Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Comme je l’ai expliqué dans mon billet de lundi dernier, intitulé Un assureur bien tranquille, les chiffres communiqués par AIG dans son communiqué de presse permettaient de distinguer parmi les Credit–Default Swaps (CDS) qu’il avait vendus, ceux qui constituaient pour leurs acheteurs une authentique assurance contre un risque couru et ceux qui constituaient au contraire un simple pari, l’acheteur ne possédant en réalité aucun des instruments de dette contre la défaillance desquels il prétend s’« assurer ». Dans le jargon financier, les premiers utilisent les CDS dans une stratégie de couverture, tandis que les seconds prennent des positions nues.
Ce qui permettait de distinguer les deux types d’opérations dans le communiqué d’AIG, c’était le fait que pour ce qui touchait aux positions de couverture, l’assureur avait repris aux acheteurs de CDS les instruments de dette qu’ils avaient assurés et qui étaient désormais dépréciés en raison du défaut de leur émetteur, et leur avait versé en échange la valeur nominale de ces obligations. Celles-ci avaient alors été placées dans un fonds de défaisance appelé Maiden Lane III, stratégie qui permettrait à AIG de les revendre plus tard au meilleur prix. Un peu comme si un incendie avait ravagé votre appartement et que l’assureur, au moment où il vous règle le sinistre, vous réclamait les objets endommagés, à charge pour lui de leur trouver ultérieurement preneur.
À ceux qui ne disposaient pas des instruments de dette sur lesquels portaient les CDS qu’ils avaient acquis, et à qui l’approche Maiden Lane III ne pouvait donc pas s’appliquer, AIG avait simplement réglé le montant du risque qu’ils avaient supposément couru, à savoir la différence entre la valeur nominale de ces obligations à l’achat et leur valeur désormais dépréciée.
Les chiffres communiqués par AIG étaient, je le rappelle, de 27,1 milliards de dollars versés à des contreparties pour avoir joué un rôle légitime d’assureur et 22,4 milliards de dollars pour avoir joué au bookmaker.
Or, et c’est là que je veux en venir, cette distinction dont je vous rebats les oreilles depuis plus d’un an entre les positions de couverture qui jouent un rôle assurantiel, et donc de réduction du risque global, et celles qui sont de simples paris, et qui donc créent artificiellement du risque là où il n’existait pas auparavant, et dont je préconise qu’on les interdise pour assainir une fois pour toutes le marché des CDS, eh bien, cette distinction, j’ai depuis quelques jour la surprise de la voir faite très explicitement dans la presse américaine, où l’on commence à parler des CDS constituant des positions nues comme de simples « trading bets », des paris de trading ou si vous préférez encore, des « opérations-paris ».
Ainsi, un article signé de Serena Ng dans le Wall Street Journal de samedi s’intitule : « Goldman (Sachs) confirme des paris AIG pour un montant de 6 milliards de dollars » (Goldman Confirms $6 Billion AIG Bets). Plus intéressant encore, seule l’expression « trading bet » est utilisée dans l’article où le terme de Credit–Default Swaps ainsi que les initiales CDS n’apparaissent pas.
Michael Lewis, l’auteur du roman autobiographique « Liar’s Poker », poker menteur, dans lequel il racontait ses aventures de vendeur d’obligations chez Salomon Brothers à la fin des années 1980, va plus loin encore dans un article publié vendredi par l’agence de presse Bloomberg, puisqu’il évoque la même affaire comme s’agissant d’« AIG gambling debts », des dettes de jeu d’AIG.
Ce que les explications sereines du fonctionnement des CDS n’avaient pas pu obtenir, la colère grandissante des contribuables américains devant la distribution de 105 milliards de dollars dont ils sont la source aux contreparties d’AIG, est donc en train de l’opérer : une distinction désormais claire aux yeux du public entre des contrats financiers constituant une assurance et d’autres qui s’assimilent à de simples paris.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
25 réponses à “Les dettes de jeu d’AIG”
La prise de conscience du public américain des « paris » auxquels il a participé me rappelle l’anecdote que m’a narrée un journaliste de télévision. Il avait réalisé une émission « de société » où était interviewée une jeune femme, sans emploi, vivant seule avec quatre enfants de pères différents. Dans l’interview, elle apparaît radieuse ; après avoir visionné l’émission, elle a sombré dans la dépression…
c’est une formation sur le terrain, la théorie et la pratique. Cette formation ppc est onéreuse, mais si ces concepts « financiers » sont dorénavant intègrés par les mentalités, les moeurs pourront évoluer plus rapidement, notamment par le jeu démocratique et les futurs programmes des candidats.
votez Paul !
Mais comment un assureur comme AIG a-t-il pu devenir casinotier au fil du temps ? Quand un restaurant empoisonne ses clients, on le ferme, quand un assureur vend des paris artificiels il déroge à son rôle prudentiel (doux euphémisme, c’est déjà une faute). Et là où il n’y a plus de notion de « jeu » en introduisant des risques qui n’existent pas, il y’a fraude caractérisée du bookmaker (l’objet du pari est factice). AIG s’est transformé en casino frauduleux à responsabilité limitée, et il faudrait que les contribuables américains remboursent une fraude ? Y’a-t-il déjà eu dans l’histoire contemporaine ce précédent : Demander à un peuple tout entier de rembourser les dettes de jeu des privilégiés ? C’est être très joueur avec le concept de démocratie.
le rapport 33 vient de sortir
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-33-Sommaire_a2937.html
Ce qui serait intéressant à savoir, c’est contre qui Goldman Sachs ou plus près de nous, la Société Générale ont parié. Quels sont les tiers sur la défaillance desquels ils misaient. Imaginons que ce soit Lehman Brothers, lors de la semaine fatale qui a précédé sa faillite. N’oublions pas que de nombreux intervenants ont précipité la faillite de Lehman en vendant le titre à découvert, sans le posséder. Un article de Bloomberg compare d’ailleurs cette stratégie à une fraude pure et simple: http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=newsarchive&sid=ak6rUKHA_JAw
Autrement dit en combinant deux paris, sans trop débourser, à savoir acheter des CDS en pariant sur la défaillance possible d’une banque et vendre à découvert le titre de cette banque soupçonnée d’être mal en point (état de santé auquel on contribuera en lançant quelques rumeurs bien ajustées) il était possible de se faire un beau magot.
Une autre belle arnaque qui se dessine est celle des stock-options. Il paraît qu’il existe en France une loi interdisant l’émission de stock-options lorsque un titre est très bon marché. Je me demande à partir de quel seuil cette interdiction est levée. Je dis ça parce que le risque est quasi-inexistant pour le bénéficiaire d’un plan de stock-options. Grâce aux aides de l’Etat, prêts et/ou recapitalisation, les titres bancaires ne peuvent faire que monter (comme on le voit ces dernières semaines). C’est mécanique. Mais vous pouvez être sûr que d’ici deux, trois ans les heureux bénéficiaires des stock-options se vanteront de les avoir légitimement mérités sous le prétexte que le redressement des profits et donc du titre sera du à leur seule compétence. En d’autres termes, les contribuables les aident aujourd’hui de leur poche (indirectement ou directement) mais demain, ce sont les dirigeants des banques sous perfusion qui empocheront le butin.
Certes, les recapitalisations ont eu dans un premier temps, pour effet de diluer les titres bancaires donc de les faire baisser. Mais à terme, aidés également en cela par la politique des taux-plancher, les bénéfices des banques vont grimper. D’ailleurs, depuis que les grandes banques américaines ont annoncé des profits en hausse pour les deux premiers mois de 2009, leurs titres ont bondi et la bourse aussi, dans leur sillage. Dans quelques années, lorsque ces banques se seront refaites une santé, qui en seront les bénéficiaires? C’est vrai, il reste la possibilité à ceux qui ont quelques économies, d’investir dans ces banques.
@ Ton vieux copain Michel
Dans le système des stock-options, le risque est nul. Vous ne pouvez pas perdre ce que vous n’avez pas gagné. Ce que vous gagnerez n’est pas fixé à l’avance, c’est donc présenté comme une incitation à obtenir de l’entreprise de meilleurs résultats. Le système a été dévoyé et transformé en une rémunération indirecte plus ou moins masquée. Une des manières d’y voir clair dans les systèmes de rémunération et de les estimer « tous avantages confondus », y compris en nature. Les notes de frais dedans.
@ François Leclerc. En effet le risque est nul. Au pire, l’espérance-gain est déçue, ce que d’aucuns peuvent considérer comme un manque à gagner.
Ne serait-ce pas le résultat au final du mélange de genre entre … mafieux et politiciens ?
L’acheteur ne possédant en réalité aucun des instruments de dette contre la défaillance desquels il prétend s’« assurer »
Ca veut dire que par exemple je m’assurerais contre le vol de la voiture d’un tiers?
IN-CRO-YA-BLE!
(comment ce genre de truc a pu ne serait-ce que « passer? » Ah oui je sais… la théorie du contrat… l’échange de volontés… sauf que c’était l’argent des déposants que jouait la société générale… il me semble que le contrat stipule « investissemnt », pas « pari ». Peut-elle être poursuivie? Aurait-elle pu l’être si jamais les pertes avaient été réelles?
J’aimerais avoir l’avis d’un juriste, si c’est possible.
Paul,
le gros lot est de 22,4 milliards.
Mais combien coûtait le ticket de loterie?
PS: merci pour ce blog
@François Leclerc: « Dans le système des stock-options, le risque est nul. »
En fait, on se rend compte que même avec les CDS, le risque était nul. 🙂
la question « pourquoi existe t il des CDS » me revient à l’esprit.
en fait, pourquoi ?
depuis quand ?
et comment c’était avant que ça existe ?
dans la banque du ridicule pépé de province, on se posait pas la question de savoir si une assurance allait couvrir le risque de perte couru par l’acte de crédit.
on essayait de se faire une opinion sur ce risque et on prenait une garantie de préférence liée à l’emprunteur (actif acquis avec le prêt, caution personelle, etc…).
si je comprends correctement, des banques sont allés verser des fonds à AIG par exemple pour faire en sorte que le risque qu’ils prenaient en faisant crédit à la société iksse soit garanti par AIG.
le risque était donc transféré de iksse à AIG.
et personne ne se posait la question du risque que représentait AIG et de sa capacité à faire face à ses engagements ?
moi, je veux bien verser une prime à AIG pour qu’il m’assure un risque, mais sous une condition :
que ce ne soit pas moi qui paie la prime mais plutôt l’emprunteur !
ça me rappelle un peu les histoires assez habituelles de courtiers qui encaissent les primes mais qui les reversent pas aux compagnies d’assurances et donc en cas de sinistre, pas de remboursement !
[…] Lire Aussi :Les dettes de jeu d’AIG – Par Paul Jorion […]
J’ai survolé les actions du plan Geithner et j’ai l’impression que c’est un tour de force de la part du gouvernement fédéral d’avoir réussi à créer une coalition entre le soutient de l’Etat et les fonds privés qui vont représenter une bonne partie du financement du plan de relance.
http://www.lexpress.fr/actualites/2/le-tresor-americain-defend-son-plan-bancaire_748771.html
Le seul petit problème c’est que ce sont les banques qui financent ce plan qui vont donc mettre main basse sur les actifs (peut être pas si toxiques qu’on veut bien nous le faire croire).
On comprend mieux pourquoi les banques gardaient précieusement leur trésor de guerre dans leur cave sans vouloir en faire profiter tous le monde.
Ca fait un moment que je dis sur ce blog qu’une énorme partie du capital est encore disponible.
Ben maintenant c’est fait, la plus grosse méga-acquisition du siècle c’est réalisé devant tout le monde.
C’est quand même plus rentable de récupérer les actifs quand on a martelé que ça ne valait pas un clou.
Maintenant il faut espérer que les charettes de licenciement se calment, ça commence à devenir un peu lourd cette histoire.
Restructurer oui, passer au décapage non.
Si ça marche on pourra dire merci à Obama d’avoir permis d’éviter le pire.
bob: ce plan me paraît très louche:
« Geithner a expliqué que le recours au secteur privé était justifié par le fait que le rachat par le seul Trésor américain n’était pas crédible. »
Effectivement.
« Une première partie du plan prévoit que l’Etat américain fournisse 50% à 80% du capital nécessaire pour monter un fonds et que la FDIC prête au partenariat jusqu’à six fois le montant de son capital de départ. »
Jusque là c’est le Trésor (ce sera 80% du fonds plutôt que 50%) et la FED qui payent. Je suppose que la FED va encore imprimer des billets.
« Un second volet destiné à vider les bilans bancaires des titres adossés aux crédits immobiliers prévoit que jusqu’à cinq groupes privés puissent investir avec l’assurance que l’Etat abonderait les fonds apportés à hauteur de 100% et fournirait des prêts représentant la moitié du montant global du fonds. »
l’Etat abonderait? ça veut dire quoi? A mon avis, le supposé investisseur privé s’amène et c’est encore l’Etat qui paye à sa place d’une manière ou d’une autre.
« Dans la matinée, une conseillère de la Maison blanche, Christina Romer, a déclaré que près de 8% des capitaux nécessaires au financement du plan gouvernemental proviendraient du secteur privé. »
Ah bon, ok, 100% c’est pas crédible dixit Geithner, mais 92% ça devient tout de suite autre chose. 🙂
Rien de neuf donc. L’Etat va racheter les actifs toxiques avec des billets fraîchement sortis de la presse. Ils auraient directement donné du fric aux banques que ça revenait au même.
“Geithner a expliqué que le recours au secteur privé était justifié par le fait que le rachat par le seul Trésor américain n’était pas crédible.”
En fait ici je me demande si Geithner ne se fout pas de notre gueule et ne nous cache pas que le secteur privé auquel il fait allusion c’est la FED.
Avis aux amateurs. Un article carrément décoiffant dans le « Rolling Stone » sur « l’affaire AIG ». Mais pas seulement. L’article explique aussi le fond de dérégulations « entre amis », les collusions public/privé, le rôle exorbitant joué par les « Goldman Sachs Boyz’s » à tous les niveau de décision, l’incroyable opacité que font régner les gestionnaires de Tarp, Talf, etc.. (mais aussi le Trésor US et la FED) sur l’origine exacte et la destination des aides, la quasi interdiction faite au Congrès US d’auditer quoi que ce soit des détails de ces plans. Bref, ce que l’auteur de l’article qualifie « d’émergence d’un nouveau Super-Pouvoir » à l’intérieur même du gouvernement des Etats-Unis.
Ici: http://www.rollingstone.com/politics/story/26793903/the_big_takeover/print
Le coté rassurant, c’est qu’il existe encore du vrai journalisme critique aux Etats-Unis. Le coté désespérant, c’est que, ici comme là-bas, l’immense majorité du public n’a jamais connaissance de ce genre de faits. Les médias « grand public » continuant à donner l’essentiel de leur espace au « people », aux nouvelles locales, aux faits divers, etc…
A ce propos, tout le monde aura noté, je suppose, que, à moins d’une semaine et demie du G20, les « grands médias » (télévisions, radios, presse quotidienne) sont quasiment vide de toute information à ce sujet…
@ Moi
Les « marchés » sont contents. Parce que, eux, ils ont parfaitement compris que ces dettes impayables aussi, vont être refilées manu-militari aux contribuables US.
La seule originalité du « Plan Geithner », c’est d’essayer de faire croire que 100% des pertes ne seraient pas assumées par les contribuables. Ah, non. Pas 100%. Juste… 92%! Le 8% restant étant là pour faire gober que « le privé » endosserait une part de la facture.
En réalité, il vont, surtout, se faire du pognon en plus avec les 8%. Notamment, grâce à « l’expertise » que le privé est censé apporter par sa participation.
Ca n’est pas pour rien que Geithner (tout comme son prédécesseur, Mr Paulson) est un ancien de Goldman Sachs. Il a même trouvé le moyen d’impliquer ses anciens collègues. En leur permettant, fort probablement, de toucher de juteuses commissions sur… la meilleure manière de transformer leurs propres produits spéculatifs en nouveaux impôts!
autant ce blog commençait à me gaver à causes des joutes pseudo grand débats, je m’y perdais un peu en lisant les réactions…mais beaucoup de bons billets ici en fait…
celui-ci est excellent et explique à merveille la situation qui n’est qu’effleurée dans les medias mainstream.
bravo.
Un blog intéressant de banquiers suisses :
http://www.wegelin.ch/pub/commentary.asp
Je suis très favorable aux réglementations que vous proposez, cher M. Jorion. Mais je n’y crois qu’à demi. Les humains ne sont pas raisonnables.
@Pierre025: voyons les choses par l’autre bout: c’est parce que les humains ne sont pas raisonnables qu’il faut des réglementations. 🙂
En réalité, ce n’est pas une question de raisonnable ou pas, c’est une question de pouvoir. Arriverons-nous à limiter le pouvoir de ceux qui actuellement le détiennent (les capitalistes)?
@antoine
Que nous soyons différents des animaux, l’affaire est entendue.
Mais en quoi le sommes-nous ?
Eh bien, nous ne savons pas.
Notre époque se rit de Descartes, qui voyait dans les animaux des mécaniques. Descartes devait être insensible, lit-on partout, puisqu’il ne voulait pas voir les sentiments des animaux. La vérité est que Descartes devait s’inscrire dans le christianisme, qui était son époque et sa limite, tout en protégeant sa proposition de rationalité. Or le christianisme prétendait que l’humain abritait « une âme ». Les animaux, supposés sans âme, ne pouvaient être régis que par la rationalité, par les lois physiques, comme l’univers, comme les machines.
Il avait raison !
Mais nous aussi, humains, somme régis. La concession de Descartes à l’Église disait déjà le défaut de son concept.
Où sommes-nous différents des animaux ? Jacques Lacan voulait que ce soit par le langage. Il a eu raison, mais il n’a eu qu’un peu raison.
Nous ne savons pas !
Les remaniements pour ce qui est de la définition de l’homme sont en ce moment considérables. J’ai vu avec surprise il y a six mois Yves Coppens se débarrasser de Lucy pour admettre Toumaï comme notre premier ancêtre. Nous sommes dans la période de l’incertitude.
@Paul Jorion,
« Les chiffres communiqués par AIG étaient, je le rappelle, de 27,1 milliards de dollars versés à des contreparties pour avoir joué un rôle légitime d’assureur et 22,4 milliards de dollars pour avoir joué au bookmaker. »
Quasiment la moitié de l’activité d’AIG était celle de bookmaker, de « book » comme on dit dans les films…
Cela me fait penser à deux hypothèses :
1) En tant que « Book », AIG est vraiment mauvais, (en tant qu’assureur aussi d’ailleurs puisqu’il a engrangé du mauvais risque), il n’a pas su truquer les paris à son avantage,
2) Et si finalement, le « Book » AIG avait agit pour compte de tiers, et qu’il n’était pas si mauvais que ça!
Je sais, pour vous, vous l’avez écrit, la théorie du complot n’est qu’affaire de profane. Mais à l’allure ou vont les révélations, ne va-t-il pas falloir revisiter cette théorie peut être pas si incongrüe dans un débat d’experts…