Billet invité
L’Espagne vient soudainement de prendre l’avantage sur l’Italie, la lutte entre les deux s’annonce serrée… Reconnaissant un fort dérapage, Luis de Guindos, le ministre espagnol de l’économie, craint désormais que le déficit public ne dépasse le taux de 8 % du PIB – l’objectif initial de 6 % enfoncé – une partie importante de ce dépassement provenant selon lui des 17 régions autonomes.
“Nous sommes face à une situation très difficile, très complexe, sans doute la plus difficile de ces dernières décennies en Espagne”, a-t-il commenté, en ajoutant à la radio : “si nous serrons uniquement la vis en termes de rigueur économique, de coupes dans les dépenses, nous sommes peut-être en train de nous attirer des ennuis”.
Faisant référence au sommet européen du 30 janvier prochain, présenté comme devant traiter le dossier social, le ministre en a tiré comme conclusion que “nous devons tous réduire le déficit public, mais je crois aussi que nous devons donner une impulsion aux réformes économiques, parce que l’Europe ne peut pas se contenter d’une simple politique économique de rigueur budgétaire”.
Mario Monti, le président du Conseil italien, n’a pas tenu un langage très différent, en considérant que “les turbulences financières ne peuvent pas être considérées comme terminées” et qu’il faut leur apporter au niveau européen “une réponse commune, solidaire”. N’avançant lui aussi qu’à pas comptés pour expliciter son propos, il a appelé les autorités allemandes à “ne pas tomber dans une perspective de court terme”, en se concentrant uniquement sur la discipline budgétaire. Assurant qu’il ferait “tout pour éviter les tensions sociales”, Mario Monti a dans l’immédiat préféré ne pas annoncer les mesures qui permettrons de “favoriser la croissance et la compétitivité à travers un grand effort partagé et concerté”.
Les dirigeants européens voudraient se donner des marges de manœuvre, coincés entre les injonctions de la Bundesbank et la sévère crise sociale qui résulte de leurs plans successifs de rigueur, là où ils sont déjà appliqués. Mais Jens Weidmann, son président, ne leur a pas donné beaucoup d’espoir, martelant que “une des leçons de la crise est qu’il ne faut pas différer la consolidation”. Eux craignent, en exigeant trop, de réveiller le vent de la contestation et vont naviguer au plus près.
Le premier ministre britannique n’a pas été en reste, s’engageant “à faire davantage pour remettre sur pied l’économie”, faisant déjà valoir que les Jeux Olympiques de 2012 et le jubilé de diamant de la reine étaient pour les Britanniques une “formidable motivation pour regarder de l’avant”. Enfin, chacun choisissant sa manière d’exprimer la même idée sans au grand jamais la préciser, Elio Di Rupo, le nouveau premier ministre belge, a énigmatiquement déclaré que “nous devrons transformer les difficultés en nouvelles opportunités. Il est fondamental de poser les fondations pour des lendemains meilleurs”.
Au pied du mur, reconnaissant que la société grecque était “durement éprouvée”, le premier ministre grec Lucas Papademos a quant à lui préféré avouer qu’il n’y avait pas de “solution magique”, et qu’il fallait poursuivre “l’effort douloureux” pour éviter “la faillite désordonnée et catastrophique” et la sortie de l’euro. Embourbé dans de difficiles négociations sans fin, le gouvernement grec s’apprête à devoir satisfaire de nouvelles exigences de la Troïka, touchant les retraites et l’emploi public.
Angela Merkel s’attend à une année “plus difficile” que la précédente, prédisant que “au bout de ce chemin, néanmoins, l’Europe ressortira plus forte de la crise qu’elle n’y est entrée”, tandis que Nicolas Sarkozy se recentre sur un discours électoral, jouant sur la peur pour mieux exciper de son hypothétique rôle de sauveur de dernier ressort.
Tous, il leur faudrait trouver autre chose que des mots, de vagues formules incantatoires. Mais la poursuite de la libéralisation constitue leur seul horizon, et le renforcement de la compétitivité leur unique porte de sortie. En refusant de sortir de leur cadre intangible, ils continuent de se révéler les meilleurs artisans de leur propre défaite.
202 réponses à “L’actualité de la crise : LEURS MEILLEURS ENNEMIS…, par François Leclerc”
Hi,
Merkel et Sarkozy font sensation dans une parodie
« La chancelière allemande en miss Sophie et le président français en majordome de la vieille dame, voilà les personnages d’un sketch en noir et blanc qui fait beaucoup rire les Allemands ces derniers jours. La satire, réalisée par un auteur du groupement de l’ARD, comme l’explique Bild.de, a déjà été visionnée 400 000 fois sur YouTube. »
http://www.courrierinternational.com/breve/2012/01/02/merkel-et-sarkozy-font-sensation-dans-une-parodie
Merveilleux, pardon, meilleurs voeux aux protagonistes de ce blog.
Et j’ai découvert l’original par la même occasion. Mort de rire !.
oublié le lien, hips… « The same procedure as every year, James ! »
Malgré tout, ce genre comique de répétition risque d’être un peu moins drôle dans pas longtemps..
» – Encore un peu de capitalisme, mes chers amis ?
– The same procedure as every year, James… »
Sur le site du mainichi
Cover-up of estimated costs to dispose of radioactive waste raises serious questions
J’attire votre attention sur cet extrait :
« The matter is serious all the more because Masaya Yasui, who was director of the agency’s Nuclear Power Policy Planning Division when he instructed his subordinate in April 2004 to conceal the data, currently serves as counselor in charge of reform of nuclear power safety regulations. In other words, the official who ordered the cover-up of the data is now responsible for working out safety measures at nuclear plants following the accident at the tsunami-hit Fukushima No. 1 Nuclear Power Plant. »
http://mdn.mainichi.jp/perspectives/news/20120102p2a00m0na001000c.html
Curieux n’est-il pas ? Cette façon de faire appel aux pyromanes pour maîtriser l’incendie … Cela ne vous rappelle rien ?
…oui, c’est un même continuum : une classe oligarchique monopolistique (7 grands monopoles régionaux de production/distribution d’énergie au Japon, qui s’entendent et achètent les politiciens) qui laisse se produire les désastres quand elle ne les organise pas, puis en profite pour accentuer son emprise (shock doctrine) sans être, jusque là, remise en cause ni même sérieusement questionnée.
Entièrement d’accord avec vous. L’oppression « légale » instaurée par Buxelles depuis des décennies ne semble pas gêner grand monde sur ce forum. Je suis e ncore outrée par les dictats ur la taille obligatoire des fruits et légumes… Standardisation … Ça c’est dictatorial au plus haut point quand cela touche au vivant.
bonne année a toutes et tous
je ne sais pas pourquoi mais ce matin je vous trouve trop pessimiste
le pire n’est jamais sur
le gouffre, …le gouffre, oui mais il est toujours devant selon vous ! , et s’il etait deja derriere nous?
la guerre? pour quoi faire, les peuples se liberent eux meme, avec une petite aide parfois.
non , non 2012 ne sera pas l’exutoire de vos fantasmes.
allez , bonne année.
vous vous êtes expatrié en Angleterre peut-être ?
évidemment çà rend confiant
les JO ont plombé les comptes de la Grèce en 2004, ce qui ne rend pas vraiment confiant pour ceux de Londres.
Surtout avec un scrutin de participation entaché de corruption, des médailles aux champions du dopage, etc… Ca ne m’intéresse pas…
J’ai de la sympathie pour les sportifs qui recherchent sincèrement le dépassement de soi, un couronnement de leur carrière ou la fraternité entre sportifs.
Beaucoup moins pour le nauséeux support publicitaire, la machine à décérébrer et la course nationaliste aux médailles que tout cela représente. La gerbe.. Euârk…
Et les jeux ne suffiront plus quand le pain viendra à manquer à la majorité.
C’est le problème des pays fédéraux quand ils veulent se lancer dans la politique folle de l’austérité : Le pouvoir est tellement morcelé entre le pouvoir central et les régions d’une part et entre les régions elles-même d’autre part qu’ils ne peuvent mener à bien une telle politique.
Y aura toujours des régions qui ne réussiront pas à tenir les objectifs…dès lors, il peut y avoir un mouvement centripète (de centralisation des pouvoirs), si l’Espagne se trouve un homme d’État ou alors un mouvement centrifuge qui peut mener à l’indépendance de certaines régions.
et hop TVA sociale
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120103.AFP3390/valerie-pecresse-la-tva-sociale-se-fera-avant-l-election-presidentielle.html
La coupe est pleine.
Ce hold up de la bande du Fouquet’s ne doit pas passer !
http://www.npa2009.org/content/communiqu%C3%A9-du-npa-tva-antisociale-hold-sur-les-salaires
Bonne .nnée Monsieur LECLERC
Désolé j’ai perdu mon A.
voici un enregistrement audio de L’ancien ministre du gouvernement de Pierre Messmer (1973) s’est en outre interrogé sur cette promotion au grade de chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur « à quelques mois des élections ». « Je la rejette car je n’ai plus confiance dans ceux qui nous dirigent actuellement », a dit celui qui fut aussi député et président du Conseil général de l’Ardèche.
http://www.rtl.fr/actualites/people/article/l-ex-ministre-henri-torre-refuse-la-legion-d-honneur-7741705975
http://videos.tf1.fr/infos/2012/henri-torre-refuse-la-legion-d-honneur-il-s-explique-6914607.html
Affaire SeaFrance : la ministre de l’Ecologie et desTransports Nathalie Kosciusko-Morizet qui estime à 50 000 à 60 000 euros par salarié le montant de ces indemnités exceptionnelles versées par la SNCF . Le projet de coopérative ouvrière est la seule offre en lice pour reprendre SeaFrance qui emploie 880 personnes à Calais
Les derniers résultat de SeaFrance
année 2010 ca 152m€
Résultat 2010 -36m€
année 2009 ca 176m€
Résultat 2010 -57m€
Entreprise gérée par l’état via la SNCF ,donc l’état va remettre environ 48m€ ,mais l’état c’est moi oupsss
Mon billet que cette boite ne refera pas surface, sous aucune forme. Le projet est là pour atteindre les présidentielles en maintenant l’illusion, c’est tout. (soins palliatifs)
Le versement des 48 mE sera conditionné à je ne sais quel truc impossible, dont on mettra le temps nécessaire à s’apercevoir que non, finalement, ça ne passe pas.
Donc, cher Ardèchois, sois rassuré, à mon avis ça nous coutera plus grand chose.
Le calcul est vite fait : soit je paie de suite 60000 *880 , soit je roule la dette en roulant les 880 dans la scoop.
Cà s’appelle mener en bateau .
Sur que je ne vais pas donner cash 60000*880
Pour moi cela me rappelle la Camif début 2009 le premier gros dépôt de bilan
Date de l’exercice 31/12/2007
sur 12 mois
Chiffre d’affaires 82 414 K€
Résultat net -64 614 K€
J’espère seulement que les salariés de SeaFrance seront bien conseillés dans leurs choix , faire une scoop peut-être une chose très intéressante mais y laisser ses indemnités de licenciement ?
Une réussite vers chez moi CERALEP Sa coop 6éme année de bilan positif .Pme de +50 salariés
Ci j’étais eu j’en ferai une société de l’arche de Noé et y mettre à l’abri un échantillon de toute les monnaies du monde, pièces d’or hercule…. et livre économique primé au concours de bercy et coulerai sa on fond des mers du monde entiers.
et le dictionnaire avec …
Monétiser la dette c’est se foutre de la gueule de tout le monde.
http://www.boursorama.com/actualites/la-bundesbank-luttera-pour-empecher-la-bce-de-financer-les-etats-5629c323e273eb2f5365fdbe5c010148
Faire une tva augmentée dite sociale c’est aussi ouvrir la porte à toutes les augmentations de tva.
Il faut virer d’urgence les prosarko et faire payer ceux qui en ont les moyens , pas toute la population.
Quant à seafrance , les employés feraient mieux de foutre le camp avec leur magot sinon ils ne retrouveront jamais rien.
Mais au fait les mettre dans une scop c’est aussi ne pas les payer cash seulement avec des promesses et des signatures banquaires donc un bon moyen de les escroquer.
refusez les gars , prenez vos 60000 € et tirez vous.
Avis de recherche.
Hier, je suis tombé par hasard sur un article sur le web qui commentait une étude de GS ou Morgan Stanley (je ne sais plus) qui présentait la dette privée + public des pays du G20 et qui montrait que dans cette optique, la dette du Royaume dépassait les 1000% du PIB.
Je suis hélas incapable de remettre la main dessus. Quelqu’un aurait une idée ? Merci d’avance.
C’est bon, je l’ai retrouvé. C’est sur ATLANTICO ==> ICI
Là, on a une image proche de la réalité à mon avis.
Cela fait des mois qu’on le serine ici mais ça fait du bien de le voir et de le lire.
Ce qui est très étonnant, c’est le manque de reflet de cette situation dans la bourse ou dans les spreads. Quelqu’un peut expliquer ce phénomène ?
Cet article sur le site de zerohedge
Psssst France: Here Is Why You May Want To Cool It With The Britain Bashing – The UK’s 950% Debt To GDP
http://www.zerohedge.com/news/psssst-france-here-why-you-may-want-cool-it-britain-bashing-uks-950-debt-gdp
Alors que l’eau monte et menace de le noyer, que diriez-vous de celui qui proposerait de fermer un robinet pour en ouvrir un autre, sous le prétexte que le débit serait moins élevé et l’eau plus propre ?
C’est pourtant bien ce que semble proposer Rocard avec l’approbation générale :
L’Europe est prise dans la spirale des dettes. Or, lorsqu’il y a débiteur, il y a créancier. L’accumulation des dettes, c’est l’autre face de l’accumulation des capitaux. Il y a donc une masse toujours croissante de capitaux accumulés qui ne se valorisent pas dans la production mais la noie sous le flot des dettes. Ce flot grossit aux dépends de ceux qui produisent les richesses, de ceux qui travaillent.
Il n’existe pas d’autres biens à partager que ceux qui sont là disponibles sur le marché. On ne consomme pas les biens futurs mais seulement ceux existants au présent et physiquement. Les capitaux accumulés et leurs profits ne produisent aucun de ces biens. Ils n’ont donc d’autre fonction finale que de permettre à une petite minorité de ponctionner une part toujours croissante des biens produits (d’où la croissance des industries du luxe et son pendant celle de la misère et de la faim).
Si on veut sortir de la spirale de la mort, il ne faut donc pas continuer à laisser grossir cette masse en créant toujours plus de signes monétaires qui vont permettre à ce gigantesque siphonage de continuer et de s’élargir. Il ne faut donc pas ouvrir les vannes de la BCE. Il faudrait plutôt les fermer. Il faut renoncer à rembourser les créances dont le produit ne pourra pas être réinvesti productivement. Il faut fermer les bourses et n’autoriser d’autres transactions que celles dont l’utilité économique aura été reconnue.
Bref, il faut arrêter de discuter de la meilleure façon d’être noyés. Il faut juste vider le bassin.
Jubilé, donc…
ne pas jeter la reine avec l’eau du bassin olympique
Une de mes grandes questions pour 2012 c’est « faut-il voter Hollande plutot que Melenchon, quitte à se rattraper sur les legislatives? »
Comme disaient nos anciens : « vote le plus rouge que tu pourras, çà aura toujours le temps de pâlir » !
En espérant juste qu’au contraire, ça ne noircisse pas ….
Mais sinon, l’idée est tentante.
Comme disaient nos anciens « En 2002, j’ai tellement pâli que j’en étais blanc. »
Sans importance.
Les politiciens entendent rester dans le cadre qui les a toujours nourris.
L’indignation et la révolte, malgré eux, finira par éclater.
Faut s’y atteler, rassembler, résister, vers le tous ensemble.
Ca va péter, comme dit Paul.
+1
Ah ! Bon ? Paul il a dit ça ?
Bienvenu !
C’est vrai que ça chauffe pas mal en Asie aussi. Le prochain printemps, il est pour qui ?
Bonne santé à toutes et tous !
Papillon
meilleur moyen pour ne rien faire
et regarder passer les trains
Hollande au premier tour et Mélenchon au second.
Nan ! Hollande, Mélanchon et Joly au premier. Juste après leur réunion publique « choc » où ils nous diront, entre autre, que les erreurs du passé, c’est fini !
Papillon
Voter Jacques généreux !
http://jacquesgenereux.fr/
« Regards.fr : Comment feriez-vous concrètement pour remettre le pouvoir aux citoyens et renverser cette oligarchie de banquiers et de financiers ?
Jacques Généreux : Dès l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle majorité de gauche résolue à rompre avec ce système, il faudra reprendre le contrôle de la finance. Il faut réinstaurer le contrôle des mouvements de capitaux à nos frontières et interdire les produits financiers purement spéculatifs. Les capitaux peuvent circuler librement s’ils ont une utilité économique et sociale. Les transactions financières autorisées doivent être fortement taxées. Ensuite, il faut renationaliser le financement de nos biens publics. Lorsqu’un État emprunte pour financer les biens publics, il doit avoir recours à son marché national ou au marché européen pour un pays de la zone euro. Il faut également rétablir un portefeuille minimal obligatoire de titres publics dans les comptes des grandes institutions financières, voire des grandes entreprises. Il s’agit de garantir le placement de la dette publique auprès d’institutions et de sécuriser les bilans des institutions et des grandes entreprises. Dans le même temps, le pouvoir est redonné à la Banque centrale pour concourir efficacement au financement des titres publics. Il s’agit de créer de la monnaie en contrepartie de cette dette publique et ce, dans des limites fixées par la loi.
Interview Jacques généreux (suite) :
« Regards.fr : Faut-il maintenant sortir de l’euro ?
Jacques Généreux : Tout ce que je raconte ne semble pas possible dans le cadre européen et bon nombre de personnes sérieuses prônent une sortie de l’euro. Il y a d’autres voies que le nationaliste, souvent néo-faciste, ou l’abdication devant le néolibéralisme. Nous souhaitons rester dans le cadre européen au sein duquel il y a eu des apports importants en terme d’environnement, de sécurité, de développement économique, de progrès social, de biens publics. Nous sommes internationalistes et donc pour le renforcement de la coopération des peuples. Il y a une voie pour faire changer les choses dans l’Union européenne : la subversion en interne. On reste dedans et on désobéit de manière fort aimable et diplomatique : nous prévenons les autres gouvernements que conformément au mandat du peuple français, nous n’allons pas respecter un certain nombre de traités et de directives européennes. Est-ce qu’on risque des mesures de rétorsion ? Non, il existe de nombreuses conditions pour entrer dans l’Union européenne, mais aucune pour en être exclu. Si un seul pays décide de reprendre en partie le contrôle de sa banque centrale, s’il interdit certains produits financiers et s’il reprend le contrôle partiel des mouvements de capitaux, bref, s’il se met à l’abri de la spéculation, ça change tout pour la France et pour l’Europe. Les pays voisins verront que sans sortir de l’euro, sans faire de drame, on peut faire autrement pour régler la crise. Les Grecs, les Portugais, les Irlandais n’accepteront plus l’austérité et ils chasseront les gouvernements actuels. À partir de ce moment-là, c’est une révolution par le vote qui débouchera sur une vraie renégociation des traités européens et des directives.
Jacques Généreux a de bonnes intentions,
mais il ne décrit pas là une « révolution par le vote »,
ce qui n’a jamais eu lieu nulle part,
mais un aménagement du capitalisme,
qui ne mettra nullement en cause la dictature du capital.
Bref, encore un tour d’alternance au gouvernement,
avant de se faire chasser par incapacité à affronter le capital,
mais cette fois-ci, dans la crise historique du capitalisme,
en ouvrant grand les portes au fascisme.
La révolte et l’expropriation du capital,
malgré tous les politiciens à son service,
peut encore nous sauver du désastre.
Bonjour
J’ai lu le livre de J Généreux »Nous on peut » Ce livre est accessible aux personnes comme moi qui n’ont pas fait beaucoup d’études.
L’ennemi premier de Charles A n’est pas la droite d’abord, c’est le Front de gauche et tous ceux qui le défendent. Il est clair qu’aucune proposition venant de ce point de vue n’aura grâce à ses yeux.
Quand le Front de gauche propose un rassemblement pour desserrer l’étau du capitalisme financier, Charles A entend que le Front de gauche veut protéger le capitalisme… il est évident que ce n’est pas possible de discuter très longtemps.
@ Jean Nimes
Pourquoi avez vous besoin de diffamer, et d’attaques personnelles,
en affirmant que je préfère la droite ?
Si vous connaissiez mes engagements, aux 4 coins de la planète…
Je ne me permettrais jamais de vous juger.
Et finalement je comprends votre colère.
Il est impossible de démontrer que le FdG
propose autre chose que l’aménagement du cadre capitaliste.
Je ne me permettrais pas pour autant de vous insulter comme de droite.
La masse du peuple progressiste, mon peuple,
espère come vous refaire le cadre, sans en sortir.
C’est normal, et croyez moi, je suis de votre côté pour toute réforme positive,
mais tout en préparant les outils pour sortir du cadre,
quand celui-là s’écroulera.
C’est d’ailleurs le grand mérite de ce blog:
rassembler et permettre d’échanger à ceux qui croient
que le capilisme peut encore être réformé,
et ceux qui sont convaincus que le moment est arrivé de sortir du cadre,
que notre responsabilité, c’est d’inventer la démocratie réelle.
Jamais, dans l’histoire du capitalisme, nous n’en avons été aussi proche.
Mais le fascisme veille, qui comme en Hongrie,
se nourrit des compromissions des socialistes de la gauche caviar.
@ Jean(veux)Nimes
Le Front de gauche veut juste « étrangler » ce système, sans sortir du cadre de ce dernier.
Charle A + Papillon
C’est exactement ce que je disais : quand on ne veut pas entendre, comment discuter ?
Le FdG a un programme pour changer de cadre : il assure que si l’on ne change pas de cadre, il ne sera pas possible de sortir de la crise.
Alors ? Je n’insulte, ni n’injurie, je constate que vous préférez désespérer « la masse » (et donc laisser les choses comme elles sont, au grand plaisir de la droite) plutôt que de soutenir son effort de rassemblement pour changer de cadre.
C’est exactement la position du NPA actuellement, on voit ce qu’il en est de sa pertinence pour changer de cadre.
Citation de JeanNîmes:
« Le FdG a un programme pour changer de cadre : il assure que si l’on ne change pas de cadre, il ne sera pas possible de sortir de la crise. »
Charles ! Charles ! On est sauvé ! Le FdG a un programme pour changer de cadre ! Vite, il faut répandre la nouvelle partout ! Votez pour le Front de Gauche !
Au fait, JeanNîmes ! Si cela foire avec le Front de Gauche, et donc avec le PS et EELV, tu fais quoi ?
1) Tu attends 5 ans et tu revotes pour les mêmes en espérant un miracle ?
2) Tu t’engages dans l’armée ?
3) Tu déménages direction l’Amazonie ?
4) Tu te mets au tricot dans ta cave ?
5) Tu participes à la résistance ?
Papillon
Eh bien Papillon, c’est un plaisir…
Il faudra me dire qui, quand et où un représentant du FdG a annoncé qu’il y aurait une alliance de premier tour avec EELV et le PS. Dans l’état où sont leurs programmes qui s’éloignent de plus en plus du changement de cadre, il n’est question pour le moment que d’ouvrir le débat à gauche et ils le refusent, comme le NPA d’ailleurs.
Pour moi, il n’est pas question d’entrer en résistance après les élections : quel que soit le résultat de la présidentielle et des législatives, il faut se battre dès maintenant et il faudra se battre après car ils ne nous feront pas de cadeau que la droite soit ou non au pouvoir.. En serez-vous ? Ou attendrez-vous encore, quoi au juste ?
M’enfin !
La résistance, je suis tombé dedans quand j’étais petit.
Mon pire cauchemar se réalisera peut-être, enfin c’est le nouvel économiste qui le dit :
Jean-Claude Trichet, prochain premier ministre d’un gouvernement d’union nationale
Un magnifique billet de PSDJ dans Le Monde.
Son titre ?
Merci à lui.
On dirait que le style est plus épuré, avec moins de gongorismes………
bonsoir, merci pour l’article
meilleurs voeux à PJ, FL et tous les contributeurs et aussi les « commentateurs »
d’ailleurs, j’aime beaucoup lire les commentaires de ce blog, j’apprends plein de choses, je visite des liens etc … mais il y a un intervenant dont je trouve les écrits vraiment « limite » et je ne lui souhaiterai rien pour 2012, c’est monsieur le meilleur, la science infuse (au gros rouge)
Tous mes voeux à Vigneron
pour rétablir un équilibre
Encore du bon Lordon…
Depuis Tokyo.
J’ai entendu Olivier Delamarche analyser à la louche du point de vue strict du gestionnaire de porte-feuille que le Japon « c’est fini ». Certes, l’état des finances de ce pays est calamiteux car l’Etat a prévu d’emprunter plus de 40 trillions de yens dont la moitié servira a payer les intérêts de la dette (budget 2012-2013) ce qui paraît être suicidaire si on se limite à cette analyse simpliste des statistiques fournies par le gouvernement. Mais ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît car sur les 21 trillions de yens d’intérêt de la dette courante, une grande majorité est reversée aux fonds de pensions japonais détenteurs de cette même dette, en définitive un moyen (un peu spécieux, faut-il le reconnaître) de financer les retraites.
Ce que le gouvernement japonais refuse de faire est une refonte du système fiscal. La TVA est à un taux unique de 5 % et les impôts sur le revenu à un taux unique de 10 %. Aucun gouvernement n’a réussi à ouvrir cette boite de Pandore qu’est le système fiscal japonais.
Maintenant, sur les aspects positifs du Japon, les réserves de devises sont immenses, le Japon détient de la dette étrangère pratiquement du même montant que la dette nationale (elle-même détenue en presque totalité par des résidents). Je ne vois donc pas pourquoi le Japon serait condamné à une mort certaine comme le clament certains Européens.
Je rappelle tout de même que le taux de chômage au Japon est d’environ 3 %, que ce pays est leader mondial dans de nombreux domaines de haute technologie (voir la crise automobile mondiale après le tsunami du 11 mars dernier) et que son principal partenaire commercial est la Chine. D’ailleurs, ce qui a fait la une des journaux télévisés la semaine dernière est l’accord conclu entre la Chine et le Japon pour l’utilisation du yuan et du yen pour les échanges commerciaux entre les deux pays.
Le peu de croissance interne du Japon est aussi à considérer d’un autre point de vue car, après tout, la croissance coûte que coûte est-elle soutenable à long terme sous prétexte d’éponger les déficits et rembourser la dette ? La stagnation japonaise est peut-être une solution …
Henry 38,
Sauf que les fonds de pension nippons, publics ou privés, ne détiennent que de 16 % de la dette publique japonaise, 40 % pour les banques (dont surtout la Poste) et 19 % pour les assurances (sources : Forbes / Fondapol)…
Mercredi 4 janvier 2012 :
Nouveau record absolu des dépôts des banques à la BCE.
Les banques de la zone euro ont déposé 453,18 milliards d’euros auprès de la Banque centrale européenne (BCE) entre mardi et mercredi, soit un nouveau record absolu, a annoncé mercredi l’institution monétaire européenne.
Ces dépôts au jour le jour ont battu des records ces dernières semaines, ce qui témoigne de profonds dysfonctionnements du marché du prêt interbancaire, malgré les efforts de la BCE pour abreuver les banques en liquidités.
http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Nouveau_record_absolu_des_depots_des_banques_a_la_BCE040120120901.asp
Les banques ont besoin de lever 230 milliards rien qu’au premier trimestre, 600 milliards sur l’année. La BCE a avancé 239 milliards (net des 489 milliards d’émission puisque 250 milliards venaient simplement remplacer des prêts des banques nationales de l’eurosystème). Que la moitié ou plus de ces 239 milliards soit encore en dépôt sous-rémunéré à la BCE n’a rien de surprenant étant donné l’état du marché interbancaire. On peut juste supposer que la centaine de milliards manquante représente autant d’obligations souveraines non bradées par les banques pour faire face à leurs premières échéances de l’année. À suivre en février…
il paraît que Soros rachète des paquets d’obligations souveraines ; il refait le coup des « junks » !?
oui abreuver…, 130.6 mrds de cash euro à 138 requérants encore ajd
http://www.ecb.int/mopo/implement/omo/html/20120001_all.en.html
Monsieur Leclerc,
Vous êtes à votre niveau habituel : passionnant pour raconter une histoire horrible.
Je retiens de votre texte que nos gouvernants s’accrochent à leur vision du monde mais commencent à paniquer.
Ils sont passés par la posture de ce nazi qui en avril 45 disait quelque chose comme « Nous avons des ennuis. C’est parce que nous n’avons pas été assez nazis par le passé ». Ils sont aussi dans la posture d’un responsable d’URSS en août 1989 qui disait quelque chose du même acabit « Nous avons des ennuis. C’est parce que nous n’avons pas été assez communistes ». Mario Monti a eu une déclaration de ce genre avec un truc signifiant en gros « Les réformes structurelles vont libérer la croissance ». Le 8 mai 45, l’Allemagne nazie capitulait sans conditions. L’URSS s’est effondrée (j’ai oublié exactement quand) entre août et décembre 1989.
Maintenant, ils sont dans la posture espagnole « on n’y arrive pas », la posture grecque « il faudra faire des efforts supplémentaires car on n’y est pas arrivé », la posture italienne « il y aura encore des secousses ».
Je résume ces déclarations par « panique à bord ».
La posture anglaise est assez remarquable. Ils comptent sur les jeux olympiques (les Grecs n’auraient pas réussi à les payer) et le jubilé de diamant de la reine (ça va coûter un maximum) pour regarder vers l’avant. L’horizon est à court terme. L’espoir vient de dépenses supplémentaires parfaitement somptuaires. Ces deux événements ne concerneront directement qu’un petit groupe de personnes dans ce pays. Je vois plus de désespoir dans cette attitude que des promesses de lendemains qui chantent.
Si je comprends bien, le problème tel qu’il est perçu par ces gens, est que les marchés ne veulent pas baisser les taux d’intérêts sur les emprunts des états. Ces derniers espèrent (?) que s’ils sont assez rigoureux avec eux-mêmes, les marchés leur feront un cadeau. Cela m’explique le sens des fameuses réformes structurelles. Il y a là un sacrifice expiatoire pour plaire au dieu marché. À tout prendre, je choisis de croire au Père Noël.
J’interprète cette situation comme une incapacité de ces gens à sortir de leur cadre de pensée. Ils en sont à la panique sur le continent et au désespoir en Grande-Bretagne. Ce désespoir est un compliment à l’intelligence de Cameron. La panique est un compliment à la foi intacte de Monti. Le ministre espagnol cité me semble ahuri par la situation. Le premier ministre grec est dans la résignation. La dépression le guette. Ces gens vivent les étapes traversées par un chômeur quand il perd son travail et n’arrive pas à en trouver un autre.
C’est presque amusant.
Bonjour à tous,
Un ami me demande instamment une bonne source sur l’INFLATION.
Mais pas un lien de 80 pages pour commencer. Ecrit ou vidéo.
Quelqu’un peut me donner quelque chose ?
Merci.
Record battu ! Les banques européennes placent 453 milliards d’euros de liquidités auprès de la BCE !
Les banques ont en effet les poches pleines de liquidités depuis que la BCE a procédé à une opération inédite de refinancement en accordant 489 milliards d’euros de prêts à trois ans à 1%, le 21 décembre. Avec cette manne, elles peuvent rembourser leur propres échéances ou souscrire aux emprunts d’Etat, comme elles l’ont fait par exemple pour les bons du Trésor italiens fin décembre.
Mais pour le surplus, comme elles ne veulent pas prendre le risque de se prêter en elles, les banques préfèrent placer leur argent… auprès de la BCE, qui pourtant ne les rémunère qu’à 0,25%. Elles préfèrent donc être perdantes, mais rester méfiantes vis à vis de leurs consoeurs et concurrentes, ce qui montre que le marché interbancaire n’est toujours pas revenu à son fonctionnement d’avant la crise de 2008.
La poursuite de la crise de la zone euro combinée aux nouvelles exigences de Bâle III explique en partie cette situation. L’autre explication tient à un changement des pratiques des banques, qui ont modifé la gestion de leurs liquidités depuis la crise précédente provoquée par la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en octobre 2008.
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20120103trib000675324/record-battu-les-banques-placent-453-milliards-d-euros-de-liquidites-aupres-de-la-bce.html
Mercredi 4 janvier 2012 :
Italie : Unicredit annonce une décote de 43 % pour son augmentation de capital.
L’action Unicredit a été réservée à la baisse alors qu’elle perdait 9,87 % à 5,705 euros à la Bourse de Milan, la première banque d’Italie par les actifs ayant annoncé que son augmentation de capital de 7,5 milliards d’euros s’effectuerait au prix de 1,943 euro par action, soit une décote de 43 %.
Dans un communiqué publié après une réunion de son conseil d’aministration, la banque Unicredit a déclaré que la décote sur le cours théorique une fois détachés des droits préférentiels de souscription (TERP) était calculée en fonction du cours officiel du 3 janvier et reflétait les conditions actuelles de marché.
L’établissement propose deux nouvelles actions ordinaires pour chaque titre ordinaire ou d’épargne détenu. La banque est confrontée à un déficit de fonds propres de 7,97 milliards d’euros, le plus élevé en Europe après celui de Santander.
http://www.agefi.fr/articles/Unicredit-annonce-decote-43-augmentation-capital-1205909.html