Billet invité.
La libre obligation de choisir
Les sujets d’une société mettent en commun les causes formelles de leur valeur par une matière distincte des objets physiques circulant. La langue est l’ensemble des mots qui communiquent les idées. Les idées expriment les formes à partager dans les objets échangés. Selon la règle que les sujets de l’échange admettent entre eux, les idées présentes dans l’objet transmis sont plus ou moins communes ; la valeur est plus ou moins formée, plus ou moins durable entre ses sujets. Afin que la société soit durablement une source de valeur pour ses membres, ils se soumettent à une loi commune. La Loi est l’ensemble des idées qui portent la valeur des membres d’une société. La Loi relie les personnes en société, délimite leur idée commune de la valeur. Elle leur fournit les formes de leur existence personnelle avant qu’elles n’en aient individuellement conscience et la volonté de s’y soumettre. La matérialité de la Loi en parole ou en écriture peut masquer sa nature formelle ; toute personne peut prendre la Loi pour matière d’un déterminisme qui la dispense de choisir. Ainsi ignore-t-elle en réalité les causes finales de la communauté de valeur dont elle vit.
La définition du marché de la valeur par la conjonction des quatre causalités aristotéliciennes complique l’idéalisme et le matérialisme, les deux postures d’intelligence qui délaissent la causalité finale. Elles réduisent la causalité en trois ordres au plus qui simplifient la responsabilité de l’intelligence. L’idéalisme absorbe la matérialité dans l’efficience. L’individu n’est qu’apparence et les sujets ne se pensent plus séparés les uns des autres. De son coté, le matérialisme absorbe la finalité dans l’efficience. L’action individuelle n’est pas libre ; les sujets sont déterminés les uns par les autres. L’idéalisme est une liberté sans individus et le matérialisme des individus sans liberté. L’omission d’une quatrième causalité réduit négativement la personne, la liberté et la valeur.
L’idéalisme rend une valeur non quantifiable entre ses sujets. Le matérialisme rend des quantités non qualifiables par ses sujets. Le résultat est une valeur sans réalité ou une réalité sans valeur. Idéalisme et matérialisme sont des individualismes pratiques. Ils évitent le partage des formes dans la société. Ils concentrent la valeur sur quelques individus en distribuant la matière sans la forme. Les personnes se retrouvent avec des objets d’intelligence non matérialisables ou de la matière sans objet intelligible.
Métaphysique d’économie de la physique
Les deux postures idéologiques de l’idéalisme et du matérialisme sont des portes d’entrée intellectualistes dans l’économie comme activité et comme science ; comme activité physique de transformation de la matière et comme activité métaphysique de transformation de la valeur. Si l’économie est la forme du dépassement quantitatif des limites de la matière, elle est pur choix de l’intelligence libre des fins données à la quantité. La matière de la science économique n’est pas la matière physique mais la formation des limites quantitatives de la valeur des objets issus de la physique. La cause matérielle de l’économie est la valeur ajoutée. Rien ne se perd ni ne se crée en physique. L’économie au contraire crée ou détruit la valeur par l’action de normes collectives d’information de la matière physique. La « nomie » est la règle, la norme, la loi ; l’« éco » est la limite. L’économie cherche à élever la limite de la rareté, à repousser les limites de valeur naturelle de la matière physique. Il n’y a pas de nécessité naturelle à ce qu’elle y parvienne. Contrairement à la physique qui ne contient que de l’existence positive, l’économie contient de l’existence à double sens, positif et négatif. La matérialité économique contient de la plus ou moins-value quand bien même elle attrait à une matérialité physique positive. Il suffit qu’un seul sujet personnel de valeur éprouve de l’insatisfaction pour que la moins-value existe ; que la moins-value ait un objet qui puisse être de plus-value pour d’autres.
Plus qu’une réalité physique exclusivement positive en matérialité, l’économie contient du sens. La matérialité métaphysique de la valeur contient un sens ambivalent indétectable par la physique. Elle est quantifiable par les nombres complexes. Les mathématiciens ont inventé les nombres complexes pour manipuler des grandeurs de sens inconnu dont l’existence est certainement réelle, des réalités dont la vérité n’est pas décidable. L’unité du nombre complexe est conçue en deux dimensions, la réelle et l’imaginaire. L’indétermination du sens est dans l’imagination du nombre complexe. Elle ne signifie pas l’absence de réalité mais l’indécision du sens. La décision du sens du nombre est hors de lui-même, hors de sa matière donc dans sa forme. Le sens dans la forme n’est pas calculable. Il appartient à la cause finale qui n’est pas dans la matière calculée. L’existence du nombre complexe est difficilement contestable : son utilisation débouche sur un résultat réel dans la résolution d’une équation du troisième degré. Ainsi est-il démontré que la valeur du réel passe par l’imaginaire. La valeur des résultats économiques passe par l’imaginaire de la décision de la plus ou moins-value. Mais la valeur économique est métaphysique. Il n’est pas possible de démontrer que l’imaginaire produit avec certitude du réel économique positif comme il produit du réel physique mesurable en positivité.
La finalité dans le champ de l’économie
Si l’on décide que l’économie est formée dans et par l’imaginaire, que le calcul quantitatif de la valeur porte sur une matérialité métaphysique qui transforme la matérialité physique, alors elle prend un sens. L’objet de l’action et de la science économiques acquiert une finalité. Le travail humain n’est plus seulement une dépense économique d’énergie physique mais bien aussi une production économique d’imaginaire ; pas seulement une valeur physique négative de consommation d’énergie mais aussi une valeur métaphysique de production de bien incertain. Le travail introduit la finalité dans le procès économique ; il justifie la forme, la loi juridique adoptée pour accéder à une fin qui n’appartient pas à la physique. La valeur du travail est positive dans la cause finale ; il décide la forme donnée à la matière physique. Sans le travail, l’effet d’existence de la matière ne contient pas de fin et sa forme n’a pas de sens. Le travail humain n’est pas de même nature que celui d’une machine même intelligente. Un ordinateur ne choisit pas, donc ne produit en soi aucune valeur quand bien même il reproduit des formes. La machine n’est pas un vrai sujet ; elle ne contient en elle-même ni liberté ni finalité.
La science économique moderne est une idéologie matérialiste. Elle ne contient pas de téléologie, de réflexion sur la finalité. Elle est réduite à une écologie, un discours sur la nature de rareté en soi. Elle méconnaît la valeur du travail, ignore la décision, ne comprend pas l’effet du temps. Finalement, elle ne fait pas la différence entre la valeur nulle d’un objet physique et une valeur qui n’existe pas puisque non matérialisable. La mutation de l’économie en écologie est le choix historique des démocraties occidentales. L’instauration de la liberté de la loi, de sa discussion entre tous les citoyens a imposé un critère de décision collective qui convainque les individus. Le risque de cette mutation était la possibilité de permanence du calcul économique, la permanence d’un imaginaire commun qui permette une matérialité de la valeur. La dilution des sources de la Loi dans l’individu menaçait la société et l’existence-même de la valeur. La quantité de monnaie puis de votes s’est imposée comme critère de la vérité ; une vérité implicite pour justifier une loi commune. Le communisme idéologique a été expérimenté comme alternative à la communauté libérale de la valeur discutée. Mais il s’est révélé antinomique à la réalité humaine qui reste métaphysiquement indéterminée dans la revendication de la liberté.
Métaphysique personnelle de la spéculation
La conversion de la Chine au capitalisme marque l’échec définitif du matérialisme communiste. Elle entraîne aujourd’hui l’échec économique de l’idée de communauté. La communauté des formes nécessaire au calcul économique n’est plus pensée. Elle ne structure plus l’activité économique. Les fins ne sont plus partageables par les formes alors que la matière circule librement dans un monde économiquement unifié. La matière se répartit sans garantie de valeur, donc pleine d’anti-valeur invisible dans la nature imaginaire des prix. Si les prix sont compréhensibles comme des nombres complexes, la partie réelle est de crédit ; la partie imaginaire est de risque. Comme l’idéalisme et le matérialisme ne pensent pas la matérialité de l’imaginaire, ils réduisent les prix par la seule réalité. L’imaginaire prolifère dans le désordre : sa réalité est la moins-value non mesurée du risque. Or la moins-value réelle est parfaitement réalisable en plus-value par les techniques financières de marché. La spéculation est un travail dans l’imaginaire dont la fin peut être de soustraire la réalité aux sujets de la valeur qui ne maîtrisent pas l’intelligence du prix. L’anti-valeur de la spéculation est de prélever la réalité non mesurée dans le crédit invérifiable du prix imaginé.
La production de masse de la valeur économique est le fruit de la démocratie libérale occidentale. Elle est fondée dans l’imaginaire gréco-judéo-chrétien où s’est inventée la personne et son corollaire collectif la société d’individus libres. L’invention de la démocratie libérale est la conséquence du système causal aristotélicien associé au sujet verbe de l’objet du judéo-christianisme. La personne, sujet libre par la société qui la forme, décide sa matière par les fins qu’elle se donne. La forme appartient à la personne en relation avec son altérité au sein de la société. Les formes communes à une société constituent son système de rationalité, la matière commune par laquelle la société effectue la personne en relation avec l’autre, le système de causes qui donne valeur à toute connaissance des sujets et des objets. Dans l’imaginaire occidental formé par la causalité finale, formelle, efficiente et matérielle, le sujet est individuel dans sa matérialité et collectif dans sa forme. La valeur de la société occidentale est d’effectuer la liberté des fins personnelles par la collectivité des formes et l’individualité de la matière. La valeur occidentale vient de la pluralité, l’unité dans la multiplicité, la multiplicité dans l’unité, la symétrie asymétrique et la symétrie asymétrique. Depuis le quatrième siècle avant Jésus-Christ, l’Occident dispose de la pensée du paradoxe qui fonde la personne auteur de la liberté.
Involution du procès de valeur
Jusque dans les années 1980, l’imaginaire occidental s’impose formellement et matériellement par une succession d’empires, français jusqu’au Premier Empire, britannique jusqu’à l’Entre-deux-Guerres et étatsunien après la Deuxième Guerre mondiale. Depuis une génération, émerge un autre imaginaire que l’Occident ne sait pas dominer. La Chine représente une masse humaine unifiée sans pluralité, insoluble pour le moment dans le système aristotélicien de décision individualisée. L’Occident a abandonné avec la chute du communisme sa réflexion politique sur les fins dernières de l’humanité. La seule fin commune avec la Chine est l’accumulation matérielle. Dans ce jeu sans valeur finale, le rapport de force matériel est défavorable à l’Occident. La logique de domination de l’Occident se retourne désormais contre lui. Elle l’oblige à renier ses valeurs de responsabilité personnelle ; à détruire ses procédures de discussion et d’application de la Loi par les individus ; à former des masses impersonnelles comparables aux masses chinoises. La conception du marché s’impose d’une confrontation matérielle de réseaux, familiaux, claniques, religieux et financiers ; une confrontation qui ne contient pas de finalité universellement acceptable. L’invention occidentale du sujet personnel s’efface.
La crise mondiale de la responsabilité personnelle s’affiche dans toute la chaîne de matérialisation de la valeur. La Loi d’origine nationale n’est plus la même pour tous dans un espace mondialisé multinational. Les anticipations de la valeur à produire peuvent se domicilier sous n’importe quelle loi par la libre circulation des capitaux. La mesure de la demande à terme en crédit flotte au gré des intérêts privés multinationaux. La tentation est irrésistible de financer en priorité les espaces juridiques où le prix du travail est le plus bas. La protection légale, fiscale et sociale de la personne est privée de ressources économiques par la fuite de l’offre de valeur là où le travail est le moins protégé. Des capacités de travail sont détruites dans les économies développées pour leur substituer des quantités physiquement identiques à moindre prix. La monnaie réduite à la réalité du physique ne transporte pas la métaphysique contenue dans le Droit formé par la personne. La complexité de la monnaie réduite en nombre réel déprécie le travail dans les espaces métaphysiquement moins développés en le dévalorisant dans les espaces développés. La monnaie sans imaginaire ordonné transforme la production de chômage des sociétés riches en plus-value extraite des sociétés pauvres. A suivre…
64 réponses à “Aristote explique la matérialité libre, par Pierre Sarton du Jonchay”
Toujours cet empilement d’abstractions à niveaux multiples que Korzybski aurait disqualifié par « non sane », ou « un-sane », Aristote ou pas comme si Einstein n’avait pas détrôné Euclide dont les mérites ont pourtant été éminents.
J’ai bien aimé,
et je suis même assez d’accord sur le fait de cet abandon de nos élites politiques -et sans doute d’autres…- qui n’osent plus, ne peuvent plus, ne savent plus, postuler, ni désirer l’universel,
(c’est comme si notre imaginaire à réfléchir de notre humanité, anticiper demain, penser le monde, postuler un sens à l’histoire ….
ne pouvait plus seulement se concevoir humainement, socialement ou politiquement, ….. -à force de s’être trop matérialisé comme menace systémique ou totalitaire- ….
sinon que celui de faire le deuil de l’idée même d’humanité … -ce qui revient de même toujours au pire- …. )
par contre je ne sais à peu près rien de la pensée chinoise …
Il me semble, au contraire, qu’il n’y a pas plus korzibskien que la « conciousness of abstracting » immédiatement identifiable dans
@ JLM
J’aime bien votre humour…
Le problème, et je ne vous le reproche pas, c’est que vous utilisez la langue et les concepts d’Aristote pour décrire le monde. L’exercice est franchement difficile. Il faut maîtriser:
1/ les outils forgés par Aristote
2/ le monde social (par exemple la finance)
En effet, seule une personne maîtrisant parfaitement les deux est capable de rendre compte de la finance/monnaie au moyen d’un appareillage conceptuel étranger à son développement historique.
Il ne s’agit pas juste d’un exercice de style, mais de se donner la chance de voir les choses sous un autre angle, de laisser apparaître en pleine lumière des aspects laissés dans l’ombre justement à cause de la langues que nous utilisons habituellement, et qui charrient tout un ensemble de représentations auxquelles nous avons du mal à nous arracher. Quitte à reformuler ensuite dans une langue plus accessible, en montrant tout ce qui se « perd » dans le passage de l’un à l’autre.
En même temps, ceci implique d’expliquer le sens de chacun des concepts que vous utilisez, à ceux qui ne sont pas familiers de la métaphysique d’Aristote (par exemple les concepts de « forme » et les » 4 types de cause, dont la « cause matérielle » »), mais également que vous vous en teniez à un usage strictement aristotélicien des concepts que vous manipulez.
Peut être qu’il serait bien aussi de préciser à chaque fois à quel genre de thèse, à quel genre de « doxa » votre présentation s’oppose (plutôt que de le mentionner pour ainsi dire « en passant »). Vous pourriez même indiquer les conséquences néfastes des erreurs commises par la doxa que vous critiquez.
C’est alors tout le premier paragraphe qui ferait un article entier. Mais ça vous éviterait l’hermétisme scolastique et surtout ca vous éviterait d’être mal jugé, par exemple qu’on prenne pour quelque chose de « flou », de « vague », une présentation qui cherche au maximum à éviter toute forme d’ambiguité, mais dans une autre langue).
Enfin je dis ça, je dis rien…
@AntoineY,
Merci de ce commentaire qui atténue l’austérité de mon texte. Vous soulignez la nécessité du commentaire et de la contradiction.
La démarche que vous proposez est la bonne. Mon billet n’est qu’une ébauche. Avez-vous lu l’introduction du 19 aout (http://www.pauljorion.com/blog/?p=14951#comment-104330) ?
On a beau tourner la question dans tous les sens, quelque soit le chemin que nous prenons,nous nous retrouvons au point de départ: l’Homme.
Remettre l’Homme au centre n’est pas suffisant, que mettons nous au centre de l’Homme? Autour de quoi est-il construit, sur quoi repose-t-il?
Le sacré est dans le profane.
Michelet pressentait le mal de notre époque, lorsqu’il écrivait dans « le Peuple » :
« Les machines ont donné à l’homme, parmi tant d’avantages, une malheureuse faculté, celle d’unir les forces sans avoir besoin d’unir les coeurs, de coopérer sans aimer, d’agir et vivre ensemble sans se connaître; la puissance morale d’asssociation a perdu tout ce que gagnait la concentration mécanique. Comment s’étonner si le monde souffre, ne respire plus sous cette machine pneumatique, il a trouvé le moyen de se passer de ce qui est son âme, sa vie, je parle de l’amour ».
Le sacré est dans le profane:
l’humanité est une grande Fraternité en vertu de l’identité des matériaux dont elle est formée physiquement et moralement. Cependant, à moins qu’elle ne devienne également une Fraternité intellectuellement, elle n’est pas meilleure qu’une espèce supérieure animale.
à idle,
Je crois que Michelet a surtout ressenti que les machines allaient transformer le monde en un univers inhumain.
C’est bien ce qui s’est passé dans les décennies qui ont suivi, décennies pendant lesquelles les machines et le capital ont transformé le monde, et d’abord l’activité humaine en travail.
Au début les machines ont permis une accumulation rapide en permettant aux propriétaires, dans quelques pays d’Europe, d’extraire rapidement de grandes quantités de plus value.
Aujourd’hui, la nécessaire recherche du profit, avec le développement de la machine informatique, achève (à tous les sens du verbe achever) la transformation du monde.
idle dit :
23 août 2010 à 09:18
Michelet pressentait le mal de notre époque, lorsqu’il écrivait dans « le Peuple » :
« Les machines ont donné à l’homme, parmi tant d’avantages, une malheureuse faculté, celle d’unir les forces sans avoir besoin d’unir les coeurs, de coopérer sans aimer, d’agir et vivre ensemble sans se connaître; la puissance morale d’association a perdu tout ce que gagnait la concentration mécanique. Comment s’étonner si le monde souffre, ne respire plus sous cette machine pneumatique, il a trouvé le moyen de se passer de ce qui est son âme, sa vie, je parle de l’amour ».
Merci pour cette citation.
@idle : « « Les machines ont donné à l’homme, parmi tant d’avantages, une malheureuse faculté, celle d’unir les forces sans avoir besoin d’unir les coeurs, » : splendide ! (Même si les cœurs ne restent jamais unis bien longtemps, la vie est riche de motifs de dissension…)
« La crise mondiale de la responsabilité personnelle s’affiche dans toute la chaîne de matérialisation de la valeur. La Loi d’origine nationale n’est plus la même pour tous dans un espace mondialisé multinational. »
Beau diagnostic, très bon texte !
Pour moi,
qui reste avant tout quelqu’un qui pense qu’il faut de la solidarité entre les hommes pour que règne la paix et la justice,
ce constat,
qui est dit en termes choisis quoiqu’il corresponde assez bien à ce que la plupart des gens ont compris,
confirme qu’il y a eu des manipulations égoïstes (pour dire le moins) dans le but de se mettre à l’abri des éventuelles et prévisibles victimes du système imparable qu’ils ont réussi à mettre en place (mondialisation-privatisation). Ne peut-on pas parler, en fait, d’une habile manipulation des lois et de la Loi réussie par un groupe très minoritaire ?
Là, personne ne découvre rien, mais vous le confirmez d’une manière magistrale.
On ne pouvait pas espérer moins de ceux qui avaient pris le pouvoir après le si long règne de l’Ancien Régime.
Le Nouveau Régime ayant tiré des leçons de la Révolution a décidé de se mettre, lui, hors de portée, afin d’éviter d’être dévalisé et décapité en se souciant peu d’être « condamné sans conséquence « ! Une question d’habitude et de choix des priorités, probablement !
Lequel des deux condamne « sans conséquence »?
http://www.dailymotion.com/video/xeep1b_interview-de-chavez-sur-la-bbc-12_news
Que voulez-vous dire exactement ?
Le Nouveau Régime et ses serviteurs de la presse alignée ayant tiré des leçons de la Révolution aurait décidé de se mettre, eux, hors de portée, afin d’éviter d’être dévalisé et décapité en se souciant peu d’être « condamné sans conséquence « par un guérilleros Bolivarien non aligné?
Par exemple….
Pierre,
Je voulais parler de la sanction résultant de la condamnation.
Il y a eu condamnation et sanction exemplaire pour Madoff. Il n’est pas le seul, je crois.
Il y a eu condamnation et sanction symbolique pour Goldman Sachs.
Il y a eu condamnation « verbale » pour la majorité de ceux qui ont participé au système.
Les bonus auto-accordés malgré la crise ont bien eu lieu. On a même des photos des « vainqueurs » ainsi que des articles complices et élogieux dans certaine presse financière.
La démocratie qui serait apparue sous une forme particulière, celle des hommes libres, à Athènes, n’est jamais parvenue à donner à chaque individu les qualités de vie affichées : liberté, égalité, fraternité.
Les Etats occidentaux dans lesquels régnait l’idéologie de la démocratie, « la liberté dictatoriale du marché, tempérée par les droits de l’homme spectateur » (Guy Debord) sont rentrés, depuis l’ouverture du marché mondial et l’accession de la Chine au rôle « d’usine du monde » dans une phase de mutation permanente qui de ce fait devient insaisissable pour l’observateur à un instant précis.
Ce n’est que dans le cours du mouvement que le citoyen qui « tourne en rond dans la nuit » peut espérer appréhender l’histoire.
Ce mouvement est terrifiant et l’individu occidental dont l’esprit a été donné en pâture à la domination marchande en est réduit à contempler au quotidien la dégradation continue de son univers de survie, dégradation rythmée par les annonces de fin de civilisation.
C’est bien, dans les dernières années, mais plus particulièrement depuis l’entrée dans le XXIe siècle, que l’organisation du commerce a favorisé la production aux plus bas coûts, précipitant les producteurs et les consommateurs occidentaux dans les bras des différentes mafias qui se partagent les territoires et comme l’écrivait Debord dans ses Commentaires sur la société du spectacle, publiés en 1988 : « On se trompe chaque fois que l’on veut expliquer quelque chose en opposant la Mafia à l’Etat : ils ne sont jamais en rivalité. La théorie vérifie avec facilité ce que toutes les rumeurs de la vie pratique avaient trop facilement montré. La Mafia n’est pas étrangère dans ce monde ; elle y est parfaitement chez elle. Au moment du spectaculaire intégré, elle règne en fait comme le MODELE de toutes les entreprises commerciales avancées. »
De même qu’il ne convient pas d’opposer la Mafia à l’Etat, le commentateur se trompe, ou trompe volontairement, en opposant capitalisme et communisme.
J’ai indiqué hier dans un commentaire au texte de François Leclerc « Quelles nouvelles règles du jeu ? » que les états dits communistes nés dans la première partie du XXe siècle, d’abord en Russie et ensuite en Chine, n’étaient pas des états communistes au sens où capitalisme et communisme s’opposent.
Les partis totalitaires ont tenté de développer dans ces pays un capitalisme industriel et ce qui a échoué avec l’URSS qui n’arrivait pas à exporter une production du reste insuffisante, a réussi avec la Chine qui a mis en oeuvre un outil industriel incomparablement plus puissant, bien que fabriquant surtout des marchandises pauvres, mais disposant d’un fantastique réservoir de travail vivant et pouvant de ce fait revendre au monde entier les marchandises produites sur son territoire et avec une main d’oeuvre qu’elle possède en bloc.
On sait que pour continuer à vendre sa production, les industriels et l’Etat chinois doivent préter de l’argent à leur principal client qui est, comme la totalité des pays occidentaux, tellement endetté que cette immense quantité d’argent est fictive.
Le château de cartes menace en permanence de s’écrouler et il s’écroulera.
Cet effondrement, déjà bien avancé, mais encore trop peu visible, a des conséquences que les populations, abruties par les divertissements mis à leur disposition dans le but de leur ôter toute capacité critique, n’osent pas imaginer.
Comme il fallait défendre Troie ou la prendre, les individus occidentaux ont à défendre leur histoire ou à devenir AUTRES.
marlowe@orange.fr
@ Mr Sarton du Jonchay,
Bonjour,
Merci pour l’article, un peu plus digeste qu’à l’accoutumée..Le goût des idées exprimées « croît « , bravo.
L’homme au centre de ses représentations, théatrales où mathématiques, le 0 est le seul nombre réel « pur » et imaginaire « pur », vous avez dit nombre-il…
Les plans complexes étant canoniquement isomorphes, la partie imaginaire du nombre langage se pique au jeu, et à un multiple de 2pi près, le positionnement mathématique dans ledit plan est godèlement correct, le nombre de révolutions indifférent (les fameuses paires de pis), ce qui rend la méthaphysique aristotélicienne canoniquement acceptable…malogique
Le partage du langage…n’est pas toujours une sinécure, le sens de la valeur – fut-elle ajoutée – métaphysique des mots et des choses; oui, la métaphore du corps complexe est bien à point, relisant les angles mots de ces maths-là.
Hypathie d’alexandrie semblait canon aussi, sauf pour les chrétiens…femme, érudite, philosophe, mathématicienne, enseignante, critique des éléments d’euclide, second livre imprimé derrière la bible, une fin de martyr pour hypathie…
http://www.bibmath.net/bios/index.php3?action=affiche&quoi=hypathie
Les mots mathématiques ont une beauté, l’argument du complexe est un angle d’approche intéressant, la congruence modulo deux pi rendant en quelque sorte caduque le nombre de révolutions associées à un angle…semblable, équivalent mais non identique, merci aristote du jonchay?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Congruence
Insuffisance du corps complexe, alors coué, espace vectoriel de dimension cardinale, matrice..
Conception d’une idée canonique, math et bible commencent à diantrement présenter des formes de similitude…alors blanc seing pour GS, et nos derrières aux fins dernières?
Je trouve cette article remarquable, merci ! En particulier l’analogie utilisée avec les nombres complexes est lumineuse: « Si les prix sont compréhensibles comme des nombres complexes, la partie réelle est le crédit ; la partie imaginaire est le risque. » Voila qui serait de nature à faire comprendre aux petits génies mathématiques de la finance l’étendue du désastre qu’ils ont provoqués. On peut espérer en outre que les développements aristotéliciens permettent d’élever le débat au delà des mathématiques pour imaginer une solution plus durable pour nos sociétés que la vision courante. Cet article donne vraiment l’envie d’en apprendre plus sur ce point.
Ce qui est fictif peut-il disparaître ou s’écrouler ? Ou alors, il n’était pas fictif ! Je ne sais pas !
Ce qui est illusoire en effet peut parfaitement disparaître puisqu’il est fictif il suffit qu’il soit remplacé par une autre illusion ou purement ou simplement disparaitre à cause de la vérité qu’il cache.
Je vais encore paraître terre-à-terre pour quelques grands esprits, mais… :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide_des_besoins_de_Maslow
OK, c’est de la psychologie. Donc, une base pour le baratin et la manipulation. Mais le fond semble correct.
Maintenant, la métaphysique de l’abstrait du matérialisme ramenée à l’individualisation des rapports à la chose en tant qu’abstraction du virtuel spirituellement inhérent au sur-moi de l’amant de ma femme, je n’en toucherais pas un mot, je laisse ça aux grands esprits.
Ceci écrit, vous visez LE point important.
« La crise mondiale de la responsabilité personnelle s’affiche dans toute la chaîne de matérialisation de la valeur. »
Mais il arrange certains qui en profitent.
Avez-vous trouvé ce qu’il vous fallait dans cette pyramide ? Il y en a pour tous le goûts.
Si je peux me permettre d’appliquer ce que je viens d’apprendre dans cet article, la pyramide de Maslow est une représentation commode (très utilisé en marketing pour « booster » la consommation au delà des besoins fondamentaux) qui fait passer du matérialisme basique vers un individualisme censé conduire à l’épanouissement du dit individu. Or nous dit l’auteur: « Idéalisme et matérialisme sont des individualismes pratiques. Ils évitent le partage des formes dans la société. Ils concentrent la valeur sur quelques individus en distribuant la matière sans la forme. ». Moi je trouve cela clair, brillant et novateur. A développer, j’attends la suite …
A moins qu’on veuille nous faire le reproche de trop intellectualiser alors qu’il y a des besoins plus fondamentaux encore insatisfaits. Serait-ce cela que veut dire Yvan ? L’égalité absolue n’existe qu’en théorie.
Il faut accepter ce reproche mais surtout agir en essayant d’être le plus conscient possible des finalités de nos actions. N’est ce pas cela (un manque d’intellectualisation sur les causes et les conséquences) qui a rendu la crise financière si dramatique ?
Si la poursuite d’une égalité absolue est impossible car utopique donc non réalisable, la volonté de vivre dans un monde qui prend en compte les conditions d’un certain niveau de bonheur collectif comme finalité est possible. Même si, apparemment, ce n’était déjà pas évident du temps d’Aristote. Pourquoi cela serait il beaucoup plus difficile aujourd’hui ?
Bien d’accord avec vous, Benoit.
Ainsi, je vais admirer le travail d’un ouvrier qui réalisera de belles choses et lui dire.
A l’inverse, il me remerciera de lui expliquer le principe de fonctionnement d’un analyseur spectrométrique en phase gazeuse en langage simple.
Nous nous saurons complémentaires. Et nous pourrons compter l’un sur l’autre.
@Yvan,
A vous lire, je vois deux enjeux distincts dans la langue : évoquer des images qui nous renvoient a une réalité que nous connaissions collectivement ; conceptualiser des images qui enrichissent notre appréhension de la réalité. La fonction partage et la fonction création.
@Yvan
Nous sommes complémentaires et donc nous pouvons – devons – compter l’un sur l’autre: c’est une finalité qui me convient. Comment faire pour y parvenir ? Aristote, le langage, le blog sont des moyens à notre disposition. Tout comme un spectromètre de masse en phase gazeuse ou n’importe quel autre outil d’un nom parfois plus simple mais autrement plus difficile à manier ;).
http://www.zerohedge.com/article/moodys-says-fresh-european-slowdown-will-result-new-round-rating-downgrades
Comment se fait-il que des individus comme vous échappent à cet abrutissement…force de la volonté ..muatation génétique…extraterritorialisme
Bonjour,
Je suppose que c’est à Marlowe que s’adresse votre question.
Je vais vous donner quelques réponses en vrac, vous pourrez donc choisir.
Mon caractère me porte à dire non.
J’ai bientôt 62 ans, le temps m’a donné des cheveux blancs et j’ai vécu des situations qui ne peuvent pas être vécues en 5 ou 10 ans.
Dire que j’ai bientôt 62 ans veut dire que j’allais avoir 20 ans l’année du beau de mois de mai 68, ce qui laisse des traces durables, en tout cas plus durables que n’importe quel développement.
J’ai découvert à ce moment là qu’il pouvait exister une autre vie, et les rêves de cette époque ne m’ont pas quitté (Shakespeare disait que « nos vies sont tissées de l’étoffe dont sont faits nos rêves »)
J’ai fréquenté des milieux peu recommandables : toutes sortes d’anarchistes, de communistes et même de situationnistes.
Il est vrai que ces fréquentations m’ont fait découvrir quelques bons livres et de grands auteurs dont celui qui était un contemporain quand j’avais 20 ans : Guy Debord et le livre paru en 67 La société du Spectacle, et d’autres encore, et encore de nouveaux livres hier et sans doute demain.
Je n’ai jamais voté.
Je n’ai jamais regardé un match de foot ni aucune émission débile.
Je ne pratique aucune religion.
Je continue à lire des critiques de la société, en particulier tous ceux de la tendance « nouvelle critique de la valeur ».
Je parle parfois avec d’autres individus qui ont un goût honnête pour la pensée et la liberté de penser et qui ne sont pas nécessairement d’accord sur tout avec moi, etc.
Je peux vous en dire plus dans un rapport direct.
marlowe@orange.fr
Je peux me tromper mais ce curiculum vitae – je ne discuterais pas de son originalité – ne vous autorise pas à qualifier d’abruties des populations soumises à la propagande médiatique.
Pour vous montrer la difficulté de la chose il n’est quà regarder les efforts d’un homme comme Jorion et de certains autres pour justement sortir d’une propagande à laquelle tout le monde est soumis. A quoi donc un penseur comme lui essait-il d’échapper sinon à ce que vous nommer bien légèrement abrutissement. et qu’il -partage avec le moindre des « spectateurs’ . Et pour paraphraser un slogan de votre époque on peut ajouter :
« Ceux qui ne voient dans la misère qu’abrutissement ont dans la bouche un cadavre »
Vous avez tort de laisser supposer que les divertissements populaires, foot ( vive Anelka!..) ou télé entraînent automatiquement à l’abrutissement . Le spectacle culturel vaut-il mieux ( voir Muray?..) et ce n’est pas parce qu’on consomme bio qu’on peut toiser le restant de l’humanité.Tout cela simplifie bien les problèmes
Pour finir et si vous vous souvenez …Mai 68 a prouvé qu’en une nuit les abrutis peuvent ridiculiser les penseurs – Arguments vous rappellez vous … qui avaient décrètés la revolution obsolète
Pouvez vous me dire ce qui devrait m’interdire de penser et de dire que les divertissements, publicités et autres propagandes ne sont là que pour abrutir les populations et que le simple fait qu’elles existent encore, et chaque jour en pire, montrent combien elles ont réussi.
Pour parler de l’enseignement, pouvez vous me dire si ce qui est principalement enseigné depuis des années dans les écoles de la république, ce n’est pas l’ignorance et la bétise (on enseigne encore ce jour dans les grandes écoles de commerce et de direction d’entreprises que l’économie est régie par « la main invisible du marché »)
Je ne pense pas que tous les individus d’une même nationalité ou d’une même classe d’âge aient « vendu leurs âmes » à la marchandise, mais j’affirme que pour échapper à l’emprise et aux mensonges de la domination, il faut de la vertu et sans doute un peu de chance…
Que certains individus échappent à cette entreprise et qu’ils en ressentent un certain soulagement et même une fierté bien fondée semble vous déplaire.
Comme j’ai la faiblesse que de ne vouloir parler qu’en mon nom, je me passerai de votre accord.
Kabouli, encore bien vu.
Juste un détail perso.
Il fut une époque où je travaillais un peu plus qu’à mi-temps (soit plus que 12 heures par jour et une partie des week-ends).
Je rentrais le soir passé 7 heures et je tombais devant la télé sans même être cappable de la critiquer… L’esprit vide, éteint, érinté. Esprit voulant se protéger de disjoncter en refusant de fonctionner.
Autre phénomène peut-être à prendre en compte : le besoin de rêver. De se projeter. D’avoir des projets. Une part de rêves utopiques. de vouloir « mieux être »…
Dans ces cas-là, les passions telles que le foot peuvent aussi consoler de l’absence de projets forts.
Par besoin de sortir de soi, de drogues, d’abrutissement reposant, de rejet de tout…
Fin de psychologie de comptoir freudienne. Retour au boulot. 🙂
SGANARELLE : Aristote, là-dessus, dit… De fort belles choses.
GERONTE : Je le crois.
SGANARELLE : Ah ! C’étoit un grand homme !
GERONTE : Sans doute.
[…]
SGANARELLE , en faisant diverses plaisantes postures : Cabricias arci thuram, catalamus, singulariter, nominativo
haec musa, » la muse, » bonus, bona, bonum, deus sanctus, estne oratio latinas ? Etiam, » oui. « quare, » pourquoi ? » quia substantivo et adjectivum concordat in generi, numerum, et casus.
GERONTE : Ah ! Que n’ai-je étudié ?
JACQUELINE : L’habile homme que velà !
LUCAS : Oui, ça est si biau, que je n’ y entends goutte.
SGANARELLE : Or ces vapeurs dont je vous parle venant à passer, du côté gauche, où est le foie, au côté droit, où est le coeur, il se trouve que le poumon, que nous appelons en latin armyan, ayant communication avec le cerveau, que nous nommons en grec nasmus, par le moyen de la veine cave, que nous appelons en hébreu cubile, rencontre en son chemin lesdites vapeurs, qui remplissent les ventricules de l’ omoplate ; et parce que lesdites vapeurs… Comprenez bien ce raisonnement, je vous prie ; et parce que lesdites vapeurs ont une certaine malignité… écoutez bien ceci, je vous conjure.
GERONTE : Oui.
SGANARELLE : Ont une certaine malignité, qui est causée… Soyez attentif, s’il vous plaît.
GERONTE : Je le suis.
SGANARELLE : Qui est causée par l’âcreté des humeurs engendrées dans la concavité du diaphragme, il arrive que ces vapeurs… Ossabandus, nequeys, nequer, potarinum, quipsa milus. Voilà justement ce qui fait que votre fille est muette.
Eh oui, ces choses là sont rudes!
Comme je suis d’accord avec vous, et trouve votre parodie de Molière très éclairante sur le Personnage que voilà…
Dans le monde du philosophe, point est besoin de dire les choses simplement, afin qu’elles se fassent entendre d’elle même, par leur propre puissance.
Non, il faudra bien le support de toute l’Armada grec, et des nombres complexes pour bien écraser son lecteur d’une superbe et d’un pédantisme stérile.
Comme nous sommes éloignés de la pensée claire d’un génie qui signifiait: ce qui se conçoit bien s’énonce clairement!
Eh bien… beaucoup de mots et de tournures de phrases compliqués pour peu d’idées ‘utiles’ finalement.
Sur l’idéalisme – et tous les ‘ismes’ en général – je comprends la nécessité de raisonnements poussés à l’extrême pour les épurer, les manipuler, les affuter – mais ces abstractions n’ont de sens – d’après moi – que parce que cette boucle se re-branche in fine au monde réel, un monde sensible…
(flotter d’idée en idée tel un promeneur solitaire est bien agréable, mais plus difficile le ventre vide…)
Le reste de l’article semble une rêverie éthérée, dont je n’arrive pas à saisir le sens, ni la portée
« La crise mondiale de la responsabilité personnelle s’affiche dans toute la chaîne de matérialisation de la valeur. La Loi d’origine nationale n’est plus la même pour tous dans un espace mondialisé multinational. »
L’a-t-elle un jour été ? Cet égalitarisme passé n’est-il pas une illusion de ce que nous appelons l’Histoire – quelques faits rapportés, emblématiques d’une époque, mais n’englobant pas nécessairement toute la complexité de celle-ci.
Les idées ont de tout temps été… des idées ! Se cognant avec fracas au réel… s’articulant et jouant avec lui…
Je ne ferais pas l’apologie d’une sorte de ‘réalisme’ qui s’opposerait à cet ‘idéalisme’.
Je me souviens juste d’avoir découvert, dans des présentations de ‘philosophie / pensée’ occidentale / orientale, à quel point ce ‘dualisme’, cette manière de penser en coupant les choses en 2, est propre à notre culture. Je préfère y mettre un peu de balance, une fois manipulés des concepts opposés -ex: réalisme et idéalisme – les rassembler comme les 2 faces d’une même pièce. Une vérité dans la contradiction
Aristote était contre le relativisme, donc vous ne serez peut être pas de mon avis. Mais ce n’est que le relativisme des ‘mots’ que l’on choisit que je cherche à souligner ici.
Du reste, d’accord avec la conclusion – et avec Aristote 🙂 – je condamne aussi le goût du profit et l’accumulation de richesses, l’argent comme une fin et non comme moyen. Notre capacité de désir est comme la boucle de rétroaction qui crée l’effet Larsen d’une guitare : elle se creuse elle-meme – dit autrement : on est jamais satisfaits !
Nous ne changerons pas le monde par nos idées, mais si nous changeons, il changera peut-être avec nous…
En attendant, « L’argent appelle l’argent » (http://www.youtube.com/watch?v=BeSCXmfApGU)
(1 phrase bien plus simple que tous ces mots, mais bien plus utile pr comprendre les dynamiques du monde qui nous entoure 🙂
« La « nomie » est la règle, la norme, la loi »
Pas vraiment :
« L’anomie est ce qui échappe à la juridiction de la loi, l’anomalie est ce qui échappe à la juridiction de la norme (la loi est une instance, la norme est une courbe, la loi est une transcendance, la norme est une moyenne.) L’anomalie joue dans un champ aléatoire, statistique, un champ de variations et de modulations qui ne connait plus de marge ou de transgression caractéristique de celui de la loi, puisque tout ceci est ravalé dans l’équation statistique et opérationnelle. »
(Baudrillard les stratégies fatales, p 30)
Vous faite intervenir la notion de valeur au mauvais endroit, même si vous la qualifiez d’imaginaire et d’incertaine. Peu importe pour l’économie ce genre de « valeur » qui ne s’échange pas à cet endroit. La psychologie du travail est un chapitre à part. La valeur n’existe de façon mesurable que dans l’échange économique. Le reste appartient à des théories qui n’ont cessé de vouloir naturaliser l’économie ou qui n’ont pas réussi à établir une science économique débarrassée de supposés mercantilistes… La valeur est celle de l’échange, la valeur d’échange, le moment où l’imaginaire, le calcul, le sentiment, le calcul rationnel se précipitent en chiffre.
Les nombres imaginaires ne sont pas des négativités comme l’est la dette, qui est le négatif d’un actif… l’imaginaire en math est un multiple de la racine de -1, qui n’annule pas la composante réelle du nombre. Or la dette contient une vertu, une « phlogistique » négative.
Les limites de ce genre de raisonnement sont celles liée à la limite de tout système. Le monde n’est pas un système au sens où nous ne sommes pas des machines, et la qualité d’être humain est celle de dépasser toutes les limites et d’être imprévisible. La liberté c’est inventer l’au delà de toute prescription. Sans quoi en effet la routine prend le dessus. Nous ne devons pas nous concevoir comme prisonnier d’une « Bastille », fut-elle mathématique (J’admire plus que ceux qui ont pris la Bastille, ceux qui l’ont démolie, cette démolition étant en fait une construction d’un monde sans prisons !)
La possibilité de progresser est la capacité à réaliser certains gestes à un moment donné, disait un psy…
@ Listzfr
Je suppose que quand vous évoquez la « valeur » vous évoquez en réalité la « valeur économique ».
La valeur économique est, peut-être, en partie celle de l’échange (et encore, il manque dans cette « valeur » toutes les conséquentes induites par cet échange, conséquences elles-même pourvoyeuses de « valeur ») et, certes, « l’imaginaire, le calcul, le sentiment, le calcul rationnel » concourent à la formation d’un prix. Que la « valeur » intègre ces composantes à un instant t ne signifie pas que seule la valeur économique soit l’étalon de mesure de la « valeur ». La valeur existe de façon mesurable en dehors de toute activité économique, par le seul fait que l’on agisse en permanence au travers d’une échelle de préférences. Que celles-ci soient intuitives n’enlève rien au fait que, les classant constamment les unes par rapport aux autres, l’on établisse certainement entre elles un rapport, et donc une forme de mesure.
Vous écrivez: » La valeur est celle de l’échange, la valeur d’échange, le moment où l’imaginaire, le calcul, le sentiment, le calcul rationnel se précipitent en chiffre. »
Cela me parait très bien décrire certaines situations de transactions dont la plupart échappe aux mécanismes d’un marché ouvert (« public » diraient les anglo-saxons). Par exemple des acquisitions d’entreprise (en mode « private » diraient les mêmes). L’intérêt de l’article est qu’il nous dit: « Le sens dans la forme n’est pas calculable. Il appartient à la cause finale qui n’est pas dans la matière calculée. » Cela me parait fondamental de garder à l’esprit votre phrase et celle de l’article afin d’éviter de confondre la valeur calculée d’une entreprise à un moment donné et sa finalité (ou plutôt ses finalités).
Comme si démolir un bâtiment allait libérer l’homme ! Ce serait bien simple, alors !
Ce n’est pas le Fait de démolir qui était important et ça ne s’est pas réalisé avec des grues, mais avec des mains d’hommes et collectivement. L’important était de vouloir dégager l’horizon de cette geôle qui pourrissait le paysage au centre de la ville, une véritable horreur, et de détruire ce symbole de l’oppression. Je pense que vous n’accèderez jamais à l’enthousiasme révolutionnaire, ni au plaisir du paradoxe.
On peut voir cette prison sur une maquette au musée Carnavalet. Elle était monstrueuse, énorme, à l’entrée d’un pont au centre ville. Vielle aussi, des siècles, visible de partout. Symbole de la peur.
Cela a-t-il libéré l’Homme ?
Cela lui a fait du bien, lui a donné un soulagement, une sensation de vengeance, mais a-t-elle libéré l’Homme ? C’est un peu simple ! Disons que c’est populiste !
Il fallait le faire, mais cela n’a rien résolu.
Le citoyen a pu croire qu’il avait fait quelque chose d’important, alors que ce ne fut qu’un jeu pour les intrigants de haut vol de donner au peuple un bâtiment à démolir !
Cela s’appelle un mythe fondateur. On en a besoin pour consolider l’identité du peuple.
« Les sujets d’une société mettent en commun les causes formelles de leur valeur par une matière distincte des objets physiques circulant. »
Ha voui, ha bon, par exemple ?
hum….
Vous pourriez rendre cette phrase encore plus compliquée en l’écrivant en latin …ou en chinois …
au point où on en est .
Ce n’est pas parce que la règle est simple que le jeu n’est pas complexe (exemple : les échecs).
Il en va de même avec les mots .
La sur-vocabularisation a pour conséquence de créer deux castes, celle des pseudo-initiés qui fatalement consanguinent leurs idées , et celle des zignares qui, tout aussi fatalement, passent leur chemin.
Ho , une mouche ! Cà doit être celle du coche °<:-)
Rassurez-vous, je passe pour a minima cultivé et intello, un « propre » comme on dit dans certains milieux, et quand bien même cette flatterie ne me taillerait pas un beau costume sur mesure, je n’y comprends que couic…
Les exemples permettent aux lecteurs de mieux comprendre , j’en ai juste demander un à Pierre.
Le but étant de découvrir une sorte de pierre de rosette ,
fort utile pour traduire un texte aussi vocabularo-vitaminé.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_de_Rosette
Supplique amicale pour avoir des billets plus lisibles.
J’ai du mal à vous lire, et je le regrette. En lisant les commentaires, il me semble que nous sommes plusieurs dans ce cas. Trois suggestions pour essayer d’y remédier.
Suggestion numéro 1 : évitez les formules pédantes, utilisez des expressions simples dont le sens est connu de tous, ou alors donnez une définition !
Qui comprend ce titre : « Métaphysique d’économie de la physique » ?
Évitez les expressions comme « matérialité de la Loi » ! Cela n’apporte rien par rapport à une formulation plus simple comme « la Loi, écrite ou orale. »
Dans chaque phrase, assurez-vous que l’action, et la personne qui agit, sont clairement identifiées : qui fait quoi ? Ainsi, de ces deux formulations, la seconde est plus facile à comprendre :
– « toute personne peut prendre la Loi pour matière d’un déterminisme qui la dispense de choisir »
– « lorsqu’une personne veut se dispenser de choisir, elle peut se contenter de suivre la coutume. »
Suggestion numéro 2 : explicitez votre raisonnement, n’hésitez pas à en souligner les articulations en utilisant des mots comme donc, puisque, ainsi, car, c’est pourquoi, etc. !
Lorsqu’on lit le mot « ainsi » on cherche un lien logique, un raisonnement. Le premier alinéa se termine par « Ainsi ignore-t-elle en réalité les causes finales de la communauté de valeur dont elle vit. » Le lecteur doit d’abord revenir en arrière pour se rappeler que « elle » se réfère à « toute personne etc. » Ensuite, on comprend que cette personne « ignore » quelque chose, mais on se demande pourquoi. En quoi est-ce que cela découle de ce qui précède ? Quel est le lien ? La conclusion devrait être soutenue par des arguments, des références, un exemple.
Tout ce premier paragraphe est intitulé « La libre obligation de choisir. » Libre ET obligé ! Voilà une opposition qui intrigue. Mais on cherche en vain une explication. Tout le développement du paragraphe devrait nous permettre de comprendre pourquoi nous sommes à la fois libres ET obligés de choisir. Quel suspense ! Au lieu de cela, on termine par une formule totalement hermétique : « Les personnes se retrouvent avec des objets d’intelligence non matérialisables ou de la matière sans objet intelligible. » C’est assez frustrant.
Suggestion numéro 3 : n’oubliez personne en chemin, organisez une voiture-balai !
En finissant de lire le texte, on se demande immanquablement « C’était quoi, la question, déjà ? » S’il faut lire trois fois le billet pour savoir où vous voulez en venir, les lecteurs décrochent. Le fil conducteur doit être clair pour le lecteur comme pour l’auteur. C’est comme un guide entrant dans une pyramide égyptienne avec 30 touristes. Si, une fois dans le dédale, il prend 12 virages sans se retourner, les visiteurs ne seront pas bien nombreux en ressortant.
Votre billet enchaîne les idées abstraites : valeurs, science économique, finalité, Chine vs. Occident, monnaie. Après 12 virages on ne sait plus où l’on va… C’était quoi, la question, déjà ?
Pardon pour cette minute de cuistrerie, et au plaisir de vous lire !
Cdt,
GSF
J’entends tout à fait votre supplique. Elle me fait comprendre la nature de l’exercice que je nous propose. La sècheresse de mes phrases vient de ce que j’essaie de me mettre dans la langue d’Aristote. C’est contre-nature ! Contre nos habitudes modernes de langage que vous rappelez. Dans le discours du métaphysicien grec, il n’y a pas de mots ou d’expressions de liaison qui nous guident dans le signalement de la causalité analysée. Ce signalement est dans les propositions elles-mêmes ; dans le sujet, le verbe, l’objet et les compléments. Il faut donc lire le discours aristotélicien pour en comprendre l’architecture qui permet de le lire et de le comprendre. Vraiment pas facile !
Ma tendance naturelle serait de suivre les suggestions que vous me faites. Mais si elles rendraient le texte plus lisible, je crains de prendre réellement la posture de pédanterie, de cuistrerie ou d’ésotérisme qu’on ressent en n’entrant pas dans le sens du texte. En fait, je crois par l’outil de causalité d’Aristote à une logique immanente au monde. Il contient la logique que nous décidons d’y trouver en nous soumettant à une bonne logique. Et la recherche de la bonne logique est un travail personnel de dialogue avec l’autre. Je crains terriblement l’effet rhétorique des expressions de liaison qui imposent un sens à l’interlocuteur ; un sens qui n’est pas nécessairement juste – en tout cas de ma part – et que le lecteur n’a pas le temps de digérer. Je m’inscris donc dans la logique du blog où les commentaires, questions et contradictions forment un tout intelligible avec mes propositions.
Encore une fois, je ne peux que remercier les blogueurs qui font l’effort de me lire et de me critiquer.
En pratique, avez-vous lu l’introduction de cette série de billets sur la formation de la monnaie en causalité aristotélicienne (http://www.pauljorion.com/blog/?p=15108) ? Quelles définitions vous manquent ? Cordialement.
Métaphysique d’économie de la physique : un effet rhétorique pour surprendre. L’économie est une fausse science dure. C’est une science morale inscrite dans la métaphysique qui ne devrait pas utiliser les mathématiques sans expliquer pourquoi ni comment ; ce qui est justement de la métaphysique. La finance prédation repose sur l’économisme physique, la rupture conceptuelle radicale de l’homme entre sa physique et sa métaphysique (http://www.pauljorion.com/blog/?p=14951#comment-104330).
Vous parlez d’aridité de la langue chez Aristote, mais ce n’est qu’une impression. A l’époque d’Aristote, vous n’êtes pas sans savoir que les mots employés avaient beaucoup plus de sens et de sensibilité sous jacente, plus de puissance. Ils étaient moins nombreux et immannaient encore facilement. Les métaphysiciens de l’époque pouvaient se permettre l’omission des conjonctions de coordination, des figures de style et de la richesse des exemples( et encore, Aristote lui abuse des exemples), pas vous, plus dans l’état actuel de la langue, hélas, a moins de faire au préalable un travail poétique, et non rationnel, de donner vie aux mots que vous employez ! Enfin, si vous vous adressez seulement aux connaisseurs d’Aristote ca passe peut etre. Encore que pour moi, la limpidité de votre texte ne vaut rien si il lui manque la puissance de l’énonciation, la limpidité doit permettre de laisser passer la puissance, ou a défaut de la laisser voir, sinon a quoi bon ?
Aristote donnait l’impression d’avoir beaucoup plus les pieds sur terre. Peut être parce que lui ne se livrait pas a un exercice de style…
Cela dit, jápprecie votre utilisation des nombres conplexes et votre phrase « L’idéalisme est une liberté sans individus et le matérialisme des individus sans liberté. » est belle. Meme si les deux paradoxes a la suite sont un peu lourds ;p. Car nous sommes bien d’accord ? La liberté sans individu n’existe pas, ni l’individu sans liberté, n’est ce pas ? L’idéalisme et le matérialisme n’existent donc pas ! Vous êtes un comique en fait, ou je rie seul ?
@Hentarbleiz et Gu Si Fang,
Vous avez raison de souligner mes limites d’expression qui sont réelles. J’espère seulement pour l’instant être complémentaire avec tout ce qui s’écrit sur ce blog. Nous allons nous aider à progresser.
@Hentarbleiz: « Vous êtes un comique en fait, ou je rie seul ? »
Non, non, pas seul. J’ai de plus en plus l’impression que c’est un canular.
Sur le statut ‘dur’ des sciences, et le rôle très particulier des mathématiques, j’ai souvenirs de cours d’épistémologie de l’observation, et épistémologie de l’action, dans lequel le prof avait placé – pr illustrer son propos – les différentes ‘disciplines’ scientifiques (physique et ses subdivisions : chimie / physique quantique, biologie, sciences humaines, géologie, astrologie, etc…) sur un graphique selon 2 axes :
– la capacité d’observation du scientifique
– sa capacité d’interaction avec l’ ‘objet-sujet’ observé
ex :
* l’astrologie permet aujourd’hui une grande observation, peu d’interactions
* la chimie permet beaucoup des 2
Mais les maths manquaient sur son graphique… je lui demandais pourquoi…
Il me répondit que les maths n’étaient pas ‘observables’, elle n’étaient pas liées au réel, mais une construction intellectuelle purement abstraite, visant à « générer de l’expansion de forme » – sans nul autre besoin d’autre réalité qu’elle-même pour valider sa vérité. Un exercice de la pensée, auto-entretenu (phénomène de boucle étrange, cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Douglas_Hofstadter), utile ensuite dans la connaissance du monde qui nous entoure…
Sur le critère de ‘vérité’ des sciences, il avançait celui d’ « acceptabilité sociale » (une science est ‘vraie’ quand suffisamment de ‘scientifiques’ la ‘reconnaissent’ comme telle)
L’Economie – c’est à dire la question des échanges dans la ‘maison’ (tous les niveaux du local au monde aujourd’hui) – est tout sauf une science dure – et ceux qui y ont injecté des mathématiques pour la ‘solidifier’, ont en fait construit un objet techniquement très complexe, maitrisable uniquement par une élite, et ceci dans une intention ‘mathématique’ (séparée du réel) donc purement ‘capitaliste’, sans ‘projet’ pour notre maison : la Terre…
C’est là le mensonge ‘mathématique’ de l’économie financière, à mon sens…
Et c’est pour cela qu’il ne faut pas faire confiance aux ‘matheux’ qui bossent dans des banques
🙂
L’objectivation consciente a cassé les anciens savoirs donnant naissance à de nouvelles disciplines (plus ou moins scientifiques):
Métaphysique a engendré Physique et Philosophie;
Alchimie a engendré Chimie et Psychologie des profondeurs;
Astrologie a engendré Astronomie et Météorologie;
etc.
Vous dites quelque chose qui me semble très important et est qui peu développé (sauf dans ce blog). Les mathématiques sont très puissantes pour auto-entretenir une représentation du monde, forcément déconnecté plus ou moins du réel, qui justifie des actions collectives dont les finalités peuvent s’avérer catastrophique pour la communauté.
@vinzzz
Permettez-moi d’approuver votre bon sens.
Monsieur,
D’un autre de vos textes, quelqu’un a écrit qu’il était « trapu ». J’étais d’accord. Celui-ci l’est encore plus. Mais il est aussi trapu qu’intéressant.
Je suis en train de vous lire. Pour l’instant, je pense avoir compris qu’il est possible de confondre la loi commune avec un déterminisme et donc de diminuer gravement tous les échanges de valeurs entre les êtres humains. Ils ne peuvent plus être des frères.
Je m’accroche. Vous n’êtes pas facile à lire.
Merci. Attention aux définitions données le 19 aout (fin, effet, forme, matière) au début de cette série de billets sur l’explication aristotélicienne de la monnaie.
Aristote explique la monnaie : http://www.pauljorion.com/blog/?p=14951
Aristote explique la matérialité libre : http://www.pauljorion.com/blog/?p=15108