Il faut cesser de rafistoler l’économie.
Justement, quelles vont être les conséquences de la crise sur les salariés ?
Le chômage va augmenter. Il y aura une forte pression pour que les salaires baissent. On va supprimer le bouclier social et l’État providence, en oubliant qu’ils avaient été mis en place à partir du XIXe siècle pour que les gens ne fassent pas la Révolution. C’était pour rendre le capitalisme tolérable. À agir ainsi, on risque d’aller vers des troubles sociaux, des révolutions, etc.
Comment éviter ces troubles sociaux ?
Si on ne veut pas que le système soit bientôt à feu et à sang, il faut un moratoire sur la dette des États. Il faut cesser de considérer qu’une reconnaissance de dette vaut ce qui est écrit dessus. Les États sont insolvables. Même la France ne pourra pas payer. On doit tout mettre à plat et effacer les dettes et reconstruire un nouvel ordre monétaire international. La Chine demande un nouveau Bretton Woods depuis 2009. Qu’on le fasse!
La suite en ligne.
210 réponses à “LE TÉLÉGRAMME, « Il faut cesser de rafistoler l’économie », le 5 novembre 2011”
Garri Bardine (Palme d’Or du court métrage de Cannes 1987 : ВыкрутаÑÑ‹).
Конфликт (1983) – A conflict (Russian animation).
Le vilain petit canard, Гадкий утёнок (2010). Date de sortie en France : 2 novembre 2011.
« La pensée politique ignore les travaux sur le devenir des sociétés et sur le devenir du monde. « La marche du monde » a cessée d’être pensée par la classe politique » dit l’économiste Jean Luc Gréau. La classe politique se satisfait de rapports d’experts, des statistiques et des sondages. Elle n’a plus de pensée. Elle n’a pas de culture. Elle ne sait pas que Shakespeare la concerne. Elle ignore les sciences humaines. Elle ignore les méthodes qui seraient aptes à concevoir et à traiter la complexité du monde, à lier le local au global, le particulier au général.
Privée de pensée, elle s’est mise à la remorque de l’économie. Comme disait Max Weber, l’humanité est passée de l’économie du salut au salut de l’économie. extrait de « la voie » par E. Morin que je vous recommande.
Cette vision est aussi flagrante dans « l’exercice du l’Etat », le film de P. Schoeller sur les écrans en ce moment.
Petit accompagnement musical qui me paraît de saison…..
Tom Waits – November ? http://www.youtube.com/watch?v=JeAP1KyPDzM&feature=results_main&playnext=1&list=PLAD8DCAA3C9F0297E
Bien résumé M JP…. trés interessant cette problématique générationnelle. J’ai 59 ans et je suis prêt à parier que je suis dans la moyenne d’âge (sup) des intervenants de ce blog.
Ayant profité de l’ascenceur social (logement HLM, université pour les travailleurs, loyers à 300F) mis en place pendant un siècle, mon seul soucis est de le préservé ….pour mes enfants et les générations futures. Je ne comprends absolument pas ces ‘vieux’ propriétaires de quelques biens immobiliers assommant les jeunes étudiants ou couples avec des loyers odieux. Qu’ils se rappelent d’où ils viennent nom de dieu !
Avec les indignés de la Défense qui se font taper dessus en ce moment
D’accord avec toi…Et peut-être que quelques canailles propriétaires exploiteurs d’étudiants ou de vieux te liront. Et peut-être même qu’ils y réfléchiront. Y a que la foi qui sauve…^^
Tout ça c’est de l’angélisme…
Depuis que nos frères primates parlent, ils s’imaginent avoir prise sur le réél, rien du tout.
Le pouvoir est fait pour être conservé. Les masses maintenues sous anesthésie efficace. (Chez nous via « l’avoir plus important que l’être »).
La pulsion de la vie, envahissante et destructrice, est bien plus forte que tous ce que les bâtisseurs de murs de mots et autres pédants donneurs de conseils pourront jamais exprimer.
Nous sommes des singes dévoyés, incapables de contrôler les gangsters qui manipulent l’argent « sang des pauvres ». Incapables de partager, incapables de restreindre notre consommation, de vivre avec moins, incapables d’avoir des dirigeants à la hauteur, incapables de bonne conduite puisque les exemples d’en haut sont mauvais. Incapables de respecter la planète, incapables de réaliser que l’individu n’existe pas en tant que tel, incapables de sensibilité et de discrétion au milieu de la nature (sauf quelques rares cas résiduels).
Incapables d’humilité puisque nous voulons trop souvent faire la leçon. Comme moi ici.
Bonjour
Vous nous servez la le discours de l’impuissance de l’individu face à la complexité du monde.
C’est le discours dominant des ennemis de la démocratie.
Le dernier bouquin de Jacques généreux, « Nous on peut ! » s’ouvre sur ces mots :
Allez lire la suite vous y trouverez peut-être des pistes de réflexion ou d’action ; ; ;
Ils étaient donc des milliards, à l’aube du grand soir à attendre le p. de « top départ ».
Mais cette révolution humaine était bien plus aboutie dans les centaines de milliers de textes qui galopaient sur la toile, que dans ces têtes défaites par un possible changement de vie et l’inéluctable privation des gadgets hideux s’y rapportant depuis 50 ans.
Et quand cette sève de vie leur montait à l’orée du couvre-chef, inexorablement arrivait en secours la fille de la météo et ses torrents qui vous emportent (si vous sortez) ou la charia d’outre-monde et sa croisade de violences qui excise les jeunes filles à coup de pierres en sirotant un thé à la menthe. C’était donc vraisemblablement pour dans deux siècles, si tous ensemble faisaient l’effort.
On me dit par la suite, qu’ils attendirent mille ans, vécurent heureux six mois avant que la météorite ne les frappe. Malgré cet ultime G20 qui venait pourtant d’abandonner les paradis fiscaux, terrestres s’entend.
Les Shadoks
Avis à tous les lecteurs du blog: Paul Jorion sera sur France Culture, dans l’émission « La Nuit Rêvée de… », pendant la nuit du 5 au 6 Novembre, de 01H00 à 06H30. Une émission ou seront présentées une séléction d’archives radiophoniques entrecoupées d’un entretien en 3 parties avec PJ. Plus d’informations sur: http://www.franceculture.fr/emission-la-nuit-revee-de-la-nuit-revee-de-paul-jorion-2011-11-06. Bonne écoute à tous et à vos podcasts!
Vous êtes sûr que c’est le système qui est à feu et à sang ou nos sociétés ?
Je découvre ce midi que Papandreou serait disposé à former un gouvernement élargi mais pas avec la droite.Devinez avec qui?L’extrème droite..de mieux en mieux,cet homme ‘pseudo socialiste caviar’ avec les Le Pen locaux…crédibilité zéro…c’est vraiment n’importe quoi.
Ce n’est pas ce que j’ai lu dans Athens News, ici.
Il semble plutôt que Samaras (ND) campe sur sa position : il refusera toute coalition si a) Papandréou ne démissionne pas séance tenante et b) le gouvernement n’est pas un gouvernement de technocrates non élus qui appliquent à la lettre les mesures dictées par l’extérieur.
Le LAOS, extrême-droite ultra orthodoxe, a annoncé qu’elle voulait participer à un gouvernement de coalition, oui. Mais ce n’est pas la même chose que « Papandréou invite le LAOS à participer au gouvernement de coalition. »
De toute façon, tout demeure toujours possible, y compris l’échec de former une coalition. Et si ND ne participe pas, cela semble fort compromis. Tandis que si Papandréou cède à l’exigence d’un gouvernement de technocrates non élus, là, pour moi c’est la fin de tout reliquat de démocratie.
@Marx prénom Groucho
Plus que des « clivages », suspendus comme ça, dans le vide, je pense que tout cela est attisé voire construit .
pas le temps de retrouver l’auteur de cette « vérité »
transformer/Camoufler la vraie lutte, la lutte sociale (lutte des classes) par une lutte sociétale (jeune contre vieux, travailleurs contre chômeurs, femmes contre hommes, cadres contre ouvriers…etc)
Beau piège, très efficace!
Et en plus, ça marche! un petit coup de story telling ( le plaquiste qui avait refusé 13 propositions d’embauche, type totalement imaginaire inventé par une foldingo lors d’une visite « arrangée » à pôle emploi et dont NS s’était emparé), des causeries au coin du feu dignes du maréchal Pétain ( les mensonges qui nous ont fait tant de mal….la terre qui ne ment pas…et vas y que je te refais le coup du don de ma personne… )
ça commence à renifler le fascisme tranquille, soft, bien élevé, propos modérés qui cachent des énormités…en fin de compte, l’on va assister à la confrontation entre l’instinct de survie ( nous ) et l’instinct de domination ( eux ) d’où l’importance du « tout est sous contrôle »
PS 1: contrairement à ce que j’ai lu ici, Papandréou n’a pas sollicité l’extrème droite, c’est l’extrème droite qui lui a proposé de participer à un GVT d’union nationale, nuance
PS 2 : Angela nous avertit que l’on en a pour 10 ans pour redresser les comptes! elle est optimiste, parce que d’ici là, un bon choc énergétique, et adieu veau, vaches, cochons et couvées. Regardez ce qui se dessine entre Israël et l’Iran: en cas d’attaque des sites nucléaires, couic le détroit d’Ormuz par où transite un gros paquet de pétrole du moyen orient…à vos tickets!
«Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise.»
Jean Monnet
@dissy
si la représentation que nous nous faisons du monde est vraiment difficile à vivre, il arrive que nous en changions. Mais généralement, nous préférons régresser vers une représentation antérieure, ayant fait la preuve de son efficacité d’une part et surtout, par peur d’abandonner ce que la représentation du monde, désormais dépassée, nous fait considérer comme « moi ».
Ainsi, n’accepterons-nous pas d’en revenir à un monde neo féodal, fait de garanties réciproques, données dans un ordre hiérarchique rassurant et satisfaisant, au sein d’un pavage sociétal constitué de réseaux économiques déviants certes, mais déviants et protecteurs au même titre que l’organisation étatique ?
Il y avait plus simplement » Nécessité fait loi » ou , ce que je préfère » Nous promettons selon nos espérances et nous tenons selon nos craintes » .
Sur le fond , je dirai plutôt que , autant par explosion-révolution, que par mutation plus ou moins rapide et moins violente , les bifurcations rameaux ne prospèrent que parce des idées-concepts inédits ( comme ici ou ailleurs ) se sont multipliés ou se multiplient ou se multiplieront sous l’aiguillon de la nécessité ou du hasard . Ces « sorties du cadre » sont la nourriture et non pas la cause-moteur de l’évolution ( ou changement de paradigme pour faire incompréhensible pour le commun des mortels ) .
Les plus beaux concepts ou inventions restent d’ailleurs inutilisés longtemps , voire même carrément ignorés à jamais , ou redécouverts 200 ans plus tard , et ne deviennent de domaine public que lorsque la nécessité publique y trouve son compte .
Il ne suffit pas d’être génial , encore faut il être utile et réclamé .
La demande , au delà de la nécessité , ne vient souvent que lorsque toutes les rustines ont été utilisées et reconnues comme vaines .
Il a fallu dégueulasser nos côtes et nos montagnes avant que n’arrivent ,souvent trop tard ,les lois Littoral et Montagne . Et mêmes ces deux rameaux là sont bien fragiles et menacés .
« Rien n’est jamais acquis , à l’homme ….. »
Nouvelle affaire yue-yue en Chine ! http://www.spi0n.com/elle-saute-dun-pont-et-personne-ne-vient-laider/
@dissy
Vive la crise, donc !
« La rumeur du monde » France-Culture
Goldman Sachs n’aime pas l’euro, et fait ce qu’elle peut pour le torpiller grâce à des relais opérant au plus haut niveau à Bruxelles. Cela est cohérent avec le fait que GS a aidé la Grèce à maquiller ses comptes pour l’aider à intégrer l’euro.
Les City n’aime pas non plus l’euro, la ploutocratie anglaise supporte mal les arrangements entre ses consoeurs françaises et Allemandes pour le sauver.
Par contre la ploutocratie anglo-saxonne aime le grand marché, un grand marché ouvert à tous vent, et le moins régulé possible pour que la spéculation puisse s’y donner libre cours.
Et il est bon de rappeler que la Grande Crise du XXIième siècle a commencé aux USA, avec la « crise des subprimes » et déjà Goldman Sachs qui en a profité pour se débarrasser d’une concurrente gênante Lehman Brothers.
Les inénarrables Colombani et Casanova?…
Balancer tout ça aujourd’hui? Quelle audace!…
Balance la radio…
Ok, Paul, vous avez raison
Mais avec ça il nous faut de l’exportation, des rentrées d’argent frais issues de notre créativité industrielle protégée par un système d’échange équitable à minima et on n’en prend pas le chemin.
Il faudrait que nos entrepreneurs et les financiers qui les tiennent sous tutelle privilégient une démarche d’intérêt général bien comprise plutôt que le recours systématique aux délocalisations de tous ordres et on en est très loin.
Il faudrait un élan de la société française …mais allez donner une quelconque unité à un peuple dont la cohésion est obérée par toutes les disparités possibles, d’origine, de race, de religion, de condition sociale et dont personne ne prend réellement la mesure sauf pour les maintenir en l’état y compris en poursuivant une politique d’immigration sans rapport avec nos capacités d’accueil.
On va vers l’explosion… tranquillement…mais on y va.
Je vous trouve un peu défaitiste, n’y a-t-il pas une élection présidentielle et des législatives dans quelques mois ?
Alors, si l’explosion n’a pas eu lieu avant, tout espoir n’est pas perdu . . .
En 1935, la situation était différente, les gens avaient encore l’esprit combatif: on voyait pratiquement tous les jours des manifestants dans les rues, sur des camions….Et la CGT demandait « du travail au lieu une allocation chômage ».
On dirait que les chômeurs ont baissé les bras, la masse des précarisés d’aujourd’hui n’a plus d’espoir, ne veut pas lutter. Pourtant, l’espoir meurt en dernier…….
« Depuis dix années, à travers la Picardie d’abord, la France ensuite, j’ai visité des usines de robinets, de pistons, de cacao, de lave-linge, de canapés, de chips, de yaourts, j’ai vu des ateliers tout neufs et déjà vides, des bâtiments immenses et laissés à l’abandon, j’ai vu des ouvriers manifester devant leur société, devant des mairies, des sièges sociaux, l’Assemblée nationale, je les ai vus organiser des meetings, des concerts de soutien, des réveillons de Noël, remplir des cars pour monter à Paris ou pour suivre leur chaîne en Pologne, je les ai vus signer des pétitions, distribuer des tracts sur les marchés, se serrer les coudes derrière une banderole, crier dans un conseil municipal, je les ai vus porter plainte devant les prud’hommes, des tribunaux correctionnels, des cours d’appel, la Cour de cassation, être poursuivis à leur tour devant les magistrats, commander des rapports au cabinet Secafi Alpha, ou Syndex, ouvrir des livres III, fermer des livres IV, je les ai vus dénoncer leurs syndicats, former des comités de lutte, séquestrer leurs dirigeants, se menotter aux grilles de la Direction du travail, mettre à sac une sous-préfecture, placer des bonbonnes de gaz sur le toit, investir des assemblées générales d’actionnaires, interpeller leur PDG à la tribune, je les ai vus occuper leur fabrique pendant des semaines, des mois, entamer des grèves de la faim, se réunir tout les jeudis dans l’ancien local syndical, j’ai vu tous ces efforts désespérés, ces tentatives vaines, et avec toujours, au bout, la défaite. » (François Ruffin – Leur grande trouille – éditeur: Les Liens qui Libèrent)
Avant d’affirmer que « la masse des précarisés d’aujourd’hui n’a plus d’espoir, ne veut pas lutter. » il faudrait se demander si l’obstacle n’est pas qu’elle ne sait pas comment le faire. Remarque: les exemples cités concernent ceux qui ont eu un emploi, quand on pas encore eu la chance d’en avoir un la bonne méthode pour lutter est encore moins évidente.
La démocratie en Europe est en crise, alors que les citoyens souhaitent participer d’avantage aux décisions politiques.
Un sondage publié aujourd’hui, effectué en Allemagne, portait sur la question suivante: « souhaitez-vous de vous exprimer par référendum sur l’euro et l’Europe? »
71 pourcent des interrogés ont répondu « oui », seulement 27 pourcent étaient contre. D’ailleurs, les allemands ne croient plus à un « sauvetage » de la Grèce et sont pour une sortie du pays de la zone euro – pour leur propre bien.
Un autre aspect: il y avait, durant les années 30, le puissant PC et d’autres tendances socialistes comme appui, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. On constate un vide idéologique, même au sein du groupe « les 99pourcent ».
C’est ce vide qui a permi, entre autres, les dérapages et la ganstérisation de la finance.
J’ai vu passer sur le net (mais je n’arrive plus à la retrouver) une caricature illustrant les deux crises 1929/2011.
Deux images face à face.
Sur la première (1929), un pauvre aborde en riche : « Hey Brother, can you spare a dime? »
Sur la seconde (2011), un riche aborde un pauvre : « Hey Brother, can you spare 700 billions? »
Si quelqu’un me la retrouve, je lui décerne un Paul Jorion d’or (avec des ailes chromées). 🙂
@ paul quand vous dites qu’ on a introduit l’ état providence pour rendre le capitalisme supportable, je ne peux que souscrire à vos propos qui sont simplement remarquables.Sans matelas social, la démocratie n’ a plus de sens et ça il faut bien le faire comprendre à nos chers politiciens qui ont souvent un manque de hauteur historique, sociale, économique.
la démocratie est la conséquence de deux éléments liés par une circularité:
1/ suffrage universel de 1848 2/ l’ état providence bismarckien ou beveridgien.
Si on regarde la chronologie des événements, on s’ aperçoit que des que le suffrage universel a été introduit, les revendications sociales se sont faites jour. Par analogie, aujourd’hui’ hui, alors que l’ on tend à restaurer le suffrage censitaire par une finance qui n’ appartient qu’à des intérêts privés et par définition opposés aux dépenses sociales collectives, on tend à faire disparaitre l’etat providence. On en revient toujours au hiatus mentionné ici et là entre une finance mondialisée et des états nations par nature exclusifs cad enfermés dans une souveraineté sur un territoire donné. De deux choses l’une, soit l’état nation westphalien n’est plus la forme adéquate auquel cas il faut créer une gouvernance politico/economique mondiale ( rendant possible la révolution marxiste mondiale car ne souffrant plus des problèmes inhérents au communisme, à savoir a/ la fixation des prix b/ le commerce extérieur) soit il faut selon les vœux chers aux démondialisateurs rétablir une symetrie entre finance et état/nation.( soit en interdisant aux états de se financer sur le marché extérieur comme ça se fait de manière tacite en italie et au japon, soit renforcer la politique monétaire en changeant le paradigme de la banque centrale devenant largement interventionnsite).
Bonjour,
difficile de ne pas être d’accord avec le papier de Paul Jorion, en particulier sur 3 points:
1) Moratoire complet et global sur les dettes publiques
2) Mise en place d’un nouveau système monétaire international, un nouveau ‘bretton woods’, mais intégrant en plus les recommandations de la charte de la Havane
3) relancer le pouvoir d’achat des ‘petits’ et ramener les bonus, primes et autres avantages des ‘gros’ à des proportions moins scandaleuses
Cela étant, à court terme, il est difficile d’imaginer que la zone euro puisse résister longtemps à la situation actuelle, et dans cette période de transition soumise à tous les excès – et pas uniquement de language – des solutions concrètes doivent être proposées
Bruno Lemaire
Des solutions concrètes pour « ceux qui savent » (avec des montages, des leviers, des réunions exceptionnelles), plutôt que de présenter ces trois points dans un débat public international?. C’est parce que la majorité ne comprend pas l’ésotérisme de la finance, que la concrétisation de ces trois points semble onirique.
C’est bien pour que la recherche de solutions concrètes ne soit pas réservée à des experts, parfois auto-proclamés, que les blogs et les forums peuvent être utiles, à la fois pour se rendre compte de ce que sait le citoyen ‘lambda’ et aussi pour lui donner la parole.
Il vaut mieux que la ‘révolution’, si elle doit se produire, commence par une révolution d’opinion, ce qui peut éviter qu’elle se produise beaucoup plus violemment, dans la rue.
Nous avons la chance – ou la malchance, c’est selon – d’être en campagne électorale. Raison de plus pour s’exprimer maintenant, et pour éviter ainsi que trop de nos concitoyens se détournent des urnes.
Très cordialement, B.L.
La révolution pour ne pas avoir une politique forte (avec des partenaires) à l’OMC, au FMI, à la commission, à la FAO, c’est pourtant pas la French Touch qui manque. C’est parce que les élections nationales ne font que suivre les dogmes internationaux (au sens concret 🙂 ), que le vote n’a plus de conviction.
C’ est vrai Bruno que tu descends de Marie-Antoinette?
» ce que sait le citoyen ‘lambda » Mon gars tu te prends pas pour le dernier des derniers toi!
La vérité c ‘est que le citoyen lambda en connait plus que toi!
Le retour à la réalité vous fera bien mal!!!
« un nouveau système monétaire » international, ne peut etre « mis en place » que par un dispositif lui meme centralisé -planétisé . Ce qui implique une globalisation supplémentaire ….pour moi pervers.
A mon sens ce qui détraque l ‘outil économique , c’est d’avoir admis que la variable « temps » pouvait tendre vers zero . Qd ds une equation deja compliquée , voire complexe , » t » se trouve une ou plusieurs fois au dénominateur , le résultat explose vers l’ infini . Le fait de taxer les transactions financieres , pourrait (peut etre) , de façon colatérale freiner cette tendance .
Le temps a peut-être bon dos !
Ce qui détraque l’économie ne serait-il pas plutôt 40 ans de dérégulation ?
‘le problème, ce sont les salaires beaucoup trop bas et les rémunérations des patrons et des investisseurs beaucoup trop hautes’… ‘Il y aura une forte pression pour que les salaires baissent’… ‘On va supprimer le bouclier social et l’État providence’… ‘on risque d’aller vers des troubles sociaux, des révolutions, etc.’… ‘le système soit bientôt à feu et à sang’
Enchainement intéressant qui résume bien l’état d’esprit et l’objectif de l’auteur.
Les têtes à couper sont donc toutes trouvées pour éviter le chaos… les patrons et les investisseurs, responsables évidents. En fait on est bien bête, c’est tellement simple, allez zou, on leur prend tout leur fric à ses sangsues. Aucun patron humaniste, aucun investisseur étique, que de la racaille, circulez ya rien à voir !
Heu, et après, comment on fait sans patrons et sans investisseurs pour faire fonctionner l’économie, générer de la croissance et ainsi permettre un fonctionnement social.
Ce n’est pas en opposant systématiquement les salariés et les patrons qu’on y arrivera, au contraire, quand on aura compris que l’entreprise est une communauté d’intérêts, on aura fait un grand pas, d’un côté comme de l’autre. Les Allemands l’ont comprit depuis longtemps, nous, on végète, avec nos luttes de classes, nos prélèvements records, nos dépenses records, nos déficits records et évidemment, notre croissance moribonde.
Quel pays !
Vous confondez la finance avec l’entreprise. Vous confondez « lindustrie financière » avec l’industrie réelle.
Il ne s’agit pas de mettre les ouvriers contre les patrons, meme si les salariés auraient du grain à moudre contre ceux qui délocalisent pour augmenter leurs profits. Et tout cela grace à la mondialisation, la libre circulation des capitaux.
Tout le monde a compris « que l’entreprise est une communauté d’intéret » surtout les SCOP par exemple ou un salarié égale une voix dans le conseil d’administration.
Les soviets, défendus par Hannah Arendt, ensuite exterminés par Lénine, le savaient déja.
Selon Hannah Arendt : « Le régime bolchevique a dépouillé les conseils (les soviets, selon leur appellation russe) de leur pouvoir alors qu’il était encore dirigé par Lénine, et a volé leur nom pour s’en affubler alors qu’il était un régime anti-soviétique »
Le problème des investisseurs, c’est qu’ils détiennent tous les pouvoirs et sont en train de mépriser les travailleurs et surtout le travail lui-meme. Quand on traite en esclave un travailleur, c’est qu’on méprise le travail. CQFD.
Encore une erreur, ce n’est pas l’investisseur qui est nécessaire, mais le travailleur.
La richesse ne vient pas du haut, du capitaliste, mais toujours du bas. C’est sur son travail que le rentier s’enrichit lui sans rien faire d’autre que de spéculer et gérer sa fortune et ses droits de propriété. Marx avait parfaitement raison. Et la démonstration est éclatante aujourd’hui.
Car en plus cet ordre est inefficace au possible et a crée d’innombrable crises et des geurres les plus sanglantes de toute l’histoire de l’humanité! Bravo!
Il ne s’agit pas du tout d’éliminer les patrons, anerie stupide éructée depuis un siécle par la bourgeoisie la plus arrièrée, thème repris par toutes les droites populistes maladivement anti-collectivistes.
Il s’agit que ceux-ci soit honnetes, et ne soient plus aux ordres de la finance, des actionnaires prédateurs, et aux ordres de leurs propres interets personnels exclusifs.
Alors la OUI, il s’agirait d’une communauté d’intéret réelle. Mais pas totalement pipeau comme dans le systeme néolibéral.
Quand aux allemands, les statistiques montrent qu’ils sont aussi endettés que nous, que l’Etat par la SoFFin, donc le contribuable allemands a du sortir prés de 480 milliards d’euros pour blanchir les actifs toxiques de leurs banques…
Soffin=FMSA désormais.
http://www.fmsa.de/en/
Extrait du blog de Mélenchon:
» On ne peut donc pas transposer le « modèle allemand » en France. D’ailleurs est-ce souhaitable ? Les Français veulent-ils vraiment aller plus loin dans la contraction des salaires et la précarité de l’emploi ? Car c’est là l’unique secret qui distingue l’Allemagne des autres pays depuis 10 ans. Ce bilan d’une décennie d’application des lois social-démocrates sur l’emploi est un désastre social. 20 % des salariés sont des travailleurs pauvres. 5 millions de travailleurs doivent se contenter de mini-jobs à 400 euros par mois, sans protection sociale. Faute de SMIC, 2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu’aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros nets de l’heure en France. En 10 ans l’intérim a augmenté de 130 % et les CDD de 22 %. Résultat de cette politique de compression salariale : selon l’OCDE c’est une baisse record de la part du travail dans le PIB allemand : de 76 % à 67 % en sept ans. Neuf points de PIB pris aux travailleurs. Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu’en France. »
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/11/04/lere-autoritaire/#more-8323
au sujet de l’allemagne, lien vers un site malheureusement inactif depuis un an, qui donne un aperçu des réalités sociales en allemagne
http://allemagne-et-plus.a18t.net/?cat=18
Les mots sont trompeurs :
Quand on parle de « collectivisation » des terres en Espagne à partir de 1930 il faut se référer à la structure féodale de ce pays :
Les terres étaient accaparées par des gros propriétaires terriens , latifundistes , comme il en existait en Amérique latine (même structure féodale) alors que les paysans travaillaient des terres qui ne leur appartenaient pas ou des bouts de terrain .
Evidemment que cette situation ne pouvait perdurer en plein 20 ème siècle …
Et évidemment que cette « oligarchie » féodale n’allait pas se laisser faire…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_R%C3%A9publique_espagnole
Bn.
Ce matin sur France Inter (Interactiv – 4min) Michel Rocard reconnait le pic pétrolier. C’est la première fois qu’un politique reconnait cette réalité en l’expliquant et qu’il permet par là de recentrer le débat sur ce qui devrait attirer l’attention de tout leader d’opinion. Merci à Rocard pour éveiller les consciences sur cette réalité.
Signé. Peak.Oil.2008 en mode On qui ne voit plus l’intérêt d’utiliser ce pseudo vu que ce concept devient mainstream et qu’il faut que tout le monde en discute. Sous-réserve de changé encore de Pseudo.