Billet invité.
LE PIRE EST-IL ENCORE EVITABLE ?
Depuis quelque temps, je me cantonne dans l’actualité, j’évite d’imaginer l’avenir et d’en parler. Non pas à cause des incertitudes persistantes qui demeurent, ou de l’étrangeté de cette situation totalement imprévue et inédite dans laquelle nous sommes, mais parce que je ne vois, quand je m’y mets, que les plus sombres des perspectives advenir. Le mal est combattu par le mal, la débâcle de la finance par de nouvelles folies, ce qui dérange est écarté, comment pourrait-il en sortir du bien ?
J’ai acquis le sentiment, au fil de mes lectures et réflexions, que le prix qu’il faudra payer pour résorber des pertes que l’on ne sait même pas chiffrer n’est pas à portée, même avec le concours des Etats. Les investisseurs privés ne se manifestant que garantis par les Etats, ce qui renvoie au cas précédent. J’ai d’abord cru que les financiers ne voulaient pas assumer les pertes et se défaussaient, ce qui n’était pas à mes yeux étonnant outre mesure, mais je saisis maintenant que c’est tout autant en raison de cette impasse que l’on tente de masquer les pertes. Ce qui est bien davantage surprenant. Pour gagner tout simplement du temps, faute de mieux. Quant aux financements déjà engagés ou à venir, au titre du sauvetage des banques ou de la relance, ils recréent une bulle financière, différente de la précédente en ceci qu’elle est cette fois publique. Et l’on sait déjà que cette bulle ne sera pas extensible à l’envi, car elle s’appuie sur la monétisation des dettes ou sur l’émission obligataire, solutions ayant chacune leurs limitations. Depuis que le mauvais chemin a été choisi, nous avançons dans un cul-de-sac, à tâtons.
Le mot est trop fort ? parlons-en. Les banques centrales ne vont pas pouvoir augmenter sans limites la taille de leur bilan – ligne de plus grande pente qu’elles suivent les unes après les autres – sans devoir rechercher le moment venu auprès des Etats, des points d’appui financiers que ceux-ci seront bien en peine de leur accorder. Il n’y aura plus d’artifices disponibles, le montant prévisible de leurs émissions obligataires dépassant selon toute probabilité ce que le marché est prêt à supporter. Au mieux, les taux obtenus généreront un service de la dette insupportable pour leurs budgets : les Etats s’endettent auprès des investisseurs privés pour réunir les moyens de sauver ceux-ci de leur propre déroute. Nous vivons dans un monde bien étrange. Ce n’est pas raisonnable de leur part, mais l’ont-ils jamais été ?
Alors qu’il devient de plus en plus clair que seule l’inflation permettra de résorber cette dette (et encore, pour une petite partie uniquement), le débat s’engage timidement sur ses conséquences potentielles. Pas celles que l’on connaît par cœur, réservées aux rentiers et aux créanciers qui verront leurs revenus ou patrimoines diminuer en terme réels. Mais celles qui atteindront la timide et rédemptrice relance de l’économie tant espérée, car l’inflation aura d’inévitables conséquences sur les taux d’intérêt, accroissant les taux de défaut sur les emprunts, perturbant le marché des obligations privées et publiques, augmentant le stock de mauvaises dettes. Au risque de se retrouver au final avec dans une main ce que l’on a lâché de l’autre : des dettes.
Je croirai à la relance économique quand je la verrai. En attendant, la récession s’est mondialement installée, sans que sa fin soit prévisible, sauf du sommet des tribunes et devant les caméras et les micros. Son poids va alourdir les charges budgétaires, afin de maintenir vaille que vaille un filet de protection sociale de plus en plus mince, ainsi que de financer des plans successifs de relance ou de soutien de l’économie, au nom de la sauvegarde de l’emploi, qui ne cessera cependant de décroître. Les recettes diminuant, la pression fiscale augmentera, en dépit de toutes les assurances.
Les crises financière et économique s’alimentent dorénavant mutuellement, sans que cette boucle rétroactive puisse semble-t-il être interrompue par autre chose qu’une rupture du système capitaliste lui-même. Ce dernier a toutefois réussi à échapper à la catastrophe en ne s’effondrant pas, comme cela aurait pu être le cas en fin d’année dernière.
Sans qu’il soit nécessaire de prophétiser l’apocalypse, il est parfaitement envisageable que le système financier, dont la perfusion en liquidités n’est pas près de s’interrompre, tienne le coup grâce à elle, même s’il elle s’avèrera insuffisante à lui rendre son lustre. Incorrigible et sans scrupules, il s’est réengagé dans la formation d’une nouvelle bulle de capitaux privés, alors que la précédente est encore loin d’être résorbée. Même s’il n’est plus, comme à son heure de gloire passée, en mesure de se lancer dans les aventures financières les plus insensées, empilant à nouveau pour faire bonne mesure des crédits de toute nature en quantité faramineuse. Dans ces conditions, les entreprises non financières continueront de rencontrer de sérieuses difficultés de financement, tant auprès des banques que sur le marché des actions ou des obligations. Déjà déséquilibrées en trésorerie, elles devront continuer de payer au prix fort leurs emprunts, ralentissant d’autant leurs investissements. Les particuliers vont quant à eux devoir diminuer et modifier leur consommation. Mais cette moyenne à la baisse ne masquera pas l’accroissement de fortes disparités sociales.
La croissance, même retrouvée, sera durablement modeste : il faut bien que quelque chose le soit. Le parasitisme du système financier en apparaîtra encore plus flagrant, exhibant la situation inédite d’une finance apparemment en bonne santé, greffée sur une économie chroniquement malade. La crise sera permanente, la finance s’en accommodera, faisant preuve non plus de sa légendaire créativité, mais de ses capacités d’adaptation et de résistance.
Le basculement de l’axe mondial s’accroîtra, marqué par le déclin accéléré des Etats-Unis, la stagnation au mieux des pays européens occidentaux, ainsi que par la poursuite de la croissance plus modérée des pays émergents. De nouveaux pôles économiques et financiers régionaux et internationaux se constitueront, le développement des échanges internationaux ne sera plus le principal moteur de la croissance mondiale, sur le mode dont l’OMC s’était fait le chevalier blanc.
C’est au plan social que la situation sera la plus lourde. Dans les pays « développés », les couches moyennes de la société payeront un important tribut à la récession économique prolongée. Les pauvres resteront pauvres – ils savent y faire. Les inégalités sociales s’accentueront encore, suivant des modalités qui rappelleront dans les pays « développés » celles que connaissent les pays qui ne le sont pas. Le monde s’homogénéisera, mais par le bas, pas par le haut. La précarité s’accroîtra en Occident, tandis que la pauvreté s’y installera et se cristallisera dans des zones entières, induisant une urbanisation jusque-là réservée au Tiers-monde. L’économie informelle s’y développera, au fur et à mesure qu’il sera nécessaire pour des couches sociales de plus en plus larges de subvenir à leurs besoins les plus criants – en-dehors des circuits défaillants de l’économie formelle. Un contrôle social omniprésent, assorti d’une répression rampante, s’efforcera de contenir des tensions sociales soutenues dont les explosions sporadiques seront criminalisées – tout comme le seront toujours davantage les formes les plus élémentaires de la protestation.
Le modèle de société dominant du monde de demain, au-delà des diversités nationales et culturelles sera, toutes proportions gardées, plus proche de celui des sociétés émergentes que de celui des sociétés occidentales tel que nous l’avons connu à l’apogée du capitalisme financier triomphant.
Cette perspective peut paraître à première vue exagérée et même absurde, les indices en sont pourtant déjà présents. Les limbes de la société de demain existent dans celle d’aujourd’hui, il en fut toujours ainsi.
Déjà constituée, une oligarchie internationale se renforcera afin de gérer ces sociétés marquées par la difformité qui les caractérise à la naissance. Elle le fera en symbiose étroite avec le monde de la finance, consacrant l’avènement d’un nouveau mode de production oligarchique. Jouant des acteurs de la vie politique comme des pions, un peu à la manière des Américains autrefois, aux lendemains de la défaite du nazisme, lorsqu’afin de s’opposer alors au péril rouge, ils bâtirent leur propre glacis.
Et quid du chapitre des ressources mondiales et des dérèglements de toutes natures, négligé dans ces ténèbres ? Nous nous serons entretemps inéluctablement rapprochés du moment où de redoutables taquets environnementaux – déjà identifiés – nous attendent. Et d’autres seront peut-être apparus. Peu aura été réellement accompli afin de s’y préparer. Il n’y aura plus cette fois d’échappatoire, comme il n’y aura plus d’artifices financiers. Mais ces oligarques réfugiés dans leurs emprises protégées, où ils se sentiront prémunis de leurs coups d’arrêt, accepteront-ils de rendre les armes ?
Invisibles aujourd’hui, existe-t-il des événements futurs capables de me démentir ?
144 réponses à “L’actualité de la crise : Le pire est-il encore évitable ?, par François Leclerc”
@simon
Les socialistes montrent tous les jours qu’ils sont pieds et poings liés avec le capitalisme: ce sera donc la barbarie ou « autre chose » … Mais n’enterrez pas trop vite le capitalisme: il corresponds à un besoin fondamental de l’homme de posséder un peu plus que « l’autre ».
Je crains fort que que ce soit encore plus » la collectivisation des pertes et la privatisation des profits »!
à Anne J [15:04]
Tous ces mots en -isme — dont capitalisme — sont inutisables. Vos réflexes semblent y attacher une sorte de « religion de la cupidité ou de la rente passive ». Ce sont les créanciers des Etats et les majorités parlementaires des Etats — c’est-à-dire les élu(e)s des nations supervisé(e)s par la TopNoblesse du capitalo-etatisme (BRI, BCE, OCDE, OMC, CE, FMI) — qui vous placent dans cet état d’esprit excessif.
Plusieurs catégories de structures entrepreneuriales ont besoin, pour l’avantage du plus grand nombre, de fonctionner avec la recherche de cashflows fondés sur l’innovation et le risque — en se fondant sur la souscription de titres de propriété, matérialisés par des parts de capital. Sinon c’est la bureaucratie, la paralysie, l’inaction, l’aliénation, l’absence de liberté, le fascisme de gauche ou de droite, la mort à petit feu. Autant mourir de suite.
Avec ce qui apparait, chez vous, comme du découragement, du cynisme, de la raillerie, ou de la rancoeur
vous faites le jeu de Mme Thatcher et d’autres : TANI !
There is no alternative !
comme Paul Jorion le 9 février 2009.
J’avais dénoncé cela en son temps et je persiste.
Au nom du leuco-trio
à Anne J [15:04]
Sur un site américain, vous trouverez dans l’ordre
(1) ma réponse à …
(2) ma réponse à Anonymous
Votre contribution me fait penser à (2) « Anonymous »
avec la réponse que je lui ai donné
que ce soit une personne de NSA-CIA ou une personne réelle
To : Carl Baydala | 05.19.09 – 4:47 pm
You say :
« If the banks want to play these large financial games they can do so
on their own time and on their own money. »
Investment banks and the like can play their casino games among themselves.
So, gamble you little hearts out but leave the citizens and
the rest of the world alone while they conduct their business in a more civilized manner. »
OK
… but … JP Morgan also controls the transnational « blood network of the world economy »
the clearing and payment systems which « irrigates » the « world actual economy »
(industry, non-bankinsur services, distribution of products)
JP Morgan controls even more.
You say :
« Simply set up a system whereby all contracts are visible
))((and all debts are capable of being paid off by the losers))(( »
Not so simple.
First who will read and effectively follow what you mean.
In France I suggested the creation of a clearing network, in parallel to Clearstream.
I have not receiced one — not one — comment.
You say :
« The people who allowed them to occur should take responsibility for their existence and of their result »
Do you mean (a) the US Congress, (b) the BBA (Bristish Bankers Ass) and
the Bank-of-England which support and protect the (cheated, touchy, untrue) LIBOR pseudo » »markets » » ,
(c) the governments of OCDE which sign treaties and maintain touchy egoFurtivCentralBanks,
(d) the Parliaments which sustain the governments.
How the people may not suffer
from the direct damage of the topBankers and their allies : (a), (b), (c), (d) ?
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To : Anthony Innes | 05.19.09 – 6:24 pm
BIS = Bank Intl Settlements @ Bale (Switzerland). OK. TopTrue !
JP Morgan controls BIS, since 1930, with less subterfuge (shift, making up) than the IMP (Intl Monetary Fund)
What do you mean by BIS.Local initiatives ?
Whats is the main items of BIS agenda during the next six months, apart the disclosurers of next June 8 ?
I do not undestand « unassailable power that will support and protect them » and « achilles heel ».
Have you read the « Articles-of-Association » of BIS ? … one feasible path for change ?
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To : Malcolm Martin | 05.19.09 – 8:23 pm
Karl Marx ignored Internet, Clearstream, BIS, Trichet, Lipsky, DSK, PsUmp in France, 33LibStreet, … and he is dead.
You say : « the capitalist economic system is exhausted and will soon collapse ».
May be … if people understand « le non dit et non exposable (censure) »
about offshore practices in London, in NewYork, etc.
(in American : beyond words ? unutterable ? ).
Afterwards I discourage your verbs in a past form as if the the collapse had occured.
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To : Jedd | 05.19.09 – 9:23 pm
Capitalism topTopNatiofurtivCapitalists (less than 0.01%) will continue
— during several years — to fester and poison life upon this planet … ))for generations to come(( .
You say: « The only hope is revolt ». I disagree.
The « system » (33LibStreet + JPMorgan’s_IMF + JPMorgan’s_BIS + NSA-Pentagon)
would love … LOVE … a revolt
TV_watchers do not understand what is written here !!! Dont’forget !
99.98% of people are just pigeons or sheeps, « living » in stupid beliefs.
They vote ! … In Europe, on Sunday June 7 they will elect European « bearers of a flag » (Strasbourg Parliament).
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To: Follow the Facts 05.19.09 – 9:31 pm
Question : to you have the list (including foreigners) of the gun owners. of armament entities physically located in « American States » — from West to East and North to South ? … This list would be of prime interest to all OECD pigeons and sheeps.
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To Jim. | 05.20.09 – 5:12 am
You say : No « Public Servant » anywhere will be allowed to have more of anything than his or her poorest taxpayer, whether it be money, land or resources. Every one would be well off by next Thursday if this was the rule.
This is a solution. It is not the only one.
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To: Anonymous | 05.20.09 – 6:12 am
You say : « A Silent Revolt » . I agree.
The threat is not credit … but hyper-hyper-inflation.
You will lose your cash, your banknotes. There is no longer any secure reference … nowhere
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To Paul Anderson | 05.20.09 – 12:39 pm
… get swallowed up by the black hole of fraudulent derivatives AND AND of the fraudulent offshore !
François Jeru, NuageBlanc, Auguste & LeClownBlanc, an ex JP Morgan banker, financial analyst long term & MT loans,
read http://www.pauljorion.com/blog/ since february 8 2009
François Jéru | 05.21.09 – 11:22 am | #
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Ref. My earlier message
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ERRATUM — Please replace CLEARSTREAM by EUROCLEAR
(my neurons were probably linked elsewhere)
François Jéru WhiteCloud Augu | 05.21.09 – 12:14 pm | #
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Please do not mix all financial institutions, banking and insurance services in the same basket.
If you do so there would be no « system alternative » (ref TINA : There Is No Alternative, Thatcher, UK)
Example: the « Actual Economy » (industry, infrastricture, etc.) needs good skills for evaluating the SWOT (Opportunities, Threats, Strengths, Weaknesses) of LongTerm or MediumTerm Ventures … whether with or without innovation
To anonymous :
Many thanks in advance
(1) for differenciating appropriate « Nomenclatures of Bankinsur Aims-Activities » and
(2) being more-more precise in your critics by type of flows between saving-debt (source) and investment-with-loan (use-of-funds)
(3) always considering TimeRelation :
(a) 20-24 years – (b) 14-19 years – (c) 9-13 years – (d) 6-8 years – (e) 3-5 years – (f) 1year-or-two – (g) 6 months-or-3M-or-1M – (h) 7 days (week) – (i) 3 days – (j) 1 jour = 1 day – (k) 1 hour – (l) minutes – (m) microseconds.
Within these different timeframes,
the transactions are completely different, and often absolutely necessary [i.e. it is impossible to pass round, skirt, get round)
All life will continue with strategic or commonplace tables of « Sources-and-Uses-of-Funds »,
including « Heterogeneous Monetar Flows » (HFM) between « Items of Banking Liabilities » (source of funds, such as deposits-savings) and « Items of Banking Assets » (use of funds, such as a mortgage loan for a family home).
Restons souriants (… YesWeCan smiling remain)
Have a nice day, week, 3M, 6M, 1-2y – 3-5 – etc. 20-24 !
NuageBlanc (WhiteCloud) | 05.22.09 – 12:29 am |
@Auguste
La fonction de valeur refuge aurait elle encore un sens, si même l’ or n’ en était pas une ?
Un M16 conviendrait il mieux dans cette fonction ?
A côté des prêts hypothécaires à taux variables, les subprime sont négligeables par Eric J. Fry le mercredi 27 Mai 2009 pour La Chronique Agora.
@François Leclerc
Votre post a provoqué une avalanche de commentaires; Preuve s’il en fallait, que celui-ci « tape dans le mille » !
D’emblée je veux vous dire que je partage l’essentiel de votre analyse de la situation actuelle, et des conséquences envisagées d’une « fin qui n’en finit pas de finir… ». De nombreux auteurs d’anticipation ont décrit ce genre de monde qui pourrait être celui de nos enfants et petits enfants. Il n’y a rien de réjouissant dans ces « futurs » éventuels. Aussi, est-il de notre devoir de tout faire pour qu’un autre demain soit possible.
Ici, en France, une utopie a fait naître des alternatives qui ont apporté de l’espoir à ceux qui n’en avaient plus, ou qui n’en avaient jamais eu, c’était il y a déjà longtemps,…il est peut être temps de repenser notre société?
Il nous faut donc réinventer une utopie.
D’autres « possibles » existent, j’en suis convaincu; Le monde ne tourne pas autour des seuls « banquiers et autres financiers ».
Votre vision a ceci de déplaisant, (pour moi) qu’elle ne semble pas laisser d’alternatives à l’éternel recommencement des mêmes modèles. Seule, la géographie pourrait changer!
J’ai souvent entendu cette phrase, pour étayer la justesse d’un raisonnement: Toutes choses égales par ailleurs…, autrement dit si rien ne change voilà comment ça se passe.
Avec une population mondiale qui n’a jamais été aussi importante, rien ne peut être comme avant.
Ce n’est pas une croyance, c’est une nécessité!
Que chaque Etat, en fonction de son histoire, chemine différemment, n’empêchera pas que finalement, nous seront tous obligés de nous rencontrer pour envisager l’avenir autrement.
à Tigue [16:52]
Excellente question ! Tous les champs des possibles resteraient ouverts et plus ou moins régulables, avec ou sans curseur, y compris la fonction valeur refuge. N’en a t-on pas besoin même si l’on ignore l’historiette « La Cigale et la Fourmi »
Quant à l’or !
Combien proposeriez-vous ? 10 kg par personne ?
… en oubliant ou en comptant les personnes qui en ont des tonnes ?
6 milliards d’habitants, bientôt 9 milliards -> 60 à 90 millions de tonnes.
Les mines extraient environ 2 500 tonnes d’or par an. En 30.000 ans (24.000 à 36.000) ce serait vaguement envisageable, si les réserves mondiales (non exploitées) ne limitaient pas à 37.000 tonnes.
Par personne : 37 milliards de grammes divisés par 6 à 9 milliards d’humains = 4 à 6 grammes.
Et avec ces 5 grammes d’or qu’est-ce que fais ?
Depuis que les créanciers, gouvernants et voleurs se sont intéressés à l’or, 145 000 tonnes d’or ont été extraites (Source World Gold Council 2001). Aujourd’hui, on extrait environ 2 500 tonnes d’or par an.
Voyons voir sur wikipedia : gold & or
Les banques centrales possèdent une part importante du stock d’or mondial :
Banque centrale
1948
2004
Réserve fédérale des États-Unis
21 700
8 100
Banque d’Angleterre
1 400
312
Banque nationale suisse
1 200
1 350
Banque de France
487
3 200
Banque du Japon
765
Bundesbank
0
3 400
Banque populaire de Chine
600
Banque centrale de Chine
420
Banque centrale de Russie
~ 400
Inde
~ 350
Venezuela
~ 350
Banque du Liban
286
Ensemble de l’Union européenne
12 700
Banque des règlements internationaux
208
Total banques centrales mondiales
30 200
31 400
Chiffres du Conseil mondial de l’Or 2004, en tonnes
Les 99.99% de perpétuellement bernés (lamas, moutons et pigeons) sont vraiment régalo-administrés par des imbéciles :
Les bien-élevés de la Banque de France n’ont rien trouvé de plus intelligent que d’acheter de l’or … cette année ça parait bien
mais resterons-nous longtemps au bord du goufre puis dans du plus sombre et vraiment nauséeux ? Car ensuite, l’or ?
à Alain Aubinet [17:47]
Pour aller dans le sens de vos rêves et espérances les 99.99% de tondus et pigeons,
auront besoin,
plus que jamais,
de banquiers et autres financiers et des vrais
… innovants, ouverts, pas secrets, attentifs, non suceptibles ou arrogants,
faisant circuler leurs propositions avec des délais suffisants pour informer les publics hétérogènes et en débattre avec eux.
Les études préalables et les chantiers de mise-en-oeuvre sont immenses.
3200 tonnes d’or (France), ça ne représente qu’environ le montant d’une année d’impôts sur le revenu… on fait quoi avec ça?
à Anne. J [20:56]
surement pas des reserves …
et encore moins des conserves au delà de la période où le cours de l’or descendra à la vitesse du son
… A votre avis ? … des médailles pour les cabinets ministériels et les enarques de la BdF ou du Trésor ?
… A votre avis ? … ça plait toujours les petites breloques en or ? …
pinces de cravate, carafons de poitrine, amulettes ?
soit, soit, les comptes ne tiennent pas debout,
il y a trop d’argent sorti (planqué, jeté)
en douce par les windows -fenêtres (un empilement de chateaux en espagne tel moulins à vent enchassés les uns derrière les autres en dettes gigognes -hors bilan, hors taxes, …. – )
et ouvertement par la porte … ( … alors qu’éthymologiquement « l’économie c’est la loi de la maison »…. )
[…] par François Leclerc publié par Paul Jorion […]
A Auguste et Anne J.
Quand je parle de socialisme, je ne parle absolument pas du parti qui n’a de socialiste que le nom.
Je parle d’un changement de société qui remmette en cause les fondements du système actuel basé sur la propriété privée illimitée, au but ultime de valorisation et d’accumulation du capital.
Je sais que pour beaucoup ces idées sont « ringardes », mais n’enterrez pas Marx trop vite. Sa critique de l’économie politique est peut être celle qui est le plus d’actualité. Les contradictions et limites endogène au capitalisme qu’il a mis à jour sont celles qui se manifestent aujourd’hui, mais je ne vais pas développer.
Après je ne parle pas de léninisme, de parti ou autre. Je parle uniquement de cette certitude qui se renforce chaque jour : les conditions socio-historiques, de même que l’état de notre planète, font que si le capital doit maintenir sa domination, ce sera nécessairement par la mise en place de régimes autoritaires, seuls capables de contenir les revendications et le désespoir des populations qui subissent la crise. Dans un contexte de raréfaction des ressources, de tels régimes n’envisageront que la prédation et la guerre pour leur contrôle.
Seul un changement de paradigme dans le champ politique et économique peut éviter la barbarie.
Bonjour !
Une question : si l’on considère que le capitalisme s’impose par sa productivité, et dure par sa société de consommation , et en excluant volontairement le paramètre environnemental ( écosphérique, je préfère…), que recherchent les nabab, drogués et vassaux du capitalisme – version actuelle- pour relancer la machine, depuis plusieurs mois ???
Je m’explique : les sociétés de consommation des états, adhérant ( de gré ou par contrainte) au système capitalisme, traverse « une passe difficile »…. Dès lors, dans quelle direction, regardent les pro-capitalistes actuels pour maintenir le système en vie ????
Ils regardent ailleurs ….
Il faut coloniser, coloniser ….. de gré ou de force…. à tout prix …. et le plus rapidement possible !!!
1/ Les décisions récentes de l’administration Américaine à propos de CUBA ( sa population) sont une stratégie … une vision
2/ La vision, méthodes et les tactiques – non médiatisée – des USA , vis à vis de l’IRAN , et aidé en cela par ses vassaux ( FRANCE, GB, et dans une moindre mesure la RUSSIE ) constitue un second exemple… pour le même objectif espéré ( dans la douleur ou pas …mais de préférence PAS )!
3/ le devenir de la Corée du Nord est scellée : les USA ont l’appui direct et indirect (implicitement et explicitement selon l’interlocuteur) de la RUSSIE, du japon et de la Corée du Sud, et des principaux représentants de l’UE… et même de la Chine … Le partage du gâteau est ‘il définit??? Je parie pour une réponse positive …Sera t’il respecté ??? Je ne parie pas , mais je pense que NON !
4/ Le rythme de la colonisation de l’Afrique s’intensifie …..
5/ Chacun fourbit ses armes pour la colonisation de l’Arctique….
6/ Chaque état bordé par une mer et/ ou un océan, s’affaire … à étendre son espace maritime…. en proposant ( imposant) sa méthodologie de calcul, ses critères, ses paramètres, pour modifier ( imposer) une refonte des règles internationales …. On colonise…
7/ Le statut de l’Antarctique …. volera bientôt en éclats….. et sera colonisé.
Le facteur humain n’est qu’une variable… importante toutefois pour le capitalisme.
Beaucoup de représentants de ce facteur méritent de mourir ( y compris moi).
Je souhaite que cela se fasse dans la douleur, la peur incontrôlée et primaire, le sang : le moment est venu !!!
Je souhaite que la purge arrive le plus rapidement possible…. et que la méthode employée par les dominants pro – capitalistes soit défaillante, et que leur vision stratégique, opérationnelle et tactique soit battu en brèche : Car, de cela viendra le SALUT !!! ( pour les survivants éveillés, actifs,responsables – coupables .
Bonne soirée !
PS :
Parmi les autres pays actuellement dans le viseur de la démarche coloniale, on peut citer le BANGLADESH, la BIRMANIE, l’AFGHANISTAN ( et la- les- future-s- nation-s- des états tribaux …) , le PAKISTAN ( et l’autre partie des futurs états tribaux) dont le futur BALOUCHISTAN …
Bonne soirée !
PS : Pour la COREE DU NORD comme POUR LA BIRMANIE, famille ou pas , le problème est réglé … Que leurs « dictateurs » vivent encore 1 heure ou 10 ans , c’est plié !!!
@tomate
qui te dit que les survivants seront « éveillés, actifs, responsables » ???
ca pourrait tout a fait être les pires, planqués dans leur bunkers que eux auront eux les moyens de se payer (y compris les milices pour les défendres) qui resteront au final … et non pas le gentils bisounours qui glandouillent en attendant un hyppothétique éveil (parce que s’ils sont déjà éveillés, ils attendent quoi au juste pour agir ???)
@ YBABEL :
Vous avez précisé ma pensée . Je ne pensais cela …. et même , bien pire !!
Maintenant , laissez de côté les bisounours à mes petits neveux et nièces …. décadents !
» je ne pensais que cela «
@ François Leclerc
étonnante bonne nouvelle en provenance de l’économie réelle (source Lloyds’ list)
wild market could drive capesize rates over $100,000
Keith Wallis – Friday 29 may 2009
FRONTHAUL capesize rates could climb through the $100,000 per day mark next week as mounting congestion at Chinese ports, combined with the ongoing fixing frenzy, further tightens vessel supply.
“The market has gone wild. It really is an owner’s market these days which shows little immediate sign of slowing,” said one Hong Kong…
autre bonne nouvelle, le BDI a quintuplé depuis décembre et doublé depuis un mois…
je ne crois pas à la seule explication par le déstockage (voir la congestion dans les ports chinois – output!)
merci d’avance de votre éclairage
@ Phil
Vous me posez de ces colles ! Spécialiste incontestable dans ce domaine, j’ai appris que les « capesize » sont des bâtiments de fort tonnage ne pouvant emprunter les canaux (Panama, Suez), obligés de contourner le Cap, d’où leur nom. Ce sont généralement des vraquiers, affectés au transport des céréales ou de minéraux. J’en traduis qu’il y a un fort traffic maritime en direction de la Chine, sans être capable d’en déterminer les causes, qui peuvent être multiples.
Quant au fameux BDI (Baltic Dry Index), j’ai également appris qu’il n’était plus considéré par les experts comme indice probant de l’activité industrielle.
« Pundits who watch the four-route composite index for signs of industrial decline and recovery might do well to look elsewhere, because the numbers have lost touch with the industrial reality. » (www.lloydslist.com/ll/news/viewArticle.htm?articleId=20017649192&src=rss)
@ François Leclerc
Désolé pour ces colles – auxquelles vous répondez néanmoins!!! -)
Je pense que nous sommes au coeur d’une partie de la réponse à beaucoup de questions – et c’est pourquoi j’insiste. Et je vous remercie de collaborer.
J’ai d’autres infos sur le sujet (je cherche moi aussi)
Vous avez raison, le BDI est indirectement le fruit de la spéculation de ses propres opérateurs (simple guerre des prix)
Mais l’info importante que vous souligniez, c’est la Chine… qui importe le max de matières premières et soutient à elle seule certains marchés…
Les commandes de porte-containers sont en revanche au point mort et les prochaines livraisons ex chantiers navals promises pour 2013! (second article ci-dessous, même source)
J’estime que ce sujet nous emmène au coeur de toutes les questions sur l’intensité de la crise, sur le sort des émergents et les conséquences géopolitiques de cette passionnante affaire (et je souhaiterais que mon métier d’avocat (droit des affaires) me laisse plus de temps pour l’examiner)
IDLE BULK CARRIERS ON THE RISE
Increase in inactive vessels despite rate rise to eight-month high
By Michelle Wiese Bockmann – Tuesday 2 June 2009
The number of bulk carriers idle at ports around the world has risen over the last month, at a time when surging iron ore and coal shipments have seen rates more than double for larger vessels.
A total of 382 bulk carriers above 10,000 dwt are classified as inactive, with no movement for 35 days, according to data from Lloyd’s Marine Intelligence Unit.
That compares with 314 idle bulk carriers at the end of April, according to Lloyd’s MIU’s Inactive Vessels Report.
Ce qui représente 6% d’inactivité du tonnage disponible… (source Lloydslist)
suite
The rise in idle bulk carrier tonnage has surprised many industry observers, as it comes at a time when China’s insatiable demand for iron ore and coal has tied up most vessels trading on the spot market, sending bulk carrier rates soaring again to eight-month highs.
During the freight market collapse, the numbers of bulk carriers idle or laid up around the world sharply peaked as owners refused to trade at such low rates, and charterers refused to take ships with complicated hire chains.
But China has imported record amounts of iron ore from Australia and Brazil for four consecutive months, resulting in serious shortfalls for capesizes, trickling down to panamax and smaller vessel sizes.
Port congestion at China’s main six ports is now at the highest levels ever recorded, according to London shipbrokers Simpson Spence & Young.
There were more than 78 capesize vessels waiting at the ports of Ningbo/Beilun, Shanghai, Rizhao, Qingdao, Tianjin and Caofeidian, said SSY director Peter Norfolk.
That represents 9.1% of the existing fleet of 855 capesize bulk carriers and an average waiting time to unload of 10.5 days, Mr Norfolk said.
SSY has been tracking congestion at Chinese ports for the last two and a half years, he said.
The Baltic Dry Index yesterday surged to 3,681 points, up from 1,806 points on May 1, and nearly six times higher than the low of 663 points recorded on December 5.
As few as 10 capesize vessels were immediately available in the Atlantic trading basin to load iron ore in Brazil, pushing fronthaul rates to exceed $97,000 daily.
Mr Norfolk said the spike in rates had not fully trickled down to smaller bulk carriers, which could reflect the higher number of inactive vessels.
Handysize average time charter rates yesterday averaged $12,517 per day, according to the Baltic Exchange, up from a low of around $3,950 in early January.
Many smaller bulk carriers have also been sold for demolition and may be awaiting scrapping at ports in India, Bangladesh and Pakistan.
REALITY CHECK
By Lloyds List Comment
Tuesday 2 June 2009
SIX months have passed since a containership was last ordered. Not a single newbuilding contract has been signed this year.
And just about every one of the ships now in the pipeline is scheduled for delivery by 2013. After that, shipyards face a lack of boxship construction work for years to come.
And yet, the penny still has not dropped, it would seem. Word seeping out from South Korea would suggests that the only concessions granted to hard-pressed lines desperate to delay deliveries or, better still, cancel some of the orders placed in the heady days of 2007, is agreement to postpone completion by a few months and stretch out payment schedules.
Yet it is clear that lines like CSAV, which had to be bailed by German shipowners, or Zim which is on life support from its parent company, are never going to need the super-sized ships they have on order. Neither will some of the others whose ambitions got the better of them.
Owners placed $56bn worth of containership orders in 2007, having already splashed out more than $30bn in each of the previous two years.
That number had sunk to $20bn by last year, according to Clarksons, and stands at zero so far for 2009.
If the shipbuilders are assuming that the collapse of containership business will be offset by other sectors, they are living in a dreamworld. Virtually no tankers or bulkers have been ordered this year either.
That position may change a little, if the drybulk recovery continues, but never enough to compensate for the disappearance of containership orders for the foreseeable future.
Latest Alphaliner figures show that while carriers have reduced their idle fleet in recent weeks, non-operating owners still have more than 300 ships at anchor. Nearly 60 ships in excess of 5,000 teu are unemployed.
The yards have it in their power to help pull the liner trades out of deep recession by agreeing to delay deliveries for several years, not just a month or two. Otherwise, they risk driving some of their own customers into bankruptcy and depressing ship values even further.
@ Phil
L’analyse du trafic maritime est effectivement instructive, mais je me méfie d’avantage de celle des commandes aux chantiers, sauf si elles reposent sur des contrats d’affrètements à long terme, mais est-ce bien le cas et comment le savoir ? Ces commandes résultent d’anticipations…qui reposent sur d’autres anticipations. On peut donc constater des flux commerciaux, guère plus, non ?
Sonate d’automne
Car le ver était dans le fruit, le venin dans la veine et le poison dans le sang…
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Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’homme… dit moderne, est placé dans un système de production aveugle et inconscient ; dans ce système, il peut donc produire et agir sur le monde sans avoir à penser aux conséquences, encouragé par le fait que personne ne lui demandera des comptes ; et la débâcle financière du mois d’octobre 2008 ne fait que confirmer ce phénomène propre à l’aire moderne ; débâcle qui, soit dit en passant, a bien failli mettre à genoux le système bancaire et financier de l’Occident mais qui, pour sûr, plongera des millions d’individus dans la précarité, le chômage, la pauvreté et la misère.
Qu’à cela ne tienne : aucune responsabilité ne sera établie et par voie de conséquence, aucune culpabilité non plus.
Un pas de plus vers un « Ni responsable ni coupable » généralisé, cette impunité qui, nul doute, en affligera plus d’un (souvenons-nous de Eichmann qui n’avait fait que servir mais qui a tout de même fini au bout d’une corde) et qui n’est que la suite toute logique d’un « responsable mais non coupable » déjà trop familier à nos oreilles depuis une bonne vingtaine d‘années.
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« Ecoutez-moi Monsieur !
– Mais… je vous écoute ! Je fais que ça !
– Aujourd’hui, il n’est plus question de rentabilité… car le besoin légitime d’un retour sur investissement finit là où commence la recherche effrénée du profit maximal ; et cette recherche-là, c’est la recherche du seuil de rupture des modes de production et de fonctionnement musculaires et psychiques de l’espèce humaine salariée. Le fameux point-mort, c’est ça ! Le moteur de cette production humaine, c’est bien le meurtre ! C’est la recherche perpétuelle du concurrent à trucider, pour occuper seul la place et imposer sa loi. Et si d’aventure on ne peut pas le tuer ce concurrent, eh bien, on s’entend avec lui sur le dos de tous les autres ou bien, on le neutralise, on l’absorbe, on l’avale et puis, dans le même temps, on expulse tous les éléments non assimilables ; éléments devenus du jour au lendemain des matières fécales dont il faut au plus vite se débarrasser avant de déféquer en douce, à l’abri des regards indiscrets. Et là, triomphants et enfin seuls, ils maintiennent les mêmes cadences infernales pour, cette fois-ci, non pas tuer la concurrence mais engranger des bénéfices colossaux. L’entreprise, c’est une machine de guerre incestueuse, scatologique et anthropophage. Une fois la concurrence éliminée et la source tarie, on jette tout le monde : les clients, les salariés improductifs et usés, et les fournisseurs récalcitrants ; ces fournisseurs qui ne veulent plus se plier aux conditions de leurs donneurs d’ordres. Ils ne supportent personne. Ils ne tolèrent que le besoin qu’il faut créer, le monopole pour le satisfaire et le profit pour ne pas perdre son temps et son argent. Dans ce système, tout le monde est le client et le fournisseur de tout le monde et seuls les donneurs d’ordres sont aux commandes : plus intolérants, plus misanthropes qu‘eux, vous ne trouverez pas. Monsieur, saviez-vous que le commerce, c’est la haine ?
– Non Monsieur mais… maintenant que vous m’en parlez, je vous crois.
– On fait des affaires le couteau entre les dents car, le moteur de cette production-là, c’est bien le meurtre. Ils sont prêts à tout pour survivre même si ce système les condamne tous à se sacrifier quand le moment sera venu pour eux de se retirer parce qu’un plus performant qu’eux les aura balayés, eux, leurs salariés, leurs fournisseurs et leurs clients. Leurs successeurs pourront toujours se réjouir, et ceux à qui ils distribuent des miettes, avec eux, insoucieux qu’ils sont, les pauvres bougres, du sort qui les attend. Bientôt, il n’aura plus de nom ce système. On ne sait déjà plus comment le nommer. Il n’a déjà plus de visage ! Lorsque le sacrifice de tous contre tous sera partagé par tous, en kamikazes d’une défaite universelle, ce système sera sans morale et sans honneur, car sous le couvert de l’anonymat, tout lui sera permis : absolument tout ! Nul doute à son sujet : le moteur de ce système, c’est bien le meurtre ; le meutre du meurtrier et de ses victimes et puis encore… le meurtre de ce même assassin qui se donne la mort en tuant. Alors, aujourd’hui, qu’est-ce qui nous reste à célébrer ? Je vous le demande.
– Eh bien, je…
– Sûrement pas la vie ! La fin, nous sommes ! La fin et les moyens… et rien d’autre. Plus rien ne nous précède. Plus rien ne nous dépasse. Pourquoi croyez-vous que les femmes n’enfantent plus là où ce système triomphe sans conteste ? Il vient de là, le déficit démographique : quelque part au fond de nous-mêmes, nous savons tous que nous sommes tous… déjà morts. »
Aux trois où 4 qui ont parlé d’énergies renouvelables et de « tours solaires ». On peut vraiment lutter contre le réchauffement climatique, mais il faut s’en donner les moyens !
Ainsi il existe une technologie solaire thermique qui a fait ses preuves, qui reviendrait au même prix que l’hydrolique, c’est à dire moins cher que le nucléaire et que les énergies fossiles et surtout moins cher que l’éolien et que le solaire photo-voltaïque !
Il s’agit des « cheminées solaires » et des « tours énergétiques ». Un site très complet les décrit en détail et mentionne tous les prototypes ou les variantes… c’est sur http://www.tour-solaire.fr
La famille de ces cheminées se nomme « Réacteurs Météorologiques »
UPDRAFT (à air chaud ascendant)
Tour Solaire – Schlaich
Flotante – Papageorgiou
Tropicale – Bonnelle
Polaire – Bonnelle
Volante – Sorensen
A flanc de Montagne – Menard
Greentower – Stellenbosch Afrique du Sud 1.5km de haut
Super Cheminée – Pesochinsky 5km de haut
DOWNDRAFT (à air froid descendant)
Tour energétique – Zaslavsky – Guetta
MIXTES
Bi-Directionnelle – Rohatensky
Buse Solaire Williams
VORTEX (cyclones)
Vortex Michaud – Monrad
Vortex Nazare – Maugis-Sumatel
Tour aérogénératrice – Coustou-Alary
Vortex Mamulashvili
Autres variantes de Réacteurs Météorologiques ou « vent artificiel »
James Bowery pour cultiver des algues à biodiesel
Tom Bosschaert pour co-génération énergétique
Tom Bosschaert en milieu urbain
Patrick Nicolas autoportées
Pyramide Solaire – MSC Power Corp
Nazar Hassen Minaret Solaire
et bien d’autres…
Pour les anglophones : le site a également une version anglaise http://www.solar-tower.org.uk
Bonne lecture !