Retraites par répartition et capitalisation
Achever l’Europe des marchands
Éliminer l’État-providence
La « science » économique
Friedrich List (1789-1846) et l’École historique allemande Roscher (1817-1894), Hildebrand, Knies (1821-1898)
« Common decency »
Une science économique n’est pas possible mais…
une réflexion sur nos sociétés l’est
« Le prix » (2010)
John Brown (1735-1788)
L’OR
J’ai lu que son job sera de fermer le ministère de l’éducation ; et de renvoyer ces compétences aux niveaux…
266 réponses à “LE TEMPS QU’IL FAIT, LE 22 JUILLET 2011”
Bonjour,
Un documentaire qui pourrait être utilisé pour Le temps qu´il fait :
LCP – J’aimerais vous y voir – C. Lemorton – un député travaille dans le hard-discount
Je pense qu´elle a du apprendre des trucs et prendre conscience de certains éléments qui lui avaient peut-être échappé jusqu´alors.
Tout à fait d’accord sur vos commentaires sur l’or! Le réflexe naturel de se dire qu’un bien a pris de la valeur, donc il faut l’acquérir fait vivre les spéculateurs. Malheureusement le même raisonnement tient pour l’immobilier, à tel point qu’acquérir un logement, bien fondamental s’il en est, est devenu un non-sens économique. La bulle éclatera, mais les gros spéculateurs vendront les premiers, au prix fort, provoquant l’éclatement de la bulle qu’ils ont entretenu en raréfiant l’offre (parce qu’ils ont les moyens, monstrueux, de le faire!)
Là où je ne vous rejoint pas, c’est sur la nécessité de changer de système. Le même système peut marcher si la spéculation (immobilière surtout) est contrée en interdisant la non-exploitation des surfaces habitables (mise en location ou en vente forcée) et en imposant l’actionnariat salarial (voir le modèle Auchan qui a fait l’unanimité lors de l’introduction en bourse de Hong-Kong du fait, d’après les analystes chinois, de son modèle). D’autres ajustements sont à envisager, mais la base du système reste, à mon sens, viable.
Bon anniversaire Monsieur!
Interdire la spéculation – ou plus précisément les paris sur les fluctuations de prix – c’est précisément changer de système.
Bonjour,
Comme vous avez abordé la question des retraites, je pense qu’il vous intéressera peut-être d’apprendre comment fonctionne le système en Suisse.
En 1969, estimant les prestations de l’AVS (Assurance-Vieillesse et Survivants, par répartition) insuffisantes, le Parti Suisse du Travail (extrême gauche) a déposé une initiative intitulée « Pour une véritable retraite populaire », munie des 100’000 signatures exigées, obligeant ainsi le Conseil fédéral (exécutif) et le Parlement à agir.
Mais la puissante Union des compagnies suisses d’assurance sur la vie n’appréciait pas du tout la perspective de voir s’échapper les juteuses parts de marché de la prévoyance par capitalisation.
Sous sa pression, le Conseil fédéral, en accord avec le Parlement, finit par proposer un contre-projet, dit des « trois piliers ». Celui-ci fut accepté en 1972 par 74% des voix, alors que l’initiative du Parti Suisse du Travail était balayée par 78% des voix.
Le thème des « trois piliers » est conçu de la façon suivante:
Premier pilier obligatoire : Retraite collective par répartition (AVS), cotisations payées par les salariés et les employeurs, retraite maximale mensuelle de F. 2’320.- (F. 3’480.- pour les couples), quelles que soient les cotisations versées. Système très solidaire.
Deuxième pilier obligatoire (sauf pour les très bas revenus). Retraite individuelle professionnelle par capitalisation (fonds de pension), cotisations payées par les salariés et les employeurs.
Troisième pilier facultatif: Retraite individuelle privée, par capitalisation (assurance sur la vie), cotisations payées uniquement par les salariés, avec avantages fiscaux.
Les salariés suisses, dans leur immense majorité, sont ainsi devenus des capitalistes, souvent sans le savoir !!!
En plus des immeubles, prêts hypothécaires, etc, on estime à environ 700 milliards de francs suisses les montants accumulés en Bourse par le deuxième pilier (capitalisation), alors que l’AVS (répartition) fonctionne avec des besoins annuels d’environ 40 milliards de francs et se porte très bien, avec des cotisations inchangées, malgré le vieillissement de la population.
Il n’en va pas de même pour le deuxième pilier. Le taux de conversion qui était à l’origine de 7,2%, soit F. 7’200.- versés annuellement pour un capital de F. 100’000.-, est tombé à 6,8%. Une proposition du gouvernement et du Parlement de passer à 6,4% a été refusée, en référendum, par le peuple écoeuré par les hauts revenus et les dividendes généreusement distribués par les assureurs durant les bonnes années boursières, montants qui ont fait cruellement défaut lors de la crise.
D’autre part, le taux de rendement des capitaux qui était autrefois fixé à 4% est tombé à 2% environ, ce qui est considérablement préjudiciable pour les futures retraites.
On se rend donc compte que ce système qui avait été présenté comme exemplaire présente de graves dangers à long terme, en particulier les centaines de milliards de francs accumulés en Bourse.
De plus, il s’agit là d’un petit pays. On peut imaginer ce que cela donnerait pour de grandes nations.
Et encore une fois bon anniversaire. Et merci pour tous vos efforts.
Salut amical d’un haut savoyard qui confirme la pertinence de votre exposé d’une remarquable clarté .
@Henri
Intéressant
Il me semble que ce système des 3 piliers correspond exactement au projet Français.
Etes vous isolés, en Suisse, à penser ce que vous penser ?
Si les suisses revotaient maintenant, que voteraient ils ?
Je pense que la plupart des Suisses ne sont pas conscients du danger. S’ils devaient revoter, le projet serait de nouveau accepté, mais avec une majorité moins nette.
Bonsoir Paul,
Bon anniversaire Paul. C’est bien plus important que l’or!
Laissons l’or tomber.
Voici un lien vers le blog de Jacques Langlois qui a écrit Le capitalisme c’est le vol, Les Editions libertaires, mai 2011 : http://siolgnal.unblog.fr/
Il a une vue assez proche de Paul Jorion Mais dans une optique plus militante.
Friedrich List? Donc, vous niez la lutte des classes. Bel aveu. Comme si dans les économie nationale ou européenne, une classe ne dominez pas.
Le protectionnisme n’est viable que pour une certaine période assez courte et la classe dominante doit être le prolétariat avec un haut niveau de démocratie que cela soit politique et économique. Car sinon, l’économie de List s’il est géré par la bourgeoisie amène soit à la guerre, soit à un contrôle accrue de la population comme sous De Gaulle, Bachar El Assad, Saadam Hussein ou Hitler. Le protectionnisme doit être vite être remplacé par la coopération et l’entre aide entre les peuples.
Il n’est pas absurde d’avoir un protectionnisme européen pour obliger les pays comme la Chine ou les Etats unis à élever les conditions sociales de leur population. Mais qui fixe les critères? La bourgeoisie soit les capitalistes nationaux et européens ou le peuple? Car sinon, on finit à faire la guerre à tout le monde même en période de protectionnisme soit pour voter des crédit de guerre ou pour défendre des intérêts nationaux. Oui pour permettre d’harmoniser vers le haut les conditions sociales des travailleurs pour ensuite coopérer au niveau international sur des projets pour l’ensemble des êtres humains. Et je ne pense pas que les capitalistes nationaux ont trop intérêt à cela, surtout si c’est pour sauver le libre échange.
Ensuite réduire Marx à la critique est caricaturale. Il propose et se sert de l’expérience de la commune de Paris mais aussi de la critique du programme de Gotha du manifeste du parti communiste pour exposer des propositions afin de sortir du capitalisme. La planification doit se substituer au marché, service public pour les grands secteurs (banque, transports, santé, éducation, informations, télécommunications, logements, énergie, agriculture) et l’entreprise privée doit remplacé par des coopératives allant de 1 salariés à 500. La grande leçon de l’URSS n’est pas que le plan ne marche pas ou les coopératives car cela a même plutôt bien fonctionné jusque dans les années 70 mais c’est l’implication populaire dans les prises de décisions et de contrôle (sur les décideurs eux même) donc un développement accru de la démocratie soit à un niveau supérieur dans les décisions. D’ailleurs, le tournant tchèque en 68 avec sa population n’était pas un retour au capitalisme mais un développement de la démocratie dans le socialisme.(qui n’est pas le parlementarisme occidentale qui est de plus en plus en échec actuellement). D’ailleurs, de façon anthropologique, à l’intérieur des nos familles en Europe, on planifie de plus en plus soit pour soi tout en laissant un peu d’action improvisée , soit on planifie l’achat d’une maison, une voiture, les vacances. L’argent est souvent mis au peau commun pour les actions collectives où chacun a sa part individuel mais pour les enfants improductifs (argent de poche). Sinon, on constate que la concurrence et l’égoïsme individuel ne fait pas bon ménage dans une famille de différente manière. Ce qui est un fait de plus en plus avéré est la concertation dans les ménages qui va même jusqu’au enfants. Cela pourra à l’avenir produire des normes et des valeurs qui s’oppose de plus en plus radicalement au capitalisme. Malheureusement, les familles sont souvent atomisées dans le système capitalistes liés à une paupérisation absolue qui va en s’accentuant et non relative comme pendant les 30 glorieuses.
Sauver le système
Marx et la critique du protectionnisme.
Essayez de voir plutôt du côté de Proudhon qui semble être oublié ou nié sur ce blog (valable pour vous comme pour Paul Jorion) :
http://siolgnal.unblog.fr/2009/06/19/la-finance-antiliberale-de-proudhon/
Sur Proudhon.
@ Paul
Je connais votre article sur votre préface à cet ouvrage. Le seul hic est que vous ne le citer jamais dans vos bibliographies comme dans celle de Le capitalisme à l’agonie . Bien sûr je ne vous demande pas d’en faire la propagande, juste d’en parler au moins autant que vous le faites pour Marx.
Si vous avez lu le texte de Marx, vous aurez vu que protectionnisme ou libre-échange sont indifférents à ses yeux puisque restera constant le principe qui veut que les salaires sont alignés sur leur borne inférieure : le salaire de subsistance (ce que Ricardo avait déjà montré). C’est cette indifférence qui lui permet de terminer par une boutade :
Il aurait dit de nos jours: « entre Keynes et Hayek, je vote Hayek ».
( pour le lien donné à 10:43, mais tous les commentaires n’offrent pas la possibilité d’y répondre
( pourquoi?)) S’il n’y a eu que cette apparition de Proudhon sur le blog il faut reconnaître avec Enrique qu’il est oublié, et c’est dommage.
Mais la postface en question a-t-elle été écrite?
Pour les retraites , un tuc me choque , c’est que personne ne parle du fait que le problème du desequilibre de la répartition est tres bref :: 20ou 30 ans et encore ….au bout de 10 ans , on peut dire que 40% du surplus décède …. c’est donc ici réèllement une « crise », avec retour a la normale (pas comme pour l’économie !) ….donc la répartition n’est pas en cause , sauf a l’aider brièvement ds la période papyboom .
Se prévaloire de ce déséquilibre conjecturel pour manipuler des concepts structurels , c’est là du bel arnaque libéral .
Bon anniversaire Monsieur Jorion. Les vacances et la retraites ont toujours été présentés comme un progrès social. Je post en retard car je suis moi-même en vacances que l’on m’impose mais j’aime bien. Pensez-vous réellement qu’il faudrait interdire les vacances et les retraites vous qui refusez les deux? Votre blog restant ouvert toute l année et vous travaillant a 65 ans. Vive l’esclavage et le retour du féodalisme le néolibéralisme vaincra.