Billet invité. Le texte de Jean-Pierre Pagé s’inscrit dans une désormais très longue lignée de billets – par moi-même ou par d’autres – s’interrogeant ici depuis dix-huit mois quant à la viabilité de la zone euro. Chaque jour qui passe pose de manière plus pressante la question : est-il encore temps ou bien un point de non-retour a-t-il déjà été atteint ?
Plus le temps passe, plus l’impression s’ancre dans les esprits, en particulier, ceux des acteurs des « marchés », d’une impuissance des gouvernants de l’Europe qui ne parviennent pas à surmonter leurs divisions et se contentent de « repousser devant eux » les problèmes qu’ils ont à résoudre, espérant ainsi gagner du temps. La dégradation de la note de l’Italie par Standard and Poors en témoigne : les « marchés » n’attendent plus des renforcements des programmes d’austérité, ajoutant à la « déprime », mais, bien plutôt, des stratégies conduisant à la reprise de la croissance, ce que nos « politiques » européens, tous bords confondus, semblent avoir beaucoup de mal à admettre.
Le débat se cristallise aujourd’hui sur l’avenir de la zone euro. Il tend à se polariser sur l’hypothèse de la sortie d’un ou plusieurs pays de celle-ci, c’est à dire, en fait, son éclatement. Or l’hypothèse de l’éclatement de la zone euro, outre les conséquences socio-politiques que celui-ci aurait en entraînant vraisemblablement la fin de la grande aventure de la construction européenne, soulève de gigantesques objections techniques et pourrait conduire à des conséquences impressionnantes, comme l’ont montré de récentes études (cf : notamment, le travail de Patrick Artus et Stéphane Deo). En effet, un retour aux monnaies nationales n’est pas chose facile, ni prévue par les « traités ». La suppression de l’une des grandes monnaies qu’est devenue l’euro avec une part importante de l’ordre de 27% dans les réserves mondiales poserait des problèmes d’une dimension difficilement mesurable qui pourraient entraîner l’explosion du système monétaire international. En ce qui concerne la zone elle-même, les calculs montrent que les dégâts causés par son éclatement seraient très importants pour toutes les parties impliquées, y compris pour l’Allemagne, que l’on présente parfois comme « gagnante » dans cette hypothèse.
La question centrale n’est donc pas de savoir si la zone euro doit éclater ou non, mais de remédier à ses dysfonctionnements (sachant, bien sûr, qu’elle n’est pas « optimale » actuellement). L’euro a vraisemblablement encore de nombreux jours (difficiles) à vivre. En fait, les pays de l’Union européenne – et, en particulier, ceux de la zone euro – sont face à deux défis importants : 1) achever la construction européenne, 2) concilier rééquilibrage des finances publiques et soutien de l’activité économique.
Achever la construction européenne
Comme beaucoup de voix le font maintenant entendre, l’Europe n’a guère de choix. Après s’être lancée, depuis plus d’un demi-siècle, dans ce que l’on peut considérer – malgré de sérieux dérapages – comme un certain succès, dans la construction d’une union européenne, l’Europe est aujourd’hui au pied du mur et sommée par le monde entier de porter le processus à son achèvement. Certains, par exemple, en Allemagne, la vice-présidente de la CDU, ont osé employer le terme d’« Etats-Unis d’Europe », longtemps prohibé car ceci sous-entend le vocable, honni par beaucoup attachés à l’indépendance nationale, de « fédéralisme ». Il faut dépasser ce faux débat. Une union digne de ce nom ne saurait exister sans une solide mise en commun des charges et des politiques, ainsi que d’un partage des coûts et des bénéfices de cette union, pour le meilleur et pour le pire . Cela suppose des institutions et une gouvernance commune dans tous les grands domaines de la vie politique et économique. L’Union européenne en est encore loin. Si elle dispose des institutions lui permettant de mener une politique monétaire commune – et encore sans en assumer toutes les conséquences – c’est loin d’être le cas pour l’autre pilier du « policy-mix », la politique budgétaire.
L’Union européenne – en tout cas la zone euro – doit être capable de prendre en charge collectivement les problèmes financiers de ses membres, quitte à en assurer et gérer, le cas échéant, le défaut et ses conséquences. On sait très bien aujourd’hui que le poids de la dette grecque et de son remboursement dans le total de l’endettement européen est minime. Et que, si l’on avait eu la lucidité et le courage de l’assumer dès le début, cela aurait rassuré les « marchés » et nous n’en serions pas dans la situation de crise avancée qui est celle d’aujourd’hui. Quels que soient les instruments qu’il faut mettre en œuvre – et on les connaît : « mécanisme de stabilité », « euro-obligations »,… – il convient donc d’avancer dans le sens d’une plus grande solidarité financière entre les pays-membres.
Cela a une contrepartie. Il faut accepter qu’il y ait une politique budgétaire coordonnée. Pour éviter l’obstacle de l’opposition au fédéralisme budgétaire, une première étape pourrait être la définition d’objectifs macroéconomiques communs s’imposant à la politique budgétaire des Etats membres, ce qui permettrait de conserver, conformément au principe fondateur de subsidiarité, les choix nationaux en matière sociale. Ceci devrait s’accompagner, bien entendu, d’un renforcement du budget européen stricto sensu, afin que l’Europe puisse disposer des instruments et ressources fiscales propres lui permettant d’étendre son action dans certains domaines et, en particulier, contribuer à financer une relance européenne. A ceux qui pourraient craindre que, malgré ces précautions, ce soit extrêmement dangereux en risquant de subordonner les choix budgétaires aux diktats de certains pays (l’Allemagne, par exemple), on répondra qu’il est tout à fait possible de soumettre cette politique au contrôle d’un Parlement européen dont le caractère démocratique devrait être renforcé par une réforme de son mode d’élection.
L’Europe n’a pas le choix : ou bien elle confirmera les options qu’elle a prises à juste titre après la Seconde Guerre Mondiale et parachèvera son union, ou bien, elle sera condamnée à retomber dans ses travers, ses divisions, et devra renoncer à peser dans le monde qui se construit aujourd’hui.
Concilier rééquilibrage des finances publiques et soutien de l’activité économique
L’autre défi auquel est confronté l’Union européenne est de taille. Comment concilier le nécessaire rééquilibrage des finances publiques et le non moins nécessaire soutien de l’activité économique.
On ne reviendra pas ici sur ce qui a été déjà longuement dit sur l’impasse à laquelle conduirait – conduit déjà – une aveugle multiplication de programmes d’austérité appuyée sur une généralisation d’une pseudo « règle d’or » dont Jacques Delors a eu raison de dire qu’il s’agissait d’un « piège à cons ». L’application temporaire d’un programme d’austérité sévère pour un pays (la Grèce, en l’occurrence) peut-être justifiée et s’avérer non nocive si ce pays se trouve dans un environnement économique porteur tirant son activité par la « demande extérieure ». Or tel n’est pas le cas aujourd’hui en raison, non pas tellement de l’impossibilité pour la Grèce de dévaluer, que de la multiplication de programmes d’austérité conjoints dans toute la zone euro qui laisse présager malheureusement, avec une forte probabilité, la retombée de la zone euro dans la récession, si ce n’est la dépression. Dans le contexte actuel de ralentissement de l’activité économique dans la zone euro, les chances de réussite de la « purge » imposée à la Grèce sont donc très faibles.
La menace est d’autant plus sérieuse que les programmes d’austérité sont fondés très largement sur des coupes dans les dépenses publiques (salaires, allocations sociales, consommation publique…) ou sur des hausses de taxation indirecte qui, d’une manière ou d’une autre, en pénalisant les classes moyennes et les plus pauvres, ont un fort impact négatif sur la demande globale. Or l’on sait que l’application de politiques d’austérité a un revers : si elles sont censées réduire les déficits publics, de façon privilégiée grâce à des coupes dans les dépenses, il ne faut pas oublier que, en réduisant la demande adressée à l’économie, elles diminuent les recettes que les Etats peuvent tirer de l’activité économique. Le résultat n’est donc pas celui qui est attendu. On en voit la démonstration dans le cas de la Grèce qui voit son déficit se maintenir et sa dette augmenter au fur et à mesure que son activité économique ralentit et qu’elle plonge plus avant dans la récession. Même si l’on peut avancer d’autres causes (difficulté rémanente à faire rentrer les impôts, notamment), il est clair que ce pays est dans une impasse.
Cette menace est sérieuse. Le Président Obama l’a compris et c’est pourquoi il lance son « programme pour l’emploi ». Le Secrétaire d’Etat américain au Trésor, Timothy Geithner, a cherché à le faire comprendre à Wroclaw, lors de la réunion du groupe Ecofin. Cet avertissement a été mal reçu car il n’était pas évident que Timothy Geithner avait sa place dans une réunion de ce groupe ! Mais il n’avait pas tort. Il convient donc de rééquilibrer d’urgence la politique économique de la zone euro en cherchant à compenser les inévitables effets négatifs du cumul des programmes d’austérité par des actes de soutien de l’activité économique. Mais cela ne peut être fait individuellement par des pays aux abois, mais collectivement dans le cadre d’une gouvernance européenne, non cantonnée à la surveillance et à la sanction des comportements des pays-membres en matière de finances publiques, et en utilisant les moyens d’une relance au niveau européen.
110 réponses à “L’EUROPE AU PIED DU MUR : COMMENT SORTIR DE L’IMPASSE ?, par Jean-Pierre Pagé”
La réponse de Schäuble: « Austerity is essential to solve crisis« .
« The main reason for the 2008 crisis was too high deficits and too high debts … You can’t cure an alcoholic by giving him alcohol. » Pensée profonde à la prussienne. D’où vient la dette ?
http://www.independent.co.uk/news/business/news/sch228uble-austerity-is-essential-to-solve-crisis-2361054.html
@Ando
Oui, très cher, mais une Prusse très présente partout, ne nous égarons pas! En France, en Belgique, même en Grèce !
On nage dans le flou complet!!! Je pense qu’il faut quand même voir que derrière l’européisme bon ton de nos dirigeants, il y a la réalité des rapports de force à peine voilés par les discours des politiciens qui ne sont que des écrans de fumée pour cacher l’impuissance réelle, et la tentation de céder aux marchés financiers en se divisant les uns les autres.
Si l’on souhaite une solidarité budgétaire européenne, il faut mettre en place un cadre fédéral propre à inscrire l’action d’un gouvernement européen dans les limites d’une constitution. Or, il est clair que la nature de la constitution de facto de l’Europe n’est absolument pas démocratique, mais bien antidémocratique. Comment voulez-vous établir un cadre fédéral et démocratique sans les limites que posent tout fédéralisme à l’action du gouvernement fédéral, et sans appui populaire que suppose toute démocratie? Ce n’est pas vers un système fédéral que l’on se dirige, c’est vers un despotisme à échelle européenne, avec une centralisation administrative digne de la République Populaire de Chine! Nul n’a intérêt à soutenir l’Union européenne dans les formes actuelles, à moins d’appartenir à la classe bourgeoise et d’avoir des capitaux à faire fructifier en saccageant des pays, en suçant le sang des peuples et en légitimant ces actes par l’idéologie de Bruxelles, celles des marchés et de la compétitivité.
Enfin, c’est quoi ces débats, il faut redescendre sur terre! Les propositions d’ingérence dans la politique économique des Etats, ou la mise en place d’une task force pour rétablir la situation, c’est le quotidien de la Grèce, entre autres! L’autre soir, dans l’émission « expliquez-vous », c’est Alain Minc – éminent représentant, et très intelligent, de l’intelligentsia de la bourgeoisie française – qui proposait (en face de Mélenchon, que je soutiens, mais je me garderai bien de penser que l’élection de 2012 n’est autre chose qu’une circonstance) de permettre à la Commission d’établir une administration fiscale ex nihilo sous son contrôle pour récolter directement l’impôt! Et tout cela très sereinement, même Mélenchon n’a pas semblé broncher. La « Troïka », ces hommes en costume qui vont en avion dans un pays qui n’est pas le leur pour donner des ordres à leurs dirigeants, cherchant à se faire les représentants de la contraintes extérieures, en ignorant souverainement la foule qui manifeste son opposition viscérale à sa propre éviscération, elle est là la pire des horreurs! Voilà le visage de la Commission européenne! C’est quand la Commission Barroso (la pire des pourritures) soutient les marchés, « soulagés » lorsque le gouvernement décide de les amadouer en licenciant 100.000, fonctionnaires. La force brutale de la classe bourgeoise.
Sur ce blog, on compare la situation de l’Occident à celle de l’URSS en 1989-1990… Nulle part ailleurs qu’en Grèce, cette assertion n’est vraie: des atteintes répétées au droit de propriété et à la liberté des peuples, au profit d’une classe qui n’est pas celle du PCUS, mais celle des technocrates de tous les pays, et des géants de la finance qui dirigent le monde dans une langue étrange, celle de la finance et de ces machins absurdes. Regardez l’URSS hier, la Russie aujourd’hui, c’est l’Europe de demain et le monde d’après-demain.
Et, @ Kerjean, si! Hélàs, les gens se laissent faire! Ils s’en foutent! Les ventes de iPhone battent des records ! Les peuples d’Europe ne réagissent pas! Cela fait des années qu’il n’y a que quelques personnes qui crient dans le vide pendant que la commission et les économistes monopolisent le débat, parce que nulle part la parole n’est libre! Tant que le peuple ne balancera pas des pierres à travers les vitrines des banques et des institutions et n’établira pas un gouvernement populaire, il n’y a pas d’avenir pour l’Europe.
L’Europe des marchands, l’Europe capitaliste, est en train de s’effondrer, au bénéfice des pillards qui vont se constituer des fortunes colossales, et l’oligarchie continue de s’instituer tranquillement dans l’indifférence générale, au détriment de la Vie. On se demande quoi proposer pour se sortir de la crise. Je réponds une chose: on ne négocie pas avec des terroristes.
Deuxième chose: il n’y a pas de réforme possible. Non pas que le capitalisme soit « irréformable » sous une forme juridique (avec des coopératives, des mutuelles, des établissements publics, etc.), mais parce que les structures sociales qui le portent sont d’une brutalité sans pareil et les traders, financiers, patrons, de la finance et de la banque pensent sincèrement être légitimement aptes à commettre des crimes. Vous avez vu ce type, sur la BBC, se délecter en imaginant les peuples crever de faim pendant que lui et ses amis traders se feront la malle avec des sacoches de billets? S’il n’y a pas un juge ou un législateur pour courir après ce genre de comportement, et les condamner avec la sévérité que la loi devrait leur réserver mais ne leur réserve même pas, alors le système est complètement pourri, il n’y a rien à faire pour le sauver, et ni les gouvernements constitutionnels, ni les Eurocrates n’y changeront quoi que ce soit, en usant de l’inflation normative dont tous les juristes connaissent les méfaits et la profonde perversité. C’est Montesquieu qui nous apprend cela: si les principes sont corrompus, il ne peut pas y avoir de bonnes lois. Les gouvernements et les institutions politiques et civiles sont si corrompus qu’il n’y a pas d’espoir avec eux, parce que l’on ne peut pas faire confiance dans ces gens là. Il n’y a que le peuple qui puisse se sortir de la panade, et pas avec trente-six solutions, il n’y a que la révolution, ce qui est – il est vrai – infiniment plus difficile à concevoir avec autant de plaisir que des solutions technocratiques ou législatives.
Ce n’est peut-être pas la fin de l’Europe, ni le début de la guerre (comme l’a suggéré un officiel polonais récemment, qui s’est demandé s’il n’allait pas demander sa carte verte pour émigrer aux ETats-Unis) parce que les programmes Erasmus et des années de communication entre les états et les sociétés, mais aussi l’éducation, ont rendus vaines, selon moi, toutes les tentations guerrières en Europe (de l’Ouest, en tout cas, mon bémole se situe à l’est où se déploient les pires nationalismes). Ce serait perçu comme quelque chose de ridicule! Par conséquent, il y a de l’espoir pour l’Europe, mais pas sans une révolution européenne qui mettrait tous ces gens hors d’état de nuire.
Une simple question que feront les financiers , les banquiers et les gouvernants européens si le peuple grec envoi la finance se « torcher » avec leurs créances et fait le choix de sortir de l’euro et de cette Europe des banquiers ??? Vous ne croyez pas que le gouvernement grec risque le pire en terme de réponse de la part de son peuple et que les grecs préférons peut être de « vivre pauvre et libre » en dehors de l’Europe plus tôt que « pauvre et esclave « de la finance au sein de l’Europe. Pour ma part je pense que poussé à bout ce peuple finira par faire ce choix.
David
Pays-Bas
je suis d’accord avec ango, l’europe est virtuelle, on ne change pas 2010 ans d’histoire en un demi-siècle, en signant un bout de papier en dehors de toute approbation des peuples,
si on arrive à un gouvernement européen pour gérer notre boulot et les richesses créees, autant dire que ce sera la fin, et ce sera pas beau à voir …
il ne restera plus qu’à abandonner le navire, je ne me sens pas l’âme d’un revolutionnaire, y’a trop de gens qui regardent la tv et qui s’en foutent de tout ça, alors on ira dans une autre forêt, ilen reste encore pour quelques générations …
en+, les monopoles sont en formation avancée et les classes moyennes qu’on presse y rendent tout leur argent (ils cherchent les promos et achètent bien le travail du marketing, malheureusement), c’est de l’esclavage moderne et ça fonctionne à merveille, je connais des gens qui n’ont pas le choix, emprunts etc, ils sont coincés, ils triment et embrassent les pieds de leur boss tous les jours, pour se détendre, ils dépensent 50 euros avec les gosses le samedi (coté sur le dow), achètent chez casino (coté à paris), vont chez decathlon (pas coté mais groupe mulliez 70 enseignes et 65 milliards d’euros de ca en france) etc, etc . … comment ce paquebot lancé à 50 neouds pourrait-il faire demi tour ?
bonne nuit
Le « On » qui sait ne l’avouera pas parce que c’est contraire à sa religion. Il préfèrera laisser crever le malade pour ne pas avoir à reconsidérer les certitudes idéologiques qui lui ont permit d’arriver à un poste de décideur.
Il ne faut pas d’aide à l’activité économique, des aides il y en a déjà plein pour les entreprises (quitte à rétablir celles qui ont été supprimées).
Quand le bâtiment va tout va, dit-on, et pour ça il faut de la confiance donc des garanties de long terme.
Il faut favoriser la consommation des ménages via leur confiance dans le long terme en rétablissant le personnel engagé à vie des services publics et les contrats à durée indéterminée. C’est aussi simple que ça.
A HP
Il ne s’agit pas d’ »aide » , mais de « soutien » de l’activité économique. C’est une notion macroéconomique qui n’a rien à voir avec l’aide ! Le « On » n’est pas un décideur, prétentieux et machiavélique. Il traduit seulement une vérité économique de bon sens, pour peu que l’on s’intérresse à l’économie. L’austérité est comme la « saignée » : en abuser tue le malade !
Un autre son de cloche qui ne fait que confirmer notre opinion….
http://www.youtube.com/watch?v=aC19fEqR5bA
Comment sortir de l’impasse?
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=97637fa66042310eb673f2c69b2f6260
Comme cela,solidarite,competences…les ricains vont etre heureux
Je vais travailler mon accent quebequois,et quand je voyagerais,je dirait que je suis canadien http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=dadbbcc15f7a43814141cf7f1d60d888
Les Français imaginaient l’ue comme une France agrandie ; Les britanniques désiraient les bienfaits de l’ue sans les inconvénients, etc…
Avant d’achever quoique ce soit, ne faudrait-il pas plutôt commencer par se demander quelle Europe nous avons en commun ?
Une solution radicale pour éviter les complications parlementaires!
Dominique Strauss-Kahn : « la solution la plus ambitieuse serait de créer une autorité budgétaire centralisée avec une indépendance politique comparable à celle de la Banque centrale européenne. Cette autorité établirait pour chaque pays sa politique budgétaire et allouerait des ressources à partir d’un budget central » – Les Echos, 22 novembre 2010
Adroitement emballé, comme c’est le cas dans l’article en question, ça passerait peut-être plus facilement ?
Concrètement on arrive au fédéralisme : un pouvoir extérieur s’impose en Grèce. On lui a trouvé un nom qui fleure bon le totalitarisme : « troïka ». Il va confisquer les richesses du peuple grec pour le donner à des intérêts privés.
L’Europe fédérale , si elle arrive, ce sera la colonisation des Européens, tout simplement.
Les peuples ne vont pas rester sans rien faire. Déjà ils vont élire des souverainistes, ça commence en Finlande et il y aura d’autres pays. Les pays de la zone Euro ne pourront jamais se mettre d’accord, ils ne peuvent que créer des petites « troïkas » illégitimes, qui vont finir la tête sur une pique si elles continuent.
@ Vincent
Je crois que si vous écrivez une telle absurdité (comment peut-on être colonisé par soi-même ?) c’est que vous vous acharnez à confondre « le peuple » et « les peuples » et que, dans une vision néo-gaullienne (Toute ma vie je me suis fait une certaine idée de …), vous évacuez la véritable tension entre travail et capital.
Le capital a trouvé une nouvelle force à abolir les frontières. Ce n’est pas en tentant vainement d’en rebâtir que nous échapperons à son emprise.
Notre priorité doit être de proposer une alternative aux replis souverainiste, régionaliste, communautariste, etc. et pas d’en flatter les avancées.