Billet invité
La centrale de Fukushima Daiichi est un zombie, un mort-vivant. Elle ne produira plus jamais d’électricité, condamnée à un démantèlement lointain, mais ses miasmes continuent de se répandre et ses explosions se font toujours menaçantes. Au mieux, elle est devenue une véritable passoire d’où s’échappe en permanence, dans l’air, le sol et la mer, une contamination radioactive qui ne peut être stoppée, avec l’unique espoir de partiellement la contenir.
Irrésistiblement, la centrale est en passe de devenir le lieu maudit d’un impossible sauvetage, où l’on tente, le dos au mur et dans un bain de radiations, de limiter autant que possible les dégâts en improvisant tous les jours. En subissant les événements, ne pouvant prétendre les contrôler, sans avoir même la garantie de bien les mesurer afin de les apprécier.
Les ouvriers qui travaillent par rotations dans cet enfer, dans des sous-sols inondés, contaminés et sans éclairage, sur un site encombré de débris radioactifs, pourront-ils un jour parvenir à remettre en état des installations de refroidissement dont on attend tout, puisqu’il va falloir tenir des mois durant, et même bien davantage ?
S’inscrire dans la durée est des plus incertain quand la contamination ne cesse d’augmenter par des fuites non identifiées, que l’eau de refroidissement injectée et aspergée par des moyens de fortune devient piège mortel après avoir été contaminée.
Sera-t-il même possible, quand cette eau aura été évacuée à grand-peine dans la mer, ou vers des installations de stockage pour la plus contaminée, de pénétrer dans ces bâtiments détruits dont les intérieurs sont bouleversés, dont la contamination interne est plus élevée que sur le site, pour effectuer les tâches indispensables qu’impliqueront des réparations dont l’inventaire même reste à faire ?
Que faire sinon continuer vaille que vaille ? En espérant, sans cesser d’y penser, que les fusions du combustible se sont arrêtées d’elles-mêmes et ne reprennent pas, que les processus de fission sporadiques restent limités, que les cuves des réacteurs tiennent le coup, que les fuites des éléments les plus mortels et de longue durée de demi-vie ne s’accentuent pas, et enfin qu’aucun incendie ou explosion n’intervienne, qui projetterait dans l’atmosphère une gigantesque contamination.
Plus tard, peut-être, viendra le temps où il faudra ensevelir la centrale zombie et l’entourer d’un glacis dont les frontières devront alors être tracées. Dans dix ans ?
En dépit de ce long délai qui s’annonce, Fukushima n’entrera pas dans la routine. La centrale s’affirme déjà comme le symbole vivant et malfaisant à la fois d’un monument d’un genre nouveau, à la gloire du génie humain quand il déraille.
123 réponses à “L’actualité des crises : LE BAL DES ZOMBIES, par François Leclerc”
« Que faire sinon continuer vaille que vaille ? En espérant, sans cesser d’y penser, que les fusions du combustible se sont arrêtées d’elles-mêmes et ne reprennent pas, que les processus de fission sporadiques restent limités, que les cuves des réacteurs tiennent le coup, que les fuites des éléments les plus mortels et de longue durée de demi-vie ne s’accentuent pas, et enfin qu’aucun incendie ou explosion n’intervienne, qui projetterait dans l’atmosphère une gigantesque contamination. »
–> sans oublier la possibilité quotidienne au Japon et quelle se concrétise aujourd’hui, dans un moins ou dans dix ans d’un nouveau séisme très important ou moins important et éventuellement suivi pourquoi pas d’un nouveau tsunami ? Il ne faut jamais oublier cette possibilité qui viendrait parachever un tableau décidement bien sombre.
Mais faisons courageusement fi de tout ça et restons donc résolument optimistes, ça parait raisonnable et rationnel.
en attendant le site Là-bas .org est en quarantaine ..
(ce n’est pas l’informatique qui nous sauvera d’une irradiation fut-elle lointaine …)
LE BAL DES ZOMBIES ?
Les titres sont de pires en pires ici ;o) moi aussi je n’ai pas d’humeur en ce moment !
je ne sarais pas étonnée d’une explosion avant la mis avril
« La centrale de Fukushima Daiichi est un zombie, un mort-vivant. »
Oui certes. Mais je me demande dans quelle mesure le Japon lui-même ne va pas sortir de cette histoire s’il en sort un jour lui aussi et globalement à l’état de zombie. C’est ce que pourrait sembler évoquer quelques-uns de ces faits et dires:
– les craintes des dirigeants rapportées par Kosciusko-Morizet ce matin sur France-Inter de voir leur pays marginalisé dans les circuits économiques mondiaux.
– la campagne commencée par Nissan de vérification de la radioactivité de toutes ses pièces sorties des usines japonaises. Je pense qu’il faut voir dans cette façon d’agir l’espoir visiblement assez désespéré chez ce constructeur de ne pas voir son identité d’insustriel japonais laminée chez ses partenaires commerciaux du seul fait que cette marque est japonaise ?
– toutes les bonnes ménagères Niponnes font désormais leurs courses aux rayons alimentation armées d’un compteur Geiger
– quant au tourisme international au Japon, c’est un secteur économique à mon avis d’ores et déjà sinistré et qui n’est pas près de s’en relever.
– De même que l’identité du Japon, de son image, du moral de ses habitants
Toutes choses que les français tireraient avantage à méditer pour leur propre compte si par un funeste coup du sort, un tel désastre devrait se produire chez nous un jour au delà des considérations directement sanitaires et environnementales.
Mais assez curieusement et peut-être parce qu’un tel évenement dépasse l’entendement et la capacité humaine de l’envisager dans toute sa dimension du moins tant qu’on n’y est pas directement confronté, toutes ces évidences ne font jamais l’objet de discussion dans notre pays dans le cadre de l’évaluation du risque nucléaire.
J’aimerais que chacun prenne la peine de tenter d’imaginer dans quel état un pays comme la France sortirait d’une telle catastrophe. Et dans tout domaine sanitaire et environnemental bien sûr mais aussi agricole, industriel, technologique, le touristime, le monde des affaires, le « moral des troupes », la politique, la diplomatie, etc et tout ceci pour des décennies, des générations et des générations voire des siècles.
Vous avez raison de le souligner, fi alors du festival de Cannes comme du Grand prix de Monaco ou bien des cafés sur les quais de la seine, raison de le souligner quand on constate que des accidents mineurs il y en a plus d’un chaque année et qu’il suffit d’une fois de trop….
Ce qui se passerait en cas d’accident nucléaire majeur en France, nous ne le savons que trop, hélas. Dotés d’une république bananière et ultra centralisée, une omerta « à la Japonaise » se mettrait instantanément en place, l’ensemble des « responsables » défilerait à la télé la bouche en cœur pour nous expliquer que tout est « sous contrôle », on enverrait des intérimaires et des précaires en masse au suicide, en une troisième « zone » apparaitrait à la surface du globe.
Les conséquences? Déjà le bonheur fou de nos voisins immédiats qui ne manqueraient pas de nous fournir aide et soutien (on peut rêver), des conséquences économiques « à la japonaise » là aussi, et une désertion du site France par les touristes friqués. Et bien sur, un coup d’arrêt fatal à l’industrie nucléaire française et le démantèlement du parc existant. Autant dire, dans l’état actuel des choses, la ruine totale du pays, sa non viabilité probable dans la mesure ou les sites nucléaires sont souvent situés dans des sites ou une catastrophe aurait des conséquences en chaine (vallée du Rhône par exemple). Bref, pas besoin de noircir le tableau, la France serait « off » pour des dizaines d’années, ce qui d’ailleurs va probablement arriver au Japon en dépit de tous les faiseurs de pluie nous annonçant Fukushima comme une « chance » pour la prospérité future Japonaise.
Les autorités de contrôle ont relevé plus de 1000 incidents sur les centrales françaises l’année dernière. Des langues se délient tous les jours parmi le personnel d’entretien, révélant que nous ne sommes en rien garantis contre ce qui est en train de se passer au Japon.
Pour le nucléaire comme pour l’économie, la tête dans le sable, jusqu’ici tout va bien, c’est la devise de nos oligarques.
Excellente réflexion.
Ajoutons que le zombie, dans la culture haitienne, que je connais assez bien,
est empoisonné (je garde la recette…)
de telle façon que son rythme cardiaque l’assimile à un mort.
On l’enterre, mais il retrouve force avec un peu de sel
(le sel de la vie ? encore un mythe du fin fond de nos provinces européennes et africaines),
mais, c’est l’important, il reste sans volonté, soumis et corvéable à merci.
C’est l’image même de l’esclave, alors même que la révolution a aboli l’esclavage.
La société nucléarisée n’a pas besoin de Fukushima.
Par sa centralisation policière, elle tend à faire de chacun un zombie.
Mais François a eu l’intelligence de changer la rubrique.
Ce n’est plus la chronique de LA crise mais DES crises.
Crise économique, crise écologique, crise politique prévisible.
Voilà qui annonce non seulement le bal mais la révolte des zombies.
Que chacun la prépare, de la meilleure façon qu’il découvre.
Mais au travail, vite!
Je ne suis pas sûr d’avoir bien fait comprendre le sens de ma démarche. Je souhaite que chacun soit en mesure de bien voir toutes les conséquences et je dis bien toutes les conséquences de la réalisation du risque nucléaire afin ensuite d’être en mesure de se positionner en toute connaissance de cause dans un débat peut-être à venir sait-on jamais sur la sortie ou la prolongation du nucléaire en France.
J’ai une pensée émue pour les habitants de la région contaminée et de celles à venir. Il me semble mieux comprendre la limitation très forte de l’information en la mettant en regard des risques de mouvements brusques, voire de panique si des scenarii prospectifs sur quelques mois étaient diffusés en s’appuyant sur les données complètes : en plus des aspects financiers et économiques, la gestion de millions de réfugiés atteindrait (atteindra) des niveaux de complexité peu imaginables encore.
Meanwhile in France … le parti au pouvoir discute de la laïcité et de son incompatibilité avec l’Islam.
Pas que.
Ca passe inaperçu mais nos sénateurs français viennent de réformer à l’unanimité les procédures de mobilisation des réservistes de l’armée en cas de catastrophe naturelle. Il s’agit de racourcir fortement les délais supérieurs actuellement à 1 mois de mobiliser les réservistes. Pourquoi donc ? C’est tout simple, nos sénateurs qui ne sont pas tout à fait ahuris et au prix peut-être de quelques efforts d’imagination devant l’exemple japonais tels que je souhaite que chacun les fasse un peu plus haut ici (post n° 3) viennent de réaliser que les suites d’une catastrophe nucléaire en France aboutirait certainement à une perte substancielle de notre souveraineté elle-même et de façon durable. Du fait que par un effet de solidarité bien venu – c’est entendu, nos pays voisins et amis ainsi bien sûr ques les USA s’empresseraient de nous envoyer des troupes ne serait-ce que pour pallier les insuffisances de notre propre armée à se porter au secours de la population civile (ainsi que pour le maintien de l’ordre évidemment) et s’y trouvant très bien comme toute armée qui se respecte ne serait sûrement pas pressées d’en repartir !
Paranoïaques nos sénateurs ?
Non, nos élus ont parfois des éclairs de lucidité et le sens des réalités très pratiques (notamment quand il s’agit de conservation du pouvoir) même si on en est pas encore envisager enfin (!!!!!!!) un débat sur la sortie du nucléaire en France.
et pendant ce temps l’ONU, le conseil de sécurité en sont encore de missionner l’AIEA en Corée du nord, ou en Iran ….
je n’ai pas encore entendu une seule voix, ni de l’OMS, ni l’AIEA, ni le conseil de sécurité, ni l’ONU, ni Srakosy, ni BHL de proposer ni quoi de quoi
(on nous prend pour des quoi-s ???, parfois vous ne vous demandez pas ??? ..
@Ken Avo
Rien à voir avec Fukushima. Cette réforme adoptée par le Sénat n’est que la suite logique du Livre Blanc et de la Loi de Programmation militaire voulus par le pouvoir sarkoziste et tendant à mettre tous les moyens civils et militaires préventifs et répressifs sous contrôle unique du pouvoir exécutif, sans consultation du parlement, avec par exemple la mobilisation immédiate de 10 000 personnels militaires pour intervention sur le territoire national en cas de « crise » quelconque. Soit, « par exemple » encore, l’appel à l’armée laissé à l’appréciation de l’Élysée et Matignon en cas de « débordements » jugés un peu trop « dangereux » dans quelque « quartier sensible », sans parler des centres-villes.
L’armée professionnelle laissée en « libre-service » au pouvoir politique et policier donc, après la gendarmerie déjà passée sous contrôle du ministère de l’intérieur et avant – attendons y nous – le recours possible à des mercenaires, supplétifs et sociétés privées diverses; pour une gestion encore plus « efficace » des situations de « crise » et « catastrophes », bien entendu. Et avec le secours enthousiaste et citoyen des bons vieux réservistes bien sûr. Et que croyez-vous qu’on leur demandera à nos dévoués « réservistes » ? D’aller jouer les liquidateurs sur le site de la centrale du blayais ? Dans le 9.3 ? Les deux ? Ou d’exécuter les affaires courantes pendant qu’on laissera faire les « professionnels associés de la gestion de crise » des compagnies de CRS, des bataillons de Gendarmerie Mobile et de la plus que jamais « grande muette » ?
http://www.senat.fr/rap/r10-174/r10-1747.html
Il faut arrêter avec l’islam, je ne comprends pas qu’on en discute, en discuter c’est lui donner de l’importance, vive la laïcité.
La laîcité n’existe pas.
la religion d’aujourd’hui s’appelle le progres materialiste et scientifique doublé des rites de consommation comme seul but de la vie.
Et comme toute religion,les endoctrinés ne s’en rendent pas compte
Mais mon cher le but de la vie, ça fait des millénaires qu’on le cherche, pourquoi ne pas penser tout simplement que c’est la vie, pourquoi ce besoin de s’inventer un créateur un sauveur?
Je voulais juste souligner l’ineptie de nos dirigeants actuels, même si ça sert plus à grand chose : une majorité de gens sont convaincus. Quand le seul horizon des hommes politiques c’est leur réélection, ça donne ce qu’on a en France. Des hommes politiques prêts à tout pour divertir le peuple des problèmes fondamentaux qui se posent à nous et qui sont amplement discutés sur ce blog, et ce parce qu’ils n’ont pas de réponse à ces problèmes et qu’ils savent bien que si les citoyens reprenaient conscience, ils seraient les premiers à valser, étant donné leur irresponsabilité caractérisée depuis des décennies.
Je plussoye Vigneron, la politique est devenue de la « gestion de crise ». Ceux qui manifestent : les CRS les embarquent. Ceux qui s’insurgent : l’armée les mate. Tout tourne autour de ces objectifs désormais : on maintient l’ordre. Décourager les contestataires, et mater les insurgés. Désormais en France, à moins d’être des milliers, le droit de manifester n’est plus respecté (je le sais j’en ai fait l’expérience comme beaucoup de gens, d’embarquements plus ou moins légaux lors de manifs politiques, un point sensible par exemple ce sont les sans-papiers. Aide les sans-papiers, manifeste ton soutien pour les sans-papiers et tu ne manquera pas de te retrouver enfermé dans un camion de CRS pour l’après-midi, vérification d’identité qu’ils disent). Et lorsqu’il l’est (respecté, le droit de manifester), il s’agît toujours de s’assurer que ça reste gentillet et inutile. Que ça reste un joli défilé de zombies, et à la moindre étincelle, les CRS, la BAC, les gendarmes, le GIPN interviennent. Pire : maintenant ils interviennent pour créer l’étincelle qui ravira les jités. Cf. Place Bellecour à Lyon durant le mouvement des retraites par exemple où quelques centaines de jeunes (et encore ?) se sont fait enfermer sans raison par la BAC les CRS et le GIPN (oui oui) sur la place Bellecour, qui les ont pilonné toute la journée de lacrymogènes et ont reçu par la même occasion 3 ou 4 pavés : les jités ont titré sur une journée d’émeutes à Lyon.
Priorité numéro 1 : mettre en place, à l’extérieur des batiments, le matériel nécessaire, back-up compris, et le tout sécurisé contre les tremblement de terre et tsunami, permettant de refroidir les cuves et piscines, avec matériel indépendant pour chaque, de chaque réacteur.
Il ne faut pas attendre la réparation des systèmes internes, il faut en amener un tout prêt, au moins pour les piscines.
Prio n°2 : mettre en place à proximité les structures pour évacuer les débris et le combustible des piscines. Une très grande piscine refroidie, en gros, avec une très grosse grue.
Prio n°3 : limiter les rejets avec un système de traitement des effluents liquides et aériens, ce qui implique une couverture et une mise en dépression des batiments permettant la filtration.
Le tout devant se faire simultanément et le + rapidement possible pour éviter qu’un imprévu fasse augmenter fortement la RA du site, rendant les travaux impossibles.
Ensuite il sera temps de penser décontamination puis démantèlement complet des réacteurs.
qui fait le travail ?
comment on fait puisqu on sais rien de l intérieur des batiments ?
qui payes ?
comment on fait puisqu on sais rien de l intérieur des batiments ?
je ne serai pas aussi affirmatif !
Emmanuel Todd : Deux « concepts zombies », le libre-échange et l’euro ..
http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/todd-deux-concepts-zombies-le-29733
Questions :
– combien de morts à Tchernobyl ?
– combien de morts à Fukushima ?
– combien de morts, chaque année dans les mines de charbon chinoises ?
Naturellement, ces comparaisons sont incomplètes.
Il faudrait aussi se demander « combien de cancers… ». Etc.
Mais tout de même…
Le nucléaire c’est un peu comme le transport aérien.
Chaque catastrophe est très spectaculaire.
Mais au total, cela reste le moyen de transport le plus sûr (le moins meurtrier).
Encore une fois, comparaison n’est pas raison, mais quand on informe sur un tel sujet
autant ne pas « oublier » des éléments non négligeables pour la réflexion et la décision.
PS. Je concède que le nombre de victimes des éoliennes et des capteurs solaires doit être négligeable.
« Mais tout de même… »
Pouvez-vous expliquer ce que vous entendez par « Mais tout de même… » ? J’ai le sentiment que si je comprenais votre « Mais tout de même… », votre manière de raisonner me semblerait moins absurde.
Cher Paul Jorion,
Pardon d’avoir irradié votre blog avec mes petites questions.
« Tout de même » signifie simplement que c’est peut-être une vraie question.
Quant à l’absurdité de ma manière de raisonner, je constate que si certaines réponses
sont rationnelles et opposent de réelles objections « à ma manière de raisonner »
la plupart sont d’ordre religieux : il a blasphémé !
@reiichido : oui, c’est à peu près ce que j’ai voulu dire.
PS. Comme Francis Cabrel, j’ai peur en avion. Peur de la collision avec un cygne noir (ça vole, les cygnes noirs ?). Je sais Paul, c’est absurde, mais je n’y peux rien. Ne m’en veuillez pas.
Est-ce avec une comptabilité hasardeuse du nombre de victimes que l’on peut mesurer l’intensité d’un danger ?
La peur du nucléaire – surtout rentrée – a des causes profondes qui ne sont pas nécessairement rationnelles. La rationalité qui lui est opposée étant par ailleurs souvent sujette à caution (comme votre comparaison entre la sûreté relative de différents moyens de transport, car ce n’est pas un choix que de prendre l’avion ou de se rendre sur le site d’une centrale nucléaire).
Mais ne s’appuie-t-elle pas – pour la différencier d’autres grandes peurs – sur une terrible constatation : notre activité en est la cause. Une situation qui est de plus en plus rencontrée si on énumère d’autres grandes menaces : réchauffement de l’atmosphère, développement des maladies cardio-vasculaires et du diabète, etc…
L’idée que nous sommes nos propres ennemis, mais que nous sommes largement impuissants, renvoie à d’autres grandes peurs historiques qui avaient l’avantage (relatif) de nous être externes, fruit du courroux des Dieux ou bien de la malfaisance d’un quelconque voisin ennemi.
L’enfer, ce n’est plus les autres ! Il faut y faire face.
Nous revoilà sur le terrrain de cette comparaison…
Ben….oui ? En s’arrangeant tout de même pour qu’ellle soit la moins hasardeuse possilble.
A propos de la comparaison nucléaire/aérien, je crois que vous passez à coté de l’argument. Vous y répondez comme si on vous avez dit « finalement, il y a moins de mort par accident nucléaire que par tabagisme ». La « bonne réponse » est alors de dire qu’on choisit ou non de fumer.
Mais ce que dit Paulo est différent, je crois. Il dit: « Si l’on compare les différentes sources de production d’énergie, on tendance à penser que le nucléaire est plus dangereux car les accidents sont plus spectaculaires; or si l’on s’attache à faire le bilan global, ça relativise beaucoup la dangerosité du nucléaire. Comme l’avion. » Je me trompe Paulo ? (Désolé si oui, j’ai peut-être tendance à projeter mon propre argument).
Et justement, parlons peur. Je ne crois pas que l’on devrait aller dans le sens de la peur.
La peur peut être irrationelle, elle masque souvent les vrais dangers et se focalise de manière arbitraire. Personellement, si j’étais décideur, je préfèrerais utiliser une technologie qui fait peur mais qui fait 10 morts par an plutôt qu’une autre qui fait moins peur mais qui provoque 50 morts. L’époque tout entière est tournée vers l’utilisation de la peur, on en voit d’ailleurs les conséquences en politique…le syndrôme du « grand méchant monde » est plus que jamais présent.
Votre texte en particulier utilise un champs lexical tout entier tourné vers les sentiments négatifs, et ce n’est pas neutre vis-à-vis de l’opinion que vous crééez. « zombie », « enfer », « contamination », « malfaisant »…avez vous-vu le récent article du monde qui souligne l’impact de l’utilisation d’une métaphore sur les opinions des lecteurs ?
Vous me faites rire avec votre champ lexical ! Je ne vais quand même pas utiliser les mêmes mots pour décrire le site dévasté de Fukushima et une promenade champêtre au Printemps (encore que cela renforcerait sans doute le côté tragique de ce qui s’y passe, par effet de style) !
Quant à me reprocher l’emploi de contamination, vous vous fourvoyez…
Mes mots ont un sens, que j’assume, sans avoir besoin d’utiliser le registre de la peur, les faits se suffisant nettement à eux-mêmes.
à Reiichido: La peur fait perdre la raison. Je ne crois pas que c’est une bonne idée de préférer la peur.
@ Reichido
J’ai les mêmes étonnements que vous. Et toujours dans ce cas, revenir à la question : d’où parlent-ils ?
Mais nous sommes ici sur un blog parlant essentiellement d’économie, avec lucidité et talent souvent (pour ce que je peux en apprécier). Il s’érige en contre-information d’un modèle dominant, presque autant dans les médias que dans la finance. Il porte une critique du modèle de la société.
L’accident de Fukushima montre à l’extrême, et de manière spectaculaire, c’est vrai, l’imprévision, les désordres et les dangers du progrès, l’opacité et l’arrogance des dirigeants, la collusion entre grandes sociétés privées et pouvoir politique. C’est cela qui est stigmatisé ici, et en effet, le dénombrement des morts n’y change rien (quoi que nous pouvons être sûr qu’il serait utilisé comme argument s’il était élevé).
Ce sont les symboles, les illustrations. Il n’est pas possible ici d’en parler de manière pondérée. Il ne s’agit pas du débat sur l’énergie, ni le nucléaire, il s’agit d’un argument au passif de notre société, qui est mis en exergue.
Y a-t-il instrumentalisation ? Y a-t-il glissement vers la manipulation ? Je le crois, je l’ai écrit en commentaire sur un autre article. La responsabilité d’écrire…. mais d’une certaine façon c’est de bonne guerre, la désinormation du camp d’en face est tout aussi réelle, et plus imbibée dans nos substrats de conscience, ou d’inconcsience, par son ancienneté.
Donc pourquoi s’en offusquer, et même, pourquoi le dénoncer ? Pourquoi la mesure, le réalisme, l’abstention volontaire de mots appelant la peur et l’affect, seraient-elles préférables ? A chacun son choix, mais le mien est clair : oui, je préfère cette manière de faire. J’ajoute que c’est bien ce que fait ce blog pour la finance.
Ce n’est pas une critique François. Il est certain que les faits peuvent être appréhendés de plusieurs manières différentes, avec des champs lexicaux différents. Je suis sûr que vous pensez que les mots que vous utilisez sont les meilleurs possibles.
Mais puisque qu’un example vaut mieux qu’un discours, je posterai à l’occasion un texte parlant de la même situation mais avec un champ lexical différent, et vous pourrez gouter la différence.
ce que vous ne comprenez pas c’est que cette peur est extrèmement rationel :
le problème du nucléaire, ce sont ces effets à long terme
et tous les décideurs le savent très bien !
c’est pour cela que rien n’est fait sérieusement pour un suivi éfficace !
je me répète : où est le suivi efficace des 600 000 liquidateurs ! par exemple
ou le suivi de la viande à rem d’EDF ( en novlangue, les sous-traitants intervenant dans la zone la plus contaminée des centrales lors des arrêts de tranches )
et ceci n’est pas dû uniquement aux pouvoirs politiques et économiques
croyez vous que bon nombre de liquidateurs veuillent être suivi et donc reconnu et fuit comme la peste par leurs concitoyens
idem pour les sous-traitants, qui en plus , pour certains , trichent pour gagner plus de frics.
alors continuons ………………..
Entendu !
@ Paulo
N’hésitez pas à vous engager dans le nucléaire ! On cherche sans doute des volontaires à Fukushima, par exemple pour aller voir de près et ramener des (radio-) éléments non négligeables pour la réflexion et la décision.
Mais pourquoi donc n’êtes vous pas là-bas ?
Le danger se mesure à l’aune de ce que l’on sait sur les techniques mises en œuvre par une méthode essentiellement statistique. Cela à été démontré ici dernièrement.
Or, comment estimer le danger lorsque précisément, on ne connait pas complètement les tenants et aboutissants d’une technique donnée?
De plus, la généralité de la comparaison nucléaire/aérien, et le critère (nombre de morts) ne tient pas pour une raison simple: un accident d’avion a des conséquences immédiates pour ses passagers et pour ceux qui vivent à l’endroit ou il s’écrase. A part ça, rien (même si c’est déjà beaucoup). Pour le nucléaire, je ne vous fais pas un dessin, hein?
La seule décision qui vaille (et qui ne sera pas prise par nous quoi qu’il arrive) est de ne pas mettre en œuvre des techniques qui ont pour conséquence de mettre en danger l’ensemble de l’humanité et dont on ne sait absolument pas prévenir les évolutions.
@ Paulo : je reprends votre logique et je vous dis : il y a plus de morts par noyade que par irradiation, l’eau est donc plus dangereuse que le plutonium. Vous voyez bien que quelque chose ne va pas dans votre logique.
Combien de morts à Tchernobyl ? Hélas, au total entre 600 000 et 900 000 en Ukraine, Biélorusiie et Russie. Voir ce site qui reprend un article d’un journal suisse Le Courrier
C’est vrai que la mort nous concerne tous, Paulo. Mais tant que nous vivons, nous devons aussi nous pencher sur d’autres questions essentielles : La vérité, la liberté, la justice.
Dites moi Paulo, où voyez-vous ces choses dans le nucléaire ?
Paulo,
Et les zones irradiées, rendues impropres à la vie humaine, ca compte pour des cacahuètes? Vous rendez-vous compte de la malhonnêteté intellectuelle de cette comparaison, quand bien même on connaitrait le nombre de morts causés par l’industrie nucléaire (les estimations varient entre quelques centaines et quelques millions de morts)?
Drôle de comparaison, si à chaque krach aérien, on devait évacuer des centaines de milliers de gens autour de la zone, je pense qu’on y réfléchirait à 2 fois …
dossier IRSN 4 avril 2011 page 9/9 http://sciences.blogs.liberation.fr/files/irsn-ni-impact-accident-fukushima-sur-milieu-marin_04042011.pdf
l’ »intérêt » du nucléaire c’est son effet sur le long terme ; ça permet une fuite en ligne importante ……
un exemple : sur les 600 000 liquidateurs combien ont été et sont encore suivi ?
cette seule question suffit pour dire la mauvaise foi des nucléophiles
comment va être géré sur le long terme la catastrophe de Fukushima ?
qui a intérêt à un suivi exhaustif et scientifique des conséquence
QUI ?
TEPCO ? AREVA ? GE ? le gouvernement japonais ? les décideurs économiques ? les actionnaires du nucléaires ?
les peuples ? combien de divisions ?
les peuples ne sont que de la chair à canons, à rem, à profits, …. à vous de choisir
Il serait bon de signaler que ceux qu’on nous a présentés comme des « héros » sont en fait des « esclaves » méprisés et maltraités (L’Express)
http://www.lexpress.fr/actualite/environnement/japon-les-clochards-du-nucleaire_978891.html
Bref, des « sacrifiés »… Et qui est le Moloch ? Je suis sure que les fidèle de ce blog n’auront pas de mal à l’identifier.
Tchernobyl est et restera l’accident maximal du nucléaire civil. Sa gravité a été décuplée par la technologie obsolète du réacteur qui contenait des dizaines de tonnes de graphite (charbon), par le fait qu’il n’y avait pas d’enceinte de confinement et par le fait qu’une fois les tripes à l’air, un incendie conventionnel a produit des fumées très abondantes porteuses des éléments radioactifs.
Fukushima de même que toutes les centrales récentes, utilisent de l’eau pour ralentir les neutrons et pour refroidir le cœur. Les risques potentiels de contamination de l’environnement ont été estimés par l’Autorité de sécurité nucléaire française dans une fourchette de 10 à 1000 fois plus faibles qu’à Tchernobyl. A moins de mauvaise foi, ils sont tout de même bien placés pour savoir de quoi ils parlent et personnellement, je leur fais confiance…
Compte tenu des circonstances, tremblement de terre et tsunami monstrueux et compte-tenu de l’irresponsabilité caractérisée dans le choix d’implantation de la centrale, Fukushima va devenir la référence de la catastrophe nucléaire la pire qu’on puisse imaginer. Or, il n’y a pas eu d’explosion atomique genre Hiroshima comme certains alarmistes l’annonçaient ou jusqu’à maintenant, de contamination environnementale à distance comparable à celle de Tchernobyl.
De ce fait, cet accident contrairement à ce qu’on dit, risque à terme de dé-diaboliser le risque que représente les centrales auprès du public et d’encourager ainsi leur construction !
Bien des artifices éprouvés pourraient vous donner raison: Fukushima est la preuve qu’il est possible de maîtriser à moindre péril un accident dont l’occurrence est très faible, entend-on déjà. Nous allons en tirer toutes les leçons, est-il ajouté.
Mais la comparaison avec Tchernobyl est-elle valable ? Les temps ont changé, les craintes s’additionnent, les discours trompeurs ont grandement perdu leur crédibilité, car c’est le cas de ceux qui les tiennent.
@ erreipg
Aucun réacteur n’a explosé pour l’instant mais cela ne veut pas dire que un, ou deux, ou trois, ne le feront pas !
Peut-être qu’aprés Fukushima, il faudra rajouter un niveau 8 dans la qualification des catastrophes nucléaires.
En l’état de la situation, personne ne peut affirmer ce que vous dites.
Non, on peut pas l’affirmer, mais on peut au moins l’espérer…
La situation est toujours instable, donc on ne sait pas encore si les choses vont s’améliorer ou s’empirer. On ne peut rien affirmer, mais on peut au moins, pour les populations les plus concernées, espérer qu’elles finiront par s’améliorer et que Fukushima sera moins nocive pour l’environnement et les populations que l’a été Tchernobyl.
François dit que les temps ont changé depuis Tchrnobyl : certes, nous sommes désormais confrontés aux problèmes du peak oil ainsi que du changement climatique anthropogénique, dont on était pas conscient en 1986.
Je suis pas pour le nucléaire advitam eternam : pour moi, cela doit juste être un moment pour opérer la transition vers 100% d’énergies renouvelables et propres que nous devons effectuer durant les 40 prochaines années.
Mais il faut bien être conscient que pour opérer cette transition, il va falloir construire des machines et des systèmes pour exploiter ces énergies propres, pour les distribuer, pour les stocker. Il va aussi falloir rénover nos logements, les isoler, construire des maisons passives, etc… Tout cela nous amènera au but, mais cela demandera des moyens énergétiques considérables durant la période de transition. Et au même moment, il faudra réduire notre consommation de pétrole et de charbon réduire le gaspillage en occident, alors que les pays émergents vont forcément croître leur consommation.
Donc, il y a pas photo, si nous voulons avoir une chance d’être d’ici 40 ans sorti des énergies sales (nucléaire, pétrole, charbon) et qui causent un risque énorme pour notre survie à long terme, il ne faut pas abandonner le nucléaire maintenant.
Si nous nous donnons ce but, c’est un projet considérable pour le futur de l’humanité, celui de sortir entièrement du nucléaire, du pétrole et du charbon d’ici 40 ans, nous pouvons l’atteindre. Il faut que l’on s’en donne les moyens et cela veut dire qu’il faut aussi en accepter les risques. Car nous n’avons pas d’autres alternatives. Sinon, ce sera le chaos le plus effroyable que l’humanité aura jamais connu.
@ chris06
La liste des travaux titanesques que vous faites est à peu de chose près celle que fait Jancovici dans son livre sorti il y a 2 ans et 3 mois : »C’est maintenant ! Trois ans pour sauver le Monde ».
Il reste donc 9 mois pour lancer la machine.
Il faut donc annuler tout les permis de construire en cours et remettre sur le métier TOUS les projets de génie civil et d’urbanisme ; arrêter tous les Partenariats Public-Privé, nationaliser les banques, prendre l’argent là où il est ; arrêter la destruction de l’environnement, lancer l’agro-écologie, réparer l’environnement ; juger les responsables, pour que les Peuples suivent … sur la voie de la dernière chance de l’Humanité.
écodouble dit
..
trés juste, et autrement galvanisant …d’aller vers la vie…
Chris06
oui, ce ne peut se faire du jour au lendemain, mais sur une trentaine d’années : c’est réaliste …mais, en attendant, il ne faut surtout pas de cost-killer se mêlant de faire réduire les coûts sur les gueux : soit la sécurité, et le service médical…il faut donner un poids accru aux CHSCT …et intégrer les intérimaires dans le dispositif : surveillance et suivi – sans limites dans le temps – de façon rigoureuse …et avec une surveillance accrue de nos vieilles centrales …( tout cela n’allant pas avec une cotation en bourse !)
J’adore ces affirmations péremptoires du désespéré qui voudrait bien encore continuer à croire mais dont le jouet est cassé. Vos arguments techniques sont discutables et discutés, cette manière de graduer les choses est typique d’une minimisation qui aboutit évidement à la dé responsabilisation.
Vous êtes en fait en train de préparer le terrain aux Cassandre, alors qu’on apprend tous les jours des fautes, irrégularités, manquements, gaspillages qui ont produit cette situation.
Votre volte face remet au premier plan l’aspect « catastrophe naturelle » de Fukushima alors que le premier facteur en cause est l’activité humaine.
Ces manipulations sont inacceptables. La vérité est que, sans centrale nucléaire, la catastrophe de Fukushima n ‘aurait simplement pas eu lieu. Point barre.
C’est question de point de vue, alors. Car il me semble de mon coté que c’est votre jouet qui est cassé.
On avait au début:
« C’est l’apocalypse mondiale, et les gouvernements nous cachent tout ! »
Puis constatant que les organisations écologistes avaient globalement les mêmes mesures que les gouvernements:
« C’est l’apocalypse mondiale ! Ca va exploser ! »
Puis constatant que l’explosion n’avait pas encore eu lieu:
« Ca va être l’apocalypse ! Ca risque d’exploser ! »
On attend. Rien n’est encore joué, dans un sens ou dans un autre.
Et puis c’est sûr, la graduation des faits, quelle idée ! Quelle idée de vouloir remettre les chose dans leur juste contexte ! C’est pourtant beaucoup plus facile de vivre dans un monde à deux tiroirs, « bien » et « pas bien ».
Le nucléaire ? « pas bien ».
Les renouvelables ? « bien » (et peu importe qu’on mette en avant qu’il est fort possible que l’impact environnemental des renouvelables soit aussi catastrophique, ca reviendrait à graduer les faits vous n’y pensez pas !)
Et sans puits de pétrole, la catastrophe du golfe du mexique n’aurait aussi pas eu lieu…sans centrales au charbon, les futures catastrophes liées au changement climatique n’auront pas lieu… sans usines de produits chimiques, la catastrophe de Bophal n’aurait pas eu lieu … sans super tanker, les multiples catastrophes genre Amoco Cadiz n’auraient pas eu lieu…
Et sans toutes ces ressources énergétiques, des pays comme le Japon n’auraient jamais pu construire des logements parasismiques, il y aurait sans doute une des centaines de milliers de morts de plus, comme en Haïti ou à Sumatra.
Il faut prendre l’ensemble des éléments en considération, et pas seulement un qui vous concerne, même si c’est justifié, présentement.
« Tchernobyl est et restera l’accident maximal du nucléaire civil. »
Voila comment commence le message de errpeig.
C’est une affirmation péremptoire et désespérée.
Après, vos messages totalement exagérés, ne correspondant en rien à ce qui s’est réellement passé sinon comme phantasme dans votre tête, j’y réponds plus bas de le message copycat que vous avez reposté, comme si on avait pas compris.
Au delà de ces polémiques stériles, je ne comprends pas votre but puisque vous n’affirmez rien, vous tournez en dérision les propos des autres. Alors quoi? vous voulez qu’on continue le nucléaire plein pot, c’est ça?
Si oui, dites le clairement, et avec des arguments de poids, pas du trollage de base.
…et chris06, un autre habitué de la polémique, oui, si on avait pas tenté de forer à des profondeurs telles, dans un plancher marin instable et pour répondre à une logique de gains maximisés, le pétrole ne serait pas encore en train de se déverser à gros bouillons dans le golfe du Mexique (excusez moi, je ne crois pas à la fable de la cloche).
Vous ne comprenez décidément pas qu’on ne laisse pas un enfant jouer avec des allumettes.
à chris06
mais nom de dieu !
ce qui singularise le nucléaire , c’est son action très long terme !!!!
un exemple : au bout de 25 ans faut refaire un sarcophage à Tchernobyl !
@Reiichido
Les énergies renouvelables ont un impact aussi catastrophique que le nucléaire? Le niveau 0 de la pensée est atteint chez les nucléocrates. Je pensais que BigOil avait touché le fond avec les climato-septiques et l’imminence de l’ère glaciaire, mais non, il est toujours possible de faire pire. Triste que certains pour un peu d’argent vendent leur âme. Car il ne peux s’agir de rien d’autre que de la propagande d’Areva et consort n’est-ce pas?
@roland,
et vous, vous n’etes pas un habitue de la polemique? vous etes tellement aveugle par vos croyances dogmatiques que vous ne vous rendez meme pas compte que chacune de vos insultes peut vous etre retournee.
@j.gorban,
le CO2 dans l’atmosphere a aussi une action a tres long terme. Ce que vous ne comprenez decidement pas c’est que toutes les energies sales (petrole, nucleaire, charbon) qui representent plus de 95% de l’energie consommee aujourd’hui ont des effets a long terme sur l’environnement. Votre croyance dogmatique aux defauts du nucleaire en oubliant ceux des autres formes d’energies sales n’a aucun sens.
@ric
ou allez vous trouver l’energie necessaire a la production des machines necessaires a l’exploitation des energies renouvelables? Elles poussent dans les champs?
@chris06:
Savez vous la distinction qu’il y a entre croire et savoir? J’en doute.
Par ailleurs, je vois bien que ce qui vous fait saliver c’est la polémique stérile, en tentant d’offenser personnellement les gens qui s’expriment ici. C’est une technique de déstabilisation, sans fond, sans argumentaire, et que je connais pour la pratiquer moi-même face à des individus de votre genre.
Vous ayant démasqué, je ne vois pas l’utilité de continuer à envoyer de l’eau vers votre moulin. En ce qui me concerne, la messe est dite et vous pouvez continuer à monologuer.
Chris (de Nice),
Où avez-vous lu que je préconise de fermer immédiatement toutes les centrales nucléaires et surtout d’arrêter du jour au lendemain l’exploitation du charbon, pétrole et gaz?
Je pense par contre qu’il est urgent de décider immédiatement de l’arrêt de l’exploitation de ces sources d’énergies fossiles et nucléaires. Le politicien doit faire son travail et nous aurons à gérer une transition pendant laquelle nous devrons recourir (de manière de plus en plus faible) à ces sources d’énergies maudites.
A terme, l’énergie nécessaire à la construction des machines de production d’énergie renouvelable viendra de ces mêmes machines (une éolienne met 6 mois à rembourser sa dette énergétique).
Tiens, il a suffit qu’hier, dans un commentaire, on remarque que les zelotes nucléaristes avaient deserté le forum depuis l’édification du sarcophage sur l’info pour qu’on les voit réapparaîte aujourd’hui.
En technique comme en com, ces pitoyables « experts » sont complètement depassés et sonnent aussi creux que des cloches(il est vrai que c’est bientôt Pâques).
bla bla bla
le problème qui se sur-ajoute , c’est que Fukushima ça se passe dans la troisième puissance économique du monde, un fer de lance du capitalisme, un fleuron de la technologie, ………
alors mettre sur un même plan Tchernobyl la stalinienne et Fukushima la capitaliste , vous n’y pensez pas !
Je crois que le temps de l’information instantanée, à flux continu et très superficielle n’est pas adapté à l’analyse de ce qui se passe à Fukushima. C’est l’utilité de ce blog de nous donner la vraie perspective sur le temps long (ou moins court en l’occurrence!).
F. Leclerc résume parfaitement la situation sur le temps long : rien n’est réglé et la menace continue de peser d’une façon inacceptable. Et de toute façons il est clair qu’il y a déjà une catastrophe de très grande ampleur quand on voit l’état de la centrale et celle de la région qui l’entoure. C’est quand même un extraordinaire déni que font certains commentateurs pro-nucléaires !!.
Quand errpeig ou Paulo disent que finalement ce n’est pas si grave, en parlant des avions ou des mines de charbons c’est qu’ils ne veulent pas accepter ou comprendre ce qui se passe…Comment ‘dédiaboliser’ une industrie qui fait peser un tel risque MONDIAL : en dix jours on a les saloperies radioactives en France !! Aucune mesure avec aucun autre risque industriel ! Je continuerai à prendre l’avion mais je ne veux plus du nucléaire !
Surtout soulignons le nec plus ultra du nucléaire : une fois lancée la fission de l’atome personne ne sait l’arrêter, la ralentir oui mais pas la stopper : il n’y aucun interrupteur.
et des déchets à stocker dans le meilleur des cas pour quelques centaines d’années si ce n’est plus.
Nous serions « intelligents » les profits ne seraient jamais des profits mais des investissements dans la recherche d’une énergie propre d’un monde meilleur sans gaspillage ni pauvre sans abrutissement ect…….
Nous sommes loin du compte et le nucléaire avec ses catastrophes ne fait que refléter les barbares que nous sommes qui en sont encore d’ailleurs à discuter sur l’islam et autre baliverne religieux dont nous n’avons que faire, les religions de tout temps n’ont été que de la politique, la thora, la bible, le coran ne sont rien d’autre que des codes civils.
Dieu dans tous ça, s’il existe quelque part doit bien en rire… Combien d’églises de cathédrales et de mosquées, combien de temples pour se donner bonne conscience quand l’être humain passe sa vie à vouloir anéantir son voisin ?
Si vous voulez faire le bien, nul n’est besoin d’une religion pour le faire.
Les religions c’est obscurantisme et rien d’autre.
Nous devrions avoir dépassé cela……….
Toloso.
« Je continuerai à prendre l’avion mais je ne veux plus du nucléaire ! »
Alors que les effets des émissions de gaz carbonique ainsi que la pollution atmosphérique sont déjà perceptibles..??
De plus en plus de chercheurs parlent d’ailleurs d’un seuil qui fera que la planète ne pourra plus corriger par elle-même…
Et c’est assez logique dans le sens où la nature est capable de toute évolution, mais en comptant en millénaires, pas avec des changements trop brutaux.
Ceci dit, comme vous êtes pressé, dépêchez-vous de prendre le plus souvent l’avion pour gagner du temps. HSBC pronostique du pétrole pour seulement encore 50 ans.
Après, nous remettrons à la mode le moteur nucléaire pour les avions, comme avaient voulu faire les ricains.
Ils n’ont pas réussi, dommage.
Je ne croyais pas si bien écrire…
http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/04/05/le-trou-dans-la-couche-d-ozone-atteint-des-records-au-dessus-de-l-arctique_1503145_3244.html
Vous remarquerez aussi qu’un des principes de la rentabilité est la variation la plus rapide possible, afin d’augmenter l’effet de levier…
Le temps, c’est de l’argent…
Là, coté variation, mes gars, on va être servi. … Sur un plateau d’argent 🙂
http://www.lepoint.fr/science/et-si-nous-manquions-d-eau-en-2050-31-03-2011-1313768_25.php
@yvan, je prends la peine de vous répondre car c’est incroyable la façon dont la communication s’opère dans un blog… j’avais fait une longue pause et je crois que je vais revenit au silence puisque on fait dire ce que l’on veut…et on fait passer les gens pour d’obscurs imbéciles … pressés !
Prendre l’avion et ne plus accepter le nucléaire était dit dans le contexte du post où l’on évoquait les risques comparés de manière à minimiser les uns par rapport aux autres.
Je ne prends pas l’avion pour aller aux Maldives , rassurez-vous !
A la fin c’est non seulement déplaisant d’être agressif dans la polémique mais contre-productif.
Et donc, vous êtes incapable de comprendre que prendre l’avion provoque une émission de carbone qui est peut-être tout aussi grave qu’une pollution radio-active.
Encore une fois, il ne faut pas prendre UN fait du système et se focaliser dessus. C’est l’ensemble qui nous fait plonger.
Mais cette réflexion semble inaccessible à l’humanité pour l’instant.
Tolo, nous disons la même chose, en finalité. Mais écrire cela :
« Je continuerai à prendre l’avion mais je ne veux plus du nucléaire ! »
montre bien une opposition radicale de choses différentes qui rend impossible toute réflexion pertinente et de long terme.
@ yvan,
vous confirmez ce que j’ai dit… mais vous l’avez lu trop rapidement. Rassurez vous je n’ai plus de fric pour ‘prendre l’avion ‘ sauf cas de force majeure…
En fait vous me traitez d’imbécile et incapable … mais vous avez raison !
Il y a une chose à craindre par dessus tout et dont le lobby nucléaire va faire son cheval de bataille. Le coup d’arrêt probable de la construction de centrales nucléaires nouvelles et l’arrêt même de centrales existantes va nous obliger à trouver des moyens de production de substitution. Il est hélas peu probable que les gens soient aujourd’hui disposés à faire des économies d’énergie et pourtant il y a de la marge. Alors on va se réfugier dans le gaz, le pétrole, le charbon et les nucléocrates auront beau jeu de crier « le climat, le climat, le climat » . L’industrie nucléaire n’est elle pas dans la même position que certaines banques, too big to fall ?
NON Didier,
TOKYO – (Japon) – 23/03/2011- 3B Conseils – Par Francis Rousseau – Contrairement à ce que disaient les détracteurs de l’éolien qui prédisaient l’écroulement des mâts et turbines au moindre séisme et leur manque de résistance au tsunami, les éoliennes (onshore et offshore) installées au Japon ont non seulement résisté au plus fort séisme jamais enregistré dans l’histoire du pays mais aussi au tsunami de l’ampleur que l’on sait. Dans un très intéressant article que Kelly Rigg, directrice de GCCA (Global Campaign for Climate Action), a signé dans The Hufftington Post du 22 mars 2011, elle fait état des correspondances qu’elle a échangées avec les responsables de l’éolien japonais sur la stabilité du réseau électrique éolien pendant la crise. Il ressort de ces correspondances que toutes les éoliennes japonaises actuellement en fonction ont survécu au tremblement de terre, y compris les turbines semi-offshore situées à proximité de l’épicentre du séisme comme celle de Kamisu (photo) située à 300 km de l’épicentre. Ce dernier parc a aussi résisté au tsunami, validant du même coup les normes anti-sismiques qui ont présidé à son élaboration, comme sans doute les plus fiables du monde ! Plus : ce sont les parcs éoliens japonais qui pendant la défection de la centrale nucléaire de Fukishima assurent l’alimentation en électricité de la région de Tokyo.
nouveau site d’infos sur Fukushima : http://www.the-early-bird.fr/ext/https://sites.google.com/site/glasnostsurfukushima/
Merci Anne bis,
Les infos de Hemvé : « Glanost sur Fukushima » sur le site d’Early Bird sont extrêmement intéressantes.Je suis contente qu’il ait créé un site dédié, on va pouvoir maintenant les retrouver plus facilement …
J’aimerais revenir sur 2 points qui reviennent assez souvent dans les interrogations que je lis ici ou ailleurs :
– Il n’est plus utile depuis longtemps de parler de « remise en état » ou « rétablissement des dispositifs de refroidissement » …..
Ce genre de propos ou ‘espoir est obsolète depuis au mieux, le 11 mars au soir !
En supposant encore les coeurs ou les circuits primaires, intègrent ( je pense quand même que tout le monde a compris que ça ne pouvait pas être le cas !!), pour refroidir un REB, il faut avant tout de la PRESSION !
Pour fonctionner et donc refroidir, il est IMPERATIF que le circuit primaire soit pressurisé à au moins 50 bars pour maintenir l’eau sous forme liquide à une température élevée et produire une vapeur aux environs de 300°.
Il n’y a qu’à cette condition, nécessaire mais pas suffisante (il faut aussi un certain débit, une certaine température à l’entrée etc…) que le coeur sera maintenu à une température susceptible de le stabiliser.
L’autre raison est liée à la dilatation du modérateur (cette même eau, dans un REB).
La marge de « l’effet température » (on appelle ça, comme ça) est d’environ +/- 0,8 °c !
C’est donc, entre autre paramètre, en jouant sur la température de l’eau/vapeur du modérateur et donc la pression, que l’on contrôle la réaction.
Il est tout simplement impossible de maintenir un coeur à température correcte sans contrôler la réaction (La palisse) et donc sans une pressurisation ad-hoc du circuit !
En supposant même que dans les premières heures (alors qu’il restait un minimum d’eau dans le circuit primaire et que celui-ci était intègre), on ait pu redémarrer la pompe primaire (celle qui met le circuit en pression)….et bien, rien ne ce serait passé : le coeur aurait continué à fondre.
Il se serait passé la même chose qu’à TMI : si il y a de l’air ou du vide dans le circuit, il se produit des vortex, des « bulles », des turbulences…. qui empêchent le circuit de monter en pression.
Il aurait fallut au minimum une purge complète de ce circuit (en pratique plusieurs pour éliminer tous les gaz ou vides), redémarrer progressivement la réaction au fur et à mesure de la montée en pression (dilatation du modérateur) et reprendre à zéro toutes les procédures de redémarrage jusqu’à stabilisation de la réaction puis seulement après arrêter la réaction et laisser le coeur se refroidir.
La stabilisation d’un réacteur ou le refroidissement du combustible qui assure son intégrité (en fait un « compromis » entre température et pression) est une phase extrêmement délicate !
Elle devient impossible dans l’urgence et encore plus dans des conditions où il n’existe pas d’alimentation électrique pour faire tourner les pompes !
Dans la pratique et quand tout va bien, il faut environ 48 heures pour arriver à la stabilisation.
Paradoxalement, ce qui à ma connaissance n’a jamais été dit, c’est qu’il est impossible de ramener un coeur à une température correcte ou « acceptable » sans que la réaction ne soit (re)démarrée parce que la stabilisation de la réaction, donc de la température, dépend de la réaction elle-même (dit de façon simplifiée) !
Le couple température/pression contrôle la réaction.
La réaction contrôle de couple température/pression.
C’est un équilibre « instable » qui doit en permanence être sous contrôle pour rester en équilibre ! On appelle ça un « feed-back » parce que l’un dépend de l’autre et l’autre de l’un !
Si il manque un élément (la pression par exemple), alors le combustible monte en température « inexorablement » et si la masse est suffisante, à un moment donné, reprend spontanément une réaction.
La seule solution pour maintenir la température est alors un volume d’échange caloporteur énorme, lui même refroidit :
Une piscine de 1000 m3 dont l’eau est en permanence renouvelée !
Toujours en supposant donc que dans les heures et jours qui ont suivi, il eut été possible d’injecter de l’eau dans la cuve (ce qui est, je le rappelle, impossible sur un REP qui a un circuit primaire fermé et unique), cela n’aurait servi à rien puisqu’à la pression atmosphérique, cette eau bout à 100° !
Elle aurait été transformée en vapeur avant même d’atteindre les grappes puisque la chaleur à ce niveau et à ce moment là, était d’au moins la température de fusion du zirconium et donc, dans le bas du confinement (d’après les modélisations) de l’ordre de 600/700° !
Que s’est il passé ensuite :
La cuve était vide et très chaude (un peu comme une cocote minute vide sur un feu). régulièrement les vannes de surpression s’ouvraient pour laisser s’échapper les gaz issus de la combustion des coeurs et ainsi éviter l’explosion : Ce sont les seconds rejets atmosphériques (les premiers étaient l’H2 et l’O2 qui ont occasionné les explosions)
Les techniciens ont alors entrepris la procédure de secours (la seule existante et sans autre possibilité d’intervention).
Faute d’énergie électrique pour les dispositifs de secours, ils ont « shunté » ceux-ci par des motopompes et injecté de l’eau de mer dans l’enceinte de confinement (la cavité sèche).
Au contact de la cuve (et sans doute bien avant vu les t°), l’eau s’est transformée en vapeur : Ce sont les rejets blancs qui ont été émis pendant quelques jours.
Petit à petit, la T° dans la cavité a commencé à baisser (cela n’a aucune influence sur la fusion des coeurs).
Les fumées blanches ont cessé progressivement puis totalement quand l’enceinte est revenue à des températures « normales » (celles que l’on connait aujourd’hui encore)
Dans la cuve, le corium formé a été maintenu en fond de cuve quelques jours grâce à cette intervention et à la résistance de la paroi.
Ils ont néanmoins fini par percer les cuves : ce sont les fumées noires qui correspondent à la fusion des mécanismes, des câbles électriques etc… situés sous la cuve.
Aujourd’hui on en est toujours là
On ignore où se trouve le corium mais on peut supposer, au vu des dernières décisions (pompage des sous structures…), qu’il se rapproche de celles-ci !
Je pense qu’on en est à une course contre la montre, comme à Tchernobyl …sauf qu’ici aucun dispositif de « précaution » (seconde dalle), n’existe et que le(s) corium sont bien plus volumineux et sans doute en reprise de criticité pour certains.
Sur la reprise de la criticité…
Quand un matériau fissile atteint une certaine masse et une certaine température, il enclenche spontanément une réaction.
Cela ne s’était pas produit à Tchernobyl parce que les interventions des techniciens soviétiques avaient permis de l’éviter (bore, borax…. par hélico), parce que il n’y avait pas ou plus de modérateur (le graphite avait brûlé et le réacteur n’a pas été beaucoup arrosé) et parce que le chargement du coeur avait, en partie, été « disloqué » par l’explosion initiale et donc, sa masse « réduite ».
Il est fort probable (je ne dis pas certain, parce que sans fait avéré, ce ne serait pas « scientifique ») que la reprise soit effective sur au moins 2 réacteurs à Fukushima !
C’est une donnée, si elle est vérifiée, extrêmement préoccupante (voire inquiétante) car elle réduit considérablement les possibilités d’intervention (pas de possibilité de sarcophage, par exemple).
Elle annihile aussi, de facto, tout espoir d’arrêter la fusion et donc l’avancement du corium !
Elle sera à l’origine de rejets massifs au fur et à mesure de la combustion des matériaux rencontrés par et ce, corium même en l’absence d’explosion et pendant très longtemps.
– Second point :
Rien à voir avec la technique et sans vouloir jeter la pierre…. il me paraît quand même important de souligner un point :
La situation que l’on connait aujourd’hui à Fukushima n’est pas QUE « la faute à pas de chance »
C’est une succession d’erreurs et de mauvaises décisions qui en est responsable.
Bien sûr il y a un séisme et un Tsunami « hors norme » à la base …bon, supposons que ce n’était pas prévisible. Je ne parlerais donc pas de « l’avant catastrophe » …
A partir des débuts d’intervention, tout a été fait dans le but ou l’espoir de sauver la centrale.
C’était utopique et les japonais le savaient forcément.
TMI n’a pas été récupérable alors que le coeur avait fondu à 50% en moins de 12 heures et alors qu’il n’avait jamais été totalement « hors d’eau » (seulement « hors de pression ») et jamais sans aucun contrôle humain ni défaut d’énergie.
Toutes les décisions techniques (et refus des solutions techniques étrangères, notamment de la Russie et de la France) ont été prises dans ce but : sauver la centrale.
Toutes les solutions les plus logiques qui auraient peut-être permis d’éteindre la fusion dans les premières heures ou premiers jours ont donc été, de facto, éludées.
Ces solutions auraient également, de facto, « détruit » la centrale.
Je le répète, je ne veux pas « jeter la première pierre » mais j’estime que cet accident n’est pas un accident : c’est la suite logique à ce qui devait arriver….et arrivera sans doute !
Je vous prie d’excuser ma « longueur » …j’ai essayé de faire au plus court mais …
Gouwy, est ce qu’il est possible Tepco ait fait tout ce qui « était en son pouvoir » alors qu’ils savaient dès l’origine que les centrales étaient condamnées, pour ne pas avoir les assurances contre eux ?
ils ont aussi les actionnaires contre eux,
le cours de Tepco s’effondre après les lachers d’eau radioactives ?, ou plutôt l’annonce que tepco devra indemniser la vie de milliers de gens privés de leur emploi, de l’accès à leur logement ? :
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/04/05/97002-20110405FILWWW00362-tepco-nouveau-plongeon-en-bourse.php
la centrale n’est plus assurée depuis aout 2010 si j’ai bonne mémoire
Merci beaucoup Gouwy,
N’hésitez surtout pas à être long sur ces sujets complexes, plus il y a d’explications mieux on est amène à comprendre de quoi il retourne.
Si les rejets massifs continuent, il semble difficile que l’on puisse continuer à cacher longtemps l’état des réacteurs ?
Dans un autre fil de discussion, Paul nous parle des experts. Je vous considère de facto comme tel, au vu de votre bagage et de votre profession. Néanmoins, vous détonnez dans la catégorie sus nommée car vos explications sont limpides. Vous êtes donc, même si cela vous étonne vous même, un transmetteur de savoir, un vulgarisateur (racine: vulgus, ordinaire, je crois. Les latinistes me corrigeront)
Même si parfois vous vous laissez emporter par votre passion, car on sent que vous aimez ce que vous faites, vous êtes cependant d’une lucidité exemplaire. Puissiez vous susciter des émules parmi vos pairs. Merci.
Merci … si je peux aider à comprendre, tant mieux !
Disons que je suis assez « révolté » par les médias avant de l’être par la politique de « contre-communication » des acteurs directement impliqués.
Sans approuver, bien entendu, cette politique, je la comprends. Au moins, je sais pourquoi elle existe et peut-être même peut on y trouver une logique et une raison (éviter des mouvements de paniques, des protestations trop « aiguës », des réactions des marchés inutiles ou excessives….)
Par contre, de la part des médias, c’est difficilement admissible et compréhensible.
Je sais que les médias n’en savent pas plus que vous et moi « directement » (quoi que…) mais rien ne les empêche de consulter des spécialistes ou même, simplement, publier des avis existants (des revues scientifiques qu’il est possible de vulgariser, publient déjà sur Fukushima et extrapolent, de jour en jour, les évènements) et donner au moins un début d’explication technique.
Quand dans un journal TV ou radio, un « spécialiste » donne un avis…c’est un journaliste (dit) scientifique qui a autant de connaissance en nucléaire que moi en planche à voile …ou un acteur du nucléaire : Entendre un avis de l’AIEA, de l’IRSN ou d’Anne Lauvergeon…. !!! 🙁
Ce qu’il se passe à Fukushima n’a rien de mystérieux. C’est au contraire pratiquement un cas d’école. Ce qui est « inédit » c’est l’importance de l’accident : 6 réacteurs, 12 piscines, un cumul de problèmes que jamais on aurait cru possible : coupure de TOUTES les arrivées électriques et d’eau, abandon (forcé) de la centrale par TOUS les opérateurs, temps extrêmement long (pratiquement 1 jour) avant le début de la première intervention, mixage des installations : Uranium et Mox à divers stades de consommation et sans doute de %age et d’origine, stockages « hors normes » (presque 2000 tonnes en tout), une centrale « obsolète » et par certains points « détournée » de son objectif initial etc….
On ne manque pas d’information sur ce qu’il s’y passe. Il « suffit » de regarder et comparer avec les modélisations et les connaissances acquises des accidents antérieurs….
Ce dont on manque c’est d’objectivité. On ne se contente pas de ne « rien dire » : On désinforme et surtout on minimise en voulant banaliser.
Pour répondre au premier post :
Je ne sais pas pourquoi TEPCO a chercher à tout prix et aussi longtemps à sauver ces réacteurs. Assurances, fierté exacerbée … ???
Si je devais donner un avis, qui vaut ce qu’il vaut…je le ramènerais à l’exemple que je donnais hier du pilote de ligne : Je pense que la mentalité japonaise (à tous les niveaux) interdit de laisser tomber et de perdre et ce, même au risque de perdre beaucoup plus !
Gouwy.
Ce que tu écris est similaire à la conclusion à laquelle je suis arrivé il y a quelques jours coté financier… Et la confirme par le déroulement des événements.
La solution Tchernobyl étant maintenant impossible, nous devrions voir les autorités japonaises décider d’élargir la zone d’exclusion pour l’instant de 20 Kms.
Cela vient d’ailleurs d’être évoqué.
Ce qui devrait confirmer ta prédiction sera lorsque les Japonais décideront aussi de créer des évents au niveau de la nappe phréatique. Histoire de la laisser « respirer ». 😉
mon commentaire précédent n’a pas lieu d’être …. Tepco n’est pas assuré contre le risque naturel tsunami :
http://pro.news-assurances.com/blog/japon-assurance-la-couverture-des-centrales-nucleaires-exclut-les-dommageds-lies-a-des-seismes-ou-tsunamis/0169181384
Cette situation est franchement dramatique, et qui le niera est un demeuré…
Ca me fait penser au Manifeste d’Unabomber, que bien des technologues et technocrates devraient lire s’ils ne l’ont pas encore fait…
Bonjour Gouwy,
Je lis vos interventions avec attention depuis le début de cette crise ainsi que les articles de journaux qui parlent de cette catastrophe. Ma question: il y a t-il la moindre possibilité pour que ce qui reste des barres de combustible soit encore dans les cuves ou que ce combustible soit dans un état disons stationnaire par rapport à ce qui reste de la structure des réacteurs?
Merci.
Je ne comprends pas bien votre question mais…
La fusion du coeur commence par le haut car c’est la partie des barres qui se retrouve hors d’eau en premier.
En même temps ou juste avant, les barres (d’une hauteur d’un peu plus de 4 mètres dans les réacteurs Mark-1), se déforment sous l’action de la chaleur. Le zirconium se brise ou se fend avant de fondre et laisse l’eau restante entrer en contact avec les pastilles de combustible.
Celle-ci, par son effet modérateur, accélère la réaction et donc l’évaporation et la fusion.
Inversement, au fur et à mesure de la fusion, la réaction ralentit car, d’une part l’eau diminue (effet modérateur réduit) et d’autre part les réactions ne fusion dépendent du volume du combustible.
Sous un certain volume, la réaction ralentit suffisamment pour tomber sous la température de fusion de l’uranium ou mox, …voire s’arrête.
Inversement et proportionnellement, celle du corium augmente.
Ce volume est, d’après les modélisations et les calculs, de l’ordre de 20 à 30 tonnes (suivant combustible, dimensionnement des barres etc….).
A Fukushima, où les réacteurs sont chargés à 94 tonnes (sauf le 6 à 134 tonnes), cela correspond donc à 70% environ du volume initial.
Normalement, la fusion d’un tel coeur quand elle est « dite à 100% », ne peut donc, en pratique excéder 70/75% de son volume initial, soit 65/70 tonnes environ.
Il doit (peut) donc rester suspendue dans la cuve une partie des barres sur environ 1 mètre de haut.
Mais…
Les barres sont maintenues suspendues par une espèce de « nid d’abeille », des alvéoles …et des supports qui eux mêmes, fondent.
L’ensemble peut donc tomber dans le fond de la cuve et donc, sur le corium.
Si tel est le cas, 100% effectif du coeur fondra et alimentera le corium.
On ne peut pas le savoir dans l’état actuel des choses. On ne le saurait, si il n’y a pas d’explosion que dans ..?? n années si on peut accéder au coeur (à TMI, il avait fallut attendre 6 ans).
Au mieux, le corium a donc une masse de 65 tonnes. Au pire de 94 tonnes (sans compter les éléments qui sont venus s’y ajouter au fil de la fusion : éléments métalliques, minéraux etc…
Quant à ce que vous appelez « état stationnaire » :
La température d’un corium, normalement se stabilise aux alentours de 3000° …mais, en l’occurrence, il existe de fortes présomptions de reprise de criticité.
Si tel est le cas, alors il n’y a pas « d’état stationnaire » … il y a une réaction nucléaire incontrôlée dont l’activité dépend du volume et des composants du corium.
Gouwy,
Désolé pour la formulation de ma question. Vous y avez répondu: il y a 100% de chance qu’au moins un corium se soit formé. Et ce corium va percer les supports successifs sur lesquels il reposera. Le corium n’est donc pas immobile par rapport à la structure et ne peux pas être contenu par la cuve.
Il est clair que sans minimiser, la situation est grave à Fukushima. Mais on est loin de l’apocalypse globale qu’on nous promettait, en considérant un quadruple accident nucléaire (+ les piscines de combustible). Et le MOX qui était censé tuer la moitié de la population mondiale…
Mais bon, rien n’est encore fini.
Ceci dit, vous croyez que lorsqu’une usine de produits chimiques ou une plate-forme pétrolière explose, on ne reçoit rien en France ? Vous pensez que les boues rouges sont restées en Hongrie, et les hydrocarbures cancérigènes au fond de la mer ?
Reiichido, je vous soupçonne d’être un troll, comme on dit vulgairement. Vos affirmations sont abusives et excessives. Apocalypse globale? La moitié de la population mondiale tuée? Ou avez vous pêché ça?
Ce que vous faites, ça s’appelle noyer le poisson par l’outrance. C’est pourquoi je pense que vous êtes de mauvaise foi en faisant cette intervention.
Ensuite vous nous faites un panégyrique de toutes les saloperies engendrées par le machinisme et la technologie pour établir une sorte de classement de l’horreur. Dans quel but? Nous dire que le progrès c’est pô bien? Mais si c’est ça, vous êtes en contradiction avec la première partie de votre post.
Et puis c’est quoi cette fixette sur la France? Bien sur qu’on en prend plein la gu…, autant que les autres. Quel rapport?
Si vous voulez être polémique, ce qui est votre droit, tentez d’utiliser des arguments qui soient pertinents, à tout le moins.
Je pense que vous n’avez absolument rien compris à ce qui s’est passé, se passe et risque de se passer dans cette centrale !
Aucun spécialiste n’a jamais parlé « d’apocalypse » ou quoi que ce soit de ce genre et encore moins à aussi court terme.
On connait avec relativement de précision le « moindre » et le « pire » que l’on peut attendre d’un tel accident et sur quels termes.
Si vous lisez des presses à sensation, cela ne regarde que vous mais je pense que pour avoir une opinion objective et justifiée, il faut au moins comprendre le B-A BA de ce qui s’y passe et pas se limiter aux « informations » du type « 2012 » !
Maintenant, si on se place au niveau du Japon et des japonais et si on a la « patience » d’attendre quelques temps (jours ou années… ??) avant de porter une conclusion…. alors, il est loin d’être certain que le terme « catastrophe » ne prenne pas tout son sens !
Il est BEAUCOUP trop tôt pour prétendre conclure comme vous le faites !
@ Reiichido
Votre conclusion est intéressante, pouvez-vous nous poster l’analyse qui s’y rapporte s’il vous plait ?
dossier IRSN 4 avril 2011 page 9/9 http://sciences.blogs.liberation.fr/files/irsn-ni-impact-accident-fukushima-sur-milieu-marin_04042011.pdf
( le gras c’est moi ! )
A court terme, l’ensemble des maillons des chaînes trophiques marines du domaine côtier proche de
la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi risque d’être impacté par la pollution radioactive de
l’eau de mer. Pour le moment, il est difficile de quantifier l’importance de cet impact, qui peut
être très variable en fonction :
– de l’importance et de la poursuite de rejets radioactifs liquides de la centrale nucléaire ;
– des retombées atmosphériques sur la surface de la mer ;
– des apports de radionucléides par le réseau hydrographique drainant les territoires
contaminés ;
– du renouvellement des masses d’eaux sur le littoral, etc.
Une attention particulière devra être apportée aux installations aquacoles (algues, mollusques et
poissons) situées sur le littoral proche de la centrale nucléaire, même si il est probable que ces
installations ont été sévèrement affectées par le tsunami du 11 mars.
L’iode a une forte affinité pour les algues brunes qui font l’objet d’une exploitation importante au
Japon. Il existe donc un risque de contamination de ce type d’algues par des iodes radioactifs,
notamment l’iode 131. Toutefois, compte tenu de la courte période radioactive de ce
radionucléide, ce risque ne sera significatif que pendant quelques mois.
À plus long terme, c’est la zone côtière soumise aux apports de radionucléides par lessivage des
bassins versants contaminés qui pourraient être impactée par une pollution radioactive persistante.
Des phénomènes de remise en suspension de sédiments contaminés pourraient également contribuer
à maintenir des niveaux de concentration significatifs de certains radionucléides dans l’eau et dans
certaines espèces vivantes.
Des phénomènes d’accumulation dans les espèces vivantes pourraient conduire à des concentrations
supérieures à celles mesurées dans l’eau, d’un facteur 10 à quelques milliers suivant le
radionucléide et l’espèce considérés (rapport entre les concentrations massiques dans l’espèce et
dans l’eau de mer). La capacité d’accumulation dépend du métabolisme de chaque espèce, A titre
d’exemples, pour le césium, les facteurs de concentration varient de 50 pour les mollusques et les
algues à 400 pour les poissons. Pour l’iode, les facteurs de concentration varient de 15 pour les
poissons à 10 000 pour les algues.
Ces phénomènes d’accumulation sont de nature à justifier la mise en place de programmes de
surveillance radiologique, sur des zones géographiques dont l’étendue devrait être précisée par des
études cartographiques à caractère prédictif, des espèces végétales et animales entrant
directement ou indirectement dans la chaîne alimentaire humaine.
TOUT VA BIEN !
d’ailleur le suivi futur sera réalisé par des organismes privés ( de préférence côtés en bourse ) car seul le privé est efficace et les études seront payés par la TEPCO !
j’oubliais : ces prganismes devront répondre à la dernière versoin de l’ISO9000 ……………….
Et le gouvernement actuel veut privatiser Areva, ne l’oublions pas.
Heureusement qu’il n’est plus là que pour un an. En aura-t’il le temps….???
Cela rejoint ce qui me scandalise sur le fait qu’il n’y ait aucun contrôle sur la teneur moyenne des poissons en métaux lourds et autres cochonneries.
Ou des études sérieuses faites sur les conséquences des 1 056 tonnes (chiffre 2010) d’antibiotiques dont bénéficient les bestiaux issus d’élevage en France…
Les certificats d’investissement devraient être échangeables en actions dès juin 2011 si j’ai bien compris ……. le pb c’est que le cours de ces certifs en a pris un coup !
la bonne citation est
Un terroriste se cacherait-il au sein de chacun d’entre nous, qu’il va falloir extirper ?
Une députée UMP connue pour son amour des bateaux et son désamour des immigrés – qui pourraient les emprunter pour partir – condamne le « terrorisme » du parti socialiste qui met en cause de nouvelles déclarations volontairement équivoques de Claude Guéant.
Un président de la République à 406 jours de la fin de son mandat déclare : « Il en finir avec le terrorisme qui consiste à dire que tout développement, que toute croissance ou que toute création de richesse est en soi un mal ».
Utilisant son meilleur Français, il poursuit : « Nous avons une soixantaine de centrales nucléaires. Vous imaginez si nous décidions de les fermer aujourd’hui? Pour faire comment? Pour faire qu’il y ait plus de chômeurs? On aura gagné à ce-moment là! ».
C’était sûrement un 1er avril où ces choses ont été dites, non?
C’est bien dans la veine habituelle de nos élites. Détourner le sens des mots jusqu’à l’abus (et par là même faire démonstration publique de son inculture) puis poser les choses en termes binaires (si vous êtes pas pour, vous êtes contre, variante de l’adage Bushien « ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous).
« Il en finir avec le terrorisme qui consiste à dire que tout développement, que toute croissance ou que toute création de richesse est en soi un mal »
Si nous étions encore normalement constitués, avec un cerveau en état de fonctionner, ce type de phrase dans la bouche d’un haut responsable devrait nous faire frémir et réagir avec promptitude en enlevant tout pouvoir de décision à celui qui la professe. Mais nous sommes habitués à être pris en otage par nos dirigeants, au nom évidemment de notre bien à tous. Ça s’appelle du manichéisme.
Je vous le demande: qui sont les terroristes?
moi j’commen’t pas hein ?
Dès fois que …. mmmmmmmmmm….. pas envie d’une paire de manchettes …
wu shu ?
ou « jolis » bracelets …appelés aussi, par abus de langage : « petites mains » ….
Aujourd’hui.
Fukushima : l’île du bonheur (Hiroshima : l’île large).
Dans le Courrier International du 6 janvier dernier, une pleine page était consacrée à la sinistrose japonaise, la calligraphie de la semaine étant justement « Fuku », le bonheur.
Le bonheur et la fierté d’être Japonais, selon l’article : leurs toilettes automatisées que même les stars américaines leur envient !
Il y d’autres zombies comme les concepts-zombies que sont comme les décrits Emmanuel Todd c’est l’euro et le libre échange auxquels il faudra mettre fin pour sortir de la crise, mais de cela je n’en vois pas la moindre ébauche dans le projet socialiste qui n’est qu’un catalogue de bonnes intentions alors qu’il est dans l’opposition mais une fois au pouvoir c’est la gestion la plus orthodoxe du capitalisme financier dérégulé et de cheval de Troie qu’est l’UE §
Dans « socialiste », il y a le mot « socialiste » : vous ne pouvez pas leur demander de mettre en œuvre la politique du repli sur soi et de l’isolement.
Bien vu Julien…
PTRRRRRRR !!!
Et c’est aussi pourquoi les nazis fascistes se sont habillés de « socialisme » pour mieux convaincre…
Lorsque je parlais de perversité il y a peu, nous avons la démonstration de la récupération politique de chaque mot.
Ceci écrit, les socialistes, même de « gauche » ne sont pas assez à gauche.
Bravo Yvan !
j’apprécie la subtilité de » même de gauche » !
cela a permis un léger étirement de mes grands zygomatiques …toujours ça de pris : un mini et temporaire lifting en somme !
Un expert est demandé à la barre.
Je voudrais bien savoir pourquoi dans la rubrique des derniers commentaires, apparaît ce mot « & raquo »
Pour un de mes commentaires il s’est produit la même chose, autant vous dire que j’en ai été renversée de stupeur ! késaco ce raquo me suis je dit !
@ Edith
Je crains que ce soit un problème de formatage de la fonctionnalité qui n’aime pas la jonction entre un guillemet et une virgule !
merci Julien Alexandre « 😉 », beaucoup.
En parlant de zombies, Monsieur Leclerc, les mouvements des marchés cumulés à des fusions en très grand nombre et des mouvements monétaires devraient nous faire prendre du recul par rapport à Fuku.
Ca semble bouger beaucoup au niveau financier, en ce moment…
Après avoir mijoté, la cuisine financière se révèle immangeable: des restructurations de dette sont reconnues par le marché comme inévitables pour tous les pays sauvés ou en passe de l’être !
Soit, mais comment analyser, dans ce cadre, le fait que les bourses mondiales reprennent une (irrationnelle ?) irrésistible ascension ? Comme si rien ne s’était passé….
L’excellent Eric Le Boucher vient de déclarer sur France Q dans « Du grain à moudre » que la crise s’arrêtait au Portugal et que l’Espagne n’y passerait ! Je dis cela pour vous rassurer en ces moments tristounets 😉
Il y beaucoup de liquidités qui se détournent des obligations souveraines, vu les perspectives de restructurations, et vont sur les marchés d’actions. Des bulles financières vont à nouveau en découler.
Hhmm..
Monsieur Leclerc. Et vous pensez que le FMI ne va pas essayer de se placer par son « aide »…???
(juste histoire d’augmenter le cancer de l’argent)(merci DSK 🙁 )
Au moment de la crise financière, je me souviens de ma stupeur quand ils ont commencé à énoncer des chiffres comme des milliers de milliards de dollars pour sauver les banques, j’ai toujours encore du mal à quantifier aujourd’hui ce que cela signifie, mais j’ai fini par m’habituer …
Il y a quelques jours, on nous annonçaient des doses qui correspondaient à plusieurs milliers de fois la normale, et maintenant ça se chiffre en millions, même stupeur, et toujours cette même difficulté à quantifier… jusqu’à ce qu’on s’habitue ?
En hommage au logo prémonitoire de la compagnie TEPCO, en version originale…
http://de.wikisource.org/wiki/Der_Zauberlehrling_(1798)
Traduction française sur
http://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Apprenti_sorcier_(trad._Amiel)
Nos ancêtres du moyen-âge nous ont laissé de magnifiques cathédrales, nous, nous allons laisser de terribles catastrophes. Le progrès purement matériel ne vaut rien, s’il n’est pas accompagné d’un progrès spirituel. Pour reprendre une phrase attribuée à A. Malraux: « Le 21ième siècle sera spirituel ou ne sera pas! »
@ Joan
Spirituel certes ! mais, par dessus tout, il faudra qu’il soit écologique pour être.
Soyons écologiques ! Nous découvrirons nos esprits et ceux de toutes choses.
Bal des zombies, sans aucun doute!
tant que l’orchestre joue, tout le monde danse!
mais c’est quand il s’arrête, que ça se gâte.
Ce serait bien si, dans les billets, Gouwy pouvait nous faire une petite analyse technique en même temps que le rendu des infos de François Leclerc. Avec eux deux, c’est vraiment plus la peine d’aller se faire désinformer dans les médias mainstream.
Chapeau bas messieurs.
« Ce serait bien si, dans les billets, Gouwy pouvait nous faire une petite analyse technique en même temps que le rendu des infos de François Leclerc.’
Tout à fait.
Ils sont tous deux excellents. Et je dois dire que je n’ai pas trouvé de meilleure source d’info accessible concernant le desastre du JAPON sur le net (et ailleurs) que le blog de Paul Jorion.
Il y a là au delà d’un apparent paradoxe quelque chose à approfondir certainement. Peut être une « perfusion/infusion », un feed back perpetuel entre des auteurs de haute qualité intellectuelle et morale, intelligents, et réactifs et un lectorat qui semble l’être tout autant et qui par sa diversité de provenance sociale, professionnelle, politique …apporte énormément à la richesse du blog.
Merci beaucoup à tous.
Un reportage sur le personnel dans les centrales réalisé par la télévision belge.
http://www.youtube.com/watch?v=zi66wqw3IFE
Partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=flV534awc2Q&feature=related
Partie 3
http://www.youtube.com/watch?v=0zaY67df7mA&feature=related
Partie 4
http://www.youtube.com/watch?v=TzU2ldfdoqE&feature=related
Au moins un japonais avait prévu un accident nucléaire couplé à un tremblement de terre :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Katsuhiko_Ishibashi
Il a inventé la notion d’accident majeur le http://fr.wikipedia.org/wiki/Genpatsu-shinsai
Pression de la direction sur le Pilote de la centrale…
La part de le sous-traitance est passée, depuis 10 ans, à 80% dans la maintenance, 40% des intervenants sont des nomades du travail parcourant 45 000km par an, vivant dans des campings, des foyers, pour des salaires entre 1200-1500 Euro/mois. Ces travailleurs peuvent recevoir 20 mSV/an, c’est la norme retenue par la médecine du travail. Plus concrètement cela veut dire que la probabilité de ces travailleurs de développer un cancer après une carrière normale est de 4-5 %, mais des études contradictoires disent que c’est de 10-12 % !
Les Jumpers interviennent non loin du coeur pendant une à deux minutes !
La sous-traitance est également la sous-traitance du risque juridique, ces sociétés se créent et disparaissent laissant les anciens salariés dépourvus d’un recours éventuel, sachant qu’en France la prescription pour un accident de travail nucléaire est de 10 ans!
Le programme assurance qualité de la maintenance et du fonctionnement est basé sur la procédure et non sur le résultat effectif du travail. Chez les salariés du nucléaire, et plus nous descendons dans la hiérarchie, plus la démotivation est présente. Cela se traduit par un désinvestissement professionnel, report de la responsabilité sur le sous-traitant, dépressions des salariés. La peur de la sanction s’installe et nuit au retour d’expérience, on licencie les récalcitrants.
Un ancien PDG d’EDF témoigne pour dire que dans son temps, on sous traitait les femmes de ménage mais que, maintenant, la sous traitance généralisée, à tous les niveaux de l’entreprise, induit un risque de compétences aggravant le risque inhérent à cette activité industrielle.
Rayure ou fissure dans le béton ——————-RAS