.
Les marchés financiers ont décidé de voir le verre à moitié vide ces trois derniers mois et de discerner les premiers signes d’un ralentissement de la récession, les indices boursiers ont rebondi de plus de 30 % en moins de trois mois. L’euro, lui, s’est envolé, les économistes essaient à l’accoutumée de trouver les explications a posteriori, les hommes de marchés eux préfèrent s’en tenir à leurs observations, la spéculation bat son plein.
Du côté de la Chine, maintenant tout le monde a bien compris que le pays et les Etats-Unis étaient dans le même bateau et qu’il était inutile de jouer « à pince-me-pince-moi », on tente de sortir de ce piège du dollar sans trouver de solution. La majorité des réserves est en dollar et une partie énorme est collée aux bons du Trésor américain.
De plus en plus d’économistes chinois tirent la sonnette d’alarme et ne voient pas de motifs à être optimiste. Tao Dong, l’économiste en chef du Crédit Suisse Chine, soulignait cette semaine dans un billet intitulé « Les bons du Trésor américain sont une bombe à retardement », les craintes devant la formation d’une bombe à retardement américaine.
En effet, toutes les mesures pour éviter l’effondrement du système financier, pour soutenir et stimuler l’économie, ont un prix qui fait gonfler la dette américaine. Tao Dong estime que le Trésor américain doit émettre 2 000 milliards de dollars de bons du Trésor en 2009, un montant équivalent à celui des émissions sur les trois dernières années. En outre, le gouvernement a accumulé une dette publique de 11 000 milliards de dollars, sans oublier 4 000 à 5 000 milliards de dollars de dettes extérieures.
Le risque le plus important n’est pas de perdre la notation AAA que les Etats-Unis détiennent depuis 1917 car la dette publique, qui correspondrait à 80 % du PIB, reste inférieure en proportion à celle de certains pays européens et du Japon. Le danger est de voir la perte de confiance des investisseurs et des ventes massives de bons du Trésor. Les craintes amplifiées pourraient susciter une vague de désaffection et un désengagement important dans la hâte. Telle est la bombe à retardement américaine dont l’heure n’est pas fixée.
http://silouane.blog.lemonde.fr/2009/06/03/la-bombe-a-retardement-americaine/
@EOMENOS: « le retour à la religion font partie des mouvements idéologiques qui marqueront »
Bof, bof. Une société ne sort jamais de la religion, je ne vois donc pas où serait le retour.
Le XIXè et XXè n’était pas moins religieux que le XIIIè, c’est juste que la religion de Comte n’était pas tout à fait la même que celle de Thomas d’Aquin.
Le Wall Street Journal explique qui a acheté qui dans l’assouplissement de la règle « mark-to-market », cote-au-marché, dont nous parlions en avril. La bonne nouvelle qui avait fait rebondir les marchés boursiers en avril (vous vous souviendrez qu’on avait attribué en France ce rebond au G20).
Wall Street Journal, JUNE 3, 2009
Congress Helped Banks Defang Key Rule
By SUSAN PULLIAM and TOM MCGINTY
Not long after the bottom fell out of the market for mortgage securities last fall, a group of financial firms took aim at an accounting rule that forced them to report billions of dollars of losses on those assets.
Marshalling a multimillion-dollar lobbying campaign, these firms persuaded key members of Congress to pressure the accounting industry to change the rule in April. The payoff is likely to be fatter bottom lines in the second quarter.
The accounting issue lies at the heart of the financial crisis: Are the hardest-to-value securities worth no more than what the market is willing to pay, or did the market grow too dysfunctional to properly set values?
See which PACs contributed to which representatives on the Financial Services Committee during the first quarter of 2009.
The rule change angered some investor advocates. « This is political interference on a major issue, and it raises questions about whether accounting standards going forward will have the quality and integrity that the market needs, » says Patrick Finnegan, director of financial-reporting policy for CFA Institute Centre for Financial Market Integrity, an investor trade group.
Backers of the change say it was necessary because existing accounting rules never contemplated the kind of market turmoil that unfolded last year.
The rules had required banks, securities firms and insurers to use market prices to help assign values to mortgage securities and other assets that don’t trade on exchanges — to « mark to market. » But when markets went haywire last fall, financial firms complained that the rules forced them to slash the value of many assets based on fire-sale prices. That contributed to big losses that depleted their capital and left several of the nation’s largest firms on the brink of failure.
Earlier this year, financial-services organizations put their lobbyists on the case. Thirty-one financial firms and trade groups formed a coalition and spent $27.6 million in the first quarter lobbying Washington about the rule and other issues, according to a Wall Street Journal analysis of public filings. They also directed campaign contributions totaling $286,000 to legislators on a key committee, many of whom pushed for the rule change, the filings indicate.
Rep. Paul Kanjorski, a Pennsylvania Democrat who heads the House Financial Services subcommittee that pressed for the accounting change, received $18,500 from coalition members in the first quarter, the second-highest total among committee members, according to Federal Election Commission records. Over the past two years, Mr. Kanjorski received $704,000 in contributions from banking and insurance firms, the third-highest total among members of Congress, according to the FEC and the Center for Responsive Politics.
A spokeswoman says Rep. Kanjorski believes the accounting industry’s rule-making body, the Financial Accounting Standards Board, or FASB, made the right move since neither mark-to-market critics nor advocates are « entirely pleased with the outcome. » She says campaign contributions didn’t factor into the congressman’s thinking.
Congressional Attention
During a March 12 hearing before the House subcommittee, FASB came under intense pressure from committee members. « If the regulators and standard setters do not act now to improve the standards, then the Congress will have no other option than to act itself, » Rep. Kanjorski said in his opening remarks.
« We want you to act, » Rep. Kanjorski told Robert Herz, FASB’s chief. Mr. Herz waffled about how quickly the standards board could act. Rep. Kanjorski leaned over the dais. « You do understand the message that we’re sending? » he said.
« Yes, » Mr. Herz replied. « I absolutely do, sir. »
FASB made speedy revisions to its rules. In an interview, Mr. Herz said FASB merely accelerated the matter on its agenda, and tried to be responsive to input from investors and financial-services firms.
The change helped turn around investor sentiment on banks. Financial firms had the option of reflecting the accounting change in their first-quarter results; they will be required to do so in the second quarter. Wells Fargo & Co. said the change increased its capital by $4.4 billion in the first quarter. Citigroup Inc. said the change added $413 million to first-quarter earnings. The Federal Home Loan Bank of Boston said the shift boosted its first-quarter earnings by $349 million.
Robert Willens, a tax and accounting analyst, estimates that the changes will increase bank earnings in the second quarter by an average of 7%.
Building Pressure
The American Bankers Association, a trade group, acknowledges that it exerted pressure to change the rules. The ABA was the biggest donor to the campaign funds of committee members in the weeks before the hearing. It gave a total of $74,500 to 33 members of the committee in the first quarter, according to the Journal analysis of public filings. An ABA spokesman says that is its normal level of support for lawmakers, and that the initiative was part of a broader effort to change accounting rules.
« We worked that hearing, » says ABA President Edward Yingling. « We told people that the hearing should be used to talk about the big problems with ‘mark to market,’ and you had 20 straight members of Congress, one after another, turn to FASB and say, ‘Fix it.’ »
The banking industry’s victory stands in contrast to at least one defeat it has been dealt in recent weeks, on new credit-card legislation.
Changing Environment
Mark-to-market accounting has been around for decades. Many banks were content with the rules when the markets were going up. But the rules became a big problem in late 2007. As markets turned down, FASB clarified the rules and established how certain financial instruments, including mortgage securities, should be valued.
The guidelines said valuations should reflect « observable » input such as market prices whenever possible. They required banks to disclose extensive information about assets they were unable to value based on market prices.
Financial firms last year reported losses or write-downs totaling roughly $175 billion, according to Michael Mayo, an analyst at the CLSA unit of Credit Agricole SA.
The lobbying plan began taking shape last year. Stock and bond markets were tanking. Lehman Brothers Holdings Inc. collapsed in September. Some markets seized up, including those for mortgage securities. Investors worried that some banks and other financial firms might not survive if they didn’t begin posting profits in 2009.
Conrad Hewitt, then the Securities and Exchange Commission’s chief accountant, says financial-services representatives, including the ABA’s, called his office repeatedly. He says he met with executives of Citigroup and Wells Fargo, among others.
Last year, Mr. Hewitt recalls, he challenged ABA lobbyist Donna Fisher and a Wells Fargo executive on their valuation complaints. « If you say you’re required to value the securities at 50 cents, » he recalls asking, « and you believe that the securities are really worth 80 or 90 cents, do you have a lot of buyers because of this unusually low valuation? »
The two responded that there were no buyers, according to Mr. Hewitt.
« Then maybe the securities should be valued at less than 50 cents, » Mr. Hewitt says he responded.
Ms. Fisher declined to comment, as did Wells Fargo. Mr. Hewitt now is a consultant to financial firms.
The lobbying picked up early this year. Lawmakers were growing more concerned about the problems spreading. Federal regulators were forced to guarantee billions of dollars in uninsured deposits at credit unions, which are member-owned cooperative banks. The Federal Home Loan Banks — cooperatives owned by more than 8,000 commercial banks, thrifts, credit unions and insurers — took billions of dollars in write-downs on their mortgage securities.
Mr. Yingling, the ABA president, says his organization assigned at least four of its roughly dozen Washington lobbyists to meet with members of the House Financial Services Committee.
« Their instructions for the early part of this year were to talk to as many people about ‘mark to market’ as they can, » he says.
In late January, Mr. Yingling says, he met with Rep. Ed Perlmutter, a Colorado Democrat. Mr. Perlmutter said he was « very concerned » about the mark-to-market accounting issue.
The ABA sent campaign contributions, ranging from $500 to $5,000, to the 33 committee members. The ABA’s political action committee, Mr. Yingling notes, was focusing on dozens of issues in addition to mark-to-market accounting.
Rep. Perlmutter received $2,500 from the ABA, according to public filings. He says he believed the accounting rules were causing « a drastic loss in capital that never should have occurred. » He says the ABA money « had no influence » on his thinking.
Rep. Frank Lucas, an Oklahoma Republican, also received $2,500 from the ABA, the filings indicate. He says the contributions didn’t sway his thinking and that the rules were making it difficult for even healthy banks to weather the downturn.
On Feb. 18, FASB said it didn’t expect to complete its examination of mark-to-market standards until the end of June.
Banks, credit unions, Federal Home Loan Banks and insurance company trade associations launched in late February what they called the « Fair Value Coalition. » Its goal was to change the accounting rules. The coalition itself raised no funds, leaving it to its members to make political contributions.
On March 5, Reps. Perlmutter and Lucas introduced legislation to broaden oversight of FASB, putting it under the purview of not only the SEC, but also the Federal Reserve Board, Treasury Department, Federal Deposit Insurance Corp. and the Public Company Accounting Oversight Board.
Four days later, the Fair Value Coalition wrote to Rep. Barney Frank, the Massachusetts Democrat who heads the House Financial Services Committee, and to Rep. Spencer Bachus, an Alabama Republican who was an early advocate of changing the rules. The letter, signed by 31 institutions and trade groups, called on Congress to use the hearings to address the « unacceptable » pace of FASB and to « correct the unintended consequences » of mark-to-market accounting.
In an interview, Rep. Frank, who got $8,500 from coalition members in late March, said a « wide range of people concerned about the economy, not just banks, were pushing for this. »
Rep. Kanjorski scheduled a hearing on the issue for March 12. Bank lobbyists jammed a congressional hearing room. In his opening remarks, Rep. Kanjorski threatened that Congress would get involved if FASB didn’t act. Rep. Perlmutter said mark-to-market accounting was « exaggerating and multiplying » the economic slump. « We have been dithering while this patient’s been sick, » he said.
Speedier Timetable
Rep. Gary Ackerman (D., N.Y.) and Rep. Kanjorski pushed Mr. Herz to agree to a speedier timetable. They repeatedly cited Rep. Perlmutter’s legislation to broaden oversight of FASB.
« It will be done in three weeks. Can and will, » Rep. Ackerman instructed Mr. Herz.
« Yes, » Mr. Herz replied.
« Can and will, » Rep. Ackerman repeated. Rep. Ackerman declined to comment through a spokesman.
A FASB director, Lawrence Smith, said at the time that FASB had little choice but to act. « We can’t ignore what’s going on around us, » he said.
On April 2, FASB introduced the changes that lawmakers sought. In a draft proposal, FASB changed its rules to say that financial firms could « presume » markets were dysfunctional unless there was ample evidence otherwise. Then they could use internal models to set values, rather than market prices. Their models are not fully disclosed to investors.
But many investor groups opposed the changes. In the final proposal, FASB deleted the word « presume. » It was a modest setback for the industry: Financial firms couldn’t use internal pricing models to value assets unless a series of conditions existed indicating that markets were dysfunctional.
Backlash at FASB
Still, many saw the new rules as a watering down of standards. That triggered a backlash within FASB. At a meeting of a FASB advisory group in New York on April 28, three of its members threatened to resign in protest, concerned that FASB had jeopardized its credibility.
Lynn Turner, the SEC’s former chief accountant and a former FASB member, was one of them. He says he doesn’t think the banking industry will be satisfied until mark-to-market accounting is dismantled completely. « Despite efforts by FASB to give ground to the banks, enough is never enough, » he says.
Now, the Fair Value Coalition is gearing up to take on mark-to-market accounting again.
On April 27, a member of the House subcommittee sent a letter to Rep. Frank calling for another hearing to revisit the issue. A FASB spokesman says the group is continuing to look at the issue.
Write to Susan Pulliam at susan.pulliam@wsj.com and Tom McGinty at tom.mcginty@wsj.com
Cher FL
« Reprenant doctement à son compte la thèse américaine de la surévaluation du yuan chinois »
Article intéressant, je n’ai pas lu et je le regrette le billet de N. Baverez (il a du passé aux archives du monde)!
Il me semblait que la thèse américaine était plutôt celle d’une sous-évaluation du Yuan chinois avec des voix pour dénoncer la manipulation des cours ?
Alain
Vous en pensez quoi de ça?
« Il faut d’abord reconnaître que la hausse de l’euro et la hausse des indices boursiers américains en même temps qu’une relative stabilité des marchés de taux est un phénomène étrange. Qu’il n’y a pas d’explication rationnelle et macroéconomique pour tout sur les marchés. Et que surtout la spéculation a ses raisons que la raison ne connait pas. Car l’explication est là, la spéculation galopante, la même dont on nous parlait au passé la crise, bat son plein et s’engouffre par toutes les brèches: pétrole, or, euro, indices boursiers émergents. La fête continue et les économistes ne comprennent toujours rien à ce qu’il se passe mais continuent à trouver, sans humilité, des explications a posteriori. »
(Marc Fiorentino)
http://www.allofinance.com/journaldemarcfiorentino/une-seule-explication-pour-la-hausse-de-leuro-911.html
à Moi
Je suis bien obligée de constater que les campagnes (promotion, pub) pour la sainte grande croisade ( avec ses guerres propres, guerres humanitaires, guerres préventives, …. ) restent un investissement ( des dessous économiques, financiers …) toujours très soutenu
@ pablo75
marc fiorentino de « un trader ne meurt jamais »? quand je lis ce genre de littérature, je compte mes doigts et mes yeux pour vérifier…
Geopolitique … en anglais, illustré de cartes, rappel de fondamentaux
The Geography of Global Economic Recession
http://marketoracle.co.uk/Article11063.html
@ pablo75
Fiorentino n’est pas crédible. Il y a quelques mois nous en parlions déjà ici.
Il prévoyait alors que l’Amérique ressorte plus forte que jamais de la crise.
Fiorentino est à l’analyse financière ce que Jacques Marseille est à l’économie !
Fiorentino ne comprend plus rien et c’est bien logique car son cadre d’analyse c’est la posture A.
@ Alain Soler
Il vous semblait à juste titre, merci.
Malgré nos colères, nos tristesses, nos peines, face à cette grande crise sociale qui en touche beaucoup, méfions nous, méfions nous de ne pas retomber dans les mêmes travers de penser, de conduite…
Devant l’actualité de cette crise, voyons nous aussi tous ces gens de bonne volonté qui en recommencent hélas par vous dire les mêmes choses, par vous montrer les mêmes conduites habituelles comme autrefois, en prétendant même mieux faire qu’hier, avoir encore la même et bête prétention idéologique de mieux vous représenter au quotidien, pas moi en tous cas, oui regardons les bien valent-ils vraiment mieux que les autres, que des gens comme Jacques Marseille, ils se prétendant si justes qu’ils surfent sur la vague, qu’ils en récupèrent un plus grand intérêt de cette marée montante. Pensant même que s’il y a autant de malheureux, alors ils pourront également mieux en mettre dans leurs propres filets, en plus grand nombre, mais sur le fond sont-ils vraiment différents à voir, c’est souvent même devenu pour eux leur même marque de fabrique, leur même leitmotiv de le faire voir ou entendre, la preuve ils font encore ceci ou cela ? D’abord dans des meetings, dans les centaines de réunions publiques tenues dans les villes et les villages, clamant même davantage leur plaisir de militer ensemble, ou comme ceci ou cela et puis après est-ce vraiment suffisant » Tant de gens qu’ils veulent faire le bien, quel plaisir, d’en retirer de nouveau un autre profit de plus à l’antenne, à l’image, devant les masses qui dorment, assurant même les gens les plus irrécupables que c’est toujours bien sur dans l’idée de mieux faire le bien de l’homme, d’ailleurs plus vous vous conduirez comme eux, et plus vous passerez pour quelqu’un de bien. Pensez donc, des mots d’encouragement à vouloir se conduire plus longtemps comme eux « qui viennent en nombre » et qui vous glissent à l’oreille, Oh comme je vous trouve très bon
à l’antenne, je vous aime, je vous adore, je voterai sans doute encore pour vous la prochaine fois : « Surtout, mais surtout ne changez pas, restez comme vous êtes, politicien ou idéologue de plus dans une société « . Ce sont bien sûr les sondages qui nous le montre le mieux, si l’homme avance bien ou pas en société, très important de vouloir s’en rassurer comme tant d’autres, au coude à coude selon les instituts de sondages ou d’opinion. Le bien progresse-t-il ou pas dans les sondages, c’est encore leur « bonheur » de faire campagne idéologique pour faire le bien des êtres, pour
en obtenir privilèges matériels et autres par la suite, oui qui « se sont tellement crevés pour les autres la panse bien pleine ». Mais, ils le jurent, « c’est un bonheur de faire campagne pour vous, pour votre bien, quelle grande différence
de conduite à mieux vouloir encore le témoigner ». Mais c’est surtout de voir les mêmes réactions habituelles après les avoir suivi : « Je sais que beaucoup vont vouloir encore voter, d’ailleurs qu’est-ce qu’ils pourraient vraiment vous dire d’autre en société. »
Cet intérêt de vouloir continuellement agir ainsi, les sondeurs l’ont noté. « Le fait de battre l’estrade à plusieurs crée un sentiment d’unité et attire les électeurs en grand nombre ». Le plus dur est fait. Nous ne voulons bien sur pas paraître plus ridicule que les autres, naïfs, gogos. J’ai tait comme tel autre ou tel autre se réjouissent-ils à des années lumières de votre propre quotidien, la politique ou l’idéologie c’est toute leur vie, leur gagne pain, privilèges et autres accordés une fois élu, ce n’est bien sur jamais sans intérêts matériels qu’ils se conduisent toujours ainsi en société, à qui pensez vous le premier ?
Si seulement les hommes pouvaient ne seraient-ce qu’un instant dire Stop à tout cela, à toute cette grande mascarade politicienne et électorale de plus, oublié la politique et l’idée de revanche idéologique ne serait ce qu’un seul instant, pour nous montrer et nous faire entendre réellement autre chose d’autre en société. Alors oui peut-être que nous pourrions réellement témoigner de quelque chose de plus différent, en attendant on préfère toujours se conduire ainsi, en vous faisant même croire de nouveau qu’ils font avant tout passer l’intérêt des gens ou du peuple avant vous, si seulement c’était toujours le cas ensuite, le vote est surtout utile pour eux afin qu’ils puissent mieux en obtenir en retour un meilleur train de vie matériel que le votre en société, alors, arithmétiquement, le vote utile mais d’abord et avant tout pour eux ! », qu’ils ne vous diront jamais bien sur franchement et courageusement à l’antenne…
Tous ces gens se complètent d’ailleurs si bien dans leur conduite, bien sur les rapports spirituels entre les êtres n’évoluent plus guère de nos jours, et oui toujours et encore la même illusion de progresser en suivant la foule,
tout cela bien sur n’évitera pas le grand effondrement mondial du système financier…
@ Sylvie
– http://www.automatesintelligents.com/biblionet/2006/sep/mms.html
J’utilise le terme au sens large ou il est utilisé dans la philosophie anglo-saxonne. Les croyances peuvent être rationnelles, irrationnelles, indécidables… Ceci ne change donc rien…
-« parler de ténèbres du Moyen Age est justifié :
envoyer, après la période antique de libre pensée, des gens au bûcher
parce qu’ils ne se soumettent pas au dogme
(pour lequel on accède à la vérité par divination ou révélation)
c’est, effectivement, replonger la pensée dans les ténèbres
les auteurs que vous citez ne sont pas sortis de ces ténèbres,
ils n’ont fait qu’essayer de concilier foi et raison,
quand ce n’était tenter de consolider la première par la seconde
on ne peut, certes, pas le leur reprocher : la pensée libre n’en était qu’à ses débuts »
Euh… navré de ne donner qu’un aperçu des résultats les plus récents de la recherche consacrée à la pensée médiévale.
Concilier la foi avec la raison, dans un sens ou dans l’autre, je ne vois pas ce qu’il y aurait d’intrinsèquement « ténébreux » là dedans… c’est un problème parmi d’autres… d’aucun diraient que c’est LE problème ultime de la philosophie politique par excellence, et qu’il nous revient comme un boomerang, y compris avec cette question du prêt à intérêt et du crédit (sur quoi achoppent Rawls et Habermas, si ce n’est sur la forme que peut prendre la moralité publique dans une démocratie marquée par le fait du pluralisme?). En ce qui me concerne les Ténèbres en philosophie politique ça commence avec Hobbes… et ça finit avec le scientisme obscurantiste contemporain .
Du reste encore une fois, mathématiques, logique, linguistique, semiologie, philosophie politique et morale (casuistique), ont fait des progrès considérables à la période médiévale…, qui ne se réduit nullement pas à cet effort de conciliation.
Pour les buchers… et autres guerres de religions, autant ne retenir de factuel au XIXe/XXe siècle que les affres de la colonisation, les millions de mort des 2 guerres mondiales, les régimes marxistes et capitalistes (et quelque chose me dit que ce n’est pas fini), tout ceci avant le Weimar mondial qui se prépare sous nos yeux et qui ne sera pas sans conséquences ne rêvons pas.
Vous avez fait un long post et je suis navré de ne pas pouvoir prendre le temps de faire une réponse précise.
Je vous conseille ces 3 livres « classiques » très accessibles, si vous ne les connaissez pas.
– Droit Naturel et Histoire (L. Strauss)
– Liberty before Liberalism (Skinner)
– Les passions et les intérêts (Hirshman)
The Foundations of Modern Political Thought (2 vol Skinner)
PIB des Etats-Unis en 2008 : 14 264,6 milliards de dollars.
Déficit public pour 2009 : 1 841 milliards de dollars, soit 13 % du PIB.
Dette publique des Etats-Unis au 2 juin 2009 : 11 382 737 715 925 dollars, soit 79 % du PIB.
http://www.treasurydirect.gov/NP/BPDLogin?application=np
Pour lire le montant de la dette totale (publique + privée) des Etats-Unis, il faut lire la page 15 :
http://www.federalreserve.gov/releases/z1/Current/z1.pdf
Domestic nonfinancial sectors : 33 517,9 milliards de dollars.
Domestic financial sectors : 17 216,5 milliards de dollars.
Foreign : 1 858,3 milliards de dollars.
Dette totale (publique + privée) des Etats-Unis : 52 592,7 milliards de dollars, soit 369 % du PIB.
PIB des Etats-Unis en 2008 : 14 264,6 milliards de dollars.
Déficit public pour 2009 : 1 841 milliards de dollars, soit 13 % du PIB.
Dette publique des Etats-Unis au 2 juin 2009 : 11 382 737 715 925 dollars, soit 79 % du PIB.
Pour lire le montant de la dette totale (publique + privée) des Etats-Unis, il faut lire la page 15 du rapport de la Federal Reserve :
Domestic nonfinancial sectors : 33 517,9 milliards de dollars.
Domestic financial sectors : 17 216,5 milliards de dollars.
Foreign : 1 858,3 milliards de dollars.
Dette totale (publique + privée) des Etats-Unis : 52 592,7 milliards de dollars, soit 369 % du PIB.
à Jérémie
suggèrerais-tu derrière la « représentation » politique, un effondrement du système financier à l’insu-de leur plein gré ?
@ sylvie et antoine
les bûchers et les guerres de religions, c’était pas aussi et en bonne partie après le moyen âge?
@Moi (insipiré de Moi pour le pastiche)
Bof, bof. Une société ne sort jamais de la crise, je ne vois donc pas où serait le retour.
Le XXè et XIXè n’étaient pas moins criseux que le XVIIIè, c’est juste que la crise de 1789 ou celle de 1929 n’étaient pas tout à fait les mêmes que celle 2007.
@iGor milhit : « les bûchers et les guerres de religions, c’était pas aussi et en bonne partie après le moyen âge? »
Je me faisais la même réflexion. D’ailleurs, le procès de Galilée, c’est plutôt à la renaissance, non? 🙂
Ceci dit, le Moyen-Age par rapport à l’antiquité, c’est tout de même tristounet à tous points de vue.
@EOMENOS: « Une société ne sort jamais de la crise »
Ah bon? Pourquoi on appelle ça une crise alors? (étymologiquement « manifestation grave d’une maladie », c’est-à-dire l’opposé de l’état normal)
Parmi les marchés (protégés ? )
« …
La GBU-39B : portrait au 20 mai 2009
Les informations accessibles dans le domaine public et celles recueillies de plusieurs sources par Jean-François Fechino aboutissent, à ce jour et sous réserve des modifications qu’autorisera l’afflux de nouvelles informations, à dresser de la GBU-39B le portrait suivant :
La GBU-39B pèse au lancement 130 kg (285 livres anglaises, ou lb, la livre anglaise pesant 453,592 grammes). La bombe proprement dite pèse, si c’est bien le cas, 113 kg (250 lb).
La différence, soit 17 kg, correspondrait au « kit de navigation », lequel comprend :
– une coque extérieure en carbone, très légère et très lisse, favorisant la pénétration dans l’air ;
– rattachés à cette coque, un empennage et des ailes, eux aussi en carbone ; les ailes, repliées au départ, se déploient quelques secondes après le lancement, lorsque la bombe a pivoté sur elle-même de 180° ;
– un servomoteur et des petits vérins permettant de déployer les ailes et de varier ultérieurement leur ouverture et leur orientation pour régler la trajectoire sde la bombe ;
– un système anti-brouillage de positionnement GPS et de navigation (Advanced Anti-Jam GPS aided Inertial Navigation)
L’ensemble de ce kit explose à l’impact sur la cible.
La bombe elle-même pesant 113 kg, comprend :
– un détonateur pouvant être programmé pour provoquer l’explosion juste avant, pendant ou après l’impact sur la cible, selon l’effet recherché ;
– près de 23 kg d’explosif (50 lb soit 22,680 kg) : le tritonal, un dérivé de perchlorate d’ammonium dans lequel l’alumine a été remplacée par de la poudre d’UA (à hauteur de 10%), et auquel a été ajouté du fulminate.
Le tritonal est classé dans la catégorie des explosifs à haute énergie (HE), il se présente sous forme d’un solide légèrement pulvérulent qui réagit à la moindre étincelle électrique. On le coule en forme de boudin serré qui va se consumer à très haute vitesse et dégager un gaz qui, comprimé par l’enveloppe de la bombe, la fait exploser et voler en éclat, le tout à une vitesse de l’ordre du centième de seconde.
Cet explosif hyper puissant assure une grande vélocité aux « échardes de métal », lesquelles s’enfoncent dans tout de ce qui se trouve sur leur passage et s’enflamment du fait qu’elles contiennent de l’Uranium Appauvri pyrophorique. Elles traversent les corps humains de part en part et seul le béton les arrête à une profondeur d’environ un mètre. Ensuite, elles brûlent, en dégageant un maximum de chaleur et un minimum de fumées… et ce en raison des « mini impacts » largement répandus autour de la cible.
Il n’est pas exclu toutefois que les GBU-39 ou certaines d’entre elles aient été chargées du dernier cri en matière d’explosif : le D.I.M.E. (Dense Inert Metal Explosive).
– une coque (cover) métallique constituée d’un alliage composé de 10 % de titane, 10% de tungstène, 80 % d’uranium appauvri.
L’alliage Ti/Tu/UA est « friable » et « préformé » en « aiguilles d’aciers » ou échardes d’acier (preformated alloy iron sharps). L’explosion est réalisée pour les faire « voler en éclats » selon leurs « préformatages ». Elles tiennent en raison du moulage lors de la coulée et sont maintenues en forme (en dépit des contraintes de forces et de vitesse) par le manteau de fullérènes qui, lui aussi, explose en échardes.
– une couche ou « manteau » (coat) de 2,5 mm d’épaisseur, constituée de fullerènes.
Cette couche enveloppant la coque métallique est destinée à renforcer sa dureté lorsqu’elle pénètre dans la cible après dislocation de l’enveloppe extérieure, et surtout à protéger l’UA d’un frottement prématuré ou excessif lors de la pénétration dans la cible, en particulier lorsqu’il s’agit de bétons ultra durs (enforced ultra strong concrete) dans lesquels on a mélangé de la fibre de carbone ou carbure de tungstène (carbon tungsten fibers).
Les fullerènes sont un nouveau « type de carbone » à structures moléculaires renforcées, issu directement des laboratoires militaires de Los Alamos en liaison avec la recherche en nanomatériaux et structures de métaux, tant universitaire que privée. Aussi résistants que le diamant, les fullerènes se présentent extérieurement sous forme de suie noire.
Comme pour les autres armes expérimentées à Gaza, les matériaux et les autres caractéristiques des GBU assurent, avec l’ensemble du dispositif de leur mise en œuvre, un « service multiple » de destruction et de morbidité :
– pénétration en profondeur des cibles enfouies sous terre, même les mieux protégées (bétons à hautes, très hautes ou ultra hautes performances ; blindages épais en acier, ou en acier renforcé à l’UA) ;
– explosion différée jusqu’à la profondeur voulue et programmée ;
– explosion ultérieure et autodestruction de l’engin, dans le cas où le dispositif primaire de mise à feu aurait échoué ;
– destruction « classique », par effet de souffle, de la cible, depuis l’intérieur même ;
– projection d’échardes métalliques dans les corps inertes ou vivants situés à l’intérieur ou à la périphérie de la cible, avec effet de « décapitation » ou d’ « amputation » sur les corps humains ;
– crémation externe et interne des corps, les échardes métalliques devenant elles-mêmes des brandons ;
– chez les blessés survivants, impossibilité de distinguer les éclats métalliques et de les extraire par une opération chirurgicale ;
– réduction de la durée de survie des blessés et des brûlés, par empoisonnement interne, radiotoxique et chimique, dû à l’uranium appauvri ou à ses descendants ;
– contamination radioactive de l’environnement naturel par dispersion, sur les lieux mêmes des explosions et au-delà, de nanoparticules d’uranium appauvri et d’autres radionucléides issus de l’uranium ;
– atteintes au génome de la population.
… »
source : http://www.acdn.net/
Pauvre Baverez! Son argumentaire ressuce tous les lieux communs de la vulgate sciences poseuse et enarchique en vogue il y 25 ans!! Les bras m’en tombent. Le plus desolant c’est que les decideurs francais partagent tous cette vulgate desolante et destructrice.
Ils ont des yeux et ne voient pas, ils ont des oreilles et n’entendent pas…………
En me relisant je n’aurai pas du poster mon dernier commentaire (écrit en vitesse sous le coup de l’émotion) vous pouvez le supprimer cela ne se reproduira pas de plus j’étais hors sujet, désolé …
« La SEC lance le grand procès de la crise du subprime »
Lu dans « Les Echos » d’aujourd’hui (vendredi 5 et samedi 6 juin 2009) :
« Plus de deux ans après le début de la crise du subprime aux Etats-Unis, La Securities and Exchange Commission (SEC) engage ce qui sera sans doute l’un des procès les plus médiatiques du monde des affaires américain. Elle attaque en effet Angelo Mozilo, soixante-dix ans, fondateur et ex-PDG de Countrywide Financial, le premier prestataire de prêts immobiliers aux Etats-Unis et l’un des grands émetteurs de crédits à risques.
Lui-même et deux de ses dirigeants sont poursuivis pour fraude au civil pour avoir menti à leurs actionnaires. « Ils ont peint un mirage pour les investisseurs, décrivant Countrywide comme un prestataire de crédit responsable, alors qu’ils accumulaient les facteurs à risque », a expliqué hier Robert Khuzami, directeur de la division judiciaire de la SEC. « Leurs propres mémos montrent qu’ils connaissaient les difficultés, les incertitudes de leurs activités et qu’ils ont choisi de ne pas les partager avec les actionnaires. »
Angelo Mozilo est aussi accusé de délit d’initié pour avoir profité d’informations non publiques et avoir vendu des titres de Countrywide avec 140 millions de dollars de profits à la clef. La société a été rachetée par Bank of America en juillet 2008 pour 2,5 milliards de dollars. Robert Khuzami a indiqué qu’il examinait d’autres sociétés. En avril, il avait obtenu un règlement à l’amiable de 2,45 millions de dollars avec Michael Strauss, ex-PDG d’American Home Mortgage Investment Corp. VIRGINIE ROBERT (À NEW YORK) »