Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Les revenus ont été remplacés par des crédits. Le château de cartes du crédit s’est effondré. On a parlé de « crise de liquidité » au lieu d’insolvabilité pour permettre aux États de renflouer les banques en catimini en leur prêtant à taux zéro ou à peu près. Au lieu de prêter cet argent-là à des entreprises ou à des particuliers, tous incapables de les rembourser dans le contexte de récession qui s’était créé, les banques ont remis cet argent-là en pension auprès des banques centrales ou ont acheté des emprunts d’État. Comme les États s’étaient endettés pour renflouer les banques, et s’étaient portés garants de leur solvabilité, et que leurs rentrées baissaient du fait de la récession, le taux exigé sur leur dette grimpait et la valeur de leurs emprunts baissait. Du coup, le portefeuille des banques se dévalorisait. Ce qui les obligeait à se recapitaliser. Les banques s’affaiblissaient parce que leur portefeuille était bourré d’emprunts d’État qui perdaient de leur valeur parce que les États s’étaient affaiblis en venant à la rescousse des banques : une spirale infernale était née.
Dans la zone euro, l’État le plus affaibli, la Grèce, a crié au secours. On a créé tant bien que mal un fonds de garantie européen. On était en mai, les choses se sont tassées. On est cinq mois plus tard, et l’Irlande se trouve aujourd’hui dans un état pire que la Grèce ne l’était en mai. (Oui, je sais : l’Irlande ne doit pas émettre d’emprunt avant juillet 2011. Mais soyons sérieux : avec 32 % de son PIB de 2010 consacré à soutenir son secteur bancaire et l’éventualité que les pertes du secteur bancaire irlandais atteignent les 150 milliards d’euros, qui osera prétendre que tout ira bien en Irlande en juillet 2011 ? En août de cette année, le taux 10 ans de la dette irlandaise était de 4,89 %, il était hier de 8,76 % ; rien qu’entre le 18 octobre et hier, il a bondi de 2,76 %). Le Portugal et l’Espagne vont à peine mieux – même si la réponse varie légèrement de pays à pays quant à savoir qui de l’État ou de ses banques se porte le plus mal.
Jusqu’ici, les États de la zone euro étaient dans le même bateau. Pour la Grèce déjà, on a mis le remorqueur du Fonds monétaire international (FMI) à contribution. Ignorons la rumeur selon laquelle on construit en ce moment-même un gros radeau pour les pays les plus riches. Dans les conversations entre l’Allemagne et la France, le mot « restructuration » a cessé d’être tabou quand on parle de la dette de l’Irlande, de la Grèce et du Portugal. Ou du moins le mot « rééchelonnement » – ce qui du point de vue des créanciers veut dire la même chose : qu’une partie de la somme escomptée manquera à l’arrivée.
« Restructuration » ou « rééchelonnement », ce sont les détenteurs d’emprunts d’État – au premier rang desquels les banques – qui paieront cette fois. Du moins si elles peuvent encaisser la perte. Si elles ne le peuvent pas et si elles sont au palmarès des vingt banques « Too Big to Fail », trop grosses pour faire défaut – entendez « sans tout faire tomber par terre » – établi par le Conseil de Stabilité Financière du G20, il faudra que les États les sauvent. Avec quel argent ? Bonne question ! En faisant régler l’ardoise des vingt plus grosses banques du monde par le FMI ? De qui se moque-t-on : le FMI ne vit que de cotisations versées par les États !
J’ignore de quoi on parle dans les instances financières de la zone euro en ce moment mais si l’on ne parle pas de nationaliser dans son entièreté le secteur bancaire européen, on est en train de perdre un temps très précieux.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
186 réponses à “LA SEULE SOLUTION”
Pourquoi une classe moyenne apparaît et disparaît : http://www.mecanopolis.org/?p=20157
Dans un contexte de mondialisation néolibérale, de libre-échange, de déréglementation, de libre mouvement des capitaux… et de non-intervention incitatrice et protectrice de l’État, les classes moyennes ne seront qu’un phénomène éphémère. En effet, le marché mondial mettant en concurrence tous les peuples, les revenus sont forcément plafonnés par la nécessité de rester compétitifs par rapport aux nouveaux entrants sur ledit marché (par exemple : la Chine par rapport au VietNam…, etc). Dans ces conditions, une classe moyenne ne peut se développer durablement. Dès que, dans un pays, les revenus atteignent un certain seuil, les coûts de production deviennent trop élevés pour affronter la concurrence tant sur le marché national que mondial. Les productions concernées sont alors délocalisées vers des pays ou des régions plus compétitives, où se créent des embryons de classe moyenne au « détriment » de celle du pays d’origine. Il s’agit d’une sorte de jeu à somme nulle où l’un gagne ce que l’autre perd.
Ce que je gagne en plus par cupidité et partout ailleurs dans l’empressement finira tôt ou tard
par perdre cette folle civilisation, je me montre même encore le dernier à m’en apercevoir
tant je gagne encore beaucoup d’argent en ce moment et à l’image.
C’est le but du « jeu » : un tiers-monde généralisé, pour le plus grand bien d’un trés petit nombre ! sans oublier le quart-monde chaque jour plus présent dans nos belles villes d’occident …
Or, ce qui tient une société ensemble, et qui est porteur d’un minimum d’espoir, c’est la classe moyenne …petite classe moyenne tout près de la classe populaire …classe moyenne des professions intermédiaires, ….classe moyenne haute +oligarchie….( liées par l’argent, et non par une culture )…
Ma conclusion : les gens « normaux, qui servent à la construction d’une société non parasitaire,
sont plus nombreux que les autres …et sont donc en position de force, pour re-construire autre chose de plus équilibré …( sens du bien commun, sens des responsabilités, respect de l’autre .)
le reste, c’est du bluff.
Les ouvriers montrent leur courage, la classe moyenne basse dévisse sec, et sait que ce sera pire avec les contre-réformes démentes en cours (elle n’a donc rien à perdre), la classe moyenne, par le biais de ses jeunes, même trés diplomés, n’arrivant pas à entrer sur le marché du travail, d’une part, et ses quinqua éjectés manu militari, après « cassage » de préférence, et au chomdu ad vitam aeternam d’autre part, est obligée d’ouvrir les yeux …
Il n’y a plus qu’à …
L’oligarchie aux postes-clefs depuis 20 ans est incapable d’imagination ( sauf pour son nombril ), et tourne en rond , addict du système tel qu’en lui-même =) étant plombée par le goût du lucre, l’ivresse d’elle-même, la blingblinguerie, et l’absence de culture qui va avec …
Ce sera sans elle !
@ M
D’une certaine façon, en détruisant les classes moyennes, le système sape sa propre base, celle qui lui confère une majorité politique quelle que soient les résultats électoraux. Ce que certains appellent le système UMPS.
Alors évidemment, si le système en venait à ne plus être porté par une majorité du bétail électoral, ledit système pourrait se dire qu’il est temps de mettre fin à la farce démocratique. Et dès lors passerions nous de ladite farce démocratique à la tragédie dictatoriale.
1788? Ou 1938?
Amsterdamois ,
Je préférerais 1788 …c’est plus porteur d’espoir …
Il y a un risque de dictature « soft », puis plus dure : notre société est déjà sous contrôle (la prise de pouvoir psychique a failli marcher)… »on » manipule pour « stigmatiser » telle population …pendant qu’on montre un bouc émissaire qui n’y peut mais, on a les mains libres pour les ignominies …et, un jour, tout est verrouillé …
Que faire? tenter de comprendre, et de ne pas être dupe des manoeuvres douteuses …
Et faire sa modeste part, la « part du colibri « …
« A cada cosa su debido tiempo »
Bonjour
La designation des 20 banques trop grandes pour envisager leurs défaillance revient à désigner comme maîtres du monde. Tout leur est maintenant permis, tous les chantages, déja elles ne s’en privent pas actuellement. Les banques ont déja imposé leurs solutions à la crise financière il y a 2 ans.
Les états, s’ils veulent reprendre l’initiative, n’ont pas d’autre choix que d’imposer des nationalisations. Cela seulement permettra de remettre les instruments financiers au service du développement social et de la conversion écologique. Il fauda écarter les financiers actuels de gré ou de force. Au préalable, les peuples devront évicer les dirigeant politiques actuels par les urnes ou par la force s’il n’y a pas d’alternative.
Le moment approche ou il falloir choisir entre la citoyenneté ou l’asservissement.
Une nouvelle forme de Dictature jamais vu auparavant dans l’histoire et beaucoup plus subtile
et moins évidente à renverser tant ils en ont si bien conditionné l’esprit de la multitude dans
la matière, c’est aussi un très grand nombre d’hommes vivant un peu plus dans la peur et le chantage de plus. Même la plupart des élections démocratiques du monde ne sont qu’un plus grand simulacre de changement bien entretenu à l’antenne, à l’image par les premiers agents bien placés du système, où vous avez beau crier, penser, réfléchir, échanger, discuter, donner, chanter, pleurer, rire, rien n’y fait, c’est comme si vous vous battiez toute votre vie, contre une gigantesque pieuvre invisible, voire même une plus grande créature infernale, sorti des abimes
il y a de cela quelques décennies, la fin d’un monde ou les premiers nous y conduisent bien tout droit et en vitesse, dans la grande gueule de la bête. Ouvrez bien les yeux c’est pour bientôt !
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais il semble que le G20 soit le lieu préféré pour confirmer des mesures draconiennes.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=dce5587f114c63ffed3d29393f909e99
Nous voyons bien vers quoi nous nous dirigeons.
Un accord non-rendu public pour faire payer les peuples ?
Attention que cela ne donne pas des idées à notre gouvernement, Domenech serait à 65 livres par semaine au lieu de 5600 euros par mois.
Alons, allons mon enfant ne fait pas autant le difficile, tu va voir c’est vraiment très beau, joli et enchanteur l’endroit que je te propose d’aller voir d’abord en ma compagnie, bon c’est vrai c’est pas encore ça, mais attends de voir la suite, tu va voir tu ne vas vraiment pas être déçue de ce très beau voyage dans les divers enfers Dantesques de ce monde, là vois-tu très à droite tu as les gens très bien élevés dans le confort des gens du politico-marché, et là très à gauche tu as aussi les gens très bien élevés dans le confort des gens de la politico-bureaucratie, et là maintenant au milieu qu’est-ce que tu vois soudainement mieux apparaître devant toi, et bien le nouveau produit financier bien établi partout, sans que plus personne n’y fasse grand chose.
A propos du « combat d’arrière garde » évoqué sur ce blog, voici un texte qui circule et que j’ai bien aimé. Une montée de l’écoeurement dont Paul disait en arrivant en France qu’il n’était pas encore suffisant pour jeter les foules dans la rue ? Peut-être bien …
« Humm, que j’aime le claquement des banderoles dans le petit matin frais !
Inlassablement, ils repartent au combat. Tous les 15 jours. Puis toutes
les semaines. Et puis même le week-end. Ils y vont. Malgré tout. À cause de tout. Déterminés. Joyeux. Féroces. Ils sont là.
Bien sûr, il y a les abonnés du pavé. Comme une grande confrérie. Manif après manif, ils se retrouvent toujours, immanquablement, comme guidés par un tropisme atavique. Ce sont les vieux gauchos, les soixante-huitards fatigués, le poil blanchi sous le harnais de la lutte permanente et continue contre l’ordre qui broie, qui ronge, qui reprend, patiemment, miette par miette, tout ce que les anciens avaient gagné au terme de bras de fer immenses et acharnés.
Je me souviens de quelques soirées électorales où on s’est retrouvés à cinq autour d’une table, dans la pénombre d’une salle municipale déserte.
Et de quelques marches désabusées, à filer droit, quelque pelés bravant un ciel qui fait aussi la gueule.
Les vétérans de la lutte. Les poilus du refus. Les militants de toujours, qui se traîneront avec leur perf’ de chimio s’il le faut, on s’en fout, il faut y être et c’est tout ! Toujours dans le mauvais camp. Celui de ceux qui ne sont pas au pouvoir. Le camp du peuple. De la populace qui ennuie et qui effraie, aussi, ceux qui sont censés la gouverner.
Bien sûr, il y a les jeunes. Avec leur enthousiasme gigantesque. Leur
esprit de contradiction. Leur envie d’en découdre. Leur envie d’exister, d’être entendus, de compter comme des citoyens à part entière. Pas toujours très au fait des subtilités de la pensée politique, mais souvent bien plus lucides, bien plus pertinents que ne le pensent généralement les vieux cons. Ils ne lâchent rien. Jamais. Ils restent toujours au milieu de la place bien après que les vieux militants se soient prestement dispersés pour retourner à une vie normale. Ils aiment plus que tout prolonger le chaos, le faire durer.
Ils ne cherchent pas à être là où ça bouge, ils font bouger la foule, la
font danser, la font crier. Ils ont la vie devant eux et pas l’intention
de la laisser filer. Ils sont notre avenir et ils ne peuvent pas fuir.
Et puis, il y a les nouveaux. Nombreux. Toujours plus nombreux. La
majorité silencieuse qui a décidé qu’elle n’en pouvait plus. La masse de ceux qui pensaient que la politique, ce n’est pas pour eux.
Jusqu’à ce que la politique s’occupe d’eux. Les poursuive. Dans leur salon. Dans leur boulot. Même pendant les courses au supermarché. Devant l’école des gosses. Ceux qui ont fini par comprendre que la politique actuelle ne fait pas de quartier, pas de prisonniers. Ceux qui ont pris la crise dans la gueule, dans les tripes. Les salaires qui patinent, les boulots qui disparaissent, la gangrène hideuse du chômage qui les talonne, la santé trop chère, l’école qui se déballonne.
Toutes ces fausses promesses qui n’ont engagé que ceux qui y ont cru. Toutes ces paroles creuses qui éclatent sur une réalité sociale qu’on ne peut plus faire semblant de ne plus voir.
Et puis là, le truc de trop : deux années de plus à trimer pour des clous.
La goutte d’eau qui fait déborder le trop-plein d’amertume. Ils en ont
juste eu marre, ils ont posé des RTT, ils ont pris les gosses sous le bras et les voilà à faire nombre dans les cortèges. Ras-le-bol général. Refus total de lâcher une seule petite chose de plus. Refus de se laisser récupérer, d’adhérer, de se faire compter. Refus total. Et ivresse de la foule.
Et puis, il y a tous les autres. Les 71 % de gens qui en ont ras la cafetière de tout, qui veulent que ça pète, qui veulent que ça change, qui aspirent à autre chose, mais qui comptent sur les potes pour faire le sale boulot à leur place. C’est à tous ceux-là que je parle. C’est à toi que j’écris.
Je comprends.
Tu as toujours une bonne raison de ne pas y aller, même si tu soutiens le mouvement de tout ton cœur, de toutes tes forces. Tu as un boulot. Et tu as peur de le perdre. Ou tu es irremplaçable. Je t’ai déjà dit que les étagères de Paul Emploi sont blindées de gens irremplaçables. Tu as une famille. Et personne pour garder les mômes. Tu n’as plus de boulot. Tu as besoin de ton salaire. Tu as le crédit de ta baraque à rembourser, ta banque te tient les bollocks au creux de la pogne. Et puis, dans ta branche, les « rouges », les syndicalistes, les grandes-gueules, les fouteurs de merde, tous ces gens-là, c’est vachement mal vu quand même.
Tu es l’armée de réserve. Tu attends que ça pète pour te jeter dans
l’arène à ton tour. Parce que là, tout de suite, les petites randos de santé en centre-ville, tu y crois moyen. Et puis, tu n’aimes pas les vieux militants, les syndicalistes bornés, les gamins en roue libre et les braillardes à banderoles. Tu n’aimes pas la foule. Et les retraites, tu sais que c’est grave ce qui se passe, mais d’un autre côté, ça fait un bon moment que tu en avais fait ton deuil. C’est que tu es un lucide, toi. C’est que tu vois les choses globalement : d’un peu plus haut. D’un peu plus loin. Tu me dis qu’on n’a pas besoin de toi. Qu’un mec tout seul, ça ne changera rien au final.
Alors, tu nous regardes passer sous les fenêtres de ta boîte que tu
détestes et tu continues ton boulot qui n’a pas de sens pour gagner un salaire en peau de chagrin. Et tu nous soutiens. De toutes tes forces, camarade !
Sauf qu’au combat, tu le sais bien, camarade, chaque soldat compte. Tout comme tu sais, même si ça te fait chier de te l’avouer, que nous sommes au cœur d’une véritable guerre des classes, une guerre sociale et comme tous les gonzes qui défilent à tes pieds, je sais que tu as compris que les mecs en face n’ont pas l’intention de faire de prisonniers. Tu sais qu’à partir de maintenant, nous n’avons plus le droit à la défaite. Tu sais, camarade, que si nous fléchissons maintenant, ils nous achèveront demain. Nous faire trimer jusqu’à la tombe n’est que le début, camarade, c’est juste la partie émergée de l’iceberg libéral, ce n’est qu’une étape vers le véritable objectif de ceux qui tiennent les manettes : le retour au temps joyeux de Zola, où nous n’avions rien et où ils avaient tout.
Toi aussi, tu les vois, camarade, en train de dépecer notre tissu social
comme une meute de charognards excités par l’odeur lourde et collante de la misère et du malheur des exploités. Tu as encore tant de choses à perdre, camarade, que tu refuses encore de descendre dans la rue. Tu as tant de choses à perdre, et eux ne voient là qu’autant de choses à te reprendre. Et ils le feront. Petit à petit. Morceau par morceau. Jusqu’à ce qu’il ne te reste rien de ce que tu t’échines à construire depuis tant d’années.
Ce n’est pas qu’une question de retraite, camarade. Et tu le sais bien.
C’est une vision du monde, un choix de société. Ce sont les forces de
l’argent qui ont décidé qu’elles en avaient marre de concéder des miettes aux pauvres pour avoir la paix. Ce sont nos exploiteurs qui ont décidé que nous étions des gêneurs, des surnuméraires, des empêcheurs de jouir de tout comme des porcs. Alors, ils reprennent tout : le droit de se reposer après une vie de labeur, le droit de ne pas vieillir dans la misère, le droit d’être soigné, le droit d’être instruit, le droit d’être convenablement nourris, le droit d’être correctement logé, le droit à une vie décente.
Tu sais tout cela, camarade, toi qui nous regardes défiler de ta cage
climatisée. Tu sais tout cela et tu nous soutiens.
Mais cela ne suffit plus, camarade.
Si nous faiblissons, nous sommes perdus. Ils sont à l’affût, avec la suite de leur programme ignoble : encore une journée de travail en plus, pour les vieux, encore des remboursements en moins, encore des subventions qui s’assèchent, encore des taxes qui frappent dur les plus pauvres, encore des restrictions, encore de la rigueur, encore de la déconstruction sociale, encore, encore, comme une litanie, encore, encore, comme notre sang qui s’écoule doucement sur les pavés, encore, encore, comme la curée de la meute, encore, encore…
Tu sais qu’on y est, camarade. Cela fait même pas mal d’années qu’on y est. Et là, c’est la position qu’on ne doit pas lâcher. C’est le point de
résistance où se joue la déroute en rase campagne. Si on perd maintenant, camarade, ils vont nous dépecer vivants.
Ce n’est plus le temps de la palabre. Plus le temps des stratégies. Plus
le temps de la neutralité. Choisis ton camp, camarade : tu es avec nous dans la rue ou tu continues à nourrir la main qui t’étrangle, lentement ! »
C’est déjà le cas pour certains, beaucoup même.
Manifester aux côtés de ceux-là mêmes qui, en décidant que je n’avais pas le niveau en maths, LA matière de sélection, m’ont condamné à mener cette vie de moins que rien? Comment dire… Non merci!
Qu’ils disparaissent avec leur modèle de société. ils en sont les dignes représentants.
Si l’homme se met de nouveau à suivre la foule en colère un grand pas de géant en arrière pour l’humanité, mais si la foule préfère d’abord vivre sans armes ni bagages alors un grand bon spirituel en avant pour l’humanité, plus l’on recherche à vivre dans la matière et plus la matière nous dirige, nous influence, nous conditionne, nous oppresse, nous tyrannise mais plus on finit par se dire qu’il n’y a pas non plus que ces seules valeurs marchandes dans la vie et une fois après avoir bien tout perdu et comme un autre de plus sur terre, alors la crise est déjà beaucoup moins dure à traverser dans l’esprit, bien sur ce n’est pas du tout les premiers qui vous feront d’abord entendre cela, mais tout cela nous est bien égal, car nous nous sommes déjà dans d’autres valeurs de vie par rapport aux gens de l’ancien monde. Comment faire pour pouvoir encore sauver notre ancien monde aujourd’hui ? Nous qui d’ailleurs ne sachons toujours pas mieux à quoi ressemblera le monde demain et sans nous en prime !
@Maître Dong
« le texte que tu as bien aimé » est surtout de la délicieuse Agnès Maillard :
http://blog.monolecte.fr/post/2010/10/18/Choisis-ton-camp-camarade
et intégralement traduit en anglais, allemand, espagnol, italien :
http://e-blogs.wikio.fr/manifestations-choisis-ton-camp-camarade
Je croyais qu’elle avait disparu, la vieille garde maoiste….
Quant je vous dis que ça ne mollit pas …ça se prépare pour durer, tout simplement ….
sous diverses formes ….
… » La toute-puissance du mal n’a jamais abouti qu’à des efforts inutiles. La pensée échappe toujours à qui tente de l’étouffer. Elle se fait insaisissable à la compression; elle se réfugie d’une forme dans l’autre. Le flambeau rayonne; si on l’éteint, si on l’engloutit dans les ténèbres, le flambeau devient une voix, et l’on ne fait pas la nuit sur la parole; si l’on met un bâillon à la bouche qui parle, la parole se change en lumière, et l’on ne bâillonne pas la lumière . »
Victor Hugo/ Préface aux » Châtiments « .
@ la menuise
Merci pour ce lien, je peux mettre un visage sur ces mots qui décrivent bien le ressenti d’un manifestant.
Texte d’Agnès Maillard – Le Monolecte-
Arrêtez de vous exciter et de vous faire peur. Cette crise vous as pourtant appris que plus c’est gros moins ça peut s’écrouler.
La prochaine crise sera monétaire, l’ensemble du bloc occidental sera incapable de payer sa dette. Et alors?
Comme c’est très gros, c’est la Chine qui paiera, directement ou indirectement avec son trésor de $2650 Milliards de réserves en devises étrangères.
Nos monnaies seront dévaluées, cela à déjà commencer la semaine dernière avec l’intervention de la FED. Il s’en suivra une ré-évaluation du Yuan pour le meilleur et certainement pas pour le pire.
Au sortir de ces deux crises successives, les Chinois auront un meilleur pouvoir d’achat, les européens et américains pourront re-créer des emplois locaux. Qu’est-ce que vous voulez de plus?
Vive la crise.
naïf! la crise systémique provoquera, entre autres, aussi l’écroulement de la Chine!
à dissonance: ce que vous dites ne marche pas, car la banque étatisiée ne peut pas tout simplement confisquer tous les avoirs. c’est un problème de droit, et même les pire dictatures n’ont jamais pu opérer ainsi!
« ce sont les détenteurs d’emprunts d’État – au premier rang desquels les banques – qui paieront cette fois. »
Je parie ce que vous voulez (une choucroute?) que non seulement les banques ne paieront pas, mais qu’elles ne seront pas nationalisées non plus. Sauf si la police ne fait pas son boulot et que la situation dégénère, mais alors il n’y aura probablement plus les mêmes aux commandes.
Wait and see. On en reparle sur ce blog dans un ou deux ans.
A la bonne heure ! On aurait du commencer par là. Mais bien entendu, c’était impossible de la part des serviteurs et bénéficiaires du système. Il faut donc désormais se pencher sur les conditions politiques de la réalisation des alternatives, qui elles, sont maintenant largement dégrossies…
Plus ils vivent dans le bon confort décadent des vaines institutions humaines, comme dans le bon goût du luxe supplémentaire et moins les damnés de la terre s’en portent mieux et on appele cela mieux faire le bien du monde à tour de rôle, c’est surtout une plus grande tromperie humaine.
http://www.scribd.com/doc/41339284/Spiegel-Der-verletzte-Stolz
Un très bon texte de Peter Sloterdijk que j’essaierai de le traduire bientôt, mais pour ceux qui lisent l’allemand voilà de quoi réfléchir sur la démocratie, dont il retrace l’origine depuis Tarquin et Lucrèce. La plus grande et la plus achevée des démocraties était selon lui celle de 509 Av JC, issue d’une indignation populaire envers l’hybris des puissants, et cette indignation s’est transformée en ce que nous appelons « politique ».
Puis le Cesarisme est revenu mais Rome avait plus à offrir que nous notamment la fierté, fierté dont plus personne ne parle depuis 100 ans, puisque l’on ne retient comme motions pulsionnelles que l’éros et le manque… bref.
Il parle aussi de la post-république, concept en vogue dans les cercles dirigeants selon lesquels des « experts » décident mieux. On connaît cela.
Vite, la traduction. Merci Lisztfr.
Hum, la République Romaine ne fut en rien une démocratie.
Je penserai à l’humanité ce matin à 5h11 avec des milliers d’autres personnes pour qu’elle devienne plus consciente comme ils ont eu l’idée sur le site newrealitytransmission ça m’a l’air d’être une solution l’amour du prochain et le don de soi sans attendre de contrepartie.
@il professore
Merci pour ce partage….
Cela éclaire notre chemin.
Et la lumière ne fut pas.
« Quoi qu’a dit ? – A dit rin.
Quoi qu’a fait ? – A fait rin.
A quoi qu’a pense ? – A pense à rin.
Pourquoi qu’a dit rin ?
Pourquoi qu’a fait rin ?
Pourquoi qu’a pense à rin ?
– A’ xiste pas « *
Se dissout ainsi dans la nuit crépusculaire des folies idéologiques de nos dirigeants jusqu’à la plus petite flamme de Raison Publique.
*La môme néant,
Jean Tardieu
1951
Nationaliser, pourquoi pas.
Encore faut-il que cela ait un sens : si ‘nationaliser’ signifie transférer la propriété privée du système bancaire à la propriété publique de l’Etat, sans que l’on ait redéfinit l’Etat en préalable, quel sens cela aurait-il ?
Question : l’intérêt général a-t-il été sauvegardé par l’Etat en l’occurrence ?
A l’évidence, la réponse est négative.
Voir étude « « Raisons de l’endettement des pays périphériques : déficits privés et UME »
http://www.cadtm.org/Resume-de-The-Eurozone-between
Extrait :
Les turbulences financières dans la zone euro sont dues :
– d’une part à la crise financière qui a éclaté en 2007
– et d’autre part à la nature de l’union monétaire européenne (UME).
La pression systématique exercée sur les travailleurs a mené à un creusement des inégalités en termes de compétitivité et à l’émergence d’un Centre et d’une Périphérie au sein de la zone euro.
Pays de la Périphérie : Espagne, Portugal et Grèce (+ Irlande, mais une analyse distincte est nécessaire en raison des caractéristiques de ce pays). Les pays de la Périphérie ne sont pas aussi compétitifs et subissent les contraintes d’une politique monétaire uniforme et d’une stricte discipline budgétaire.
Les déficits de la balance des paiements courants affichés par la Périphérie sont le revers des excédents du Centre, principalement de l’Allemagne. Ces déficits, qui peuvent correspondre à des déficits financiers du secteur privé ou du secteur public, peuvent être financés par des moyens générateurs de dettes (par ex. prêts) ou non générateurs de dettes (par ex. IDE). Mais dans la Périphérie, le pacte de stabilité et de croissance (PSC) n’a pas permis au secteur public d’enregistrer des déficits ; le déficit de la balance courante est donc principalement le fait de déficits privés, financés en majorité par des prêts des banques du Centre.
En gros, l’endettement des pays de la Périphérie est essentiellement dû au comportement du secteur privé dans le cadre de l’UME. Incapables de rivaliser avec le Centre, les secteurs privés se sont endettés, auprès des banques du Centre mais aussi auprès d’agents internes, l’économie de ces pays s’étant largement financiarisée depuis l’adoption de l’euro. La consommation a connu un boom dans les trois pays, et l’Espagne a vu se développer une bulle immobilière.
LA SEULE SOLUTION
Source s’il vous plaît.
Les 4 paragraphes qui suivent le titre ne répondent-ils pas au moins pour partie à votre question?
Non ! Il est certain que c’est une solution – à quoi d’ailleurs ? -, mais la seule ! Laissez-moi sourire.
Vous avez donc autre chose de plus pertinent à proposer, faute de quoi la multiplicité des solutions que vous suggérez ne soit qu’une vue de l’esprit.
Dissonance,
Vue de l’esprit ? Ne s’agit-il pas plutôt d’ouverture d’esprit ?
D’ailleurs, je crois qu’il faudrait parler de vision.
Fab, nous rappelle régulièrement que c’est moins le but qui compte que le chemin, la voie. Mais la pensée occidentale et son matérialisme pur et dur a beaucoup de mal avec ça. Nous sommes endoctrinés, empoisonnés, depuis la naissance, couche après couche, avec tout un tas de choses plus inutiles les unes que les autres. Comme si la pesanteur du corps n’y suffisait pas. Si on atteint une certaine maturité et lucidité, on comprend alors aisément qu’il faut se délester, aller vers le simplissime. La lumière et le rayonnement enregistrés par nos yeux devraient idéalement suivre un trajet direct vers notre intériorité pour y trouver un écho ou une surface sensible. De même pour les sons. C’est ainsi que je prends plaisir à parler de monde miroir.
@octobre
Explicitez d’autres solutions et alors cette accusation de « vue de l’esprit » se videra aussitôt de sa substance. Pour l’heure, au risque de vous froisser, tout ce que vos messages respectifs contiennent sont d’habiles bottés en touche. J’ai mon idée quant à la raison de cet état de fait, mais je vous laisse néanmoins l’occasion de défendre vos positions.
Dissonance
Vous savez je n’ai rien à défendre. Pas plus que j’essayerais de ranger un autre commentateur à mes côtés sous le poids d’une argumentation massive. Je ne cherche pas à avoir raison. Et même, si vous voulez savoir, je vous dirais qu’après avoir lu votre réponse, je me suis dit, tiens! je me suis planté, totalement hors sujet. Pas la première fois. Mais accordez-moi au moins le fait qu’on peut se planter sur l’analyse d’un commentaire ou le contenu d’un billet. Cependant, je voudrais aussi m’exprimer, donner mon point de vue, garder une certaine spontanéité…aborder les choses à partir d’un autre axe.
La prochaine fois j’essayerais de faire mieux et d’être plus rigoureux ; après tout je suis là pour apprendre ma culture n’étant pas très étendue.
Je vous trouve quand même un peu dur quand vous dites : « tout ce que vos messages respectifs contiennent sont d’habiles bottés en touche. » Vraiment ? Tous mes messages des petits calculs ? Il faudrait aussi demander se qu’en pense les autres. Je croyais avoir parfois fait passer quelque chose de diffèrent. Pour le coup, je ne sais plus si je dois encore intervenir sur ce blog.
@octobre
Je me suis sans doute mal exprimé. Je ne vous accuse pas de botter systématiquement en touche. Je le constate tout au plus dans cette suite d’échanges-ci. Pas un drame, ça peut m’arriver aussi. Par ailleurs j’associais Fab à cette analyse. Son commentaire initial, ainsi que la réponse qu’il me fait à la suite, son brefs et fortement allusifs. Ils appellent à précisions, c’est ce que j’essaie de dire.
Mais en l’occurrence, histoire d’arrêter de jouer les demi naïfs et de procéder par allusions. Je pense savoir quel est le point central de l’argumentation de Fab: Il en appelle à une élévation des consciences ou d’une prise de conscience des gens. J’ai pour ma part la faiblesse de croire que cette nécessité première soit victime d’un inconvénient majeur: Elle ne se décrète pas, ni pour les autres ni même pour soi. C’est toute la limite de ses commentaires à ce billet. C’est aussi pourquoi il s’attend en toute pertinence à être taxé d’utopie.
Dissonance
C’est déjà plus clair pour moi.
Il ne saurait être question que je parle au nom de Fab : il connaît son sujet mieux qu’un autre, l’humour en plus.
Pour ma part, ce soir, il est trop tard pour approfondir. Je vais chercher mes mots, ma pensée va fuir : la fatigue et le doute ont remporté la partie. Je verrai demain. Cdlt
Dissonance,
L’utopie est simplement ce qui n’a pas encore été essayé (T. Monod), c’est tout.
L’utopie mise en formes.
Au commencement était l’échange. Le langage ressemble en ça à l’argent, c’est qu’il permet l’échange. Tout dépend ensuite de ce que l’on met dedans, ou si déjà on a l’envie de mettre un peu de soi-même dedans ou si l’on s’accommode de ce qui est déjà dedans. Oui donc, au commencement était l’échange…je passe quelques épisodes…et nous voici dans une société qui consacre tout son temps à l’échange : l’échange, le travail nécessaire à la fabrication et à l’achat, la nécessaire innovation pour que l’échange continue et que ceux qui n’y participaient pas puissent trouver leur place, … Le problème c’est que l’homme ne met pas sa valeur dans ces échanges, dans ses échanges ! Il prend la valeur qui est et fait avec. Pourquoi, me demanderez-vous vous qui voulez tout savoir sur tout, et bien parce que il ne s’est toujours pas intéressé à ce joli petit bijou de joujou qui lui est tombé dessus quand il n’était encore qu’un organisme multicellulaire comme les autres, à savoir la pensée. Superbe joujou, mais qui fait peur si l’on s’en sert ! Alors on joue sur le mode minimal, celui qui permet de faire marcher le corps. En gros c’est le corps qui commande l’esprit, l’esprit qui est soumis au reste : au corps, à la matière, à la société, à l’échange, à l’existant tel qu’il est. Et on voit où ça mène. Et comble de l’utilisation subtile que l’on peut faire de ce joujou sans néanmoins s’avouer la peur qu’il nous inspire, on feint de s’en étonner. Et avec tout ça j’ai oublié de parler du langage, cet autre outil d’échange. Tant pis, ce sera pour une autre fois.
Donc, les solutions existent, elles sont prêtes pour ceux qui iront les chercher le jour où ils en auront besoin. Sinon, c’est un peu comme donner du caviar aux cochons, ça peut leur faire du bien…ça les nourrit c’est sûr.
Elle ne se décrète pas, ni pour les autres ni même pour soi.
On parie ? Alors comme ça on serait capable de prendre des décisions sur la forme, d’encadrer l’économie afin que l’homme évolue dans un cadre que l’on pense meilleur pour lui et qui serait plus propice à son adaptation, son évolution, sous-entendu « à l’insu de son plein gré en tant que peuple éclairé et aveuglé par une élite (bien-)pensante », mais l’homme serait incapable de prendre conscience qu’il n’est pas l’acteur de son existence ? Hum… Il suffit d’en parler.La seule solution pour le beau monde de la finance mondiale, politique, bancaire, médiatique,
c’est-à-dire les beaux gens du siècle de pouvoir encore mieux faire perdurer cela c’est la Chine, car si la Chine est toujours bien gentille avec nous au sujet des droits de l’homme et si elle peut vraiment bien racheter tout la dette du monde, alors moi aussi je suis prêt à vendre mon Ame aux seules lois du tout Commerce Chinois sur terre.
Le travail rend libres même en étant plus esclaves d’une contingence de choses en plus, bon je sais c’est pas vraiment non plus une plus grande liberté spirituelle accordé aux êtres de plus, vous verrez les ami(e)s le marquage de masse c’est même pour très bientôt …
« Le marquage de masse c’est même pour très bientôt … »
Nous dirons donc, pour les siècles des siècle de ce siècle apocalyptique, de « beaux Jean » et non de « belles gens »…..
Le veau d’or ? Il vaudra moins cher demain que le veau naturel.
(Paul Valéry. Mon faust)
« Lorsqu’un train a atteint sa vitesse de pointe, toutes les tentatives pour le freiner ne font qu’accroître le danger.
C’est aussi valable en politique. Au moment où la Révolution française avait atteint sont apogée, Kaunitz donnait ce conseil: le mieux est de laisser le volcan brûler jusqu’au bout. »
(E.Junger. Soixante-dix s’efface. IV. Journal 1986-1990. Gallimard, 2002)
C’est comme avec les prophètes de malheur de l’histoire, plus on recherche à les faire taire,
à les freiner pour mieux faire oeuvre paraît-il de croissance toujours effrénée sur terre, à s’en prendre à eux d’abord, à leur faire d’abord la plus dure leçon de morale en société, à les arrêter, à les battre, à les tuer tôt ou tard et cela à cause de leur mauvaise parole de plus contre le fait qui ne veulent plus du tout adorer en premier les fausses valeurs marchandes et emercantiles de ce monde, et plus le mauvais esprit qui est en eux ira habiter un autre corps de plus, et plus tôt ou tard d’autres reprendront le flambeau de leur réelle résistance spirituelle à l’égard de tout ceci et cela. Qui ira sur ma tombe demain les premiers de ce monde à l’antenne pensez-donc ? Ce sera certainement la fosse commune pour d’autres on n’arrête pas comme ça le progrès du train de plus en plus fou de l’histoire, oui merci beaucoup aux grands de ce monde à l’antenne … Ils font tellememt mieux le bien du monde à force …
Mea Culpa ô grand maitre, mea maxima culpa, que du haut de ta sagesse bienveillante et de ta générosité légendaire tu pardonnes ce médiocre geste de lèse-majesté du misérable cloporte visqueux que je suis…
Je cours à l’instant chez mon libraire afin de me plonger dans tes oeuvres impérissables que je lirais 10 fois de suite en pénitence, mais quand la pénitence est un plaisir…
Je ne comprends pas pourquoi l’on ne parle pas de réindexer le salaire moyen sur l’inflation comme c’était le cas jusqu’au début des années 1980 en France…c’est ce genre de mesure qui provoque des bulles immobilières et un chômage structurel…
Nationaliser les banques sans les démanteler serait une grossière erreur…les nationaliser en indemnisant tous les actionnaires en serait une aussi grosse…et dans ce cas là il vaudrait mieux fermer la bourse temporairement…mais nationaliser les banques permettrait de résoudre en partie le problème des dettes souveraines européennes…par un mécanisme comptable, on pourrait peut-être plus aisément annuler les encours de la dettes qu’ont les pays européens entre eux.
« Nationaliser les banques sans les démanteler serait une grossière erreur… »
Avez-vous entendu parler du Glass-Steagal act ?
Permettez moi de vous dire que vous révez tous messieurs….Pour l’instant la France se comporte comme une entreprise qui à des dettes , les employés travaillent , l’argent tourne , les intérêts se paient , il sera encore possible d’engager d’autres dettes ou de faire appel à l’actionnariat national ou étranger et même de vendre de la population , des entreprises , des terres , la France n’en est pas encore à déposer son bilan devant quiconque.
Pour y arriver il faudrait un événement………..lequel ?
Une révolution interne de la population mieux informée de son esclavage avec refus de payer.
Un défaut non soutenu d’un pays associé.
Un défaut insoutenable d’une goss banque frenchie…..Bnp,SG.
La décision de l’état de pomper dans le stock assurance vie des épargnants.
Une entreprise en dettes de plusieurs fois son chiffre d’affaire peut tenir très longtemps , même à perpétuité si elles soumets ses préteurs en les faisant travailler ou en leur assurant un revenu de cette dette.
Aujourd’hui le remboursement des dettes coute 1/4 des recettes il pourrait prendre la totalité des recettes et la situation serait la même.
Les français seraient esclaves des préteurs c’est tout.
Seule une violente action peut déstabiliser la situation.
Seul le travail plus vite fait et baclé pourra sauver le monde de la déroute, seul l’amour du confort, de l’argent, des richesses, des honneurs, de l’image, du pouvoir, de la vanité partout et en plus sur terre pourra ramener davantage le monde à la raison. Qui préfère conduire davantage son prochain et son monde pour du gain et de la sécurité en plus sera tôt ou tard lui aussi conduit
en esclavage et au supplice.
… s’accroche dans la tempête à toute planche de salut qu’il trouve à sa portée.
Le matelot adore les nationalisations. Il arrive à se souvenir en s’accrochant à l’épave qu’en France au début des années socialistes, on avait procédé de même. Et il était presque content, le matelot, alors. Mais depuis, tout ça ça cause la folle joie des discours culpabilisants sur les sources de la dette dont on a tous été les profiteurs, ces discours qui font la jubilation des maître-penseurs-uniques.
Bien sûr, ce qui n’avait pas plu au matelot comme à d’autres, et qui lui laisse un goût de trop peu dans la bouche avant que l’eau salée l’envahisse, c’est qu’on ne se prononce pas quand on reparle de ça aujourd’hui si on va rembourser les actionnaires au moment de passer la propriété des banques à l’État : c’est habituel dans les discussions, ça, indemniser les propriétaires des banques ? Certains disent oui –c’est pas tous des gros, les actionnaires– d’autres non –de toute façon ils perdront tout, dit Lordon. Et qu’est-ce qui s’ensuit si on le fait : pour alimenter la dette publique, bien sûr. Et reporter des capitaux sur d’autres spéculations, dont celle de la dette publique.
Et ça, qu’on soit gros investisseur ou petit épargnant. La différence de taille est-elle une différence de nature ? Surtout quand les premiers jouent avec l’argent que les seconds leur confient par maligne cupidité si c’est pour avoir plus que ce qu’ils ont.
Alors le matelot se demande plutôt à quoi servent des banques nationalisées : à augmenter leurs propres parts des marchés financiers et spéculer comme une banque privée ? Ou à servir une politique collective ?
Réponse trop facile. C’est bateau ( un bateau ! où ça le bateau ? ). Mais au moment de se noyer encore, le matelot qui ne sait toujours pas ce qu’est une politique collective se demande en plus quel rôle y jouent des banques. La finance et l’économie, la bête à deux dos.
Une lueur de clairvoyance avant d’aller au fond : est-ce que ce ne serait pas le rôle de la finance que de récupérer les bénéfices de l’économie réelle –au lieu de les laisser s’échapper en dividendes privés– pour éviter les fuites de capitaux et les faire servir aux investissements raisonnés et aux redistributions équilibrées. Ce n’est plus seulement une nationalisation des banques, c’est une nationalisation de la plus-value, c’est la nationalisation du capital par sa reproduction. Détourner les flux qui se dispersent, pour faire tourner la roue du moulin. Ta-ra-ta-taaam.
Oups, investissements raisonnés, a-t-il dit, le matelot ? C’est-à-dire ceux qui ne déstabilisent pas le monde et qui ne provoquent pas les tempêtes. Les tempêtes où ce sont les matelots qui boivent le bouillon.
Encore faut-il savoir comment raisonner tous ensemble. Ah, l’État sous contrôle, ah, la démocratie ? Ses conflits, ses dictatures majoritaires, ses errements d’opinion, ses alternances, basculements et retournements, la vraie vie, quoi. Et quand ?
Bien raisonné, matelot. En attendant, tais-toi, donne un bon coup de talon sur le fond, et nage.
Illusion et démagogie.
L’Europe n’existant pas, l’Europe ne peut pas décider la nationalisation des banques.
Et quand bien même elle se mettrait à exister et décide ces nationalisations/expropriations, comment pourrait-elle exister dans la mondialisation ?
La vérité est que « les carottes sont cuites » et qu’il faudra attendre la catastrophe sans rien faire ou décider de changer radicalement de paradigme c’est-à-dire abolir la propriété privée.
La nationalisation des banques? Et dans quel but s’il vous plaît?
Les monnaies comme le dollar et l’euro sont nationales et gérées par des institutions politiques (les banques centrales). Avec quel résultat? Eh bien il vous suffira de regarder le cours de l’or depuis 50 ans pour observer la fantastique dépréciation des monnaies. Or une des fonctions principales de la monnaie, comme vous le savez probablement, c’est de constituer une réserve de pouvoir d’achat. Quel échec pour le dollar et l’euro!
Les banques centrales sont des organismes dangereux et vous voulez en plus nationaliser les banques?
Mais qu’est-ce qui vous fait croire que les bureaucrates sont plus compétents que les entrepreneurs privées? Ne sont ils pas tous des hommes? Les hommes les plus sages sont-ils les bureaucrates? Lesquels s’il vous plaît? Woerth? Sarkozy? Aubry? Hammon? Mélenchon?
Ce serait bien de lire l’article et de ne pas se contenter du titre, non?
Dans le but d’éviter, de corriger, de contrer ou d’abolir tout ce qui est décrit dans l’article, précisément.
La référence à « l’étalon or » pour juger de la valeur monétaire est particulièrement mal venue, puisque ce marché est en pleine bulle. Les monnaies dévaluent pendant que l’or est sur-évalué… A quelque chose près on dirait le principe des vases communicants.
Quand à la farce sur une opposition entre « bureaucrates » et « entrepreneurs privés », merci, j’ai ris. La direction des banques étant tenue par des gens issus des mêmes instituts de formation que les « bureaucrates », les opposer n’est certainement pas pertinent. Ils réfléchissent les uns comme les autres avec des cerveaux forgés dans un moule unique.
@ Toffcris
Visiblement, vous avez loupé pas mal d’épisodes… Faut qu »on vous mette au parfum.
Bon, commençons par ça :
http://www.dailymotion.com/video/xdzlmv_sauver-les-banques-jusqua-quand-fre_news
@Dissonance et Amsterdamois
« Ce serait bien de lire l’article »: Merci, une fois suffit. Par contre vous, relisez-le. Il manque un raisonnement scientifique pour établir un lien logique entre la nationalisation et la solution aux crises monétaires
« Le principe des vases communicants »: Vous êtes donc d’accord avec moi, il s’agit de dépréciaiton massive des monnaies. Pour votre info, l’once d’or est passée de 35 à 1400 dollars en 40 ans, c’est bien de l’inflation.
« Bureaucrates et entrepreneurs »: Vous avez vu juste, lorsqu’un système fait l’objet d’une planification centrale comme le système bancaire avec sa banque centrale, les bureaucrates et les « experts » prennent peu à peu la place des entrepreneurs. Souvenez-vous que l’on parle d’un système centralisé et d’un monopole de la monnaie, la banque libre n’existe plus depuis longtemps.
Votre référence à F. Lordon: merci pour le lien. C’est en phase avec l’idéologie étatiste de Paul Jorion. Mais ce n’est pas la « seule solution ». Lorsqu’un système est fortement centralisé, il existe effectivement la voie vers plus de centralisation, celle proposée par vos mentors. Mais il existe aussi la voie opposée: la liberté (la banque libre).
@Toffcris
1- En vous lisant je m’aperçois que nous utilisons les mêmes mots pour désigner des choses différentes: Quelle est pour vous la différence entre un patron de banque et un entrepreneur privé? Pour moi, il n’y en a presque pas, un patron de banque est un entrepreneur privé parmi d’autres.
2- sur l’image des vases communicants, ce n’est pas ce que j’avais compris de votre commentaire initial. Le lien que vous établissez ne serait en tout état de cause effectif que si la hausse de l’or était corrélée à l’augmentation de la masse monétaire. Sur ce point je manque d’information… Si vous en avez, faites passer.
Paul, vous dites:
« Les revenus ont été remplacés par des crédits. Le château de cartes du crédit s’est effondré. »
Vous résumez en une phrase le constat que fait également Martin Ford dans « Lights in the Tunnel » dont l’analyse que j’ai reprise, en l’ajoutant à celles de Jeremy Rifkin et de Pierre Larrouturou, se vérifie de jour en jour: les progrès technologiques causent une augmentation considérable de la productivité horaire du travail et cet accroissement de la productivité réduit structurellement le besoin de travail au sens classique de ce mot: travail salarié rémunéré. Et en conséquence il y a moins de revenus disponibles pour la consommation, qui dans le système de l’économie de marché capitaliste est le seul moteur de l’économie réelle. C’est cette baisse des revenus disponibles et donc de la consommation qui a conduit les banques et les autorités financières américaines à se lancer dans des politiques de crédit à des taux ridiculement bas et surtout encourageant des individus à prendre des prêts à la consommation dont il allait rapidement devenir évident qu’ils étaient insolvables puisqu’accordés dans discernement, juste pour créer une demande artificielle sensée alimenter la demande de produits de consommation, demande elle même moteur de l’économie américaine.
Les récentes décisions de la FED poursuivant cette politique suicidaire ne peuvent que conduire à un désastre socio économique mondial, car compte tenu des tailles respectives des économies américaine et chinoise qui sont intimement liées de manière incohérente puisque ces liens ne sont gouvernés par personne autre que par des forces obscures de marchés ne fonctionnant même pas dans des conditions proches de la concurrence pure et parfaite des théories néoclassiques et de très loin… Donc rien ne contrôle le fonctionnement du monde économique global comme le montre la faiblesse des prises de position du G20 face à ces problèmes.
Pour reprendre l’analogie de Buckminster fuller « Le vaisseau spatial Terre » n’est plus dirigé; même pas par des grandes puissances fussent-elles étatiques ou financières, et malheureusement même pas par un espoir idéologique commun, fut-il utopique…
Il reste le constat que vous faites en début de votre billet: « Les revenus ont été remplacés par des crédits. » et j’ajoute il n’y a rien en vue pour remplacer les crédits par d’autres transferts réellement cohérents des richesses produites entre tous les habitants de notre Terre, richesses qui existent bel et bien, même si leurs mesures sont entachées de distorsions liées aux modes de comptabilité des richesses nationales.
Finalement, la réduction du besoin de force de travail ne sera problématique que si elle n’est solutionnée que par la montée du chômage ce qui semble être la solution retenue par nos gouvernants malgré leurs protestations apparentes vis-à-vis de leurs électorats…
En fait l’augmentation de la productivité horaire du travail pourrait devenir un facteur positif si elle était utilisée à financer des programmes de formation tout au long de la vie, tant dans les entreprises que par des organisations publiques pour les populations les plus vulnérabilisées par l’évolution économique induite par les avancées technologiques. Ces programmes devraient avoir deux objectifs principaux :
1 – une formation très polyvalente, en effet l’évolution des technologies étant quasiment imprévisible il serait illusoire de prévoir des formations strictement techniques dans la mesure où elles risqueraient d’être dépassée avant même d’être enseignées.
2 – une telle formation polyvalente pourrait donner de meilleures opportunités d’accès à des activités humainement enrichissantes durant le temps libre dégagé par l’augmentation de la productivité. Qu’il s’agisse de participation à la vie sociale par des activités associatives, par des activités artistiques ou sportives ou toute autre forme d’activités ayant un contenu social propre à maintenir ou améliorer la qualité de vie en société dans l’ensemble de nos pays.
Il y a enfin une considération purement économique. Les pertes d’emplois sont aussi des pertes de revenus donc de pouvoir d’achat, j’en ai déjà parlé plus haut dans un autre contexte, ce qui peut entrainer rapidement une crise économique d’une nature en apparence différente de celle que nous vivons en ce moment. Mais en apparence seulement car c’est pour compenser la baisse des revenus des classes moyennes et basses que les banques américaines, soutenues par les pouvoirs politiques se sont lancées dans des politiques de taux d’intérêt très bas afin de maintenir la demande nécessaire au fonctionnement de l’économie américaine.
Un auteur américain lui-même chef d’une entreprise dans le domaine des hautes technologies a évoqué ce problème allant jusqu’à suggérer qu’une partie des gains de productivités réalisés grâce aux machines serve à procurer un revenu décent (pas un RMI…) aux personnes ayant perdu leur emploi ou n’arrivant pas à trouver d’emploi, cela de manière à maintenir le fonctionnement de l’économie, car, comme il le fait remarquer ce ne seront pas les machines qui auront remplacé les hommes au travail, qui consommeront les biens qu’elles produisent elles mêmes… Et par ailleurs le faible nombre de riches privilégiés entrepreneurs financiers ou rentiers qui auront gardé par devers eux tous les gains de l’augmentation de la productivité ne pourront pas non plus consommer avec des produits de luxe autant que ne le faisaient avec leurs consommations de base, les salariés qui auront perdu leur emploi.
C’est pour que ces personnes, même recevant un revenu décent, que la formation tout au long de la vie va être importante pour leur permettre de participer à la société de la manière la plus intéressante possible, sans doute même plus intéressante qu’une participation à travers un travail ou un emploi pénible et peu gratifiant, mais qu’elles pouvaient tout de même percevoir comme leur mode de participation à la vie sociale, ce mode de participation ayant été privilégié tellement longtemps que peu de personnes n’acceptent de vivre sans travailler au sens traditionnel de ce mot, quand bien même elles auraient un revenu correct…
Je précise, en relation avec mon précédent paragraphe, que je ne suis pas un opposant pur et dur à l’évolution technologique mais que je suis furieux que les hommes soient trop souvent mis au service de la technologie et non la technologie au service des hommes…
On pourrait aussi user de cette citation volée à « l’avare » à propos de la relation entre la technologie et l’écologie: il faudrait que la technologie soit mise au service de la préservation des ressources de notre terre comme cela devrait être le cas et non que les ressources de notre terre soient mises, comme c’est les cas aujourd’hui, au service de la technologie…
C’est en résumé, aussi ce que dit Buckminster Fuller, qui a par ailleurs écrit un pamphlet intitulé » Utopia or Oblivion: The Prospects for Humanity » Je traduit selon le sens du livre, donc pas le titre mot à mot « L’utopie ou l’oubli par la disparition de l’humanité, tiré de conférences qu’il a données dans les années 1960.
Buckminster fuller était un des pionniers de l’écologie, en guerre contre l’exploitation éhontée des ressources de notre planète, mais qui était persuadé que seule l’utilisation de l’intelligence au travers de technologies peu gourmandes en matière première et en énergie pourrait sauver l’humanité du désastre environnemental créé par les activités humaines insensées dont il constatait déjà les effets dans les années 1960. Sa philosophie dans ce domaine se résumait par une phrase « Faire plus avec moins », c’est à dire arrêter de croire que consommer plus pourrait continuer indéfiniment et que « Faire plus avec moins », pourrait permettre de conserver un niveau de vie acceptable et agréable, voir même d’en faire profiter un plus grand nombre d’habitants de notre vaisseau spatial Terre, contrairement au système ignoble de consommation de la plus grande partie des ressources de la terre par une toute petite minorité d’individus vivant dans les pays riches…
Les réalisations architecturales de Buckminster fuller étaient un exemple que l’utopie était possible: arriver à fournir des structures habitables avec entre 10 et 100 fois moins de matières premières et pouvant aussi bien, sinon mieux résister aux intempéries et à l’hiver canadien…
Il manque sans doute à notre pensée économique l’équivalent d’un Buckminster Fuller, capable de penser des solutions en dehors de l’économie de marché sauvage ou de l’économie planifiée intégrale… Des créatifs capables de se libérer des modes de pensée qui nous ont conduits au désastre actuel et pire à venir…
Je redis qu’à ma connaissance personne n’a encore pu ou voulu inventer de système de répartition des richesses produites à l’échèle des nations et même à l’échèle internationale autres que les systèmes très imparfaits des marchés ou de la planification. Cette dernière n’ayant pas réussi pour différentes causes, il reste celle toujours vivante bien qu’inacceptable de l’économie de marché dont le principal moteur reste la consommation. Or celle-ci dépend de l’attribution de revenus, qui jusqu’ici venaient d’activités salariées ou d’activités entrepreneuriales ou finalement de rentes du capital quelle qu’en soient les modes d’appropriation.
Selon mon analyse ces trois formes de rémunérations sont en danger, les revenus salariaux pour les raisons dont j’ai parlé plus haut, les revenus de l’entreprenariat à cause de l’incertitude croissante devant la pérennité des choix d’investissements à moyen et long terme qui sont la période d’horizon économique des entreprises de l’économie réelle, qui prendra les risques entrepreneuriaux si ventés par les uns si décriés par les autres ? et pour les rentes du capital il est tout autant imprévisibles d’assurer une rente à long terme par quelque placement financier que ce soit. Les trois formes de rémunérations interagissant dans des relations complexes.
Bien à vous.
Paul
Eh, oui; justement si les revenus des gens avaient été plus haut, ils n’auraient pas fait appel au crédit, vous imaginez le manque à gagner pour la finance ?
Ne vous étonnez donc pas que les augmentations soient tabous.
Payer les gens au minimum, c’est à dire ici en France au SMIC, c’est les payer au Salaire Minimum Interbancaire de Croissance, car avec comme revenu le SMIC vous êtes sûr de devoir faire appel à la finance pour joindre les deux bouts ou financer le moindre achat important à crédit…
liervol dit :
13 novembre 2010 à 10:46
« Eh, oui; justement si les revenus des gens avaient été plus haut, ils n’auraient pas fait appel au crédit, vous imaginez le manque à gagner pour la finance ? »
Les banquiers ont peut-être le vue courte mais tout de même pas à ce point, rappelez vous le vieil adage: « On ne prête qu’aux riches »… En dessous d’un minimum de revenus essayez donc d’emprunter auprès d’une banque… Les banquiers ont au contaire intérêt à ce que leurs emprunteurs soient solvables et qu’ils aient une source de revenu stable et suffisante pour rembourser l’emprun:t « Intérêt et capital »…
Par ailleurs, des revenus un peu plus élevés permettent aux banquiers de proposer des plans d’épargne, logement ou autres qui leurs permettent dans un premier temps de prêter à d’autres clients et par la suite d’avoir un client captif à qui dans un deuxième temps proposer un prêt immobilier…
Selon mon analyse la baisse des revenus du travail est structurelle et même pas le fait d’une stratégie organisée des banquiers, j’allais dire malheureusement, car au moins il y aurait eu des coupables bien faciles à identifier et à poursuivre…
En fait l’effet de l’innovation technologique sur l’économie est sournois et complètement incontrôlé, ni par les banquiers qui ont depuis longtemps abandonné l’idée de comprendre ce genre d’investissements technologiques, trop risqués à leur sens… Les innovation technologiques surgissent d’un peu partout et souvent de là où on ne les attend pas. Les dirigeants d’entreprises s’en accaparent souvent au détriment des inventeurs et s’en servent pour augmenter leur productivité, au mieux et au pire juste pour réduire les frais de personnel… Manière d’augmenter les bénéfices à très court terme… Ce genre de comportements des dirigeants sont souvent guidés par des financiers, je ne parle pas ici des « infames capitalistes 🙂 » mais de bureaucrates financiers qui ne voient le fontionnement de lentreprise (privée ou publique) qu’au travers de livres comptables: les salaires et charges sociales y étant codifiés par des codes comptables relatifs aux coûts, ces salaires et charges sociales ne sont jamais rangés dans les éléments productifs et créateurs de valeurs mais seulement comme des coûts à réduire. J’ai pu constater a maintes reprises que des décisions destinées à réduire la bureaucratie se fondaient en fait sur des analyses bureaucratiques: en faisant changer les postes de travail d’un service à un autre par exemple de postes appartenant à la direction générale vers des postes reliés directement à un projet sans changement de la définition du poste, tout d’un coup, ce poste de travail devenait « productif » alors que ce même poste rataché à la direction était comptabilisé dans les « charges », ligne comptable à réduire pour être bien noté par les supérieurs…
On voit par ce genre d’analyses que les décisions sont bien moins rationnelles que les analyses néoclassiques du capitalisme veulent nous le faire croire. En gros bien des réductions de personnels sont liées plus à des artifices comptables qu’à une rationalité économique même au bénéfice des dirigeants…
Je reviens à mon message précédent; il n’y a plus de pilote à bord du vaisseau spatial Terre… Les évolutions récentes ne vont au final profiter à personne: ni aux salariés ni aux entrepreneurs ni même aux rentiers, sauf à très court terme pour les deux dernières catégories, c’est pourquoi on voit des dirigeants s’empresser de « racler sans vergogne les fonds de tiroirs » tant qu’il y a encore de l’argent dans ces tiroirs… « Après moi le déluge… »
Pas de plans derrière tout ça, mais des cupidités individuelles… C’est à mon avis tout ce qui fait la difficulté de trouver des solutions à ces problèmes…
Paul
C’est comme le Nairu, vous savez il ne faut pas trop payer le peuple sinon il n’a pas besoin de crédit, le crédit rapporte plus que les placements, le crédit est un actif pour une banque, le placement est une dette malgré les commissions qui s’y rattachent, donc il suffit de trouver le minimum pour qu’ils s’endettent tout en étant solvables et si besoin on augmente la durée du prêt pour les rendre solvables… Ne négligez pas cet aspect là, surtout que des gens endettés, ça ne bouge plus ça a peur, regardez les crédits étudiants vous pensez que c’est pourquoi faire, sinon pour les habituer petit à petit à avoir un enseignement payant à l’anglo saxonne sans que cela ne se remarque, tout doucement …
En effet, rien de rationnel ….( trop de rationalité tue la rationalité ) .
tous les métiers devraient échanger réellement …chacun a à apporter à l’autre …pour cela, il faudrait moins d’orgueil …La monomanie est desséchante.
Et que dire alors des postes supprimés, et, ou, non remplacés dans les métiers « in vivo » :
c’est-à-dire personnels soignants …ou enseignants ?
car là, il ne s’agit pas de déplacement, mais de suppression pure et simple …
Probablement que ce qui » bouge encore », a contact avec l’autre – et, pas n’importe quel autre –
et, donc n’est pas susceptible de « prendre la poussière », ne compte pas, précisément :
on reste dans l’entre-soi, et on décide de loin …
Où décidement, ce qui a de la valeur – construction d’une société civilisée et responsable – est rayé de la carte …
Merci pour vos textes.
Il y a peut-être au contraire un pilote dans le vaisseau spatial Terre, mais nous feignons de l’ignorer.
@M : On a l’impression qu’une sorte d’anti-société se met en place, avec des anti-valeurs et des anti- solidarités .
Cette société est dans les tuyaux depuis les années 1990 – financiarisation des entreprises : c’est là que le grand n’importe quoi a commencé …d’abord dans le privé, puis cela a gagné le public, dans le but d’ »un rapprochement » public-privé qui menait en fait à la privatisation généralisée ( idée fixe des neolib ) …fusion-acquisition d’entreprises en veux-tu-en voilà, avec « doublons », et licenciements drastiques à la clef …et, surtout mise en place de stratégies interne d’entreprise pour déstabiliser, rompre les collectifs de travail ( ex. 4 déménagements / an des salariés au sein de la même tour), installation des fameux « open space » : à voir: « l’open-space m’a tuer » http://www.lopenspacematuer.com/
Plus vicieux : mettre un développeur au milieu d’un groupe de commerciaux parlant beaucoup, même avec casque : défaut de concentration …et la suite.
Ne pas avertir une personne de son licenciement : elle arrive un beau matin : plus de bureau, plus de téléphone …Une femme en retour de congé maternité se retrouvera sans poste ( ce qui n’est pas légal, et trés choquant =) détricotage du code du travail .) salarié kleenex; salarié-marchandise …
Déménagement à une distance telle qu’il va y avoir de nombreuses démissions …
Toutes ces méthodes sont allés en s’aggravant au fil du temps, avec croissance exponentielle
ces dernières années liée à la pression des actionnaires/dividendes …
Donc, ce n’est pas tout-à-fait récent. En effet, ce qui fait sens est gommé : valeurs inversées .
Il y a du pain sur la planche !
Mais quelle est la valeur réelle d’une banque ?
Si l’on déduit la valeur des actifs toxiques portés en compte à un prix fictif, il se peut bien que le solde comptable de n’importe quelle banque ait une valeur réelle nulle, si ce n’est négative.
Alors, la nationalisation ne coûterait rien du tout à l’état qui oserait la pratiquer.
Qu’en pensez-vous ?
Les banques sont en faillite si on réintègre tout ce qu’elles dissimulent.
Combien de Lehman Brothers en perpective si on ose la vérité, c’est le jeu des dominos, en cascade, et Quid des assureurs, ect…
M dit :
13 novembre 2010 à 22:48
« Et que dire alors des postes supprimés, et, ou, non remplacés dans les métiers « in vivo » :
c’est-à-dire personnels soignants …ou enseignants ?
car là, il ne s’agit pas de déplacement, mais de suppression pure et simple … »
Là, on n’est plus dans la stupidité bureaucratique, on est dans la contreproductivité la plus flagrante… Outre le drame que représente ces pertes d’emplois, leur suppressionva entrainer une perte catastrophique pour l’économie: moins de soignants entrainera plus de journées d’arrêt maladie, moins de prévention médicale…
Moins d’enseignants voudra dire des personnes moins bien formées donc moins capapables de contribuerà la société par la suite.
Sur un plan plus prospectif, ces empois de soignants et d’enseignants ainsi que tous les services à la personne sont parmi les seuls qui ne pourraont pas être remplacés par des machines doncrestent des potentiels importants d’emplois dans le futur, mais à condition que noe politiques soient capables de réformer les systèmes de comptabilité de la production nationale pour que ces empois soient enfin considérés comme productifs et non comme des coûts…
Je ne me rappelle plus de qui est la citation suivante « Si vous pensez que l’éducation est trop coûteuse… Essayez donc l’ignorance… »
Je pense que pour relancer l’économie de manière structurelle, ce serait au contraire dans des politiques d’investissements publicsdans la santé et l’éducation qu’il faudrait se lancer. Les politiques Keynésiennes d’investissements publics plus traditionnels dans des grands chantiers de construction ne suffiront pas à relancer la machine à long terme car fondés sur des approches économiques en retard sur l’évolution scientifique et technologique actuelle, on retombe sur le problème fondamental du choix des investissements publics qui auront encore ue valeur sociale dans 20 ou 30 ans quand les conditions de production et d’échanges auront à nouveau été boulleversées par des percées scientifiques ou technologique rendant ces investissements inutile au mieux et dangereux probablement…
L’investissement dans la santé et dans l’éducation des personnes ne pourra au contraire qu’être favorable, quelles que soient les évolutions scientifiques et technologiques à venir. Dans l’éducation je redis qu’il faudra se garder de se lancer dans des dormations soit disant adaptées à l’offre de trafail par les entreprises, car les connaissances acquises seront le pus probablement dépassées avant même que les personnes les aient finies, de nouvelles technologies ou méthodologies étant apparues entre temps…
En revanche des formations poyvalentes apportant des bases sérieuses qui permettront de s’adapter à des changements technologiques ou méthodologiques seront plus durablement valables, encore faudra-t-il que les entreprises et même les administrations en aient conscience et comprènnent qu’il est de leur rôle de former les salariés aux tchniques et mé »thodologies qu’elles auront elle même développées… Les écoles ne peuvent pas et ne doivent pas faire ce genre de formation tellement pointues qu’elles ne sont adaptables à nulle autre condition de travail…
Lautre type d’investissement public qui devrait être envisagé est l’investissement dans l’intelligence ou dans l’information au sens que j’ai décrit dans une autres discussion; information = réduction d’incertitude…. Dans les deux cas, il n’y aura jamais assez d’intelligence ni assez d’information disponible si nous voulons continuer à conserver un bon niveau de qualité de vie sans pour autant accroitre la pression sur l’environnement. Au contraire, avec l’intelligence on peur esérer apporter à tous un niveau de confort agréables tout en puisant moins dans les ressources naturelles et en rejetant moins de déchets dans notre environnement. dans ce domaine je rejoins les idées de Buckminster Fuller : apprendre à faire plus avec moins… Pour cela il faut développer l’éducation…
Paul T.
Paul Trehin
« Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance. »
Abraham Lincoln .
oui, votre regard me parait réaliste, constructif et ouvert sur l’Humain …
Santé- éducation- recherche-solidarité-vie moins mangeuse d’énergie dans tous les sens du terme.
Rejoignez-vous Stiegler sur certains points ? ( difficile pour moi, car « jargon »++) mais j’intuitionne qu’il y a là quelque chose à ne pas manquer
« nationaliser dans son entièreté le secteur bancaire européen »
Pour payer les salaires des banques et éponger leurs pertes avec la sueur des contribuables ? Il faut être tombé sur la tête… Quelques lignes plus haut vous demandez la reconnaissance des défauts souverains à venir. C’est une bien meilleure voie : provisionnement des créances douteuses dans les bilans des banques, que ces créances soient publiques comme privées, liquidation des banques en faillite.
Cdt,
GDF
Vous n’y pensez pas mon cher monsieur, il y a déjà tant de gens oisifs de nos jours, ne rendant pas réellement service à l’économie mondiale, comme à la collectivité par dessus-tout, c’est tout leur métier aussi dans la vie chaleuseuse doctrine commerciale du monde,
Voir mon dernier commentaire sur le temps qu’il fait chaleureusement votre, le contact humain devient si froid et glacial de nos jours envers les êtres surtout en matière d’économie,
Refroidissement ou chaleureusement votre alors, selon la propre position d’une personne bien élevé comme il faut dans une société,
cdt,
@ GSF,
Et s’il ne restait alors plus aucune banque ?
@ Jérémie,
J’aime bien votre commentaire.
Cdt.,
M dit :
15 novembre 2010 à 01:48
On a l’impression qu’une sorte d’anti-société se met en place, avec des anti-valeurs et des anti- solidarités .
Cette société est dans les tuyaux depuis les années 1990 – financiarisation des entreprises c’est là que le grand n’importe quoi a commencé …d’abord dans le privé, puis cela a gagné le public,
Au sujet de la prise en main des entreprises privées ou publiques et des administrations, le phénomène est en effet désastreux, toutes ces organisations étant depuis lors gérées selon des règles comptables qui deviennent les forces directrices des décisions de gestion alors qu’elles n’avaient été conçues que dans le but de fournir des informations cohérentes aux gestionnaires.
Au lieu de rester descriptives ces méthodes comptables sont devenues normatives, c’est à dire qu’on a pris des décisions pour se plier à la norme comptable au lieu d’utiliser les normes comptables comme simple instruments de mesures destinés à étayer des décisions de gestion. Comme la plupart des dirigeants ne comprenaient rien aux discours et démonstrations des analystes comptables et financiers, ils ont suivi… Ce que nous observons ici c’est sans doute encore plus une dérive bureaucratique qu’une décision consciente des dirigeants et des conseils d’administrations ou des assemblées des actionnaires qui aurait eu pour but d’augmenter les profits, même si les financiers avaient cette idée en tête bien sur mais d’une manière très bureaucratique : profit = bonne gestion.
Notons que les phénomènes de prises de pouvoirs dans les organisations ont varié au cours du temps: dans de nombreuses organisations les techniciens ont commencé à prendre le pouvoir, surtout dans une économie dominée par la technologie mécanique, facilement organisables par des considérations techniques, le Taylorisme n’est rien d’autre que cela : l’application de règles mécaniques dans l’organisation des entreprises (notons que ce phénomène existait également en URSS…) puis avec la surproduction industrielle, ce sont les « marchands et les vendeurs qui ont pris le pouvoir dans les entreprises. Autant les premiers ne voyaient l’entreprise et les décisions que dans leur perspective de techniciens et d’ingénieurs autant les vendeurs n’ont vu la gestion d’entreprises que comme des processus de vente et avec une orientation liée aux simples désirs à court terme des clients: développer des produits que l’on pourra vendre tout de suite était devenu le mot d’ordres de la gestion. Et c’est là dessus que sont venus se placer les financiers dont j’ai parlé au début.
Tous, des techniciens et ingénieurs aux financiers en passant par les vendeurs et marchands, ont simplement oublié que la gestion d’une organisation privée ou publique ne peut se résumer à un seul critère. Gérer une entreprise (au sens général du terme, quelle que soit cette entreprise) exige que tous les aspects soient pris en compte: humains, techniques, commerciaux pour les entreprises privées ou satisfaction des usagers dans le public, financiers dans tous les cas, mais comme je l’ai déjà dit l’aspect financier doit rester indicatif ou descriptif et non décisionnel par lui même. D’ailleurs aucune des composantes citées ci-dessus ne doit ni ne peut guider une entreprise humaine.
L’art de la gestion, mot que j’utilises de manière consciente, demande que les gestionnaires sachent combiner dans leurs décisions tous les aspects : humains, techniques, commerciaux ou besoins des utilisateurs et usagers, et finalement financiers.
Lors d’une réunion où je présentais des résultats d’une étude en compagnie d’analystes financiers, le directeur du laboratoire dans lequel je travaillais semblait fonder sa décision uniquement sur le bénéfice sur investissement (ROI) au demi pourcent près. Je lui alors idt, « Si les décisions de gestion ne doivent se faire que sur des valeurs comptables, n’importe quel programme informatique peut prendre des décisions et on n’a plus besoin de directeur pour prendre ces décisions…
Je rajoute qu’il s’agissait de prévisions à 5 ans dont ma partie quantitative avait déjà une validité à + ou – 30% et les prévisions financières fondées sur ces prévisions quantitatives n’avaient sans doute elle même qu’une validité à + ou – 40%, cela montre à quel point une décision fondée sur un seul nombre dépassent l’absurdité pour rejoindre le ridicule…
Mais ne sommes nous tous pas désireux de trouver « la » cause « le » paramètre « la variable unique qui explique la situation, quête très peu probablement réalisable surtout dans les domaines où les activités humaines prévalent, où il y a toujours de nombreuses causes, paramètres et variables, oui, c’est moins simple évidemment…
Petite citation de H.L. Menken, journaliste américain par ailleurs trop conservateur à mon goût, même si son humour cinglant reste souvent décapant…Mais je partage ici l’idée qu’il exprime dans cette pensée :
« A tout problème complexe, il y a une réponse claire, simple et… Fausse… »
o Paul-émile dit : 14 novembre 2010 à 08:57
Il y a peut-être au contraire un pilote dans le vaisseau spatial Terre, mais nous feignons de l’ignorer.
Mon texte ci-dessus répond en partie à votre commentaire. Les techniciens ne savent plus où aller dans leurs inventions les structures très hiérarchisées dans lesquelles elles et ils fonctionnaient ont en partie explosé dans un milieu où les réseaux d’échanges de données troublent complètement les relations hiérarchiques et où des idées nouvelles peuvent surgir de « nulle part » comme on dit en langage courant, idées remettant en question leurs approches technologiques. Les commerciaux et vendeurs ne savent plus où aller, devant une demande des consommateurs et des usagers totalement diversifiée par l’accès à des publicités ou même à des informations glanées dans divers médias et les financiers perdent leur assurance car leurs modèles comptables n’arrivent plus à donner une image pertinente de l’environnement économique lui-même déstabilisé par des évolutions technologiques quasiment aléatoires, comme expliqué plus haut.
Les processus de production et de commercialisation ainsi que les processus financiers tous mondialisés sont devenus encore plus complexes et totalement incontrôlables ni les chefs d’états ni les organisations patronales ni les organisations syndicales ou associatives n’arrivent plus à contrôler l « Vaisseau Spatial Terre », voir le G20, au niveau économique ou l’ONU au niveau des droits de l’homme, ou le Conseil des ministres de l’Europe qui n’est n’est qu’une agrégation sans structure de pays défendant leurs intérêts nationaux. C’est ce qui conduit à l’impuissance de l’Europe dont la puissance économique agrégée serait pourtant équivalente à celle des USA ou au moins de taille à lui faire face. Mais chacun des états préfère protéger ses petites prérogatives…
S’il y a un(e) pilote pour le vaisseau spatial Terre je ne sais pas qui elle ou il est, peut-être le savez vous ?
Selon moi, seule une reprise en main par l’intelligence collective pourra nous sortir du pétrin dans lequel nous sommes, peut-être d’ailleurs en utilisant le partage d’intelligence en réseau…
Vous savez probablement que c’est par l’intelligence en réseaux, fut-elle très primitive à l’époque, que les outils de communication d’internet et autres réseaux modernes de communication ont été développés. Les organismes réglementaires officiels de Télécommunication n’arrivaient pas à concevoir les protocoles de communication dont les utilisateurs privés individuels ou industriels et les utilisateurs publics avaient besoin. Une forme souple de décision en réseau a résolu le problème en quelques années là où les organismes réglementaires officiels n’étaient pas arrivés à trouver de solution pendant des dizaines d’années voir l’ OSI (Open System Interconnections) doublé par TCPIP, protocole de communication développé sur l’ancêtre d’internet (ARPANET) par la procédure ouverte dite de RFC (Request For Comments) un inventeur proposant une idée de solution à la communauté des utilisateurs, l’ouvrant aux critiques et commentaires, et arrivant très rapidement à une solution bien adaptée aux besoins, pour information ces interactions n’étaient pas commerciales donc non soumises aux règles du marché… L’échec des organismes réglementaires officiels de Télécommunication à développer des protocoles de communication peut-être expliqué par les luttes internes que se faisaient les diverses entreprises privées du secteur des télécommunication dont des représentants siégeaient dans ces organismes de réglementation (ITU au niveau mondial et ETSI au niveau Européen)
Je reviendrais sur le sujet des décisions en réseau car je pense que c’est peut-être dans cette direction que pourraient se trouver quelques prises permettant d’échapper au dilemme économie de marché / Economie régulées ou planifiées, comme moyens de répartition des richesses et de choix politiques, les deux ayant montré leur incapacité à fonctionner de manière humainement valable…
Paul
o En réponse à M dit : 15 novembre 2010 à 01:19
oui, votre regard me parait réaliste, constructif et ouvert sur l’Humain …
Santé- éducation- recherche-solidarité-vie moins mangeuse d’énergie dans tous les sens du terme.
Rejoignez-vous Stiegler sur certains points ? ( difficile pour moi, car « jargon »++) mais j’intuitionne qu’il y a là quelque chose à ne pas manquer
Sur la base des quelques infos que j’ai pu retrouver sur internet et en lisant l’interview de Bernard Stiegler,
« Le consumérisme a atteint ses limites » : La Tribune.fr – 23/07/2009,
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20090723trib000402565/le-consumerisme-a-atteint-ses-limites.html
Conclusion : La mutation de nos économies est donc inéluctable…
Le pire des scénarios serait de promouvoir un consumérisme « new look » et peint en vert. Les nouvelles tensions apparaîtraient très vite dans un monde aux ressources finies et le risque de conflits majeurs serait alors extrêmement élevé. C’est pourquoi les États doivent s’engager à accompagner la mutation de nos économies, à promouvoir les externalités positives. Mais toute activité ne peut être monétisable: il faudra imaginer une nouvelle fiscalité, développer de nouveaux indicateurs, inventer de nouvelles formes de rémunération. Bref, bâtir un modèle de vraie croissance contre la mécroissance qu’est le consumérisme.
la conclusion me plait bien. Il semble que certaines de ses autres idées soient intéressantes. En particulier sur le rôle de la technologie sur le développement de la pensée et des sociétés humaines. Cependant comme vous, je pense que son style d’écriture soit assez peu abordable. Il va falloir que je cherche un peu plus…
A certins moments ses propositions pour un modèle de « vraie croissance » se rapprochzent des idées de Buckminster Fuller : « faire plus avec moins », c’est à dire utiliser l’intelligence pour à la fois consoomer plus intelligemment et aussi produire plus intelligemment au lieu de se précipiter dans une consommation effrénée et un productivisme destructeur d’emploi.
Paul
Paul