Billet invité
Dans son numéro de novembre, la revue Books consacre un dossier de vingt-quatre pages aux divers aspects de « la Russie, l’État-mafia » ; l’ensemble des textes qui y sont rassemblés montre l’inverse de ce que nous pourrions considérer, de loin, comme la reconstitution d’un « État autoritaire ».
Deux courts extraits permettront d’en mesurer l’enjeu.
« …ce que les Occidentaux appellent corruption n’est pas un fléau affectant le système, mais le fondement même de sa marche normale. »
Vladislav Inozemtsev [1], La dictature des médiocres, Books p.31
« La corruption est un puissant moyen d’intégration du bas en haut et du haut en bas de la société. »
Lev Goudkov [2], – La vraie nature du système, Books, p.28
Le reste du dossier est à l’avenant ; il dit l’avenir qui nous attend après l’effondrement, lorsque nous avons un cousin dans l’administration, dans la police ou simplement : « bien avec Untel ». Que pouvons-nous espérer ? Que faire quand nous n’en n’avons pas ?
Restaurer le cadre moral ?
De fait, si le cadre moral est bien connu de tous depuis longtemps, il est par ailleurs indispensable à faire grimper les « affaires » dans l’audimat. Aussi, sa réaffirmation ne serait utile qu’accompagnée du souci d’apprendre à « tirer patiemment les repousses de corruption » au fur et à mesure qu’elles percent notre quotidienneté la plus banale, la plus Zinovievienne ? [3], et donc, à commencer par reconnaître les mauvaises herbes, à en parler, à chaque fois qu’elles nous chatouillent la plante des pieds, chacun dans notre petit jardin.
Les épisodes Gorbatchev et Eltsine ont supprimé le Parti, laissant le KGB, libre de tout contrôle, se transformer en FSB [4], lequel fut mis au seul service ses dirigeants afin de constituer un ensemble de fiefs économiques dont Poutine n’est que le premier des barons. L’ensemble chapeaute aujourd’hui une forme renouvelée de féodalité organisée en strates économiques, lesquelles exigent tribut d’en bas et offrent protection par le haut, partout. Ce système social fonctionne comme une pyramide de Ponzi, alimente sa puissance de redistribution du pouvoir, à proportion précisément du nombre d’incapables qu’elle entraîne dans son sillage. Selon Vladislav L. Inotzemtsev, « un vaste groupe social veut rejoindre ce système et non pas s’y opposer comme du temps de l’Union Soviétique » [5] ; parallèlement, la stabilité de la configuration sociale ainsi créée est assurée par un brusque accroissement de l’espace social où le citoyen a le sentiment de pouvoir résoudre individuellement des contradictions systémiques.
« on arrive à se sentir personnellement libre dans une Russie radicalement non conforme aux standards démocratiques »
Alekseï Miller, cité par Inozemtsev, dans Russie, une société sans citoyens.
Les contraintes globalement imposées par le cadre politique ne sont pas nécessairement ressenties individuellement, tout dépend de la taille et de la forme des mailles du filet, afin de générer, pour beaucoup, ne fut-ce que l’espoir de passer à travers.
Cette situation est comparable à la régulation des économies occidentales par l’économie informelle [travail au noir, en gris, familial, domestique, convivial, souterrain, clandestin] laquelle, loin d’être appelée à disparaître, joue le rôle indispensable de soupape de sécurité pour des « économies [dé)réglementées » parce qu’elle offre, en sous -main, un espace de « flexibilité » très précieux : un savoir-faire rodé, que la traversée de crise saura valoriser.
Dans le même ordre d’idée, I. Bremmer [6] rappelle que :
« Ce qui peut sembler un déclin aux yeux des observateurs extérieurs… n’apparaît pas forcément comme tel à la majorité de la population {pour qui} un effondrement n’est pas intrinsèquement une catastrophe, mais un processus économique rationnel susceptible de profiter à une bonne partie des habitants »
Bremmer, cité par Inozemtsev, Books p. 32
À la lecture du dossier publié par Books, l’organisation sociale actuelle de la Russie dispose de tous les éléments qui lui permettront de durer pendant encore trois générations. Nous serons donc influencés. D’autant plus que nous ne réfléchissons guère aux mécanismes profonds qui ont permis la disparition de toute solution de continuité entre la société civile et l’organisation mafieuse des barons de la « Russie de Poutine».
Pourquoi donc ferions-nous mieux ?
Chez nous, la symbiose délinquante [entre les formes instituées d’organisation morose du travail et l’appartenance aux réseaux économiques déviants ouverts à l’émancipation des individus les plus doués d’appétit] est déjà bien établie : elle ne peut que se renforcer. Dans les périodes troublées, les réseaux irréguliers ne sont-ils pas les plus prompts à saisir les occasions d’offrir aux citoyens le minimum de sécurité ? Parfois c’est même marrant, au Liban, pendant les affrontements, les tirs s’arrêtaient à une heure convenue afin de laisser, de part et d’autre, passer la came, laquelle permettait de tenir le coup pendant les heures d’après et, au total, pour la période allant de 1978 à 1990, d’autofinancer les armes. [7]
Pour l’UE, les phases gorbatchévienne et eltsinienne sont largement achevées ; les États y sont aux mains d’affairistes et l’organisation économique fonctionne déjà en fiefs, à l’exemple du secteur des médias et de ses hommes liges, mais apparemment avec moins de recours à la violence qu’à l’Est. Le lobbying « sweet » [8] instrumentalise les États tout comme la Commission européenne et le Parlement. Après la culbute, cette nomenklatura plus ou moins fragmentée (munie d’un carnet d’adresses permettant de faire arriver le mazout jusqu’à ses administrés) cherchera à reconvertir localement ses positions par la mise en place d’une pyramide de Ponzi « sociale » destinée à aspirer des supporters. Cette opération demande cependant d’achever un changement de pied, truqué naturellement. Le truc de Magritte est de peindre le cadre : façon « une république irréprochable » ! Le truc de Poutine est de se présenter en champion de la lutte contre la corruption. Vous et moi, voyons bien la mise en scène [9] mais sans trop pouvoir expliquer comment la ficelle fonctionne, parfois avec retard comme lorsque l’establishment politique s’empare en douceur des propositions de Paul Jorion. La traversée de la crise permettra de conforter les positions, déjà bien assises de l’appareil « redistributeur» d’insertion sociale appuyé de petites mains mercenaires. L’effondrement sera, pour les profiteurs de crises, l’occasion d’organiser quelque trafic nécessaire, avec pour bonus d’offrir à une classe politique reconditionnée l’occasion d’endosser le costume de Monsieur Loyal dans le rôle de leur contrôleur. Nous verrons aussi apparaître, çà et là, quelques foyers de fraternité et d’égalité sans calcul, comparable à ceux qui flamboyèrent un moment pendant la révolution espagnole. Mais bon… si nous nous y étions vraiment préparés, ça se saurait.
Le tumulte de l’effondrement ouvrira le champ à l’arbitraire nécessaire à la refonte du partage du commandement entre nomenklaturas sociales démocrates de gauche et de droite, tandis que la perception des formes nouvelles de domination sera refoulée du fait que la corruption, comme secret de la domination, restera « forclose » de l’analyse sociologique : une défaillance morale plutôt réservée aux grands de ce monde.
Dirions-nous que c’est parce que les poules sont corrompues que leur hiérarchie est basée sur le pecking order ? L’inexorable mouvement de la nature prenant conscience d’elle-même est à ce point marquant que nous avons été obligés d’inventer la corruption comme étape nécessaire à la prise de conscience de nos possibilités d’émancipation. Les 10 % d’indignés auront quelques difficultés à faire comprendre au 89 % restants que le 1 % ne les tient en main qu’à leur offrir la soupape de la corruption (instrumentalisation des passions mesquines dans le but de maintenir un ordre hiérarchique = servitude volontaire) comme échappatoire à la morosité de l’organisation sociale.
Nous avons aussi observé pendant quarante ans comment la gauche a encouragé toute les valeurs à la base du libéralisme afin de promouvoir l’individu libéré, progressiste, nouveau nomade, capable à tout moment de s’adapter au marché en changeant de femmes, de salon, de sexe et d’opinion, pour ensuite s’étonner de l’atomisme des doléances rédigées par les indignés. En ce sens, appeler les masses à la révolution prolétarienne, c’est trop bien montrer les gros appétits et laisser peu de place aux désirs du « c’est mon choix » ; au total, l’appel aux révolutions à l’ancienne rend le plus grand service aux zones grises, chacun sait que la voie révolutionnaire, à grosse voix, ne lave pas plus blanc. Les 10 % d’indignés ne pourront s’exiler. Ils formeront le levain d’une « révolution » encore à venir, ce mouvement est inexorable ! Non ? Si !
1 – Vladislav Inozemtsev, Directeur du Centre de recherches sur la société postindustrielle et rédacteur en chef du magazine Svobodnaïa Mysl [Moscou].
2 – Lev Goudkov, directeur du Centre Levada d’étude de l’opinion publique Moscou,
3 – Soljenitsine montre le mal « venant d’en haut », Zinoviev le montre le mal « au chaud » dans l’organisation banale des passions médiocres de la vie de bureau, de la cellule de travail. L’œuvre est essentielle à la compréhension de notre temps. Rédigée sous l’URSS, elle montre déjà les causes de l’échec de la perestroïka et explique le succès de la Russie de Poutine ; ces causes ne sont pas « soviétique », mais Ibanienne – universelles. Une introduction à son œuvre, Le cauchemar social d’Alexandre Zinoviev : pouvoir et société soviétiques, par Vladimir Berelowitch – l’exceptionnel traducteur de Zinoviev – est disponible en PDF sur Persée. Devant les temps qui viennent, il est déjà trop tard que pour nous ressaisir sur l’instant ; dans la durée c’est différent.
4 – Service fédéral de Sécurité la Fédération de Russie
5 – Books p.36
6 – Ian Bremer,The J curve, A new way Yo understandWhy nation rise and fall , 2006.
7 -Antoine Boustany, Drogues De Paix, Drogues De Guerre. Achette, 1998 ; également, Didier Bigo et Annie Laurent, Guerre et drogue au Liban. Entretien avec Antoine Boustany
8 – Sucré
9 – Vicktor Pelevine, dont on se rappelle l’excellent Babylone, vient de sortir un nouveau Roman, « Eau d’anana pour la belle dame », pas encore traduit, mais dont nous pouvons avoir un aperçu dans l’interview repris dans Books. Pelevine y développe une analyse du nouvel esprit de ce temps ou « aujourd’hui les salauds sont sincères » (Godard) et les républiques irréprochables (Président Sarkozy).
« Imaginez-vous en simple citoyen, épuisé et écrasé par un impossible combat. Vous vous demandez qui met en branle les engrenages qui jours après jours, embobinent vos tripes, et vous vous mettez à chercher la vérité – jusqu’au sommet, jusqu’au bureau où siège la sangsue en chef. Or voici que vous entrez dans ce bureau, mais au lieu d’une sangsue, vous voyez un gars rayonnant splendide qui prend sa guitare et entonne une chanson sur le thème de « tout est pourri », on en a marre. Et cette chanson vous coupe le souffle, car vous n’avez jamais osé le formuler ainsi. Et il vous en chante une autre, tellement audacieuse que vous, vous avez soudain la trouille de vous trouver dans la même pièce que ce type… »
V. Pelevine
La sangsue désigne expressément Poutine ; Medvedev et Poutine développent une rhétorique anti-corruption, alors qu’ils en sont la clef de voute. Ces positions autoréférentielles du pouvoir marquent un tournant dans la « généalogie du spectacle » au sens debordien, il conviendra de détailler davantage cette mutation.
73 réponses à “LA DOMINATION QUI VIENT, par Jean-Luce Morlie”
Ce dont vous parlez me fait penser à la manière dont Berlusconi a trouvé de larges appuis en Italie: c’est bien sur différent de la Russie mais j’ai comme l’impression qu’il y a une part commune (Belusconi avait d’ailleurs pris la place d’un autre système de pouvoir pas très reluisant non plus.)
L’ennui c’est qu’on perçoit plus facilement ce qui se passe chez les autres que ce qui y ressemble dans son propre pays…
J’ai eu des amis Italien étant venus faire une partie de leurs études à Paris, qui étaient très complexés de la réputation de l’Italie. Ils ne le sont pas restés très longtemps…
Mais tout cela ne fait-il pas partie de ce qu’est l’être humain lui-même, je persiste à penser que changer sa façon d’être au monde est aussi impossible que de s’affranchir de la loi de la gravité ! Aucune invention géniale n’y parviendra
« Mais tout cela ne fait-il pas partie de ce qu’est l’être humain lui-même, etc. »
Le clientélisme se fonde sur cette idée. Celui qui est riche et puissant redistribue une part de sa richesse et de sa puissance à ses clients qui considèrent que c’est un système à la fois réaliste et préférable à d’autres (un système mafieux par exemple, basé uniquement sur la force et le secret.)
Il y a en réalité deux version du clientélisme, une « méditerranéenne » dont la tradition remonte au moins au monde hellénistique et à l’empire romain (évergétisme) qui se déroule au grand jour et dont Berlusconi est probablement une version moderne. L’autre est « du nord », beaucoup plus discrète mais finalement au moins aussi efficace (je pense par exemple à la City de Londres et à son fonctionnement basé sur les paradis fiscaux.)
Dans les deux cas il y a des interventions de la justice, avec des résultats réels qui permettent à certains de dire qu’on progresse alors que d’autres tirent argument de ce que ces résultats restent limités pour dire qu’on y peut rien…
Je vous conseil de relire Richard Leakey, ceux du Lac Turkana (de mémoire car je l’ai lu il y a très longtemps). Peut-être cela fera avancer votre réflexion comme pour moi, à l’époque.
Bien à vous.
En annexe : http://www.orbite.info/traductions/dmitry_orlov/les_meilleures_pratiques_de_l_effondrement_social.html
Je n’ai pas encore acheté le nouveau numéro de Books – je dois finir le précédent – mais je suis impatient de le lire !
J’ai vécu en Russie, la moralisation vis-à-vis de la corruption qui existe en Occident, cette barrière n’existe plus. Les Russes se sont adaptés évidemment en essayant d’user à leur avantage ces nouveaux mécanismes. Le niveau de corruption apparaît tel qu’il en est devenu un élément constituant de la société, aujourd’hui largement digéré.
La destruction de l’État de droit est une menace qui plane sur nos sociétés occidentales.
La situation de la Grèce, proche de la rupture, peut faillir ; l’Italie aussi (et on connait la place de la mafia…).
On est typiquement dans la « société bricolage ». Par ailleurs, si tant de jeunes russes diplômés ou de jeunes actifs tentent leur chance massivement à l’étranger, c’est qu’il révèle bien la fatigue d’une société. Pas sûr que nous puissions rester les bras croisés longtemps dans un tel système…
« Encore un peu de patience et tout finira mal. »
Quelque part, je me dis que le cas grec est peut-être salvateur. Ce que les marchés dénoncent c’est justement la mauvaise gestion de l’Etat laissant partir des fortunes en Suisse qui n’acquittent donc pas l’impôt. Alors bien sûr c’est le Peuple qui paie la facture, comme d’hab. Comme un système mafieux qui s’auto-détruit où s’effondre sur son propre poids. Puisque ce sont les arbitres du système (les agences de notation, les investisseurs, …) qui scient la branche sur laquelle ils sont assis.
Ce que les marchés dénoncent c’est justement la mauvaise gestion de l’Etat laissant partir des fortunes en Suisse qui n’acquittent donc pas l’impôt.
Les marchés dénoncent, ouah! Pourquoi perdez-vou votre temps et faites vous perdre celui-celle- de qui vous lit : vous n’y comprenez STRICTEMENT RIEN DE RIEN.
TITI n’a rien compris (le pauvre)
😉
merci.
ils ne dénoncent rien effectivement. ils regardent juste leur intérêt à court terme.
Mais je raisonne toujours dans le cadre existant, vous avez raison de me le faire remarquer.
Ceci dit on serait curieux d’avoir votre analyse argumentée.
Chiche?
Analyses argumentées : Théorie Communiste, B. Astarian, Dauvé Nesic, Critique radicale de la valeur…
Allez-y titi !
On est typiquement dans la « société bricolage
Hmm, C’est quoi que vous dites »bricolage »?
J’ai plutôt l’impression que c’est votre pensée qui bricole, mais ça n’est pas grave, et même pourrait devenir sympa, ce bricolage.
Un géant des montagnes ?? Ouuuhhh …
Par « société bricolage » j’entends par là le sens de la débrouille totale pour les citoyens en question… Il faut bien remplacer l’État de droit inexistant et la nature ayant horreur du vide.
La débrouille totale pour les citoyen/nes orphelins d’état? Cela dépend des citoyens, non ?
Citoyens c’est qui : vous, moi, l’patron, les marchés ?
Il n’y a pas de citoyens, il y a du « citoyennisme ». Une idéologie qui occulte la base classiste de la société réelle: des exploité/ es/ des exploitant-e-s et la relation contradictoire et nécessaire à la reproduction hiérarchique des deux classes : le prolétariat/ le capital, une implication réciproque; la crise : celle de la reproduction de la classe prolétarienne.
@Oilman
Il y aura 2 sortes de débrouillardises:
– celle pour sa famille, ses amis et pour soi seul
– celle pour l’humanité
Raison pour laquelle je ne puis suivre les conseils de Orlov avant que je ne ne me retrouve seul et isolé avec une femelle, auquel cas il ne s’agirait plus que de sauver l’espèce humaine. Car c’est bien le pire du pire qu’Orlow entrevoit et moi j’ai encore l’espoir que les humains trouvent une solution, même si c’est la moins mauvaise.
« Analyses argumentées : Théorie Communiste, B. Astarian, Dauvé Nesic, Critique radicale de la valeur… »
Cette réplique me fait penser à un film….un jeune génie des maths, mais faisant le ménage dans une fac aux states…..un jour, il aide un de ses amis, mis à mal par un étudiant snob et pédant qui recrache ses cours sans bien les comprendre……le pauvre gus, en face, ne comprend rien, et ne sait quoi répliquer….arrive le génie qui lui a lu et s’est approprié ce savoir.
Le savoir se diffuse, il se donne, c’est un cadeau ; il n’engendre pas le mépris de l’autre qui sait « autrement ».
Merci pour ce billet : outre la qualité du compte-rendu que vous donnez de ce numéro, vous m’avez fait connaître cette revue.
Je plussoie!
De la corruption envisagée comme étape nécessaire à notre émancipation…
Et c’est inexorable!
C’est Houellebecquien votre truc…
Remarquez, quand le vice est partout, il n’y a plus de vice!
Qui appelle les masses à la révolution prolétarienne?
C’est quoi les « révolutions à l’ancienne »?
D’aprés vous si l’économie s’écroule (elle est, c’est vrai, bien titubante) les individus, trop conditionnés par la société du spectacle et de la conso, ne sauront pas mettre en place un système d’entraide quelque peu vertueux?
Et d’après vous c’est plié, y’a plus qu’a aller se coucher?
Ben,c’est ce que je vais faire…
(sourire)
Imparable.
Je voyais les choses à peu près comme ça, mais pas à ce point.
Je ne pourrai plus les voir autrement.
Ne pas oublier non plus le retour de l’obscurantisme en Russie avec l’importance de plus en plus grande de l’eglise orthodox. Dire que les dirigeants europeens vont quémander l’aide de cette mafia… Ceci dit je ne pense pas que ce systeme survivra 3 generations
L’obscurantisme n’est-il pas plutôt notre société actuelle avec comme dieux l’argent et la consommation, ceux ci nous menant inévitablement à la catastrophe ?
Oula..ne seriez-vous pas un décroissant? pas de çà ici…Les propositions concrètes c’est ailleurs sur le web…et ça ne manque pas…Merci à tous ceux qui envoient des liens à ce sujet…
L’obscurantisme était aussi stalinien , du coup il n’y a pas simplement retour mais continuation sous une autre forme …
En complément,l’analyse de Dmitry Orlov et la comparaison de la chute de l’URSS avec la chute de notre système : http://www.orbite.info/traductions/dmitry_orlov/les_cinq_stades_de_l_effondrement.html
la « symbiose délinquante » que vous évoquez prend également la forme d’une légitimation institutionnelle de la corruption par l’Etat français. Exemple :
http://www.recrulex.com/Article/CB-1032-Articles-La-d%C3%A9duction-fiscale-des-commissions-%C3%A0-lexportation-jalons/
Tout cela au nom de la « réalité des échanges » :
http://www.kgn-lephare.com/archive-article.php?article=261&revue=120
Cette corruption est pratiquée par la plupart des multinationales ; elle est largement contrôlée par les autorités (voir l’évocation du « confessionnal » au paragraphe 4 du premier article, véritable mode d’emploi de l’organisation de la corruption à l’usage des multinationales). Une fois validée par les autorités, la corruption ne peut que se développer de manière inéluctable dans de nombreux secteurs de la société.
Dans ce contexte, tous les discours sur la chasse aux paradis fiscaux ne sont que des airs de pipeau. Les indignés ont du pain sur la planche.
Merci pour cet article complet et ses archives imparables.
Sans doute n’ai je pas lu assez mais je suis surpris du peu d’importance donné à l’économie noire ( ou grise) dans les pays où ce qu’il est convenu d’appeler les « mafias » ont un fort impact financier : par exemple peut on estimer l’importance sociale ( en terme de clientélisme) politique ( ca..on peut? ) et financière de ce que pèse l’économie noire dans l’ensemble économique de l’Europe et les conséquences sur la » crise » actuelle ( qui me semble d ailleurs être un ensemble de crises imbriquées les une dans les autres)
Bonjour,
Le pire n’est jamais sûr.
Pour faire contrepoint à l’écrit remarquable de pertinence étayée et de finesse de Jean-Luce Morlie et parce que cohabitent toujours des forces contradictoires :
L’accroissement vertigineux de la puissance technologique humaine, tant vanté par ceux qui y gagnent beaucoup, a pour corollaire un pouvoir de nuisance infinie.
Ce n’est pas que les dominants actuels soient plus ou moins monstrueux que les précédents dans l’histoire, c’est que les conséquences potentiellement négatives (écologiques, économiques, sociales) de leur besoin de puissance sont maintenant à l’échelle planétaire et aux temps géologiques (Fukushima exemple malheureusement emblématique)
Avers positif de la médaille, la réalité négative tellement visible fait qu’il leur devient impossible – à la différence des temps précédents où l’histoire était leur mise en scène – de masquer les conséquences formidablement destructrices de leurs prédations.
Ce qui maintenait donc les dominés dupés, aliénés aux contes enjoliveurs de leurs dominants – faisant d’eux les propagateurs innocents des intérêts des seconds – s’estompe fortement.
Pour la première fois dans l’histoire humaine, ces mêmes humains, idéologiquement « dégrisés » des trompeuses menées d’enrichissement collectif de leurs dominants, vont avoir la possibilité de percevoir qu’il vaut mieux se raisonner matériellement, se préoccuper du monde (donc aussi de son voisin), collaborer au lieu de s’opposer s’ils veulent survivre.
Pour la première fois, les dominants eux-mêmes ne peuvent être à l’abri de leurs turpitudes maquillées en intérêt général (être riche et radioactif à Tokyo), ce qui ne peut manquer de leur provoquer une brutale prise de conscience, qui commencera chez les plus éclairés (les Montesquieu et les Diderot de l’écologie).
Ce ne sera pas l’âge d’or – il n’existe pas – mais les circonstances nous auront contraints à devenir plus sages (moins inconséquents).
Amicalement,
Delphin
…Delphin, il y a aussi beaucoup de pauvres radioactifs à Tokyo mais cela leur provoque une massive inconscience…
Nerima-kun
11 novembre 2011 à 11:05
« …Delphin, il y a aussi beaucoup de pauvres radioactifs à Tokyo mais cela leur provoque une massive inconscience »
Il me semble que, pour des raisons historiques, le Japon est l’archétype de l’aliénation des dominés à leurs dominants et que Fukushima – pour ce que je peux en connaître – a ouvert une brèche (prise massive de conscience de la folie nucléaire, on partait de zéro, manifestations non anecdotiques, ce qui n’est pas commun au Japon).
Amicalement,
Delphin
A Nerima-kun (et à d’autres) :
http://http://message.in.a.bottle.over-blog.com/article-carnet-de-voyage-87627327.html
Delphin
(il y a un « http » en trop )
Delphin
Merci pour le lien, Delphin,
Pas le temps de tout lire maintenant mais j’aperçois une Yebisu sur la troisième photo et cela me rappelle de bon moments… et ces haikus un peu plus loin dans le texte…
Je sens arriver la nostalgie; faut dire aussi que Paul a bien préparé le terrain 😉
en guise de retour, un blog avec des photos à différents moments depuis le tsunami. On peut pas dire que la vie a repris ses droits, mais cela en prend néanmoins le chemin.
http://blogs.sacbee.com/photos/2011/09/japan-marks-6-months-since-ear.html#more
, expression étrange.
la corruption serait-elle une affaire d’homme ?
Si l’égalité des sexes en cette matière existe, pourquoi
ne pas écrire « changer de conjoint » ?
Vu sous cet angle, la corruption est doublement repoussante.
La femme ? une marchandise pour ces minables immatures.
Corruption et émancipation dans un même bateau ?
Si c’est vrai, il va manquer plus de 51% de l’humanité,
et elles auront raison.
Faut trouver autre chose. L’émancipation sera morale,
elle doit promouvoir le respect des engagements
entre égaux.
Ce système social fonctionne comme une pyramide de Ponzi, ...parallèlement, la stabilité de la configuration sociale ainsi créée est assurée par...
Ponzi…stable: bel oxymore.
La mondialisation par la libération de la circulation des individus des biens et des capitaux est pour moi une corruption (au sens de déstructuration). La restructuration (régénération) après l’effondrement (amha assez probable) se fera peut-être par féodalisation. C’est ce qui s’est passé après la chute de l’empire romain et ce que me fait découvrir JLM après l’implosion de l’URSS.
ça me donne envie de relire « génération et corruption » et « stabilité structurelle et morphogénèse » dans cette optique.
C’est ce qui s’est passé après la chute de l’empire romain et ce que me fait découvrir JLM après l’implosion de l’URSS
AH,bon alors que s’est-il passé après la chute (plouf) de l’Empire Romain ?
Vous devriez plutôt lire des historiens.
Paul Veyne par exemple et arrêtez de raconter des topoï, et de vous bercez de ces topiques.
Devrait-on plutôt dire : C’est ce qui s’est passé à la fin de la tentative d’Empire carolingien ?
Il me semble qu’à la chute de l’empire romain et durant le moyen-âge il y a eu beaucoup d’échanges et de mouvements de populations. Je n’imagine pas qu’à l’ère d’Internet et des avions (s’ils trouvent encore du fuel) ces échanges soient moindres.
Cette « mondialisation-là » n’est pas affaire de commerce et de capitaux. Elle concerne la conscience de notre condition humaine, de nos expériences historiques, des droits humains.
à Jean-Luce Morlie,
La situation actuelle de la civilisation, hors les composantes économiques, n’est presque jamais analysée sur des bases critiques tant est grande l’omerta qui règne en maître, y compris dans les rapports entre dominants et dominés.
Et pourtant il faudrait critiquer cette exigence formulée à tous les individus d’avoir des comportements absolument démocratiques alors que la société ne l’est pas et s’éloigne chaque jour plus de cet idéal.
Nous ne devons pas laisser cette critique de l’exigence démocratique impossible à nos ennemis.
PS. J’ai décidé de ne plus utiliser de pseudo.
Bruno Berthez fait aujourd’hui une telle analyse que je trouve intéressante (je ne souscris cependant pas à sa conclusion).
http://leblogalupus.com/2011/11/11/ledito-du-10-novembre-2011-contre-la-lutte-contre-les-inegalites-contre-lausterite-par-bruno-bertez/
Ce que semble dire Bruno Berthez (j’ai survolé l’article) ne correspond pas à la manière dont je veux l’aborder mais plutôt à celle de ceux que je nomme « nos ennemis ».
» …. Les 10 % d’indignés auront quelques difficultés à faire comprendre au 89 % restants que le 1 % ne les tient en main qu’à leur offrir la soupape de la corruption (instrumentalisation des passions mesquines dans le but de maintenir un ordre hiérarchique = servitude volontaire) comme échappatoire à la morosité de l’organisation sociale. …. »
Les 10% sont ceux qui veulent une part du gateau, un « meilleur » partage des richesses ….
Ce seront les premiers a etre corrompu en se faisant acheter par les gros corrupteur qui ainsi acheteront la « paix » sociale comme le syndicats l’ont fait depuis 50 ans.
La corruption a tous les niveaux de la societe est tres egalitaire, démocratique donc. Elle permet un réel partage du pouvoir. Tous les fonctionnaires méprisés en occident dans nos belles démocraties vont retrouver une nouvelle dignité, et montrer qu’ils sont réellement important.
C’est la masse des fonctionnaires qui permet a n’importe quelle forme de domination de tenir.
Les fonctionnaires lambda en occident sont devenus des inutiles pour toute l’opinion, alors qu’ils sont essentiels. C’est scier la branche sur laquelle le peu de légalité qui restait. Leur vengeance sera terrible. Comme en russie …. Et ce sera bien fait.
(je ne suis pas fonctionnaire, mais je sais combien ils sont essentiels)
Une amie chinoise me racontait il y a maintenant 5 ou 6 ans que pour que son grand-père soit opéré d’une tumeur au cerveau, il avait fallu rallonger l’addition, avec une petite enveloppe qu’affectionnent les fonctionnaires chinois. J’ai lu et entendu que les milliardaires chinois voulaient s’installer en masse à l’étranger, pour pouvoir offrir une meilleur éducation à leurs enfants : peut être jugent ils que les professeurs corrompus (un autre ami chinois il y a là aussi 5 ou 6 ans m’a raconté des histoires hallucinantes de passage d’examens, mais je n’ai eu aucune autre info pour corroborer) ne sont pas fiables. Jean-Luc Domenach (voir arret sur images, consacré à la Chine, la semaine dernière) évoque lui leur age avancé qui les fait s’inquiéter justement du système de santé chinois, et des quelques alléas à l’entrée de la salle d’opération.
Si même ceux qui sont le plus en mesure de corrompre préfère, après avoir usé et abusé de ce système, fuient sous des climats, disons plus tempérés…c’est ça s’émanciper.
Et en Russie, c’est beau les possibilités d’émancipation: même les sondes spatiales en ont pris conscience.
@abrasif
Il n’y a pas de gâteau à se partager. Il y a à apprendre à vivre ensemble de façon égalitaire. Le gâteau il faut le garder intact pour que nos enfants puissent picorer aussi selon les besoins qui assurent la survie de l’humanité.
Vous en êtes encore dans la logique de l’accumulation sans fin. Et il vous est impossible d’envisager un autre mode de vie et d’envisager que d’autres humains puissent entrevoir une autre organisation sociale.
Ne projetez pas vos fantasmes sur les 90 ou les 99%. Beaucoup ont compris maintenant les enjeux et ne désirent plus vivre selon les critères que vous avez si bien intériorisés.
L’article 1 de la nouvelle constitution sera:
L’entourage immédiat a le devoir de maitriser et immobiliser le premier (ère) qui veut commander ou obéir.. Ceci autant de fois que nécessaire, afin que ces pathologies sortent de leurs gènes ..
La corruption semble inhérente et consubstantielle aux sociétés du XXème siècle et du siècle qui suit . On peut être perplexe et pessimiste pour la suite .
En développant la télépathie.. Il sera aussitôt marqué « corrompu » ou « voleur » sur le front de l’interlocuteur infecté par ces maux !!
Enfin la transparence salvatrice !!
Bonjour,
le ravage de nos société se profile avec l’effondrement économique, il me semble qu’il y a un élément de nos institutions à sanctuariser de toute urgence : c’est la puissance et l’indépendance de la justice.
Cordialement
nb: le projet de depenalisation des faits d’abus de bien sociaux un temps évoqué par notre président doit il être pris comme un symptôme de corruption rampante au plus haut sommet de l’etat ?
Déjà 30% de plus de braquages cambriolages de bijouteries en un an !!
Vive l’intuition décisionnelle instantannée par rapport à l’analyse
Vive la télépathie qui rend transparentes des méandres de la cervelle humaine
lors de la réunification de l’allemagne, c’est le gvnmnt allemand qui a negocier l’entrée de capitaux des mafia italiennes en allemagne de l’est pour la mise a niveau. Ticket a 100 milliards d’euros.
Le fondement de la démocratie est bien la corruption. Les politiques utilisent l’argent.
Que les moyens de corruption soient partagés entre tous est excellent. Ce nouveau mode de fonctionnement social redistribue bien mieux les richesses que tous les autres. Le backshish correspond exactement au pouvoir dans toutes ses dimensions.
De plus le pouvoir, c’est a dire la politique reprend le dessus sur l’économique. L’argent n’est plus la finalité, c’est le pouvoir la finalité. C’est bien pour cela que la corruption ouverte et generale n’arrange pas nos grands argentiers qu’on entend hurler au loup. Acheter le pouvoir avec de l’argent devient obsolete. Car le pouvoir ne considere l’argent que comme un moyen pour plus de pouvoir. Comme la production n’était plus qu’un moyen de faire tjrs plus d’argent.
Il est d’aileurs salutaire pour les russes que des Poutines les défende contre les parasites US, UE et autres. Leurs parasites sont russes au moins.
@ abrasif
Parasitisme local, bien de chez soi = féodalisation mafieuse.
Parasitisme délocalisé = mondialisation mafieuse.
Les deux parasitismes peuvent très bien faire ensemble, l’un sous-traitant à l’autre et réciproquement.
Deux mâchoires d’un même piège à peuple.
sanctuariser la justice? Pour qui travaille-t-elle? serait-elle HORS CADRE? lollllll
Il faut vraiment TOUT reprendre à zéro. des affaires Sarkozy à Berlusconi.
Exact ! Abrasif
Une journaliste et écrivaine allemande, Petra Resky, a eu des passages de son livre Santa Mafia censuré en Allemagne, dans son propre pays! alors qu’en Italie ces révélations sont de notoriété publique.
Par exemple, des passages concernant le sénateur Marcello Dell’Utri, condamné, entre autres, par la Cour d’appel de Palerme à 7 ans de prison pour concours externe en association de type mafieux et qui a toujours été un étroit collaborateur de Berlusconi.
Il faut étudier l’actualité italienne pour se rendre compte que la maffia est maintenant un problème mondiale. On tue des juges, des journalistes, des policiers à Palerme et on blanchi l’argent à Francfort, Londres, New-York.
En 1990 au funérailles du juge Paolo Borsellino ,Antonino Caponnetto directeur du pool Anti maffia à déclaré: adesso tutto é finito !
Sauf que vous parlez de l’URSS, et que la »chute » de l’URSS s’est accomplie avec la bénédiction prudente mais ferme des pays environnants, et des USA..
Sauf que l’URSS s’est transformé en contrée du capitalisme mafieux et débridé tout en y étant encouragé par les circonstances et ses anciens ennemis qui se frottaient les mains, il y avait là beaucoup d’affaires à faire.
L’écroulement ( ça n’existe pas) du capitalisme dans son ensemble, c’est tout autre chose.
Et c’est à ce moment que ce sont engouffrés et répandus les collectionneurs psychopathes de billets de banques qui lachent desespérément leurs liasses quand l’heure de leur glas sonne !!
Lors de l’effondrement de l’URSS, je me souviens avoir côtoyé un représentant de banque étasunienne, il n’était pas le dernier, ni le premier d’ailleurs, à faire le voyage de Moscou et le circuit découverte, bien au-delà de l’Oural, des industries et des mines de Sibérie.
Le terrain de jeu du grand capital s’élargissait, il fallait impérativement en être.
On dénoncer les dirigeants Russe actuels et leur main mise sur les richesses de cet immense pays.
On dénonce leurs méthodes à raison.
On rappelle le traitement qu’ils font subir à l’oligarque Mikhaïl Khodorkovski qui avait « acheté » Loukos (autant dire le pétrole russe) pour 360 millions de dollars alors que la valeur de cette société était estimée à l’époque à environ 27 milliards de dollars!
Mikhaïl Khodorkovski siégeait alors au conseil d’investissement du groupe Carlyle.
Ainsi, derrière Khodorkovski rodaient et rodent encore quelques d’intérêts qui ne sont pas uniquement russes…ceci pourrait expliquer en partie cela.
Certes les Poutine et autres ex responsables russes ne sont pas des rosières mais ce n’est malheureusement pas une spécificité Russe.
Je recommande la lecture du livre de Pierre Pean « La république des Mallettes » qui étend le sujet de votre article à nos propres contrées, élargie à Afrique, entre autre…
Je recommande de se rappeler les véritables motivations de la guerre d’Irak.
Finalement ce qui distingue vraiment la Russie de nos démocratie ce ne sont pas les mœurs des individus, c’est le niveau de production de la richesse et sa répartition dans la société, tant il est vrai que la démocratie n’est qu’une politesse chichement concédée (sous la contrainte des peuples) par la richesse.
Khodorkovsk, Loukos, Poutine & Co ne sont rien moins que nos affaires européennes, glasnost en plus. un libéralisme économique débridé et truqué mis en plein jour. Bonjour aux donneurs de leçons 😉
Yakusa, Triades et Robin des Bois
Excellent article!
Ce que je retiens est que lorsque qu’une organisation sociale et politique s’effondre, aussitôt naît un contre-pouvoir, généralement illégal, s’appuyant sur les plus démunis, mais qui ne tarde pas à nouer des rapports avec l’ancien pouvoir ou à créer le sien propre, pas nécessairement différent. Après leur établissement, nous en revenons à la même situation.
Le mythe de Robin reste assez mal documenté sur la suite, contrairement à l’évolution de la Mafia, Yakusa et Triades.
Je m’interroge comment le phénomène Internet pourrait modifier l’histoire par rapport aux précédents effondrements. Il me semble que malgré l’égotisme généralisé la globalisation des luttes pourrait modifier l’issue habituelle jusqu’aujourd’hui dans notre histoire. C’est pas gagné! Ce bénéfice est aussi accessible aux rats à l’affut de nouveaux pouvoirs. Sauf que jusqu’aujourd’hui, nous y avons encore largement accès.
Peut-être est-il urgent de créer un Internet alternatif pour conserver l’avantage.
Prenons la Russie en 2011 et comparons à la situation de 1999, arrivée de Monsieur Poutine aux commandes.
La situation macroéconomique est stabilisée.
La Russie n’a plus qu’une petite dette publique.
On ne peut plus faire pression sur elle de ce coté.
La tentative de fragmentation de la Russie en trois entités séparées a échoué.
La volonté de séparer la Russie de l’Ukraine, berceau de sa naissance(cf Vladimir de Kiev) a également échoué.
Cf »le grand échiquier » théorisant ce que devait être la Russie pour certains cercles de pouvoirs occidentaux.
Depuis le mois dernier , les statistiques mensuelles de la démographie montrent un solde.
Les trois points abordés , montrent les succès du pouvoir actuels.
En Occident , faute de pouvoir diriger les Russes à convenance , pour en faire des serviteurs, on les dénigre.
Je trouve au contraire bien inspirée l’attitude qui consiste à ce que le Renseignement soit au pouvoir.
Ce sont les personnes les mieux informées , les mieux à même de diriger ce pays continent.
Sur le plan des relations internationales,
la mise en place de l’Entité juridique « Communauté de Shanghaï, regroupant 2.7 milliards d’habitants(pays membres et observateurs) est aussi à mettre au crédit de l’action de Poutine, même si dans ce cas , la position de la Chine est aussi déterminante.
Le bombardement de l’ambassade de Chine à Belgrade en 1999, n’est surement pas étranger à cette initiative commune.
Il est compréhensible que ce pouvoir soit aimé , car il est efficace.
Qu’il y ait des défauts , c’est possible mais de là à dénigrer à ce point, je suis surpris.
Certainement une bonne part de vrai dans ce que vous dites….
Qu’il y ait des défauts , c’est possible mais de là à dénigrer à ce point, je suis surpris.
C’est vrai quoi, les assassinats de quelques journalistes et opposants, la répression( que vous ignorez totalement, car vous ne savez pas de quoi il ressort) contre les contestataires écologistes ou anarchistes avec l’appui des néo-nazis, le tout récent défilé en plein Moscou de l’église orthoxe russe suivie de néos-nazis brandissant l’étendard de la Russie Impériale et éternelle (ces imbéciles n’en sont pas à une contradiction près!), tout ça c’est pas bien grave, quoi, puis vous avez vu les « nanas » qui se dépoitraillent par amour de Poupoutiné et de Mevdevdev, pis qu’elles l’adorent, comme il est beau et excitant , sait tout faire cet ancien du KGB : judo, pilote, auto et avion, randonnée à cheval, torse nu, ah, un vrai type quoi, le copain de Belusconi à qui il a offert un grand lit magnifique pour le bunga-bunga de l’escroc italien grand consommateur de prostituées, car elles n’y sont pour rien, les dames, non les putains se sont eux.
Ah! vous trouvez de bon aloi que les anciens du KGB soient aux commandes, je vous approuve absolument, ce sont des spécialistes du Renseignement, bien sûr, mais de quoi d’autre , voyons, voyons ?
Le jeu de go ?Peut-être; les échecs ?, les Russes sont fort à ce jeu, mais nous causons de barbouzes, de tortionnaires et de tueurs à gages, si difficile à comprendre ?
Vos propos sont purement et simplement répugnants.
J’ai fait plusieurs séjours de travail dans la Russie,
dans les secteurs industriels.
J’ai vu les pires bureaucrates du Parti
transformer leur droit de jouissance en droit de propriété,
et ainsi constituter une vraie classe capitaliste.
C’est une épouvantable dictature du capital, sans foi ni loi,
modèle sans aucun doute de la barbarie qui nous attend
si nous ne prenons pas les mesures qui s’imposent
pour s’organiser, se rassembler et affronter le monstre.
Hal va bien?…
Tout ça est intéressant mais… nous nous sommes déjà effondrer! (1873, 1929).
Pourquoi la corruption serait la réponse cette fois-ci?
Nos sociétés ne sont pas les sociétés de l’Est (il ne s’agit pas d’un jugement moral).
Quels ont été les évolutions en 1873 et 1929? (même si nos sociétés ne sont plus celle de ces époques, elles en sont les descendants directs).
Attention, il y a une différence entre la progression de la corruption, du clientélisme et /ou du népotisme et un système dont c’est le fondement (Russie? Usa?).
La folie ordinaire des citoyens moraux et peu corruptibles. Ils jugent, eux, de ce qui se passe normalement dans toute société humaine, adulte comme enfant… comme étant immoral et corrompu.
En guise de don particulier une tendance à chercher à discerner dans leurs actes et ceux des autres le bien et le mal.
Autour de ces rares gens, enclins à la conversion morale et à la philosophie, à la vertu et la sagesse, qui s’instruisent toute leur vie… Mais de tels cerveaux, c’est si rare que l’on en parle parfois après leur mort pendant des millénaires… Autour d’eux, les gens normaux, qui ne leur offriront jamais la pension complète au Prytanée qu’ils mériteraient pourtant.
Lorsque nous sommes et demeurons adeptes de cette morale qui ne s’enseigne pas et évitons cette corruption quotidienne qui ne dit pas son nom, faisons-nous partie d’une certaine catégorie rare de malades mentaux?
La voie révolutionnaire de 1789 à lavé plus blanc pour longtemps.
C’est la même histoire que l’on retrouve depuis plus de 30 ans dans le monde entier : guerres ou autres catastrophes > dérégulations néolibérales> pillages économiques divers > chaos.
L’Europe était encore un peu épargnée.
Cf – « La stratégie du choc » / Naomie Klein
– « Le grand bond en arrière » / Serge Halimi
[…] par ci par la, mais qui ne changera rien a l’affaire. On se transforme en €URSS. Je l’avais dit il y a plusieurs mois, 2 options s’offraient à nous, car […]
« Le reste du dossier est à l’avenant ; il dit l’avenir qui nous attend après l’effondrement »
Selon ce magazine ou selon vous?
[…] par ci par la, mais qui ne changera rien a l’affaire. On se transforme en €URSS. Je l’avais dit il y a plusieurs mois, 2 options s’offraient à nous, car […]
Les systèmes de corruption sont en effet une fuite en avant et il est intéressant de le rappeler mais en quoi sont-elles une pyramide de Ponzi?
La rémunération ne vient pas des nouveaux entrants mais bien d’une prédation sur l’extérieur…